William Branham

William Branham "Un Homme, envoyé de Dieu"

Gordon Lindsay

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Heureux mariage et décision fatale

Chapitre 5



Après sa conversion et son appel au ministère commence une période de bonheur, où la bénédiction de Dieu accompagne le jeune homme, et où il semble que tout va bien. Il commence des réunions sous tente dans sa ville, à Jeffersonville. Pour un jeune prédicateur de vingt-quatre ans, débutant dans le ministère, la campagne connaît un succès remarquable. On estime à trois mille le nombre d’auditeurs à une seule des réunions, et il y a un grand nombre de convertis. Au service de baptême qui suit le réveil, quelques 130 personnes sont baptisées d’eau. C’est à ce moment qu’une lumière céleste apparaît au- dessus de lui alors qu’il se prépare à baptiser la dix- septième personne. Les nombreuses personnes rassemblées pour regarder, sur la berge de l’Ohio, sont témoins de cette apparition.

L’automne suivant, les gens de Jeffersonville qui ont assisté à cette série de réunions lui construisent un tabernacle, qui porte encore aujourd’hui le nom de «Branham Tabernacle». Les années qui suivent seront une époque prospère où la bénédiction de Dieu reposera sur lui, et au cours de laquelle il recevra plusieurs visions de choses qu’il ne comprendra pas entièrement avant des années, quand une révélation plus complète de la volonté de Dieu pour sa vie lui aura été donnée.

Mariage

C’est pendant cette période qu’il rencontrera une excellente jeune chrétienne du nom de Hope Brumbach. Après quelques mois de fréquentations, la jeune fille accepte l’offre de William Branham et les deux se marient. Nous allons le laisser raconter, dans le style simple, mais toujours très vivant, qu’il a utilisé en chaire, l’histoire de sa timidité, de l’offre par lettre, de son mariage et des événements qui ont suivi.

J’étais seulement un jeune garçon de la campagne, et j’étais vraiment timide. Vu comme j’étais gêné, vous vous demandez probablement comment j’ai réussi à me marier.

J’ai rencontré une jeune chrétienne très bien. Je la trouvais merveilleuse. Mon idéal de la femme exigeait que j’en aie une qui ne buvait pas et qui ne fumait pas de cigarettes. C’était difficile de trouver ce genre de fille-là à l’époque, et c’est pire que jamais maintenant. J’aimais cette excellente jeune fille, et je voulais l’épouser, mais je n’avais pas le cran de lui demander. Mais je savais que j’allais bientôt devoir lui demander : Elle était une femme trop bien pour qu’elle perde son temps avec moi ; elle prendrait quelqu’un d’autre. Moi, je ne gagnais que vingt cents de l’heure, alors que son père gagnait plusieurs centaines de dollars par mois. Tous les soirs où j’allais la voir, je me disais : «Ce soir, je lui demande.» Et puis j’avais la gorge toute nouée et je n’y arrivais pas. Je ne savais pas quoi faire. Vous savez ce que j’ai fini par faire ? Je lui ai écrit une lettre pour lui demander.

Oh, cette lettre était un peu plus romantique qu’un simple «Chère Mademoiselle». J’ai fait de mon mieux pour écrire une lettre bien faite, et pourtant je suis sûr qu’elle était médiocre. Le lendemain matin, je me pré-marais donc à aller la déposer dans la boîte à lettres. Mais alors une idée m’a traversé l’esprit : qu’est-ce qui arriverait si sa mère la trouvait ? Seulement, j’avais peur de la lui remettre en main propre. Finalement, j’ai rassemblé assez de courage pour la mettre dans la boîte le lundi matin. Le mercredi, j’avais rendez-vous avec elle pour la conduire à l’église. Toute cette semaine, jusqu’au mercredi, j’étais vraiment anxieux. Mercredi soir, je suis allé la voir. En y allant, je me demandais ce qui arriverait si sa mère sortait pour dire : «William Branham !» En effet, je savais que je m’entendais bien avec la fille, mais je n’étais pas sûr que ce soit le cas avec la mère.

Finalement, je suis arrivé à la porte et j’ai appelé Hope - c’était le nom de la fille. Elle est arrivée à la porte et elle m’a dit : «Entre, je t’en prie.» Je lui ai dit : «Si ça ne te dérange pas, je préfère m’asseoir sur la véranda.» Je m’arrangeais pour qu’on ne me fasse pas rentrer. Elle a dit : «D’accord, je suis prête dans quelques minutes.»

J’avais une vieille Ford T, mais elle m’a dit : «Il n’y a pas bien loin d’ici à l’église, on y va à pied.» Cela m’a alarmé, et j’étais sûr qu’il s’était passé quelque chose. Nous sommes allés jusqu’à l’église, mais elle n’a rien dit. Ce soir-là, j’étais tellement anxieux que je n’ai rien entendu de ce que le prédicateur a dit. Vous savez comme une femme peut vous tenir en haleine.

Après avoir quitté l’église, nous sommes partis à pied dans la rue - c’était une nuit éclairée par la lune. Mais elle ne disait toujours rien. Finalement, j’ai décidé qu’elle n’avait pas reçu la lettre. Cette pensée me soulageait. Je me suis dit que le facteur s’était peut- être trompé, et rapidement, je suis redevenu moi- même. Alors, elle s’est tournée vers moi et elle m’a dit : «Billy, j’ai reçu ta lettre.» Je me suis dit : «Oh, la la ! Qu’est-ce que je vais faire, maintenant ?» Finalement, je lui ai demandé : «T-t-tu l’as lue ?» Elle m’a dit : «Oui.» J’étais au comble de l’anxiété. Nous approchions de la maison. Je lui ai dit : «Tu l’as lue en entier ?» Elle m’a dit : «Oui.» Nous arrivions près de l’escalier. Je me demandais si elle allait me faire rentrer à l’intérieur, là où il y avait sa mère. Je me suis dépêché de lui dire : «Qu’est-ce que tu en a pensé ?» Elle m’a répondu : «Que c’était une bonne lettre.»

Eh bien, je n’ai pas demandé à sa mère, mais je savais que j’allais devoir demander à l’un de ses parents. Alors, je me suis dit que j’allais demander à son père, parce qu’on s’entendait assez bien. Un soir, je me suis approché de lui, alors qu’il était assis dans sa Buick. Vous vous souvenez que j’avais une Ford T. Alors je lui ai dit : «Vous avez une belle voiture, hein.» Il m’a répondu : «Oui, et toi aussi, tu as une belle Ford.» J’ai dit: «Eh bien, euuuuhh...» Il m’a regardé et il m’a dit : «Oui, Billy, tu peux l’épouser.» C’était vraiment un soulagement. Mais je lui ai dit : «Mais vous savez que je ne peux pas lui donner les mêmes moyens que vous. Vous savez que je ne gagne que vingt cents de l’heure, à creuser des fossés. Mais je ferai tout mon possible pour elle. Je lui serai fidèle et je l’aimerai de tout mon cœur.» Et il a posé sa main sur ma tête et il m’a dit : «Billy, je préfère que ce soit toi qui l’aies que n’importe qui d’autre que je connais, parce que je sais que tu seras bon envers elle et que tu l’aimeras.»

Nous nous sommes mariés, et je crois qu’il n’y-a pas d’endroit sur terre où il y avait plus de bonheur que dans notre petite maison. C’était merveilleux. Nous n’avions pas beaucoup de meubles dans cette maison : un lit pliant, un vieux tapis, un service à petit déjeuner et un vieux fourneau que j’avais acheté chez un ferrailleur et dont j’avais changé les grilles. Mais, mes amis, c’était chez nous, et je préfère habiter dans une masure en ayant la faveur de Dieu que d'habiter dans la plus splendide des maisons !

Tout allait à merveille. Ma femme épargnait ses petits sous pour s’acheter une robe en vichy. Cela me faisait tellement plaisir de pouvoir faire quelque chose pour elle. Au bout de deux ans, un petit garçon est arrivé dans notre foyer. C’était le petit Billy Paul. La première fois que je l’ai entendu crier à l’hôpital, il m’a semblé savoir que c’était un garçon, et je l’ai donné à Dieu avant même de le voir.

Il assiste à une convention du Plein Évangile

Un peu plus tard, j’avais économisé assez d’argent pour acheter un nécessaire de pêche, et je suis allé passer quelques jours au lac Pawpaw, dans le Michigan. Mon argent ne m’a pas mené bien loin, et j’ai dû rentrer. Sur le chemin du retour, en traversant la rivière Mishawaka, j’ai vu un grand nombre de gens rassemblés pour une série de réunions. Je me demandais quel genre de personnes ils étaient, et j’ai décidé d’assister aux réunions. C’est là que j’ai fait la connaissance des mouvements de Pentecôte.

J’ai appris que ces gens s’étaient rassemblés pour un congrès. Ils étaient plutôt expressifs, ce qui était assez nouveau pour moi. Mais ils se sont mis à chanter : «Je sais que c’est le sang, je sais que c’est le sang». Tout le monde se mettait à taper des mains, et je me disais : «Je me demande quel genre de personnes sont ces gens.» Assez rapidement, un évêque s’est avancé et s’est mis à prêcher sur le baptême du Saint-Esprit. Plus il prêchait, et plus j’étais convaincu qu’il devait y avoir quelque chose chez eux. J’ai décidé de rester jusqu’au lendemain. Comme je n’avais pas assez d’argent pour payer une chambre d’hôtel, je suis parti dans la campagne et je me suis garé dans un champ de maïs, où j’ai dormi ce soir-là. Le lendemain matin, je me suis levé tôt et je suis retourné à l’église. J’avais acheté des petits pains et du lait, pour faire durer mon argent. Quand je suis arrivé à l’église, il y avait déjà pas mal de gens rassemblés pour le culte du matin.

Le soir, il y avait un grand nombre de prédicateurs assis sur l’estrade. Celui qui présidait la réunion a dit : «Comme nous n’avons pas le temps de vous écouter tous prêcher, nous allons vous demander à chacun de se lever et de nous dire votre nom.» Alors, quand mon tour est venu, je me suis levé, j’ai dit : «William Branham, évangéliste», et je me suis rassis.

Le lendemain après-midi, c’est un homme de couleur, âgé, qui prêchait. Il était vraiment diminué par le grand âge, et j’étais assez surpris de les voir choisir un tel personnage pour prêcher devant ce grand auditoire. Il a prêché sur le passage : «Où étais-tu quand Je fondais la terre, alors que les étoiles du matin éclataient en chants d’allégresse ?» Eh bien, ce vieux bonhomme nous a fait partir d’environ dix millions d’années avant même que le monde ait été formé. Ensuite

il a couvert à peu près tout ce qu’il y a dans le ciel, il est passé par l’arc-en-ciel horizontal, il a prêché sur tout ce qu’il y a sur la terre jusqu’à la seconde venue de Christ. En arrivant à la fin de sa prédication, il était devenu aussi guilleret qu’un jeune homme. En fait, en descendant de l’estrade, il disait : «Je n’ai pas assez de place pour prêcher, ici.» J’ai compris que Dieu avait fait pour ce vieil homme quelque chose qu’il n’avait pas fait pour moi. Quand il avait commencé à prêcher, j’avais pitié de lui, mais quand il a terminé, c’est de moi-même que j’avais pitié : ces gens-là avaient quelque chose que je n’avais pas, et je voulais l’avoir.

Ce soir-là, je suis retourné dormir dans le champ de maïs. Le matin, comme je pensais que personne ne me connaissait, j’ai décidé de mettre un vieux pantalon 

en coton crêpé. Mon autre pantalon était plutôt froissé, parce que je l’avais utilisé comme oreiller. C’était le dernier jour où je pouvais encore rester, vu qu’il me restait juste assez d’argent pour l’essence dont j’avais besoin pour rentrer à la maison. Je suis retourné à l’église. En arrivant, j’ai trouvé les gens en train de chanter et de crier. Je voulais avoir le baptême du Saint-Esprit, si Dieu voulait bien me le donner.

On lui demande de prêcher au congrès

Le prédicateur qui dirigeait le congrès s’est avancé, et il a dit : «Nous venons de faire conduire la réunion de témoignages par le plus jeune prédicateur présent. Le plus jeune après lui, c’est William Branham, de Jeffersonville.» Il a dit : «Venez, monsieur Branham, si vous êtes dans la salle.» Vous pouvez être certain que j’en étais atterré. J’ai baissé les yeux, et j’ai vu mon pantalon en coton crêpé. Je suis resté bien immobile. En fait, je n’avais jamais vu de système de sonorisation avant, et je n’avais aucune envie de m’avancer pour prêcher devant tous ces puissants prédicateurs. De nouveau, on a appelé : «Quelqu’un sait-il où se trouve le pasteur Branham ?» Mais je ne faisais que m’aplatir de plus belle dans mon siège. Ils ont encore répété l’appel. L’homme de couleur assis à côté de moi s’est tourné vers moi et m’a demandé : «Vous savez qui c’est, vous ?» Comme je ne pouvais pas mentir, je lui ai dit : «Oui, je le connais.» Il m’a dit : «Allez le chercher.» Je lui ai dit : «Écoutez, je suis frère Branham, mais je porte un pantalon en crépon, et je ne peux pas monter là, sur l’estrade.» Mais l’homme de couleur m’a répondu : «Ces gens-là se fichent bien de savoir comment vous êtes habillé. Ce qui les intéresse, c’est ce qu’il y a dans votre cœur.» Bon, je lui ai dit : «Je vous en prie, surtout, ne dites rien.» Mais l’homme de couleur n’a pas attendu plus longtemps. Il s’est écrié : «Le voilà ! Le voilà !» Le cœur me manquait ; je ne savais pas quoi faire. Mais le soir d’avant, dans le champ de maïs, j’avais prié : «Seigneur, si ce sont là les gens que j’ai toujours voulu rencontrer, qui ont l’air si heureux et si libres, fais qu’ils m’adoptent.» Eh bien, le Seigneur a fait qu’ils m’ont adopté, mais cela me gênait beaucoup de m’avancer devant tout l’auditoire avec ce pantalon de coton crêpé. Mais il fallait bien que je fasse quelque chose ; tout le monde me regardait. Alors je suis monté sur l’estrade. J’avais le visage tout rouge. En regardant autour de moi, je voyais les microphones et je me disais : «Qu’est-ce que c’est que ces affaires-là ?» Je priais : «Seigneur si jamais Tu as aidé quelqu’un, aide-moi maintenant !»

J’ai ouvert la Bible, et mon regard est tombé sur ce verset : «Le riche ouvrit les yeux dans le séjour des morts.» Et j’ai prêché sur ce verset: «Il s’écria». «Il n’y avait pas de chrétiens là-bas ; et il pleura. Il n’y avait pas d’église là-bas ; et il pleura. Il n’y avait pas de fleurs là-bas ; et il pleura. Il n’y avait pas de Dieu là- bas ; et il pleura.» J’avais été un prédicateur plutôt formaliste, mais pendant que je prêchais, quelque chose m’a saisi et la puissance de Dieu est descendue sur l’auditoire.

Les frères lui demandent de conduire des réunions de réveil

Après la fin de la réunion (elle avait duré environ deux heures), je suis sorti. Un prédicateur s’est avancé vers moi. C’était un grand gaillard qui portait des bottes de cow-boy. Il s’est avancé vers moi et il s’est présenté ; il m’a dit : «Je viens du Texas et j’ai une grande église là-bas. Vous ne voudriez pas me faire une série de réunions de deux semaines ?» Un autre prédicateur de Floride est venu me dire : «Vous ne voudriez pas venir faire une série de réunions chez moi?» J’ai pris un bout de papier pour noter les noms et les adresses, et en quelques minutes, j’avais noté assez de réunions de réveil pour m’occuper toute l’année. Eh bien, j’étais content. Je suis monté dans ma petite Ford «T» et me voilà reparti à travers l’Indiana. Quand je suis arrivé à la maison, ma femme est sortie de la maison en courant et elle m’a sauté au cou. En me regardant, elle m’a demandé : «Pourquoi es-tu si heureux ?» Je lui ai dit : «J’ai rencontré les gens les plus heureux que j’aie jamais rencontré de ma vie. Ils sont vraiment heureux, et ils n’ont pas honte de leur religion. En fait, il m’est arrivé quelque chose depuis. Ces gens-là m’ont fait prêcher à leur congrès, et en plus, j’ai reçu plusieurs invitations pour aller prêcher dans leurs assemblées.» Alors je lui ai dit : «Est-ce que tu m’accompagneras?» Elle m’a répondu : «Chéri, j’ai promis de te suivre partout jusqu’à ce que la mort nous sépare.» Dieu sait combien elle était brave.

Alors j’ai décidé d’aller le dire à ma mère. Quand je suis arrivé chez elle, je lui ai dit : «Maman, j’ai quelque chose à te dire.» Alors, je lui ai parlé des invitations. Elle m’a demandé : «Qu’est-ce que tu vas faire pour gagner ta vie ?» Nous n’avions que dix-sept dollars à nous deux, mais nous avions le sentiment que Dieu allait pourvoir. Elle m’a entouré de ses bras et elle m’a béni. Elle prie toujours pour moi. Elle m’a dit : «Mon garçon, voilà le genre de religion qu’on avait dans notre église il y a des années ; je sais que c’est vrai.»

Une décision fatale

Mes amis, ce que je vais vous dire maintenant, que ce soit pour votre gouverne. Que mes fautes servent à ce que vous puissiez être bénis. Des amis et des gens de ma parenté m’ont mis en garde pour m’empêcher d’accepter ce que je savais être l’appel que Dieu me donnait. On m’a dit que les gens que j’avais rencontrés à la convention étaient de la racaille. Plus tard, j’ai découvert, et je le dis respectueusement, que ce qu’on appelait «de la racaille», c’était en réalité «le dessus du panier». On m’a dit que ma femme n’aurait pas assez à manger, qu’un jour elle mangerait, et que le lendemain elle serait affamée. D’autres m’ont dit que c’était mon devoir de rester pour m’occuper de l’œuvre à Jeffersonville. Je les ai écoutés, et j’ai fini par décider de ne pas partir. Mes amis et moi étions bien loin de savoir que huit mois après, la rivière Ohio allait déborder de son lit et que ma famille allait être emportée dans la tragédie de cette terrible inondation.

C’est à ce moment-là que l’onction de Dieu qui était venue sur moi m’a quitté. Je ne l’ai vraiment retrouvée que cinq ans plus tard. Mon assemblée, qui grandissait et qui prospérait jusque-là, s’est mise à diminuer. Tout allait mal. Comme mon assemblée allait de plus en plus mal, je ne savais pas quoi faire. C’est là qu’a commencé la période sombre de ma vie, au moment de la crue de l’Ohio, qui a coûté tant de vies, et qui a causé la mort de deux êtres de ceux qui m’étaient les plus chers au monde.



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