Le livre "Sept Ages de l'Eglise "

Apocalypse 2.12-17

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   “Écris à l’ange de l’Église de Pergame : Voici ce que dit Celui qui a l’épée aiguë, à deux tranchants :

       Je connais tes œuvres, et Je sais où tu demeures, Je sais que là est le trône de Satan. Tu retiens Mon Nom, et tu n’as pas renié Ma foi, même aux jours d’Antipas, Mon témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous, là où Satan a sa demeure.

      Mais J’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à l’impudicité.

      De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes, ce que Je hais.

      Repens-toi donc; sinon, Je viendrai à toi bientôt, et Je les combattrai avec l’épée de Ma bouche.

     Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises : À celui qui vaincra Je donnerai de la manne cachée, et Je lui donnerai un caillou blanc; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit.”

PERGAME

   Pergame (ancien nom) se trouvait en Mysie, un district arrosé par deux rivières ainsi que par un fleuve qui lui offrait un débouché sur la mer. On la décrit comme la plus illustre cité de l’Asie. La culture y tenait le haut du pavé : elle possédait la plus grande bibliothèque au monde après celle d’Alexandrie. Cependant, le péché aussi y occupait une grande place : la ville s’adonnait aux rites licencieux du culte d’Asclépios, qu’on adorait sous la forme d’un serpent vivant qu’on gardait et qu’on nourrissait dans le temple. Dans cette belle cité avec ses bosquets irrigués, ses promenades et ses parcs publics, vivait un petit groupe de croyants consacrés qui ne se laissaient pas séduire par ce vernis de beauté, et qui abhorraient le culte satanique qui remplissait la ville.

L’ÂGE

   L’âge de Pergame a duré environ trois cents ans, de 312 à 606 ap. J.-C.

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LE MESSAGER

   En utilisant la règle que Dieu nous a donnée pour choisir le messager de chaque âge, c’est-à-dire en choisissant celui dont le ministère se rapproche le plus de celui du premier messager, Paul, nous déclarons sans hésitation que le messager de Pergame est Martin. Martin est né en Hongrie en 315. Toutefois, il a accompli sa tâche en France, où, à Tours et dans ses environs, il a rempli sa charge d’évêque. Il est mort en 399. Ce grand saint était l’oncle d’un autre merveilleux Chrétien : saint Patrick d’Irlande.

   À l’époque de sa conversion à Christ, Martin poursuivait une carrière de soldat. Alors qu’il était encore militaire de son état, un miracle fort remarquable se produisit. On rapporte qu’un mendiant gisait, malade, dans une rue de la ville où Martin servait. Le froid de l’hiver aurait eu raison de lui, car il était mal vêtu. Personne n’avait prêté attention à son besoin jusqu’à ce que Martin passe près de lui. Voyant le malheur du pauvre homme, Martin, qui n’a pas de vêtement de rechange, ôte son manteau et le pourfend de son épée pour pouvoir couvrir l’homme frigorifié. Il s’occupe de lui de son mieux, puis continue son chemin. Cette nuit-là, le Seigneur Jésus lui apparaît dans une vision. Le voilà qui se tient là, sous l’aspect d’un mendiant, enveloppé dans la moitié du manteau de Martin. Il lui parle et lui dit : “C’est Moi que Martin, qui n’est pourtant qu’un catéchumène, a revêtu de ce manteau.” À partir de ce moment là, Martin chercha à servir le Seigneur de tout son cœur. Sa vie devint une succession de miracles qui manifestaient la puissance de Dieu.

   Après avoir quitté l’armée et être devenu un dirigeant de l’Église, il milita activement contre l’idolâtrie. Il abattait les idoles, brisait les statues et renversait les autels. Quand, à cause de ses actions, il eut à affronter les païens, il leur lança un défi tout à fait semblable à celui d’Élie devant les prophètes de Baal. Il offrit de se faire attacher à un arbre du côté où celui-ci s’inclinait, de sorte que l’arbre l’écrase quand on l’abattrait, à moins que Dieu n’intervienne pour faire retomber l’arbre du côté opposé. Rusés, les païens l’attachèrent à un arbre qui poussait au flanc d’une colline. Ainsi, ils étaient sûrs que la force naturelle de la pesanteur ferait tomber l’arbre sur lui pour l’écraser. Au moment où l’arbre commençait à tomber, Dieu le rabattit vers le haut, à l’encontre de toutes les lois de la nature. Les païens prirent la fuite, et plusieurs d’entre eux se retrouvèrent écrasés sous l’arbre abattu.

   Les historiens attestent qu’à trois reprises au moins, il ressuscita les morts par la foi dans le Nom de Jésus. Une fois, il priait pour un bébé mort. Comme Élisée, il s’étendit sur le bébé et pria. Le bébé revint à la vie et retrouva la santé. Une autre fois, il fut appelé pour venir en aide à un frère qu’on allait mettre à mort, à une époque de forte persécution. Quand il arriva, le pauvre homme était déjà mort : on l’avait pendu à un arbre. Son corps était sans vie, et ses yeux exorbités. Mais Martin le descendit, il pria, et alors l’homme revint à la vie, à la grande joie de sa famille qui le retrouva.

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   Martin n’a jamais craint l’ennemi, quel qu’il pût être. Ainsi, il affronta, en personne, un empereur méchant qui était responsable de la mort de nombreux saints remplis de l’Esprit. Comme l’empereur ne voulait pas lui accorder une audience, Martin s’en alla voir un ami de l’empereur, un nommé Damase, cruel évêque de Rome. Mais l’évêque, qui n’était un Chrétien que de nom, de la fausse vigne, ne voulut pas intercéder. Martin retourna au palais, mais on avait alors verrouillé les portes, et on ne voulut pas le laisser entrer. Il se prosterna devant le Seigneur et pria pour pouvoir entrer dans le palais. Il entendit une voix qui lui disait de se lever. Quand il le fit, il vit les portes s’ouvrir toutes seules. Il entra dans la cour. Mais l’arrogant souverain ne voulut pas tourner la tête vers lui pour lui parler. Martin pria de nouveau. Soudain, un feu jaillit spontanément du siège du trône, et l’empereur mécontent se retira en hâte. Assurément, le Seigneur humilie les orgueilleux et élève les humbles.

   Son ardeur à servir le Seigneur était telle que le diable se déchaînait. Les ennemis de la vérité chargèrent des assassins de tuer Martin. Ils se glissèrent chez lui, et, comme ils s’apprêtaient à le tuer, il se redressa, prêtant la gorge à l’épée. Alors qu’ils s’élançaient vers lui, la puissance de Dieu les rejeta brusquement de l’autre côté de la pièce. Saisis de crainte dans cette impressionnante atmosphère de sainteté, ils se mirent à ramper sur les mains et les genoux pour aller lui demander pardon d’avoir attenté à sa vie.

   Il arrive trop souvent, lorsque des hommes sont utilisés par le Seigneur de façon spectaculaire, qu’ils s’enflent d’orgueil. Mais ce ne fut pas le cas de Martin, qui est toujours resté l’humble serviteur de Dieu. Un soir, alors qu’il se préparait à monter en chaire, un mendiant entra dans son bureau pour lui demander des vêtements. Martin envoya le mendiant à son diacre principal. Hautain, le diacre ordonna au mendiant de s’en aller. Celui-ci retourna donc voir Martin. Martin se leva, offrit sa belle soutane au mendiant et demanda au diacre de lui apporter une autre soutane, de moins bonne qualité. Ce soir-là, alors que Martin prêchait la Parole, le troupeau de Dieu vit rayonner autour de lui une douce lumière blanche.

   Assurément, il était un grand homme, un véritable messager pour cet âge. Sans jamais rechercher autre chose que d’être agréable à Dieu, il vécut une vie d’une grande consécration. Il ne se permettait jamais de prêcher avant d’avoir prié et d’avoir atteint un niveau spirituel qui lui permette de connaître et d’apporter tout le conseil de Dieu par le Saint-Esprit envoyé du ciel. Souvent, il faisait attendre les gens, alors qu’il priait pour obtenir une pleine assurance.

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   À connaître Martin et son ministère puissant, on pourrait penser que la persécution des saints avait diminué. Pas du tout. Le diable continuait à les détruire par le moyen des méchants. On les brûlait au bûcher. On les clouait sur des rondins, tournés vers le sol, et on lâchait des chiens sauvages sur eux, pour que les chiens déchirent leur chair et leurs entrailles, laissant les victimes mourir, en proie à des tortures atroces. On arrachait les bébés du ventre des mères enceintes pour les jeter aux cochons. On coupait les seins des femmes, et on les forçait à rester debout, perdant leur sang par saccades au rythme des battements du cœur, jusqu’à ce qu’elles s’écroulent, mortes. Et la chose était d’autant plus tragique quand on pense que ce n’était pas seulement là l’œuvre des païens, mais c’était souvent le fait de soi-disant Chrétiens, qui pensaient rendre service à Dieu en exterminant ces fidèles soldats de la croix qui tenaient ferme pour la Parole et l’obéissance au Saint-Esprit. Jean 16.2 : “Ils vous excluront des synagogues; et même l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu.”  Matthieu 24.9 : “Alors on vous livrera aux tourments, et l’on vous fera mourir; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de Mon Nom.”

   Par des signes et des prodiges, par la puissance de l’Esprit, Martin a réellement été confirmé comme étant le messager de cet âge. Non seulement était-il doué d’un grand ministère, mais il était lui-même fidèle pour toujours à la Parole de Dieu. Il combattait l’organisation. Il résistait au péché dans les plus hautes sphères. Il était le champion de la vérité, en paroles et en actes, et il vécut une vie pleine de victoire chrétienne.

   Voici ce qu’un biographe écrivait de lui : “Personne ne l’a jamais vu en colère, troublé, affligé, ou en train de rire. Il était toujours le même, il reflétait quelque chose d’immortel, une sorte de joie céleste transparaissait sur son visage. Il n’avait jamais aux lèvres que Christ, jamais dans le cœur que piété, paix et pitié. Il pleurait souvent pour les péchés mêmes de ses détracteurs, qui l’attaquaient avec des langues de vipère et le poison aux lèvres, alors qu’il était silencieux ou absent. Beaucoup le haïssaient pour des vertus qu’eux-mêmes ne possédaient pas et qu’ils ne pouvaient pas imiter; et hélas, ses opposants les plus déchaînés étaient des évêques.”

LA SALUTATION

   Apocalypse 2.12b : “Voici ce que dit Celui qui a l’épée aiguë, à deux tranchants.”

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     Le message adressé à ce troisième âge de l’Église va être énoncé. La troisième scène de la présentation dramatique de “Christ au milieu de Son Église” est sur le point d’être révélée. D’une voix semblable à une trompette, l’Esprit présente l’Incomparable, “Celui qui a l’épée aiguë, à deux tranchants”! Quel contraste entre cette présentation et celle de Pilate, quand il présentait l’Agneau de Dieu, ironiquement vêtu de tuniques de pourpre, frappé et couronné d’épines, en disant : “Voici votre Roi!” Maintenant, le Seigneur ressuscité se tient là, royalement vêtu et couronné de gloire, “Christ, la puissance de Dieu”.

   Dans ces mots : “Celui qui a l’épée aiguë, à deux tranchants”, se trouve une autre révélation de la Divinité. Vous vous souvenez que dans l’Âge d’Éphèse, Il était présenté comme le Dieu Immuable. Dans l’Âge de Smyrne, nous L’avons vu comme le SEUL VRAI Dieu; il n’y en a point d’autre que Lui. Maintenant, dans l’Âge de Pergame, voici encore une révélation de Sa Divinité, exprimée par Son lien avec l’épée aiguë, à deux tranchants, qui est la Parole de Dieu. Hébreux 4.12 : “Car la Parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur.”  Éphésiens 6.17 : “Prenez aussi l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu.”  Apocalypse 19.13 et 15a : “Et Il était revêtu d’un vêtement teint de sang. Son Nom est la Parole de Dieu. De Sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants.” Jean 1.1-3 : “Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle (la Parole)était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par Elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans Elle.” I Jean 5.7 : “Il y en a trois qui rendent témoignage dans le Ciel : le Père, la Parole et le Saint-Esprit, et ces trois sont UN.”

   Nous voyons maintenant quel est Son lien avec la Parole. IL EST LA PAROLE. Voilà Qui Il est. LA PAROLE DANS SON NOM.

    Dans Jean 1.1, là où il est dit : “Au commencement était la Parole”, la racine qui est traduite par “Parole”, c’est Logos, qui veut dire “la pensée, le concept”. Ce mot signifie en même temps “pensée” et “langage”. Or, une “pensée exprimée”, c’est “une parole” ou “des paroles”. C’est beau, c’est merveilleux, n’est-ce pas? Jean dit que le concept de Dieu a été exprimé en Jésus. Et Paul dit exactement la même chose dans Hébreux 1.1-3 :  “Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils (le Logos), qu’Il a établi héritier de toutes choses, par lequel Il a aussi créé les mondes, et qui, étant le reflet de Sa gloire et l’empreinte de Sa Personne, et soutenant toutes choses par Sa Parole puissante, a fait la purification des péchés et s’est assis à la droite de la Majesté Divine dans les lieux très hauts.” Dieu s’est exprimé dans la personne de Jésus-Christ. Jésus était l’Empreinte de la personne de Dieu. De nouveau, dans Jean 1.14 : “Et la Parole a été faite chair, et Elle a habité parmi nous.” L’essence même de Dieu a été faite chair et a habité parmi nous. Le grand Dieu-Esprit, dont aucun homme ne pouvait s’approcher, qu’aucun homme n’avait vu ou ne pouvait voir, avait maintenant Sa demeure dans la chair et habitait parmi les hommes, exprimant aux hommes la plénitude de Dieu. Jean 1.18 : “Personne n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est Celui qui L’a fait connaître.” Dieu, qui, occasionnellement, avait manifesté Sa présence par la nuée ou la colonne de feu qui saisissait de crainte le cœur des hommes, – ce Dieu, dont les caractères centraux n’étaient révélés que par des paroles transmises par les prophètes, était maintenant devenu Emmanuel (Dieu avec nous) qui Se faisait connaître. L’expression “faire connaître” est tirée d’une racine grecque qu’on rend souvent par le mot “exégèse”, qui signifie “expliquer entièrement et rendre clair”. C’est ce que la PAROLE Vivante, Jésus, a fait. Il a fait venir Dieu à nous, car Il était Dieu. Il nous a révélé Dieu avec une clarté si parfaite que Jean a pu dire de Lui dans I Jean 1.1-3 : “Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu (Logos veut dire “langage”), ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la Parole de Vie – et la Vie a été manifestée, et nous l’avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la Vie Éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée, – ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec Son Fils Jésus-Christ.” Quand Dieu s’est vraiment révélé, Il s’est manifesté dans la chair. “Celui qui M’a vu a vu le Père.”

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   Or, dans Hébreux 1.1-3, nous avons noté que Jésus était l’Empreinte de la personne de Dieu. Il était Dieu, qui s’exprimait Lui-même d’homme à homme. Mais il y a autre chose à remarquer dans ces versets, notamment aux versets 1 et 2. “Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils.” Je voudrais que vous remarquiez qu’il y a une correction, ici, dans la marge de votre Bible. Le mot “par” n’est pas une traduction correcte. Il faudrait dire “DANS”, et non “par”. Le texte correct serait donc : “Autrefois, Dieu a parlé à nos pères DANS les prophètes au moyen de la Parole.” I Samuel 3.21b : “Car l’Éternel Se révélait à Samuel, dans Silo, par la Parole de l’Éternel.” Voici qui explique parfaitement I Jean 5.7 : “L’Esprit et la Parole sont UN.” Jésus révélait le Père. La Parole révélait le Père. Jésus était la Parole Vivante. Gloire à Dieu, aujourd’hui, Il est toujours cette Parole Vivante.

   Quand Jésus était sur terre, Il a dit : “Ne crois-tu pas que Je suis dans le Père, et que le Père est en Moi? Les paroles que Je vous dis, Je ne les dis pas de Moi-même; et le Père qui demeure en Moi, c’est Lui qui fait les œuvres.” Jean 14.10. Ici, nous voyons de façon évidente que la manifestation parfaite de Dieu dans le Fils était le fait de l’Esprit qui habitait à l’intérieur et qui se manifestait en Parole et en œuvres. C’est exactement ce que nous enseignons depuis le début. Quand l’épouse redeviendra une épouse-Parole, elle produira les œuvres mêmes que Jésus produisait. La Parole est Dieu. L’Esprit est Dieu. Ils sont UN. L’un ne peut pas agir sans l’autre. Si quelqu’un a véritablement l’Esprit de Dieu, il aura la Parole de Dieu. Il en était ainsi des prophètes. Ils avaient l’Esprit de Dieu qui habitait en eux, et la Parole venait à eux. Il en était ainsi de Jésus. Il avait en Lui l’Esprit sans mesure, et la Parole venait à Lui. (“Jésus a commencé de faire et d’ENSEIGNER.” “Ma doctrine n’est pas de Moi, mais du Père, qui M’a envoyé.” Actes 1.1; Jean 7.16.)

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   Rappelez-vous maintenant, Jean-Baptiste était à la fois le prophète et le messager de son époque. Il était rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère. Pendant qu’il baptisait dans le Jourdain, la Parole de Dieu (Jésus) est venue à lui. La Parole vient toujours à ceux qui sont véritablement remplis de l’Esprit. C’est là la preuve qu’on est rempli du Saint-Esprit. Jésus a dit que ce serait là la preuve. Il a dit : “Je prierai le Père, et Il vous enverra un autre Consolateur, afin qu’Il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir.” Or, nous savons ce qu’est la Vérité. “Ta Parole est la Vérité.” Jean 17.17b. Et encore dans Jean 8.43 : “Pourquoi ne comprenez-vous pas Mon langage? Parce que vous ne pouvez écouter Ma Parole.” Avez-vous remarqué que Jésus dit que le monde ne peut pas recevoir le Saint-Esprit? Eh bien, je viens de lire dans ce verset qu’il ne peut pas non plus recevoir la Parole. Pourquoi? Parce que l’Esprit et la Parole sont un, et que si vous avez le Saint-Esprit, comme L’avaient les prophètes, la Parole viendra à vous. Vous la recevrez. Dans Jean 14.26 : “Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en Mon nom, vous ENSEIGNERA toutes choses, et vous rappellera tout ce que Je vous ai dit.” Ici encore, nous voyons que la Parole vient à cause de l’Esprit de Dieu. Et de nouveau dans Jean 16.13 : “Quand le Consolateur sera venu, l’Esprit de Vérité (la Parole), Il vous conduira dans toute la vérité (Ta Parole est la vérité); car Il ne parlera pas de Lui-même, mais Il dira (la Parole) tout ce qu’Il aura entendu(la Parole de Dieu), et Il vous annoncera les choses à venir.” (L’Esprit, qui apporte la Parole de Prophétie.) Je voudrais que vous remarquiez bien que Jésus n’a pas dit que la preuve qu’on est baptisé du Saint-Esprit, c’est de parler en langues, d’interpréter, de prophétiser, ou de crier et de danser. Il a dit que la preuve serait que vous vous trouveriez dans la VÉRITÉ; vous vous trouveriez dans la Parole de Dieu pour votre âge. La preuve consiste à recevoir cette Parole.

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   Dans I Corinthiens 14.37 : “Si quelqu’un croit être prophète ou inspiré, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur.” Alors, voyez : La preuve qu’on était habité de l’Esprit, c’est qu’on reconnaissait et qu’on SUIVAIT ce que le prophète de Dieu apportait pour son âge, comme il mettait l’Église en ordre. Paul a dû dire à ceux qui prétendaient avoir une autre révélation (au verset 36) : “Est-ce de chez vous que la Parole de Dieu est sortie? ou est-ce à vous seuls qu’elle est parvenue?” La preuve qu’un croyant est un Chrétien rempli de l’Esprit, ce n’est pas qu’il produit la vérité (la Parole), mais qu’il reçoit la vérité (la Parole), qu’il la croit et qu’il y obéit.

   Avez-vous remarqué dans Apocalypse 22.17 : “Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens.” Vous voyez, l’épouse prononce la même Parole que l’Esprit. Elle est une épouse-Parole; c’est ainsi qu’elle prouve qu’elle a l’Esprit. Dans chaque âge de l’Église, nous entendons ces mots : “Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises.” L’Esprit donne la Parole. Si vous avez l’Esprit, vous entendrez la Parole pour votre âge, comme ces vrais Chrétiens ont accepté la Parole pour leur âge.

   Avez-vous saisi cette dernière pensée? Je répète : Chaque âge de l’Église se termine par la même exhortation : “Que celui (l’individu) qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises.” L’Esprit donne la Parole. Il a la vérité pour chaque âge. Chaque âge a eu ses propres élus, et ce groupe d’élus a toujours “entendu la parole”, et il l’a reçue; c’est ainsi qu’ils prouvaient qu’ils avaient en eux la Semence. Jean 8.47 : “Celui qui est de Dieu écoute les Paroles de Dieu; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu.” Ils ont refusé la Parole (Jésus), et Ses Paroles pour leur époque, mais la vraie semence a reçu la Parole parce qu’ils étaient de Dieu. “TOUS Tes fils seront enseignés de Dieu (du Saint-Esprit).” Ésaïe 54.13.Jésus a dit la même chose dans Jean 6.45. C’est d’être UN AVEC LA PAROLE qui prouve si oui ou non vous êtes de Dieu et remplis de l’Esprit. Aucun autre critère.

   Mais que sont les langues, l’interprétation et les autres dons? Ce sont des manifestations. Voilà ce qu’enseigne la Parole. Lisez-le dans I Corinthiens 12.7 : “Or, à chacun la MANIFESTATION de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune.” Ensuite, Paul énumère ces manifestations.

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   Maintenant, voici la très bonne question que vous avez tous hâte, je le sais, de poser. “Pourquoi la manifestation n’est-elle pas une preuve qu’on est baptisé du Saint-Esprit, puisqu’on ne peut quand même pas manifester le Saint-Esprit si l’on n’est pas réellement rempli de l’Esprit?” J’aimerais bien dire que c’est vrai, parce que je n’aime pas blesser les gens ou piétiner leur doctrine; mais je ne serais pas un véritable serviteur de Dieu si je ne vous annonçais pas tout le conseil de Dieu. C’est vrai, n’est-ce pas? Considérons un peu le cas de Balaam. Il était religieux, il adorait Dieu. Il comprenait quelle était la bonne manière de faire les sacrifices et de s’approcher de Dieu, mais il n’était pas un prophète de la Vraie Semence, puisqu’il a accepté le salaire de l’iniquité, et, comble d’infamie, qu’il a conduit le peuple de Dieu à commettre des péchés de fornication et d’idolâtrie. Et pourtant, qui oserait nier que l’Esprit de Dieu s’est manifesté à travers lui, en donnant au monde l’un des plus beaux échantillons de prophétie tout à fait exacte? Mais il n’a jamais eu le Saint-Esprit. Et puis, que pensez-vous de Caïphe, le souverain sacrificateur? La Bible dit qu’il a prophétisé de quelle mort le Seigneur allait mourir. Nous savons tous qu’il n’est dit nulle part qu’il était un homme rempli de l’Esprit et conduit par l’Esprit, comme l’étaient le brave Siméon, ou encore cette sainte pleine de bonté qui s’appelait Anne. Et pourtant, il a eu une authentique manifestation du Saint-Esprit. Nous ne pouvons pas nier cela. Où donc peut-on voir que les manifestations sont une preuve? Cela n’existe pas. Si vous êtes réellement rempli de l’Esprit de Dieu, vous aurez la preuve de la PAROLE dans votre vie.

   Je vais vous montrer combien je ressens profondément et combien je comprends cette vérité, au moyen d’une révélation que Dieu m’a donnée. Mais je voudrais d’abord dire ceci. Beaucoup d’entre vous croient que je suis prophète. Je ne dis pas que je le suis. C’est vous qui l’avez dit. Mais vous et moi, nous savons que les visions que Dieu me donne NE MANQUENT JAMAIS DE S’ACCOMPLIR. PAS UNE SEULE FOIS. Si quelqu’un peut prouver qu’une vision a jamais manqué de s’accomplir, je veux le savoir. Maintenant que vous m’avez suivi jusqu’ici, voici mon histoire.

   Il y a bien des années, la première fois que j’ai rencontré des pentecôtistes, j’assistais à une de leurs séries de réunions de vacances familiales, où il y avait beaucoup de manifestations de parler en langues, d’interprétation des langues et de prophétie. Deux prédicateurs, notamment, pratiquaient ce genre de parler plus que tous les autres frères. J’appréciais beaucoup les réunions, et j’étais vraiment intéressé par ces diverses manifestations, car elles me faisaient l’effet de quelque chose d’authentique. Comme je désirais sincèrement en apprendre le plus possible sur ces dons, je me décidai à aller en parler avec ces deux hommes. Au moyen du don de Dieu qui habite en moi, j’essayai de connaître l’esprit du premier homme, pour savoir s’il était vraiment de Dieu ou non. Après une brève conversation avec ce frère plein d’humilité et de bonté, j’ai su qu’il était un Chrétien authentique, intègre. C’était un vrai. L’autre jeune homme n’était pas du tout comme le premier. Il était vantard et orgueilleux, et, pendant que je lui parlais, une vision qui passait devant mes yeux me montra qu’il était marié avec une femme blonde, mais qu’il vivait avec une brune, et qu’il avait deux enfants d’elle. Si jamais il y a eu un hypocrite, lui, c’en était un.

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   J’avoue que j’étais atterré. Comment ne l’aurais-je pas été? Il y avait là deux hommes; l’un d’eux était un vrai croyant, et l’autre un imitateur impie. ET POURTANT, TOUS LES DEUX MANIFESTAIENT DES DONS DE L’ESPRIT. Cette confusion me troublait. Je quittai les réunions pour chercher une réponse de Dieu. Je me rendis, tout seul, dans un endroit secret, et là, avec ma Bible, je priai Dieu en m’attendant à Lui pour la réponse. Ne sachant pas exactement quel passage lire dans les Écritures, j’ouvris la Bible au hasard, et je tombai sur un passage de Matthieu. Je lus pendant un moment, puis je reposai la Bible. Peu de temps après, un vent s’engouffra dans la pièce et tourna les pages de la Bible à Hébreux, chapitre 6. Je lus le chapitre, et je fus particulièrement impressionné par ces versets étranges. Hébreux 6.4-9 : “Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne Parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et L’exposent à l’ignominie. Lorsqu’une terre est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, et qu’elle produit une herbe utile à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à la bénédiction de Dieu; mais, si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d’être maudite, et on finit par y mettre le feu. Quoique nous parlions ainsi, bien-aimés, nous attendons, pour ce qui vous concerne, des choses meilleures et favorables au salut.”

   Je fermai la Bible, je la reposai, je méditai un moment et je priai à nouveau. Je n’avais toujours pas de réponse. De nouveau, j’ouvris la Bible au hasard, mais je ne lus pas. Soudain, le vent s’engouffra de nouveau dans la pièce, et les pages s’ouvrirent encore une fois à Hébreux 6, et y restèrent une fois le vent calmé. Je relus ces mots à plusieurs reprises, et à ce moment-là, l’Esprit de Dieu entra dans la pièce, et j’eus une vision. Dans la vision, je voyais un homme vêtu du blanc le plus pur, qui s’avançait dans un champ fraîchement labouré en semant du blé. C’était une journée ensoleillée, et les semailles avaient lieu le matin. Mais tard le soir, après le départ du semeur vêtu de blanc, un homme en noir vint furtivement semer une autre semence parmi celle que l’homme en blanc avait semée. Les jours passèrent – le soleil et la pluie bénirent le sol, et un jour, le blé apparut. Comme il était beau. Mais le lendemain, l’ivraie apparut.

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     Le blé et l’ivraie poussaient ensemble. Ils avaient part à la même nourriture tirée du même sol. Ils buvaient le même soleil et la même pluie.

   Puis, un jour, le ciel se fit d’airain, et toutes les plantes commencèrent à se flétrir et à dépérir. J’entendis le blé lever la tête et crier à Dieu en demandant de la pluie. L’ivraie, elle aussi, élevait la voix en réclamant de la pluie. Ensuite, le ciel s’obscurcit et la pluie vint. De nouveau, le blé, maintenant en pleine force, éleva la voix et cria, dans l’adoration : “Gloire au Seigneur!” Et, à ma grande surprise, j’entendis aussi l’ivraie vivifiée dire, en relevant la tête : “Alléluia!”

   Alors je compris la vision et ce qu’il s’était réellement passé à ces réunions. La parabole du Semeur et de la Semence, Hébreux, chapitre 6, et la manifestation évidente des dons de l’Esprit dans un auditoire mélangé – tout devenait merveilleusement clair. Le semeur vêtu de blanc, c’était le Seigneur. Le semeur en noir, c’était le diable. Le champ, c’était le monde. Les semences, c’étaient des personnes; des élus et des réprouvés. Les uns et les autres avaient part à la même nourriture, à la même eau et au même soleil. Les uns comme les autres priaient. Les uns comme les autres étaient secourus par Dieu, car Il fait lever Son soleil et tomber Sa pluie sur les bons comme sur les méchants. Et, même si tous avaient la même merveilleuse bénédiction, même si tous avaient les mêmes manifestations merveilleuses, CETTE GRANDE DIFFÉRENCE DEMEURAIT : ILS ÉTAIENT D’UNE SEMENCE DIFFÉRENTE.

   C’était aussi la réponse à Matthieu 7.21-23 : “Ceux qui Me disent : Seigneur, Seigneur! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de Mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs Me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par Ton Nom? n’avons-nous pas chassé des démons par Ton Nom? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par Ton Nom? Alors Je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de Moi, vous qui commettez l’iniquité.” Jésus ne nie pas qu’ils aient accompli les œuvres puissantes que seul le Saint-Esprit peut accomplir à travers les hommes. Mais Il a dit qu’Il ne les avait jamais connus. Ce n’étaient pas des rétrogrades. C’étaient des réprouvés, mauvais, irrégénérés. Ils étaient la semence de Satan.

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   Et c’est cela. On NE PEUT PAS prétendre que la manifestation est la preuve qu’on est né de l’Esprit, rempli de l’Esprit. Non monsieur. Je reconnais que la véritable manifestation est la preuve que le Saint-Esprit accomplit des œuvres puissantes, mais ce n’est PAS la preuve que l’individu est rempli de l’Esprit, même si cet individu possède ces manifestations en abondance.

   La preuve qu’on a reçu le Saint-Esprit aujourd’hui est exactement la même qu’à l’époque de notre Seigneur. C’est de recevoir la Parole de vérité pour le jour où l’on vit. Jésus n’a jamais insisté sur l’importance des Œuvres comme Il l’a fait sur l’importance de la Parole. Il savait que si les gens recevaient la PAROLE, les œuvres suivraient. C’est biblique.

   Or, Jésus savait qu’il allait y avoir un terrible abandon de la Parole dans l’Âge de Pergame, qui n’allait venir que deux cents ans après la vision de Patmos. Il savait que cet abandon les conduirait dans l’âge des ténèbres. Il savait qu’à l’origine, l’homme s’était éloigné de Dieu en commençant par abandonner la Parole. Si vous abandonnez la Parole, vous avez abandonné Dieu. Il Se présente donc à l’Église de Pergame et, en fait, à toutes les Églises de tous les âges : “Je suis la Parole. Si vous voulez avoir la Divinité parmi vous, alors accueillez et recevez la Parole. Ne permettez jamais à qui que ce soit ni à quoi que ce soit de s’interposer entre vous et cette Parole. Ce que Je vous donne ici (la Parole) est une révélation de Moi-même. JE SUIS LA PAROLE. Souvenez-vous-en!”

   Je me demande si nous sommes suffisamment impressionnés par la présence de la Parole au milieu de nous. Une pensée au passage : Comment prions-nous? Nous prions au Nom de Jésus, n’est-ce pas? Chaque prière est faite en Son Nom, sans quoi il n’y a pas de réponse. Et pourtant, il nous est dit dans I Jean 5.14 :“Nous avons auprès de Lui cette assurance que si nous demandons quelque chose selon Sa volonté, Il nous écoute. Et si nous savons qu’Il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous Lui avons demandée.” Maintenant nous demandons : “Quelle est la volonté de Dieu?” Il n’y a qu’UN SEUL moyen de connaître Sa volonté. C’est par la PAROLE DE DIEU. Lamentations 3.37 : “Qui dira qu’une chose arrive, sans que le Seigneur l’ait ordonnée?” Voilà. Si ce n’est pas dans la Parole, vous ne pouvez pas l’obtenir. Donc, nous ne pouvons pas demander quelque chose qui n’est pas dans la Parole, et nous ne pouvons pas adresser de requête ou demander quelque chose si ce n’est en Son Nom. Nous y revoilà. JÉSUS (le Nom) est la PAROLE (la volonté). On ne peut pas séparer Dieu de la Parole. Ils sont UN.

   Ainsi, cette Parole qu’Il nous a laissée sous forme imprimée est une partie de Lui, quand vous l’acceptez par la foi dans une vie remplie de l’Esprit. Il a dit que Sa Parole était la vie. Jean 6.63b. Mais c’est exactement ce qu’Il est. Jean 14.6 : Je suis le Chemin, la Vérité, et la Vie.” Romains 8.9b : “Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne Lui appartient pas.”Voilà : Il est Esprit, et Il est Vie. C’est exactement ce qu’est la Parole; c’est exactement ce qu’est Jésus. Il est la Parole. Ainsi, quand un homme né de l’Esprit, rempli de l’Esprit, accepte avec foi la Parole dans son cœur et qu’il la porte sur ses lèvres, cela revient à dire que c’est la Divinité qui parle. Toutes les montagnes doivent s’en aller. Satan ne peut pas résister à un tel homme.

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   Si seulement l’Église, là-bas, dans ce troisième âge, s’en était tenue à la révélation de la Parole vivante au milieu d’eux, la puissance de Dieu n’aurait pas diminué comme elle l’a fait dans cet âge des ténèbres. Et aujourd’hui, quand l’Église reviendra à la Parole avec foi, nous pouvons dire avec assurance que la gloire de Dieu et les merveilleuses œuvres de Dieu seront de nouveau au milieu d’elle.

   Un soir, alors que je cherchais le Seigneur, le Saint-Esprit me dit de prendre ma plume et d’écrire. Comme je saisissais ma plume pour écrire, Son Esprit me donna un message pour l’Église. Je veux vous l’apporter... Il a trait à la Parole et à l’épouse.

   “Voici ce que J’essaie de vous dire. La loi de la reproduction veut que chaque espèce se reproduise selon son espèce, d’après Genèse 1.11 : “Puis Dieu dit : Que la terre produise de la verdure, de l’herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi.” La sorte de vie qui était dans la semence est apparue dans une plante pour se transmettre ensuite dans un fruit. Cette même loi s’applique à l’Église aujourd’hui. La sorte de semence qui a fait naître l’Église paraîtra, et sera semblable à la semence originelle, parce que c’est la même semence. Dans ces derniers jours, la véritable Église-Épouse (la semence de Christ), viendra à la Pierre de faîte, et elle sera la super-Église, une super-race, alors qu’elle s’approchera de Lui. Les membres de l’épouse seront semblables à Lui au point d’être exactement à Son image, et ce, en vue d’être unis à Lui. Ils seront un. Ils seront la manifestation même de la Parole du Dieu vivant. Les dénominations ne peuvent pas produire ceci (elles ne sont pas de la bonne semence). Elles produiront leurs crédos et leurs dogmes, mêlés à la Parole. Ce croisement aboutit à un produit hybride.

   Le premier fils (Adam) était la Parole-semence parlée de Dieu. Il lui a été donné une épouse pour qu’il se reproduise. C’est dans ce but-là que l’épouse lui a été donnée, pour qu’il se reproduise; pour qu’il produise un autre fils de Dieu. Mais elle est tombée. Elle est tombée par l’hybridation. Elle l’a conduit à la mort.

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   Le deuxième Fils (Jésus), était Lui aussi une Parole-Semence parlée de Dieu, et, tout comme à Adam, il Lui a été donné une épouse. Mais avant qu’Il puisse l’épouser, elle aussi était tombée. Comme l’épouse d’Adam, elle a été mise à l’épreuve pour voir si elle croirait la Parole de Dieu et vivrait, ou si elle douterait de la Parole et mourrait. Elle a douté. Elle a abandonné la Parole. Elle est morte.

   D’un petit groupe de la véritable semence de la Parole, Dieu présentera à Christ une épouse bien-aimée. Elle est une vierge de Sa Parole. Elle est vierge, parce qu’elle ne connaît aucun credo ni aucun dogme faits de main d’homme. C’est par les membres de l’épouse et à travers eux que s’accomplira tout ce que Dieu avait promis comme devant être manifesté dans la vierge.

   La parole de la promesse est venue à la vierge Marie. Mais cette Parole de la promesse, c’était que Lui-même allait être manifesté. Dieu a été manifesté. À ce moment-là, Dieu Lui-même a agi, et Il a accompli, dans la vierge, Sa propre Parole de promesse. C’est un ange qui lui avait apporté le message. Mais le message de l’ange était la Parole de Dieu. Ésaïe 9.5. À ce moment-là, Il a accompli tout ce qui était écrit de Lui, parce qu’elle a accepté la Parole qu’Il lui avait donnée.

   Les membres de l’épouse vierge L’aimeront, et ils auront toutes Ses capacités, car Il est leur tête, et toute la puissance Lui appartient. Ils Lui sont soumis comme les membres de notre corps sont soumis à notre tête.

   Remarquez l’harmonie qui règne entre le Père et le Fils. Jésus ne faisait jamais rien qui ne Lui ait d’abord été montré par le Père. Jean 5.19. Cette harmonie doit maintenant exister entre l’Époux et Son épouse. Il lui montre Sa Parole de vie. Elle la reçoit. Elle n’en doute jamais. C’est pourquoi rien ne peut lui nuire, pas même la mort. En effet, si la semence est mise en terre, l’eau la ramènera à la vie. En voici le secret. La Parole est dans l’épouse (comme elle était en Marie). L’épouse a la pensée de Christ, car elle sait ce qu’Il veut qu’on fasse de Sa Parole. Elle exécute en Son nom ce que la Parole ordonne, car elle a l’ “ainsi dit le Seigneur”. Alors, la Parole est vivifiée par l’Esprit, et elle s’accomplit. Comme une semence qui a été plantée et arrosée, elle arrive à son plein épanouissement, accomplissant son but.

   Ceux qui sont de l’épouse ne font que Sa volonté. Personne ne peut leur faire faire autre chose. Ils ont l’ “ainsi dit le Seigneur”, ou alors ils restent tranquilles. Ils savent qu’il faut que ce soit Dieu en eux qui fasse les œuvres, qui accomplisse Sa propre Parole. Comme Il n’a pas terminé Son œuvre entière lors de Son ministère terrestre, Il agit maintenant dans l’épouse et à travers elle. Elle le sait, car à l’époque, il n’était pas encore temps pour Lui de faire certaines choses qu’Il doit faire maintenant. Mais maintenant, Il va accomplir à travers l’épouse l’œuvre qu’Il avait réservée pour ce moment précis.

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   Tenons-nous dans la position de Josué et Caleb. Notre pays promis à nous commence à se profiler à l’horizon, comme c’était le cas pour eux. Or, Josué signifie “Jéhovah-Sauveur”, et il représente le conducteur du temps de la fin, qui viendra pour l’Église, tout comme Paul est venu comme conducteur originel. Caleb représente ceux qui sont restés fidèles avec Josué. Souvenez-vous, Dieu avait fait naître Israël comme une vierge, avec Sa Parole. Mais ils voulaient autre chose. L’Église de ce dernier jour a fait de même. Remarquez comment Dieu n’a pas fait avancer Israël, ou ne l’a pas laissée entrer dans le pays promis avant le moment qu’Il avait prévu. Or, les gens ont peut-être pressé Josué, le conducteur, en lui disant : “Le pays est à nous, allons-y, emparons-nous-en. Josué, tu es un homme fini, tu dois avoir perdu ta commission, tu n’as plus la puissance que tu avais. Avant, Dieu te parlait, tu connaissais la volonté de Dieu et tu agissais rapidement. Il y a quelque chose qui ne va pas chez toi.” Mais Josué était un prophète envoyé par Dieu, et il connaissait les promesses de Dieu. C’est pourquoi il attendait ces promesses. Il attendait une décision claire et nette de la part de Dieu, et, une fois venu le moment d’avancer, Dieu remit toute la conduite entre les mains de Josué, parce qu’il s’était tenu à la Parole. Dieu pouvait faire confiance à Josué, mais pas aux autres. Ceci se reproduira en ce jour de la fin. Le même problème, les mêmes pressions.

   Prenez l’exemple que nous offre Moïse. Ce puissant prophète, oint de Dieu, a eu une naissance particulière : il est né au moment prévu pour la délivrance de la semence d’Abraham de sa captivité en Égypte. Il n’est pas resté en Égypte, à discuter les Écritures avec les Égyptiens, ou à faire des histoires à leurs prêtres. Il est parti dans le désert jusqu’à ce que les gens soient prêts à le recevoir. Dieu a envoyé Moïse dans le désert. L’attente n’était pas due à Moïse, mais aux gens, qui n’étaient pas prêts à le recevoir. Moïse pensait que les gens allaient comprendre, mais ils n’ont pas compris.

   Et puis il y a Élie, à qui la Parole du Seigneur est venue. Une fois qu’il eut prêché la vérité, et que ce groupe de l’époque – précurseur du groupe de la Jézabel américaine – n’a pas voulu recevoir la Parole, Dieu l’a appelé à quitter le terrain et Il a frappé cette génération de fléaux, parce qu’elle avait rejeté le prophète et le message que Dieu avait donnés. Dieu l’a envoyé dans le désert, et il refusa d’en sortir, même à la demande du roi. Ceux qui ont essayé de le persuader de le faire sont morts. Mais Dieu a parlé à Son prophète fidèle par une vision. Il est sorti de sa cachette, et il a ramené la Parole à Israël.

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   Ensuite est venu Jean-Baptiste, le fidèle précurseur de Christ, le puissant prophète pour son époque. Il n’est pas allé à l’école de son père, ni à l’école des pharisiens – il n’est allé vers aucune dénomination, mais il est allé dans le désert, là où Dieu l’appelait. Il y est resté jusqu’à ce que le Seigneur l’en fasse sortir avec le message qu’il proclamait en disant : “Le Messie est proche.” 

   Considérons maintenant l’avertissement que nous donnent les Écritures. N’est-ce pas à l’époque de Moïse, que Dieu avait confirmé, que Koré s’est élevé et a résisté à ce puissant prophète? Il s’est opposé à Moïse, en déclarant que lui aussi, il avait reçu de Dieu ce qu’il fallait pour pouvoir conduire le peuple, et que d’autres avaient part à la révélation Divine, tout comme Moïse. Il niait l’autorité de Moïse. Et les gens de l’époque, après avoir entendu la véritable Parole, et alors qu’ils savaient très bien qu’un vrai prophète est confirmé par Dieu, je dis que ces gens ont suivi Koré dans sa révolte. Koré n’était pas un prophète conforme à l’Écriture, mais bon nombre d’entre eux ont pris son parti, et leurs chefs avec eux. Comme cela ressemble aux évangélistes d’aujourd’hui, avec leurs projets qui valent bien le veau d’or de Koré. Ils font bonne impression aux gens, comme Koré, à l’époque, a fait bonne impression. Ils ont du sang sur le front, de l’huile sur les mains et des boules de feu sur l’estrade. Ils autorisent des femmes à prêcher, ils laissent les femmes se couper les cheveux, porter des pantalons et des shorts, et ils contournent la Parole de Dieu au profit de leurs propres crédos et dogmes. Cela montre quelle est la semence qui est en eux. Mais ils ne se sont pas tous ligués contre Moïse et n’ont pas tous abandonné la Parole de Dieu. Non. Les élus sont restés avec lui. La même chose se reproduit aujourd’hui. Nombreux sont ceux qui abandonnent la Parole, mais quelques-uns y restent attachés. Mais rappelez-vous la parabole de l’ivraie et du bon grain. L’ivraie doit être liée pour être brûlée. Ces Églises apostates sont en train d’être liées, elles se rapprochent de plus en plus, elles sont prêtes pour le feu du jugement de Dieu. Mais le bon grain sera rassemblé pour le Maître.

   Je voudrais maintenant que vous soyez bien attentifs pour voir ceci. Dieu a promis qu’au temps de la fin, Malachie 4 s’accomplirait. Il faut qu’il en soit ainsi, car c’est la Parole de Dieu vivifiée par l’Esprit, prononcée par le prophète Malachie. Jésus y a fait référence. Ce doit être juste avant la seconde venue de Christ. Quand Jésus viendra, toute l’Écriture devra être accomplie. La dispensation des nations en sera à son dernier âge de l’Église quand ce messager de Malachie viendra. Il sera absolument fidèle à la Parole. Il prendra la Bible tout entière, de la Genèse à l’Apocalypse. Il commencera par la semence du serpent, et il continuera jusqu’au messager de la pluie de l’arrière-saison. Mais il sera rejeté par les dénominations.

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   Il le sera forcément, comme c’était le cas à l’époque d’Achab, car l’histoire se répète. L’histoire d’Israël sous Achab est en train de se reproduire ici même en Amérique, où apparaît le prophète de Malachie. Comme Israël a quitté l’Égypte pour avoir la liberté de culte, qu’elle a expulsé les autochtones, qu’elle a formé une nation avec de grands chefs comme David et d’autres, et qu’elle a ensuite mis sur le trône un Achab, avec derrière lui une Jézabel pour diriger, nous avons fait de même en Amérique. Nos ancêtres ont émigré vers ce pays pour pouvoir exercer leur culte et vivre dans la liberté. Ils ont repoussé les autochtones pour prendre le pays. De grands hommes comme Washington et Lincoln ont été élevés au pouvoir, mais au bout d’un moment, ces hommes honorables ont été remplacés par des hommes d’une si petite envergure qu’on s’est retrouvé avec un Achab au poste de Président, avec derrière lui une Jézabel pour le diriger. C’est à une époque comme celle-là que le messager annoncé par Malachie doit venir. Alors, dans la pluie de l’arrière-saison, viendra une démonstration de force comme celle de la montagne du Carmel. Observez bien ceci, maintenant, pour le voir dans la Parole. Jean était le précurseur de Malachie 3. Il a planté la pluie de la première saison, et il a été rejeté par les organisations de son époque. Jésus est venu, et Il a eu Sa démonstration de force sur la montagne de la Transfiguration. Le second précurseur de Christ sèmera pour la pluie de l’arrière-saison. Jésus sera la démonstration de force face aux dénominations et aux crédos, car Il viendra appuyer Sa Parole, et emporter Son épouse dans l’enlèvement. La première démonstration de force a été celle de la montagne du Carmel; la deuxième a été celle de la montagne de la Transfiguration; et la troisième sera celle de la montagne de Sion.

   Le comportement étrange de Moïse, d’Élie et de Jean, qui se retiraient, quittant les gens, en a laissé beaucoup perplexes. Ces derniers ne comprenaient pas que c’était ainsi parce que leur message avait été rejeté. Mais la semence avait été semée, la plantation était terminée. Le jugement allait suivre. Ils avaient accompli leur mission en tant que signe pour les gens; c’est donc le jugement qui devait suivre.

   Je crois, conformément à Apocalypse 13.16, que l’épouse devra cesser de prêcher, car la bête exigera la marque sur la main ou sur le front pour accorder l’autorisation de prêcher. Les dénominations accepteront la marque, ou alors elles seront contraintes d’arrêter de prêcher. Ensuite, l’Agneau viendra chercher Son épouse et jugera la grande prostituée.

   Or, rappelez-vous que Moïse était né pour accomplir une œuvre donnée, mais qu’il ne pouvait pas accomplir cette œuvre tant qu’il n’avait pas reçu les dons qui lui permettraient d’exécuter la tâche. Il a dû s’en aller dans le désert, et y attendre : Dieu avait choisi un moment. Il fallait qu’un certain pharaon soit sur le trône, et il fallait que le peuple crie pour avoir le pain de vie, avant que Dieu puisse faire revenir Moïse. C’est encore vrai à notre époque.

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   Mais que voyons-nous, à notre époque? Il y a des foules entières qui manifestent des signes, au point que nous avons une génération de chercheurs de signes, qui connaissent peu sinon rien de la Parole ou d’un véritable mouvement de l’Esprit de Dieu. S’ils voient du sang, de l’huile et du feu, ils sont contents; peu importe ce que dit la Parole. Ils soutiendront n’importe quel signe, même des signes contraires à l’Écriture. Mais Dieu nous en a avertis. Dans Matthieu 24, Il a dit que dans les derniers jours, les deux esprits seraient tellement proches que seuls les vrais élus feraient la différence, car ils seraient les seuls à ne pas être séduits.

   Comment faire la différence entre les esprits? Mettez-les simplement à l’épreuve de la Parole. S’ils ne prononcent pas cette Parole, ils sont du malin. Comme le malin a séduit les deux premières épouses, il essaiera de séduire l’épouse de ce dernier jour, en tentant de la pousser à s’hybrider par des crédos, ou tout simplement à se détourner de la Parole au profit d’un signe qui fasse son affaire. Mais Dieu n’a jamais mis les signes avant la Parole. Les signes suivent la Parole, comme c’était le cas quand Élie a dit à la femme de lui faire d’abord un gâteau, selon la Parole du Seigneur. Quand elle a fait ce que la Parole avait dit, alors le signe approprié est arrivé. Venez d’abord à la Parole, et regardez ensuite le miracle. La Parole-semence reçoit l’énergie par l’Esprit.

   Comment un messager envoyé de Dieu pourrait-il ne croire qu’une partie de la Parole, et en nier une partie? Le véritable prophète de Dieu en ce dernier jour proclamera la Parole entière. Les dénominations le haïront. Ses paroles pourront être aussi dures que celles de Jean-Baptiste, qui les traitait de vipères. Mais ceux qui sont prédestinés entendront, et ils seront prêts pour l’enlèvement. La Semence royale d’Abraham, avec une foi semblable à celle d’Abraham, s’accrochera à la Parole avec lui, car ils sont prédestinés ensemble.

   Le messager du dernier jour paraîtra au moment prévu par Dieu. Comme nous le savons tous, nous sommes maintenant au temps de la fin, car Israël est dans sa patrie. Il viendra maintenant d’un moment à l’autre, conformément à Malachie. Quand nous le verrons, il sera consacré à la Parole. Il sera indiqué (désigné dans la Parole; Apocalypse 10.7), et Dieu confirmera son ministère. Il prêchera la vérité comme le faisait Élie, et il sera prêt pour la démonstration de force de la montagne de Sion.

   Beaucoup ne le comprendront pas, parce qu’on leur a enseigné les Écritures d’une certaine façon, qu’ils tiennent pour la vérité. Quand il s’opposera à ces enseignements, ils ne croiront pas. Il y aura même de véritables serviteurs de Dieu qui manqueront de comprendre le messager, à cause de tout ce que des trompeurs ont fait passer pour la vérité de Dieu.

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   Mais ce prophète viendra, et comme le précurseur de la première venue criait : “Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde”, lui aussi s’écriera sûrement : “Voici l’Agneau de Dieu qui vient dans Sa gloire.” Il le fera, car, comme Jean était le messager de la vérité pour les élus, de même celui-ci est le dernier messager pour l’épouse élue et née de la Parole.” 

L’ÉLOGE DE CHRIST À L’ÉGLISE

   Apocalypse 2.13 : “Je connais tes œuvres, et Je sais où tu demeures, Je sais que là est le trône de Satan. Tu retiens Mon Nom, et tu n’as pas renié Ma foi, même aux jours d’Antipas, Mon témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous, là où Satan a sa demeure.”

   “Je connais tes œuvres.” Voici les mêmes mots qui sont répétés à chacun des sept messagers au sujet du peuple de Dieu de chaque âge. Comme ils sont adressés aux deux vignes (la vraie et la fausse), ils apporteront la joie et l’allégresse au cœur de l’un des groupes, mais ils devraient frapper de terreur le cœur des autres. En effet, bien que nous soyons sauvés par grâce, et non par les œuvres, le véritable salut produira des œuvres, c’est-à-dire des actions agréables à Dieu. I Jean 3.7 : “Petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui qui PRATIQUE (qui œuvre) la justice est juste, comme Lui-même est juste.” Si ce verset a un sens, il signifie que ce qu’un homme FAIT, c’est ce qu’il EST. Jacques 3.11 : “La source fait-elle jaillir par la même ouverture l’eau douce et l’eau amère?” Romains 6.2 : “Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché?” Matthieu 12.33-35 : “Ou dites que l’arbre est bon et que son fruit est bon, ou dites que l’arbre est mauvais et que son fruit est mauvais; car on connaît l’arbre par le fruit. Races de vipères, comment pourriez-vous dire de bonnes choses, méchants comme vous l’êtes? Car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. L’homme bon tire de bonnes choses de son bon trésor, et l’homme méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor.” Or, si un homme est né de la Parole (régénéré, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Parole vivante et permanente de Dieu; I Pierre 1.23), il produira la Parole. Le fruit, c’est-à-dire les œuvres de sa vie seront un produit conforme au type de semence, de vie qui est en lui. C’est pourquoi ses œuvres seront conformes à l’Écriture. Oh, cette vérité sera une terrible accusation contre l’Âge de Pergame! L’Incomparable se tient là, avec à la main l’épée aiguë, à deux tranchants, la Parole de Dieu. Et cette Parole nous jugera au dernier jour. En fait, la Parole est déjà en train de juger, car elle discerne les sentiments et les pensées du cœur. Elle sépare ce qui est charnel de ce qui est spirituel. Elle fait de nous des épîtres vivantes, lues et connues de tous les hommes, à la gloire de Dieu.

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   “Je connais tes œuvres.” Si un homme craint de ne pas être agréable à Dieu, qu’il accomplisse la Parole. Si un homme se demande s’il entendra ces paroles : “C’est bien, bon et fidèle serviteur”, qu’il accomplisse la Parole de Dieu dans sa vie, et il entendra assurément ces paroles de louange. C’est la Parole de vérité qui était le critère à l’époque; c’est elle qui est le critère maintenant. Il n’y a pas d’autre norme; il n’y a pas d’autre règle. Comme le monde sera jugé par un seul, Jésus-Christ, ainsi il sera jugé par la Parole. Si un homme veut savoir où il en est, qu’il fasse ce que Jacques suggère : “Qu’il regarde dans le miroir de la Parole de Dieu.” 

   “Je connais tes œuvres.” Alors qu’Il se tenait là, avec la Parole, en examinant leur vie à la lumière du plan qu’Il avait établi pour eux, Il doit avoir été hautement satisfait; en effet, comme les autres qui étaient morts avant eux, ils supportaient d’être persécutés par les injustes, et continuaient à s’attacher avec joie au Seigneur. Même s’il était parfois bien difficile de servir le Seigneur, ils Le servaient quand même et L’adoraient en Esprit et en vérité. Mais il n’en était pas ainsi de la fausse vigne. Hélas, ils avaient rejeté la vie qui est édifiée sur la Parole, et maintenant, ils ne cessaient de s’éloigner de la vérité. Leurs actes témoignaient des profondeurs dans lesquelles ils s’étaient enfoncés.

TU RETIENS MON NOM

   “À qui irions-nous? Toi seul as les paroles de la vie éternelle!” Ils avaient tenu bon à l’époque; ils tenaient bon maintenant, mais non pas par une crainte fataliste, comme des hommes qui vivent une vie stérile. Ils tenaient bon dans Sa force, dans l’assurance que leur donnait l’Esprit qu’ils étaient un en Lui. Ils avaient la certitude que leurs péchés étaient pardonnés, et ils portaient le nom de “Chrétiens” pour en témoigner. Ils connaissaient et ils aimaient ce Nom qui était au-dessus de tout nom. Ils avaient fléchi les genoux devant ce Nom. Leur langue l’avait confessé. Tout ce qu’ils faisaient, ils le faisaient au Nom du Seigneur Jésus. Ils avaient prononcé ce Nom, et ils s’étaient éloignés du mal; ayant pris cette position, ils étaient maintenant prêts à mourir pour ce Nom, car ils avaient l’assurance d’une meilleure résurrection.

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Revêts-toi du Nom de Jésus,

Ô toi, enfant de tristesse;

Il va te procurer la joie,

Prends-le partout où tu vas.

Précieux Nom, Nom si doux!

Espoir de la terre, joie du ciel.

   Au deuxième siècle déjà, les mots “Père, Fils et Saint-Esprit” correspondaient pour beaucoup de gens à “la Trinité”, et l’idée polythéiste qu’il y aurait trois Dieux était devenue une doctrine dans la fausse Église. Le Nom n’allait pas tarder à être écarté, – et d’ailleurs il le fut dans cet âge, – et c’est par les titres du SEUL GRAND DIEU qu’on allait remplacer le NOM : Seigneur Jésus-Christ. Alors que le plus grand nombre abandonnait la foi véritable et adoptait une trinité, en baptisant au moyen des titres de la Divinité, le Petit Troupeau continuait à baptiser au Nom de Jésus-Christ, restant ainsi attaché à la vérité.

   Puisque tant de gens déshonoraient Dieu, en faisant de Lui trois dieux et en remplaçant Son beau Nom par des titres, on peut se demander si les signes et les prodiges qui accompagnent un Nom si glorieux allaient quand même se manifester parmi les gens. Oui, ces signes se manifestaient de façon puissante et merveilleuse, mais certainement pas dans la fausse vigne. Des hommes comme Martin furent puissamment utilisés, et Dieu leur rendit témoignage, tant par des signes et des prodiges que par les dons du Saint-Esprit. Ce Nom était toujours efficace, il l’a toujours été et il le sera toujours, quand les saints L’honorent par la Parole et par la foi.

TU N’AS PAS RENIÉ MA FOI

   Dans Actes 3.16, quand on a demandé à Pierre comment s’était produit le puissant miracle de l’infirme à la porte appelée la Belle, voici comment il l’a expliqué : “Et, par la foi en Son Nom (celui de Jésus), Son Nom (celui de Jésus) a raffermi cet homme (qui était infirme) que vous voyez et que vous connaissez; et la foi qui est par (de) Lui (Jésus) a donné à celui-ci cette entière disposition de tous ses membres, en la présence de vous tous.” [version Darby] Vous voyez, c’est cela. C’est le Nom de Jésus et la Foi de Jésus qui ont produit le miracle. Pierre ne prétendait pas que c’était sa propre foi humaine, pas plus qu’il ne prétendait que c’était son propre nom. Il a dit que le Nom de Jésus, utilisé dans la foi qui vient de Jésus avait accompli cette œuvre glorieuse. C’est de cette foi-là que parlait le Seigneur dans Apocalypse 2.13. C’était Sa foi à LUI. Ce n’était pas la foi EN Lui, mais c’était SA PROPRE foi à Lui qu’Il avait donnée aux croyants. Romains 12.3 : “Selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun (d’après le verset 1, ce chacun, ce sont les FRÈRES).” Éphésiens 2.8 : “C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela (la Foi) ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.” Il est aussi dit dans Jacques 2.1 : “Mes frères (remarquez, lui aussi, il s’adresse aux FRÈRES), n’ayez pas la foi DE (pas en) notre Seigneur Jésus-Christ, en faisant acception de personnes.” [version Darby]

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   Dans cet Âge de Pergame où les hommes humanisaient le salut, s’étant détournés de la vérité selon laquelle “le salut vient de l’Éternel”, ayant rejeté la doctrine de l’élection et ouvert tout grand la porte de leur église et de leur communion fraternelle à quiconque voulait bien accepter leurs doctrines (quoi qu’en dise la Parole), dans cet âge qui se dégradait rapidement, il y avait encore le petit nombre de ceux qui avaient la mesure de cette foi de notre Seigneur Jésus-Christ, et qui ne se bornaient pas à utiliser cette foi dans des actes de puissance, mais qui s’opposaient également à ceux qui osaient se dire sauvés par le seul fait d’adhérer à une Église. Ils savaient que personne ne pouvait vraiment croire jusqu’à recevoir la vie éternelle et la justice de Dieu, sans avoir la mesure de foi qui vient du Seigneur Jésus Lui-même. Le problème de l’Église d’aujourd’hui – de cette foule de croyants cérébraux, qui admettent la naissance virginale, le sang versé, qui admettent qu’il faut aller à l’église et prendre la communion, et qui ne sont pas du tout nés de nouveau – est un problème qui touchait déjà ce troisième âge. La foi humaine ne suffisait pas à l’époque, et elle ne suffit pas maintenant. Il faut que la foi même du Fils de Dieu descende dans le cœur d’un homme pour qu’il puisse recevoir le Seigneur de gloire dans un temple qui n’est pas construit de main d’homme.

   Cette foi était une foi vivante. “Je vis par la foi du Fils de Dieu.” Paul n’a pas dit qu’il vivait par la foi DANS le Fils de Dieu. C’était la foi du Fils de Dieu qui lui avait donné la vie et par laquelle il vivait constamment dans la victoire chrétienne.

   Non, ils n’avaient pas nié que le salut était surnaturel d’un bout à l’autre. Ils faisaient vivre la vérité de Son Nom et de Sa Foi, et ils étaient bénis par le Seigneur et trouvés dignes de Lui.

ANTIPAS, MON TÉMOIN FIDÈLE

   Nous ne disposons pas d’autres renseignements sur ce frère, ni par la Parole, ni par l’histoire profane. Mais tout autre renseignement serait bien superflu. Il nous est amplement suffisant de savoir qu’il était dans la prescience du Seigneur, et qu’il était connu de Lui. Il nous est amplement suffisant de voir sa fidélité au Seigneur mentionnée dans la Parole vivante. C’était un Chrétien. Il possédait le Nom de Jésus. Il avait la foi de notre Seigneur Jésus-Christ, et il était de ceux qui vivaient par cette foi. Il avait réagi aux paroles de Jacques : “N’ayez pas la foi de notre Seigneur Jésus-Christ, en faisant acception de personnes.” Rempli du Saint-Esprit et de foi, comme Étienne, il ne s’en laissait imposer par personne, il ne craignait personne; et, quand la sentence de mort s’abattit sur tous ceux qui revêtiraient ce Nom et qui marcheraient dans la foi de Jésus-Christ, il prit position avec ceux qui refusaient de retourner leur veste. Oui, il est mort, mais comme Abel, il a reçu un témoignage de Dieu (son nom est inscrit dans la Parole), et, bien qu’il soit mort, sa voix continue de parler à travers les pages du Texte Divin. Un fidèle martyr venait encore d’atteindre le repos, mais Satan n’avait pas pour autant remporté une victoire, pas plus qu’il n’en avait remporté une en mettant à mort le Prince de Paix. En effet, comme Satan a été dépouillé à la croix, de même le sang d’Antipas en appelle maintenant des centaines d’autres qui prendront leur croix pour suivre le Seigneur.

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LÀ OÙ EST LE TRÔNE DE SATAN

   La raison pour laquelle ceci est mentionné dans l’éloge de l’Esprit, c’est que ces braves soldats de la croix remportaient la victoire sur Satan en plein milieu de la salle où celui-ci a son trône. Ils remportaient la bataille par le Nom et la Foi de Jésus en plein milieu du camp des chefs des ténèbres. Quelle formidable distinction. Comme les vaillants hommes de David, qui avaient pénétré dans le camp de l’ennemi pour en ramener de l’eau dont David pourrait se désaltérer, ces géants de la foi ont pénétré dans le domaine de la forteresse de Satan sur terre, et, par leur prédication et leur exhortation, ils ont apporté l’eau du salut à ceux qui vivaient dans l’ombre de la mort.

   Or, si ces paroles qui font mention du trône et du domaine de Satan font partie de l’éloge que Dieu adresse à Ses élus, elles n’en introduisent pas moins la dénonciation du mal qui s’est emparé du pouvoir dans l’Église.

   PERGAME : Le trône et la demeure de Satan. Beaucoup n’ont vu dans ces mots qu’une simple image, et non un fait historique. Ces mots sont pourtant une réalité démontrée par l’histoire. Pergame était bien le trône et la demeure de Satan. Voici comment les choses en sont arrivées là :

   À l’origine, ce n’est pas à Pergame que Satan demeurait (pour ce qui est des choses humaines). C’est toujours Babylone qui avait été, au propre comme au figuré, son quartier général. C’est dans la ville de Babylone que le culte satanique était né. Genèse 10.8-10 : “Cusch engendra aussi Nimrod; c’est lui qui commença à être puissant sur la terre. Il fut un vaillant chasseur devant l’Éternel. Il régna d’abord sur Babel, Érec, Accad et Calné, au pays de Schinéar.” Genèse 11.1-9 : “Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinéar, et ils y habitèrent. Ils se dirent l’un à l’autre : Allons! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. Ils dirent encore : Allons! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. L’Éternel descendit pour voir la ville et la tour, que bâtissaient les fils des hommes. Et l’Éternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. Allons! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue les uns des autres. Et l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre; et ils cessèrent de bâtir la ville. C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Éternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Éternel les dispersa sur la face de toute la terre.”

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   Babel, c’est le nom d’origine de Babylone. Il signifie “confusion”. Bien qu’en fait, Cusch, fils de Cham en soit le fondateur originel, c’est son fils Nimrod, le vaillant chasseur, qui en fit un royaume puissant et grandiose. D’après le récit de Genèse 11 comme d’après l’histoire profane, Nimrod s’attacha à accomplir trois choses : il voulait édifier une nation puissante, ce qu’il fit; il voulait répandre sa propre religion, ce qu’il fit; et il voulait se faire un grand nom, ce à quoi il parvint aussi. Ses réalisations furent monumentales, au point qu’on surnomma le royaume de Babylone “la tête d’or” parmi tous les gouvernements du monde. Le fait que les Écritures l’identifient entièrement à Satan dans Ésaïe, chapitre 14, et dans Apocalypse, chapitres 17 et 18, prouve que la religion de Nimrod a pris de l’ampleur. Et nous pouvons prouver par l’histoire qu’elle a envahi le monde entier et qu’elle est la base de tous les systèmes d’idolâtrie et le canevas des mythologies, même si les dieux portent des noms différents dans les différentes régions du monde, selon les langues que les gens utilisent. Il va sans dire qu’il s’est fait un grand nom pour lui-même et pour ses adeptes : en effet, tant que durera cet âge où nous vivons (jusqu’à ce que Jésus Se révèle à Ses frères), il sera adoré et honoré, bien que sous un autre nom que celui de Nimrod, et dans un temple un peu différent de celui où on l’adorait à l’origine.

   Puisque la Bible ne relate pas les détails de l’histoire des autres nations, nous devrons étudier les documents anciens de nature profane pour trouver comment Pergame est devenue le siège de la religion satanique de Babylone. À cet effet, les documents les plus utiles proviendront des civilisations de l’Égypte et de la Grèce. La raison en est que les sciences et les mathématiques avaient été transmises à l’Égypte par les Chaldéens, avant que l’Égypte ne les transmette à son tour à la Grèce. Or, puisque c’étaient les prêtres qui détenaient l’enseignement de ces sciences, et que ces sciences avaient un rôle religieux, nous voyons donc là par quel biais la religion babylonienne est montée en puissance dans ces deux pays. Il est aussi vrai que chaque fois qu’une nation en a vaincu une autre, la religion du vainqueur a fini par devenir celle du vaincu. On sait que les Grecs utilisaient les mêmes signes du zodiaque que les Babyloniens; et des documents de l’Égypte ancienne montrent que les Égyptiens ont transmis leur connaissance du polythéisme aux Grecs. Ainsi, les mystères de Babylone se sont répandus d’une nation à l’autre, au point qu’on les trouve à Rome, en Chine, en Inde, et que, même en Amérique du Nord et du Sud, les rudiments du culte sont les mêmes.

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   L’histoire ancienne atteste avec la Bible que cette religion babylonienne n’était assurément pas la religion originelle des premiers peuples de la terre. C’est la première à s’être écartée de la foi originelle; mais ce n’est pas la religion originelle proprement dite. Des historiens comme Wilkinson et Mallett ont apporté des preuves catégoriques, en se fondant sur les documents anciens, que jadis tous les peuples de la terre croyaient en UN SEUL DIEU, suprême, éternel, invisible, qui a créé toutes choses par la Parole de Sa bouche, et dont le caractère est plein d’amour, de bonté et de justice. Mais, comme Satan corrompt toujours tout ce qu’il peut corrompre, nous voyons qu’il corrompt la pensée et le cœur des hommes pour leur faire rejeter la vérité. Ayant toujours cherché à être adoré comme s’il était Dieu, – et non le serviteur et la création de Dieu, – il a détourné l’adoration qui devait se porter vers Dieu, pour la porter vers lui-même et ainsi être exalté. Assurément, il a bien réalisé son désir, qui était de répandre sa religion sur toute la terre. Ceci est confirmé par Dieu dans l’Épître aux Romains : “Ayant connu Dieu, ils ne L’ont point glorifié comme Dieu, ils se sont ainsi égarés dans leurs pensées, et, à cause des ténèbres de leur cœur, ils ont accepté une religion corrompue au point d’adorer des créatures, et non le Créateur.” Souvenez-vous, Satan était une créature de Dieu (le Fils de l’Aurore). Nous voyons ainsi que si la vérité était répandue parmi les hommes au début, si tous s’accrochaient à cette vérité unique, plus tard il vint un jour où un grand groupe se détourna de Dieu pour répandre une forme d’adoration diabolique à travers le monde. L’histoire précise que ceux de la tribu de Sem, qui tenaient bon pour la vérité immuable, étaient farouchement opposés à ceux de Cham, qui s’étaient détournés de la vérité vers le mensonge du diable. Le temps nous manquerait pour discuter la question; nous nous contentons donc de la soulever pour vous permettre de voir qu’il y avait deux religions, seulement deux, et que la mauvaise a pris une dimension mondiale.

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   C’est à Babylone que le monothéisme est devenu polythéisme. C’est dans cette ville que le mensonge du diable et les mystères du diable se sont élevés contre la vérité de Dieu et les mystères de Dieu. Satan est réellement devenu le dieu de ce monde, et il s’est fait adorer par ceux qu’il avait dupés, en leur faisant croire qu’il était vraiment le Seigneur.

   La religion polythéiste de l’ennemi a commencé par la doctrine trinitaire. C’est à cette époque fort reculée de l’antiquité que l’idée d’ “un Dieu en trois personnes” est née. Chose étrange, nos théologiens modernes ne l’ont pas remarqué; mais ils sont, de toute évidence, tout aussi dupés par Satan que l’étaient leurs ancêtres : ils croient toujours en trois personnes dans la Divinité. Qu’on nous montre un seul passage de l’Écriture en manière d’autorité pour cette doctrine. N’est-il pas étrange que, pendant que les descendants de Cham continuaient leur route dans l’adoration satanique fondée sur un concept de trois dieux, il n’y a chez les descendants de Sem aucune trace d’une croyance semblable, ni d’une cérémonie d’adoration qui y soit apparentée? N’est-il pas étrange que les Hébreux aient cru ceci : “Écoute, Israël! L’Éternel, ton Dieu, est LE SEUL Dieu”, s’il y avait trois personnes dans la Divinité? Dans Genèse 18, Abraham, le descendant de Sem, n’a vu qu’UN SEUL Dieu avec deux anges.

   Or, comment représentait-on cette trinité? On la représentait par un triangle équilatéral, tout comme Rome la représente aujourd’hui. Chose étrange, les Hébreux n’avaient aucun concept de ce genre. Qui a raison, alors? Les Hébreux ou les Babyloniens? En Asie, on exprime l’idée polythéiste selon laquelle il y a trois dieux en un au moyen d’une statue à trois têtes pour un seul corps. On le représente comme trois intelligences. En Inde, les gens ont eu à cœur de le représenter comme étant un dieu en trois formes. Or, voilà tout à fait la théologie d’aujourd’hui. On trouve au Japon un grand bouddha à trois têtes, comme ce qui est décrit plus haut. Mais la représentation la plus révélatrice de toutes est celle du concept trinitaire de Dieu par les trois aspects suivants : 1. La tête d’un vieillard, qui symbolise Dieu le Père; 2. Un cercle, auquel les mystères donnent le sens de “Semence”, semence qui signifie Fils; 3. Les ailes et la queue d’un oiseau (une colombe). C’était là la doctrine du Père, du Fils et du Saint-Esprit, trois personnes dans la Divinité, une véritable trinité. On peut voir la même chose à Rome. Je pose encore une fois la question : N’est-il pas étrange que le diable et ses adorateurs aient eu une plus grande révélation de la vérité que n’en avaient le père de la foi (Abraham) et ses descendants? N’est-il pas étrange que les adorateurs de Satan en aient su plus long sur Dieu que les enfants de Dieu? C’est pourtant cela que les théologiens modernes essaient de nous dire en parlant d’une trinité. Dorénavant, gardez bien ceci à l’esprit : ce sont des faits réels que nous venons d’exposer, et voici un fait réel : Satan est le père du mensonge, et quand il apporte une lumière, c’est un mensonge quand même. Il est un meurtrier. Et sa doctrine de la trinité a détruit des multitudes, et continuera à détruire jusqu’à ce que Jésus vienne.

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   L’histoire nous montre que cette idée d’un Père, d’un Fils et d’un Saint-Esprit n’a pas tardé à être modifiée. Satan entraînait les gens, pas à pas, loin de la vérité. Le concept de la Divinité s’était développé pour devenir : 1. Le père éternel. 2. L’Esprit de Dieu incarné dans une mère HUMAINE. (Est-ce que cela vous donne à réfléchir?) 3. Un Fils Divin, fruit de cette incarnation (la semence de la femme).

   Mais le diable n’est pas satisfait. Il n’est pas encore parvenu à ce qu’on l’adore, lui, il est seulement adoré de façon indirecte. Il continue donc à éloigner les gens de la vérité. Par ses mystères, il révèle aux gens que, puisque le grand Dieu invisible, le père, ne s’occupe pas des affaires des hommes mais reste silencieux à leur sujet, on peut très bien l’adorer en silence. Il s’agit en fait de l’ignorer autant que possible, sinon complètement. Cette doctrine, elle aussi, a fait le tour du monde, et l’on peut aujourd’hui voir en Inde que les temples dédiés au grand créateur, au dieu silencieux, sont remarquablement peu nombreux.

   Comme il n’était pas nécessaire d’adorer le père-créateur, c’est tout naturellement que l’adoration s’est tournée vers “la Mère et l’Enfant”, devenus les objets du culte. En Égypte, le même ensemble mère-fils était appelé Isis et Osiris. En Inde, c’étaient Isi et Iswara. (Remarquez comme les noms eux-mêmes sont similaires.) En Asie, c’étaient Cybèle et Deoius. Rome et la Grèce perpétuèrent ce culte. La Chine aussi. Imaginez donc la surprise de certains missionnaires catholiques romains en trouvant, à leur arrivée en Chine, une Madone à l’Enfant, avec des rais de lumières qui émanaient de la tête de l’enfant. Cette statue aurait tout à fait pu être échangée contre une qu’on trouvait au Vatican, à l’exception de quelques traits particuliers du visage.

   Nous nous devons maintenant de découvrir la mère et l’enfant originels. La déesse-mère originelle de Babylone était Sémiramis, qu’on appelait Rhéa en Orient. Elle tenait dans ses bras un fils. Bien que ce dernier ne fût qu’un bébé, on le disait grand, fort, beau et particulièrement attirant pour les femmes. Dans Ézéchiel 8.14, il est appelé Thammuz. Les auteurs classiques l’appelaient Bacchus. Pour les Babyloniens, c’était Ninus. Ce qui explique le fait qu’on le représentait comme un bébé qu’on tient dans les bras, tout en le décrivant comme un grand homme fort, c’est qu’on l’appelait “le Fils-Mari”. L’un de ses titres était “le Mari de la Mère”. En Inde, où ils sont connus sous les noms d’Iswara et Isi, il (le mari) est représenté comme un bébé au sein de sa propre femme.

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   Nous pouvons affirmer avec certitude que ce Ninus est le Nimrod de la Bible en comparant l’histoire avec le récit de la Genèse. Pompée disait : “Ninus, roi d’Assyrie, a changé la façon de vivre modérée d’autrefois par son désir de conquête. IL FUT LE PREMIER À GUERROYER CONTRE SES VOISINS. Il conquit toutes les nations de l’Assyrie jusqu’à la Libye, car ces hommes ne connaissaient pas l’art de la guerre.” Diodore dit : “Ninus est le premier des rois Assyriens mentionnés dans l’histoire. Ayant l’esprit guerrier, il instruisit avec rigueur de nombreux jeunes hommes dans l’art de la guerre. Il s’assujettit la Babylonie alors même que la ville de Babylone n’existait pas encore.” Nous voyons donc que ce Ninus commença a acquérir de la puissance en Babylonie, qu’il bâtit Babel et qu’il conquit l’Assyrie, dont il devint le roi, pour ensuite continuer à dévorer d’autres vastes territoires dont les habitants ne savaient pas faire la guerre et vivaient, comme disait Pompée, de façon modérée. Or, dans Genèse 10, il est dit du royaume de Nimrod : “Il régna d’abord sur Babel, Érec, Accad et Calné, au pays de Schinéar. De ce pays-là sortit Assur; il bâtit Ninive, Calach, etc.” Mais les traducteurs se sont trompés en traduisant “Assur” comme un nom. En effet, c’est un verbe, qui veut dire “affermir” en chaldéen. C’est donc Nimrod, après s’être affermi (il avait établi son royaume en mettant sur pied la première armée du monde, qu’il avait formée au moyen des exercices de combat et des rigueurs de la chasse), qui alla au-delà de Schinéar avec sa puissante armée pour s’assujettir des nations et bâtir des villes comme Ninive, qui portait son nom, car aujourd’hui encore une grande partie des ruines de cette ville est appelée Nimroud!

   Comme nous avons découvert qui était Ninus, il nous faut maintenant découvrir qui était son père. Selon l’histoire, c’était Bêl, le fondateur de Babylone. (Il faut bien remarquer qu’on entend par là que c’est lui qui a lancé tout le mouvement; par contre, c’est le fils, Ninus, qui l’a établie, qui en fut le premier roi, etc.) Mais, selon les Écritures, le père de Nimrod était Cusch : “Cusch engendra aussi Nimrod.” Et non seulement cela, mais nous trouvons que Cham a engendré Cusch. Or, dans la culture égyptienne, Bêl était appelé Hermès, et Hermès signifie “FILS DE CHAM”. D’après l’histoire, Hermès était le grand prophète de l’idolâtrie. Il était l’interprète des dieux. On l’appelait aussi Mercure. (Lisez Actes 14.11-12.)

   Hyginus dit de ce dieu, qu’on appelait de plusieurs noms : Bêl, Hermès, Mercure, etc. : “Pendant longtemps les hommes vivaient sous le gouvernement de Jove (non pas le Jupiter des Romains, mais le Jéhovah des Hébreux, antérieur à l’histoire romaine), sans villes et sans lois, parlant tous le même langage. Mais Mercure (Bêl, Cusch), ayant interprété les discours des hommes (d’où le nom d’herméneute pour désigner un interprète), sépara aussi les nations. Dès lors la discorde commença.” Nous voyons par là que ce Bêl, ou Cusch, père de Nimrod, était à l’origine le chef de clan qui poussa les gens à s’éloigner du vrai Dieu et qui encouragea les gens – en se donnant pour “interprète des dieux” – à accepter une autre forme de religion. Il les encouragea à réaliser la tour dont son fils fut effectivement le bâtisseur. C’est d’encourager cela qui amena la confusion et la division parmi les hommes; il était ainsi à la fois “l’interprète et le fauteur de confusion”.

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   C’est donc Cusch qui fut le père du système polythéiste, et quand les hommes ont été déifiés par des hommes, c’est lui, bien sûr, qui est devenu le père des dieux. Or, Cusch était appelé Bêl. Et Bêl, dans la mythologie romaine, c’était Janus. On le représente avec deux visages et portant une massue au moyen de laquelle il mettait les gens en déroute et les “dispersait”. Ovide écrit que Janus disait de lui-même : “Les anciens m’ont appelé Chaos.” Nous voyons ainsi que le Cusch de la Bible, le premier à s’être rebellé contre le monothéisme était appelé Bêl, Belus, Hermès, Janus, etc., par les peuples de l’antiquité. Il prétendait transmettre aux gens les révélations et les interprétations données par les dieux. En faisant cela, il poussa la colère de Dieu à disperser les peuples, de là la division et la confusion.

   Nous avons donc vu jusqu’ici d’où vient le polythéisme, ou culte de plusieurs dieux. Mais avez-vous remarqué que nous avons aussi trouvé qu’il est fait mention d’un homme appelé Cusch, à qui on a donné le titre de “père des dieux”? Avez-vous remarqué le vieux thème des mythologies anciennes : les dieux qui s’identifient à des hommes? C’est de là que provient le culte des ancêtres. Examinons donc l’histoire pour savoir ce qu’il en est du culte des ancêtres. Eh bien, il s’est avéré que Cusch a introduit un culte à trois dieux : père, fils et esprit. Trois dieux qui étaient tous égaux. Mais il savait que la semence de la femme allait venir, il fallait donc faire intervenir une femme et sa semence. Ceci fut réalisé à la mort de Nimrod. Son épouse, Sémiramis, le déifia, se plaçant ainsi comme la mère du fils, et aussi la mère des dieux. (Tout comme l’Église romaine a déifié Marie. Ils prétendent qu’elle était sans péché et qu’elle était la Mère de Dieu.) Elle (Sémiramis) appela Nimrod “Zeroashta”, ce qui signifie “la semence promise de la femme”.

   Mais avant longtemps, la femme commença à attirer plus d’attention que le fils, et on ne tarda pas à la décrire comme celle qui écrasait le serpent sous son pied. On l’appelait “la reine du ciel”, et on la disait divine. Comme cela ressemble à ce qui se passe aujourd’hui, avec Marie, mère de Jésus, qu’on a élevée jusqu’à l’immortalité. Ainsi maintenant, depuis septembre 1964, le concile du Vatican tente de donner à Marie une qualité qu’elle ne possède pas; en effet, ils veulent l’appeler “Marie la Médiatrice”, “Marie, Mère de tous les croyants”, ou “Mère de l’Église”. Si jamais il y a eu une religion qui contient un culte des ancêtres à la façon babylonienne, c’est bien la religion de l’Église de Rome.

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   Il n’y a pas que le culte des ancêtres qui est né à Babylone, mais aussi le culte de la nature. C’est à Babylone qu’on a identifié les dieux avec le soleil, la lune, etc. L’élément principal, dans la nature, était le soleil, qui possède la faculté de fournir lumière et chaleur, et que l’homme voit comme une boule de feu dans le ciel. Ainsi, le dieu principal était le dieu soleil, qu’on appelait Baal. Souvent, on représentait le soleil comme un cercle de feu, qu’on vit bientôt entouré d’un serpent. Avant longtemps, le serpent était devenu un symbole du soleil; il en résulta qu’on se mit à l’adorer. Le désir du cœur de Satan était ainsi parvenu à son ultime aboutissement. Il était adoré comme Dieu. Son trône était établi. Ses esclaves se prosternaient devant lui. Il était adoré là, à Pergame, sous la forme d’un serpent vivant. L’arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, maintenant représenté sous la forme d’un serpent vivant, avait séduit non seulement Ève, mais aussi la plus grande partie de l’humanité.

   Mais comment Pergame est-elle devenue le trône de Satan, si ce trône était à Babylone? Une fois encore, l’histoire nous donne la réponse. Quand Babylone est tombée entre les mains des Mèdes et des Perses, Attale, le roi-prêtre, s’enfuit de la ville et s’installa à Pergame avec ses prêtres et ses mystères sacrés. Il établit là son royaume, à l’extérieur de l’Empire romain, et y prospéra, aidé par la sollicitude du diable.

   Voilà donc un résumé très succinct de l’histoire de la religion babylonienne, et de la façon dont elle a abouti à Pergame. Sans doute beaucoup de questions restent-elles sans réponse, et il y en aurait certainement eu bien plus à dire pour nous éclairer. Toutefois, ce résumé ne se veut pas une étude historique, mais plutôt une aide à l’étude de la Parole.

 

LA DÉNONCIATION

   Apocalypse 2.14-15 :  “Mais J’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à l’impudicité. De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes, ce que Je hais.”

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   Dans cet Âge de Pergame, le Seigneur dénonce deux doctrines qu’Il hait : 1. La doctrine de Balaam qui, à Baal-Peor, a introduit en Israël l’idolâtrie et les excès coupables; 2. La doctrine des Nicolaïtes, qui dans l’Âge d’Éphèse n’existait qu’à l’état d’œuvres. En associant cette dénonciation avec le fait qu’Il souligne que Pergame est le trône de Satan, on peut aisément et justement conclure que la religion de Babylone s’est mélangée au Christianisme.

   Or, ceci est plus qu’une simple supposition; c’est un fait historique, que nous prouverons en reprenant l’histoire à partir des alentours de l’an 36 de notre ère, et en la suivant jusqu’au concile de Nicée en 325. Quand les Chrétiens (pour la plupart Juifs de naissance) furent dispersés loin de Jérusalem, ils allèrent partout prêcher l’Évangile, en particulier dans les synagogues. Ainsi, trois ans plus tard, c’est-à-dire vers 36 ap. J.-C., l’Évangile avait été apporté à Rome par Junius et Andronicus, qui étaient apôtres, selon Romains 16.7. L’œuvre y prospéra pendant plusieurs années, jusqu’à ce que les incessantes querelles entre Juifs poussent l’empereur Claude à chasser ces derniers de Rome. Les Juifs bannis de la ville, la colonne vertébrale de cette petite Église était presque brisée. Peut-être même que les anciens avaient été des Juifs, et qu’ils étaient donc partis. Le troupeau restait sans surveillance, et, comme la Parole n’avait pas encore été écrite pour servir de guide, ce petit troupeau risquait fort de partir à la dérive ou d’être submergé par les philosophes et les païens de l’époque. Comme les loups cruels rôdaient, et que l’esprit de l’antichrist était en liberté, l’histoire nous montre que cette petite Église de Rome rétrograda au-delà de tout espoir, et qu’elle se mit à introduire des cérémonies païennes sous des titres chrétiens.

   La période d’exil ayant duré treize ans, les fondateurs, Junius et Andronicus, ne revinrent pas avant l’an 54 ap. J.-C. Imaginez leur stupeur, en trouvant une Église affublée d’un titre chrétien, mais terriblement païenne. Il y avait dans l’église des autels sur lesquels on mettait de l’encens et sur lesquels on célébrait des rites païens. Ne pouvant pas obtenir de recours auprès des chefs établis de cette Église, ils fondèrent une nouvelle Église, la Seconde Église de Rome, avec les quelques individus qui avaient essayé de rester fidèles. Dieu agit généreusement parmi eux, au moyen de signes et de prodiges, au point qu’on fonda une troisième Église. Et, bien qu’on ait reproché à la Première Église d’être païenne et NON chrétienne de culte, elle refusa d’abandonner son titre. Ainsi, elle resta et RESTE ENCORE la Première Église de Rome – l’Église catholique romaine.

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   Or, la plupart d’entre nous avons l’idée erronée que ceux qui se disent Chrétiens seront tous, sans exception, la cible du diable et, par conséquent, subiront la tyrannie des gouvernements. Mais il n’en est pas ainsi. La première Église s’était mise à prospérer et à grandir en nombre, au point que les empereurs et plusieurs hauts responsables du gouvernement, pour des motifs d’ordre politique, favorisaient cette Église. Ainsi, quand les dirigeants de la Première Église de Rome se trouvèrent favorisés, ils en profitèrent pour retourner le gouvernement contre les vrais croyants et pour exiger que ces derniers soient persécutés s’ils ne rejoignaient pas leur camp. Tel fut Anicet, évêque de la Première Église de Rome, qui vécut au deuxième siècle, et qui était de la même époque que Polycarpe. Quand le vénérable Polycarpe entendit que la Première Église chrétienne de Rome se livrait à des cérémonies païennes, et qu’elle avait corrompu la vérité de l’Évangile, il s’y rendit pour les implorer de changer. Il les vit se prosterner devant des statues portant le nom d’apôtres et de saints. Il les vit allumer des cierges et brûler de l’encens sur l’autel. Il les vit célébrer la pâque, sous le nom de “Pâques” en élevant le pain en forme de disque qui honorait le dieu soleil, avant de répandre le vin en libation aux dieux. Mais ce saint vieillard, qui avait fait quinze cents milles [deux mille cinq cents kilomètres]pour venir, ne put les empêcher de sombrer. Au moment où il s’en allait, Dieu dit à travers lui : “Éphraïm est marié à ses idoles : laisse-le!” Osée 4.15. Polycarpe ne revint jamais.

   À Anicet succéda le cruel évêque de Rome appelé Victor. Il introduisit encore plus de fêtes et de cérémonies païennes dans la Première Église, et il se mit aussi en devoir de faire tout son possible pour persuader les véritables Églises chrétiennes d’adhérer à ces mêmes idées. Comme ils refusaient d’accéder à ses demandes, il persuada les responsables de l’État de persécuter les croyants, en les traînant devant les tribunaux, en les jetant en prison, et même en condamnant un grand nombre d’entre eux à mort. L’histoire nous fournit un exemple de ses actes infâmes : L’empereur Septime Sévère s’est laissé persuader par Calliste (l’ami de Victor) de mettre à mort sept mille vrais croyants à Thessalonique, parce qu’ils célébraient la pâque d’après l’enseignement du Seigneur Jésus, et non d’après le culte d’Astarté.

   Déjà, la fausse vigne déchaînait sa fureur contre le Dieu vivant en tuant les élus, tout comme l’avait fait son ancêtre Caïn, qui avait tué Abel.

     La véritable Église continua à essayer d’amener la Première Église à se repentir. Cette dernière refusa. Elle croissait en nombre et en influence. Elle s’engagea dans une campagne permanente visant à discréditer la vraie semence. Ils prétendaient qu’eux seuls étaient les vrais représentants du Seigneur Jésus-Christ, en mettant en avant le fait qu’ils étaient l’Église originelle de Rome, qu’eux seuls étaient la Première Église. Ils étaient vraiment la Première Église, ET ILS LE SONT TOUJOURS.

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   Ainsi, à l’époque de ce troisième âge de l’église, nous avons deux Églises qui portent le même nom, mais il y a une profonde différence entre elles. L’une a abandonné la vérité, épousé des idoles, et n’a pas de vie en elle. Elle s’est hybridée, et ce sont les signes de la mort (et non de la vie) qui marquent son sillage. Elle est puissante par le nombre de ses membres. Elle a la faveur du monde. L’autre est un petit groupe, elle est persécutée. Mais elle suit la Parole, et les signes la suivent. Les malades sont guéris et les morts ressuscités. Elle est vivante de la Vie et de la Parole de Dieu. Elle n’aime pas sa propre vie, mais elle reste attachée à Son Nom et à Sa foi jusqu’à la mort.

   Ainsi, la terrible persécution de la Rome officielle s’abattit sur les vrais croyants jusqu’à ce que Constantin s’élève et accorde la liberté de culte religieux. Il semble que deux raisons soient à l’origine de l’octroi de cette liberté. En premier lieu, plusieurs bons empereurs n’avaient pas autorisé de persécution, mais une fois disparus, ils avaient été suivis par d’autres qui mettaient les Chrétiens à mort. C’était tellement absurde que l’opinion publique finit par admettre qu’il fallait laisser les Chrétiens tranquilles. La deuxième raison, la plus remarquable, est que Constantin allait au-devant d’une bataille très difficile dans la conquête de l’empire. Une nuit, en songe, il vit apparaître devant lui une croix blanche. Il lui sembla que c’était un présage qu’il remporterait cette bataille si les Chrétiens priaient pour qu’il ait la victoire. Il leur promit la liberté au cas où il obtiendrait la victoire. Il gagna, et la liberté de culte religieux fut accordée par l’édit de Nantes en 312 de notre ère.

   Mais cette délivrance de la persécution et de la mort ne procédait pas d’une intention aussi généreuse qu’il y semblait au premier abord. En effet, Constantin se posait maintenant comme protecteur. Dans cette position de protecteur, son intérêt dépassait quelque peu celui d’un simple observateur, car il avait décidé que l’Église avait besoin qu’il l’aide dans ses affaires. Il avait constaté qu’il y régnait des désaccords sur plusieurs points, dont l’un était la doctrine d’Arius, évêque d’Alexandrie, qui enseignait à ses disciples que Jésus n’était pas réellement Dieu, mais plutôt un être inférieur puisque créé par Dieu. L’Église occidentale défendait le point de vue opposé en croyant que Jésus était l’essence même de Dieu, et, comme elle disait, “à l’égal du Père”. Devant de telles questions et devant l’introduction dans le culte de cérémonials païens, l’empereur convoqua le concile de Nicée en 325, dans l’intention de rassembler tous les groupes pour qu’ils puissent aplanir leurs différends, trouver un point d’entente et tous s’unir. N’est-il pas remarquable que, bien que ce mouvement ait commencé sous Constantin, il n’ait pas dépéri, mais qu’il soit encore bien vivant aujourd’hui dans le “Conseil oecuménique des Églises”? D’ailleurs, si Constantin ne put réaliser entièrement cette unité, le mouvement oecuménique, lui, y parviendra à notre époque.

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   Or, cette ingérence de l’État dans les affaires de l’Église est contraire au bon sens, car le monde ne comprend ni la vérité contenue dans la Parole ni les voies de l’Église. Pensez donc : la décision même du concile, qui donnait tort à Arius, fut renversée par l’empereur deux ans plus tard, et cette fausse doctrine fut imposée aux gens pendant bien des années.

   Cependant, le Seigneur savait d’avance que l’Église et l’État allaient s’unir. Le nom même de Pergame signifie “entièrement mariés”. Et l’Église et l’État s’étaient effectivement mariés; la politique et la religion s’étaient unies. Les produits de cette union n’ont jamais manqué d’être les plus affreux hybrides que le monde ait connus. La vérité n’est pas en eux, mais toutes les mauvaises voies de Caïn (le premier hybride) y sont.

   C’est dans cet âge que non seulement l’Église et l’État se sont unis, mais aussi que la religion de Babylone fut officiellement rattachée à la Première Église. Satan avait désormais accès au Nom de Christ et, dans le culte, il siégeait sur le trône comme s’il était Dieu. Grâce aux subventions de l’empire, les Églises héritèrent de beaux édifices parés d’autels de marbre blanc et de statues des saints défunts. C’est dans cet âge même que la bête d’Apocalypse 13.3, qui avait été blessée à mort (l’Empire romain païen), a retrouvé vie et puissance en tant que “Saint Empire Romain”. Rome, en tant que nation physique, avait subi de grandes pertes et allait bientôt être anéantie; mais cela n’avait plus d’importance maintenant, car, par son empire religieux, elle ne cesserait de dominer le monde, en gouvernant à partir de l’intérieur sans le laisser paraître à l’extérieur.

   Je vais vous montrer la vérité exacte de la chose par l’Écriture, car je ne veux pas que quelqu’un puisse penser que j’apporte une révélation de moi-même, une révélation qui ne se trouverait pas dans l’Écriture. Daniel 2.31-45 : “Ô roi, tu regardais, et tu voyais une grande statue; cette statue était immense, et d’une splendeur extraordinaire; elle était debout devant toi, et son aspect était terrible. La tête de cette statue était d’or pur; sa poitrine et ses bras étaient d’argent; son ventre et ses cuisses étaient d’airain; ses jambes, de fer; ses pieds, en partie de fer et en partie d’argile. Tu regardais, lorsqu’une pierre se détacha sans le secours d’aucune main, frappa les pieds de fer et d’argile de la statue, et les mit en pièces.

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Alors le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or, furent brisés ensemble, et devinrent comme la balle qui s’échappe d’une aire en été; le vent les emporta, et nulle trace n’en fut retrouvée. Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre. Voilà le songe. Nous en donnerons l’explication devant le roi. Ô roi, tu es le roi des rois, car le Dieu des cieux t’a donné l’empire, la puissance, la force et la gloire; Il a remis entre tes mains, en quelque lieu qu’ils habitent, les enfants des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux du ciel, et Il t’a fait dominer sur eux tous : c’est toi qui es la tête d’or. Après toi, il s’élèvera un autre royaume, moindre que le tien; puis un troisième royaume, qui sera d’airain, et qui dominera sur toute la terre. Il y aura un quatrième royaume, fort comme du fer; de même que le fer brise et rompt tout, il brisera et rompra tout, comme le fer qui met tout en pièces. Et comme tu as vu les pieds et les orteils en partie d’argile de potier et en partie de fer, ce royaume sera divisé; mais il y aura en lui quelque chose de la force du fer, parce que tu as vu le fer mêlé avec l’argile. Et comme les doigts des pieds étaient en partie de fer et en partie d’argile, ce royaume sera en partie fort et en partie fragile. Tu as vu le fer mêlé avec l’argile, parce qu’ils se mêleront par des alliances humaines; mais ils ne seront point unis l’un à l’autre, de même que le fer ne s’allie point avec l’argile. Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple; il brisera et détruira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. C’est ce qu’indique la pierre que tu as vue se détacher de la montagne sans le secours d’aucune main, et qui a brisé le fer, l’airain, l’argile, l’argent et l’or. Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit arriver après cela. Le songe est véritable, et son explication est certaine.”Nous trouvons ici un exposé détaillé des événements de l’histoire à venir, avant leur accomplissement : il est prophétisé qu’ils doivent survenir depuis l’époque de Daniel jusqu’à ce que Jésus vienne régner comme Fils de David. Cette période est appelée “le Temps des nations”. Elle se divise en quatre époques historiques qui correspondent à l’empire qui a dominé chacune de ses parties : l’époque babylonienne, médo-perse, hellénique et romaine. La plus grande et la plus absolue des monarchies était celle de Babylone, symbolisée par la tête d’or. Au second rang, en termes de gloire, venait celle des Mèdes et des Perses, moins glorieuse, comme le montre l’histoire, et qui était symbolisée par la poitrine et les bras d’argent. Puis suivit l’âge hellénique, dont le roi était le chef militaire le plus brillant que le monde ait jamais connu; ainsi, il correspondait bien à l’image du ventre et des cuisses d’airain. Il était moins glorieux que les deux précédents. Puis vient enfin le dernier royaume, l’Empire romain, symbolisé par les jambes et les pieds. Mais, alors que les royaumes précédents étaient symbolisés par des minéraux purs (l’or pur, l’argent pur et l’airain pur), ce dernier empire n’avait en fer pur que les jambes, car les pieds étaient faits d’un mélange d’argile et de fer, alors que le métal et la terre ne peuvent pas s’allier et produire constance et force. Et ce n’est pas tout : le plus étonnant, c’est que ce dernier empire (l’Empire romain) allait durer – fait de ce curieux “mélange” – jusqu’au retour de Jésus.

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   Cet Empire romain de fer (le fer signifie la puissance et une grande force pour détruire l’adversaire) allait se composer de deux parties principales, ce qui fut bien le cas, car l’empire se divisa littéralement en deux : Empire d’orient et Empire d’occident. Tous les deux étaient fort puissants et écrasaient tout devant eux.

   Mais, comme la gloire et la puissance de tous les empires finissent par s’éteindre, cet empire s’achemina, lui aussi, vers sa chute. Ainsi, Rome tomba. La Rome impériale païenne n’était plus de fer. Elle s’écroulait. Elle était blessée à mort. À présent, Rome ne pouvait plus régner. Tout était terminé. C’est là ce que pensait le monde. Mais le monde avait bien tort, car cette tête (Rome), bien que blessée, n’était pas blessée à mort. (Apocalypse 13.3, d’après la version anglaise Wuest : “L’une de ses têtes semblait avoir reçu un coup mortel, la gorge ayant été tranchée. Mais la blessure mortelle fut guérie. Là-dessus, toute la terre, remplie d’admiration, se rangea derrière la Bête.”)

   Les gens considèrent Rome. Ils considèrent la nation italienne. Et en cela ils ne se rendent pas compte que Rome, avec ses limites strictes où le pape possède un territoire qui lui appartient en propre, est en fait un pays dans un pays, qu’elle a des ambassadeurs et qu’elle reçoit des ambassadeurs. LA ROME PAPALE, FAUSSEMENT CHRÉTIENNE (on l’appelle même la ville éternelle – quel blasphème!), DOMINE MAINTENANT PAR LA RELIGION PLUS EFFICACEMENT QUE LA ROME IMPÉRIALE PAÏENNE NE DOMINAIT PAR LE FER PUR DE LA FORCE. Rome a reçu un nouveau souffle de vie quand Constantin a uni l’Église et l’État, et qu’il a soutenu cette union par la force. L’esprit qui animait la Rome païenne est le même esprit qui anime maintenant la Rome faussement chrétienne. Vous voyez qu’il en est ainsi, car vous savez maintenant que le quatrième empire n’a jamais cessé d’exister; il a simplement changé de forme extérieure.

   Une fois que le concile de Nicée avait donné à l’Église la puissance politique de Rome, la Première Église chrétienne semblait prête à tout. Le nom de Chrétien, qui, au départ, amenait la persécution, était maintenant devenu le nom des persécuteurs. C’est dans cet âge-là qu’Augustin d’Hippone (354-430) posa le principe selon lequel l’Église devrait, et DOIT absolument, si nécessaire, utiliser la force pour ramener ses enfants au bercail, et que la Parole de Dieu permet de tuer les hérétiques et les apostats. Dans le débat qui l’opposait aux donatistes, il écrivit... “Certes, il vaut mieux conduire les hommes à adorer Dieu par l’enseignement que de les y pousser par la crainte du châtiment ou par la douleur. Il ne faut cependant pas en conclure que, puisque la première des deux démarches produit de meilleurs hommes, on puisse négliger ceux qui ne la suivent pas. En effet, nombreux sont ceux qui ont gagné (comme l’expérience nous l’a démontré et nous le démontre chaque jour) à être d’abord poussés par la crainte ou par la douleur, pour pouvoir être ensuite influencés par l’enseignement, afin qu’ils mettent en œuvre par leurs actes ce qu’ils ont déjà entendu en paroles... Si ceux qui sont conduits dans le droit chemin par l’amour sont meilleurs, ceux qui sont corrigés par la crainte sont certainement plus nombreux. Car qui pourrait nous aimer plus que Christ, qui a donné Sa vie pour les brebis? Et pourtant, après avoir appelé Pierre et les autres apôtres par Ses seules paroles, quand Il en vint à appeler Paul, non seulement s’imposa-t-Il à lui par Sa voix, mais Il le jeta même à terre par Sa puissance; et, pour forcer celui qui se démenait dans les ténèbres de l’infidélité à désirer la lumière du cœur, Il commença par le frapper de l’aveuglement physique de ses yeux. Pourquoi l’Église n’utiliserait-elle donc pas la force pour contraindre ses fils perdus à revenir? Le Seigneur Lui-même a dit : ‘Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d’entrer.’ Si donc la puissance que l’Église a reçue selon l’ordre Divin au temps convenable, par le caractère religieux et la foi des rois, si cette puissance est l’instrument au moyen duquel ceux qui se trouvent dans les chemins et le long des haies – c’est-à-dire dans les hérésies et les schismes – sont contraints d’entrer, que ceux-ci supportent donc d’être contraints.”

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   La soif de sang prenait de l’ampleur. La fausse vigne en Espagne poussait maintenant l’empereur Maxime à participer aux assauts menés contre les vrais croyants qui avaient la Parole, les signes et les prodiges. Ainsi, certains priscillianistes furent menés à Trèves par l’évêque Ithaque (en l’an 385). Il les accusa de sorcellerie et d’immoralité, et nombre d’entre eux furent exécutés. Martin de Tours et Ambroise de Milan s’élevèrent contre cette persécution, et supplièrent en vain de la faire cesser. La persécution étant maintenue, ces deux évêques refusèrent de rester en communion avec l’évêque Hydate et d’autres de ses semblables. Paradoxalement, le synode de Trèves approuva les meurtres.

   À partir de ce moment, et en particulier pendant l’âge des ténèbres, nous verrons les enfants de la chair persécuter et faire périr les enfants de l’Esprit, bien qu’ils se disent tous du même Père, comme c’était le cas pour Ismaël et Isaac. Les ténèbres de la corruption spirituelle vont s’épaissir, et la véritable lumière de Dieu va diminuer jusqu’à n’être plus – pour ce qui est du nombre – qu’une faible lueur. Pourtant, cette promesse de Dieu restera vraie : “La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne peuvent l’en empêcher.”

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   Or, je n’ai pas encore abordé le point historique que j’avais promis de traiter : le mélange de la religion de Nimrod avec la religion chrétienne. Vous vous souviendrez qu’Attale s’était enfui de Babylone à Pergame et avait établi son royaume hors d’atteinte de l’Empire romain. Au fil du temps, ce royaume prospéra, entretenu par le dieu de ce monde. Plusieurs rois-prêtres succédèrent à Attale, jusqu’au règne d’Attale III qui, pour des raisons que le Dieu souverain seul connaît, légua son royaume à Rome. Jules César prit alors possession du royaume spirituel aussi bien que physique, car il devint le pontifex maximus de la religion babylonienne, ce qui faisait de lui un roi-prêtre. Ce titre fut transmis aux empereurs suivants jusqu’au règne de Maxime III, qui le refusa. D’après l’historien Étienne, c’est alors que le pape reprit la primauté que l’empereur avait rejetée, et ainsi il y a aujourd’hui encore un pontife dans le monde, et il est véritablement le pontifex maximus. Il porte une triple couronne et il réside à Rome. Et dans Apocalypse 17, Dieu ne parle plus de Pergame comme étant le trône de Satan et ne dit pas non plus que c’est là que Satan a sa demeure. Non, la salle du trône n’est plus à Pergame, mais dans la Babylone MYSTÈRE. Elle n’est pas à Babylone, mais dans la Babylone MYSTÈRE. Elle est dans une ville bâtie sur sept collines. Le chef de cette ville est antichrist, car il a usurpé l’office du Christ, qui est le seul médiateur et le seul qui puisse pardonner les péchés. Oui, le pontifex maximus est parmi nous aujourd’hui.

LA DOCTRINE DES NICOLAÏTES

   Apocalypse 2.15 :  “De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes, ce que Je hais.”

   Vous vous rappelez que j’ai expliqué, dans l’Âge d’Éphèse, que le mot Nicolaïte vient de deux mots grecs; nikao, qui veut dire “conquérir”, et lao, qui veut dire “les laïques”. Nicolaïte veut dire “conquérir les laïques”. Or, pourquoi est-ce une chose si terrible? C’est terrible parce que Dieu n’a jamais remis Son Église entre les mains de chefs élus qui agissent avec des arrière-pensées politiques. Il a confié Son Église à des hommes établis par Dieu, remplis de l’Esprit, vivant la Parole, qui conduisent les gens en les nourrissant de la Parole. Il n’a pas séparé les gens en classes de sorte que les masses soient conduites par une sainte prêtrise.

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 Il est vrai que les conducteurs doivent être saints, mais ce doit aussi être le cas de toute l’assemblée. De plus, la Parole ne mentionne nulle part que des prêtres, des ministres du culte, ou autres, font office de médiateurs entre Dieu et les gens, pas plus qu’elle ne mentionne qu’ils sont séparés dans le culte qu’ils rendent au Seigneur. Dieu veut que tous L’aiment et Le servent ensemble. Le nicolaïsme détruit ces préceptes en séparant les ministres du culte d’avec les gens, et en donnant aux conducteurs une place de dominateurs, au lieu d’une place de serviteurs. En fait, cette doctrine avait pris naissance dans le premier âge sous forme d’œuvre. Il apparaît que le problème provenait de deux termes : “anciens” (presbytres), et “surveillants” (évêques). Bien que l’Écriture montre qu’il y a plusieurs anciens dans chaque église, certains (dont Ignace) se mirent à enseigner que le rôle de l’évêque était d’avoir la prééminence, c’est-à-dire l’autorité et la haute main sur les anciens. Or, en fait, le mot “ancien” se rapporte à la personne elle-même, alors que le mot “évêque” se rapporte à la fonction remplie par l’homme en question. L’ancien, c’est l’homme. Évêque, c’est la fonction de ce même homme. “Ancien” a toujours désigné et désignera toujours l’âge qu’un homme a dans le Seigneur. Il est un ancien, non parce qu’il est élu, ordonné, etc., mais parce qu’il est PLUS ANCIEN. Il est plus mûr, mieux exercé, ce n’est pas un novice; il est digne de confiance à cause de son expérience et d’une expérience chrétienne éprouvée par le temps. Mais, non, les évêques ne s’en sont pas tenus aux épîtres de Paul, mais ils se sont référés au récit que Paul fait de la fois où il avait appelé les anciens d’Éphèse à Milet dans Actes 20. Au verset 17, le récit déclare qu’il avait envoyé chercher les “anciens”, puis, au verset 28, ils sont appelés surveillants (évêques). Et ces évêques (sans aucun doute animés d’arrière-pensées politiques et avides de pouvoir) affirmaient avec insistance que Paul avait voulu dire que les “surveillants” étaient plus que l’ancien local, dont la compétence officielle était limitée au cadre de sa propre église. Pour eux, un évêque était maintenant quelqu’un dont l’autorité s’étendait à plusieurs conducteurs spirituels locaux. Ce concept n’était conforme ni à l’Écriture ni à l’histoire, et pourtant, même un homme de l’envergure de Polycarpe penchait vers ce genre d’organisation. Ainsi, ce qui avait commencé sous forme d’œuvre dans le premier âge est devenu une doctrine au vrai sens du terme, et l’est resté jusqu’à aujourd’hui. Les évêques revendiquent toujours le pouvoir de contrôler les hommes et de faire d’eux ce qu’ils veulent, en les plaçant là où bon leur semble pour leur ministère. C’est renier la conduite du Saint-Esprit, qui a dit : “Mettez-Moi Paul et Barnabas à part pour l’œuvre à laquelle Je les ai appelés.” C’est anti-Parole et anti-Christ. Matthieu 20.25-28 : “Jésus les appela, et dit : Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner Sa vie comme la rançon de plusieurs.” Matthieu 23.8-9 :  “Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi; car vous n’avez qu’un Maître, qui est le Christ. Et vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre père; car Un seul est votre Père, Celui qui est dans les cieux.”

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   Pour rendre ceci encore plus clair, j’expliquerai le nicolaïsme de la façon suivante. Vous vous souvenez qu’il est dit dans Apocalypse 13.3 : “Et je vis l’une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l’admiration derrière la bête.” Maintenant nous savons que la tête blessée était l’Empire romain païen, cette grande puissance politique mondiale. Cette tête s’est relevée comme “l’empire spirituel catholique romain”. Observez bien ceci. Quel était, dans les actions de la Rome païenne politique, le fondement de son succès? Elle “divisait pour vaincre”. C’était là la semence de Rome : diviser pour vaincre. Elle déchirait et dévorait de ses dents de fer. Ceux qu’elle avait déchirés et dévorés ne pouvaient plus se relever, comme ce fut le cas pour Carthage, qu’elle avait détruite et anéantie. La même semence de fer est restée en elle quand elle s’est élevée comme la fausse Église, et son principe est resté le même : diviser pour vaincre. C’est cela le nicolaïsme, et Dieu le hait.

   Or, c’est un fait historique bien connu que quand cette erreur s’est introduite dans l’Église, les hommes se sont mis à rivaliser pour accéder à la fonction d’évêque, ce qui eut pour effet de donner cette fonction aux hommes les plus instruits, à ceux qui avaient le plus de succès matériel et qui avaient une tournure d’esprit politique. La connaissance et les projets humains ont commencé à prendre la place de la sagesse Divine, et ce n’est plus le Saint-Esprit qui contrôlait. Ce fut réellement un mal tragique, car les évêques se mirent à soutenir qu’il n’y avait plus besoin d’être un Chrétien intègre pour apporter la Parole ou pour accomplir les rites dans l’église, car c’étaient les éléments et le cérémonial qui comptaient. Ceci permit à des hommes mauvais (des séducteurs) de déchirer le troupeau.

   Après avoir établi cette doctrine d’homme, d’élever les évêques à une place qui ne leur est pas accordée dans les Écritures, l’étape suivante fut de distribuer des titres en forme de grades qui devinrent une hiérarchie religieuse. Il y eut en effet bientôt des archevêques au-dessus des évêques, des cardinaux au-dessus des archevêques, et, dès l’époque de Boniface III, il y avait au-dessus de tous un pape, un pontife.

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   Avec la doctrine nicolaïte et l’amalgame du Christianisme et du babylonisme fut réalisé ce qu’Ézéchiel avait vu dans Ézéchiel 8.10 : “J’entrai, et je regardai; et voici, il y avait toutes sortes de reptiles et de bêtes abominables, et toutes les idoles de la maison d’Israël, peintes sur la muraille tout autour.” Apocalypse 18.2 : “Il cria d’une voix forte, disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et odieux, parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité.”

   Or, cette doctrine nicolaïte, cette domination qui avait été établie dans l’Église n’était pas très bien acceptée par un bon nombre de personnes, car ces dernières pouvaient lire quelque épître, ou quelque essai sur la Parole écrit par un homme pieux. Que fit alors l’Église? Elle excommunia les enseignants intègres et brûla les rouleaux. Ils dirent : “Il faut une instruction spéciale pour pouvoir lire et comprendre la Parole. Pierre lui-même ne disait-il pas que beaucoup de choses que Paul avait écrites étaient difficiles à comprendre?” Comme on avait soustrait la Parole au peuple, celui-ci en fut bientôt réduit à écouter seulement ce que le prêtre avait à dire, et à faire ce qu’il lui dictait. Ils appelaient cela Dieu et Sa sainte Parole. Ils s’emparèrent de la pensée et de la vie des gens et en firent les esclaves d’une prêtrise despotique.

   Maintenant, si vous voulez une preuve que l’Église catholique exige la vie et l’esprit des hommes, écoutez l’édit de Théodose X.

Le premier édit de Théodose

   Cet édit fut promulgué à la suite de son baptême par la Première Église de Rome. “Nous trois empereurs voulons que nos sujets adhèrent fermement à la religion enseignée aux Romains par saint Pierre, fidèlement conservée par la tradition et dont font maintenant profession le pontife Damase de Rome et l’évêque Pierre d’Alexandrie, homme d’une sainteté apostolique, selon l’institution des Apôtres et la doctrine de l’Évangile. Croyons donc en une Divinité du Père, du Fils, et du Saint-Esprit, égaux en majesté dans la Sainte Trinité. Nous ordonnons que les adhérents à cette foi soient appelés les Chrétiens catholiques. Nous marquons tous les adeptes insensés des autres religions du nom infâme d’hérétiques, et nous interdisons à leurs regroupements de se donner le nom d’Églises. Outre la condamnation de la justice divine, ils doivent s’attendre aux lourdes peines que notre autorité, guidée par la sagesse céleste, jugera bon de leur infliger...”

   Les quinze lois pénales promulguées en autant d’années par cet empereur privèrent les évangéliques de tous les droits d’exercice de leur religion, les exclurent de toutes les fonctions publiques et les menacèrent d’amendes, de confiscation, d’exil et même, dans certains cas, de mort.

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     Savez-vous quoi? C’est ce qui nous pend au nez aujourd’hui.

   L’Église catholique romaine dit être l’Église mère. Elle dit être la première Église, l’Église originelle. C’est tout à fait exact. Elle était la Première Église de Rome, celle de l’origine, qui a rétrogradé et qui a sombré dans le péché. Elle a été la première à s’organiser. On trouva en elle les œuvres, puis la doctrine du nicolaïsme. Personne ne niera qu’elle est une mère. Elle est une mère, et elle a produit des filles. Or, une fille est issue d’une femme. Une femme vêtue de pourpre est assise sur les sept collines de Rome. Elle est une prostituée, et elle a donné naissance à des filles. Ces filles sont les Églises protestantes qui sont sorties d’elle, pour ensuite revenir à l’organisation et au nicolaïsme. Cette Mère des Églises filles est appelée une prostituée, c’est-à-dire une femme infidèle à ses vœux de mariage. Elle a été mariée à Dieu, puis elle a dévié pour forniquer avec le diable, et dans sa fornication, elle a produit des filles qui lui ressemblent. Cette combinaison de mère et de filles est anti-Parole, anti-Esprit, et par conséquent anti-Christ. Oui, ANTICHRIST.

   Avant de continuer plus avant, je tiens à ajouter que ces premiers évêques se croyaient au-dessus de la Parole. Ils disaient aux gens qu’ils pouvaient pardonner leurs péchés sur la confession de ces péchés. Cela n’a jamais été la vérité. Ils ont commencé à baptiser des nourrissons au deuxième siècle. En fait, ils pratiquaient le baptême de régénération. Rien d’étonnant à ce que les gens soient dans la confusion aujourd’hui. S’ils étaient dans la confusion à l’époque, aussi près du jour de la Pentecôte, ils sont aujourd’hui dans un état des plus désespérés, alors que près de deux mille ans les séparent de la vérité originelle.

     Oh, Église de Dieu, il n’y a qu’un seul espoir. Reviens à la Parole et restes-y attachée.

LA DOCTRINE DE BALAAM

   Apocalypse 2.14 : “Tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à l’impudicité.”

   Il n’est pas possible d’avoir une structure de type nicolaïte dans l’Église sans que cette autre doctrine fasse aussi son entrée. Voyez-vous, si l’on ôte la Parole de Dieu, et l’action de l’Esprit comme moyen d’adoration (il faut que ceux qui M’adorent M’adorent en Esprit et en vérité), il faudra alors donner aux gens une autre forme d’adoration comme substitut, et qui dit substitut dit balaamisme.

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   Pour comprendre ce qu’est la doctrine de Balaam dans l’Église du Nouveau Testament, nous aurons avantage à retourner voir ce qu’elle était dans l’Église de l’Ancien Testament, et à l’appliquer à ce troisième âge, et finalement à notre âge.

   Cette histoire est relatée dans Nombres, chapitres 22 à 25. Or, nous savons qu’Israël était le peuple choisi de Dieu. Ils étaient les pentecôtistes de leur époque. Ils s’étaient réfugiés sous le sang, ils avaient tous été baptisés dans la mer Rouge et ils étaient sortis du milieu des eaux en chantant dans l’Esprit et en dansant sous la puissance du Saint-Esprit, pendant que Marie la prophétesse jouait du tambourin. Eh bien, après avoir voyagé pendant quelque temps, ces enfants d’Israël sont arrivés à Moab. Vous vous rappelez qui était Moab. Il était fils de Lot, issu d’une de ses filles, et Lot était lui-même un neveu d’Abraham; Israël et Moab étaient donc apparentés. Je veux que vous saisissiez cela. Les Moabites connaissaient la vérité, qu’ils aient vécu à la hauteur ou non.

   Israël arrive donc à la frontière du pays de Moab, et on envoie au roi des messagers pour lui dire : “Nous sommes frères. Laissez-nous traverser votre pays. Si les gens de chez nous ou nos animaux mangent ou boivent quelque chose, nous le paierons volontiers.” Mais le roi Balak était très inquiet. Le chef de ce groupe nicolaïte n’allait quand même pas autoriser le passage de l’Église avec ses signes, ses prodiges et diverses manifestations du Saint-Esprit, leurs visages resplendissant de la gloire de Dieu. C’était trop risqué : il aurait pu perdre quelques-uns de ceux de son groupe. Balak refusa donc de laisser Israël traverser. En fait, la peur qu’ils lui inspiraient était tellement grande qu’il est allé consulter un prophète mercenaire du nom de Balaam, pour lui demander d’intervenir auprès de Dieu de sa part en demandant au Tout-Puissant de maudire Israël et de les rendre impuissants. Et Balaam, avide de participer aux affaires politiques et de devenir un grand homme, était tout à fait disposé à le faire. Mais comme il lui fallait s’approcher de Dieu et obtenir un entretien avec Lui pour obtenir qu’Il maudisse le peuple, puisqu’il ne pouvait pas le faire lui-même, il s’en alla donc demander à Dieu la permission d’y aller. N’est-ce pas tout à fait les Nicolaïtes que nous avons aujourd’hui? Ils maudissent tous ceux qui ne veulent pas suivre leur chemin.

   Quand Balaam demanda à Dieu la permission d’y aller, Dieu la lui refusa. Oh, quelle gifle! Mais Balak insista, en promettant une récompense et des honneurs encore plus grands. Alors Balaam s’adressa de nouveau à Dieu. Maintenant, une seule réponse de Dieu aurait dû lui suffire. Mais cela n’a pas suffi pour l’obstiné Balaam. Quand Dieu vit sa perversité, Il lui dit de se lever et d’y aller. Balaam s’empressa de seller son âne et de partir. Il aurait dû comprendre que ce n’était que la volonté permissive de Dieu, et qu’il ne pourrait pas les maudire, dût-il y retourner vingt fois et essayer à vingt reprises. Comme les gens d’aujourd’hui ressemblent à Balaam! Ils croient en trois Dieux, se font baptiser en trois titres au lieu de se faire baptiser dans le NOM, et pourtant Dieu envoie l’Esprit sur eux comme Il L’a envoyé sur Balaam, et ils continuent, en croyant être exactement dans le vrai, alors qu’en fait ils sont de parfaits Balaamites. Voyez-vous, c’est la doctrine de Balaam : On y va quand même, on n’en fait qu’à sa tête. Ils disent : “Eh bien, Dieu nous a bénis, alors nous devons avoir raison.” Je sais qu’Il vous a bénis. Je ne nie pas cela. Mais c’est la même démarche d’organisation que celle de Balaam. C’est de défier la Parole de Dieu. C’est un faux enseignement.

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   Et Balaam de chevaucher éperdument sur la route jusqu’à ce qu’un ange de Dieu lui barre le chemin. Mais ce prophète (évêque, cardinal, délégué général, président du comité, surveillant général) était tellement aveuglé aux choses Spirituelles par l’idée de l’honneur, de la gloire et de l’argent qu’il n’a pas vu l’ange qui se tenait là, l’épée à la main. Il se tenait là pour arrêter le prophète insensé. Le petit âne le vit et chercha à s’écarter, jusqu’à finir par écraser le pied de Balaam contre un mur de pierre. L’âne s’arrêta et refusa de repartir, il ne le pouvait pas. Balaam descendit donc et se mit à le frapper. Alors l’âne se mit à parler à Balaam. Dieu donna à cet âne de parler en langue. Cet âne n’était pas hybride; il était une semence originelle. Il dit au prophète aveuglé : “Ne suis-je pas ton âne, ne t’ai-je pas fidèlement porté?” Balaam répondit : “Oui, oui, tu es mon âne et tu m’as fidèlement porté jusqu’à maintenant, mais maintenant, tu as intérêt à repartir, sinon je te tue... ooh! qu’est-ce qui se passe? je suis en train de parler à un âne? Comme c’est bizarre, il m’a semblé entendre l’âne me parler, et je lui répondais.”

   Dieu a toujours parlé en langue. Il a parlé au festin de Belschatsar, et puis à la Pentecôte. Il le fait de nouveau aujourd’hui. C’est l’avertissement d’un jugement imminent.

   Ensuite l’ange se rendit visible à Balaam. Il dit à Balaam que sans l’âne, il serait déjà mort pour avoir tenté Dieu. Mais quand Balaam promit de retourner, il reçut l’ordre de continuer, et de ne dire que ce que Dieu lui donnerait de dire.

   Balaam descendit donc et dressa sept autels pour les animaux purs du sacrifice. Il tua un bélier, symbole de la venue du Messie. Il savait ce qu’il devait faire pour s’approcher de Dieu. Sa mécanique était en ordre, mais pas sa dynamique; tout comme aujourd’hui. Ne pouvez-vous pas le voir, Nicolaïtes? Israël était là, dans la vallée, offrant le même sacrifice, faisant les mêmes choses, mais un seul côté était accompagné des signes. Un seul côté avait Dieu au milieu d’eux. Les formes religieuses ne vous mèneront nulle part. Elles ne peuvent pas remplacer la manifestation de l’Esprit. C’est ce qui est arrivé à Nicée. Ils ont fait accepter la doctrine de Balaam, pas la doctrine de Dieu. Et ils ont trébuché; oui, ils sont tombés. Ils n’étaient plus que des hommes morts.

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   Une fois le sacrifice consommé, Balaam était prêt à prophétiser. Mais Dieu avait lié sa langue, et il n’a pas pu les maudire. Il les a bénis.

   Balak était très furieux, mais Balaam ne pouvait rien changer à cette prophétie : elle avait été prononcée par le Saint-Esprit. Balak demanda donc à Balaam de descendre plus bas, dans la vallée, vers un endroit d’où il aurait une vue sur les arrières d’Israël, pour qu’il essaie de trouver une raison quelconque de les maudire. La tactique que Balak utilisait est la tactique qu’ils utilisent aujourd’hui. Les grandes dénominations regardent les petits groupes de haut, et dès qu’ils trouvent de quoi faire un scandale, ils le crient sur les toits. Si les gens modernes vivent dans le péché, personne n’en parle; si un élu a des ennuis, par contre, tous les journaux se dépêchent de colporter la nouvelle d’un bout à l’autre du pays. Oui, Israël avait ses travers, ses côtés charnels. Ils avaient un côté peu louable, mais, malgré leurs imperfections, par le dessein de Dieu qui agit par élection, par la grâce et non par les œuvres, ILS AVAIENT LA NUÉE DE JOUR ET LA COLONNE DE FEU DE NUIT, ILS AVAIENT LE ROCHER FRAPPÉ, LE SERPENT D’AIRAIN, LES SIGNES ET LES PRODIGES. Ils étaient confirmés – pas pour eux-mêmes, mais en Dieu.

   Dieu ne faisait aucun cas des Nicolaïtes, avec leurs doctorats en philosophie, en droit et en théologie, avec toutes leurs belles organisations, et les meilleures choses dont l’homme puisse s’enorgueillir; par contre, Il faisait cas d’Israël, parce qu’ils avaient la Parole confirmée parmi eux. Sans doute Israël n’avait-il pas l’air bien reluisante, alors qu’elle venait de quitter l’Égypte au cours d’une fuite précipitée, mais elle était quand même un peuple béni. Depuis trois cents ans, elle n’avait connu que l’élevage des troupeaux, la culture des champs et l’esclavage, dans la crainte de la mort, sous la menace des Égyptiens. Mais à présent, elle était libre. Elle était un peuple béni par la volonté souveraine de Dieu. Sans doute que Moab la regardait de haut. Toutes les autres nations faisaient de même. Les organisations regardent toujours de haut ceux qui n’ont pas d’organisation; ou bien ils les forceront à intégrer l’organisation, ou bien ils les détruiront s’ils refusent d’obtempérer.

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   Quelqu’un pourrait me demander : “Frère Branham, qu’est-ce qui vous fait penser que Moab avait une organisation et qu’Israël n’en avait pas? Où allez-vous chercher cette idée?” Je la trouve ici même dans la Bible. Tout est ici, en type. Tout ce qui est écrit sous forme d’histoire dans l’Ancien Testament y est écrit pour notre gouverne, pour que nous en tirions une leçon. C’est ici même, dans Nombres 23.9 : “Je le vois du sommet des rochers, je le contemple du haut des collines : c’est un peuple qui a sa demeure À PART, et QUI NE FAIT POINT PARTIE DES NATIONS.” C’est cela. Dieu regarde du sommet des rochers, pas du fond d’une vallée pour voir leurs mauvais côtés et pour les condamner. Dieu les voit comme Il veut les voir : du haut de Son amour et de Sa miséricorde. Ils demeuraient À PART, et ils n’étaient pas organisés. Ils n’avaient pas de roi. Ils avaient un prophète, et le prophète avait Dieu en lui, par l’Esprit; et la Parole venait au prophète, et la Parole était transmise au peuple. Ils n’étaient pas membres de l’O.N.U. Ils n’étaient pas membres du Conseil oecuménique des Églises, des baptistes, des presbytériens, de l’Assemblée de Dieu, ni d’aucun autre groupe. Ils n’avaient pas besoin d’être membres. Ils étaient unis à Dieu. Ils n’avaient pas besoin d’être conseillés par un conseil : ils avaient l’ “Ainsi dit le Seigneur” parmi eux. Alléluia!

   Mais Balaam, même s’il savait comment on devait s’approcher de Dieu et s’il pouvait faire venir une révélation de la part du Seigneur en étant spécialement revêtu de puissance, malgré tout cela, il était un évêque dans le groupe des faux. En effet, que fit-il alors pour gagner la faveur de Balak? Il conçut un plan dans lequel Dieu serait forcé de traiter avec Israël par la mort. Tout comme Satan savait qu’il pouvait séduire Ève (la faire tomber dans le péché de la chair), et donc amener Dieu à appliquer la sentence de mort qu’Il avait prononcée contre le péché, de même Balaam savait que, s’il pouvait amener Israël à pécher, Dieu allait devoir traiter avec eux par la mort. Il conçut donc un plan pour les faire venir se joindre au péché. Il leur fit parvenir des invitations à venir à la fête de Baal-Peor (venez adorer avec nous). Et les gens d’Israël, comme ils avaient sans doute déjà vu les fêtes des Égyptiens, pensaient qu’il n’y avait pas grand-mal à y aller en spectateurs, voire même à manger avec ces gens-là. (De toute façon, il n’y a pas de mal à fraterniser, n’est-ce pas? Nous devons quand même les aimer, non, sinon comment pourrons-nous les gagner?) Les manifestations d’amitié n’ont jamais fait de mal à personne – du moins le pensaient-ils. Mais quand ces femmes de Moab, toutes sexy, se sont mises à tournoyer et à se dévêtir en dansant le rock-and-roll et le twist, la convoitise a surgi en eux, et ces Israélites ont été entraînés dans l’adultère, et quarante-deux mille d’entre eux ont péri par la colère de Dieu.

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   C’est là ce que Constantin et ses successeurs ont fait à Nicée et après Nicée. Ils ont invité le peuple de Dieu à venir à leur convention. Et quand l’assemblée s’est assise pour manger, et s’est levée pour jouer (participer à des formes de culte, à des cérémonies et à des fêtes païennes auxquelles on avait donné le nom de rites chrétiens), elle était prise au piège : elle avait commis la fornication. Et Dieu les a quittés.

   Chaque fois qu’un homme se détourne de la Parole de Dieu et adhère à une Église au lieu de recevoir le Saint-Esprit, cet homme-là meurt. Mort! voilà ce qu’il est. N’adhérez pas à une Église. N’entrez pas dans l’organisation, où vous serez accaparé par des crédos, par des traditions ou par tout ce qui peut prendre la place de la Parole et de l’Esprit, sinon vous êtes mort. C’est fini. Vous êtes mort. Éternellement séparé de Dieu!

   Et depuis, c’est ce qui s’est produit dans tous les âges. Dieu libère les gens. Ils sortent par le sang, sanctifiés par la Parole, ils passent par les eaux du baptême et ils sont remplis de l’Esprit, mais au bout d’un moment leur premier amour se refroidit, quelqu’un trouve qu’ils devraient faire une organisation pour assurer leur avenir et se faire un nom, et les voilà qui reforment une organisation, dès la deuxième génération, et parfois même avant. Ils n’ont plus l’Esprit de Dieu, mais seulement une forme de culte. Ils sont morts. Ils se sont hybridés avec les crédos et les formes, et il n’y a plus de vie en eux.

   Balaam a donc réussi à faire commettre la fornication à Israël. Savez-vous que la fornication physique, c’est le même esprit qui se trouve dans la religion organisée? J’ai dit que l’esprit de fornication, c’est l’esprit d’organisation. Et tous ceux qui commettent la fornication auront leur place dans l’étang de feu. Voilà ce que Dieu pense de l’organisation. Oui monsieur, la prostituée et ses filles iront dans l’étang de feu.

   Les dénominations ne sont pas de Dieu. Elles ne l’ont jamais été et ne le seront jamais. C’est un mauvais esprit qui sépare le peuple de Dieu, avec la hiérarchie d’un côté et les laïques de l’autre. C’est donc un mauvais esprit qui sépare les gens les uns des autres. Voilà ce que font l’organisation et les dénominations. Par l’organisation, elles se séparent de la Parole de Dieu et se mettent en état d’adultère spirituel.

   Maintenant, remarquez que Constantin a donné des fêtes spéciales aux gens. C’étaient de vieilles fêtes païennes auxquelles on avait donné de nouveaux noms tirés de l’Église, ou bien dans certains cas on a pris des rites chrétiens qu’on a profanés par des cérémonies païennes. Il a pris le culte du dieu soleil et l’a transformé en culte du Fils de Dieu. Au lieu de le célébrer le vingt et un décembre, jour où l’on célébrait la fête du dieu soleil, ils l’ont repoussé au vingt-cinq décembre, et ils l’ont appelé l’anniversaire du Fils de Dieu. Mais nous savons qu’Il est né en avril, au moment où la vie apparaît, pas en décembre. Et ils ont pris la fête d’Astarté et ils l’ont appelée la fête de Pâques, où les Chrétiens sont censés célébrer la mort et la résurrection du Seigneur. En fait, c’était une fête païenne dédiée à Astarté.

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   Ils ont mis des autels dans l’église. Ils ont mis des statues. Ils ont donné aux gens ce qu’ils ont appelé le Credo (le symbole des apôtres), bien qu’on ne puisse pas trouver cela dans la Bible. Ils ont enseigné aux gens le culte des ancêtres, faisant ainsi de l’Église catholique romaine la plus grande Église spirite au monde. Elle était le repaire de tout oiseau impur. Et les protestants sont là, avec leurs organisations, à faire la même chose.

   Ils mangeaient des choses sacrifiées aux idoles. Maintenant, je ne dis pas que ceci veut dire qu’ils mangeaient littéralement des viandes sacrifiées aux idoles. En effet, même si le conseil de Jérusalem s’était prononcé contre cela, Paul n’en faisait pas grand cas, car il disait que les idoles ne sont rien. C’était simplement une question de conscience, sauf quand cela offensait un frère plus faible, auquel cas ce n’était pas autorisé. De plus, cette révélation de l’Apocalypse s’adresse aux gens des nations et non aux Juifs, puisqu’il s’agit d’Églises des nations. Je vois ceci du même point de vue que je vois les paroles du Seigneur : “Si vous ne mangez Ma chair, et si vous ne buvez Mon sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu.” Vous voyez que manger, en fait, c’est “avoir part à”, au sens spirituel. Ainsi, quand ces gens se prosternaient devant les statues, qu’ils allumaient des cierges, qu’ils célébraient des fêtes païennes, qu’ils confessaient leurs péchés à des hommes (toutes ces choses appartiennent à la religion du diable), ils avaient part avec le diable, et non avec le Seigneur. Ils étaient dans l’idolâtrie, qu’ils aient voulu l’admettre ou non. Ils ont beau dire que les autels et l’encens ne sont là que pour leur rappeler les prières du Seigneur, ou tout ce qu’ils peuvent penser que cela signifie; ils ont beau dire que prier devant une statue, c’est seulement pour donner plus de poids à leur prière; que quand ils se confessent au prêtre, c’est en réalité à Dieu qu’ils se confessent dans leur cœur; et quand ils disent que le prêtre leur pardonne, ils disent qu’il le fait simplement au Nom du Seigneur; ils ont beau dire ce qu’ils veulent, mais ils ont part à la religion bien connue de Babylone, cette religion satanique; ils se sont attachés à des idoles et ont commis la fornication spirituelle, qui signifie la mort. Ils sont morts.

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   L’Église et l’État étaient donc mariés. L’Église s’était attachée aux idoles. Désormais appuyés par la puissance de l’État, ils pensaient que maintenant “le royaume était venu, et la volonté de Dieu s’était imposée sur la terre”. Rien d’étonnant à ce que l’Église catholique romaine ne s’attende pas au retour du Seigneur Jésus. Ils ne sont pas millénaristes; ils ont leur millénium ici même. Le pape règne déjà, et Dieu règne en lui. D’après eux donc, quand Il viendra, ce sera quand les nouveaux cieux et la nouvelle terre seront préparés. Mais ils se trompent. Le pape est le chef de la fausse Église, et il y aura un millénium; mais le pape ne sera pas là. Il sera ailleurs.

L’AVERTISSEMENT

   Apocalypse 2.16 : “Repens-toi donc; sinon, Je viendrai à toi bientôt, et Je les combattrai avec l’épée de Ma bouche.”

    Que peut-Il dire d’autre? Dieu peut-Il passer par-dessus le péché de ceux qui ont porté Son Nom en vain? Il n’y a qu’un seul moyen de recevoir la grâce à l’heure du péché : SE REPENTIR. Confessez que vous avez tort. Venez à Dieu pour recevoir le pardon et l’Esprit de Dieu. C’est un ordre que Dieu vous donne. Désobéir, c’est la mort, car Il dit : “Je livrerai bataille contre vous avec l’épée de Ma bouche.” La bête a livré bataille contre les saints, mais Dieu livrera bataille contre la bête. Ceux qui ont combattu la Parole se retrouveront un jour combattus par la Parole. C’est une chose grave que de retrancher ou d’ajouter à la Parole de Dieu. Car ceux qui l’ont changée, qui en ont fait ce qui leur convenait, quelle autre fin auront-ils que la mort et la destruction? Mais la grâce de Dieu crie encore : “Repentez-vous!” Oh, comme la pensée de la repentance est douce. Je n’ai rien à T’apporter, mais à Ta croix je veux rester. J’apporte ma tristesse. Je me repens de ce que je suis, et de ce que j’ai fait. Maintenant, c’est le sang, rien d’autre que le sang de Jésus. Sera-ce la repentance, ou bien l’épée de la mort? À vous de choisir.

LES RÉCOMPENSES

   Apocalypse 2.17 : “Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises : À celui qui vaincra Je donnerai de la manne cachée, et Je lui donnerai un caillou blanc; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit.”

    Le message adressé à chaque âge contient un encouragement pour le croyant, pour exhorter celui-ci à être victorieux, et ainsi à être récompensé par le Seigneur. Dans cet âge, l’Esprit promet la manne cachée et un nom nouveau écrit dans un caillou blanc.

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   Or, comme chacun de ces messages est adressé à l’ “ange” (au messager humain), ce dernier est le dépositaire d’une lourde responsabilité, ainsi que d’un merveilleux privilège. Dieu fait des promesses spéciales à ces hommes, comme Il l’a fait aux douze apôtres assis sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël. Et puis rappelez-vous que Paul a reçu une promesse spéciale : celle de présenter les gens de l’épouse de son époque à Jésus. II Corinthiens 11.2 : “Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure.” Il en sera de même de tous les messagers qui auront été fidèles à la Parole de leur heure et de leur âge. Il en sera de même au dernier jour. Ce sera la même récompense qui avait été réservée à Paul. Je pense que la plupart d’entre vous se rappellent que je disais que j’avais toujours eu peur de la mort, craignant de rencontrer le Seigneur alors qu’Il serait fâché contre moi parce que je L’avais déçu tant de fois. Eh bien, j’étais en train de penser à cela, un matin au lit, quand soudain j’ai été ravi dans une vision très étrange. Si je dis qu’elle était étrange, c’est que j’ai eu des milliers de visions, mais qu’il ne m’avait jamais semblé quitter mon corps. Mais cette fois-là, j’ai été ravi, je me suis retourné pour voir mon épouse, et j’ai vu mon corps allongé là, à côté d’elle. Ensuite, je me suis retrouvé à l’endroit le plus beau que j’aie jamais vu. C’était un paradis. Je voyais des foules de gens les plus heureux et les plus beaux que j’aie jamais vus. Ils avaient tous l’air si jeunes – dans les dix-huit à vingt et un ans. Il n’y avait pas un seul cheveu gris, pas une seule ride, ni aucun défaut parmi eux. Les jeunes femmes avaient toutes les cheveux jusqu’à la taille, et les jeunes hommes étaient remarquablement beaux et forts. Oh, quel accueil ils m’ont réservé! Ils me prenaient dans leurs bras, ils m’appelaient leur cher frère, et ils ne cessaient de me dire combien ils étaient heureux de me voir. Comme je me demandais qui étaient tous ces gens, quelqu’un à côté de moi me dit : “Ce sont les tiens.”

   Saisi d’étonnement, je demandai : “Ces gens sont-ils tous des Branham?”

    Il dit : “Non, ce sont tes convertis.” Puis il me montra une dame et me dit : “Tu vois cette jeune femme que tu admirais il y a un instant? Elle avait quatre-vingt-dix ans quand tu l’as gagnée au Seigneur.”

     Je dis : “Oh! la la! et dire que c’est de cela que j’avais peur.”

     L’homme me dit : “Nous nous reposons ici en attendant la venue du Seigneur.”

     Je répondis : “Je veux Le voir.”

     Il dit : “Tu ne peux pas Le voir pour l’instant, mais Il vient bientôt, et quand Il viendra, c’est à toi qu’Il viendra en premier, et tu seras jugé en fonction de l’Évangile que tu as prêché, et nous serons tes sujets.”

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     Je dis : “Tu veux dire que je suis responsable de tous ces gens?”

     Il me répondit : “De chacun d’eux. Tu es né chef.”

     Je lui demandai : “Est-ce que chacun sera responsable? Saint Paul aussi?”

     Il me répondit : “Il sera responsable pour son époque à lui.

     – Eh bien, dis-je, j’ai prêché le même Évangile que Paul.” Et la foule s’écria : “Nous nous reposons là-dessus.”

   Oui, je vois que Dieu va donner une récompense spéciale à Ses messagers qui se seront fidèlement acquittés de la responsabilité qu’Il a placée sur eux. S’ils ont reçu la révélation de la Parole de cet âge-là, qu’ils l’ont fidèlement prêchée à leur époque et qu’ils ont vécu ce qu’ils ont prêché, ils recevront une grande récompense.

   En gardant cette idée à l’esprit, considérez à nouveau ce verset : “Je lui donnerai la manne cachée.” Nous savons tous que la manne était de la nourriture d’anges. Elle était ce que Dieu faisait descendre sur l’herbe pour Israël à l’époque où ils étaient errants. C’était une nourriture parfaite. Il est surprenant de voir comment ces petits grains de nourriture les gardaient en parfaite santé. Personne ne tombait malade. C’était tout ce dont ils avaient besoin. Au moment de la construction de l’arche, ils y ont mis un peu de cette manne. Ensuite, l’arche a été placée derrière le voile, et seul le souverain sacrificateur osait s’en approcher; et à ce moment-là, il lui fallait avoir avec lui le sang du sacrifice. Le Pain du ciel, symbolisé par la manne, est un jour descendu du ciel et a été fait Vie pour tous ceux qui croient en Lui. Il a dit : “Je suis le pain de vie. Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Quiconque mange de ce pain vivra pour toujours.” Quand Il est parti, Il nous a laissé Sa Parole : “L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu.”

   Sa Parole était le pain. Elle était la manne parfaite, et tout homme qui vit par elle ne mourra jamais. Mais, une fois les pères disparus, personne ne semblait plus connaître la vérité exacte, et il semblait qu’en peu de temps cette manne avait été cachée aux gens. Mais dans chaque âge, Dieu a commencé à rétablir par révélation ce qui était caché, jusqu’à ce qu’en ce dernier jour, conformément à Apocalypse 10.7, un prophète vienne révéler tous les mystères, après quoi le Seigneur viendra. Donc, dans chaque âge, dis-je, les messagers ont reçu de la vérité cachée. Mais ils ne l’ont pas seulement reçue pour eux-mêmes; c’est comme quand les disciples ont reçu la mission de servir des pains et des poissons à la foule : Jésus leur donnait la nourriture rompue, mais eux, à leur tour, la distribuaient aux gens. Dieu donne Sa manne cachée au vainqueur. Il ne peut pas en être autrement. Il n’ouvrirait pas Ses trésors à ceux qui repoussent ce qui est déjà révélé.

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   Ce que j’ai dit du messager de chaque âge, qui reçoit de Dieu une partie de la vérité originelle de la Pentecôte se trouve sous forme de type dans l’Ancien Testament, alors que Moïse a reçu l’ordre de prélever trois pintes et demie de manne et de les mettre dans un vase d’or derrière le voile du lieu très saint. Là, le souverain sacrificateur de chaque génération pouvait entrer, avec le sang du sacrifice. Ensuite, il pouvait prendre une petite portion de cette manne (car elle ne se corrompait pas) qui faisait partie de la manne originelle, et la manger. Or, dans chaque âge, le messager du Seigneur pour cet âge recevait la révélation de Dieu pour cette période donnée. Une fois le messager éclairé par la vérité, il apportait cette vérité aux gens. Et ceux dont les oreilles avaient été ouvertes par l’Esprit entendaient cette vérité, la croyaient et la vivaient.

   Et puis il y a aussi l’idée que nous aurons part à la manne cachée dans l’avenir. Je pense que ce sera d’avoir part éternellement à la révélation de Jésus-Christ dans les âges éternels à venir. Sans cela, comment pourrions-nous commencer à connaître les richesses insondables de Son Être? Tout ce que nous avons désiré savoir, toutes nos questions restées sans réponse, tout cela sera révélé. C’est de Christ, qui est notre vie, que nous le recevrons. Oh, parfois, nous nous disons que nous découvrons un peu de Lui et de Sa Parole ici-bas, et cela fait tellement de bien, nous nous en réjouissons; mais un jour, quand notre chair sera transformée, cette Parole et Lui deviendront ce dont nous n’aurions jamais même rêvé.

   Il est aussi dit ici qu’Il donnera au vainqueur un caillou blanc, et que dans (et non sur) le caillou il y aura un nom nouveau, que celui qui le porte sera le seul à connaître. L’idée d’un nom nouveau est déjà familière : Abram est devenu Abraham, Saraï est devenue Sara, Jacob est devenu Israël, Simon est devenu Pierre, et Saul est devenu Paul. Ces noms ont provoqué un changement, ou bien ils ont été donnés à cause d’un changement qui s’était opéré. Ce n’est qu’après que le Seigneur a changé le nom d’Abram et de Saraï qu’ils ont été préparés à recevoir le fils à venir. Dans le cas de Jacob, ce dernier a dû vaincre, et ensuite il a été nommé prince. Dans le cas de Simon et de Saul, le changement est intervenu une fois qu’ils avaient reçu le Seigneur. Et aujourd’hui, chacun de nous, les vrais croyants, a changé de nom. Nous sommes des Chrétiens. C’est un nom que nous portons tous. Mais un jour, nous changerons de nouveau : assurément, nous recevrons un nom nouveau. Ce nom pourrait bien être notre véritable nom originel qui est écrit dans le Livre de Vie de l’Agneau depuis la fondation du monde. Il connaît ce nom, mais nous ne le connaissons pas. Un jour, selon Son bon plaisir, nous aussi, nous le connaîtrons.

Sept âges_chapitre 5 page 203

   Un caillou blanc. Comme c’est beau. Voici encore une image du saint qui reçoit de la main de Dieu une récompense pour les épreuves qu’il a endurées sur terre. Vous savez qu’après Constantin, la fausse Église a pu puiser dans le trésor de l’État, et ainsi bâtir de beaux édifices pleins de belles statues. Ces statues, sculptées en marbre blanc, étaient en réalité des idoles romaines qu’on avait renommées du nom des saints. Les églises et le mobilier qu’elles contenaient étaient d’une beauté exceptionnelle, comme on peut le voir aujourd’hui. Mais Dieu n’était pas avec eux. Où était Dieu? Il était avec Ses saints, dans une humble demeure, dans une caverne, dans un lieu sauvage dans la montagne, où ils se cachaient loin des membres de la fausse Église. Ils n’avaient pas de beaux édifices, de chorales en habit de cérémonie, ni de beaux vêtements ou d’autres attractions mondaines. Mais maintenant, dans cette promesse spéciale que Dieu a donnée aux vrais croyants de tous les âges, Dieu a déclaré qu’Il leur donnerait des récompenses d’une grande beauté et d’une durée éternelle. Que les riches regardent les pauvres de haut. Qu’ils donnent de grosses sommes d’argent à l’Église pour qu’à son tour celle-ci honore le donateur en disposant une plaque de marbre ou une statue en leur honneur, à la vue du public pour que tous applaudissent. Un jour, le Dieu qui voit et qui sait tout fera de nouveau l’éloge de la veuve qui a donné tout ce qu’elle avait, même si ce n’étaient que deux petites pièces, et Il récompensera Lui-même avec les trésors des cieux.

   Oui, la manne cachée, et un nom nouveau dans un caillou blanc. Comme le Seigneur est bon de nous récompenser de façon si merveilleuse, nous qui sommes si indignes. Oh, je veux être prêt en tout temps à faire Sa volonté, et amasser des trésors dans le ciel.
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