Le livre "Sept Ages de l'Eglise "

Apocalypse 3.7-13

 

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   Écris à l’ange de l’Église de Philadelphie : Voici ce que dit le Saint, le Véritable, Celui qui a la clef de David, Celui qui ouvre, et personne ne fermera, Celui qui ferme, et personne n’ouvrira :

     Je connais tes œuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé Ma Parole, et que tu n’as pas renié Mon Nom, J’ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer.

     Voici, Je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent; voici, Je les ferai venir, se prosterner à tes pieds, et connaître que Je t’ai aimé.

     Parce que tu as gardé la Parole de la persévérance en Moi, Je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre.

     Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.

    Celui qui vaincra, Je ferai de lui une colonne dans le temple de Mon Dieu, et il n’en sortira plus; J’écrirai sur lui le Nom de Mon Dieu, et le nom de la ville de Mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de Mon Dieu, et Mon Nom nouveau.

     Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises.

PHILADELPHIE

   Philadelphie se trouvait à soixante-quinze milles [cent vingt kilomètres] au sud-est de Sardes. C’était la seconde ville de Lydie. Elle était construite sur plusieurs collines, dans une région célèbre pour ses vignobles. Ses pièces de monnaie portaient une effigie de Bacchus et une bacchante (prêtresse de Bacchus). Sa population comprenait des Juifs, des Chrétiens d’origine juive et des païens qui s’étaient convertis au Christianisme. La ville eut à subir de nombreux tremblements de terre; pourtant, parmi les sept cités de l’Apocalypse, c’est elle qui dura le plus longtemps. En fait, elle existe toujours sous le nom turc d’Alasehir, c’est-à-dire la “Cité de Dieu”.

   L’empreinte des pièces de monnaie nous suggère que le dieu de cette ville était Bacchus. Or, Bacchus correspond à Ninus ou Nimrod. Il est “celui que l’on pleure”, bien que pour la plupart d’entre nous il évoque les orgies et l’ivresse.

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   Voilà qui répand la lumière dans nos esprits. Nous avons ici une pièce de monnaie qui porte d’un côté le dieu, et de l’autre la prêtresse ou prophétesse. Or, jetez une pièce en l’air. Est-ce que cela fait une différence si elle tombe d’un côté ou de l’autre? Non monsieur, c’est toujours la même pièce. Voilà la religion catholique, de Jésus et Marie.

   Mais nous ne pensons pas seulement à Rome. Non, il n’y a pas que la grande prostituée. Certainement pas. En effet, elle est devenue mère par ses fornications. Ses filles sont des pièces de la même frappe. D’un côté, elles ont établi un culte de Jésus, et de l’autre, elles ont aussi leur prêtresse – ou prophétesse – qui rédige ses crédos, ses dogmes et ses doctrines, et les vend aux gens pour leur assurer le salut, en proclamant qu’elle, et elle seule, possède la vraie lumière.

   Il est saisissant de constater à quel point cet âge est marqué par la monnaie. Car les filles, comme la mère, achètent toutes leur entrée au ciel à prix d’argent. Ce n’est pas le sang, c’est l’argent qui est le prix du rachat. Ce n’est pas l’Esprit, c’est l’argent qui est leur moteur. Le dieu de ce monde (Mammon) a aveuglé leurs yeux.

   Mais leur commerce de mort cessera bientôt, car c’est dans cet âge que l’Esprit crie : “Voici, Je viens bientôt!” Oui, viens bientôt, Seigneur Jésus!

L’ÂGE

   L’Âge de l’Église de Philadelphie s’étend de 1750 aux environs de 1906. À cause de la signification du nom de la ville, cet âge a été appelé l’Âge de l’amour fraternel, car Philadelphie signifie “amour fraternel”.

LE MESSAGER

   Il ne fait aucun doute que le messager de cet âge était John Wesley. John Wesley, né à Epworth le 17 juin 1703, était l’un des dix-neuf enfants de Samuel et Susanna Wesley. Son père était aumônier dans l’Église anglicane; mais la tournure d’esprit religieuse de John vient certainement beaucoup plus de la vie exemplaire de sa mère que de la théologie de son père. John fut un brillant érudit. C’est pendant son séjour à Oxford que lui et Charles se joignirent à un groupe exercé spirituellement à adorer Dieu en vivant selon la vérité par une expérience réelle plutôt qu’en se contentant de faire des doctrines leur norme. Ils firent une sorte de guide spirituel d’œuvres telles que donner aux pauvres, visiter les malades et les prisonniers. C’est pour cela qu’on les affubla par dérision du nom de méthodistes, et d’autres noms encore. Or, John voyait combien les peuples du monde avaient besoin de religion, et il le vit d’une manière tellement claire qu’il partit comme missionnaire en Amérique (en Géorgie) pour évangéliser les Indiens. Pendant le voyage, il découvrit que de nombreux passagers du bateau étaient des frères moraves. Leur humilité, leur esprit pacifique et leur courage en toutes circonstances l’impressionnèrent profondément. En dépit de son abnégation et de son travail acharné, ses efforts en Géorgie se soldèrent par un échec. Il retourna en Angleterre, en disant : “Je suis allé en Amérique pour convertir les Indiens, mais, oh! moi, qui me convertira?”

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   De retour à Londres, il reprit contact avec les frères moraves. Ce fut Pierre Böhler qui lui montra le chemin du salut. Il passa réellement par la nouvelle naissance, au grand désarroi de son frère Charles, qui se mit fort en colère, ne pouvant pas comprendre comment un homme aussi spirituel que John puisse dire qu’il n’était pas en ordre avec Dieu auparavant. Pourtant, peu après, Charles fut lui-même sauvé par la grâce.

   Wesley commença alors à prêcher l’Évangile à Londres, du haut des chaires où il avait accès auparavant, mais bientôt, on ne voulut plus de lui. C’est alors que Whitefield, un ami de longue date, lui fut d’un grand secours, car il invita John à venir l’assister, en prêchant avec lui en plein air, où des milliers de personnes venaient écouter la Parole. Au début, Wesley ne pensait pas qu’il était judicieux de prêcher en plein air plutôt qu’en salle, mais quand il vit les foules qui se rassemblaient, et l’action de l’Évangile par la puissance de l’Esprit, il se rallia de tout son cœur à ce genre de prédication.

   L’œuvre prit bientôt de telles dimensions qu’il envoya, pour prêcher la Parole, de nombreux prédicateurs laïques. C’était comme à la Pentecôte, où l’Esprit suscita presque du jour au lendemain des hommes ayant le pouvoir de prêcher et d’enseigner la Parole.

   Son œuvre fut l’objet de violentes oppositions, mais Dieu était avec lui. L’action de l’Esprit se manifestait avec puissance, et il arrivait souvent qu’un esprit de culpabilité saisisse les gens avec une telle puissance qu’ils s’écroulaient sans forces, pleurant de désespoir à la vue de leurs péchés.

   Wesley était un homme remarquablement résistant. Il ne se souvient pas d’un seul moment de son existence où il se soit senti déprimé, ne serait-ce que pour un quart d’heure. Il ne dormait pas plus de six heures par jour. Il se levait assez tôt pour pouvoir prêcher dès cinq heures, et ceci à peu près tous les jours pendant toute la durée de son ministère. Il lui arrivait de prêcher jusqu’à quatre fois par jour, arrivant ainsi à une moyenne de plus de huit cents prédications par année.

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  Il faisait des milliers de milles à cheval de même que les prédicateurs itinérants qui œuvraient avec lui pour répandre l’Évangile au près et au loin. De fait, Wesley faisait quatre mille cinq cents milles [sept mille kilomètres] par an à cheval.

   Il croyait à la puissance de Dieu, et priait pour les malades avec une grande foi, obtenant des résultats merveilleux.

   Nombreuses furent les réunions où les dons de l’Esprit se manifestaient.

   Wesley ne préconisait pas l’organisation. Il est vrai que ses collaborateurs avaient formé une “Société unie”, qui était “une assemblée d’hommes ayant les signes apparents de la piété et recherchant ce qui en fait la force, unis afin de prier ensemble, de recevoir la Parole d’exhortation, et de veiller les uns sur les autres dans l’amour, de manière à s’aider mutuellement à travailler à leur salut”. Une seule condition était requise pour y entrer : être de ceux “qui avaient le désir de fuir la colère à venir et d’être sauvés de leurs péchés”. Peu à peu, ils établirent une liste de règles strictes, s’imposant une discipline pour le bien de leur âme. Wesley reconnut qu’il se pouvait qu’après sa mort, le mouvement s’organise et ne devienne plus qu’une forme extérieure, dépourvue de vie, parce qu’alors l’Esprit se retirerait. Il dit une fois qu’il ne craignait pas que le nom de “méthodiste” disparaisse de la face de la terre, mais que l’Esprit, Lui, se retire.

   Au cours de sa vie, il aurait pu acquérir de grandes richesses, mais il ne le fit jamais. Au sujet de l’argent, il aimait à dire : “Obtenez tout ce que vous pouvez, épargnez tout ce que vous pouvez, et donnez tout ce que vous pouvez.” Si Wesley revenait, il serait vraiment surpris de voir cette dénomination qui porte aujourd’hui le nom de méthodiste. Ils sont riches – immensément riches. Mais la vie et la puissance de John Wesley manquent.

   Mentionnons aussi que Wesley ne chercha jamais à construire une œuvre fondée sur un esprit de secte ou de dénomination. Par ses convictions, il était arminien, mais il ne voulait pas se séparer de ses frères dans la foi pour des raisons de doctrine. Il aurait fait un bon disciple de Jacques : il établit sa vie éternelle sur la foi et les œuvres, c’est-à-dire la vie vécue, plutôt que de se contenter d’accepter un credo ou une doctrine.

     John Wesley mourut à l’âge de quatre-vingt-huit ans, après avoir servi Dieu comme peu de gens auraient pu imaginer que ce soit possible.

LA SALUTATION

   Apocalypse 3.7 : “Écris à l’ange de l’Église de Philadelphie : Voici ce que dit le Saint, le Véritable, Celui qui a la clef de David, Celui qui ouvre, et personne ne fermera, Celui qui ferme, et personne n’ouvrira.”

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   Oh, que ces paroles sont belles! Que le son même en est majestueux! Comme il est saisissant de penser que tous ces attributs peuvent s’appliquer à une même personne. Qui d’autre que Jésus-Christ, le Seigneur de Gloire, oserait dire de telles choses de Lui-même? Je crois que la clé qui nous permet d’interpréter avec exactitude le sens de ces paroles merveilleusement descriptives se trouve au verset 9 : “Voici, Je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent; voici, Je les ferai venir, se prosterner à tes pieds, et connaître que Je t’ai aimé.” Je dis que ce verset est la clé, parce qu’il parle des Juifs qui se sont toujours donné le nom d’ “enfants de Dieu”, en excluant tous les autres. Ils ont crucifié et mis à mort le Seigneur Jésus-Christ. Pendant des siècles, cet acte terrible a fait retomber leur propre sang sur leur tête. Et tout cela parce qu’ils ont refusé de reconnaître en Jésus leur Messie – c’était pourtant Lui. À leurs yeux, Il n’était pas Celui qui vient, ou le Fils de David; à leurs yeux, Il était Béelzébul, ou quelque créature impure, juste bonne à être détruite. Mais ils se trompaient. Il était bien Emmanuel, Dieu manifesté dans la chair. Il est bien le Messie. Bien sûr, Il était exactement ce qu’Il affirme être maintenant. C’est Lui, LE MÊME JÉSUS – Jésus-Christ le même hier, aujourd’hui et pour toujours. Le Saint qui se trouve au milieu des chandeliers est le même Jésus qui longeait les rivages de la Galilée, qui guérissait les malades, qui ressuscitait les morts, et qui, malgré les preuves irréfutables, fut crucifié et mis à mort. Mais Il est ressuscité, et Il est assis à droite de la Majesté dans les lieux très hauts.

   À l’époque, les Juifs ne disaient pas de Lui qu’Il était saint. Ils ne le disent toujours pas. Pourtant, Il est LE SAINT. Psaume 16.10 : “Car Tu n’abandonneras pas Mon âme au shéol, Tu ne permettras pas que Ton SAINT voie la corruption.” [version Darby]

   Ils recherchaient leur justice dans la loi, et ils ont échoué lamentablement, car aucune chair ne peut être justifiée par la loi. Personne ne peut devenir saint par la loi. La sainteté vient du Seigneur. I Corinthiens 1.30 : “Or, c’est par LUI que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse et justice et sanctification et rédemption.” II Corinthiens 5.21b : “Afin que nous devenions en Lui justice de Dieu.” C’était : Christ ou périr; et ils ont péri, parce qu’ils L’ont rejeté.

   Les hommes de cet âge ont fait la même erreur, et aussi ceux d’aujourd’hui. De même que les Juifs se sont réfugiés dans la forme d’un culte rendu dans la synagogue, de même les hommes de l’Âge de Philadelphie ont pris refuge dans l’Église. Ce qui compte, ce n’est pas de se joindre à une Église. La vie n’est pas dans l’Église. La vie est en Christ. “Et voici ce témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans Son Fils. Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n’a pas le Fils n’a pas la vie.” L’homme est sanctifié par l’Esprit. C’est l’Esprit de Sainteté, qui a ressuscité Jésus d’entre les morts, qui demeure en nous maintenant, et nous sanctifie par Sa sainteté.

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   Le voici, LE SAINT. Et nous nous tiendrons avec Lui, vêtus de Sa justice, et saints de Sa sainteté.

   Or, cet âge est le sixième âge. Aux yeux de Dieu, la fin du temps est proche. Il va bientôt revenir. Bientôt le cri retentira, au moment de Sa venue : “Que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore.” Apocalypse 22.11b.

   Oh, combien je suis heureux que ma sainteté ne vienne pas de moi-même! Je suis heureux d’être en Christ, ayant reçu tous les merveilleux attributs de Sa justice – oui, ils m’ont été accordés. Dieu soit béni à jamais!

   “Voici ce que dit le Véritable.” Ce mot “véritable” est absolument merveilleux. Il ne signifie pas seulement “véritable” au sens de “vrai” par opposition à “faux”. Il exprime la réalisation parfaite d’une idée par rapport à sa réalisation partielle. Rappelons par exemple que Jésus a dit dans Jean 6.32 : “Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel.” Jean 15.1 : “Je suis le vrai cep.” Hébreux 9.24 : “Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais Il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu.” I Jean 2.8 : “Car les ténèbres se dissipent et la lumière véritable paraît déjà.”

   Comme ce mot exprime en effet, tel qu’illustré dans ces versets, la réalisation parfaite par rapport à l’idée de réalisation partielle, nous pouvons maintenant comprendre comme jamais auparavant la notion d’antitype par rapport au type, et celle d’objet par rapport à l’ombre. Prenez par exemple la manne du ciel. Pour Israël, Dieu a fait descendre du ciel le pain des anges. Mais ce pain ne rassasiait pas. Il n’était bon que pour un jour. Ceux qui en mangeaient avaient de nouveau faim le lendemain. Si on le gardait, les vers s’y mettaient. Mais Jésus est le VRAI pain du ciel, alors que la manne n’en était qu’un type. Et si quelqu’un mange de ce PAIN qui vient du ciel, il n’aura plus jamais faim. Il n’a pas besoin de retourner en manger. Dès l’instant où il en prenait, il avait la vie éternelle. C’était bien cela, la RÉALITÉ. Plus besoin d’une ombre. Plus besoin d’un salut partiel. Nous avons le salut COMPLET. De même que Jésus n’est pas une partie de Dieu; Il EST Dieu.

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   Personne ne pourrait nier qu’Israël avait la lumière. Ils étaient le seul peuple a posséder la lumière en tant que nation. C’est comme en Égypte, au moment où l’obscurité était telle qu’on aurait pu la toucher; cependant, il y avait de la lumière dans les maisons des Israélites. Mais maintenant, la vraie lumière est venue. La lumière du monde, c’est Jésus. Moïse et les prophètes ont apporté la lumière par le moyen des Écritures qui annonçaient le Messie. C’est ainsi qu’Israël avait la lumière. Mais maintenant, l’Accomplissement de la lumière est venu, et ce qui n’était que la Parole rougeoyante a jailli dans tout l’Éclat de Dieu, manifesté au sein de Son peuple. Alors que la colonne de feu répandait la lumière pendant la nuit, – ce qui était merveilleux, – maintenant la lumière et la vie étaient manifestées dans la plénitude de la Divinité dans un corps.

   Israël prenait la génisse rousse et la sacrifiait sur l’autel pour la rémission des péchés. Pendant une année, les péchés du coupable étaient couverts. Mais couvrir le péché ne pouvait pas enlever le désir de pécher. Ce n’était pas une offrande parfaite. C’en était l’ombre, qui devait durer jusqu’au moment où le vrai sacrifice viendrait. Ainsi, chaque année, l’homme devait offrir un sacrifice, et chaque année, il devait revenir, parce qu’il avait toujours le même désir de pécher. La vie de l’animal servait à expier le péché de l’homme, mais comme le sang versé n’était que le sang d’un animal, et que la vie sacrifiée n’était que celle d’un animal, cette vie ne pouvait pas revenir sur l’homme. Et même si elle était revenue, elle n’aurait pas été utile. Par contre, quand Christ, le substitut parfait, a été offert, et que Son sang a été versé, alors la vie qui était en Christ est revenue sur le pécheur repentant, et, comme cette vie était la vie parfaite de Christ, juste et sans péché, le coupable était alors libéré, car il n’avait plus le désir de pécher. La vie de Jésus était revenue sur lui. C’est ce que signifie Romains 8.2 : “La loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort.”

   Mais les Juifs du temps de Jésus ne voulaient pas accepter ce sacrifice. Le sang des taureaux et des boucs n’amenait rien à la perfection. C’était la manière de faire que Dieu avait instituée pour un temps passé. Mais maintenant Christ était venu dans un corps de chair, alors, par Son sang versé, Il a éliminé le péché, et cette offrande qu’Il a faite de Lui-même nous a rendus parfaits. Les Juifs n’ont pas voulu accepter cela. Mais qu’en est-il de cet Âge de Philadelphie? Oui, et qu’en est-il des autres âges? Ont-ils vraiment accepté cette réalité en Christ? Non monsieur. Luther a eu beau apporter la vérité sur la justification, l’Église catholique et sa contrepartie orientale, l’Église orthodoxe, sont quand même restées attachées aux œuvres. Or, les œuvres sont une bonne chose, mais elles ne sauvent pas. Elles ne rendent pas parfaits. C’est : Christ, ou périr. Même pas Christ ET les œuvres, mais Christ tout seul. C’est avec cet âge que débuta la période de l’arminianisme, qui ne croit pas que Christ est la RÉALITÉ. Il ne chante pas : “Rien que le Sang”, il chante : “Rien que le Sang ET ma bonne conduite.” Pourtant, je prône une bonne conduite. Si vous êtes sauvé, vous marcherez selon la justice, comme nous l’avons déjà vu. Mais, là, je vous dis bien que le salut, ce n’est PAS Jésus PLUS quelque chose. C’est Jésus SEUL. LE SALUT VIENT DE L’ÉTERNEL. Du commencement à la fin, tout vient de DIEU. Que Sa vie soit en moi. Que Son sang me purifie. Que Son Esprit me remplisse. Que Sa Parole soit dans mon cœur et ma bouche. Que Ses meurtrissures me guérissent. Que ce soit Jésus, et Jésus Seul. Non à cause des œuvres de justice que j’aurais faites. Non monsieur. Christ est ma vie. Amen.

 

 

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   Je pourrais facilement continuer à vous parler de ces vérités indéfiniment, mais je veux seulement vous apporter encore une pensée. C’est celle qui se dégage de ce magnifique cantique d’A. B. Simpson.

“Autrefois c’était la bénédiction.

Maintenant, c’est le Seigneur.

J’ai eu les sentiments,

Maintenant, j’ai Sa Parole.

Autrefois, je voulais Ses Dons,

Maintenant, c’est le Donateur que je veux.

Autrefois, je voulais Ses Dons,

Maintenant, c’est le Donateur que je veux.

Le Tout en Tout pour toujours,

C’est Jésus que je chanterai.

Tout est en Jésus,

Et Jésus est tout.”

   Tout ce qu’on peut trouver dans cette vie, aussi satisfaisant, aussi bien et bon que ce soit, n’est rien, mais en Christ, vous trouverez la somme de toute la perfection. Tout s’estompe et devient insignifiant à côté de Lui.

   “Celui qui a la clef de David.” Cette belle proposition suit et provient de la précédente : “le Véritable”. Christ, la Réalisation parfaite, par rapport à la Réalisation partielle. C’est bien cela. Moïse était un prophète de Dieu, mais Jésus (dont Moïse est l’image) était LE Prophète de Dieu. David (un homme selon le cœur de Dieu) était roi d’Israël, mais Jésus est le Grand David : le Roi des Rois et le Seigneur des Seigneurs, Dieu, Dieu Lui-même. Or, David était de la tribu de Juda, tribu qui ne fournissait pas de sacrificateurs, et pourtant il mangea des pains de propositions réservés aux sacrificateurs. Il était un grand guerrier, triomphant de ses ennemis et affermissant son peuple. Il était roi, et à ce titre il s’assit sur le trône. Il était prophète. Il était un type merveilleux de Christ. Or, il est dit dans Ésaïe 22.22  “Je mettrai sur Son épaule la clef de la maison de David; quand Il ouvrira, nul ne fermera; quand Il fermera, nul n’ouvrira.” L’Esprit utilise cette référence tirée de l’Ancien Testament concernant le Seigneur Jésus-Christ et Son ministère dans l’Église. La signification de la clé de David pour ce temps-là n’est qu’une ombre, mais elle a maintenant son accomplissement, alors que Jésus se tient au milieu des chandeliers. Tout cela se rapporte à notre Seigneur APRÈS Sa résurrection, et non pas au temps de Son pèlerinage terrestre. Mais que signifie cette clé? La réponse se trouve dans la POSITION de la clé. Elle n’est PAS dans Sa main. Elle n’est pas suspendue à Son cou. Elle n’est pas remise entre les mains d’autres hommes, sinon le verset ne pourrait pas dire que LUI SEUL A L’USAGE DE CETTE CLÉ, CAR LUI SEUL OUVRE ET FERME, ET PERSONNE n’a ce droit, à part Jésus Lui-même. Pas vrai? Mais où est la clé? ELLE EST SUR SON ÉPAULE. Mais pourquoi L’ÉPAULE? Lisez Ésaïe 9.6 : “Et le gouvernement sera sur Son épaule.” [version Darby] Qu’est-ce que cela signifie? Voici la réponse : l’expression “le gouvernement sur Son épaule” vient de la cérémonie du mariage, telle qu’elle est pratiquée en Orient. Au moment où la mariée est confiée au marié, elle enlève son voile, et le place sur les épaules du marié. Ce geste signifie non seulement qu’elle se soumet à lui – c’est-à-dire qu’elle lui abandonne ses propres droits – qu’il est le chef – mais aussi qu’il porte la responsabilité, qu’il prendra soin d’elle et que LUI ET LUI SEUL – PERSONNE D’AUTRE – AUCUN AUTRE HOMME – AUCUNE AUTRE PUISSANCE – N’A SUR ELLE AUCUN DROIT NI AUCUNE RESPONSABILITÉ. Et la CLÉ de David, bien-aimés, c’est cela. Comme Il est souverain, Dieu, par un décret Divin, connaissait à l’avance très précisément ceux qui feraient partie de Son épouse. Il l’a choisie. Ce n’est pas elle qui L’a choisi. Il l’a appelée. Elle n’est pas venue d’elle-même. Il est mort pour elle. Il l’a lavée par Son propre sang. Il a payé le prix pour elle. Elle Lui appartient et n’appartient qu’à Lui seul. Elle Lui appartient complètement, et Il en accepte la responsabilité. Il est son chef, car Christ est le chef de Son Église. De même que Sara appelait Abraham “Seigneur”, ainsi l’épouse est heureuse qu’Il soit son Seigneur. Il parle, et elle obéit, car cela fait sa joie.

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   Mais les hommes ont-ils pris garde à cette vérité? Ont-ils eu quelque considération pour Sa Personne qui, Elle seule, possède toute autorité souveraine sur Son Église? Je dis : “NON.” Car, dans chaque âge, l’Église a été gouvernée par une hiérarchie – un clergé – une succession apostolique – qui fermait la porte de la grâce et du pardon à qui elle voulait, et qui, au lieu d’assumer avec amour la responsabilité de l’Église, a fait de l’Église sa proie, et l’a détruite dans son ardeur mercenaire. Le clergé vivait dans le luxe, alors que la pauvre Église n’avait pour se nourrir que les résidus de leur violence. Et tous les âges ont fait de même. Chacun s’est mis sous le joug de l’organisation, remettant le gouvernement à des hommes et livrant l’Église à ce gouvernement. Si des gens osaient se soulever, on usait de violence pour les faire taire, ou on les exilait. Chaque dénomination est animée du même esprit. Chaque dénomination jure que c’est elle qui a la clé du gouvernement de l’Église. Chaque dénomination prétend que c’est elle qui ouvre la porte. Mais ce n’est pas vrai. C’est Jésus, et Jésus seul. C’est Lui qui place les membres dans le Corps. C’est Lui qui suscite les ministères parmi eux. Il met Ses dons à la disposition de Son épouse. Il prend soin d’elle, et Il la conduit. Elle n’appartient qu’à Lui seul, et Il n’en a pas d’autre.

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   Combien l’Église de cet âge dans lequel nous vivons se trouve loin de la réalité. Et le jour vient bientôt où les hommes mêmes qui prétendent maintenant parler au nom de l’Église s’élèveront dans le mouvement œcuménique, pour mettre à la tête de leurs organisations un antichrist en chair et en os, un antichrist qui déposera le Seigneur. Et le Christ, Lui, nous Le trouverons en dehors de l’Église, disant  “Voici, Je me tiens à la porte, et Je frappe. Si quelqu’un entend Ma voix et ouvre la porte, J’entrerai chez lui, Je souperai avec lui, et lui avec Moi.” Apocalypse 3.20.

   Mais laissez-moi dire ceci : on ne met pas notre Seigneur en échec. Les hommes prétendent ouvrir la porte à Dieu, et fermer cette porte, mais ce sont des menteurs. Tous ceux que le Père Lui a donnés viendront à Lui, et celui qui vient à Lui ne sera aucunement rejeté. Il ne perdra AUCUN d’entre eux. Jean 6.37-39. Et, quand le dernier membre élu du corps de Christ sera entré, alors notre Seigneur apparaîtra.

   La clé de David. David n’était-il pas le roi d’Israël, de tout Israël? Et Jésus n’est-Il pas le Fils de David, puisqu’Il s’assiéra sur le trône de David pendant le millénium, et qu’Il gouvernera et régnera sur Son héritage? C’est certain. Ainsi, la clé de David signifie que c’est Jésus qui établira le millénium. Celui qui tient les clés de la mort et du séjour des morts ressuscitera les Siens pour qu’ils aient part à Son règne de justice sur la terre.

   Comme il est merveilleux de constater que c’est en notre Seigneur que se trouvent toutes les réponses. C’est vraiment en Lui que toutes les promesses de Dieu s’accomplissent. C’est vraiment en étant EN Lui que nous sommes héritiers de ce qu’Il a acquis pour nous.

   Oui, Le voici, le Seigneur de Gloire. Auparavant, en tant que Père, Il était entouré d’anges, d’archanges, de chérubins, de séraphins et de toute l’armée des cieux, qui criaient : “Saint, Saint, Saint est l’Éternel, le Dieu des Armées!” Sa sainteté est telle qu’aucun homme ne pouvait L’approcher. Mais nous Le voyons maintenant dans l’Église, partageant Sa propre sainteté avec nous, au point qu’en Lui nous sommes devenus la justice même de Dieu. Oui, et Le voilà qui est là : “Jésus, le Tout-Parfait” – le Lis de la vallée, l’Étoile Brillante du Matin, le Plus Beau entre dix mille, l’Alpha et l’Oméga, la Racine et la Postérité de David, le Père, le Fils et le Saint-Esprit – le Tout et en Tout. Ésaïe 9.5 : “Car un Enfant nous est né, un Fils nous est donné, et la domination reposera sur Son épaule; on L’appellera Admirable, Conseiller, Dieu Puissant, Père Éternel, Prince de la Paix.” En Lui se trouve l’accomplissement parfait. Bien qu’il y ait eu un temps où nous ne faisions aucun cas de Lui, maintenant nous L’aimons dans une joie ineffable et glorieuse. Il se tient au milieu de l’Église, et nous chanterons Sa louange, car Lui, le Puissant Conquérant, est le chef de l’Église qui est Son épouse. Il a racheté cette épouse. Elle Lui appartient. Elle est à Lui, à Lui seul, et Il prend soin d’elle. Il est notre roi, et nous sommes Son royaume, Son bien éternel.

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   Or, vous vous rappellerez qu’au début du verset 7, j’ai dit que le verset 9 nous aiderait à le comprendre. J’espère que vous avez vu ce que je voulais dire. Jésus S’est présenté comme Celui qui est saint, véritable (ou la seule réalité), Celui qui a la clé de David, Celui qui ouvre et qui ferme. Et c’est l’exacte vérité. Ces mots Le décrivent parfaitement. Mais les Juifs de ce temps-là L’ont refusé, Lui et tout ce qu’Il était. Ils ont rejeté leur Sauveur, et tout ce qu’Il était pour eux. Et les Chrétiens de nom ont fait la même chose aujourd’hui. Ils ont fait exactement comme les Juifs. Les Juifs L’avaient crucifié et s’étaient ensuite attaqués aux vrais croyants. Les Chrétiens de nom L’ont crucifié à nouveau, et ils ont attaqué la vraie Église pour la détruire. Mais Dieu est fidèle, et Celui qui est au-dessus de tout reviendra. Alors Il montrera Qui est le seul Souverain. Et alors même qu’Il démontrera ce qu’Il est au monde, et que le monde entier se prosternera à Ses pieds, le monde entier se prosternera en même temps aux pieds des saints, démontrant ainsi que les saints avaient raison dans leur position à Son égard. Que Dieu soit béni à jamais!

L’ÂGE DE LA PORTE OUVERTE

   Apocalypse 3.8 : “Je connais tes œuvres. Voici, J’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer, car tu as peu de force, et tu as gardé Ma parole, et tu n’as pas renié Mon Nom.” [version Darby]

 

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     La première proposition de ce verset : “Je connais tes œuvres”, est analysée dans le reste du verset, car leurs œuvres ont un rapport avec “la porte ouverte”, “le peu de force”, “la Parole et le Nom”.

   De manière à comprendre toute la richesse du sens contenu dans ces mots : “Voici, J’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer”, nous devons maintenant rappeler que chaque âge passe progressivement dans le suivant. Aucun âge ne s’est terminé brusquement, et aucun n’a commencé à un moment très précis, mais au contraire, chacun s’est fondu dans le suivant d’une manière imperceptible. La transition entre cet âge et le suivant est particulièrement progressive. Cet âge ne se prolonge pas simplement dans le dernier âge, mais, à bien des égards, le dernier âge n’est qu’un prolongement du sixième âge. Le septième âge (un âge très court) rassemble ses forces pour une œuvre rapide : tout le mal de chaque âge s’y retrouvera, et pourtant aussi toute la réalité de la Pentecôte. Quand l’Âge de Philadelphie arrive presque à sa fin, l’Âge de Laodicée vient rapidement amener l’ivraie comme le blé à maturité pour la moisson : “Liez d’abord l’ivraie pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier.” Matthieu 13.30. Veuillez bien garder en tête que l’Âge de Sardes a marqué le début de la réforme, et que cette réforme doit se poursuivre jusqu’à ce que le grain planté à la Pentecôte ait accompli le cycle complet, ayant été planté, arrosé, nourri, etc., jusqu’à ce qu’il ait reproduit la semence d’origine. Pendant ce temps, l’ivraie qui avait été semée devra suivre son propre cycle, et être aussi moissonnée. C’est exactement ce que nous voyons se produire. Pensez seulement aux saisons, et vous aurez une très bonne image de tout cela. La plante que vous avez vu croître dans toute sa force en été se met tout à coup à monter en graine. On ne peut pas dire à quel moment exact l’automne a pris la place de l’été – le passage s’est fait de façon imperceptible. Il en est de même pour les âges de l’Église, et plus particulièrement pour les deux derniers.

   C’est à cet âge que Jésus dit : “Je viens BIENTÔT” (verset 11). Le dernier âge est donc très court. Laodicée est l’âge de l’œuvre rapide. C’est un âge abrégé.

   Maintenant, nous allons nous étendre plus spécialement sur la PORTE OUVERTE, que personne ne peut fermer. Je veux d’abord arrêter ma pensée sur la porte ouverte au sens de l’immense effort missionnaire de cet âge. Paul appelait “porte ouverte” un nouvel effort missionnaire pour le Seigneur. II Corinthiens 2.12 : “Au reste, lorsque je fus arrivé à Troas pour l’Évangile de Christ, quoique le Seigneur m’y eût ouvert une porte.” Ainsi, en comparant les Écritures, nous voyons que cette porte ouverte signifie une diffusion de l’Évangile jamais égalée à travers le monde.

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   Je voudrais vous montrer quelque chose ici. Avec Dieu, les choses vont par trois, n’est-ce pas? C’est dans le troisième âge, l’Âge de Pergame, que l’Église a été “mariée” à l’État. Les œuvres des Nicolaïtes étaient devenues la doctrine des Nicolaïtes. Cet âge était la PORTE OUVERTE pour la fausse vigne. Une fois soutenue par la puissance de l’État, elle est en fait devenue un système du monde, même si elle portait le nom de chrétienne. Elle s’est alors propagée comme une traînée de poudre. Mais maintenant, trois âges plus tard, après un long et dur combat de la foi, voici la PORTE OUVERTE à la vérité. La Parole du Seigneur a maintenant libre cours. Bien sûr, le cinquième âge avait préparé les voies de ce puissant mouvement, puisque c’était l’âge de l’exploration, de la colonisation, de l’invention de l’imprimerie, etc.

   Comme il aurait été merveilleux que cette “porte ouverte” ait suivi l’exemple Divin de la Pentecôte, qui nous est présenté dans Hébreux 2.1-4 : “C’est pourquoi nous devons d’autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d’elles. Car, si la Parole annoncée par des anges a eu son effet, et si toute transgression et toute désobéissance a reçu une juste rétribution, comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui, annoncé d’abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’ont entendu, Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les dons du Saint-Esprit distribués selon Sa volonté.” Or, vous savez que c’est là l’exemple à suivre, car Jésus Lui-même l’a affirmé. Marc 16.15-20 : “Puis Il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en Mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues; ils saisiront des serpents; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris. Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et Il s’assit à la droite de Dieu. Et ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la Parole par les miracles qui l’accompagnaient. Amen!”

    Il ne leur a jamais dit d’aller par tout le monde établir des écoles bibliques; Il ne leur a pas non plus dit de distribuer de la littérature. Ces choses sont bonnes, mais ce que Jésus leur a dit de faire, c’est de PRÊCHER L’ÉVANGILE – de s’en tenir strictement à la PAROLE – et alors, les signes suivraient. C’est quand Il envoie les douze que nous voyons pour la première fois comment le Royaume de Dieu doit être prêché. Dans Matthieu 10.1-8, Il leur a donné le mandat et les instructions suivantes : “Puis, ayant appelé Ses douze disciples, Il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité. Voici les noms des douze apôtres. Le premier, Simon appelé Pierre, et André, son frère; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère; Philippe, et Barthélémy; Thomas, et Matthieu, le publicain; Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée; Simon le Cananite, et Judas l’Iscariot, celui qui livra Jésus. Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes : N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Allez, prêchez, et dites : Le royaume des cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.” Le ministère qu’Il leur a donné était en réalité Son propre ministère, qu’Il a partagé avec eux, car il est dit dans Matthieu 9.35-38 : “Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la Bonne Nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant la foule, Il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger. Alors Il dit à Ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans Sa moisson.”

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   Or, beaucoup de gens pensent que seuls les apôtres ont reçu ce ministère de la part de notre Seigneur Jésus, et qu’ainsi le ministère s’est achevé quand ils sont morts. Il n’en est rien. Dans Luc 10.1-9, nous voyons que, pendant Son séjour sur terre, Il avait déjà commencé à donner aux Siens des ministères de puissance : “Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya deux à deux devant Lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où Lui-même devait aller. Il leur dit : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans Sa moisson. Partez; voici, Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni souliers, et ne saluez personne en chemin. Dans quelque maison que vous entriez, dites d’abord : Que la paix soit sur cette maison! Et s’il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui; sinon, elle reviendra à vous. Demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu’on vous donnera; car l’ouvrier mérite son salaire. N’allez pas de maison en maison. Dans quelque ville que vous entriez, et où l’on vous recevra, mangez ce qui vous sera présenté, guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous.”

   Qui oserait nier le puissant ministère de Philippe? Qui oserait nier les puissants ministères d’Irénée, de Martin, de Colomba, de Patrick, et d’une foule d’autres qui ont eu l’onction de Dieu sur eux?

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   Oui, c’est dans la Bible elle-même que nous trouvons le vrai chemin de la porte ouverte. Et je voudrais ajouter mon témoignage à cela. La raison qui me pousse à le faire, c’est que je ne peux parler avec assurance que de ce que Dieu a fait dans ma propre vie. Si vous voulez bien excuser une remarque personnelle ici, je vous dirai ce qui me fait savoir avec certitude que Jésus est le même hier, aujourd’hui et pour toujours, et que la puissance de Dieu est encore à la disposition de ceux qui veulent y croire et la recevoir.

   Au cours de ma tournée missionnaire en Afrique du Sud, Dieu a tellement béni ce voyage que, quand je suis arrivé à Durban, le seul endroit susceptible d’accueillir tout le monde était l’énorme champ de course, le deuxième au monde en taille. La foule dépassait largement les cent mille personnes. Pour des raisons de réglementation et d’ordre public, on avait dressé des barrières séparant les différentes tribus. Des centaines de policiers assuraient le maintien de l’ordre. Ces âmes affamées avaient parcouru de nombreux milles. Une reine était venue de Rhodésie, accompagnée d’un train de vingt-sept voitures chargées d’indigènes. Les gens arrivaient, cheminant péniblement par monts et par vaux, sur des milles et des milles, portant sur leur dos ceux des leurs qui avaient besoin d’aide. Tout le pays fut ému par les œuvres puissantes manifestées par le Saint-Esprit.

   Un après-midi, alors que je commençais mon service, une femme musulmane monta sur l’estrade (il y avait des milliers de musulmans présents à cette réunion). Comme elle se tenait devant moi, un missionnaire qui travaillait parmi les musulmans se mit à implorer doucement le Seigneur : “Oh, pour cette chère âme! Oh, pour cette chère âme!” Il était dans le pays depuis bien des années, et selon son propre témoignage, il n’avait vu qu’UN SEUL musulman s’avancer pour recevoir Jésus-Christ comme son Sauveur. Ce sont des descendants des Mèdes et des Perses, dont les lois ne changent pas. Ils sont vraiment difficiles à gagner. Il semble que : “Musulman un jour, musulman toujours” est un principe qui fait loi chez eux. Eh bien, pendant que cette femme se tenait devant moi, je commençai à lui parler à travers les interprètes, à elle et aux milliers de musulmans qui étaient là. Je dis : “N’est-il pas vrai que les missionnaires vous ont parlé d’un JÉSUS qui est venu pour vous sauver?” Vous auriez dû voir les regards que les gens échangeaient quand je dis cela. Ils me répondirent que c’était vrai; alors, je continuai et leur dis : “Mais les missionnaires vous ont-ils lu dans ce Livre (j’élevai ma Bible pour qu’ils puissent la voir) que ce même Jésus était un puissant guérisseur, et qu’Il vivrait dans Son peuple à travers les âges jusqu’au jour où Il viendrait de nouveau pour les prendre avec Lui? Vous ont-ils dit que le même Esprit qui était en Jésus était en eux, et qu’à cause de cela, ils pourraient faire les mêmes œuvres puissantes que Jésus? Vous ont-ils dit que vous pouviez être guéris, tout comme vous pouvez être sauvés? Combien d’entre vous aimeraient voir ce même Jésus descendre parmi nous, et faire les mêmes choses qu’Il a faites quand Il était sur la terre, il y a bien longtemps?” Ils le désiraient tous. Voilà une chose sur laquelle ils étaient tous bien d’accord.

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   Je continuai : “Si Jésus, par Son Esprit, fait ce qu’Il a fait quand Il était sur la terre, alors croirez-vous à Sa Parole?” Et cette femme musulmane était là, devant moi. L’Esprit commença à agir à travers moi.

   Je lui dis : “Vous savez bien que je ne vous connais pas. Je ne connais même pas votre langue.” Elle acquiesça. Je dis : “Pour ce qui est de vous guérir, vous savez que je ne le peux pas. Mais vous avez entendu le message de cet après-midi, et vous m’avez compris.” Son interprète Indien me transmit sa réponse : elle l’avait compris, parce qu’elle avait lu le Nouveau Testament.

   Or, les musulmans sont descendants d’Abraham. Ils croient en un seul Dieu. Mais ils rejettent Jésus en tant que Fils de Dieu, et mettent à Sa place Mahomet, qu’ils considèrent comme le prophète de Dieu. Ils nient que Jésus est ressuscité après Sa mort. C’est ce que leurs prêtres leur enseignent, et ils le croient.

   Je dis : “Mais Jésus est réellement mort et ressuscité. Il a envoyé Son Esprit sur l’Église. Cet Esprit qui était en Lui est le même Esprit qui est maintenant dans l’Église; Il a le pouvoir de faire ce que Jésus a fait, et Il le fera. Il a dit dans Jean 5.19 : ‘Le Fils ne peut rien faire de Lui-même, Il ne fait que ce qu’Il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.’ Par conséquent, si Jésus vient et me révèle la nature de votre maladie, ou la raison pour laquelle vous êtes ici – s’Il peut me dire quel a été votre passé, alors vous pourrez sûrement croire pour ce qui est de l’avenir, n’est-ce pas?”

     Elle dit, par l’interprète : “Oui.”

     Je dis : “Très bien, puisse-t-Il me parler.”

     Ces musulmans étaient là qui observaient attentivement. Ils se penchaient tous en avant pour voir ce qui allait se passer.

     Alors, le Saint-Esprit parla : “Votre mari est un homme court et trapu; il a une moustache noire. Vous avez deux enfants. Il y a environ trois jours, vous êtes allée chez le médecin, et il vous a examinée. Vous avez un kyste de l’utérus.”

     Elle inclina la tête, et dit : “C’est vrai.”

     Je lui demandai : “Comment se fait-il que vous soyez venue vers moi, un Chrétien? Pourquoi n’êtes-vous pas allée chez votre prophète musulman?”

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     Elle dit : “Je pense que vous pouvez m’aider.”

     Je dis : “Je ne peux pas vous aider, mais si vous recevez Jésus-Christ comme votre Sauveur, alors Lui, qui est ici en ce moment même, et qui sait tout sur vous, Il vous aidera.”

   Elle dit : “J’accepte Jésus comme mon Sauveur.” Et voilà. Elle a été guérie, et environ dix mille musulmans sont venus à Christ ce jour-là, parce que l’Évangile avait été prêché, non seulement en Parole, mais aussi en puissance. Dieu n’a jamais dit à personne de travailler pendant trente ans pour ne rien récolter. Il nous a donné la porte ouverte de la Parole et de la puissance, et nous sommes censés en faire bon usage. C’est cela qui a donné à Paul un ministère grand et efficace. I Corinthiens 2.4 : “Et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance.”

   Maintenant, écoutez bien. C’est pendant le même voyage, alors que je prenais l’avion à New Salisbury, en Rhodésie, que je vis un groupe de quatre personnes avec des passeports américains. J’allai vers eux, et leur dis : “Bonjour, je vois que vous avez des passeports américains. Vous êtes en voyage?”

    Le jeune homme me répondit : “Non, nous sommes tous missionnaires ici.

    – C’est très bien, dis-je; êtes-vous indépendants, ou bien travaillez-vous dans le cadre d’une organisation?

     – Nous sommes méthodistes. Nous venons de Wilmore, dans le Kentucky, dit-il.

     – Eh bien, dis-je, c’est tout près de chez moi!

     – Alors, ne seriez-vous pas ce Frère Branham qui vient précisément de là-bas?”

   Je dis : “Oui, c’est bien cela.” Cela le refroidit complètement. Il ne voulut plus dire un mot – il fallait voir les regards qu’ils s’échangeaient dans tous les sens, lui et les trois demoiselles qui l’accompagnaient. Alors, je dis : “Une minute, mon garçon; je voudrais vous parler, à vous tous, de quelques principes, puisque nous sommes entre Chrétiens, et que nous sommes ici pour une grande œuvre. Vous venez de me dire que vous êtes ici, tous les quatre, depuis deux ans. Pouvez-vous affirmer, dans le Nom de Jésus, que vous pouvez mettre le doigt sur une seule âme que vous savez avoir gagnée au Seigneur?” Ils ne le pouvaient pas.

   “Je ne voudrais pas vous blesser, mesdemoiselles, dis-je, mais vous devriez être à la maison, en train d’aider vos mères à faire la vaisselle. Vous n’avez rien à faire sur le champ de mission, à moins d’avoir été remplies du Saint-Esprit et de prêcher le vrai Évangile par une démonstration de la puissance du Saint-Esprit. Si vous ne voyez pas les résultats que Jésus a dit que vous verriez, c’est parce que vous ne prêchez pas le vrai Évangile.”

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   Allons un pas plus loin, je vais vous montrer ce qui peut se passer dans les champs de mission. Je ne dis pas que tout se passe ainsi, mais il faut reconnaître que c’est trop souvent le cas. Un jour, au cours de ce même voyage, je visitais Durban avec le maire, et je vis un indigène qui avait une étiquette accrochée au cou, et qui portait une idole. Je demandai à mon ami la raison de cette étiquette; il me répondit que lorsqu’un indigène se faisait Chrétien, on lui mettait une étiquette. J’étais vraiment étonné, car nous avions là un homme qui se prétendait Chrétien – et qui portait une idole. Je demandai comment c’était possible.

     Il dit : “Je connais sa langue. Allons lui parler.”

Nous y sommes donc allés, et le maire me servit d’interprète. Je demandai à l’indigène s’il était Chrétien. Il l’affirma. Je lui demandai alors pourquoi il transportait cette idole, s’il était Chrétien. Il répondit qu’elle lui venait de son père, qui l’avait portée avant lui. Quand je lui dis qu’aucun Chrétien ne doit porter d’idole, il répondit que cette idole avait été très utile à son père. Je lui demandai en quoi. Il dit qu’un jour, son père, étant traqué par un lion, fit un feu, et parla à l’idole comme le sorcier le lui avait enseigné : le lion s’en alla. Je lui dis alors que c’était le feu qui avait chassé le lion, parce que toutes les bêtes sauvages ont peur du feu. Je n’oublierai jamais sa réponse. Il dit : “Eh bien, voici : si Amoyah (l’Esprit) échoue, alors cette idole réussira.”

    (On peut trouver un compte rendu détaillé de cette campagne d’évangélisation en Afrique dans le livre Un prophète visite l’Afrique du Sud.)

    Voilà bien à quoi se résume la force des multitudes chrétiennes, parce qu’elles n’ont pas reçu la Parole par la porte ouverte originelle, de la Pentecôte.

   Mais revenons à la porte ouverte sur l’action missionnaire, de l’Âge de Philadelphie. Cet âge n’a pas eu la porte ouverte avec la puissance qu’il aurait dû avoir. Remarquez que dans le même verset où Il mentionne cette porte ouverte, Il dit : “Tu as peu de force.” C’est vrai. La PUISSANCE de l’Esprit était absente dans cet âge. La Parole avait été bien prêchée. Certainement qu’elle pouvait rendre sage à salut. Mais la grande puissance de Dieu, manifestant Ses œuvres puissantes et découvrant Son bras puissant en faveur des Siens, était absente, sauf dans quelques groupes épars. Pourtant, Dieu soit loué, cette puissance s’étendait et avait augmenté par rapport à ce qui existait au temps de la Réforme.

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   C’est dans cet âge qu’est apparu celui qu’on appelle souvent le père des missions. William Carey, un cordonnier de village, qui était pasteur de l’Église baptiste particulariste de Moulton, en Angleterre, suscita de profonds remous dans la population en prêchant sur le sujet suivant : “L’ordre donné aux Apôtres d’aller enseigner toutes les nations n’était-il pas obligatoire pour tous les prédicateurs suivants, jusqu’à la fin du monde, vu que la promesse accompagnant ce commandement s’étendait également jusqu’à la fin du monde?” Il fut combattu par les calvinistes, qui avaient poussé la doctrine de l’élection à l’extrême, croyant que tous ceux qui doivent être sauvés SERONT sauvés, et que le travail missionnaire était contraire à l’œuvre de l’Esprit. Mais Andrew Fuller aida Monsieur Carey par ses prédications et ses collectes. Leur effet fut tel qu’une société fut fondée en 1792, dans le but de répandre l’Évangile dans toutes les nations. Cette société envoya Carey, que Dieu bénit particulièrement en lui permettant de gagner des âmes en Inde. En 1795, une Chrétienté mise en éveil créa la Société Missionnaire de Londres, qui, comme nous le savons tous, recueillit des millions de livres sterling, et envoya des milliers de missionnaires d’année en année, pour accomplir les désirs du Seigneur. L’Esprit de Dieu était à l’œuvre. “Encore d’autres brebis!” aurait bien pu être le cri du cœur de ces croyants fervents.

   “J’ai mis devant toi une porte ouverte.” Je voudrais encore examiner ces mots. Je ne vais pas les dissocier du mouvement missionnaire, mais je vais vous présenter ici une pensée dont la portée se prolonge très loin dans le dernier âge. Comme je l’ai déjà dit, cet âge a des prolongements dans le dernier âge. C’est dans cet âge que Jésus a dit : “Je viens bientôt” (verset 11), et c’est au sujet du dernier âge qu’Il a dit qu’Il allait “consommer et abréger l’affaire en justice, parce que le Seigneur fera une affaire abrégée sur la terre”. Romains 9.28 [version Darby]. Remarquez comment est énoncé ce verset d’Apocalypse 3.8 : “Porte ouverte – peu de force, Parole, Nom.” La porte ouverte se rapporte à ces trois choses. Or, que signifie la porte? Dans Jean 10.7, il est dit : “Jésus leur dit encore : En vérité, en vérité, Je vous le dis, JE SUIS LA PORTE DES BREBIS.” C’est exact : le “JE SUIS” EST la porte des brebis. Or, ceci n’est pas simplement une expression inusitée. Il s’agit d’un fait bien réel. Remarquez, dans Jean 10, quand Jésus donne la parabole, Il Se donne le nom de “berger”. Et Il Se donne aussi le nom de “porte”. Et c’est bien ce que le berger est pour les brebis : il est réellement leur porte.

   Quand j’étais en Orient, j’ai observé que vers le soir, le berger rassemblait toutes ses brebis. Il les mettait dans la bergerie. Ensuite il les comptait. Après s’être assuré qu’il n’en manquait aucune, il se couchait dans l’embrasure de la porte ouverte de la bergerie, devenant véritablement la porte de la bergerie. Personne ne pouvait entrer ou sortir, sauf par lui. Il était la porte. Le lendemain, alors que je me promenais en jeep avec un ami, je remarquai qu’un berger entrait dans la ville avec son troupeau. Immédiatement, toute la circulation s’arrêta pour laisser passer les brebis. Or, dans les villes orientales, ce n’est pas comme chez nous. Ici, nous gardons nos marchandises à l’intérieur; mais là-bas, c’est comme dans un grand marché où les paysans posent les produits de leur ferme à même le sol, et où les éventuels clients peuvent les examiner à leur guise. Je pensai : “Oh! la la! il va y avoir toute une émeute. Attends un peu que ces brebis voient toute la nourriture qui est étalée là.” Mais le berger marchait devant elles, et elles, elles se contentaient de le suivre fidèlement, pas à pas. Elles regardaient toutes ces bonnes choses, mais pas une seule brebis n’y toucha. Oh! si j’avais connu leur langue, j’aurais moi-même arrêté la circulation pour leur prêcher un sermon sur ce que je venais de voir.

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   Si vous êtes des brebis qui appartiennent au Grand Berger, vous Le suivez fidèlement, pas à pas, tout comme ces brebis-là. Vous ne serez pas tentés de vous détourner vers une belle église appétissante, ou d’écouter la voix d’un docteur en théologie, en philosophie ou en droit, mais vous resterez avec le Berger. La Bible dit que les brebis connaissent Sa voix, et qu’elles LE suivent, alors que la voix d’un étranger les fait s’enfuir et courir vers leur vrai Berger. Gloire à Dieu!

   Mais ce n’est pas tout ce que j’ai vu et appris là-bas. Un jour, je me mis à penser aux hommes que j’avais vu garder différentes sortes d’animaux dans les champs. L’un d’eux gardait des porcs, un autre des chèvres, un autre des chameaux, un autre des mulets, etc. Alors, je demandai à un ami qui habitait cette région comment on appelait ces hommes-là. “Oh, répondit-il, ce sont des bergers.”

    J’avais de la peine à l’admettre. Je lui dis : “Tu ne veux pas dire qu’ils sont TOUS bergers. Les bergers sont ceux qui gardent les brebis, et rien d’autre, n’est-ce pas?

    – Non, dit-il, un berger est quelqu’un qui garde ou qui fait paître des animaux; par conséquent, tous ceux qui paissent des animaux sont des bergers.”

   Eh bien, j’étais vraiment étonné. Mais je remarquai qu’il y avait une différence entre ces gardiens-là, et ceux qui s’occupaient des brebis. Le soir venu, tous, à part les bergers de brebis, laissaient leurs bêtes dans les champs, et rentraient chez eux. Le berger, lui, prenait ses brebis avec lui, les conduisait dans la bergerie, et se couchait à l’entrée, devenant ainsi la porte des brebis. Oh! gloire à Dieu, notre Berger ne nous délaisse jamais, et Il ne nous abandonne jamais. Quand le soir descend, je veux être dans Sa bergerie. Je veux être sous Sa surveillance.

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   Nous pouvons ainsi voir que JÉSUS EST LA PORTE. Il est la porte des brebis. Et remarquez bien qu’il est parlé maintenant de la PORTE QUI S’OUVRE. Qu’est-ce que c’est, sinon une révélation de Lui-même? Et cette Révélation commence à se déployer pour nous apporter la Force, pour éclairer la Parole et glorifier Son Nom. C’est au cours des deux derniers âges que la Révélation de la Divinité de Jésus-Christ s’est ouverte devant nous. Oui, nous savions qu’Il était Dieu. Sans cela, comment pourrait-Il être notre Sauveur? Mais de savoir qu’Il était LE SEUL DIEU, OU RIEN D’AUTRE QUE DIEU, qu’Il était l’Alpha et l’Oméga, que ce “Jésus était À LA FOIS SEIGNEUR ET CHRIST”, – ÉTANT AINSI LE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST, LE PÈRE, LE FILS ET LE SAINT ESPRIT, LE TOUT EN UNE SEULE PERSONNE, – tout cela avait été perdu dès les premiers âges de l’Église, mais maintenant, nous le voyons de nouveau. Nous avons de nouveau la révélation de QUI IL ÉTAIT. En effet, la Divinité n’est pas un Dieu en trois personnes, qui n’aurait qu’une seule personnalité, puisqu’il faut une personnalité pour produire une personne. S’il n’y a qu’UNE personnalité, il n’y a qu’une personne. Par contre, ceux qui croient en trois personnes ont une Divinité en trois dieux, et ils se rendent ainsi coupables d’avoir violé le premier commandement.

   Mais la révélation de la Divinité nous est revenue. Maintenant, la vraie Église peut de nouveau augmenter en puissance. Après tout ce temps, elle sait enfin Qui est son Seigneur. NOUS BAPTISONS de nouveau AU NOM DU SEIGNEUR JÉSUS, tout comme ils le faisaient à la Pentecôte.

   Je vais vous raconter un songe que Dieu m’a donné au sujet du baptême trinitaire. Ce n’était pas une vision, mais un songe. Vous savez, j’en suis sûr, qu’une des bénédictions des âges de l’Église était de recevoir des songes par le Saint-Esprit, exactement comme on peut recevoir des visions. C’était un samedi matin, vers trois heures. Je m’étais levé pour donner un peu d’eau à Joseph. Quand je me suis recouché, je me suis tout de suite endormi et j’ai eu ce songe. Je voyais un homme qui était censé être mon père. Il était grand et robuste. Je voyais aussi une femme, qui était censée être ma mère, mais qui ne lui ressemblait pas, de même que cet homme ne ressemblait pas à mon père. Cet homme était très méchant avec sa femme. Il avait en main un gros bâton à trois arêtes. Vous savez, c’était comme la bûche triangulaire qu’on obtient quand on fend un rondin à la hache pour en faire du bois de chauffage. Il frappait sa femme avec ce bâton, jusqu’à ce qu’elle tombe. Et pendant qu’elle gisait en pleurs sur le sol, il marchait alentour en bombant le torse, et le visage empreint d’un tel orgueil et d’une telle vantardise qu’il semblait particulièrement fier, content d’avoir tabassé une pauvre femme. Chaque fois qu’elle essayait de se relever, il la frappait. Comme je n’étais pas du tout d’accord avec ce qu’il faisait, je pensais à l’arrêter, mais je me suis dit : “Je ne peux pas m’attaquer à cet homme – il est bien trop grand. De plus, il est censé être mon père.” Mais, au fond de moi-même, je savais qu’il n’était pas mon père, et je savais qu’aucun homme n’a le droit de traiter une femme comme cela. Je suis allé vers lui, je l’ai saisi au collet, je l’ai fait tourner sur lui-même, et je lui ai dit : “Tu n’as pas le droit de la frapper.” Pendant que je disais cela, ma musculature augmentait, et je suis devenu comme un géant. L’homme voyait cela, et il a eu peur de moi. J’ai dit : “Si tu la frappes encore, tu auras affaire à moi.” Il n’osa plus la frapper; alors le songe me quitta.

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   Je me réveillai tout de suite après ce songe. Je trouvais cela vraiment bizarre. Je me demandais pourquoi j’avais rêvé au sujet de cette femme, quand soudain Il vint; je reconnus la présence de Dieu, et Il me donna l’interprétation du songe. (Et vous savez bien que non seulement j’ai interprété vos songes correctement, mais combien de fois ne vous ai-je pas moi-même raconté vos songes, de sorte que vous n’avez pas eu besoin de me les dire?) La femme représente l’Église du monde d’aujourd’hui. Je suis né au beau milieu de tout ce gâchis – de ce gâchis où elle se trouve. Elle était censée être une sorte de mère (elle est la mère des prostituées). Son mari représente les dénominations qui la gouvernent. Le bâton à trois arêtes représente le faux baptême trinitaire, dans les trois titres. Chaque fois qu’elle essayait de se relever (c’est-à-dire chaque fois que les assemblées commençaient à accepter la vérité), il la faisait retomber au moyen de cette fausse doctrine. Il était si grand que j’avais peur de lui au début, mais dès que je me suis mis à l’attaquer, voilà que mes muscles s’étaient développés et remplis de force. C’étaient les MUSCLES DE LA FOI. L’enseignement de ce songe, c’était que “puisque Dieu est avec moi et qu’Il peut me donner une telle force, alors il faut que je lutte pour l’Église contre le pouvoir des dénominations du monde, et que je m’oppose à lui, pour qu’il cesse de la frapper”.

   Je ne cherche pas du tout à construire une doctrine à partir d’un songe. Je ne cherche pas non plus à confirmer par un songe l’exactitude d’une doctrine que je soutiens. On peut voir l’unité de la Divinité de Genèse 1.1 à Apocalypse 22.21. Mais les gens ont été aveuglés par un dogme de la trinité, contraire à l’Écriture, et ce dogme est accepté d’une manière tellement universelle qu’il est pratiquement impossible d’essayer de voir la vérité : “Un Dieu Unique en Une Personne.” Si les gens ne peuvent pas voir la VÉRITÉ au sujet de la Divinité, mais qu’ils s’y opposent, alors ils ne pourront jamais voir le reste de la vérité, car la RÉVÉLATION, C’EST JÉSUS-CHRIST DANS SON ÉGLISE, ET SES OEUVRES ACCOMPLIES AU SEIN DE L’ÉGLISE PENDANT LES SEPT ÂGES. Avez-vous compris cela? Je suis sûr que vous le comprenez.

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   “Tu as peu de force, et tu as gardé Ma Parole, et tu n’as pas renié Mon Nom.” Nous avons déjà parlé de la force qui était en train de revenir. C’est bien ce qui arrivait. La puissance de l’Inquisition avait diminué. Des gens s’étaient expatriés et exigeaient la liberté de culte. Le joug de la hiérarchie était en train d’être brisé. Les gouvernements trouvaient sage de ne pas défendre un parti plutôt que l’autre. En fait, des gens mal dirigés, quoique bien intentionnés, étaient prêts à partir en guerre pour défendre leurs droits religieux. Peut-être que la plus grande démonstration de force religieuse de cet âge a été le fait que le grand réveil wesleyen a empêché la révolution en Grande-Bretagne, alors que cette révolution secoua la France. Ainsi, la Grande-Bretagne fut gardée, pour être un instrument dans la main de Dieu pendant de longues années glorieuses.

   Jamais la prédication de la Parole ne prit une telle extension. Alors que Satan mettait en route ses hordes de libres-penseurs, que ceux qui furent à l’origine du communisme se levaient, et que les théologiens libéraux répandaient la souillure de leurs marchandises, Dieu suscita de puissants combattants de la foi, et les plus grandes œuvres de littérature chrétienne, d’enseignement et de prédication, viennent de cette époque. Jamais les prédicateurs et les docteurs de cet âge n’ont été égalés, et ils ne le seront jamais. Les Spurgeon, Parker, McClarens, les Edward, Bunyan, Müller, Brainard, Barnes, Bishop, tous sont de ce temps-là. Ils ont prêché, enseigné et écrit la Parole. Ils ont glorifié Son Nom.

LE JUGEMENT DES FAUX JUIFS

   Apocalypse 3.9 :  “Voici, Je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent; voici, Je les ferai venir, se prosterner à tes pieds, et connaître que Je t’ai aimé.”

    Remarquons tout de suite que ce problème des faux Juifs – ou faux croyants – existait déjà dans le second âge. Ceux qui prenaient faussement le nom de Juifs sont apparus immédiatement après la première effusion, celle du premier âge, et voici qu’ils apparaissent de nouveau dans l’âge qui suit la Réforme. On ne peut guère voir là quelque chose de purement accidentel. Cela n’a effectivement rien d’un hasard : c’est un principe de Satan. Ce principe est de former une organisation, de prétendre être ceux de l’origine et d’en tirer en conséquence des droits et des privilèges spéciaux. Je vais vous le montrer. Dans l’Âge de Smyrne, il y avait ces gens qui mentaient en disant qu’ils étaient des Juifs (ou des croyants) véritables, alors qu’ils ne l’étaient absolument pas. Ils étaient de la synagogue de Satan. Ils étaient le groupe organisé de Satan, car c’est dans cet âge que nous voyons des ministres prendre un pouvoir injustifié sur leurs frères dans le ministère (des évêques établis par districts au-dessus des anciens). Ensuite, nous avons vu que dans le troisième âge, il y avait bien un endroit appelé “le trône de Satan”. Cet âge-là nous a donné le mariage de l’Église avec l’État. Appuyée par la puissance de l’État, l’Église devint réellement invincible, sur le plan physique. Mais Dieu brisa cette emprise en dépit de la puissance de l’État, et la Réforme apporta une grande lumière. Mais que s’est-il passé? Les luthériens se sont organisés et joints à l’État, et nous voyons de nouveau la synagogue de Satan manifestée dans ce sixième âge. Bien sûr, ceux de cette synagogue n’admettront pas qu’ils sont de Satan. Non monsieur. Ils disent qu’ils sont de Dieu. Mais ils mentent. Car celui qui est un vrai Juif (et c’est ce qu’ils prétendaient être), c’est celui qui est Juif intérieurement – en Esprit. Ainsi, s’ils sont de faux Juifs, cela signifie qu’ils sont comme il est dit dans Jude 19 : “n’ayant PAS l’Esprit”. Les enfants de Dieu sont nés de l’Esprit. Ceux-ci n’ont pas l’Esprit, et, par conséquent, ce ne sont PAS des enfants de Dieu, malgré toutes leurs protestations, et quoi qu’ils fassent pour essayer de prouver qu’ils le sont. Ils sont MORTS. Ce sont des enfants de l’organisation; ils ne portent pas les fruits véritables. Ils sont édifiés sur la base de leurs propres crédos, dogmes et doctrines, et la vérité n’est pas en eux, car ils ont mis leurs propres desseins au-dessus de la Parole de Dieu.

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   Je vais vous montrer ce que je me suis efforcé d’enseigner tout au long de cet exposé, au sujet des deux vignes qui proviennent de deux esprits différents. Cette fois prenons l’exemple de Jésus et de Judas. Jésus était le Fils de Dieu. Judas était le fils de perdition. Dieu est entré en Jésus. Satan est entré en Judas. Jésus avait un ministère plein du Saint-Esprit, car “vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’emprise du diable, car Dieu était avec Lui”. Actes 10.38. Il est dit : “Il (Judas) était compté parmi nous, et il avait PART au même ministère”, Actes 1.17. Matthieu 10.1 : “Puis, ayant appelé Ses douze disciples, Il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité.”

   Cet esprit, qui était en Judas, a poursuivi son chemin tout au long du ministère de Jésus. Puis, tous les deux arrivèrent à la croix. Jésus fut pendu à la croix, donnant volontiers Sa Vie pour les pécheurs, et remettant Son Esprit à Dieu. Son Esprit est allé vers Dieu, pour être ensuite déversé dans l’Église à la Pentecôte. Mais Judas s’est pendu, et son esprit est retourné à Satan; mais, après la Pentecôte, ce même esprit qui était en Judas est descendu dans la fausse vigne, qui pousse côte à côté avec la vraie vigne. Mais remarquez, l’esprit de Judas n’est pas arrivé jusqu’à la Pentecôte. Il n’est jamais allé recevoir le Saint-Esprit. Cela lui était impossible. Mais que recherchait cet esprit de Judas? Il recherchait la bourse pleine d’or. Comme il aimait l’argent. Il l’aime toujours. S’il s’agite de-ci de-là au Nom de Jésus, accomplissant de grandes choses et tenant d’importantes réunions, ce qui compte le plus pour lui, c’est encore l’argent, les bâtiments, l’instruction, et tout ce qui est de conception purement matérialiste. Observez bien l’esprit qui est sur eux, et ne vous laissez pas séduire. Judas faisait partie des douze, et il faisait des miracles, lui aussi. Mais il ne possédait PAS l’Esprit de Dieu pour lui-même. Ce qu’il avait, c’est un ministère. Il n’est jamais allé jusqu’à la Pentecôte, car il ne faisait pas partie de la vraie semence. Il n’était pas un véritable enfant de Dieu. Non monsieur. Et maintenant même, c’est comme cela que les choses se passent dans la synagogue de Satan. Ne vous laissez pas séduire. Vous ne vous laisserez pas séduire si vous faites partie des élus mêmes. Jésus a dit que vous ne vous laisseriez pas séduire.

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   Oui, ces gens disent qu’ils sont des Chrétiens, mais ils n’en sont pas.

   “Je les ferai venir, se prosterner à tes pieds, et connaître que Je t’ai aimé.” I Corinthiens 6.2 : “Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde?”Il n’y aura pas seulement douze apôtres, assis sur douze trônes, jugeant les douze tribus d’Israël, mais les saints également jugeront le monde. C’est là que ceux qui prétendent appartenir à Dieu et qui prétendent que Dieu les aime verront exactement qui est enfant de Dieu, et qui est aimé du Fils. Oui, le jour vient où tout cela sera rendu manifeste. Ceux qui, actuellement, gouvernent le monde, dans une certaine mesure, et qui, pendant le dernier âge, érigeront à la bête une image au moyen de laquelle ils gouverneront vraiment le monde, ceux-là seront humiliés un jour, quand Jésus viendra avec Ses saints pour juger le monde selon la justice. C’est exactement ce que nous avons vu dans Matthieu 25, où “tous” ceux qui ont manqué la première résurrection comparaîtront devant le Juge et Son épouse.

L’ÉLOGE ET LA PROMESSE

   Apocalypse 3.10 : “Parce que tu as gardé la parole de Ma patience, Moi aussi Je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre.” [version Darby–N.D.T.]

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    Qu’entend-Il par “la parole de Sa patience”? Hébreux 6.13-15 : “Car lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, puisqu’Il n’avait personne de plus grand par qui jurer, Il jura par Lui-même, disant : ‘Certes, en bénissant Je te bénirai, et en multipliant Je te multiplierai’. Et ainsi Abraham, ayant eu patience, obtint ce qui avait été promis.”[version Darby] Voyez-vous, l’Esprit parle de la Parole de Dieu qui nous est donnée. Attendre l’accomplissement de cette Parole demandait de la patience, comme cela a été le cas pour Abraham. Il a persévéré, comme voyant Celui qui est invisible. Il a été patient, et à la fin, la Parole s’est accomplie. Voilà comment Dieu enseigne la patience à Son peuple. Bien sûr, s’Il accomplissait Sa Parole par une manifestation matérielle au moment même où vous priez, vous n’apprendriez jamais la patience, mais vous deviendriez encore plus impatient face à la vie. Laissez-moi vous présenter cette vérité de façon encore plus complète. Hébreux 11.17 : “C’est par la foi qu’Abraham offrit Isaac, lorsqu’il fut mis à l’épreuve, et qu’il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses (la Parole de Dieu).” C’est bien cela : Abraham a été mis à l’épreuve APRÈS avoir reçu la Parole de la Promesse. La plupart pensent que dès le moment où nous prions dans le Nom de Jésus pour recevoir les bonnes promesses de Dieu, il ne peut pas y avoir de mise à l’épreuve. Mais ici il est dit qu’Abraham a été mis à l’épreuve après avoir reçu la promesse. C’est tout à fait exact, selon le psalmiste qui fait référence à Joseph. Psaume 105.19 : “Jusqu’au temps où arriva ce qu’il avait dit : la Parole de l’Éternel l’éprouva.” [version Darby] Dieu nous a fait les plus grandes et les plus précieuses promesses. Il a promis de les accomplir. Il le fera. Mais, entre le moment où nous prions et celui où nous recevons la réponse, nous devons apprendre à recevoir la patience dans notre âme, car c’est seulement dans la patience que nous possédons la vie. Puisse Dieu nous aider à apprendre cette leçon, comme nous savons que ceux du sixième âge ont eux-mêmes appris la patience. Nous pouvons lire la biographie de ces grands Chrétiens : quel contraste nous voyons entre leur vie et la nôtre; ils étaient si paisibles et patients, alors qu’aujourd’hui, nous sommes emportés par notre impatience et notre hâte.

   Il leur dit ensuite : “Parce que tu as accepté Ma Parole, et que tu l’as vécue, devenant ainsi patient, Je te garderai de l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre.” Une fois de plus, nous voyons que les deux âges se recouvrent, car cette promesse se rapporte à la fin du temps des nations, qui aboutit dans la Grande Tribulation.

   “Je te garderai aussi de l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre.” Ce verset ne déclare pas que la vraie Église entrera dans la tribulation et la subira. Si c’était le cas, il l’aurait dit. Mais il dit : “Je te garderai de l’heure de la tentation.” Cette tentation est tout à fait comme la tentation de l’Éden. Ce sera une proposition très attrayante, faite en contradiction directe avec ce qui nous est ordonné dans la Parole de Dieu; pourtant, si on la considère par le raisonnement humain, elle sera tellement juste, elle apportera tellement de lumière et de vie, qu’elle séduira complètement le monde. Seuls les élus ne se laisseront pas séduire. La tentation viendra de la manière suivante. Le mouvement œcuménique, qui est parti sur un principe si beau et si béni, en apparence (d’accomplir la prière de Christ, que nous soyons tous un), devient tellement fort, politiquement, qu’il fait pression sur les gouvernements pour en arriver à ce que tous s’y rattachent directement, ou adhèrent à des principes qu’il a édictés, et qui auront reçu force de loi, en sorte que personne ne sera reconnu comme étant réellement une église, à moins de se soumettre directement ou indirectement à ce Conseil œcuménique. Les petits groupes perdront leur statut, leurs privilèges, etc., jusqu’à perdre même leurs biens matériels et leurs droits d’assistance spirituelle. Par exemple, dans beaucoup de villes, si ce n’est dans la plupart, on ne peut pas louer un local pour y tenir des services religieux sans l’approbation du conseil ecclésiastique local. Pour devenir aumônier à l’armée, dans les hôpitaux, etc., il est pratiquement obligatoire d’être reconnu par les groupes trinitaires œcuméniques. À mesure que cette pression s’accroîtra, et elle s’accroîtra effectivement, il deviendra de plus en plus difficile de résister, car résister signifie perdre ses privilèges. C’est pourquoi beaucoup seront tentés de suivre le mouvement, car ils auront le sentiment qu’il est préférable de servir Dieu publiquement dans le cadre de cette organisation plutôt que de ne pas du tout Le servir publiquement. Mais ils se trompent. Croire au mensonge du diable, c’est servir Satan, même si vous voulez lui donner le nom de Jéhovah. Mais les élus ne seront pas séduits.

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   De plus, les élus seront non seulement gardés, mais quand ce mouvement sera devenu “L’IMAGE ÉRIGÉE À LA BÊTE”, les saints auront déjà été emportés dans l’enlèvement. Et ce petit mouvement séduisant et plein d’attraits, qui avait débuté dans un esprit de communion à Éphèse, deviendra le monstre de Satan, qui souillera et séduira le monde entier. Car, en s’associant, les systèmes des Églises catholique romaine et protestante auront la haute main sur toutes les richesses et la puissance du système mondial, et feront ainsi tomber dans leur piège religieux le monde entier, et feront périr ceux qui refusent de marcher avec eux, en leur refusant le privilège d’acheter et de vendre, ce qui est indispensable pour pouvoir vivre. Tout cela s’accomplira très simplement, car les filles de la prostituée sont pratiquement déjà retournées auprès d’elle. En attendant, Rome a acquis presque toutes les réserves d’or. Les Juifs ont les titres et tout l’argent. Au temps marqué, la prostituée détruira le système monétaire actuel, en faisant rentrer tout l’argent, et en exigeant l’or. Sans or, le système s’effondre. Les Juifs seront acculés, et entreront dans l’alliance, et l’Église prostituée prendra le contrôle du monde entier.

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LA PROMESSE FAITE AUX SIENS

   Apocalypse 3.11-12 : “Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. Celui qui vaincra, Je ferai de lui une colonne dans le temple de Mon Dieu, et il n’en sortira plus; J’écrirai sur lui le Nom de Mon Dieu, et le nom de la ville de Mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de Mon Dieu, et Mon Nom nouveau.”

    Nous n’avons pas besoin de nous étendre plus longuement sur le fait qu’Il vient bientôt. Nous savons que c’est ainsi, parce que nous sommes à la fin des derniers jours, n’est-ce pas? Mais Il dit ensuite : “Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.”

   C’est dans une période de grandes difficultés que Jésus vient. Et Sa venue est accompagnée d’une résurrection. Beaucoup sortiront de la poussière, ils ressusciteront pour être avec ceux qui sont encore vivants mais qui attendent Son retour. Ils recevront des couronnes. Pourquoi? Parce qu’ils sont Fils de Dieu. Ils sont rois avec Lui. Ils règnent avec Lui. Voilà ce que signifie la couronne : régner et gouverner avec le Grand Roi Lui-même. C’est la promesse faite à tous ceux qui ont souffert ici sur la terre avec Lui – tous ceux qui ont supporté avec patience, sachant que Dieu, le Juste Juge, les récompenserait. Ceux qui ont tout abandonné pour Lui, et qui ont tout remis entre Ses mains, s’assiéront avec Lui sur Son trône, et ils auront part à Son règne glorieux.

   Oh! une parole nous a été donnée pour ce temps : Tiens ferme – persévère. N’abandonnez pas. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, – utilisez chaque arme qu’Il nous a donnée, – prenez chacun des dons qui sont à notre disposition, et regardez l’avenir avec joie, parce que nous allons être couronnés par Celui qui est le Roi des Rois et le Seigneur des Seigneurs.

   Or, non seulement Il donne des couronnes, mais Il dit que ceux qui font partie de l’épouse deviendront des colonnes dans le temple de Dieu. Mais le temple de Dieu, qu’est-ce que c’est? Jésus parlait de Son corps en disant que c’était là le temple. Et c’était bien ce qu’il était. Son corps était le temple de Dieu. Mais maintenant que nous sommes Son corps, c’est la vraie Église qui est le temple de Dieu par le Saint-Esprit qui est en nous. Maintenant Il va faire de celui qui vaincra une colonne dans ce temple. Mais qu’est-ce qu’une colonne? Une colonne, en fait, c’est une partie de la fondation, car elle soutient la superstructure. Gloire à Dieu! voilà qui met le vainqueur sur le même plan que les apôtres et les prophètes, car il est dit dans Éphésiens 2.19-22 : “Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ Lui-même étant la pierre angulaire. En Lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En Lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu dans l’Esprit.” Oui, ce verset 22 dit bien que nous faisons, comme eux, partie de l’édifice. Tout a dû passer par la PORTE (Jésus) et fait partie de ce corps, ou temple. Or, quand Dieu place un homme dans le temple pour en faire une colonne, qu’Il fait de lui une partie de ce groupe qui constitue le fondement, que fait-Il en réalité? Il lui donne la révélation de la Parole et de Lui-même, parce que c’est exactement ce qu’ont reçu les apôtres et les prophètes. Matthieu 16.17. Il est là, dans la Parole. C’est là qu’il se tient. Personne ne peut l’en faire sortir.

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   Pesez bien ce mot : “vaincra.” Jean pose la question : “Qui est celui qui est victorieux?”, et la réponse vient immédiatement : “Celui qui croit que Jésus est le Christ.” Il ne dit pas que le vainqueur est celui qui croit en “UN” Jésus et en “UN” Christ, mais celui qui croit que Jésus EST LE CHRIST – UNE SEULE personne, pas deux. C’est celui qui est baptisé au Nom du Seigneur Jésus-Christ.

   Dieu parle ici de l’épouse. Voulez-vous voir une autre image d’elle? On la trouve plus loin, dans Apocalypse 7.4-17 : “Et j’entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël : de la tribu de Juda, douze mille marqués du sceau; de la tribu de Ruben, douze mille; de la tribu de Gad, douze mille; de la tribu d’Aser, douze mille; de la tribu de Nephtali, douze mille; de la tribu de Manassé, douze mille; de la tribu de Siméon, douze mille; de la tribu de Lévi, douze mille; de la tribu d’Issacar, douze mille; de la tribu de Zabulon, douze mille; de la tribu de Joseph, douze mille; de la tribu de Benjamin, douze mille, marqués du sceau. Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. Et ils criaient d’une voix forte, en disant : Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau. Et tous les anges se tenaient autour du trône et des vieillards et des quatre êtres vivants; et ils se prosternèrent sur leurs faces devant le trône, et ils adorèrent Dieu, en disant : Amen! La louange, la gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles! Amen! Et l’un des vieillards prit la parole et me dit : Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus? Je lui dis : Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et Le servent jour et nuit dans Son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera Sa tente sur eux; ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car l’Agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.” Jésus est venu. Il a marqué du sceau les cent quarante-quatre mille. Il en a pris douze mille de chaque tribu. Mais il y a un autre groupe qui ne fait pas partie de ces cent quarante-quatre mille; nous les voyons dans les versets 9 à 18. Qui sont-ils? Ce sont ceux qui font partie de l’épouse prise parmi les nations. Ils sont devant Son trône jour et nuit. Ils Le servent dans le temple. Le Seigneur prend un soin particulier d’eux. Ils sont Son épouse.

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   L’épouse suit l’Époux partout où Il va. Il ne l’abandonnera jamais. Elle sera toujours à Ses côtés. Elle partagera le trône avec Lui. Elle sera couronnée de Sa gloire et de Son honneur.

   “J’écrirai sur lui le Nom de Mon Dieu, et le nom de la ville de Mon Dieu.” Et quel est le Nom de Dieu? Eh bien, Il était Dieu avec nous, Emmanuel, mais ce n’était pas le Nom qui Lui a été donné. “Tu Lui donneras le Nom de Jésus.” Jésus a dit : “Je suis venu au Nom de Mon Père, et vous ne M’avez pas reçu.” Par conséquent, le Nom de Dieu est JÉSUS, car c’est en ce Nom-là qu’Il est venu. Il est le SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST. D’ailleurs, quel nom une femme prend-elle, quand elle se marie avec un homme? Elle prend son nom à lui. C’est Son Nom à Lui qui sera donné à l’épouse, quand Il la prendra avec Lui.

   Apocalypse 21.1-4 : “Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. Et moi, Jean, je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. Et j’entendis du ciel une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront Son peuple, et Dieu Lui-même sera avec eux et sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.” Comme c’est merveilleux. Toutes les merveilleuses promesses de Dieu seront accomplies. Ce sera terminé. Le changement aura été accompli. L’Agneau et Son épouse, définitivement installés dans toute la perfection de Dieu. Décrire cela? Qui pourrait le faire? Personne. Y penser? En rêver? Lire ce que la Parole en dit? Bien sûr, nous pouvons faire tout cela; pourtant, nous ne pouvons en connaître qu’une partie infinitésimale, jusqu’au moment où tout cela deviendra une réalité dans la première résurrection.

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   “Et J’écrirai sur lui Mon Nom NOUVEAU.” Mon Nom Nouveau. Quand TOUT aura été renouvelé, alors Il prendra un Nom nouveau, et ce Nom sera également le Nom de l’épouse. Quel est ce Nom? Que personne n’ait l’audace de faire des conjectures. Il faudrait que ce soit une révélation donnée par l’Esprit, tellement concluante que personne n’oserait la contester. Mais Il laissera sans aucun doute cette révélation pour le jour où Il désirera dévoiler ce Nom. Qu’il nous suffise de savoir qu’il sera bien plus merveilleux que nous ne pourrions jamais l’imaginer.

LA DERNIÈRE EXHORTATION DE CET ÂGE

   Apocalypse 3.13 : “Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises.” Chaque âge reçoit pour finir le même avertissement. C’est l’exhortation constante aux Églises, pour qu’elles écoutent la voix du Seigneur. Dans cet âge, l’exhortation est encore plus pressante que dans les âges précédents, car dans cet âge, la venue du Seigneur est vraiment proche. On pourrait se poser cette question : “S’il y a un autre âge après celui-ci, pourquoi cette urgence?” Voici la réponse. Le dernier âge sera court – une œuvre rapide pour tout consommer. Non seulement il en sera ainsi, mais il faut aussi toujours garder en mémoire qu’aux yeux de Dieu, le temps est quelque chose de tellement fugitif; en effet, mille ans sont comme un jour. Et s’Il vient dans quelques heures, selon Sa vision du temps, alors bien sûr, Il doit nous avertir en toute urgence, et Sa voix doit résonner constamment dans nos cœurs, afin que nous soyons prêts pour Sa venue.

    Oh, il y a tant de voix dans le monde, tant de problèmes et de besoins qui insistent pour avoir notre attention, mais aucune voix ne sera jamais aussi importante et aussi digne de notre attention que la voix de l’Esprit. Alors : “Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ce que l’Esprit dit aux Églises.”

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