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Histoire de ma vie
1
Merci,
FrĂšre Baxter. Bonsoir, mes amis, ou plutĂŽt bon aprĂšs-midi. LĂ dans le
Sud, on
serait le soir. Et puis, dĂšs quâon dĂ©passe dix-neuf heures, câest la
nuit. Je
pense que ceci... je nâarrive jamais Ă avoir tout ça en ordre. Et quand
on me
dit que je prends mon dĂźner Ă dix-neuf heures... Maman avait lâhabitude
de me rappeler
du labour; eh bien, câĂ©tait le temps de dĂźner, Ă douze heures. Dans
différentes
rĂ©gions du pays, on appelle cela: dĂ©jeuner, repas, dĂźner. Jâai alors
lâimpression dâĂȘtre privĂ© dâun repas quelque part, alors je... juste,
je pense
que câest ainsi que nous avons grandi, ne le pensez-vous pas?
Eh bien,
je suisâje suis content dâĂȘtre ici cet aprĂšs-midi. Il fait horriblement
chaud
dans cet auditorium, et jâespĂšre que Dieu nous rencontrera et nous
accordera Sa
bĂ©nĂ©diction. Et ce soir, comme câest la derniĂšre soirĂ©e de la sĂ©rie de
rĂ©unions, deâde ces rĂ©unions, nous allons partir dâici vers Erie, en
Pennsylvanie. Et nous, nous lançons une cordiale invitation à tous de
venir
nâimporte oĂč, nâimporte quand; nous sommes toujours content de voir nos
amis
partout.
2
Je venais
de rencontrer les huissiers il y a quelques instants. Ainsi donc,
chaque fois
que jeâjâarrive aux rĂ©unions, je nâarrive pas Ă faire connaissance avec
quelquâun. Et puis, juste au moment oĂč on arrive Ă faire connaissance
avec
quelques frĂšres, ou quelque chose comme cela, câest alors quâon doit
dire: «Eh
bien, à nous revoir; nous devons aller ailleurs.» Mais celle-ci est la
derniĂšre
de cette série.
Quand je
reviendrai, si notre Seigneur le veut, nous reviendrons dâoutre-mer, de
lâAfrique, je nâai point lâintention dâavoir un autre itinĂ©raire. Ăa a
toujours
été la chose qui me fait mal. Juste quand je suis à un endroit... Eh
bien, par
exemple ici mĂȘme, je pense que Dieu veut que nous restions ici mĂȘme. Eh
bien,
câest en ordre. Mais maintenant, il y a un itinĂ©raire; on doit aller
ailleurs.
Câest toujours cela qui me fait mal. Jeâje nâaime jamais cela comme ça;
je
prĂ©fĂ©rerais rester ici mĂȘme jusquâĂ ce que Dieu dise: «Maintenant, jâen
ai fini
avec toi ici; va ailleurs.» Voyez? Alors, juste en ce moment, quand les
gens
commencent Ă sâintĂ©resser plus alors, en cinq ou six soirĂ©es, au point
quâils
commencent effectivement Ă voir, ils commencent Ă avoir foi...
3
Je crois
que les deux derniÚres soirées de cette série de réunions ont été
les...
certaines de... lâune des plus fortes onctions que jâaie jamais senties
sur
moi-mĂȘme dans nâimporte laquelle des rĂ©unions, nâimporte oĂč. Et
avant-hier
soir, je nâavais jamais eu quelque chose qui dĂ©passe cela. Quand Il
sâest
avancĂ© vers moi, face-Ă -face. Je... juste... Je ne sais pas quand jâai
quitté
lâestrade. La chose suivante que jâai reconnue, câest que jâĂ©tais dans
un
garage ici quelque part. Et câest un... câĂ©tait... jâai demandĂ© aux
frĂšres le
lendemain matin, jâai dit: «Etait-il restĂ© des malades?» Hein!
Celaâcela me
paraissait comme si ça devait ĂȘtre tout le monde. Et peut-ĂȘtre que vous
ne vous
attendez pas Ă cela juste Ă ce moment-lĂ .
4
Jâai vu
une fois Ă Vandalia, dans lâIllinois, tout au dĂ©but de mon ministĂšre,
quand
Cela avait frappĂ© comme ça, il nâĂ©tait restĂ© aucune personne faible
nulle part.
On a simplement entassé les fauteuils roulants, des béquilles, des
brancards et
tout dans les coins, et on les a emportés. Ils étaient simplement...
Tout est
arrivĂ© du coup. Oh! Jâaimerais revoir cela aujourdâhui.
Jâai
jetĂ© un coup dâoeil ici en bas, et jâen ai vu plusieurs; il y a ici
environ...
Il y en a qui ont été guéris, ceux qui étaient estropiés, et de
diverses
maniĂšres. Et souvent, je regarde les gens, je peux voir ce qui cloche
chez eux,
mais ce nâest pas ça. Le problĂšme en est que... la raison pour laquelle
jâappelle les gens, quiâqui apparemment sont en bonne santĂ©... Câest le
cÎté
surnaturel, quand ils paraissent en bonne santé, et puis voici quelque
chose
qui cloche chez eux.
5
Mais si
vous disiez Ă quelquâun quâil y a quelque chose qui cloche chez lui,
que vous
voyiez quâil est estropiĂ©, et que vous disiez: «Eh bien, vous ĂȘtes un
estropié»,
eh bien, certainement, nâimporte qui peut voir avec ses yeux naturels.
Je peux
donc voir quâil est estropiĂ© et peut-ĂȘtre quelque chose comme cela.
Mais câest
trĂšs rare que je leur dise quelque chose avant que je voie quâil est
guéri.
Alors, quand je vois quâil est guĂ©ri, je lâappelle. Alors, Dieu a dĂ©jĂ
fait
lâoeuvre pour lui; leur foi a doncâdonc atteint le niveau, câest tout.
Je ne
pense pas que vous arriviez Ă trĂšs bien entendre derriĂšre ceci,
nâest-ce pas?
Cela émet une voix terrible, mais tout cela va dans cette voie-là .
6
Eh bien,
frĂšre Baxter a dit que cet aprĂšs-midi, je pense, câest avec leâle...
parler sur
LâHistoire de ma vie cet aprĂšs... Combien ici ont entendu parler de
cette
histoire-lĂ ? Faites voir les mains. Cela... Eh bien, juste trĂšs peu.
Vous me
pardonnerez alors si je... Vous me pardonnerez de... juste de ne pas
user de
vaines répétitions ou répéter quelque chose, si je le... pour ceux qui
nâont
pas entendu cela; vous mâexcuserez pour cela, sâil vous plaĂźt. Juste en
vue...
Il nây a pas de quoi sâenorgueillir, non, câest quelque chose dont jâai
honte,
la façon dont jâai traitĂ© mon Seigneur. Mais jâespĂšre que pendant que
je
parcours quelques pages de cela, je nâessayerai pas juste... les points
principaux, Ă cause de la chaleur, dâune intense chaleur ici.
Mais
jeâjâaimerais que vous considĂ©riez mesâmes erreurs comme des tremplins
qui vous
projettent à Christ, que vous les évitiez, et surtout vous les jeunes
gens qui
grandissez et qui avez encore la vie devant vous, avant que vous ayez
de
lâĂąge... Eh bien, considĂ©rez simplement mes erreurs et ne cherchez pas
Ă les
imiter, mais dites simplement: «Eh bien, ce que frÚre Branham avait
fait,
maintenant je vais aller au-delà .»
7
Vous
nâarrivez pas Ă entendre lĂ derriĂšre, nâest-ce pas? Je me le disais
bien. Je me
demande si ce microphone ici est actif. Si oui, peut-ĂȘtre que je
pourrais en
placer un en arriĂšre comme ceci. Eh bien, cela ne transmettrait pas
lĂ -derriĂšre, cela irait aussi de lâavant, sâil nây a pas un
haut-parleur. Oh!
la la! Câest vraiment dommage. Eh bien, je... Dâaccord, si vous avez...
Jâallais dire, prenez votre fauteuil, je ne pense donc pas que vous
pouviez le
faire. Oh! Câest vraiment dommage. Unâun de ces jours, je vais me
construire un
auditorium, alors je pourrais dire que ceci est comme ça, que je...
câest ainsi
que je le veux, ainsi on aura cela partout comme ça. Dites donc, câest
peut-ĂȘtre en ordre. Merci.
Vous
savez, comme nous parlons comme cela, jâai plutĂŽt une petite idĂ©e sur
ce que le
Seigneur traite avec moi maintenant mĂȘme, dâavoir un lieu au centre,
quelque
part en Amérique, afin que je puisse rester là tout le temps et laisser
les
gens affluer de partout oĂč ils veulent, Ă cet endroit-lĂ . Voyez-vous?
Et alors,
je pourrais rester lĂ jour et nuit. Voyez...?... Câest peut-ĂȘtre la
volonté du
Saint-Esprit, quand vous voyez cela se passer parmi les gens. Eh bien,
câĂ©tait
juste ce que je pensais dans mon coeur. Voyez-vous?
8
Et
maintenant, je pense que, comme chrétiens, maintenant ce soir...
Aujourdâhui,
je suis venu, je nâai mĂȘme pas... rien que mon... prier deux ou trois
fois la
journĂ©e, je ne pensais pas rester sous lâonction, car je savais que
soit je
prĂȘcherais, ouâou je raconterais lâhistoire de ma vie cet aprĂšs-midi,
ce que
frĂšre Baxter mâavait demandĂ© de faire. Et je pense que ça pourrait ĂȘtre
une
bonne chose.
Et
maintenant, pendant que nous en parlons, eh bien, quand vous voyez
cela... quelquâun
dit: «FrĂšre Branham ne tient plus de rĂ©unions.» Eh bien, nâallez pas
penser que
câest parce queâque jâai rĂ©trogradĂ©, ou quelque chose comme cela, mais
je
cherche la volonté parfaite de Dieu. Il existe une volonté permissive
et une
volontĂ© parfaite. Nâest-ce pas vrai, frĂšres? Et jâai lâimpression
depuis
longtemps que je suis un peu dans la... permis (Est-ce mieux?) on
dirait, dans
la volonté permissive et non dans la volonté parfaite.
9
Eh bien,
il y a une voie parfaite et une voie permissive. Et je pense que si
Dieu, ici
sur lâestrade, peut me montrer des choses qui se sont accomplis, aussi
bien
dans mes chambres quâailleurs, Il peut mâindiquer le lieu exact oĂč Il
veut que
je sois et ce quâIl veut que je fasse. Mais je pense que tant que jâai
tout cela
accrochĂ©, ou jeâjâai donc lâimpression quâIl ne placera pas Ses mains
dessus,
tant que câest moi qui fais ça.
Et câest
ce qui se passe, pour nâimporte quoi. Tant que câest vous qui vous
mettez Ă
faire cela... Si quelquâun parle de vous, et que vous lui rĂ©pliquiez
lĂ -dessus,
Dieu ne peut pas combattre pour vous; câest vous-mĂȘme qui combattez.
Voyez?
DĂ©tendez-vous simplementâsimplement et laissez-Le faire. Et confiez-Lui
simplement cela. Lâarme la plus performante que je connaisse pour un
chrétien
aujourdâhui, câest de sâabandonner Ă Dieu. Quand vous nâarrivez Ă ne
rien faire
Ă ce sujet, confiez simplement cela Ă Dieu, et Lui sâen occupera. Ne
croyez-vous pas cela? Ainsi, pendant que je serai absent, outre-mer,
Dieu
voulant, je vais compter sur vous afin que vous priiez pour moi. Et
surtout si
nous allons à Jérusalem.
10 Maintenant,
souvenez-vous donc des centaines de milliers de Juifs qui sont lĂ -bas,
qui
nâont mĂȘme pas... qui ne savaient jamais que JĂ©sus Ă©tait lĂ sur terre.
Et
maintenant quâon leur a envoyĂ© des millions de Bibles, ils ont lu Ă Son
sujet,
ils disent: «Laissez-nous Le voir accomplir un signe du prophÚte, et
alors nous
Lâaccepterons comme le Messie.» Oh! la la! Câest ce que nous voulons,
nâest-ce
pas?
Eh bien,
si seulement Dieu descend et manifeste Sa Présence, de Christ
ressuscité parmi
ces Juifs, et que le Saint-Esprit traite et aille là -bas et révÚle ces
choses
quâils ont faites dans les anciens pays et autres comme cela, alors
jâaimerais
quâils Lâacceptent donc comme Messie, comme leurâleur RĂ©dempteur.
Cela va
ĂȘtre la chose qui, je crois, amĂšnera peut-ĂȘtre les Juifs, ces gens qui
ont faim
et soif.
11 Vous
savez,
câest lâun des plus grands signes que nous avons aujourdâhui, en
rapport avec
la Venue du Seigneur, câest voir cesâces Juifs revenir dâĂ travers le
monde.
Câest merveilleux. Je chantais un petit cantique sur les nations qui se
disloquent, Israël se réveille, les signes que la Bible avait prédits.
Quelque
chose sur le figuier qui bourgeonne et tout.
Oh! la
la! Je parlais avec un incroyant il nây a pas longtemps; il y a de cela
cinq,
quatre ou cinq ans, il disait: «Regardez ça, prédicateur, je peux
prouver par
la Bible et par la Parole de JĂ©sus-Christ, comme vous Lâappelez, quâIl
a dit
quelque chose de faux.»
Jâai dit:
«Oh! Non.»
Il a dit:
«Si, Il lâa dit.» Il a dit: «Je peux le prouver par la Bible.» Il a
dit: «Il a
dit lĂ dans Matthieu 24, Il a dit: âToutes ces choses, a-t-Il dit,
quand elles
sâaccompliront, eh bien alors, elles... cette gĂ©nĂ©ration-lĂ ne passera
pas
quâon ait vu tout ĂȘtre accompli»
Jâai dit:
«Câest exactement ce quâIl voulait dire.»
Il a dit:
«Eh bien, cette génération-là est morte il y a longtemps, il y a
longtemps.»
Jâai dit:
«Non, pas cette génération-là , mais la génération qui verra le figuier
bourgeonner, câest la gĂ©nĂ©ration qui ne passera pas sans que... Il a
dit:
âQuand cette gĂ©nĂ©rationâ, la gĂ©nĂ©ration dont Il parlait, pas celle Ă
laquelle
Il sâadressait, celle dont Il parlait. Et quand cette gĂ©nĂ©ration verra
cela,
elle ne passera pas que tout soit accompli.»
12 Et
je
croisâje crois que je parle aux gens qui attendent la Venue du
Seigneur. Et je
crois que nous sommes en plein Ă lâombre de Sa Venue, maintenant mĂȘme!
Oh! Quel
moment glorieux, de savoir quâun jour bĂ©ni, Il apparaĂźtra Ă lâhorizon Ă
lâorient. Il descendra recevoir Son Eglise. Je suis si heureux
aujourdâhui de
ce que, par la grĂące, Il mâa comptĂ© parmi vous tous. Je crois que vous
irez lĂ .
Et je crois, par Sa grĂące, quâIl me permettra dâaller avec vous. Et
alors, nous
allons avoir beaucoup de temps pour parler, nâest-ce pas? Pour juste
lâĂ©ternitĂ©.
Maintenant,
je vais me dĂ©pĂȘcher aussi vite que possible. Je vais dĂ©poser ma montre
ici,
ainsi je ne serai pas trop long en parlant. Je suis juste un peu en
retard pour
commencer. Je suis toujours en retard. En effet, je nâaime jamais me
presser
pour quoi que ce soit. Vous savez, câest le problĂšme pour nous
aujourdâhui,
nous sommes trop pressés. Et je... Quand je me suis marié,
jâĂ©taisâjâĂ©tais en
retard Ă la cĂ©rĂ©monie de mariage. Et quelquâun a dit: «Vous serez en
retard Ă
votre service funÚbre.»
Jâai dit:
«Je lâespĂšre.» Ha! Ha! Ha!
13 Il
y avait
un homme qui essayait de me parler, il disait... Il essayait de me
vendre une
assurance, et il disait... Je nâavais pas dâassurance, etâet ainsi,
je... Non
pas que jâaie quelque chose contre cela, mais je pense que beaucoup
dâAmĂ©ricains ont Ă©tĂ© appauvris par lâassurance. Alors, je disais (Oh!),
je
disais... Il a dit: «Vous nâavez pas du tout dâassurance.»
Jâai dit:
«Oh! Si.»
«Oh!
a-t-il dit, excusez-moi, Billy, je ne savais pas que vous aviez
lâassurance.»
Jâai dit:
«Si.»
Il a dit:
«Quel genre dâassurance avez-vous?»
Jâai dit:
«Assurance bénie, Jésus est mien. Oh! Quel avant-goût...»
Et
alors, il mâa arrĂȘtĂ© et il a regardĂ© un peu, vous savez, et il Ă©tait
parmi des
gens. Il a dit: «Mais Billy, cela ne vous mettra pas au cimetiÚre ici.»
Jâai dit:
«Je le sais, mais ça mâen fera sortir. Je ne me prĂ©occupe pas dây
aller.»
...?... Nous ne nous prĂ©occupons pas dây aller, mais dâen sortir,
nâest-ce pas
vrai? Ainsi, le Saint-Esprit est lâAgent dâassurance de Dieu ici cet
aprĂšs-midi, Il fait souscrire des polices dâassurance Ă tout celui qui
veut les
recevoir, vous pouvez en avoir une. Si vous nâĂȘtes pas sauvĂ© et que
vous ne
connaissiez pas la grùce de notre Seigneur Jésus, acceptez-Le
aujourdâhui. «Celui
qui Ă©coute Mes Paroles et qui croit Ă Celui qui Mâa envoyĂ© est passĂ© de
la mort
Ă la Vie, et il ne viendra pas en jugement.» Oh! Je pense que câest
merveilleux, nâest-ce pas? [Le microphone produit un bruit
fort.âN.D.E.] Cette
histoire est vraiment bruyante, nâest-ce pas?
14 TrĂšs
bien.
Maintenant, nous aimerions lire un passage des Ecritures, car je ne
pense pas
quâun service soit complet sans la lecture des Ecritures. Combien ici
sont loin
de chez eux? Faites voir les mains, ceux qui sont loin de chez eux. Oh!
la la!
Regardez lĂ . Câest... Il nây a pas de place comme cela, nâest-ce pas?
Pas de
place comme la maison, si modeste soit-elle. Et jâaimerais parler de la
maison
cet aprĂšs-midi, dâune maison que jâavais eue et que jâai, et dâune
maison oĂč
nous allons. La maison a Ă©tĂ© instituĂ©e par Dieu dans le jardin dâEden.
Et
maintenant, pour celle-ci, nous allons lire un passage des Ecritures
dans
Hébreux 13, à partir du verset 10:
Nous avons un autel pour ceux qui servent...
tabernacle. Car le sang... les corps des animaux dont le sang est amené
dans le
sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés
hors du
camp.
Câest pourquoi JĂ©sus aussi, afin de
sanctifier le peuple avec son propre sang, a souffert hors du camp.
Allons donc vers lui hors du camp,
portant son opprobre. Car nous nâavons point ici bas de citĂ©
permanente, mais
nous en cherchons une qui est Ă venir.
15 Pouvons-nous
incliner la tĂȘte juste un instant maintenant? Adorable Sauveur, Tu veux
nous
guider jusquâĂ ce que nous atteignions ce rivage bĂ©ni, oĂč les anges
attendent
de se joindre à nous, à Le louer éternellement. Ce sont les paroles du
poĂšte.
Et nous Tâaimons aujourdâhui, Seigneur. Nous nous rendons compte que
les hommes
qui aient jamais abouti à quoi que ce soit sur terre ont été des hommes
qui
avaient placé leur confiance en Toi. Tu as ravi les coeurs de poÚtes,
ils ont
parlé à Ton Eglise, Tu as réjoui les affligés, rétabli les perdus, les
malades,
donnĂ© espoir Ă ceux qui nâen avaient pas, Tu nous as donnĂ© une si
grande
promesse, quâil y a... Ceci est juste le nĂ©gatif, lâombre. Un jour,
cette mort
développera la photo, du négatif au positif. Et quand nous passerons
par cet
acide terrible de la mort, alors nous connaĂźtrons tels que nous avons
été
connus et nous verrons face-Ă -face.
Et
pendant que nous sommes ici, Seigneur, aujourdâhui, nous prĂ©parant en
chantant
des psaumes, par des témoignages, la lecture de Ta Parole, nous Te
prions de
nous rencontrer. Et accorde aujourdâhui que, sâil y en a ici qui ne Te
connaissent pas, ils deviennent Tes serviteurs aujourdâhui. Et nous Te
prions
de nous bĂ©nir simplement ensemble, et que le Saint-Esprit sâempare
maintenant
de chaque coeur.
Et, Dieu
bien-aimé, comme je redoute le moment de parcourir ce long pÚlerinage
ensanglantĂ©, tachetĂ© de larmes, que jâavais parcouru, repasser cela en
revue
dans mon coeur, mon coeur est troublĂ©. Mais alors, quand je mâen
souviens, je
pense à ce cantique: Grùce étonnante, oh quel doux son, qui sauva un
vil comme
moi; autrefois jâĂ©tais perdu, mais maintenant je suis retrouvĂ©; jâĂ©tais
aveugle, mais maintenant je vois. Maintenant, Seigneur, aide-nous
aujourdâhui,
que le Saint-Esprit soit ici et quâIl nous bĂ©nisse dans ce
rassemblement. Car
nous le demandons au Nom de Ton Fils bien-aimé, Jésus. Amen.
16 Maintenant,
jâaimerais parler de mon... dâun aspect de ma vie. Probablement que
frĂšre
Baxter vous en a parlé plusieurs fois, et dans mon livre sur Comment
lâAnge du
Seigneur vint vers moi et comment Il mâa conduit dans la vie. Mais
jâaimerais
aborder cela sous un autre aspect cet aprĂšs-midi, du point de vue
purement
humain.
Mon pĂšre
Ă©tait une personne trĂšs inculte, et probablement quâil ne reconnaĂźtrait
pas son
nom sâil Ă©tait Ă©crit devant lui; sans instruction, sans rien. Nous
avons grandi
dans les montagnes du Kentucky. Ma mÚre, son pÚre était un instituteur,
elle a
eu une trĂšs bonne instruction. Mais sâil y a ici quelquâun qui vient de
ce
cĂŽtĂ©-lĂ du Kentucky, et vers Burkesville, câest de lĂ que je viens. Eh
bien,
lĂ -bas, quand les riviĂšres connaissent une crue, câest la fin de
lâĂ©cole. Et la
plupart des enfants ont reçu leur instruction dans les champs de maïs
avec des
houes en forme de U, en train de couper les freebers et de mauvaises
herbes.
Nous avions connu un temps trĂšs difficile, nous avions grandi trĂšs
pauvres.
17 Et
la petite
cabane oĂč je suis nĂ© avait deux piĂšces. Jâen ai pris une photo
rĂ©cemment, Ă
insérer dans mon livre qui est là derriÚre, une petite cabane en
rondins. Mon
pÚre a quitté Kentucky dans les premiers jours, à environ vingt ans, je
suppose. Jâen avais trois. Il a dĂ©mĂ©nagĂ© vers lâIndiana. Nous avons
habité sur
Utica Pike, juste au-dessus de Jeffersonville, en allant vers le
nord-est de
Jeffersonville. Jâai reçu mon instruction lĂ -bas, dans lâĂ©cole dâUtica
Pike, et
ce vieux terrain est lĂ aujourdâhui. Lâarbre est encore lĂ , je ne peux
guĂšre
passer par cet endroit-lĂ sans un brisement de coeur, quand je me
souviens de
ma jeunesse. Il nây a pas de jours comme ceux-lĂ .
Mon pĂšre
est mort étendu dans mon bras. Quand ses cheveux retombaient sur mes
bras, il a
levé les yeux vers moi, il a souri et il a fermé ses yeux bleus. Il
sâen est
allé à la rencontre de Dieu. Il y a de cela des années. Ma mÚre, à ce
que je
sache, est en vie aujourdâhui. Elle avance en Ăąge maintenant. Chaque
fois que
je suis sur le point de la quitter, je vois la pauvre vieille créature;
elle se
met à pleurer et à trembloter. Elle disait: «Un jour, tu vas revenir,
Billy, et
maman ne sera plus ici.»
Jâai dit:
«Mais, maman, attends simplement à la porte; ça ne fera pas longtemps
que je
viendrai aussi là .»
18 Et
elle
sâinquiĂšte toujours Ă mon sujet de ce que je prends des avions; elle
nâaime pas
que je prenne trop les avions. Mais examinons tous aujourdâhui, la
plupart
dâentre vous, examinons une expĂ©rience de la jeunesse, ouâou de
lâenfance
plutĂŽt. Faisons tous juste un saut Ă la maison un petit moment. Ne
voudriez-vous pas revoir les anciens jours? Oh! la la! Je donnerais
simplement
tout.
Aujourdâhui,
si jâavais un million de dollars, si jâen avais, ça serait certainement
affecté
Ă lâoeuvre du Seigneur, tout de suite, aussi vite que je pourrais avoir
cela.
Je construirais ce tabernacle-lĂ et tout ce dont nous parlions et tout
ce que
jâavais, ce dont je parlais. Et jâaffecterais chaque sou Ă lâoeuvre du
Seigneur. Mais si jâen avais aujourdâhui et que cela mâappartenait,
pour jouir
des plaisirs de cette vie-ci, eh bien, si je pouvais investir cela pour
quâencore une fois je revoie mon vieux papa descendre cette allĂ©e et
sâavancer
simplement lĂ et dire: «Bonsoir, fils», et disparaĂźtre, jâen donnerais
chaque
sou pour le voir. Et donc je... vous feriez la mĂȘme chose pour lâun de
vos
parents qui est mort. Mais ces jours-là sont passés.
19 Et
vous les
jeunes gens, ici, vous ne savez quel meilleur ami vous avez dans votre
mĂšre et
dans votre papa avant leur mort. Quand ils seront partis, câest alors
que vous
reconnaĂźtrez rĂ©ellement qui ils Ă©taient. Et jâai entendu beaucoup...
les
enfants de ces jours-ci dire: «Le vieil homme et la vieille femme.» Oh!
la la! Ne
faites jamais cela. Vousâvous ne vous rendez pas compte de qui est-ce.
Ils
savent ce qui est le meilleur, et vous, vous ne le savez pas.
Quand je
lâai vu, quand il Ă©tait Ă©tendu dans son cercueil et que jâai vu cela
commencer
Ă grisonner un peu au bout, Ă cinquante-deux ans, je me suis dit:
«Câest Ă
force de se faire beaucoup de soucis Ă cause de moi que ces cheveux ont
grisonnĂ© lĂ .» Et combien jâaurais souhaitĂ© les brosser en arriĂšre, mais
câest
trop tard alors. Ne faites donc rien maintenant que vous regretterez
dans le
futur. Si vous ne comptez que sur aujourdâhui, vous serez une personne
misérable; regardez la fin là -bas, et alors vivez en fonction de cela,
de la
fin.
20 Quand
nous
étions des petits enfants, nous habitions sur une colline, en un lieu
oĂč nous
avions une drÎle de petite, une espÚce de large affaire, à moitié en
bardeaux
et à moitié en planche à recouvrement, plutÎt, et à moitié en rondins,
câĂ©tait
la maison. Mais câĂ©tait trĂšs solide, en rondins et en planches Ă
recouvrement
qui revĂȘtaient cela. Je pensais que cette maison-lĂ ne sâĂ©croulerait
pas de lĂ ,
ou quâelle serait lĂ pour toujours. Mais nous nâavons point ici bas de
cité
permanente, nous cherchons celle qui est Ă venir.
Quand je
suis arrivĂ© Ă Toledo et que jâai parcouru quelques-unes, certaines de
vos rues
ici, vous avez de belles maisons ici et, de ce cÎté ici, sur...
Lâautre
jour, je passais en vĂ©hicule, et jâai arrĂȘtĂ© ma vieille camionnette,
elle a Ă
moitié rétrogradé, ou je ne devrais pas dire rétrograder, elle a un
kilométrage
de cent cinquante mille miles [24.135 km]. Ăa sâest simplement usĂ©.
Elle nâa
pas rĂ©trogradĂ©. Jâai donc parcouru quelques-unes de ces riviĂšres lĂ -bas
et, oh!
comme câĂ©tait beau. Et je me suis dit: «De belles maisons!», et les
gens
semblaient simplement vivre dans un paradis.
Et
celle-ci est une belle ville, ici mĂȘme, au bord du lac. Jâaimerais
vivre ici
moi-mĂȘme. Mais, amis, il arrivera un temps oĂč Toledo ne sera plus ici.
Câest
vrai. Lâun de ces jours, une bombe atomique frappera ce lieu; il nâen
restera rien.
Eh bien, vous savez que câest vrai, nous vivons dans cet Ăąge-lĂ
maintenant. Et
il est plus tard que vous ne le pensez. Câest vrai.
21 Il
nây a pas
longtemps, quand jâai entendu cette expression, je me suis souvenu du
moment oĂč
ces gens qui étaient là en Belgique et tout autour étaient revenus de
la
guerre. Et câĂ©tait... La nuit, ils portaient des lanternes lĂ , des
petits
enfants couraient, portant des lanternes. Et vers les frontiĂšres avec
la
Russie, ils hersaient et tout, grattaient le sol; ils ne pouvaient pas
cultiver
cela avec les disques. Ils ne faisaient que gratter assez pour remuer
cela afin
de planter les grains avant que la neige tombe. Car sâils ne plantaient
pas les
grains avant que la neige tombe, il nây aurait pas de moisson lâannĂ©e
suivante
et il y aurait... Toutâtout le monde crĂšverait de faim. Alors, ils
travaillaient jour et nuit, grattant simplement le sol pour semer les
grains.
Et mes
frĂšres prĂ©dicateurs, je me demande si cela nâest pas vrai dans le sens
spirituel aujourdâhui, que nous ferions mieux dâaller jour et nuit pour
obtenir
que ce Grain soit semé dans le coeur. Il est plus tard que nous ne le
pensons.
La moisson arrive. Poursuivons cela jour et nuit.
22 Ainsi
donc,
nous tous, nous allons, comme je lâai dit, effectuer un petit voyage de
retour
Ă la maison cet aprĂšs-midi... Je me rappelle le petit endroit oĂč nous
restions.
Il y avait un tas de pommiers lĂ dehors, etâet nous entrions par lĂ .
Papa
avait... Nous lâappelions papa. Ainsi donc, ilâil avait... Je pensais
quâil ne
mourrait point, car il était un petit homme trÚs fort; il était un
bûcheron. Il
était trÚs musclé et il retroussait les manches pour se laver sous un
vieux
pommier. Avez-vous déjà vu un bassin pour se laver, placé sur un petit
banc en
dessous dâun pommier? Il y avait lĂ un morceau de miroir cassĂ© qui
était placé
lĂ , vous savez, pour se laver, et le savon Ă©tait dĂ©posĂ© sur lâune des
branches...?... tout le monde rit. Vous devez avoir... Je ne suis pas
lâunique
garçon de la campagne.
23 Combien
ont
déjà dormi sur une paillasse? Faites voir les mains. Eh bien, oh! la
la! je
vais enlever mon manteau; je suis Ă la maison. Une paillasse, eh bien,
câest
merveilleux. Oh! la la! Un oreiller de balle dâavoine? Oh! la la! Câest
bien.
Eh bien, câest tout autant lâAmĂ©rique que les jambons qui dĂ©gagent
lâodeur de
la fumĂ©e du bois dâhickory et la mĂȘlasse de sorgho, nâest-ce pas? Je
vous
assure, câest merveilleux.
Eh bien,
nous avions le vieux... Je nâoublierai jamais le soir oĂč nous venions
de
recharger les matelas aprĂšs le battage, vous savez, le batteur passait,
avec
lâune de grosses affaires roulantes Ă vapeur. Et jâai eu peur, il y
avait
quelque chose dans le lit Ă cĂŽtĂ© de moi. Jâai fini par dĂ©couvrir...
maman a dit
quâil y avait une sauterelle Ă lâintĂ©rieur du matelas. Elle a sautĂ© sur
moi, et
je pensais que quelque chose mâavait eu, une sauterelle dans la
nouvelle paille
que nous avions chargée dans le matelas. Et, mais ce ne sont pas des
jours
comme ces nouveaux jours, nâest-ce pas?
24 Et
je me
rappelle le... Papa avait fabriqué une table, il avait placé une
planche, une
banquette derriÚre, il avait fabriqué un banc, là toute cette
ribambelle de
petits Irlandais allaient en passant en vitesse sous la table, ils
occupaient
leur place, se débarbouillaient, lissaient leurs cheveux au possible,
vous
savez, votre drĂŽle de visage comme cela, lissĂ© comme de lâoignon
épluché. On
sâasseyait derriĂšre cette table lĂ . Et nous avions un pot Ă dĂźner oĂč on
prĂ©parait tout, le ragoĂ»t. Combien savent ce que câest que le ragoĂ»t?
Oh! la la!
Câest quand on fait cuir tout, mĂȘme le torchon Ă vaisselle. Je pense,
on met
cela ensemble etâet on dĂ©verse cela dans une assiette, vous savez, ça
fait le
tour. Avez-vous dĂ©jĂ mangĂ© du pain de maĂŻs cuit dans une poĂȘle? Oh! la
la!
Câest magnifique, nâest-ce pas? On est bien Ă la maison, lĂ . Ăa ne vous
dérange
pas que je dise: Hit et hainât et carry et fetch, tous ces mots de la
campagne
alors, nâest-ce pas? Ainsi donc, on est bien Ă la maison.
Et...?
Maman dĂ©coupait cela, Ă moitiĂ©, etâet du pain de maĂŻs, vous savez, et
plaçait
cela dansâdans lâassiette, et je mâasseyais Ă cĂŽtĂ© de papa, et chacun
rompait
son propre morceau de pain alors que cela passait. Je prenais toujours
le bout,
parce quâil y avait beaucoup de croĂ»tes lĂ , et jâaimais cela avec la
soupe de haricots.
Vous savezâvous savez, un grand bol de soupe de haricots avec un
morceau
dâoignon Ă peu prĂšs comme ça, et un pain de maĂŻs, et un grand verre de
babeurre
de la source, ce serait dĂ©licieux cet aprĂšs-midi, nâest-ce pas? Hum!
Oh! la la!
Ăa serait vraiment dĂ©licieux. Nous descendions Ă la source prendre ce
babeurre
froid, vous savez, lĂ oĂč les eaux passaient en dĂ©gringolant sur laâla
vieille
boĂźte. CâĂ©tait merveilleux.
25 Ainsi
donc,
je me rappelle quand il était temps pour le dßner. Nous venions, nous
nous
rassemblions tous Ă cĂŽtĂ© de papa, Ă la table, et il... câĂ©tait
merveilleux de
vivre Ă lâĂ©poque. Jâaurais encore voulu mây asseoir cet aprĂšs-midi
pendant un
moment. Et seulement comme les jours sâĂ©coulent et que je...
Nous
descendions en ville le samedi soir. Vous rappelez-vous quand on allait
faire
des provisions le samedi soir, tout le monde? Nous avions un vieux
wagon
Jersey, papa mettait de la paille derriĂšre, Ă lâintĂ©rieur, et nous tous
les
enfants, nous nous asseyions lĂ derriĂšre; maman et lui sâasseyaient
devant.
Nous conduisions un vieux mulet; nous effectuions une distance
dâenviron sept
miles [11 km] jusquâen ville. Et papa gagnait, je pense,
soixante-quinze cents
par jour, et nous faisions toutes les provisions et autres qui allaient
nous
faire toute la semaine. Et aprĂšs quâil eut payĂ© la facture de
provisions,
monsieur Grower, lâĂ©picier, eh bien, nous remettait un petit sachet de
bonbons,
des bonbons Ă bĂątonnet, des bonbons Ă la menthe. Et, oh! câĂ©tait bon.
Et
alors...
26 Le
problĂšme
Ă©tait quâil y avait environ huit petits Branham, et peut-ĂȘtre quâil en
donnait
environ six bĂątonnets, vous savez. Il y avait juste huit paires de
petits yeux
dâIrlandais qui surveillaient, que ces bonbons soient dĂ©coupĂ©s en parts
égales
pour chacun. Nous nous asseyons lĂ , vous savez, il faisait froid. Nous
nous
couvrions de couvre pieds; nous prenions ces bonbons-lĂ , tous les
petits
garçons se mettaient à manger leurs bonbons. Et moi, je faisais une
petite
tactique. Bon, nâessayez pas cela, vous les jeunes gens, car cela
pourra ne pas
marcher. Je prenais donc mon bonbon et je faisais semblant de le
manger, et
puis, je prenais un petit morceau de sachet de... quelque chose comme
cela,
vous savez, je lâenroulais, je le mettais dans ma poche. Jâattendais
jusque
lundi. Et maman disait: «William.»
Je
répondais: «Oui, maman.»
Elle
disait: «Va Ă la source chercher un seau dâeau.»
Un gros
seau en cĂšdre et une gourde, vous savez, je devais descendre Ă la
source; cette
histoire pesait. Alors, je disais: «Edward», je lâappelais Humpy,
câĂ©tait son
sobriquet, le frÚre qui venait aprÚs moi. Je disais: «Je vais te dire
ce que je
vais faire; je vais te laisser lécher ce bonbon à bùtonnet pendant que
je
compte jusquâĂ dix, si tu vas puiser un seau dâeau pour moi.» Ha-ha-ha.
Jâavais
trÚs peu de corvées à faire le lundi, tant que durait ce bonbon-là .
JâĂ©tais un
homme dâaffaires. Ha-ha-ha. Il lĂ©chait ce bonbon, et je... oh! je
comptais, je
disais: «Un, deux, trois...»
«Pas si
vite»
Je
disais: «Deux, trois.»
«Eh
bien, tu comptes trop vite.»
Je
reprenais, et il léchait davantage, vous savez, et alors, puis il
gardait ce
bonbon-lĂ , on lâenroulait encore jusquâĂ ce que jâaie autre tĂąche Ă
accomplir,
vous savez. Je mâen tirais donc bien le lundi; je menais une vie de
rentier. Oh!
la la! Revivre ces jours-lĂ ! CâĂ©tait bon, le bonbon. Vous savez,
peut-ĂȘtre que
demain, je pourrais sortir me procurer une boĂźte de bonbons Hershy,
mais cela
nâaurait pas le mĂȘme goĂ»t que les autres, vous savez, câĂ©tait trĂšs bon.
27 Avez-vous
déjà mangé cela avec des biscuits salés, ces anciens biscuits en
barrette, des
gros, avez-vous déjà mangé cela avec de bonbon à la menthe? Avez-vous
dĂ©jĂ
mangé cela avec du sucre brun? Je vous assure, la deuxiÚme chose que
jâaie
jamais volĂ©e de ma vie, lâunique Ă ma connaissance, câĂ©tait une poignĂ©e
de
sucre brun appartenant Ă mon papa. On avait du sucre brun dans une
boĂźte, on en
faisait de la mĂȘlasse pour le petit-dĂ©jeuner. Avez-vous dĂ©jĂ mangĂ© de
la
mĂȘlasse de sucre brun? Oh! la la! Alors, je vais rentrer Ă la maison
avec quelquâun
pour le dĂźner dâici peu. Je suis entrĂ©, mon frĂšre mâa dit, il a dit:
«Si tu vas
prendre du sucre, moi, jâirai prendre les biscuits.»
Jâai dit:
«Câest en ordre.»
Papa et
maman sarclaient dans le jardin. Et je suis entrĂ© et jâai pris une
bonne poignée,
suffisante pour nous tous. Je suis ressorti avec cela; vous ne pouvez
mĂȘme pas
regarder droit lorsque vous dites un mensonge, vous savez. Je marchais
donc
comme cela, le long du jardin, câĂ©tait lâunique chemin que je devais
emprunter
pour sortir. Papa sâest retournĂ© et a dit: «OĂč vas-tu, William?»
Jâai dit:
«Pardon?»
Il a dit:
«OĂč vas-tu?»
Jâai dit:
«Jeâje vais Ă la grange.»
Il a dit:
«Quâas-tu en mains?»
Et je me
suis dit: «Oh! Oh!» Jâai changĂ©; jâai dit: «Quelle main?» Vous savez.
Ha-ha-ha-ha-ha.
«Viens
ici.» Oh! la la! Ha-ha-ha. Je nâai plus voulu de sucre pendant un long
moment.
Ha-ha-ha. Cela avait assurément un bon goût. Je parle encore du sucre.
Ha-ha-ha. Quand mon papa nous fouettait, il avait une laniĂšre de
ceinture en
cuir. Oh! la la! Jâavais... Il y avait, au-dessus de la porte, la rĂšgle
dâor,
qui reprenait tous les dix commandements; câĂ©tait fait en bois
dâhickory. Une
branche dâĂ peu prĂšs cette longueur, vous savez, avec ces dix branches
dessus.
Nous avons reçu notre éducation au bûcher, juste en tournant à toute
vitesse
autour de papa, comme cela [Espace vide sur la bandeâN.D.E.] On
gagnerait plus
Ă avoir plus de papa comme cela (Amen. Câest vrai.), plutĂŽt que de
faire
plaisir Ă votre enfant en lui donnant cinquante cents pour quâil aille
au
cinĂ©ma dimanche aprĂšs-midi. Câest ça.
28 Il
nây a pas
longtemps, on est arrivĂ© quelque part; jâallais prier pour une personne
malade.
Un petit garçon est entré, et une petite Marie, vous savez, martelant
son pied,
elle a dit: «Je ne vais pas manger ça.» Elle a dit: «Eh bien, maman...»
Le petit
garçon a dit: «Je ne sais que faire avec cette orange.» Et il a saisi
cela et
lâa lancĂ©e contre le...
Elle a
dit: «Ăa va, fiston.»
Oh! la
la! Ha-ha-ha. Il aurait dĂ» ĂȘtre le fils de Charles Branham. Ha-ha-ha.
Il
nâaurait pas Ă©tĂ© Ă mesure de manger une orange pendant une semaine ou
deux. Il
lâaurait salĂ©; il prendrait une baguette dâarme Ă feu dâun vieux
mousquet,
comme il lâappelait: «Faire sortir de nous le diable Ă force de
battre.» Je
pense donc que câest peut-ĂȘtre ça qui se passait. Nous pensions que
cela
sortait de toutes les façons quand... Mais il Ă©tait... je lâaime.
Jamaisâjamais
ilâil ne mâa fouettĂ© quand je ne le mĂ©ritais pas, et je lâaime
aujourdâhui.
Câest vrai. Je souhaiterais pouvoir mâasseoir et lui parler. JâespĂšre
le faire
un jour. Je crois que quand nous serons de lâautre cĂŽtĂ©, nous nous
reconnaĂźtrons, pas vous? Je crois que je vous reconnaĂźtrai tout autant
que
vous... je vous connais maintenant, seulement nous serons immortels,
nous nous
reconnaĂźtrons.
29 Pourquoi?
On
avait reconnu Elie et MoĂŻse. Etâet Pierre, Jacques et Jean les avaient
reconnus. Et nous reconnaissons JĂ©sus aprĂšs quâIl est retournĂ© Ă Son
corps
glorifiĂ©. La Bible dit: «Ce que nous serons nâapparaĂźt pas encore, mais
nous
aurons un corps semblable au Sien, car nous Le verrons tel quâIl est.»
Alors,
nous en aurons un comme cela. Et Il mangeait et tout. Eh bien, je crois
simplement que le Ciel est un endroit rĂ©el, rĂ©el, lĂ oĂč nous allons.
Amen.
Eh bien,
je me rappelle quand jâai commencĂ© lâĂ©cole. Il nây a pas longtemps, je
me suis
tenu Ă lâancien emplacement du bĂątiment de lâĂ©cole et jâai regardĂ©
cela. Et, oh!
on dirait que mon coeur allait se briser. Je me rappelle quand nous
descendions
lĂ Ă lâĂ©cole, etâet nous nâavions guĂšre dâhabits Ă porter, on Ă©tait de
tout
petits enfants pauvres. Papa était strictement Irlandais. Chaque sou
qui
nâĂ©tait pas utilisĂ© pour payer la facture de provisions, il sâen
servait pour
boire. Nous sommes allĂ©s Ă lâĂ©cole sans habits, je me rappelle, tout un
hiver.
Or, ce nâest pas une disgrĂące dâĂȘtre pauvre. Mais je nâavais mĂȘme pas
un
manteau Ă porter, ni une chemise Ă porter. Jâavais un manteau que
madame
Wathen, une femme riche, mâavait donnĂ©. Cela avait un aiglon sur le
bras, je
gardais cela Ă©pinglĂ© comme ceci, et jâallais chaque jour Ă lâĂ©cole. Et
nous
devions emprunter un morceau de papier, nous nâavions pas de livre Ă
lire pour
Ă©tudier, il nâest pas Ă©tonnant que je sois ignorant. Je nâavais pas...
ou
plutĂŽt illettrĂ©. Ainsi, jâavais... Pas de papier, pas de livres, ni
rien. Et il
nây en a avait pas comme aujourdâhui que la communautĂ© en fournit, ou
lâĂ©cole.
Et nous étions...
30 Je
me
rappelle cette annĂ©e-lĂ , jeâje voulais Ă©tudier, mais jeâje nâen avais
simplement pas lâoccasion: Les livres et autres pour Ă©tudier avec. Je
me
rappelle quâon Ă©tait entrĂ© au printemps; jâavais passĂ© tout lâhiver
sans
chemise. Et le temps chaud avait commencĂ© lĂ , et avant que lâĂ©cole
sorte, la
monitrice mâa dit un jour, elle a dit: «William, nâas-tu pas chaud dans
ce
manteau-là ?» Elle a dit: «EnlÚve ce manteau-là .» Je ne pouvais pas
lâenlever,
je nâavais pas de chemise, et câĂ©tait juste la peau. Alors, jâĂ©tais...
jâai dit:
«Non, madame. Jâai un peu de frissons.»
Elle a
dit: «Tu as des frissons par un jour pareil?»
Jâai dit:
«Oui, madame.»
Elle a
dit: «Tu ferais mieux de venir par ici et de tâasseoir au feu.» Oh! la
la!
Cette grosse et vieille poĂȘle! Alors, elle a allumĂ© le feu dans cette
histoire
et la sueur ne faisait que couler de mon visage. Elle a dit: «As-tu
toujours
froid, frissonnes-tu toujours?»
Jâai dit:
«Oui, madame.»
Elle a
dit: «Tu ferais mieux de rentrer Ă la maison; tu es malade.» Je nâĂ©tais
pas
malade, mais je ne portais pas de chemise; et je ne pouvais pas enlever
ce
manteau-lĂ .
31 Je
me
demandais donc comment jâallais retourner Ă lâĂ©cole; jâai attendu
quelques
jours. Ma tante paternelle qui habitait de lâautre cĂŽtĂ© de la colline,
lĂ Ă une
certaine distance de chez nous, ainsi nous... Ils avaient lâhabitude de
venir;
il avait une fille... elle avait une fille dâĂ peu prĂšs mon Ăąge;
celle-ci avait
oublié sa robe là . Je me suis donc imaginé un jour que je pourrais en
faire une
chemise. Jâen ai donc dĂ©coupĂ© la partie infĂ©rieure, et ici, jeâjâai
pris
lâautre partie et je lâai simplement enfilĂ©e dans mon pantalon, et je
suis allé
Ă lâĂ©cole avec ça. Ses petites manches retroussĂ©es comme ceci, vous
savez, et
cela avait donc tout cela lĂ ... je ne sais pas comment vous appelez
cette
histoire qui contourne cela comme cela. Oh! Oui, les ganses en zigzag.
Jâavais
toutes sortes dâhistoires tout autour comme cela, vous savez. Et alors,
jeâje... on a dit: «Ăa, câest une robe de fille.»
Et jâai
dit: «Câest mon costume dâIndien.» Ha-ha-ha. Un costume dâIndien, il y
avait
ces ganses en zigzag tout autour de sa robe, vous savez. Les enfants
sâĂ©taient
moqués de moi.
32 Et
je me
rappelle, cet hiver Ă lâĂ©cole, tous les enfants... CâĂ©tait en 1917, il
y a eu
une forte neige dans lâIndiana, je pense que vous en avez eu par ici en
Ohio
aussi; certains parmi vous peuvent sâen souvenir, jusque lĂ . Il y avait
donc
un... Il y avait la pluie mĂȘlĂ©e de neige, et parfois des amoncellements
qui
sâĂ©levaient jusquâĂ dix-sept, dix-huit pieds [51 cm, 54,8 cm]. Et
alors, la
plupart des enfants avaient des traĂźneaux, et ils pouvaient patiner.
Mon frĂšre
et moi, nous nâavions pas de traĂźneau. Nous nous sommes donc procurĂ©
une
vieille bassine à vaisselle ramassée dans une décharge publique. Et
nous
entrions dans cette bassine Ă vaisselle. Il y avait de la neige mĂȘlĂ©e Ă
la
pluie au sommet, vous savez, et je... nous nous asseyions et nous
enroulions
nos jambes lâun autour de lâautre et nous descendions la colline,
simplement.
Eh bien, nous nâavions pas de la classe comme les autres, mais nous
patinions
malgrĂ© tout. Ainsi, nous... celaâcela marchait trĂšs bien jusquâau
moment oĂč le
fond de la bassine cédait. Alors, nous devions chercher un autre
traĂźneau.
Nous
prenions donc un rondin, nous le découpions en petits morceaux. Nous
devrions
donc découper, tirer notre bois de la riviÚre et des bois pour brûler.
Chaque
soir, quand nous rentrions Ă la maison aprĂšs lâĂ©cole, on devait scier
du bois
jusquâĂ ce quâil fasse sombre. Puis, je me rappelle que nous prenions
le vieux
rondin, nous descendions en patinant sur les glaces. Et il y a un
garçon qui a
frĂ©quentĂ© lâĂ©cole lĂ .
33 Si
je ne me
trompe pas, certains de membres du tabernacle sont ici cet aprĂšs-midi,
de mon
Ă©glise, jâai appris quâils Ă©taient ici. CâĂ©tait Lloyd Ford, câest de
lui quâil
sâagit, Ă vous qui... Et je suis sĂ»r que frĂšre Ryan connaĂźt Lloyd Ford;
je
venais de le voir il y a quelques instants ici, je pense. Je lui
parlais
lâautre jour, et je le lui disais.
CâĂ©tait
pendant la PremiÚre Guerre mondiale, et tous ceux qui étaient assez
grands pour
enfiler un uniforme en avaient un. Et, oh! je voulais devenir un
soldat,
vraiment. Et quand jâĂ©tais donc devenu assez grand pour entrer dans
lâarmĂ©e, on
nâa pas voulu me prendre. Alors, aprĂšs tout, jâai eu Ă me faire enrĂŽler
dans
lâarmĂ©e et Ă enfiler un uniforme. Vous pouvez ne pas voir cela. Cela
nâest pas
dehors; cela est Ă lâintĂ©rieur, cela reprĂ©sentait un rang chrĂ©tien.
Dieu mâa
donnĂ© le Saint-Esprit, et je suis aujourdâhui en pleine guerre, dans la
bataille entre le bien et le mal, et jeâje suis pour le bien. Et je
sens mon
uniforme, que vous le voyiez ou pas.
34 Alors,
ce
jeune homme, je lui ai dit: «Quand tu...» Il portait un costume de boy
scout,
et il vendait les magazines Pathfinder.
Jâai dit: «Quand tu auras usĂ© cela, voudras-tu me le donner?»
«Certainement»,
a-t-il dit.
Eh bien,
je nâavais jamais vu un costume durer si longtemps. Mais peu aprĂšs,
aprĂšs
quâil... Finalement, jâai constatĂ© quâil ne le portait plus depuis
longtemps;
jâai dit: «Lloyd, quâen est-il de ce costume-lĂ ?»
Il a dit:
«Eh bien, je vais demander à ma maman.»
Et
alors, il a dit: «Non.» Il a dit: «Elle a pris le manteau et elle en a
fait une
palette, et le pantalon, elle a rafistolé le pantalon de papa avec cela
et,
a-t-il dit, il ne me reste quâune jambiĂšre.»
Jâai dit:
«Apporte-moi ça.»
Jâai
donc pris cette unique jambiÚre, avec une cordelette de cÎté. Eh bien,
je
tenais Ă porter cette jambiĂšre Ă lâĂ©cole, vraiment, et jeâje ne savais
comment
jâallais mây prendre. Alors, je lâai mise dans mon manteau un jour, et
pendant
que je patinais sur ce rondin, descendant la colline. Jâai feint de
mâĂȘtre fait
mal Ă la jambe, et jâai dit: «Mon Dieu!» Jâai dit: «Je me suis fait
trĂšs mal Ă
la jambe.» Jâai dit: «Je me souviens, jâai les jambiĂšres de scout ici
dedans.»
Jeâjâai fait sortir cette jambiĂšre et, oh! je pensais que jâĂ©tais alors
quelque
chose.
35 Et
je me
rappelle que nous allions Ă lâancien tableau noir. Avez-vous dĂ©jĂ
fréquenté une
Ă©cole de campagne? Combien ont frĂ©quentĂ© lâĂ©cole de campagne oĂč on
avait huit
niveaux...?... Et je me suis tenu au tableau noir comme ceci, pour
résoudre un
problÚme, vous savez. Je portais cette jambiÚre, de ce cÎté-là , et je
me suis
tenu comme ceci, je travaillais de cĂŽtĂ©, comme ceci. Jâai vu tout le
monde
regarder cette unique jambiÚre. Tous les petits enfants ont éclaté de
rire, se
moquant de moi, et je me suis mis Ă pleurer; la monitrice mâa fait
rentrer Ă la
maison. Ha-ha. Oh! CâĂ©tait un combat rude dans le passĂ©.
Je me
rappelle un jour, vers NoĂ«l, maman avait fait des pop-corn. CâĂ©tait
vraiment
quelque chose de rare. Nous ne pouvions pas, mon frĂšre et moi, nous ne
pouvions
pas amener notre repas comme les autres enfants; leurs mĂšres faisaient
cuire du
pain dans des fours et, oh! la la! câĂ©tait dĂ©licieux. Mais nous... Eux
avaient
des sandwiches, faisaient des sandwiches. Ou, ce que nous avions, nous
avions
un petit seau de mĂȘlasse Ă peu prĂšs de cette hauteur et, dâun cĂŽtĂ©, il
y avait
un petit pot de lĂ©gumes, peut-ĂȘtre de lâautre cĂŽtĂ©, un petit pot plein
de
haricots, un morceau de pain, et chaque morceau encadrant cela, et une
cuillĂšre. Nous avions honte de manger devant les autres enfants, parce
quâeux
pouvaient avoir des sandwiches, des gĂąteaux, des biscuits, et autres.
Alors,
nous gravissions la colline, Ă une certaine distance de lâĂ©cole, et
nous nous
asseyions là . Et nous déposions ces petits pots entre nous. Et, que
Dieu
bĂ©nisse son coeur, il est dans la Gloire aujourdâhui. Mais nous nous
asseyions
et mangions ensemble, comme cela.
36 Et
je me
rappelle, maman avait fait des pop-corn à mettre sur un arbre de Noël.
Nous
prenions un bois de cĂšdre et nous enroulions les pop-corn tout autour.
Elle en
avait laissĂ© assez, au point quâelle nous a donnĂ© un petit seau, un
petit seau
de plus, plein de pop-corn. Nous avons amenĂ© cela Ă lâĂ©cole ce jour-lĂ .
Et vers
dix heures, jâai commencĂ© Ă me demander quel bon goĂ»t cela avait.
Alors, jâai
levĂ© la main, la monitrice mâa demandĂ©, et jâai dit: «Pouvez-vous
mâexcuser?»
Elle a
dit: «Oui.»
Et quand
je suis entrĂ© dans le vestiaire, jâai soulevĂ© le couvercle et jâai pris
une
bonne poignée de ce maïs. Je suis sorti, je me suis tenu derriÚre la
vieille
cheminĂ©e, et jâai mangĂ© des pop-corn (Oh! la la!), câĂ©tait bon.
Quandâquand le
temps de dĂźner Ă©tait arrivĂ©, eh bien, je savais quâil allait rater
cela. Alors,
nous avons gravi la colline et nous nous sommes assis. Nous voulions
premiĂšrement manger les pop-corn, vous savez comment les enfants
étaient.
Alors, nous avons ouvert cela et environ la moitiĂ© nâĂ©tait pas lĂ ,
cette
poignĂ©e que jâavais prise. Mon frĂšre a dit: «Dis donc, quelque chose
est arrivé
Ă cela, nâest-ce pas?»
Jâai dit:
«Certainement.»
37 Il
nây a pas
longtemps, quand je revenais dâun rĂ©veil au Texas, dâune sĂ©rie de
réunions, je
me rappelle, nous avons quitté la maison, et quelques personnes, là .
AussitĂŽt
que nous avions pu ĂȘtre libres, nous roulions sur la route, jâavais
lâenfant et
ma femme. Nous nous sommes arrĂȘtĂ©s prĂšs de lâemplacement de lâancien
bĂątiment
de lâĂ©cole, et elles cueillaient des violettes, ma femme et lâenfant.
Je
voulais encore boire Ă cette ancienne pompe. Je buvais, et je vais vous
le
dire, cette contrée peut offrir un beau paysage par rapport à Floride
et
Arizona, mais nous avons de lâeau par ici, nâest-ce pas? Oui, oui, il
nây a pas
meilleure eau au monde que celle que nous avons ici mĂȘme dans la partie
centrale de lâAmĂ©rique, avec cette carriĂšre de calcaire. JâĂ©tais en
train de
boire cette eau; je mâĂ©tais appuyĂ© contre le mur de clĂŽture, comme
ceci, jâai
levĂ© les yeux Ă lâemplacement oĂč Ă©tait autrefois le bĂątiment de
lâĂ©cole; il nây
en avait plus.
Je me
suis rappelé le temps de la guerre, quand nous tous les enfants, nous
nous
tenions lĂ , et son... les chaussettes que nous portions, peut-ĂȘtre en
bas, nos
orteils ressortaient de nos chaussures, comme des tĂȘtes de tortues, et
les
mains des uns posées sur les épaules des autres, comme ça, et la
monitrice avec
ce gros fouet, vous savez, nous gardant en ligne, vous savez, marchant
dâun pas
lourd comme cela, en entrant.
38 Je
me suis
mis à descendre le sentier; je me suis dit: «Oui, Raph Fields, il est
dans
lâEternitĂ©.» Je me suis souvenu de trois ou quatre autres jeunes
garçons: «William
Hensel, dans lâEternitĂ©.» Je me suis dit: «Qui se tenait Ă cĂŽtĂ© de lui?
CâĂ©tait
moi.» Je me suis dit: «Qui, dis donc, qui était à cÎté de moi? Edward,
dans
lâEternitĂ©.» Jâai regardĂ© juste derriĂšre moi, jâai vu Billy Ault: dans
lâEternitĂ©.
DerriĂšre cela, Howard Higgins: dans lâEternitĂ©...
Oh! la
la! Jâai regardĂ© de lâautre cĂŽtĂ© de la colline, lâemplacement de la
vieille
maison, il y a un complexe de maisons dâhabitation, la maison nâĂ©tait
plus.
Lâancien terrain nâĂ©tait plus comme autrefois; la vieille source avait
été
bouchée, les champs étaient devenus de la pelouse pour les gens, juste
en une
petite vingtaine dâannĂ©es. Je me suis mis Ă pleurer lĂ , je me disais,
jâai dit:
«à Dieu, nous nâavons point ici bas de citĂ© permanente.» Quand jâai
pensé: «Papa,
jâavais lâhabitude de le voir traverser le champ, ces cheveux noirs
bouclés,
alors quâil traversait le champ; il rencontrait maman Ă la porte et
nous tous
les enfants, il nous prenait dans ses bras et entrait dans la maison.»
Mais il
nâest plus; cela est dĂ©jĂ tombĂ©. «Nous nâavons point ici-bas de citĂ©
permanente, mais nous cherchons celle qui est Ă venir, celle dont Dieu
est
lâArchitecte et le Constructeur.»
39 Je
me suis
tenu lĂ , et jeâje me suis mis Ă pleurer. Je me suis souvenu du jour oĂč
jâavais
pris une poignée des pop-corn à mon frÚre là -bas. Donc, je... La
premiĂšre fois
que jâĂ©tais donc... quand jâĂ©tais dans le besoin, je pouvais mĂȘme
manger un
talon; câest la vĂ©ritĂ©. Je ne raconte pas des histoires, mais câest la
vérité.
Jâai toujours... Quelquâun pouvait mâacheter un sandwich ou quelque
chose comme
cela, jâaurais voulu avoir les moyens de lâacheter dans le passĂ©, mais
je ne le
pouvais pas. Et jâavais tenu quelques rĂ©unions; jâavais reçu une ou
deux
offrandes. Et je disais: «à Dieu, combien je souhaiterais que Tu
mâĂ©lĂšves ici
et que Tu me permettes de lui restituer cette poignée de pop-corn
aujourdâhui.
Je donnerais tout, Seigneur, tout, si seulement Tu me permettais de lui
rendre
cette poignée de pop-corn.» Il est mort à dix-neuf ans, quand moi,
jâĂ©tais Ă
lâouest en train de travailler dans une ferme de boeufs, il est mort en
me
rĂ©clamant. On pouvait lâentendre depuis lâhĂŽpital jusque dans des rues,
disant:
«Laissez-moi voir mon frÚre Bill une fois de plus avant que je parte.
Dites-lui
dâĂȘtre un bon garçon.»
Lui sâen
est allĂ© lĂ , et moi, je suis restĂ© avec cette tache sur moi, dâavoir
pris cette
poignée de pop-corn à mon frÚre. Je pense à sa tombe, quand nous
lâensevelissions. Oh! Nous Ă©tions vraiment des frĂšres. Je me rappelle,
jâavais
pris lâune des couvertures de maman, quand la premiĂšre neige est
tombée; je
suis montĂ© lĂ et jâai jetĂ© cela sur sa tombe, car je pensais quâil
avait froid.
Câest avant que je devienne un chrĂ©tien. Mais maintenant, je sais quâil
nâest
pas lĂ ; il sâen est allĂ©.
40 Oh!
Comme je
commence... Je me suis mis Ă pleurer, ma femme, ma fillette mâont
entendu, et
ils sont venus là et elle a dit: «Bill, eh bien, je pensais que tu
étais rentré
Ă la maison pour te reposer.» Et ils mâont pris, elle a placĂ© lâenfant
sur mon
Ă©paule, je suis rentrĂ© Ă lâancien emplacement, et jâai dit:
Précieux
souvenirs, oh! quâils subsistent
Oh!
Quâils inondent toujours mon Ăąme
Quand
cela déferle sur mon ùme,
Dans le
calme de minuit,
Précieuses
scĂšnes sacrĂ©es sâĂ©talent.
Jâai
regardé là , on a contourné, nous sommes entrés dans le véhicule et nous
avons
continuĂ© le chemin. Quand jâĂ©tais un jeune garçon, jâĂ©tais plus ou
moins
timide. Il y a beaucoup de ces choses que je laisse simplement tomber.
JâĂ©tais
plus ou moins timide, et vous pourrez trouver ceci étrange, mais je
nâaimais
rĂ©ellement pas les dames. Je nâai pas... je nâaimais pas du tout les
jeunes
filles.
En
effet, mon pĂšre, il descendait Ă la riviĂšre oĂč on buvait et tout, et je
voyais
des femmes arriver là , des femmes mariées, sans leurs maris, et je
voyais
combien elles Ă©taient infidĂšles. Je disais: «Si câest ainsi quâelles
sont, je
nâaimerais jamais avoir quoi que ce soit avec lâune dâelles.» Et je
mâĂ©tais
dĂ©cidĂ© que je nâallais jamais me marier, jamais rien avoir Ă faire avec
les
femmes; jâallais devenir un trappeur. Jâaime chasser et dresser des
piĂšges.
41 Et
je pense
que vous vous demandez comment je me suis donc marié. Mais je me
rappelle le
premier rendez-vous que jâaie jamais eu, aprĂšs avoir eu environ
dix-sept,
dix-huit ans. Comme tous les jeunes gens, vous savez, on fait
connaissance avec
cette premiÚre chérie, vous savez; des yeux comme une colombe, des
dents comme
des perles, un cou comme le cygne, vous savez comme cela est: La plus
belle
crĂ©ature quâon ait jamais vue de la vie. Et jeâjâen ai rencontrĂ© une.
Je
pensais donc quâelle Ă©tait trĂšs jolie. Oh! la la! Ainsi donc, le jeune
garçon
qui habitait tout prÚs de moi a dit: «Je vais te dire quoi...» Il avait
lui
aussi une amie, et il a dit: «Nous allons les rassembler.» Ils étaient
Ă
lâĂ©cole, vous savez. Il a dit: «Nous allons les rassembler, et je vais
prendre
la vieille Ford de mon papa.» Et nous avons dû mettre la partie arriÚre
de la
Ford sur un cric, mettre un peu de carburant, et démarrer cela à la
manivelle.
Vous vous rappelez comment on faisait dâhabitude... Nous en avions donc
assez
pour acheter deux galons dâessence. Et nous pouvions rouler longtemps
avec ça.
Nous avons donc pris nos amies, et nous allions les amener dans une
promenade.
Je nâoublierai jamais cette nuit-lĂ , quand nous sommes sortis. Je me
suis
arrĂȘtĂ© Ă un petit kiosque pour acheter des sandwiches et des coca-cola.
Et
alors, je me rappelle quand je suis entrĂ©, jâai achetĂ© des sandwiches
et nous
en sommes ressortis, nous avons pris le coca et mangé les sandwiches.
Jâai
ramenĂ© les bouteilles. Et câĂ©tait juste au moment oĂč les jeunes filles
commençaient à se gonfler, se mettaient à fumer et tout. Quand je suis
ressorti, à ma grande surprise, ma petite reine était là en train de
fumer une
cigarette.
42 Eh
bien,
jâai toujours eu mon opinion sur une femme qui fume la cigarette, et je
nâai
jamais changĂ© cela. Câest la chose la plus vile quâelle puisse faire.
Câest
vrai. Eh bien, je ne suis pas ici pour vous prĂȘcher lâEvangile; ces
hommes le
font. Mais laissez-moi vous dire quelque chose, soeur: «Câest la pire
cinquiĂšme
colonne que lâAmĂ©rique a. Les statistiques des mĂ©decins prouvent que
quatre-vingt pour cent des enfants, sâils tĂ©taient le sein maternel,
ils
mourraient de lâempoisonnement par la nicotine Ă dix-huit ans. Ce sont
des
statistiques, je les tire du gouvernement. Câest la nicotine...?...
Et il
nây a pas longtemps, il y a quelques heures, quand je prenais mon
petit-dĂ©jeuner, jâĂ©tais assis Ă lâun de petits restaurants pour les
petits-déjeuners ici, et une dame était assise là , ùgée de cinquante
ans, avec
assez de manucure sur le visage pour... ou je ne sais comment vous
appelez
cette histoire-lĂ , sur tout le visage, elle pourrait peindre une
grange. Et
elle était assise là -dedans, elle tenait sa cigarette en main,
faisant...
[FrĂšre Branham illustre.âN.D.E.] Jeâjâai eu pitiĂ© de cette femme, si
dégradée
et souillée.
43 Eh
bien,
Ă©coutez, frĂšre, nâayez pas peur de ce que la Russie viendra ici nous
fouetter.
Nous nous fouettons nous-mĂȘmes. Câest vrai. Nos propres moeurs nous
avilissent.
Ce qui dĂ©truit la pomme, ce nâest pas le rouge-gorge qui la picore,
mais le ver
qui lui ronge le trognon de lâintĂ©rieur. Câestâcâest lĂ que ça se passe
donc.
Des termites qui rongent la fondation de notre nation. Eh bien, ne vous
levez
pas pour sortir. Ecoutez, je vais vous dire. Si vous le faites, vous
les
femmes, si vous utilisez ces choses, pour lâamour de JĂ©sus, ne le
faites plus.
Que celui-ci soit le jour oĂč vous arrĂȘtez dĂšs ce soir. Car si lâAnge de
Dieu,
dont je suis le serviteur, si en faisant cela vous ne jouissiez pas de
plus de
considĂ©ration que ce qui mâa Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© par Lui, quand vous arriverez
aux
portes du Ciel, vous vous tiendrez certainement dehors. Eh bien,
souvenez-vous-en. Acceptez-moi en tant que prophĂšte de Dieu, tenez-vous
loin de
ces choses-lĂ , si vous vous attendez Ă franchir les portes de la
Gloire. Câest
vrai.
44 Je
sais que
quand Il mâa rencontrĂ©, quand jâĂ©tais un petit garçon, la premiĂšre
chose quâIl
mâa dite, câĂ©tait: «Ne bois jamais, ne fume jamais, ne souille ton
corps
dâaucune maniĂšre; tu auras un travail Ă faire quand tu seras plus
grand.» Or,
quand lâAnge mâa rencontrĂ© dans les buissons lĂ -bas, comme vous le
savez...
Il y
avait cette petite créature qui se tenait là , une jolie petite dame,
fumant la
cigarette. Et je... Elle a dit: «Prends une cigarette, Billy.»
Et jâai
dit: «Non, madame, je ne fume pas.»
Et elle
a dit: «Eh bien, tu as dit que tu ne dansais pas.» Ils voulaient aller
Ă un
endroit pour danser.
Jâai dit:
«Non.»
Elle a
dit: «Tu ne danses pas; tu ne bois pas; tu ne fumes pas, a-t-elle dit;
quâaimes-tu faire?»
Jâai dit:
«Jâaime chasser et pĂȘcher...» [Espace vide sur la bandeâN.D.E.]
45 Je
me suis
simplement levĂ©, jâai gravi la colline, je me suis assis lĂ -haut, dans
un champ
cette nuit-lĂ , la lune brillait. Jâai dit: «Je ne peux pas avoir des
amis; je
suis une brebis galeuse parmi les jeunes garçons et, Seigneur,
quelquâun...
laisseâlaisse-moi mourir. Je nâaimerais pas vivre comme ceci. Je suis
unâun
prisonnier et je ne sais que faire.»
Mais ce
que je vois maintenant, tout est dans le grand programme de Dieu. Jâai
peut-ĂȘtre perdu beaucoup dâamis Ă lâĂ©poque, mais Il mâen redonne dix
mille fois
plus aujourdâhui, tout en faisant ce qui est correct, en Lui restant
fidĂšle. Et
jâai dit: «Oh! Je ne sais pas. Je ferais tout aussi mieux de mettre un
terme Ă
la vie.»
Un peu
plus tard, je me rappelle donc, je suis allĂ© de lâavant, je me disais:
«Eh
bien, je vais... Le temps sâĂ©tait Ă©coulĂ©; beaucoup de choses Ă©taient
arrivées.»
46 Quand
je me
suis mariĂ©... Jâavais rencontrĂ© cette jeune fille. Je suis trĂšs content
que mon
jeune garçon soit assis, présent cet aprÚs-midi pour savoir ceci au
sujet de sa
mÚre. Elle était une dame, à tout point. Elle était une jeune fille
chrétienne.
Je lâai rencontrĂ©e, elle Ă©tait trĂšs jolie. Jâai commencĂ© Ă la
fréquenter. Elle
ne fumait pas, ne buvait pas, ne dansait pas, elle nâallait pas non
plus Ă des
endroits comme cela. Alors, la seule chose que nous faisions, nous nous
promenions en voiture le soir, et nous devions rentrer Ă une certaine
heure, Ă
vingt et une heures. Je rentrais; elle était une vraie dame, avec de
bons
parents.
Je me
disais donc quâelle Ă©tait jolie, et son pĂšre Ă©tait directeur de la
compagnie
des chemins de fer de Pennsylvanie, il gagnait environ cinq cent
dollars et
quelques par mois, en ce temps-lĂ de crise. Moi, je gagnais vingt cents
par
heure en creusant des fossĂ©s. QuâĂ©tait-ce pour prendre une jeune fille
comme
elle? Mais elle Ă©tait trĂšs aimable. Sa tombe est aujourdâhui couverte
de fleurs
que jâai plantĂ©es dessus. Elle gĂźt lĂ en dessous, son corps. Son Ăąme
est dans
la Gloire avec mon enfant. Je lâaime toujours aujourdâhui de tout mon
coeur. Et
elle est... Quelle aimable personne.
47 Elle
est
entrĂ©e dans ma vie. Et je savais quâon en Ă©tait arrivĂ© au point oĂč je
devais
dire: «Soit maintenant tu dois... je dois lâĂ©pouser, ou je dois la
laisser
tranquille, la laisser Ă quelquâun dâautre. Une jeune fille comme cela,
une
dame, elle trouvera certainement quelquâun qui sera bon envers elle.»
Je ne gagnais
pas assez dâargent pour prendre soin dâelle. Et alors, jâai dit: «Eh
bien, tout
ce que je dois faire, je dois lui dire au revoir et permettre Ă un
autre garçon
qui peut prendre soin dâelle...» Je lâaimais assez, quand bien mĂȘme je
devais
renoncer Ă ĂȘtre avec elle, permettre Ă quelquâun de sâen emparer, la
prendre,
celui qui pouvait prendre soin dâelle, et lui donner un bon train de
vie.
Jâai
donc essayĂ© de me dĂ©cider, et jâai dit: «Eh bien, je... Peut-ĂȘtre que
je le
peux. Peut-ĂȘtre que je pourrais subvenir Ă ses besoins.» Jâai dit:
«Câest si
difficile à faire, lui demander cela.» Alors, finalement, je me suis
dit: «Comment
vais-je le lui demander?» Et je pense que vous vous demandez comment je
mây
Ă©tais pris. Je... Pendant environ un mois, jâai essayĂ© dâavoir assez de
courage
pour le faire. Je ne sais pas si vous les frĂšres, vous avez eu autant
dâennuis
ou pas, mais jeâjâai connu un temps horrible. Et je la regardais, je me
disais
quâelle Ă©tait jolie, câĂ©tait une bonne fille. Et pourquoi... Je me
disais: «Oh!
Ne pouvons-nous pas ĂȘtre heureux ensemble? Nous ne pourrons pas avoir
beaucoup
de biens, mais nous pourrons ĂȘtre heureux.» Et alors, je me suis dit:
«Comment
vais-je mây prendre?»
48 Jâai
donc
essayĂ© de lui demander, vous savez, et jeâje... Vous savez quel
sentiment vous
éprouvez, ce sentiment trÚs drÎle, vous savez, et je... Cela
mâĂ©touffait, je ne
pouvais pas y arriver. Vous savez donc comment je... comment je lui ai
demandé
de mâĂ©pouser? Je lui ai Ă©crit une lettre, et je lui ai demandĂ© de bien
vouloir
mâĂ©pouser. Et alors je...
Eh bien,
ce nâĂ©tait pas du genre ChĂšre demoiselle, câĂ©tait juste un peu plus, ce
quâon
appelle, plus Ă lâeau de rose que cela, vous savez. Et je lui ai
demandé de
bien vouloir mâĂ©pouser. Jâai Ă©crit cela dâun bout Ă lâautre une nuit,
vous
savez, jâai mis cela dans une lettre; et le lendemain, jâallais au
travail,
jâai donc fait tomber cela dans la boĂźte aux lettres. Et je savais que
jâallais
lâamener Ă lâĂ©glise le dimanche soir, ou le mercredi soir.
49 Ainsi
donc,
quand on commençait Ă sâapprocher du mercredi soir, je commençais Ă
devenir
nerveux. En effet, jâavais oubliĂ©, jâavais mis cela dans une boĂźte aux
lettres
et je me disais: «Et si câest sa mĂšre qui sâen est emparĂ©e?» Eh bien,
sa mĂšre
Ă©tait une bonne femme, elle peut ĂȘtre ici cet aprĂšs-midi. Et je ne dis
pas ceci
pour nuire, mais son papa Ă©tait trĂšs bon; câĂ©tait un vrai Allemand,
Brumbach.
Et saâsa mĂšre Ă©tait Ecossaise. Ainsi donc, je pouvais bien mâen tirer
avec
Charlie, son papa. Mais sa maman et moi juste, nous ne voyions pas les
choses
comme il nous le fallait. Elle était gentille, vous savez, on dirait un
peu de
la haute classe, et moi, jâĂ©tais un de ces gars ici de labour. Ainsi,
je me
disais: «Eh bien, alors, et si câest peut-ĂȘtre sa mĂšre qui sâen est
emparée? Oh!
la la! Jâattraperais quelque chose Ă mon arrivĂ©e lĂ .»
Alors,
on est arrivĂ© le mercredi, jâĂ©tais si nerveux que je nâarrivais guĂšre Ă
me
lever. Jâavais une ancienne Ford rĂ©trograde, et elle Ă©tait vraiment
rétrograde;
celle-lĂ lâĂ©tait. Et je pouvais pratiquement faire quarante miles [64
km] par
heure avec cela. CâĂ©tait vingt miles [32 km] dans ce sens, et vingt
miles dans
lâautre sens, de part et dâautre, vous savez.
50 Je
me
rappelle doncâdonc, câĂ©tait Ă bord de cette Ford que jâavais rendu
visite Ă
frĂšre John Ryan pour la premiĂšre fois Ă Dowagiac, dans le Michigan;
vous vous
rappelez cette histoire, FrĂšre Ryan. Je me rappelle donc. Je me suis
dit: «Oh!
la la!» Je pense que câest la premiĂšre fois que frĂšre Ryan est assis
présent
pendant que je raconte lâhistoire de ma vie, Ă ce que je sache.
Celle-ci va
lâinclure dâici peu.
Et
alors, je me rappelle quâau... Je me suis dit: «Eh bien, maintenant,
que
ferai-je si, une fois arrivĂ©, câest sa mĂšre qui sâen est emparĂ©e? Il va
y avoir
des ennuis.»
Alors,
quand on est arrivĂ© le mercredi soir, jâai roulĂ© jusque devant; jâĂ©tais
mieux
avisé pour klaxonner. En effet, je pense que ces jeunes gens, si une
jeune
fille mĂ©rite quâon la frĂ©quente, alors il vaut mieux aller la prendre
(Câest
exact.), non pas se mettre devant et klaxonner.
Je me
suis donc avancĂ© Ă la porte et jâai frappĂ© Ă la porte, et elle est
venue Ă la
porte, elle a ouvert la porte et a dit: «Eh bien, bonsoir, Billy,
a-t-elle dit,
entre.»
Je me
suis dit: «Oh! Oh! On va me faire entrer là dedans maintenant, fermer
la porte,
et puis, je me retrouverais dans de mauvais draps, on me fait entrer
dans la
maison.» Je me suis dit... Jâai dit: «Merci, Hope». Jâai dit: «Puis-je
rester
ici dehors sur la véranda?»
Elle a
dit: «Oh! Non, entre.»
Je me
suis dit: «Oh! Moi.» Je suis donc entré, je tenais mon chapeau en main,
jâai
dit: «Es-tu prĂȘte pour aller Ă lâĂ©glise?»
Elle a
dit: «Juste dâici quelques minutes.» Elle a dit: «Maman voudrait te
parler, ĂŽ
Bill, pendant que je termine là -dedans.»
Oh! la
la! Elle est venue, madame Brumbach, elle est entrĂ©e et elle sâest
assise. Et,
oh! vous parlez de transpirer. Jâai dit: «AssurĂ©ment, il fait beau
temps.»
«Oui, il
fait beau temps, Billy.»
On sâest
assis lĂ un petit moment; je pensais que cette jeune fille-lĂ nâallait
jamais
sâapprĂȘter. Et alors, peu aprĂšs, elle est ressortie; elle a dit: «Câest
une
belle soirĂ©e, nous allons marcher jusquâĂ lâĂ©glise.»
Je me
suis dit: «Oh! la la! On va connaßtre un temps.» Je me suis dit: «Je
ferais
mieux dâafficher un air trĂšs bien, car ce sera la derniĂšre fois dâĂȘtre
avec
toi. Donc, jâen suis sĂ»r. Jâai dĂ©jĂ donc eu cela...» Vous savez comment
Satan
peut vous mentir. Il vous fera croire nâimporte quoi. Je me suis dit:
«Câest
tout; elle va me dire que câest la fin.»
Je suis
donc descendu et je nâavais point entendu ce que le prĂ©dicateur disait
ce
soir-lĂ . JâĂ©tais assis Ă la regarder; je pensais simplement combien
elle était
jolie, combien elle Ă©tait belle. Oh! Je souhaitais quâelle ait
quelquâun qui
serait gentil envers elle. Et jeâje le regardais, je me disais: «Oh! la
la!» Et
frĂšre Davis Ă©tait lĂ en train de prĂȘcher, vous savez; je nâavais point
entendu
ce quâil disait. Il a congĂ©diĂ©, et on est sorti; je me suis dit: «Câest
maintenant que je vais attraper cela.»
51 Nous
nous
sommes mis en route vers la maison, un beau clair de lune, vous savez,
par une
nuit, nous marchions Ă lâombre des arbres, vous savez, en sortant. Elle
est
sortie, elle avait des yeux vraiment bruns sombres, quand elle
regardait tout
autour, je pouvais juste... Vous savez comment vous vous sentez, ce
sentiment
Ă©trange. Eh bien, vous avez tous eu la mĂȘme chose...?... Câest vrai.
Moi,
jâavoue simplement le mien. Ha-ha-ha. Eh bien, nâest-ce pas vrai?
Assurément,
levez la main. Eh bien, câest mieux. Oui, oui.
Vous
savez, ce sentiment-là , et je me suis dit: «Oh! la la! Eh bien, je me
disais
quâaprĂšs que nous nous serons approchĂ©s de la maison, je me disais que
peut-ĂȘtre elle avait oubliĂ© cela, quâelle nâavait jamais reçu la
lettre, vous
savez. Et je me disais quâelle sâĂ©tait accrochĂ©e dans la boĂźte Ă
lettre. Jâai
alors eu bon courage; je parlais avec beaucoup dâanimation en
descendant la
rue. Et je parlais encore du prochain dimanche soir, vous savez, en
descendant
la rue. Eh bien, je me sentais bien. Et juste au moment oĂč nous Ă©tions
Ă un
pùté de maisons, environ, de la maison, elle a dit: «Billy.»
Et jâai
dit: «Oui?»
Elle a
dit: «Jâai reçu ta lettre.»
Oh! la
la! Cela revenait. Jâai dit: «Hein, tu lâas reçue?»
Elle a
dit: «Oui, oui.»
52 Eh
bien,
jâai continuĂ© Ă marcher. Personne ne disait rien. Et je me suis dit:
«Femme,
dis quelque chose.» Vous savez comment une femme peut vous garder en
suspens,
comme cela, vous savez. Eh bien, je me suis dit: «Assurément, un homme
devrait
donc dire amen.» Soyez un brave homme. Ha-ha-ha. Ainsi donc, elle a
dit...
juste... je me suis dit: «Que vais-je faire?» Et elle nâa pas dit un
mot. Et je
me suis dit: «Eh bien, je dois dire quelque chose; en effet, nous
sommes juste
Ă quelques portesâportes de chez elle.» Et jâai dit: «Lâas-tu lue?»
Elle a
dit: «Oui, oui.» Câest tout ce quâelle avait dit.
Je me
suis dit: «Oh! Dis quelque chose et parle-moi; jeâje ne peux pas
revenir ou
renvoie-moi, ou fais quelque chose, car je suisâje suis sous une forte
pression
ici.» Jâai dit: «Lâas-tu entiĂšrement lue?»
Elle a
dit: «Oui, oui.»
Jâai dit:
«Quâen as-tu pensĂ©?»
Elle a
dit: «CâĂ©tait trĂšs bien.» Et nous nous sommes mariĂ©s. Ha-ha-ha. Câest
ainsi que
câĂ©tait arrivĂ©. Nous nous sommes mariĂ©s ici Ă Fort Wayne, dans
lâIndiana.
53 Et
alors,
nous nous sommes mariĂ©s. Et jeâje nâoublierai jamais quand elle mâa
ensuite dit
que je devais demander sa main Ă ses parents. Jâai dit que câĂ©tait
juste. Oh!
la la! Voici tout cela... Je pensais que je mâen Ă©tais trĂšs bien tirĂ©
lĂ , mais
cela Ă©tait devant moi. Et jâai dit: «Regarde, Hope, ai-jeâje dit. Tu
sais, je
crois que nous sommes censĂ©s faire moitiĂ©-moitiĂ©.» Voyez? Jâai dit: «Je
suis
censĂ© ĂȘtre... Nous allons nous partager des choses moitiĂ©-moitiĂ©.» Jâai
dit: «Commençons
simplement cela donc mĂȘme, quâen dis-tu?»
Elle a
dit: «Que veux-tu dire?»
Jâai dit:
«Comme toi, tu es une fille, je pense que ce serait mieux que tu
demandes Ă ta
maman, et moi, je suis un garçon, je demanderai à ton papa.»
Elle a
dit: «TrÚs bien.»
Jâai dit:
«Oui. Eh bien, tu me laisses parler premiÚrement à ton papa, ça va?» Si
jâobtiens sa promesse, tu sais, premiĂšrement...
Elle a
dit: «Eh bien, demande-le-lui ce soir.»
54 Eh
bien, je
ne pouvais simplement pas faire cela ce soir-lĂ , aprĂšs ĂȘtre passĂ© par
tout
cela. Ainsi donc, jâai attendu, la fois suivante que jâĂ©tais allĂ© lĂ ,
nous
étions, nous étions rentrés. Je me suis assis là derriÚre, sous la
véranda avec
elle pendant quelques instants, et nous sommes entrés. Son papa était
assis en
train de taper à la machine. Et nous sommes entrés dans la maison, et
elle a
dit: «Tu ferais mieux de demander à papa ce soir, car nous devons nous
préparer.»
Et jâai
dit: «Oui, câestâcâest en ordre.»
Alors,
je suis entrĂ©, il Ă©tait assis lĂ en train de taper Ă la machine, jâai
parlĂ© Ă
sa maman un tout petit peu, vous savez, et je regardais tout autour.
Jâallais
sortir, et elle mâa regardĂ©; et jâai dit... je lui ai fait signe je
nâai pas
oubliĂ© cela. Jâai donc dit: «Monsieur Brumbach?»
Il a dit:
«Oui, Bill.»
Jâai dit:
«Puisâpuis-je te parler un peu?»
Il a dit:
«Oui, vas-y.» Et il sâest retournĂ©.
Jâai dit:
«Jeâje veux dire sous la vĂ©randa.» Je lâai vu regarder Ă madame
Brumbach. Je me
suis dit: «Oh! Oh! Ăa y est.» Je suis donc sorti sous la vĂ©randa, il
est aussi
sorti lĂ . Jâai dit... Je ne pouvais simplement dire cela; je ne pouvais
simplement pas le... Je mâaffaiblissais chaque fois que jâallais
essayer de
dire quelque chose, vous savez. Jâai dit: «AssurĂ©ment, câest une jolie
nuit,
nâest-ce pas, Charlie?»
Il a dit:
«Oui, ça en est une, Bill.» On sâest assis lĂ un petit moment.
Jâai dit:
«Il fait horriblement chaud.»
Il a dit:
«Oui, a-t-il dit, tu peux la prendre, Bill.» Ha-ha-ha. Eh bien, je
lâaime
aujourdâhui.
Jâai dit:
«Tu dis vrai?»
Il a dit:
«Oui, je dis vrai.»
Oh! la
la! Je voulais lâĂ©treindre sur-le-champ. Il a dit: «Tu peux la prendre.»
55 Jâai
dit: «Regarde,
Charlie, ai-je dit; je sais que tu lui accordes un bon foyer.» Jâai
dit: «Tu
peux lui procurer tout ce quâelle veut; je ne le peux pas.» Jâai dit:
«Je gagne
seulement un maigre salaire, mais, ai-je dit, Charlie, elle ne peut pas
trouver
quelquâun qui a plus de considĂ©ration pour elle que moi.»
Et jâai
dit: «Je travaillerai tant que mon corps aura le souffle pour
travailler, et je
subviendrai Ă ses besoins. Et je ferai tout mon possible pour subvenir
Ă ses
besoins.» Je nâoublierai jamais; il est aussi mort prĂ©sentement. Mais
il a posé
sa main sur mon épaule, et il a dit: «Bill, je préfÚre que ça soit toi
qui la
prennes, et je sais que tu lâaimes, et je sais quâelle tâaime. Je
préférerais
que tu lâaies plutĂŽt que peut-ĂȘtre quelquâun qui a beaucoup de biens et
qui ne
sera pas gentil envers elle.» Il a dit: «AprÚs tout, la vie ne consiste
pas
dans la quantitĂ© des biens du monde que lâon possĂšde, mais dans la
satisfaction
que lâon tire de la portion qui vous est Ă©chue.» Câest vrai,
aussi...?...
Jâai dit:
«Merci, Charlie. Je ferai tout mon possible.»
56 Eh
bien,
nous nous sommes mariĂ©s; nous sommes allĂ©s dans une petiteâune petite
maison Ă
deux piĂšces, que nous louions. Je nâoublierai jamais comment nous avons
fait
mĂ©nage. Beaucoup parmi vous se rappellent la crise, nâest-ce pas? Oh!
la la!
[Espace vide sur la bandeâN.D.E.] Environ deux dollars, câĂ©tait le prix
du
réchaud. Je suis allé aux magasins Sears and Roebucks, et je me suis
procuré un
service pour petit-dĂ©jeuner, non peint, et je lâai peint. Et jâai
dessiné un
gros trĂšfle sur tout cela. JâĂ©tais...?... Elle Ă©tait Allemande et moi,
Irlandais, vous savez; alors, je disais: «Nous allons le faire, peindre
cela en
rouge avec de gros trĂšfles verts dessus, juste... Nous donc... Nous
étions trÚs
heureux. Nous nâavions pas beaucoup de biens du monde, mais nous Ă©tions
heureux. CâĂ©tait un foyer.
Je me
rappelle la premiÚre fois que je suis donc allé... Nous étions trÚs
heureux,
elle travaillait Ă la fabrique des chemises, et nous essayions de
gagner assez
dâargent ensemble pour nous procurer des meubles. Et nous nous sommes
mariés,
oh! ça faisait plusieurs mois. AprÚs environ un an, le petit Billy Paul
est
venu. Oh! Elle avait failli mourir. Et comme je parcourais la piĂšce
pendant que
le petit garçon naissait! Et aussitĂŽt quâil Ă©tait nĂ©, je lâai entendu
crier, et
je me suis Ă©criĂ©; jâai dit: «Merci, Seigneur, câest un garçon, et je
lâappellerai Billy Paul.» [Espace vide sur la bandeâN.D.E.]
57 Le
médecin
est sorti quelques minutes aprÚs, il a dit: «Eh bien, révérend, je vais
vous
faire payer ce linoléum que vous avez abßmé sur le plancher, en faisant
les
cent pas, a-t-il dit, mais vous avez eu un garçon.»
Jâai dit:
«Oui, il sâappelle Billy Paul.»
Je
connaissais frĂšre Ryan en ce temps-lĂ ; je lâavais rencontrĂ© un jour Ă
un
service, je lâavais entendu tĂ©moigner Ă Louisville. Alors il mâavait
invité, et
câest alors quâil est passĂ© par chez moi, et il est restĂ© lĂ un jour.
Eh bien,
la pentecÎte était une chose étrange pour moi, que des fois il a essayé
de mâen
parler! Et il Ă©taitâil Ă©tait assis lĂ , il sâest simplement levĂ©; il a
levé la
main et sâest mis Ă parler en une langue inconnue. Puis, il sâest
arrĂȘtĂ©, il a
regardĂ© droit vers moi, il sâest avancĂ© vers moi, il a posĂ© sa main sur
mon
épaule et a dit: «FrÚre Billy, tu es juste un jeune garçon maintenant;
mais il
y a encore beaucoup de jeunesse en toi. Mais un jour, cela va se
terminer, et
le Dieu Tout-Puissant va tâutiliser pour remuer les nations.» Il sâen
est allé.
58 Il
est lĂ ,
lâhomme qui avait dit cela, il est prĂ©sentement assis lĂ . Jâaime ce
vieil
homme. Et il est parti, il est rentré chez lui. Et je lui rendais
visite. Et je
me rappelle que nous avions Ă©pargnĂ© notre argent, je nâoublierai jamais
combien
dâargent jâavais; câest six ou sept dollars pour effectuer le voyage,
ce que
nous avions Ă©pargnĂ©. JâĂ©tais fatiguĂ©; jâĂ©tais, en tant que prĂ©dicateur,
je
prĂȘchais, jâavais un petit tabernacle lĂ -bas. Je suis allĂ© en vacance;
je suis
allé voir frÚre Ryan, je suis allé à Dowagiac. Et lui, nous sommes
allés à la
pĂȘche sur le lac. Sur le chemin de retour, je retournais chez moi Ă la
maison,
je traversais Mishawaka. Et câĂ©tait la premiĂšre fois pour moi de faire
donc
connaissance avec les pentecÎtistes des dénominations.
Alors, je
passais Ă , je pense, Mishawaka, je pense, et il y avait lĂ un grand
tabernacle,
là -bas. Et les gens étaient tout entassés dans des rues et partout, ils
Ă©taient... Je me suis dit: «Quâest-ce?» Et jâai vu quâils avaient
mentionné:
JĂ©sus Sauve, et tout derriĂšre leurs voitures. Jâai alors stoppĂ© ma
vieille
Ford, je me suis arrĂȘtĂ© et je me suis demandĂ©: «Quâest-ce?»
59 Je
suis
entrĂ© et jâai vu ce que câĂ©tait: Un service Ă©vangĂ©lique. Mais, oh!
avais-je
déjà vu des gens sans maniÚres? Ils criaient, poussaient des cris,
sautillaient, et câĂ©tait horrible pour un baptiste. Jâai donc vu ces
gens,
comment ils agissaient; je me suis dit: «Câest horrible, nâest-ce pas?»
Eh
bien, ils nâavaient pas du tout des maniĂšres dâĂ©glise.
Alors,
mais quelque chose sâĂ©tait emparĂ© de moi. Et alors, je... Cette
nuit-lĂ , je
voulais passer toute la nuit, et je nâavais pas... Jâai comptĂ© mon
argent, jâen
avais assez pour mâacheter de lâessence et rentrer chez moi. Je suis
allé me
procurer de petits pains secs. Et je savais que je pouvais passer
quelques
jours en mangeant cela. Je nâavais donc pas de chambre, pas dâargent
pour une
chambre, aussi suis-je allé dans un champ de maïs dormir cette nuit-là .
Mais,
nĂ©anmoins, ils ont demandĂ© Ă tous les prĂ©dicateurs de monter Ă
lâestrade, ils
tenaient une convention. Et puis, cette nuit-là , ils ont dit: «Tous les
prĂ©dicateurs ici prĂ©sents, nous nâavons pas de temps de vous laisser
prĂȘcher,
mais nous aimerions que vous vous leviez simplement et que vous disiez
votre
nom et dâoĂč vous venez. Quand mon tour est arrivĂ©, jâai dit: «Billy
Branham,
évangéliste, Jeffersonville, Indiana.» Je me suis assis.
60 Ainsi
donc,
beaucoup de jeunes prĂ©dicateurs avaient prĂȘchĂ© ce jour-lĂ , mais quand
ils ont
fait venir le prĂ©dicateur ce soir-lĂ pour prĂȘcher, un frĂšre de couleur,
il
était trÚs vieux. Il avait juste une petite couronne de cheveux blancs
Ă la
nuque. Il portait un immense et long manteau de prédicateurs, avec un
grand col
velours. Le pauvre vieil homme est sorti, marchant comme ceci. Il est
allé là ,
et câĂ©tait pour moi la premiĂšre fois de voir un microphone. Et il
prĂȘchait, il
venait de commencer Ă prĂȘcher; il a pris son texte lĂ -bas: Job, je
pense 7 ou
8, quelque part lĂ : «OĂč Ă©tais-tu quand je fondais la terre? Quand les
étoiles
du matin Ă©clataient en chant dâallĂ©gresse, et que les fils de Dieu
poussaient
les cris de joie...»
Alors,
le vieil homme, jâavais vraiment pitiĂ© de lui; je voulais monter et lui
tenir
les bras pour lâempĂȘcher de tomber pendant quâil prĂȘchait, tellement il
était
vieux. Et je me disais: «Pourquoi nâont-ils pas alignĂ© lâun de ces
jeunes gens
ici?» Ils avaient prĂȘchĂ© toute la journĂ©e, vous savez, sur ce que JĂ©sus
avait
fait.
61 Mais
lui, il
est remontĂ© au-delĂ , il Lâa fait venir dans les cieux, comme cela, sur
lâarc-en-ciel Ă lâhorizon, Ă la Seconde Venue. Et Ă ce moment-lĂ , il
sâest
accroupi, ce vieil homme il a crié: «Youpi!» Il a sauté, il a claqué
les talons
ensemble, et il est descendu de lâestrade penchĂ©, il a dit: «Vous
nâavez pas
assez dâespace pour moi ici, oĂč prĂȘcher.»
Jâai vu ça,
je me suis dit: «FrÚre, si ce Saint-Esprit fait agir un vieil homme
comme cela,
quâest-ce que cela ferait pour moi? Câest ce quâil me faut, câest
exactement ça;
câest ce quâil me faut.»
Jâai
quittĂ© lâestrade, vous savez, disant: «Oh! la la!» Il a dit: «Vous
nâavez pas
assez dâespace pour moi ici, oĂč prĂȘcher.» Je me suis dit: «Oh! la la!
Il a été
Ă une fontaine de la jeunesse quelque part.» Je me suis dit: «Câest ce
quâil me
faut.»
62 Et
cette
nuit-lĂ , dans un champ de maĂŻs, je voulais repasser mon pantalon, et je
lâai
déposé entre deux siÚges, vous savez, comme cela, le pantalon en
crépon. Je
lâai placĂ© lĂ en bas, et jâai priĂ©. Je disais: «à Dieu, ce sont les
gens les
plus merveilleux; laisse-moi trouver grĂące devant eux. Laisse-moi
trouver un
quelconque genre de grĂące comme cela; ils ont ce quâil me faut.»
Je me
rappelle donc, le lendemain matin, je me suis lavé et je suis rentré.
Il était
environ dix heures. Je pouvais manger avec eux, mais je ne pouvais
contribuer Ă
rien avec lâoffrande pour eux. Je ne voulais donc pas manger avec eux.
Jâavais
mesâmes petits pains au lait, ou de petits pains. Je suis donc rentrĂ©,
vous
savez, et jâai pris une bonne gorgĂ©e Ă une prise dâeau, jâai roulĂ© avec
ma
vieille Ford et je me suis arrĂȘtĂ©, et je suis entrĂ©. Ils chantaient ce
petit
chant quâon chante et ils tapaient les mains, ils chantaient: «Je sais
câĂ©tait
le Sang; je sais câĂ©tait le Sang.» Et, oh! eux tous criaient simplement
et
couraient. Je me suis dit: «Eh bien, quâen sais-tu?»
63 Alors,
je me
suis assis Ă cĂŽtĂ© dâun frĂšre de couleur. Je me suis assis lĂ ; ils
tenaient
cette convention dans le nord. Ils ne pouvaient donc pas la tenir dans
le sud Ă
cause de... Il y avait un mélange, les gens de couleur avec les Blancs.
Ainsi
donc, je me suis assis Ă cĂŽtĂ© dâun frĂšre de couleur lĂ -bas. Je portais
un petit
T-shirt, vous savez. Personne ne me connaissait, et jâavais un pantalon
en
crĂ©pon. JâĂ©tais assis lĂ , en train dâĂ©couter, et un homme, je pense
queâquâil
venait de Cincinnati, du nom de Kirks, sâest avancĂ© lĂ . Eh bien, câest
un
membre de lâune de ces organisations pentecĂŽtistes. Je ne sais laquelle
câĂ©tait, mais au mieux de mes souvenirs, le tabernacle de cet homme,
câest
appelé Raugh, R-a-u-g-h, un Allemand, Raugh, Raugh, ou quelque chose
comme
cela. Et câĂ©tait un... JâĂ©tais assis lĂ , vous savez, et je me suis dit:
«Je
vais bien en jouir aujourdâhui.»
Alors,
ce prĂ©dicateur sâest avancĂ©; il a dit: «Hier soir, Ă lâestrade, il y
avait un
jeune prédicateur ici, je pense, le plus jeune que nous avons dans
lâassistance;
son nom est Branham. Billy Branham, a-t-il dit; est-il dans
lâassistance? Eh
bien, nous voulons quâil apporte le message ce matin.»
64 Oh!
Je me
suis accroupi trÚs bas, avec ce pantalon en crépon et un T-shirt, vous
savez;
je me suis donc accroupi trÚs bas, vous savez. Et il a encore annoncé,
disant: «Y
a-t-il quelquâun lĂ qui sait oĂč se trouve Billy Branham, de lâIndiana,
Ă
Jeffersonville.» Il a dit: «Dites-lui de venir à la chaire.»
Oh! Je
nâallais pas y monter, devant tous ces prĂ©dicateurs comme cela. Et
je... Eh
bien, je ne pouvais pas prĂȘcher, avec mes maniĂšres sassafras, lentes de
baptiste; je nâarrive donc pas Ă penser Ă cela si vite, comme ces gens
prĂȘchaient. Je suis juste restĂ© assis trĂšs calme comme ceci. Et alors,
je me
suis accroupi trÚs bas dans mon siÚge. Ce frÚre de couleur a regardé,
il a dit:
«Dites donc, savez-vous qui est ce gars?»
Oh!
JâĂ©tais cuit. Jâai dit, jeâje devais alors dire quelque chose. Jâai
dit: «Regardez,
ami, regardez; câest moi, vous voyez, mais, ai-je dit, ne le leur dites
pas.»
Jâai dit: «Regardez, je porte ce pantalon en crĂ©pon, ici, et ce
T-shirt.»
Il a dit:
«Ces gens ne font pas cas de votre habillement. Montez-y.»
Jâai dit:
«Non, je ne peux pas monter; tenez-vous tranquille.»
Il a dit:
«Y a-t-il quelquâun qui sait ce que... et le... lĂ oĂč... le rĂ©vĂ©rend
Branham?»
Cet homme de couleur a dit: «Il est ici!» Ouf! «Il est ici.» En
pantalon en
crépon, en T-shirt.
Il a dit:
«Venez, monsieur Branham.»
Oh! la
la! Jâai regardĂ© ce frĂšre-lĂ , il riait simplement, vous savez.
65 Je
me suis
mis en route, et je me disais: «Seigneur, ai-je prié, maintenant, que
vais-je
dire une fois arrivé là -bas?» Je me suis mis à marcher à pas feutrés
vers
lâestrade, les oreilles trĂšs rouges, vous savez. Et je me suis dit:
«Que
vais-je faire?» Et jâavais peur de ce microphone suspendu lĂ -bas, vous
savez.
Et ils avaient lĂ un dispositif sur les cĂąbles qui pendaient. Alors,
jâai pris
la Bible, je tremblais tellement que je nâarrivais guĂšre Ă La tenir. Je
me
rappelle avoir pris mon texte lĂ oĂč il est dit: «Dans le sĂ©jour des
morts, il
leva les yeux, et puis il pleura.» Et puis il pleura, et puis jâai
pleuré.
Ha-ha-ha. Quelque chose sâĂ©tait emparĂ© de moi. Je nâai rien su pendant
environ
une demi-heure; ils mâavaient fait sortir. Et tous les cris que je
nâavais
jamais entendus de ma vie.
Un homme
sâest avancĂ©. Il venait de Texas, il portait des bottines de cow-boy
avec un
trĂšs large chapeau, vous savez, il a dit: «Dis donc, je suisâje suisâje
suis
prédicateur, donc...» Eh bien, je me suis dit: «Ce pantalon en crépon
nâest pas
si mal aprĂšs tout donc.» Je lâai regardĂ©; il a dit: «Jâai appris que
vous ĂȘtes
Ă©vangĂ©liste; jâaimerais que vous veniez tenir un rĂ©veil au Texas.»
Un autre
homme sâest avancĂ©, il portait un de ces petits pantalons de golf, vous
savez,
que vous... des culottes de golf. Il a dit: «Je viens de Floride; jâai
un grand
groupe, une église là -bas avec beaucoup de gens, voudriez-vous venir?»
Eh bien,
je me suis dit: «Eh bien, mon T-shirt nâest pas si mal, ces gens sont
vraiment
des gens de la maison.» Alors, jeâje pense...
66 Et
une dame
sâest approchĂ©e, elle enseignait les Indiens quelque part. Et tout dâun
coup,
vous savez, jâai commencĂ© Ă noter des invitations comme cela. Et
jâavais toute
une liste dâinvitations au verso dâun bout de papier. Jâai sautĂ© dans
ma
vieille Ford, et jâai descendu la route (Oh! la la!), je suis vite
rentré à la
maison. Quand je suis arrivé... Elle était toujours aimable, FrÚre
Ryan, vous
savez cela. Vous... Elleâelle venait toujours... Elle avait de longs
cheveux noirs,
elle est venue en courant Ă la porte pour me rencontrer, elle a dit:
«Tu as
lâair si heureux!»
Jâai dit:
«ChĂ©rie, jâai trouvĂ© la plus glorieuse Ă©glise du monde.» Jâai dit: «Un
groupe
de gens qui nâont pas honte de leur religion, ils crient, ils poussent
des cris
et tout le reste.»
Elle a
dit: «OĂč as-tu Ă©tĂ©?»
Et jâai
dit: «Voyons, lĂ vers Mishawaka, vers le nord.» Jâai dit: «Oh! Tu
parles dâune
Ă©glise, ai-je dit, tu nâen as jamais vu de pareille. Et, crois-le ou
pas,
laisse-moi te montrer quelque chose.» Jâai fait sortir, jâai dit: «Jâai
assez
dâinvitations pour aller Ă des Ă©glises, assez pour me garder en
déplacement
toute lâannĂ©e.»
Elle a
dit: «Toi, chéri?»
Et jâai
dit: «Oui, moi.»
Et elle
a dit: «Eh bien...»
Jâai dit:
«Vas-tu venir avec moi?»
Elle a
dit: «Jâai promis dâaller avec toi partout Ă moins que la mort nous
sépare.»
(Câest une vraie femme. Que Dieu accorde du repos Ă sa vaillante Ăąme
aujourdâhui.) Elle a donc dit: «Jâirai avec toi partout.»
Jâai dit:
«Dâaccord, ai-je dit. Maintenant, nous allons en parler Ă nos parents.»
67 Je
suis allé
et jâen ai parlĂ©... Elle devait en parler Ă sa mĂšre. Jâen ai parlĂ© Ă
maman, et
maman a dit: «Eh bien, a-t-elle dit, câest en ordre, Billy.» Elle a
dit: «Je me
souviens de ce genre de personnes lĂ -bas dans le Kentucky quand jâĂ©tais
une
petite fille, a-t-elle dit, ils utilisaient autrefois la salle de
réunions de
Old Lone Star, lĂ .» Elle a dit: «Les gens sâagenouillaient Ă lâautel,
priaient,
poussaient des cris et couraient; ce sont les anciens baptistes
missionnaires,
a-t-elle dit. Ils ont perdu cela aujourdâhui dans ces Ă©glises ici dans
lâIndiana et ailleurs.»
Et câest
une honte que nous ayons aussi perdu cela. Câest vrai. Je vous assure,
ce genre
de baptistes que nous avons maintenant, qui vous serrent la main,
inscrivent le
nom sur un papier, ce nâest pas ainsi que jâai eu cela, frĂšre. Nous
nous
agenouillions Ă lâautel, nous nous donnions des coups au dos les uns
aux autres
jusquâĂ ce que nous ayons terminĂ©; nous recevions quelque chose quand
nous
partions de lĂ . Oui, oui. Il nâĂ©tait pas question de serrer la main au
prédicateur; nous étions sauvés.
68 Etâet
puis,
je me rappelle quand, aprÚs que nous sommes allés, sa mÚre a dit: «Eh
bien,
Hope, a-t-elle dit, tu ne peux évidemment pas partir, cela est dit,
mais je
vais te le dire, a-t-elle dit, si tu y vas, ta mĂšre descendra dans la
tombe le
coeur brisé.»
Oh! la
la! La chose Ă©tait lĂ . Et voici lĂ oĂč jâai commis mon erreur, amis.
Jâai Ă©coutĂ©
ma belle-mĂšre plutĂŽt que Dieu. Et si jâĂ©tais alors allĂ© de lâavant,
cette chose
glorieuse se serait manifestĂ©e avant ceci, et lâEglise serait loin.
Mais
Ă©coutez mes erreurs, voici lĂ oĂč les chagrins ont commencĂ©. Hope a dit:
«Jâirai
de toute façon.»
Je ne
voulais pas blesser sa mÚre, et sa mÚre a dit: «Pourquoi ne vas-tu pas
lĂ -bas
Ă âĂ lâĂ©glise jusquâĂ ce quâon te la paie, et quâensuite tu aies une
maison pour
pasteur, et tu auras agi comme quelquâun qui a du bon sens, plutĂŽt que
de...?... Tu tâimagines que je peux laisser ma fille ĂȘtre trimbalĂ©e Ă
travers
le pays, aujourdâhui mangeant, demain pas? Etâet elle nâa pas dâhabits
de
rechange Ă porter et, a-t-elle dit, ĂȘtre trimbalĂ©e parmi ce tas de
rebuts.»
Et jâai
dĂ©couvert... Je ne dis ceci que pour dire la vĂ©ritĂ©. Ce quâelle taxait
de
rebuts, jâai fini par dĂ©couvrir que câĂ©tait la crĂšme de la moisson.
Câest
lâexacte vĂ©ritĂ©. Câest vrai.
Elle a
dit: «Ma fille ĂȘtre trimbalĂ©e comme cela...»
FrĂšre, Ă
cause de mes erreurs, nous avons eu Ă lâensevelir peu de temps aprĂšs
cela.
69 Eh
bien, je
nâoublie jamais, les ennuis ont commencĂ© quand... Mon pĂšre est tombĂ©
malade; il
est mort sur mon bras juste peu de temps aprÚs cela. Mon frÚre a roulé
à cÎté
dâun vĂ©hicule, il avait quinze ans. Lâhomme quâil transportait en
auto-stoppeur
buvait, il sâest cognĂ© la tĂȘte contre la paroi dâun poteau, il sâest
fracturé
le cou, son foie a Ă©tĂ© retournĂ©, il est mort dans les bras dâun autre
frĂšre. Et
je me tenais Ă la chaire en train de prĂȘcher quand cela Ă©tait arrivĂ©.
On est
venu me lâannoncer. LĂ , je vous assure, la voie du perfide est rude. Ne
faites
pas cas de ce que quelquâun au monde vous dit. Faites ce que Dieu vous
ordonne,
peu importe ce que cela... Peu mâimporte que câest... Quelquâun est
venu me
voir il nây a pas longtemps et il a dit: «FrĂšre Branham, jâai lâAINSI
DIT LE
SEIGNEUR; je sais que le Seigneur veut que tu arrĂȘtes de faire ceci et
que tu
arrĂȘtes de faire cela.»
Jâai dit:
«Eh bien, mon frÚre, je vous aime de tout mon coeur, mais ne venez pas
vers moi
avec cela.» Jâai dit: «En effet, ce nâest pas scripturaire.»
Elle a
dit: «Mais moi aussi, je suis une prophétesse.»
Jâai dit:
«Si Dieu... Je parle avec Lui. SâIl veut que je sache quelque chose, Il
me le
dira.» Câest vrai. Jâai dit: «Eh bien, il y eut une fois deuxâdeux
prophĂštes.
Lâun dâeux descendit, câĂ©tait un jeune prophĂšte, et il prophĂ©tisa
contre
lâaut-... je pense, câest dans 1 Rois 13, il prophĂ©tisa contre lâautel
et
guĂ©rit le bras du roi aprĂšs quâil eut Ă©tĂ© paralysĂ©. Un autre prophĂšte
dit: âLe
Seigneur a dit que vous passiez par chez moiâ, aprĂšs que le Seigneur
lui eut
dit de faire autre chose. Et deux prophĂštes, vous rappelez-vous cela?
Peu
importe qui ce prophĂšte est, ou qui est-ce, quand Dieu vous ordonne de
faire
quelque chose, faites ce que Dieu vous ordonne. Laissez tout le reste,
voyez.
Occupez-vous de Dieu.
70 Et
il y a de
la sympathie et de la compassion. Jâai dit: «Eh bien, je vais te dire,
chérie,
nous allons simplement laisser aller la chose, et puis nous irons de
lâavant
et...» Elle a dit: «Bill, jâirai avec toi; je ferai tout ce que tu veux
faire.»
Jâai dit:
«Eh bien, nous allons simplement laisser aller cela, et nous
allonsânous
allonsânous allons terminer de payer pour notre Ă©glise, et peut-ĂȘtre
que peu de
temps aprĂšs, nousânous serons Ă mesure de partir.» Et le chagrin a
commencé,
une chose aprĂšs lâautre; les troubles ont commencĂ©, tout.
Eh bien,
rappelez-vous, aussitĂŽt aprĂšs cela, il y a eu lâinondation de 1937. Je
me
rappelle, le pauvre vieux frÚre Ryan était dans la ville en ce
temps-lĂ ,
lâinondation a eu lieu, les travailleurs sur le mur... Jâavais un vieux
canot
lĂ , jâavais lâhabitude dâaller lĂ . Et on montait Ă bord de ce canot-lĂ ,
on se
tenait lĂ , et on flottait sur la riviĂšre, on prĂȘchait aux gens sur
les... Puis,
on remontait la riviĂšre, et puis on descendait la riviĂšre en prĂȘchant
aux gens
qui étaient sur les... Je me rappelle la derniÚre fois que je vous ai
vu, FrĂšre
Ryan, là . Je pensais que vous étiez mort et que vous étiez dans
lâEternitĂ©, il
y a quelques semaines, il y a quelques mois. Je ne savais plus ce qui
vous
était arrivé.
71 Et
le jeune
frĂšre George, quand la nuit Ă©tait tombĂ©e, je me rappelle que câĂ©tait
juste
avant Noël; ma femme avait traversé la riviÚre pour chercher les
cadeaux de
NoĂ«l pour les enfants. Pendant ce temps-lĂ , câĂ©tait une autre annĂ©e, un
peu
plus dâune annĂ©e, environ un anâan, et onze mois, je pense, entre... Il
y a eu
onze mois dâintervalle entre lesâles deux enfants; une fillette Ă©tait
née. Je
lâai appelĂ©e Sharon Rose, me rĂ©fĂ©rant Ă la Bible, la rose de Sharon. La
petite
créature la plus douce, elle avait assez grandi pour pouvoir faire
brrrr, elle
Ă©tait trĂšs douce. Et jâaime vraiment les petits enfants.
72 Et
alors, je
me rappelle que lâinondation avait eu lieu, etâet elle avait traversĂ©
la
riviĂšre pour aller chercher certaines choses pour les enfants, pour la
Noël, et
moi, je travaillais. Et je suis revenu Ă la maison, et lĂ elle sâĂ©tait
évanouie
dans la rue et on lâa ramenĂ©e. Et je suis trĂšs vite rentrĂ©, je lâai
observée et
je... Mon petit ami, docteur Sam Adair de Jeffersonville, je pense que
câest
lâun des meilleurs mĂ©decins du monde. Nous avons frĂ©quentĂ© lâĂ©cole
ensemble.
Nous avons Ă©tĂ© des copains. Nous avons pĂȘchĂ© ensemble et, vous savez.
Nous
avons fait la course Ă la ronde ensemble. Nous sommes des voisins
maintenant
mĂȘme. Et il... Je lâai fait venir; je lâai simplement amenĂ© Ă un de
ces... une
lampe pour NoĂ«l, comme cadeau de NoĂ«l; câĂ©tait la nuit, la veille de
Noël.
Alors, je lâai fait venir, jâai dit: «Sam, Hope sâest Ă©vanouie.» Et
jâai dit...
Ilâil a
dit: «Je vais arriver là , Bill.»
Il est
arrivé et il a dit: «Oh! la la! Elle fait une fiÚvre de 105 [40,6°C];
elle a
attrapé la pneumonie.» Il a dit: «Tu vas devoir la surveiller toute la
nuit,
Bill, et lui donner des sirops à boire.»
Eh bien,
je lâai fait. Et cette nuit-lĂ , je me suis agenouillĂ© et je me suis mis
Ă prier,
je priais que Dieu lâaide. Et alors, jâĂ©tais en priĂšre; jâai vu un
rideau noir
descendre devant moi. Jâai vu lâinondation de 1937 dĂ©ferler et il y
avait de
lâeau sur la rue Springs Ă une attitude de vingt-deux pieds [6,7 m], je
me suis
mis Ă prophĂ©tiser. Les gens ont dit: «Tu es fou; tu as perdu la tĂȘte.»
LĂ au
service de transfert Falls City, quand jâai donnĂ© cela, lĂ -bas, Ă ces
gens, ils
ont dit: «Oh! Billy, rentre chez toi.»
Mais
moins de six semaines aprĂšs, il y avait vingt-deux pieds [6,7 m]
dâaltitude
au-dessus de la rue Springs, juste exactement ce qui avait été dit.
73 Et
lĂ , jâai
vu ce rideau tomber, et je suis allĂ© Ă mon Ă©glise; jâai dit: «Je crois
que ma
dĂ©sobĂ©issance mâa causĂ© du chagrin. Ma femme va mourir.»
Et ils
ont dit: «Oh!, ont-ils dit, câest juste de la sympathie que tu as pour
ta
femme.» Son Ă©tat sâest empirĂ©. Il y a eu lâinondation. Cela avait eu
lieu cette
nuit-lĂ , cette nuit terrible, FrĂšre Ryan. Vous vous rappelez quand les
gens
parcouraient les rues en pleurant et tout. Jâavais lĂ un petit wagon de
patrouille, je travaillais avec, cherchant Ă faire sortir les gens de
lâinondation. Alors, je suis descendu, et il y avait un... Ma femme
avait été
dĂ©placĂ©e vers un hĂŽpital provisoire, au dĂ©pĂŽt de lâEtat; tout le reste
était
complĂštement sous lâinondation. Je suis allĂ© la voir; et jâai regardĂ©
ici et
là . Je suis tombé sur frÚre George De Ark; il est dans la Gloire
aujourdâhui.
Et il a dit: «Je...» Il a dit: «Je vous ai vu lĂ -bas Ă cĂŽtĂ© de lâĂ©glise
des
frÚres unis.»
Jâai dit:
«Avez-vous vu frÚre Ryan?»
Il a dit:
«LĂ -bas Ă cĂŽtĂ© de lâĂ©glise des frĂšres unis.» Et frĂšre George mâa
entouré de ses
bras autour et a dit: «FrÚre Billy, si jamais je ne vous revois plus,
je vous
reverrai le matin.»
Et ce
sera notre prochaine rencontre; il est mort pendant lâinondation; il
est dans
la Gloire aujourdâhui. Quand il mourait, il a regardĂ©, quand il a dit:
«Oh! Si
seulement je pouvais voir frĂšre Bill encore une fois! Oh! Si seulement
il
pouvait ĂȘtre ici!» Il a dit: «Oh! OĂč es-tu!» Il a regardĂ© par la
fenĂȘtre, il a
dit: «à Jésus, je savais que Tu viendrais.» Il a tendu les bras et il
est allé
Ă la rencontre de Dieu.
74 Puis,
je
suis allĂ© lĂ , cetteâcette inondation Ă©tait sur le point dâemporter la
digue, lĂ
au nord sur lâavenue Chestnut. Et certaines personnes mâont appelĂ©, ils
ont dit:
«DĂ©pĂȘche-toi dâaller lĂ , trĂšs vite.» Jâai grandi sur la riviĂšre, je
pensais que
jâĂ©tais un trĂšs bon batelier. Jâai trĂšs vite lancĂ© mon canot lĂ -bas.
Ils
disaient: «Une femme sâest fait prendre au piĂšge lĂ -bas.» Jâai regardĂ©
lĂ , et
jâai entendu une femme crier, debout sur le porche avec un enfant dans
ses
bras, en train de crier: «Ayez pitié, ayez pitié.» Et la maison
bougeait comme
cela, lâinondation descendait, dĂ©ferlant lĂ , sur une Ă©tendue dâeau de
quatre-vingt miles [12,8 km] par lĂ .
Alors,
jâai pris mon canot, jâai commencĂ© Ă remonter les allĂ©es de... comme
ceci, je
lâai disposĂ© de maniĂšre Ă descendre et Ă tomber derriĂšre le bĂątiment
grĂące au
courant. Et jâai accostĂ© sur le lieu; la femme sâĂ©tait Ă©vanouie. Je
lâai soulevĂ©e
et je lâai mise Ă bord du canot vers vingt-trois heures, avec deux ou
trois
fillettes. Je suis rentrĂ© et jâai atteint le rivage. Quand elle est
revenue Ă
elle-mĂȘme, elle a continuĂ© Ă crier: «Mon bĂ©bĂ©, mon bĂ©bĂ©,! Oh! Ne
laissez pas
mon bĂ©bĂ©.» Alors, jâai pensĂ© quâelle avait un tout petit bĂ©bĂ© lĂ -bas.
Lâenfant
quâelle avait, avait environ deux ans. Je suis rentrĂ© pour essayer de
voir si
nous avions laissé un tout petit bébé étendu dans un lit ou quelque
chose comme
cela, car elle sâĂ©tait Ă©vanouie sous la vĂ©randa quand je lâavais
soulevée.
75 Et
quand je
suis arrivĂ© lĂ , jâai attachĂ© mon canot, et jeâje suis entrĂ©. Jâai
cherché dans
toute la maison. Mais lâenfant dont elle parlait, câĂ©tait lâenfant de
deux ans.
Et juste à ce moment-là , la maison était emportée par les eaux, depuis
la
fondation. Et je suis sorti trĂšs vite, jâai sautĂ© dans le canot, et
jâai plongĂ©
les mains dans lâeau, jâai dĂ©fait le noeud, la glace, la neige mĂȘlĂ©e de
pluie,
le froid, un vent froid soufflait, la tempĂȘte de neige. Et je suis
monté à bord
du canot; jâai essayĂ© de tirer le fil pour dĂ©marrer. Je nâarrivais pas
Ă faire
dĂ©marrer cela, et le courant mâemportait dans cette direction,
mâentraĂźnant
vers le Market Street, mâemportant Ă la riviĂšre. Il y avait les chutes
de
lâOhio qui sâĂ©crasaient juste lĂ en dessous, des vagues aussi hautes
que ce
bĂątiment ici, sâĂ©battant comme cela avec un courant fort. Et je me
tenais dans
ce canot en train de tirer sur le cùble pour essayer de démarrer ce
moteur-lĂ ,
et il ne dĂ©marrait pas. On dirait que je pouvais entendre quelquâun
dire: «Eh
bien, oĂč est ce tas de rebuts?»
76 Je
vous
assure, frĂšre, la voie du perfide est rude. Ne laissez personne vous
taxer de
rebut, non. Jâai tirĂ© la corde, ça ne dĂ©marrait pas, et jâai dit: «Ă
Dieu,
jâavais fait le mal. Sâil Te plaĂźt, je ne veux pas mourir ici dans
cette
riviĂšre, mon enfant et ma femme sont Ă©talĂ©s lĂ trĂšs malades. Je Tâen
supplie, ĂŽ
Dieu, ne me laisse pas mourir.»
Je
tirais cette corde et ça ne démarrait pas. Je me suis retourné, et le
canot
Ă©tait Ă moitiĂ© plein dâeau, pratiquement alors, il se dirigeait vers
les
chutes. Je savais que dix minutes de plus, ce serait trop. Jâai encore
tiré; je
me suis dit: «à Dieu, pardonne-moi mes pĂ©chĂ©s.» Et jâai encore tirĂ©, et
quand
jâai tirĂ© cette fois-lĂ , le moteur a eu des ratĂ©s; jâai encore tirĂ© et
il a
démarré.
Jâai
tournoyĂ© comme cela dans le canot, je suis retournĂ©, et jâai contournĂ©
le Cane
Run Creek, je me suis dirigĂ© vers New Albany. Je suis rentrĂ© Ă
Jeffersonville
une fois de plus, je suis remontĂ©. Jâai dit: «Je vais aller voir ma
femme.»
On a dit:
«Votre femme, a-t-on dit, oĂč est-elle?»
Jâai dit:
«A lâhĂŽpital municipal, lĂ -bas.»
On a dit:
«Tout a Ă©tĂ© emportĂ© par lâeau.»
77 Oh!
la la!
Jâai sautĂ© alors dans mon canot et... ou dans mon vĂ©hicule, je lâai
démarré
aussi vite que je le pouvais, la petite camionnette de patrouille Ă
bord de
laquelle jâĂ©tais. Je suis allĂ© lĂ Ă la mairie. Jâai rencontrĂ© le major
Weekly,
un ami Ă moi. Jâai dit: «Major, lâhĂŽpital a-t-il Ă©tĂ© emportĂ© par lâeau?»
Il a dit:
«Oui, tout cela est sous lâeau lĂ -bas, rĂ©vĂ©rend, a-t-il dit, mais je
pense que
tous les patients ont été évacués.»
Jâai dit:
«Savez-vous si ma femme a été évacuée ou pas?»
Il a dit:
«Je ne sais pas.»
Et je
suis parti, jâai vu quelquâun dâautre qui a dit: «Oui, votre femme et
tous les
autres sont entrés dans un véhicule à bétail, et ils sont allés vers
Charlestown.»
78 Eh
bien,
jâai tournĂ© le vĂ©hicule vers Charlestown, la riviĂšre Lancassange
bloquait,
quatre miles [6 km] dâeaux, les plus rapides. Je suis allĂ© prendre mon
canot.
Je nâarrivais pas Ă percer cette riviĂšre pour me sauver; cela revenait
vite.
Jâai rencontrĂ© certaines personnes lĂ -bas, ils ont dit: «Vous savez,
quand on
traversait les tréteaux là -bas, le train a déraillé entre Charlestown
et
Jeffersonville.» Et moi, jâessayais dây aller, et jâai fait naufrage
lĂ , seul.
Jâai passĂ© plusieurs jours lĂ Ă lâĂ©cart en train de rĂ©flĂ©chir sur tout
cela.
Puis,
quand jâai pu traverser et passer de lâautre cĂŽtĂ©, je suis arrivĂ© Ă
Charlestown;
et lĂ on a dit: «Nous nâavons pas eu de nouvelles de votre femme.» Jâai
rencontré un vieil ami à moi, nous descendions la rue ensemble, il a
dit: «Nous
allons demander à ce dispatcheur.»
Le
dispatcheur a dit: «Eh bien, oui, jâai Ă©vacuĂ© une mĂšre malade avec deux
enfants
Ă Colombus, dans lâIndiana.»
79 Et
quand un
ami mâa transportĂ©, il mâa amenĂ© Ă Colombus. Alors, quand jâai foncĂ©
dans
lâĂ©glise baptiste, lĂ -bas, le gymnase quâon utilisait pour... un
auditorium
lĂ -bas pour les malades, oĂč ils plaçaient leurs malades. Je suis entrĂ©
lĂ et
les gens pleuraient, se marchant dessus, etâet de drĂŽles de petites
civiĂšres
Ă©taient placĂ©es lĂ . Et je me suis mis Ă crier; jâĂ©tais devenu
frénétique. Et je
me suis mis Ă crier: «Oh! Hope, oĂč es-tu, chĂ©rie? OĂč es-tu?» Je
parcourais lĂ : «OĂč
es-tu?»
Et lĂ loin
dans un coin (je nâoublierai jamais cela), jâai vu une main osseuse se
lever
comme cela [Espace vide sur la bandeâN.D.E.]... ma chĂ©rie se mourait.
Je suis
trĂšs vite allĂ© auprĂšs dâelle. Je me suis accroupi Ă cĂŽtĂ© dâelle; ses
yeux noirs
Ă©taient enfoncĂ©s dans la tĂȘte, et son beau visage lisse sâĂ©tait
rétréci. Elle
mâa regardĂ©. Oh! Je ne pouvais pas supporter cela. Jeâje me suis
simplement
enfoncĂ© dans le lit Ă cĂŽtĂ©, et jâai dit: «à Dieu! Aie pitiĂ©.»
Et elle
a dit: «Jâai lâair horrible, nâest-ce pas?»
Jâai dit:
«Non, tu es bien, chĂ©rie.» Jâai dit: «OĂč sont Billy Paul et le bĂ©bĂ©?»
Elle a
dit: «Ils sont dans... Quelquâun les a amenĂ©s ici dans une chambre.»
Jâai dit:
«Sont-ils vivants et bien portants?»
Elle a
dit: «Oui.»
Et juste
Ă ce moment-lĂ , jâai senti quelquâun me tapoter sur lâĂ©paule, câĂ©tait
le
médecin, il a dit: «Révérend Branham?»
Et jâai
dit: «Oui.»
Il a dit:
«Vous ĂȘtes un ami Ă docteur Sam Adair, nâest-ce pas?»
Et jâai
dit: «Oui.»
Il a dit:
«Venez ici juste une minute.» Je suis allé, et il a dit: «Eh bien,
Révérend
Branham, je vais vous donner une secousse afin que vous le sachiez,
afin que
vous puissiez surmonter cela, a-t-il dit. Votre femme a développé une
tuberculose galopante; elle ne peut vivre que peu de temps.» Il a dit:
«Elle se
meurt maintenant.»
Jâai dit:
«Docteur, ce nâest pas possible.»
Il a dit:
«Câest vrai.» Il a dit: «Maintenant, ne le lui dites pas, mais allez
simplement
de lâavant. En effet, docteur Adair sait Ă ce sujet, et il mâa dit de
vous en
parler, il ne voulait pas vous lâannoncer.»
Et jâai
dit: «Dâaccord.»
80 Je
suis
retournĂ© lĂ , sachant quâelle sâen allait et, oh! la la!... Et jeâjâai
demandé
au médecin, aprÚs que cela avait séché si je pouvais la ramener à la
maison.
Nous sommes rentrés à la maison. Nous avons fait tout ce qui relevait
du
pouvoir dâun homme pour essayer de sauver sa vie. Mais nous ne sommes
pas
parvenus Ă le faire. Je lui ai fait suivre des traitements de
pneumothorax, je
suis allĂ© prendre un appareil de pneumothorax. On nâen avait mĂȘme pas
un seul
dans la ville. Quand elle me tenait la main, je devais soulever ses
doigts pour
les détacher de ma main. On lui perçait des trous dans le flanc et on
faisait
descendre ses poumons. Si cela devait se répéter, je ne le permettrais
plus. Et
lĂ , lâĂ©tat dans lequel elle Ă©tait, elle souffrait, elle souffrait.
Finalement,
un grand mĂ©decin de Louisville est arrivĂ©, du nom de Miller. Il mâa
appelĂ© Ă
lâĂ©cart et a dit: «RĂ©vĂ©rend Branham, elle ne pourra vivre que peu de
temps;
elle sâen va.» Il a dit: «Elle ne peut pas vivre.»
81 Eh
bien, je
me rappelle, je devais faire la patrouille, je suis allĂ©... Câest quand
jâĂ©tais
au service de la conservation de la nature, je travaillais comme un
garde
forestier. Je devais travailler; jâĂ©tais endettĂ© partout. Elle gisait Ă
lâhĂŽpital
attendant le dernier moment de cela. Et je me rappelle que jâĂ©tais lĂ
un jour,
jâai suivi cela Ă la radio. On mâa demandĂ© de retourner. Je nâoublierai
jamais
ce jour-lĂ tant que je vivrai. Je me suis arrĂȘtĂ©, jâai enlevĂ© la
ceinture, jâai
dĂ©posĂ© le fusil, ainsi que le chapeau. Jâai inclinĂ© la tĂȘte devant
Dieu. On
dirait que ça en était fini avec mon église. Tout était fini.
JeâjâĂ©tais donc
tout au bout. La vie ne reprĂ©sentait rien pour moi. Et jâai dit: «PĂšre
céleste,
sâil Te plaĂźt, ne la laisse pas mourir avant que je puisse la voir une
fois de
plus.» JâĂ©tais Ă environ vingt miles [32 km] de la maison. Jâai dit:
«Sâil Te
plaßt, ne la laisse pas mourir, que je puisse la voir une fois de plus.»
Jâai
allumé les phares, la sirÚne, je suis descendu sur la route, je me suis
arrĂȘtĂ©
devant leâlâhĂŽpital, jâai empruntĂ© les marches au galop, de toutes mes
forces.
Et jâai regardĂ©, il y avait le pauvre petit docteur Adair qui
parcourait
lâallĂ©e. Jâaime cet homme; il a simplement quelque chose que jâaime. Il
a été
mon copain. Nous sommes copains depuis que nous étions des petits
enfants. Il
est venu, la tĂȘte inclinĂ©e, il a levĂ© les yeux et mâa regardĂ©, les
larmes lui
coulaient sur les joues, il a tournĂ© de cĂŽtĂ© et sâest mis Ă courir de
cÎté et
jâai dit: «Juste une minute, Sam.» Je me suis avancĂ©; jâai dit:
«Est-elle morte?»
Il a dit:
«Je pense que oui, Billy.»
Jâai dit:
«Viens, accompagne-moi, copain.»
Il a dit:
«Oh! Bill, ne me demande pas dây aller; ne me demande pas dây aller.»
Il a dit:
«Jeâje ne peux pas y entrer.» Il a dit: «Hope a prĂ©parĂ© pour moi
beaucoup de
tartes et nous avons mangĂ© ensemble.» Et il a dit: «Câest comme une
soeur pour
moi, Bill; jeâjâai fait tout mon possible.» Il a dit: «Dieu sait que
jâai fait
tout mon possible.» Il a dit: «Jâai fait de mon mieux, pour toi, mon
garçon,
mais, a-t-il dit, elle est partie.»
Jâai dit:
«Doc, ne peux-tu pas mâaccompagner?»
Il a dit:
«Je ne peux simplement plus supporter cela, Bill.»
Jâai dit:
«Jây vais.»
Il a dit:
«Ne... Attends, prends lâinfirmiĂšre.»
Et lâinfirmiĂšre
est venue; elle avait un peu de médicament là ; elle a dit: «Prenez ce
médicament juste une minute, a-t-elle dit, cela vous calmera les nerfs.»
Jâai dit:
«Non, je nâen veux pas.»
82 Je
suis
entré seul dans la chambre, et elle a dit: «Je vais vous accompagner.»
Jâai dit:
«Non, je veux y aller seul.» Jâai tirĂ© la porte derriĂšre moi, comme
cela, je me
suis avancĂ© lĂ . On lui avait couvert le visage avec un drap. Jâai
enlevé ce
drap-lĂ . Quand jâai regardĂ©, lĂ Ă©tait Ă©tendue ma chĂ©rie. Je lâai
regardée, et
elle Ă©tait recroquevillĂ©e comme cela. Jâai placĂ© ma main sur sa tĂȘte,
câĂ©tait
moite. Je nâarrive pas Ă voir de souffle, ou...?... Et je lâai secouĂ©e,
jâai
dit: «Hope, chĂ©rie, sâil te plaĂźt, parle-moi encore une fois.» Jâai
dit: «Je
tâaime de tout mon coeur, je lâai toujours fait, je le ferai toujours.
Sâil te
plaĂźt, parle-moi encore une fois.» Et je lâai secouĂ©e comme cela. Je
lui ai
crié: «Hope.» Et alors, elle... Ses yeux se sont ouverts, ces gros yeux
regardaient fixement, avec la mort dedans, juste comme les yeux dâun
ange. Elle
mâa regardĂ©, elle sâest mise Ă sourire; elle mâa fait signe de
mâabaisser, et
elle a dit: «Oh! Pourquoi mâas-tu rappelĂ©e?»
Jâai dit:
«Te rappeler?» Jâai dit: «Eh bien, chĂ©rie, je... elle est... ai-je mal
fait?»
Elle a
dit: «Non, tu nâas pas mal fait», a-t-elle dit.
Juste Ă
ce moment-lĂ , lâinfirmiĂšre est entrĂ©e en courant; elle a dit: «RĂ©vĂ©rend
Branham, vous allez devoir sortir.»
Et elle
a dit: «Viens ici, Hilda.» CâĂ©tait une amie Ă elle. Et voici ce qui mâa
touché.
Elle a dit: «JâespĂšre que lorsque tu te marieras, tu auras un mari
comme le
mien. Il a été trÚs gentil envers moi, trÚs compréhensif.» Vous savez
quel
sentiment vous éprouvez, avec ça.
Jâai dit:
«Non, chĂ©rie, jeâjeâje nâai pas Ă©tĂ© Ă mesure de faire pour toi ce que
je
voulais et nous avions eu Ă faire des projets, dâacheter peut-ĂȘtre une
robe
calicot tous les trois ou quatre mois.» Jâai dit: «Je... Tu as
travaillé pour
mâaider Ă gagner la vie pour les enfants.» Alors, la jeune fille sâest
mise Ă
pleurer, elle est sortie de la chambre, lâinfirmiĂšre. Jâai dit:
«Pourquoi
mâas-tu dit que jâai mal fait en te rappelant?»
Elle a
dit: «Oh! Bill, a-t-elle dit, tu as prĂȘchĂ© Ă ce sujet, chĂ©ri, et tu en
as
parlĂ©, mais, a-t-elle dit, tu ne sais pas ce que câest.» Elle a dit:
«Un groupe
dâanges en blanc mâescortait Ă la Maison.» Elle a dit: «CâĂ©tait, euh,
on
dirait, quelque chose Ă la maniĂšre de lâOrient, avec de gros oiseaux
qui
volaient dâun arbre Ă lâautre, trĂšs paisible.»
Je crois
de tout mon coeur. Ses yeux sâĂ©taient ouverts pour avoir la vision;
elle
entrait au paradis. Je ne sais pas si vous croyez cela ou pas, mais je
me suis
tenu aux chevets et jâai vu des saints sâen aller, je les ai entendus
parler Ă
leurs bien-aimés qui étaient partis il y avait des années. Vous avez
fait cela.
Je me demande simplement ceci, ami; maintenant, ceci nâest pas une
doctrine;
câest juste une pensĂ©e. Je me demande si ce matin-lĂ , quand la mort
sera si
rude de toute façon...
83 Je
me suis
tenu Ă cĂŽtĂ© dâun homme il y a quelques annĂ©es, donc je... CâĂ©tait un
chrétien
de longue date, il a dit, il mâa parlĂ©, il a dit: «Billy...»
Jâai dit:
«Tout va-t-il bien, monsieur Bledsoe?» Il avait environ quatre-vingts
ans.
Il a dit:
«Oh! Tout va bien, Billy.» Il a dit: Jâai un ardent dĂ©sir de voir mon
Seigneur.
Ma vie est toute usĂ©e et terminĂ©e.» Il a dit: «Jâaimerais Le voir.» Il
se
tenait là en train de me parler, sa femme était là . Il a dit: «Maman,
eh bien,
a-t-il dit, je ne tâai pas vue depuis des annĂ©es.» Il a ditâa dit:
«Billy, la
vois-tu?»
Jâai dit:
«Non.»
Il a dit:
«Est-ce que tu connais, maman? Maman, ceci est...»
Oh!
Mademoiselle Bledsoe a dit: «Chéri, tu es...»
Il a dit:
«Non, je ne suis pas hors de moi.» Il a dit: «Soeur, ça fait des années
quâelle
est partie. Et je me demande bien, si en cette glorieuse heure, quand
nous
descendons, Dieu sachant que cette Ăąme va quitter ce corps comme une
dent quâon
arrache de la bouche; je me demande si Dieu ne dit pas Ă la maman:
«Descends et
tiens-toi au Jourdain, le fils va venir ce matin.»
Alors,
nos yeux, au moment oĂč on passe du monde naturel au monde surnaturel,
alors ils
arrivent à voir là , et nous les voyons réellement là debout.
84 Je
me suis
dit quâelle entrait au paradis. Jâai dit: «A quoi cela ressemblait-il,
chérie?»
Elle a
dit: «Oh! CâĂ©tait si merveilleux.» Elle a dit... [Espace vide sur la
bandeâN.D.E.]
«Câest
quoi, chérie?»
Elle a
dit: «Je dois me dĂ©pĂȘcher pour rentrer.» Elle a dit: «Je pense que tu
sais
pourquoi je pars.» Oh! Câest ce qui mâa fait mal.
Jâai dit:
«Oui.»
Elle a
dit: «Tu nâaurais jamais dĂ» Ă©couter ma mĂšre.»
Jâai dit:
«Je le sais.» Jâai dit: «Je sais que je nâaurais pas dĂ» Ă©couter ta
maman.» Jâai
dit: «ChĂ©rie, un jour, jâarrangerai cela, je dis la vĂ©ritĂ©.»
Elle a
dit: «Billy, si tu Ă©tais parti de lâavant et que tu avais fait ce que
Dieu
tâavait dit de faire, ça aurait Ă©tĂ© diffĂ©rent aujourdâhui.»
Jâai dit:
«Câest vrai, mais, ai-je dit, chĂ©rie, on nây pouvait rien, on essayait
dâĂȘtre
bons.» Jâai dit: «Je le sais, chĂ©rie.»
85 Et
alors,
elle a dit: «Vas-tu me promettre quelque chose?»
Jâai dit:
«Quâest-ce?»
Je
nâaimerais pas faire lâenfant, amis, mais (Oh!) quand je pense Ă ce que
jâai
fait Ă Christ, le tort que jâai causĂ©. Et jeâjâai dit...
Elle a
dit: «Promets-moi quelque chose.»
Jâai dit:
«Quâest-ce?»
Elle a
dit: «Promets-moi que tu prĂȘcheras ce mĂȘme Evangile du Saint-Esprit
jusquâĂ ce
que la mort te libÚre.»
Jâai dit:
«Je le promets.»
Elle a
dit: «Jâaimerais que tu me promettes autre chose, que tu ne vivras pas
célibataire.»
«Oh!
ai-je dit, je ne peux pas te promettre cela, chérie; je ne peux pas te
le
promettre.»
Elle a
dit: «Jâai deux enfants. Et, a-t-elle dit, je nâaimerais pas quâils
errent ici
et lĂ . Trouve-toi une bonne jeune fille qui a le baptĂȘme du
Saint-Esprit,
épouse-la afin que tu puisses fonder un foyer pour les enfants.»
Et jâai
dit: «Je ne peux pas te promettre cela, chĂ©rie; je tâaime trop.»
Elle a
dit: «Quelquâun va venir, Bill.» Elle a dit: «Promets-le-moi, sâil te
plaßt»
Et jâai
dit: «Eh bien, je ne peux pas te le promettre.»
Elle a
dit: «Ne me laisse pas aller sans cette promesse.»
86 Elle
a dit: «Autre
chose, a-t-elle dit, te souviens-tu cette fois-lĂ , quand tu Ă©tais Ă
Louisville,
et tu tenais Ă acheter ce petit fusil pour lâamener Ă la chasse?»
Jâaime
vraiment les fusils, les poissons et autres, et je mâen allais, et elle
a dit: «Tu
connais ce petit fusil que tu voulais acheter? Il fallait un acompte de
trois
dollars.»
Et jâai
dit: «Oui.» Je pense que ça coûte à peu prÚs dix-sept dollars.
Elle a
dit: «Tu nâavais pas dâargent pour verser le premier acompte.»
Jâai dit:
«Je mâen souviens.»
Elle a
dit: «Bill, je tenais Ă tâacheter ce fusil-lĂ , tellement.» Elle a dit:
«Ce que
tu me donnais comme argent de poche, a-t-elle dit, je nâai point achetĂ©
quoi
que ce soit, mais jâai Ă©pargnĂ© cela.» Elle a dit: «AprĂšs mon dĂ©part,
quand tu
seras rentré à la maison, regarde en dessous de ce vieux lit pliable
lĂ , au
sommet, sur ce papier-là et, a-t-elle dit, tu trouveras cela déposé là .»
Quand je
suis rentrĂ© Ă la maison, jâai trouvĂ© cela, environ deux dollars et
quatre-vingt
cents dĂ©posĂ©s lĂ , ce quâelle avait Ă©pargnĂ© pour payer le fusil. Vous ne
savez
quel sentiment jâai Ă©prouvĂ©. CâĂ©tait une vraie jeune fille.
87 Et
elle a
dit: «Autre chose, jâaimerais te demander pardon.» Elle a dit: «Jâavais
fait
quelque chose de mal.»
Et jâai
dit: «Câest quoi?»
Elle a
dit: «Je tâavais cachĂ© quelque chose.»
Et jâai
dit: «Câest quoi, chĂ©rie.»
Elle a
dit: «Te rappelles-tu cette fois-lĂ quand tu mâavais achetĂ© ces bas?»
Jâai dit:
«Je ne sais pas.»
Elle a
dit: «Nous allions à Fort Wayne.»
Jâai dit:
«Oui.»
Elle a
dit: «Ce nâĂ©tait pas le bon genre de bas.»
88 Ce
quâil y
avait, elle prenait saâsa douche, et nous devions partir Ă Fort Wayne.
Son papa
habitait Ă Fort Wayne Ă lâĂ©poque, et nous y allions. Et jâĂ©tais au,
vous savez,
au Rediger Tabernacle, jâassistais Ă une rĂ©union. Bert William prĂȘchait
lĂ . Et
nous allions partir lĂ ce soir-lĂ . Et elle a dit: «Descends mâacheter
une paire
de bas.»
Et je ne
mâĂ©tais jamais reprĂ©sentĂ© les habits des femmes, et je... Elle mâa
remis environ
soixante ou soixante-dix cents, le prix dâachat dâune paire de bas. Et
je suis
allé... Et... Il y a deux ou trois sortes, une sorte appelée mousseline
de
soie. Est-ce exact? Et lâautre est appelĂ©e quelque chose comme cela,
rayonne,
exact? Rayonne, oui. Quelle est la meilleure? Mousseline de soie,
nâest-ce pas?
Câest mousseline de soie. Et jâĂ©tais... câest ce quâelle voulait.
89 Je
descendais la rue. Voyez, si jâai bon souvenir, je disais: «Mousseline
de soie,
mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline
de soie.»
Quelquâun
disait: «Salut, Billy.»
Je
disais: «Salut. Mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de
soie,
mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie.»
Jâai
croisé Orville Spawn, il a dit: «Billy, a-t-il dit, là au quai, la
perche mord,
longue comme ça, a-t-il dit, Oh! a-t-il dit, tuâtu devrais voir cela.»
Jâai dit:
«Est-ce bien vrai, Orville?»
Je me
suis mis Ă lui parler, et jâai oubliĂ© ce quâil en Ă©tait. Et alors, je
suis
arrivĂ© lĂ ; je savais quâon vendait des chaussettes au bazar. Je
connaissais
donc une jeune fille qui travaillait là -bas, je suis donc allé là et
jâai dit: «Thelma»
Je me suis avancĂ© et jâai dit: «Salut, Thelma.»
Et elle
a dit: «Salut, FrÚre Bill.» Elle a dit: «Que veux-tu?»
Et jâai
dit: «Hope veut une paire de chaussettes.»
Elle a
dit: «Eh bien, Hope nâa pas besoin de chaussettes.»
Et jâai
dit: «Si, elle en veut, elle veut une paire.»
Elle a
dit: «Elle ne portera pas de chaussettes.»
Jâai dit:
«Si, elle veut le style en vogue, avec une petite griffe, là , tu sais,
derriĂšre, tu sais.» Et puis, jâai dit: «Elle veut cela, le style en
vogue.»
Elle a
dit...
90 Eh
bien, ce
nâest pas exact; ce nâĂ©tait pas en vogue... Quâest-ce? La mode, oui,
exact. Je
ne mây connais pas beaucoup sur ces choses. Alors, et jeâjâai dit:
«Câest le
genre quâelle veut.»
Elle a
dit: «Eh bien, ce sont des bas.»
Et jâai
dit: «Oh! Exact!»
Elle a
dit: Quel genre veux-tu?»
Et aprĂšs
avoir fait montre dâune si grande ignorance, jeâje dĂ©testais montrer
davantage
cela, alors jeâjâai dit: «Eh bien, quel genre avez-vous?»
Elle a
dit: «Nous avons tout depuis la rayonne.» Jâai dit: «Câest ce quâelle
veut.» Je
nâavais jamais entendu parler de deux diffĂ©rentes sortes, pour moi,
tout cela
sonnait pareil. Et alors, jâai dit: «Câest le genre que je veux.»
Elle a
dit: «Hope veut des bas en soie artificielle...»
Jâai dit:
«Oui, mamâselle.»
Et cela
ne coûtait que vingt cents à peu prÚs la paire, quelque chose comme
cela. Elle
a pris cela. Jâai dit: «Donnez-moi deux paires si câest tout ce quâil y
a.»
Elle mâen a donc donnĂ© deux paires.
Et
alors, je suis rentré à la maison. Vous savez comment vous vous vantez
devant
votre femme quand vous avez fait une bonne affaire, vous savez. Et jâai
dit: «Oh!
Je me proposais de te le dire, câest... justeâjusteâjuste...» Jâai dit:
«Je
suis fils dâAbraham», vous savez, mâadressant Ă elle. Jâai dit: «Vous
les
femmes, vous allez et vous faites... toute la journée, pour le marché,
et moi,
je vais en ville, jâachĂšte deux paires de bas, et il me reste encore de
lâargent pour en acheter une troisiĂšme si je le voulais. Il me restait
de
lâargent, juste deux paires. Vous... dans Louisville.» Jâai dit:
«Juste, tu
sais, il te faut ĂȘtre un Yiddish comme moi, tu sais.» Jâai simplement
continué comme
cela.
Et elle
a dit: «As-tu acheté rayonne?»
Jâai dit:
«Oui, madame!» Tout cela sonnait pareil à mes oreilles.
91 Jâai
donc
trouvé cela drÎle quand elle est arrivée à Fort Wayne, elle a dû
acheter une
autre paire de bas. Mais elle mâa parlĂ©; elle a dit, lĂ Ă lâheure de sa
mort,
elle a dit: «Bill, ça, lĂ , câĂ©tait pour les femmes plus avancĂ©es en
Ăąge; je les
avais donnés à ta maman.» Elle a dit: «Cela, a-t-elle dit, je te
lâavais cachĂ©,
car je ne voulais pas te blesser pour ce que tu avais acheté.»
Oh! la
la! Vous ne savez quel sentiment jâavais alors Ă©prouvĂ© Ă cause de cela.
Et jâai
dit: «Que ton coeur soit béni, chérie.»
Et elle
a dit: «Maintenant, promets-moi que tu vas... que tu ne vas pas...»
Jâai dit:
«Je ne...»
Elle a
levĂ© les yeux, elle a dit: «Je mâen vais, Bill.»
Et jâai
dit: «Câest vrai, chĂ©rie?»
Elle a
dit: «Oui.»
Jâai dit:
«Chérie, quand tu partiras...»
92 Eh
bien,
nous ne croyons pas... Tout ce que... Croyez tout ce que vous voulez.
Je ne
crois pas quâun chrĂ©tien meurt; il nây a pas de passage dâEcriture pour
soutenir cela dans la Bible. Non, non. «Celui qui écoute Mes Paroles et
qui
croit en Celui qui Mâa envoyĂ© est passĂ© de la mort Ă la vie. Il... Je
suis la
Résurrection et la Vie, dit Dieu. Celui qui croit en Moi, quand bien
mĂȘme il
serait mort, vivra. Et quiconque vit et croit en Moi ne mourra point.»
Câest
vrai.
Jâai dit:
«Maintenant, chĂ©rie, jâemmĂšnerai ton corps ici, je lâensevelirai Ă
Walnut
Ridge. Et si Jésus tarde, je serai sur le champ de bataille quelque
part,
sinon, je serai enseveli Ă cĂŽtĂ© de toi.» Jâai dit: «Ce matin-lĂ , quand
le
soleil refusera de briller, que la lune deviendra noire comme du sang,
ai-je
dit, que le monde sera tout froid et dans lâattente, ai-je dit, va aux
portails
de la cité, si tu me précÚdes, ai-je dit, va aux portails, du cÎté est,
et
tiens-toi lĂ . Quand tu verras Abraham, Isaac, Jacob et les autres
entrer, ai-je
dit, mets-toi Ă crier: âBillâ, de toutes tes forces.» Et jâai dit:
«Jâaurai
rassemblé les enfants, et je te rencontrerai là à la porte.»
Elle a
levé ses mains osseuses et je les ai embrassées. Je lui ai donné un
baiser dâau
revoir. Elle a fermĂ© les yeux et sâen est allĂ©e Ă la rencontre de Dieu.
CâĂ©tait
mon dernier rendez-vous avec ma femme. Et, par la grĂące de Dieu,
jâessaie de
mon mieux pour que le temps compte double. Câest la raison pour
laquelle
jâessaie trĂšs durement de prĂȘcher jour et nuit, une campagne aprĂšs
lâautre;
jâessaie de rĂ©cupĂ©rer ce que jâai perdu lĂ dans le passĂ©.
93 Oh!
CâĂ©tait
dur quand je suis rentrĂ© Ă la maison. Je suis rentrĂ© Ă la maison, jâai
essayé
dâaller au lit. Ma mĂšre voulait que jâaille chez elle; je ne le pouvais
pas. Et
puis, je me rappelle, je suis allĂ© Ă notre petite maison. Il nây avait
rien lĂ ,
nous nâavions rien. Je pense, dix dollars auraient achetĂ© tout ce que
nous
avions dans la maison. Mais câĂ©taient nos biens. Elle gardait cela
propre; et
câĂ©tait Ă nous; il nây avait pas de place comparable Ă la maison. Peu
mâimporte
combien cela est modeste, il nây a pas de place comparable Ă la maison.
Chez
maman, ça ne semblait pas correct, nulle part.
Alors,
je suis allĂ© lĂ , je me suis couchĂ©, jâai essayĂ© de dormir cette
nuit-lĂ . Je
nâoublierai jamais cela. Et je sais, une petite souris Ă©tait entrĂ©e lĂ
dans la
grille du foyer, lĂ oĂč nous gardions des papiers, lĂ -bas, et jâai
entendu. Et
cela... Elle avait lâhabitude dây dĂ©poser, elle y mettait ses bonbons.
Jâai
senti comme des mains... Je me suis mis Ă pleurer. Jâai fermĂ© la porte,
et lĂ
derriĂšre la porte, il y avait son kimono suspendu derriĂšre la porte.
Et, oh! la
la! voilĂ tout revenir. Et pendant que jâĂ©tais couchĂ© lĂ en train de
pleurer,
quelquâun a frappĂ© Ă la porte, câĂ©tait monsieur Broy. Il est venu et il
a dit: «FrÚre
Bill.»
Jâai dit:
«Oui, monsieur.»
Il a dit:
«Jâai de mauvaises nouvelles pour vous.»
Jâai dit:
«FrĂšre Frank, je viens de lâemmener Ă la morgue.»
Il a dit:
«Ce nâest pas du tout ça; votre enfant se meurt aussi, Sharon Rose.»
Jâai dit:
«Assurément pas.»
Il a dit:
«Docteur Adair lâamĂšne Ă lâhĂŽpital maintenant.» Il a dit: «Il pense
quâelle se meurt.»
94 Je
ne
pouvais plus supporter cela. Je me suis levĂ©, jâai essayĂ© de marcher;
je nây
arrivais pas. Toute ma force avait quitté. On me tenait par le bras. On
mâa
fait asseoir dans une vieille camionnette, on mâa amenĂ© Ă lâhĂŽpital. Je
suis
entré, et Sam se tenait à la porte; il a dit: «Billy, ne va pas vers
elle.» Il
a dit: «Elle se meurt, mon garçon.» Il a dit: «Elle a contracté la
méningite
tuberculeuse de sa mÚre, et cela est allé dans la colonne vertébrale.»
Et il a
dit: «Elle se meurt.» Il a dit: «Tu ne peux pas entrer pour la voir,
a-t-il
dit, à cause de Billy Paul.»
Jâai dit:
«Doc, je dois voir mon bĂ©bĂ©.» Et jâai dit: «Laisse-moi la voir, je tâen
supplie, Doc.»
Il a dit:
«Bill, je ne peux pas faire cela à cause de Billy Paul, a-t-il dit.
Câest de la
méningite, mon fils.» Il a dit: «Si tu portes cela dans tes habits
quelque
part...»
Jâai dit:
«Doc, laisse-moi aller, sinon donne-moi le chloroforme et laisse-moi
mourir
avec elle.» Jâai dit: «La vie, que reprĂ©sente-t-elle pour moi
maintenant? Tout
ce que jâavais est perdu.» Et je me suis mis Ă pleurer. Je... Et
lâinfirmiĂšre
se tenait là et elle a dit: «Eh bien, je ne peux pas vous laisser
entrer lĂ ,
FrÚre Branham.»
95 Quand
elle
sâest retournĂ©e, je me suis faufilĂ© furtivement, de toute façon, et je
suis
entrĂ© dans le sous-sol, un lieu isolĂ©. CâĂ©tait un hĂŽpital trĂšs moins
cher. Et
là , en bas, ils avaient une petite étamine déposée sur son visage pour
la
protéger de mouches. Et elle faisait un peu de spasmes à cause de cette
méningite, cela avait...?... Et les mouches étaient dans ses petits
yeux
dâenfant, et je les chassais de ses yeux, comme cela, je lâai regardĂ©e,
jâai
dit: «Sharon Rose, chĂ©rie, tu ne vas pas quitter papa, nâest-ce pas?»
Et jâai
regardé ses petites jambes potelées, sa petite main bloquée, comme
ceci...?...
comme ça, alors quâelle faisait un mouvement et tremblotait. Elle me
regardait,
ses petites lĂšvres tremblaient. Jâai dit: «Sharon, vas-tu quitter papa?»
On
dirait quâelleâquâelle tremblait tellement, comme ça, et jâavais...
Elle a levé
les yeux vers moi; elle avait tellement souffert que lâun de ces petits
yeux
dâenfant... Ses petits yeux Ă©taient devenus louches comme ça. Je lâai
vue
beaucoup souffrir, elle Ă©tait, on dirait quâelle cherchait Ă tendre ses
petites
mains vers moi. Oh! Cela mâa dĂ©chirĂ© le coeur. Oh! Et je me suis dit:
«à Dieu!»
Depuis ce jour-lĂ ... Câest la raison pour laquelle les enfants aux yeux
louches, oh! je ne peux simplement pas supporter de les regarder. Vous
savez,
Dieu fait de ces choses. Parfois, Il doit écraser quelque chose pour en
faire
sortir du bien, nâest-ce pas vrai?
96 Jâai
vu
cette petite crĂ©ature; je me suis agenouillĂ© sur le plancher, et jâai
dit: «Ă
Dieu bien-aimĂ©, je regrette dâavoir fait ce que jâai fait.» Jâai dit:
«Tu mâas
retirĂ© ma femme, ma chĂ©rie, Tu lâas retirĂ©e; maintenant, tu me retires
mon
enfant. Ă Dieu, sâil Te plaĂźt, ne retire pas ma fillette; je lâaime de
tout mon
coeur.» Jâai dit: «Je Te servirai; jâai fait tout ce que je sais faire,
excepté
aller quand Tu mâavais dit dâaller.» Et jâai dit: «Sâil Te plaĂźt, ne
retire pas
mon enfant.» Jâai dit: «Je lâaime. Oh! Non, sâil Te plaĂźt, parle-moi, ĂŽ
Dieu!»
Jâai dit: «Retire-moi Ă sa place.»
Quand
jâai levĂ© les yeux, on dirait quâun rideau noir descendait. Jâai su
quâelle
sâen allait alors. Je me suis relevĂ© et je lâai regardĂ©e; jâai dit:
«Que Dieu
te bĂ©nisse, chĂ©rie.» Jâai dit: «Tu es la chĂ©rie de papa.» Jâai posĂ© la
main sur
sa tĂȘte et jâai dit: «à Dieu, ai-je dit, je ne sais pas pourquoi Tu me
tailles
en piÚces comme ceci. Mais, ai-je dit, néanmoins, cela ne change pas ma
foi en
Toi.» Et jâai dit: «Comme Job dâautrefois, quand bien mĂȘme Tu me
tuerais, je
croirais toujours en Toi de tout mon coeur.» Jâai dit: «Je Te fais
confiance,
Seigneur.» Jâai dit: «Sharon Rose...?... Que Dieu soit avec toi,
chérie. Dans
quelques minutes, les anges viendront amener ta petite Ăąme auprĂšs de
maman. Et
je tâemmĂšnerai dâici, je te dĂ©poserai dans les bras de maman et on
tâensevelira
demain.» Jâai dit: «Seigneur, jâai fait tout mon possible; ce nâest pas
ma volonté
maintenant, que Ta volonté soit faite.»
Jâai
posĂ© ma main sur sa petite tĂȘte comme cela; je nâarrivais plus Ă me
contenir.
Je me suis senti moi-mĂȘme cĂ©der et tomber sur le plancher. Les anges de
Dieu
sont venus la prendre, ils ont amené sa petite ùme. Sa petite bouche
avait
cessĂ© de trembloter et ses petites jambes sâĂ©taient redressĂ©es. Dieu
lâavait
reprise, et je me tenais là , le coeur écrasé en piÚces. Mais je me suis
dit: «Ă
Dieu, Î miséricorde, ai-je dit, Seigneur, pourquoi ne me retires-Tu
simplement
pas, Seigneur? Laisse-moi simplementâsimplement...» Jâai dit: «Quand
jâĂ©tais un
petit garçon, tout le monde se moquait de moi, me taxant de poule
mouillée, et
jâĂ©tais affamĂ©; jâai connu des privations et tout le reste.» Jâai dit:
«Et
voici, on en est arrivĂ© Ă ce que Tu mâas donnĂ© une petite maison, et
jâai
essayĂ© de vivre correctement. Puis, Tu mâas donnĂ© un petit foyer; ne me
le
retire pas. Ă Dieu, laisse-moi aller avec eux.» Jâai dit: «Ne me laisse
pas
rester plus longtemps; je ne voudrais pas rester.» Jâai pleurĂ©
et...?... Jâai
dit: «Mais, Î Dieu, il y a dans mon coeur quelque chose, qui fait que
je
Tâaime, peu importe ce que Tu as fait, je Tâaime.» Jâai levĂ© mes mains
vers
Lui.
97 LâinfirmiĂšre
est entrĂ©e, elle a regardĂ© lâenfant et elle lui a croisĂ© ses petites
mains.
Elle est venue, elle mâa relevĂ©, je suis sorti. Quelques jours plus
tard, nous
lâavons emmenĂ©e lĂ sur la colline. FrĂšre Smith, le prĂ©dicateur
méthodiste se
tenait lĂ , prĂȘchant aux funĂ©railles. Quand on allait la faire descendre
à cÎté de
sa maman, je lâai regardĂ©e. Il a pris quelques mottes de terre dans sa
main, il
a contournĂ©, il mâa regardĂ©, il a dĂ©tournĂ© la tĂȘte; lui donc... Oh! Je
nâarrivais simplement pas Ă supporter cela. Le petit Billy Paul
sâappuyait sur
mon bras, ici, Ă dix-huit mois. Jâai dit: «Billy, chĂ©ri, un jour, toi
et moi,
nous irons voir maman et ta soeur.» Je lâai entendu jeter ces mottes de
terre
sur ce cercueil-là , disant: «Tu es cendre, tu retourneras à la cendre;
tu es
poussiĂšre de la terre, tu retourneras Ă la poussiĂšre de la terre; tu es
terre,
tu retourneras Ă la terre.» Oh! la la! On dirait quâon entendait une
brise
parcourir ces petits peupliers en disant: «Il y a un Pays au-delà de la
riviĂšre, quâon appelle le doux Au-delĂ ; nous atteignons ce rivage
uniquement par
décision de la foi; un à un nous atteignons le portail, pour demeurer
lĂ avec
les immortels; un jour, ces cloches dâor sonneront pour toi et moi.» Je
me suis
détourné de la tombe.
Je me
disais: «Oh! Pauvre petit Billy! Appuyé sur mon bras, il ne savait pas
ce quâil
en était de tout ça. Je prenais ses biberons, je les mettais dans ma
poche, je
le transportais comme ceci, je descendais les rues. Dâun bout Ă lâautre
de...
Une nuit, jâai failli me tuer. Je marchais avec lui dans mes bras comme
ceci;
il pleurait, rĂ©clamant sa maman; il nâavait pas de maman auprĂšs de qui
aller.
Et je retournais dans la cour comme ceci, il a dit: «Papa, oĂč est
maman?»
Jâai dit:
«Elle est allée voir Jésus.»
Il a dit:
«Quand va-t-elle revenir? Jâai besoin dâelle.»
Jâai dit:
«Eh bien, chéri, je ne sais pas. Elle reviendra.»
Je me
suis mis Ă marcher comme ceci, jâai contournĂ© un arbre, lĂ oĂč ma
vieille
famille avait lâhabitude de sâasseoir. Jâavais un petit chien de chasse
lĂ -bas;
et jâallais me mettre Ă le caresser. Il mâa regardĂ©, il a dit: «Papa,
jâai vu
maman là -haut, je crois, dans ces nuages-là .»
Oh! Jâai
failli tomber avec ce petit garçon; jâai titubĂ©, je suis donc tombĂ©.
Oh! Je
nâarrivais simplement pas Ă me relever. Une heure passa, le pauvre
petit garçon
était assis là en train de pleurer, réclamant sa maman. Je me suis dit:
«Ă
Dieu... Oh! Je sais que jâavais mal agi, mais je... Un jour, ça sera
différent,
assurément.»
98 Jâai
continué, je cherchais à me mettre au travail. Et je me rappelle un
matin,
jâĂ©tais allĂ© au travail, au service public. Je travaillais sur des
lignes
électriques. Je suis monté à un poteau un matin, et je chantais trÚs
tĂŽt. Je
chantais:
Sur une
colline lointaine
Se
tenait une vieille croix rugueuse,
EmblĂšme
de souffrance et de honte
Pendant
que jâĂ©tais lĂ , il mâest arrivĂ© de lever les yeux, le soleil se levait
dans
cette direction et, oh! la la! le soleil brillait sur moi et sur ces
fers
croisés de poteau, la chose était là ; on dirait un corps qui bouge,
lâombre sur
le flanc de la colline de la croix. Je me suis dit: «Oui, câest exact,
ce sont
mes pĂ©chĂ©s qui Lâont mis lĂ . Oh! ai-je dit, ĂŽ Dieu, je nâarrive
simplement pas
Ă supporter cela; je pouvais comprendre que ma femme parte, mais mon
bébé. Je
ne peux pas comprendre, ce bĂ©bĂ©, pourquoi Dieu lâa-t-il retirĂ©?»
Jâai
regardĂ© en bas. JâĂ©tais devenu trĂšs nerveux. Jâai enlevĂ© les gants en
caoutchouc; deux mille trois cents volts passaient juste à cÎté de moi.
Jâai
dit: «à Dieu, je dĂ©teste ĂȘtre un lĂąche, mais Sharon, papa rentre Ă la
maison te
voir dans quelques minutes.» Jâai enlevĂ© les gants, jâavais lâintention
de
mettre ma main sur cette corde-lĂ . Cela vous briserait chaque os du
corps.
JâĂ©tais simplement hors de moi, je devenais fou. Je nâarrivais pas Ă me
maßtriser. Oh! Comment me suis-je détaché de ce poteau-là ? Je ne le
sais pas
jusquâaujourdâhui. Mais quand je suis revenu Ă moi-mĂȘme, jâĂ©tais assis
prĂšs du
poteau, tout accroupi comme ceci, en train de pleurer. De grosses
gouttes
moites de sueur partout sur moi. Je crois que nâeĂ»t Ă©tĂ© la
prédestination de
Dieu, je crois dans la prédestination [Espace vide sur la
bandeâN.D.E.]...?...
Je serais mort lĂ mĂȘme.
99 Alors,
je
suis rentrĂ© Ă la maison. Jâai arrĂȘtĂ© ce matin-lĂ . Jâai continuĂ©. Je
nâarrivais
simplement pas à supporter cela. Je suis allé chez maman et, ce
soir-lĂ , je
suis rentrĂ© Ă la maison. Et jâai atteint le cĂŽtĂ© de la porte, lĂ , jâai
ramassé
un courrier, et quand je suis entrĂ© Ă lâintĂ©rieur, la premiĂšre lettre
que jâai
eue, il y était mentionné: «Mademoiselle Sharon Rose Branham.»
CâĂ©taient ses
petites épargnes de Noël: Quatre-vingt cents. Voilà ! Cela était revenu
de
nouveau. Je me suis agenouillé à cÎté de cette vieille civiÚre de
lâarmĂ©e sur
laquelle je dormais, lĂ dans la cuisine. Il faisait froid, il y avait
de la
gĂšle sur le plancher. Je me suis agenouillĂ© et jâai dit: «à Dieu, je
Tâen
supplie, laisse-moi partir, ou quelque chose comme cela; calme mon
coeur; je ne
peux pas supporter cela comme ceci.»
Et
pendant que je priais et pleurais, je me suis endormi. Je me suis vu en
songe
quelque part Ă lâouest. Je portais un de ces larges chapeaux de
lâouest; et je
descendais la prairie, sifflotant: «La roue du wagon est cassée.» Et il
mâest
arrivé de regarder, et il y avait un vieux chariot de prairie là -bas,
dont
lâune des roues Ă©tait cassĂ©e. Cela Ă©tait suspendu. Et il y avait lĂ une
belle
jeune dame adolescente, aux cheveux blonds, soufflant au vent, aux yeux
bleus,
belle. Je suis passĂ© Ă cĂŽtĂ©, et jeâjâai enlevĂ© mon chapeau et jâai dit:
«Bonjour,
madame.» Jâai continuĂ© Ă marcher, sifflotant: «La roue du wagon est
cassée.»
Elle a
dit: «Bonjour, papa.»
Je me
suis retournĂ©. Jâai dit: «Quâavez-vous dit?»
Elle a
dit: «Jâai dit: âBonjour, papa. â»
Jâai dit:
«Eh bien, madame, vous mâappelez votre papa; vous avez mon Ăąge.»
Elle a
dit: «Papa, tu ne sais pas oĂč tu es.»
Et jâai
dit: «Je ne comprends pas.»
Elle a
dit: «Sur la terre, jâĂ©tais ta petite Sharon.»
Jâai dit:
«Sharon?»
Elle a
dit: «Oui, il nây a pas de petits bĂ©bĂ©s ici en haut, papa, a-t-elle
dit. Nous
avons tous le mĂȘme Ăąge; nous sommes immortels.»
Et je me
suis dit: «Oh!» Jâai dit: «OĂč estâoĂč est maman?»
Etâet
elle a dit: «Elle tâattend.» Elle a dit: «OĂč est Billy Paul?»
Et jâai
dit: «Eh bien, je viens de le quitter il y a quelques instants.» Jâai
dit: «Je
ne comprends pas ceci.»
100 Elle a
dit: «Maman
tâattend lĂ Ă ta nouvelle maison.»
Jâai dit:
«Nouvelle maison?» Jâai dit: «à chĂ©rie, il y a quelque chose qui cloche
ici.»
Jâai dit: «Les Branham sont des vagabonds; nous nâavons jamais eu des
maisons,
ai-je dit, nous sommes bien pauvres.»
Et elle
a dit: «Mais, papa, tu en as une ici en Haut.»
Je me
suis retourné pour voir, il y avait un grand palais, la gloire de Dieu
lâentourait. Elle a dit: «Câest lĂ ta maison, papa.» Elle a dit: «Maman
tâattend lĂ .» Je me suis retournĂ©, je montais les marches comme ceci,
me
dirigeant vers la maison, chantant: «Ma maison, douce demeure.» Elle
est sortie
là pour me rencontrer encore. Le Ciel est un lieu réel. Elle a tendu
les bras,
son aimable ĂȘtre, ses bras comme elle le faisait toujours, cette
chevelure
noire luisante, ces yeux-là , une fois de plus en parfaite santé. Elle a
tendu
les bras, elle a dit: «Bill.»
Je suis
monté vers elle, je me suis prosterné comme ceci. Souvent, quand je
rentrais
des rĂ©unions et que jâĂ©tais trĂšs fatiguĂ©, elle mâentourait de ses bras
et me
tapotait toujours, et elle disait: «à chéri, tu as fourni beaucoup
dâefforts;
je crains que tu nâabĂźmes ta santĂ© pendant que tu es jeune», me
tapotant comme
cela, sur le dos. Et je suis tombĂ© sur ses genoux; elle mâa entourĂ© de
son bras
et a dit: «Bill.»
Et
jeâjâai dit: «ChĂ©rie, je ne comprends pas cela?» Jâai dit: «Jâai
rencontré
Sharon là -bas.»
Elle a
dit: «Oui, elle a dit quâelle descendait tâattendre.»
Jâai dit:
«Notre jeune fille est devenue une belle jeune dame, nâest-ce pas?»
Elle a
dit: «Oui.»
Jâai dit:
«Elle attend Billy Paul, a-t-elle dit.»
Elle a
dit: «Oui. Ne veux-tu pas entrer?»
Et jâai
dit: «ChĂ©rie.» Je me suis redressĂ© et jâai dit: «Je suis trĂšs fatiguĂ©,
je ne
peux guĂšre supporter cela.» Jâai dit: «Je viens de prier pour tel
malade, prier
pour tel malade.» Et Ă lâĂ©poque, je ne tenais pas ce genre de rĂ©unions,
rappelez-vous.
Et elle
a dit: «Je sais tout à ce sujet, Bill.»
101 Prier
pour les
malades. Câest pourquoi je pense quâun jour, je mâen irai depuis
lâestrade.
Voyez? Et jâai eu... Jâai dit: «Je viens de prier pour les malades;
jâĂ©tais
tellement fatigué que je pouvais à peine supporter cela.»
Elle a
dit: «Je le sais.» Elle a dit: «Ne veux-tu pas tâasseoir?» Et jâai
regardé là ,
il y avait un gros fauteuil Morris placĂ© lĂ . Et je lâai regardĂ©e, et
elle mâa
regardé et a souri. Elle savait ce dont nous parlions.
102 Je
suis allé
une fois... je... Nous avions juste des fauteuils avec un siĂšge en bois
dâhickory, je ne sais pas si vous savez ce que câest ou pas, attachĂ©
avec, avec
le bois dâhickory; nous en avions deux. Et il y en avait un lĂ , je
mâĂ©tais
procurĂ© un fauteuil Morris, je lâavais payĂ© Ă quinze dollars. Jâavais
versé un
acompte dâun dollar et je payais un dollar chaque semaine pour en
terminer le
prix. Jâavais payĂ© environ cinq ou six dollars. Je nâarrivais
simplement pas Ă
verser les paiements. Vous savez comment les choses deviennent
difficiles, et
on nâarrive pas Ă nouer les deux bouts; vous savez ce que je veux dire.
Et je
nâarrivais simplement pas Ă verser les paiements, on mâa envoyĂ© une
mise en
demeure, quâils allaient venir rĂ©cupĂ©rer cela.
Alors,
un jour, je suis rentrĂ©, et elle mâavait prĂ©parĂ© la tarte Ă la cerise.
Que son
coeur soit bĂ©ni! Et elle mâa rencontrĂ© Ă la porte, elle a dit: «Oh!»
Elle
voulait que jâaille Ă la pĂȘche, ou quelque chose comme cela, cette
nuit-lĂ . Et
elle mâavait prĂ©parĂ© cette tarte Ă la cerise; elle a ditâelle a dit:
«Oh! Je
tâai prĂ©parĂ© la meilleure tarte Ă la cerise.» Elle savait que jâaimais
la tarte
Ă la cerise. Et jeâje me suis dit quâil y avait quelque chose qui ne
tournait
pas rond.
Et
alors, aprĂšs le souper, elle a dit: «Eh bien, jâai demandĂ© aux petits
enfants
de dĂ©terrer des vers pour la pĂȘche, a-t-elle dit; nous descendrons Ă la
riviĂšre
pĂȘcher.»
Et jâai
vu quâelle Ă©tait tout excitĂ©e. Et aprĂšs le souper, jâai dit: «Entrons
dans la
piÚce de devant un petit moment.»
Elle a
dit: «Non, non, sortons...»
Je lâai
entourĂ©e de mon bras, jâai dit: «Oh! ChĂ©rie, tu es une femme aimable.»
Et nous
avons franchi la porte, elle a dĂ©posĂ© sa tĂȘte sur mon Ă©paule, elle
sâest mise Ă
pleurer; elle a dit: «Bill, jâai fait tous mes efforts pour te le
cacher.»
Jâai dit:
«Je sais, chĂ©rie, mais nous nây pouvons rien.» Je rentrais parfois
tellement
fatiguĂ© que jâarrivais Ă peine Ă supporter cela, je mâasseyais dans ce
vieux
fauteuil Morris, ce petit tabouret. Je mâasseyais lĂ , je lisais ma
Bible,
jusquâĂ mâendormir. Et cela avait Ă©tĂ© alors emportĂ©. Nous nâavions plus
cela.
Je nâavais pas pu payer pour cela. Et jâĂ©tais Ă©puisĂ©. Elle a regardĂ©
tout autour,
elle a dit, au moment oĂč je la voyais dans cette vision, elle a dit:
«Te
souviens-tu de ce fauteuil-là ?»
Jâai dit:
«Oui.»
Elle a
dit: «Que lâĂ©tablissement financier Ă©tait venu rĂ©cupĂ©rer?»
Jâai dit:
«Oui, je mâen souviens, chĂ©rie.»
Elle a
dit: «Mais, Bill, ils ne viendront jamais rĂ©cupĂ©rer celui-ci; on a dĂ©jĂ
payé
pour celui-ci. Il est à toi, assieds-toi, repose-toi un petit moment.»
103 Oh!
Chrétiens,
un de ces jours, je sais quâau-delĂ de la portĂ©e de la perception des
mortels,
un jour, Dieu seul sait juste oĂč et quand; les roues de la vie mortelle
sâarrĂȘteront toutes, alors jâeffectuerai un voyage vers le mont Sion.
Je la
verrai une fois de plus là , et je verrai Jésus. Je verrai mon bébé; je
verrai
mes bien-aimés.
LĂ
mâattend un joyeux lendemain
OĂč les
portes perlĂ©es sâouvrent large
Quand je
traverserai cette vallée de chagrin,
Je me
reposerai de lâautre cĂŽtĂ©.
Alléluia!
Je lâaime aujourdâhui de tout mon coeur. Je nâaimerais pas faire
lâenfant. Ă
Dieu, aie pitié! Et ce vieux...?... a traversé les rues, les larmes,
les
chagrins et les ennuis. Ă PĂšre, jâai servi le Seigneur toute ma vie...
Pourquoi
ai-je...?... auparavant. Jâai essayĂ© de tout mon coeur, Bien-AimĂ©
Jésus, de
vivre pour Toi, de faire la chose, peu importe ce que cette croix est,
ou combien
mĂ©prisable elle paraĂźt. Je Tâaime, Bien-aimĂ© JĂ©sus, Tu mâas brisĂ© le
coeur sans
cesse, mais je Tâaime pour cela. Je prie maintenant, Dieu Bien-aimĂ©, de
mâaider
à accomplir la commission que Tu as donnée, afin que je termine la
course avec
joie. Et un jour, quand ma vie sera terminée, et que les fils sur
lesquels je
marche maintenant avec le...?... Plus de la moitié de ma vie est
écoulée...?...
Un jour, mon ùme doit retourner là -bas. Tiens-Toi à mes cÎtés, Î Etoile
du
matin, en ce temps-lĂ .
Quand je
traverserai la contrée, que je rencontrerai de tendres amis et
prédicateurs de
lâEvangile... [Espace vide sur la bandeâN.D.E.]... priant, et les
malades et
les affligés, voir ces petites mÚres clouées au lit. Oh! Combien je
déteste ce
dĂ©mon de tuberculose! Oh! Comme cela a brisĂ© ma famille en piĂšces. Ă
Dieu,
aide-moi. Aide-moi Ă ĂȘtre fidĂšle Ă lâappel, Seigneur. Et un jour, quand
tout
sera terminé, accorde que ce petit groupe ici cet aprÚs-midi, oh!
je...?... les
milliers multipliés des autres. Quand la derniÚre bataille aura été
menée, le
dernier sermon aura Ă©tĂ© prĂȘchĂ©, puissions-nous nous tenir dans Ta
Présence,
Seigneur, nous rĂ©jouissant, couronnĂ©s dâimmortalitĂ© pour rencontrer nos
bien-aimés.
104 Et
beaucoup
ici aujourdâhui ont vu les rues tristes de la vie; leurs bien-aimĂ©s,
leurs
mĂšres et leurs papas, les enfants, sont partis; ils savent ce que câest
retourner Ă la maison, si maison il y a. Beaucoup dâhommes ici savent
ce que
câest retourner Ă une maison sans maman pour leurs enfants. Beaucoup
savent ce
que câest voir leur petit enfant qui jouait dans les bras de maman ĂȘtre
mis
sous terre. Et, ĂŽ Dieu, nous attendons impatiemment le jour oĂč JĂ©sus
viendra et
oĂč les tombes sâouvriront, et ces bien-aimĂ©s se prĂ©senteront une fois
de plus
dans des corps immortels. Oh! Combien nous Tâaimons, Seigneur! Garde
notre foi
ferme.
Sâil y
en a ici aujourdâhui, notre PĂšre cĂ©leste, qui ne Te connaissent pas
dans le
pardon de leurs pĂ©chĂ©s, qui nâont jamais acceptĂ© Ton Fils bien-aimĂ©,
lâunique
MĂ©diateur entre Dieu et lâhomme, puissent-ils aujourdâhui, avec douceur
et
humilité, lever les mains et les coeurs vers Toi pour dire: «Bien-aimé
Jésus,
me voici. Reçois-moi tel que je suis, afin que je donne ma vie et Te
serve. Et
Ă partir des fautes de frĂšre Branham, je ne ferai jamais des choses
semblables,
de sorte que tu aies Ă me faire passer par des bas-fonds, comme cela.
Mais
jâĂ©viterai cela par Ta grĂące en Te touchant maintenant. Accorde-le,
Bien-aimé
PÚre céleste. Bénis cette assistance qui attend.
105 Maintenant,
pendant que nous avons nos tĂȘtes inclinĂ©es, juste un instant. Je ne
veux pas
faire lâenfant, pendant que les chrĂ©tiens prient, oh! revivre ces
heures
horribles. [Espace vide sur la bandeâN.D.E.]
Ă
Seigneur...?... qui sâavanceront maintenant ici pour donner leur vie Ă
Christ?
Y a-t-il quelquâun ici? Si vous croyez que Dieu est parmi nous...
[Espace vide
sur la bandeâN.D.E.] Y en a-t-il qui lĂšveraient simplement la main pour
dire: «FrÚre
Branham, je ne suis pas encore sauvé»? Voulez-vous lever la main pour
dire: «Priez
pour moi. Jeâjâaimerais que vous demandiez Ă Dieu dâĂȘtre misĂ©ricordieux
envers
moi»?
Nây en
a-t-il pas un dans la salle? Que Dieu vous bénisse, frÚre. Un pécheur
qui...
Que Dieu vous bénisse, frÚre. Que Dieu vous bénisse; je vois votre
main.
Quelquâun dâautre? Dites: «Priez pour moi, FrĂšre Branham, jâaimerais
que vous
vous souveniez de moi dans la priÚre.»
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