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PrĂ©dication Histoire de ma vie de William Branham a Ă©tĂ© prĂȘchĂ©e 51-0722A La durĂ©e est de: 2 heures .pdf La traduction Shp
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Histoire de ma vie

1          Merci, FrĂšre Baxter. Bonsoir, mes amis, ou plutĂŽt bon aprĂšs-midi. LĂ  dans le Sud, on serait le soir. Et puis, dĂšs qu’on dĂ©passe dix-neuf heures, c’est la nuit. Je pense que ceci... je n’arrive jamais Ă  avoir tout ça en ordre. Et quand on me dit que je prends mon dĂźner Ă  dix-neuf heures... Maman avait l’habitude de me rappeler du labour; eh bien, c’était le temps de dĂźner, Ă  douze heures. Dans diffĂ©rentes rĂ©gions du pays, on appelle cela: dĂ©jeuner, repas, dĂźner. J’ai alors l’impression d’ĂȘtre privĂ© d’un repas quelque part, alors je... juste, je pense que c’est ainsi que nous avons grandi, ne le pensez-vous pas?

            Eh bien, je suis–je suis content d’ĂȘtre ici cet aprĂšs-midi. Il fait horriblement chaud dans cet auditorium, et j’espĂšre que Dieu nous rencontrera et nous accordera Sa bĂ©nĂ©diction. Et ce soir, comme c’est la derniĂšre soirĂ©e de la sĂ©rie de rĂ©unions, de–de ces rĂ©unions, nous allons partir d’ici vers Erie, en Pennsylvanie. Et nous, nous lançons une cordiale invitation Ă  tous de venir n’importe oĂč, n’importe quand; nous sommes toujours content de voir nos amis partout.

2          Je venais de rencontrer les huissiers il y a quelques instants. Ainsi donc, chaque fois que je–j’arrive aux rĂ©unions, je n’arrive pas Ă  faire connaissance avec quelqu’un. Et puis, juste au moment oĂč on arrive Ă  faire connaissance avec quelques frĂšres, ou quelque chose comme cela, c’est alors qu’on doit dire: «Eh bien, Ă  nous revoir; nous devons aller ailleurs.» Mais celle-ci est la derniĂšre de cette sĂ©rie.

            Quand je reviendrai, si notre Seigneur le veut, nous reviendrons d’outre-mer, de l’Afrique, je n’ai point l’intention d’avoir un autre itinĂ©raire. Ça a toujours Ă©tĂ© la chose qui me fait mal. Juste quand je suis Ă  un endroit... Eh bien, par exemple ici mĂȘme, je pense que Dieu veut que nous restions ici mĂȘme. Eh bien, c’est en ordre. Mais maintenant, il y a un itinĂ©raire; on doit aller ailleurs. C’est toujours cela qui me fait mal. Je–je n’aime jamais cela comme ça; je prĂ©fĂ©rerais rester ici mĂȘme jusqu’à ce que Dieu dise: «Maintenant, j’en ai fini avec toi ici; va ailleurs.» Voyez? Alors, juste en ce moment, quand les gens commencent Ă  s’intĂ©resser plus alors, en cinq ou six soirĂ©es, au point qu’ils commencent effectivement Ă  voir, ils commencent Ă  avoir foi...

3          Je crois que les deux derniĂšres soirĂ©es de cette sĂ©rie de rĂ©unions ont Ă©tĂ© les... certaines de... l’une des plus fortes onctions que j’aie jamais senties sur moi-mĂȘme dans n’importe laquelle des rĂ©unions, n’importe oĂč. Et avant-hier soir, je n’avais jamais eu quelque chose qui dĂ©passe cela. Quand Il s’est avancĂ© vers moi, face-Ă -face. Je... juste... Je ne sais pas quand j’ai quittĂ© l’estrade. La chose suivante que j’ai reconnue, c’est que j’étais dans un garage ici quelque part. Et c’est un... c’était... j’ai demandĂ© aux frĂšres le lendemain matin, j’ai dit: «Etait-il restĂ© des malades?» Hein! Cela–cela me paraissait comme si ça devait ĂȘtre tout le monde. Et peut-ĂȘtre que vous ne vous attendez pas Ă  cela juste Ă  ce moment-lĂ .

4          J’ai vu une fois Ă  Vandalia, dans l’Illinois, tout au dĂ©but de mon ministĂšre, quand Cela avait frappĂ© comme ça, il n’était restĂ© aucune personne faible nulle part. On a simplement entassĂ© les fauteuils roulants, des bĂ©quilles, des brancards et tout dans les coins, et on les a emportĂ©s. Ils Ă©taient simplement... Tout est arrivĂ© du coup. Oh! J’aimerais revoir cela aujourd’hui.

            J’ai jetĂ© un coup d’oeil ici en bas, et j’en ai vu plusieurs; il y a ici environ... Il y en a qui ont Ă©tĂ© guĂ©ris, ceux qui Ă©taient estropiĂ©s, et de diverses maniĂšres. Et souvent, je regarde les gens, je peux voir ce qui cloche chez eux, mais ce n’est pas ça. Le problĂšme en est que... la raison pour laquelle j’appelle les gens, qui–qui apparemment sont en bonne santĂ©... C’est le cĂŽtĂ© surnaturel, quand ils paraissent en bonne santĂ©, et puis voici quelque chose qui cloche chez eux.

5          Mais si vous disiez Ă  quelqu’un qu’il y a quelque chose qui cloche chez lui, que vous voyiez qu’il est estropiĂ©, et que vous disiez: «Eh bien, vous ĂȘtes un estropié», eh bien, certainement, n’importe qui peut voir avec ses yeux naturels. Je peux donc voir qu’il est estropiĂ© et peut-ĂȘtre quelque chose comme cela. Mais c’est trĂšs rare que je leur dise quelque chose avant que je voie qu’il est guĂ©ri. Alors, quand je vois qu’il est guĂ©ri, je l’appelle. Alors, Dieu a dĂ©jĂ  fait l’oeuvre pour lui; leur foi a donc–donc atteint le niveau, c’est tout. Je ne pense pas que vous arriviez Ă  trĂšs bien entendre derriĂšre ceci, n’est-ce pas? Cela Ă©met une voix terrible, mais tout cela va dans cette voie-lĂ .

6          Eh bien, frĂšre Baxter a dit que cet aprĂšs-midi, je pense, c’est avec le–le... parler sur L’Histoire de ma vie cet aprĂšs... Combien ici ont entendu parler de cette histoire-lĂ ? Faites voir les mains. Cela... Eh bien, juste trĂšs peu. Vous me pardonnerez alors si je... Vous me pardonnerez de... juste de ne pas user de vaines rĂ©pĂ©titions ou rĂ©pĂ©ter quelque chose, si je le... pour ceux qui n’ont pas entendu cela; vous m’excuserez pour cela, s’il vous plaĂźt. Juste en vue... Il n’y a pas de quoi s’enorgueillir, non, c’est quelque chose dont j’ai honte, la façon dont j’ai traitĂ© mon Seigneur. Mais j’espĂšre que pendant que je parcours quelques pages de cela, je n’essayerai pas juste... les points principaux, Ă  cause de la chaleur, d’une intense chaleur ici.

            Mais je–j’aimerais que vous considĂ©riez mes–mes erreurs comme des tremplins qui vous projettent Ă  Christ, que vous les Ă©vitiez, et surtout vous les jeunes gens qui grandissez et qui avez encore la vie devant vous, avant que vous ayez de l’ñge... Eh bien, considĂ©rez simplement mes erreurs et ne cherchez pas Ă  les imiter, mais dites simplement: «Eh bien, ce que frĂšre Branham avait fait, maintenant je vais aller au-delĂ .»

7          Vous n’arrivez pas Ă  entendre lĂ  derriĂšre, n’est-ce pas? Je me le disais bien. Je me demande si ce microphone ici est actif. Si oui, peut-ĂȘtre que je pourrais en placer un en arriĂšre comme ceci. Eh bien, cela ne transmettrait pas lĂ -derriĂšre, cela irait aussi de l’avant, s’il n’y a pas un haut-parleur. Oh! la la! C’est vraiment dommage. Eh bien, je... D’accord, si vous avez... J’allais dire, prenez votre fauteuil, je ne pense donc pas que vous pouviez le faire. Oh! C’est vraiment dommage. Un–un de ces jours, je vais me construire un auditorium, alors je pourrais dire que ceci est comme ça, que je... c’est ainsi que je le veux, ainsi on aura cela partout comme ça. Dites donc, c’est peut-ĂȘtre en ordre. Merci.

            Vous savez, comme nous parlons comme cela, j’ai plutĂŽt une petite idĂ©e sur ce que le Seigneur traite avec moi maintenant mĂȘme, d’avoir un lieu au centre, quelque part en AmĂ©rique, afin que je puisse rester lĂ  tout le temps et laisser les gens affluer de partout oĂč ils veulent, Ă  cet endroit-lĂ . Voyez-vous? Et alors, je pourrais rester lĂ  jour et nuit. Voyez...?... C’est peut-ĂȘtre la volontĂ© du Saint-Esprit, quand vous voyez cela se passer parmi les gens. Eh bien, c’était juste ce que je pensais dans mon coeur. Voyez-vous?

8          Et maintenant, je pense que, comme chrĂ©tiens, maintenant ce soir... Aujourd’hui, je suis venu, je n’ai mĂȘme pas... rien que mon... prier deux ou trois fois la journĂ©e, je ne pensais pas rester sous l’onction, car je savais que soit je prĂȘcherais, ou–ou je raconterais l’histoire de ma vie cet aprĂšs-midi, ce que frĂšre Baxter m’avait demandĂ© de faire. Et je pense que ça pourrait ĂȘtre une bonne chose.

            Et maintenant, pendant que nous en parlons, eh bien, quand vous voyez cela... quelqu’un dit: «FrĂšre Branham ne tient plus de rĂ©unions.» Eh bien, n’allez pas penser que c’est parce que–que j’ai rĂ©trogradĂ©, ou quelque chose comme cela, mais je cherche la volontĂ© parfaite de Dieu. Il existe une volontĂ© permissive et une volontĂ© parfaite. N’est-ce pas vrai, frĂšres? Et j’ai l’impression depuis longtemps que je suis un peu dans la... permis (Est-ce mieux?) on dirait, dans la volontĂ© permissive et non dans la volontĂ© parfaite.

9          Eh bien, il y a une voie parfaite et une voie permissive. Et je pense que si Dieu, ici sur l’estrade, peut me montrer des choses qui se sont accomplis, aussi bien dans mes chambres qu’ailleurs, Il peut m’indiquer le lieu exact oĂč Il veut que je sois et ce qu’Il veut que je fasse. Mais je pense que tant que j’ai tout cela accrochĂ©, ou je–j’ai donc l’impression qu’Il ne placera pas Ses mains dessus, tant que c’est moi qui fais ça.

            Et c’est ce qui se passe, pour n’importe quoi. Tant que c’est vous qui vous mettez Ă  faire cela... Si quelqu’un parle de vous, et que vous lui rĂ©pliquiez lĂ -dessus, Dieu ne peut pas combattre pour vous; c’est vous-mĂȘme qui combattez. Voyez? DĂ©tendez-vous simplement–simplement et laissez-Le faire. Et confiez-Lui simplement cela. L’arme la plus performante que je connaisse pour un chrĂ©tien aujourd’hui, c’est de s’abandonner Ă  Dieu. Quand vous n’arrivez Ă  ne rien faire Ă  ce sujet, confiez simplement cela Ă  Dieu, et Lui s’en occupera. Ne croyez-vous pas cela? Ainsi, pendant que je serai absent, outre-mer, Dieu voulant, je vais compter sur vous afin que vous priiez pour moi. Et surtout si nous allons Ă  JĂ©rusalem.

10        Maintenant, souvenez-vous donc des centaines de milliers de Juifs qui sont lĂ -bas, qui n’ont mĂȘme pas... qui ne savaient jamais que JĂ©sus Ă©tait lĂ  sur terre. Et maintenant qu’on leur a envoyĂ© des millions de Bibles, ils ont lu Ă  Son sujet, ils disent: «Laissez-nous Le voir accomplir un signe du prophĂšte, et alors nous L’accepterons comme le Messie.» Oh! la la! C’est ce que nous voulons, n’est-ce pas?

            Eh bien, si seulement Dieu descend et manifeste Sa PrĂ©sence, de Christ ressuscitĂ© parmi ces Juifs, et que le Saint-Esprit traite et aille lĂ -bas et rĂ©vĂšle ces choses qu’ils ont faites dans les anciens pays et autres comme cela, alors j’aimerais qu’ils L’acceptent donc comme Messie, comme leur–leur RĂ©dempteur.

            Cela va ĂȘtre la chose qui, je crois, amĂšnera peut-ĂȘtre les Juifs, ces gens qui ont faim et soif.

11        Vous savez, c’est l’un des plus grands signes que nous avons aujourd’hui, en rapport avec la Venue du Seigneur, c’est voir ces–ces Juifs revenir d’à travers le monde. C’est merveilleux. Je chantais un petit cantique sur les nations qui se disloquent, IsraĂ«l se rĂ©veille, les signes que la Bible avait prĂ©dits. Quelque chose sur le figuier qui bourgeonne et tout.

            Oh! la la! Je parlais avec un incroyant il n’y a pas longtemps; il y a de cela cinq, quatre ou cinq ans, il disait: «Regardez ça, prĂ©dicateur, je peux prouver par la Bible et par la Parole de JĂ©sus-Christ, comme vous L’appelez, qu’Il a dit quelque chose de faux.»

            J’ai dit: «Oh! Non.»

            Il a dit: «Si, Il l’a dit.» Il a dit: «Je peux le prouver par la Bible.» Il a dit: «Il a dit lĂ  dans Matthieu 24, Il a dit: ‘Toutes ces choses, a-t-Il dit, quand elles s’accompliront, eh bien alors, elles... cette gĂ©nĂ©ration-lĂ  ne passera pas qu’on ait vu tout ĂȘtre accompli»

            J’ai dit: «C’est exactement ce qu’Il voulait dire.»

            Il a dit: «Eh bien, cette gĂ©nĂ©ration-lĂ  est morte il y a longtemps, il y a longtemps.»

            J’ai dit: «Non, pas cette gĂ©nĂ©ration-lĂ , mais la gĂ©nĂ©ration qui verra le figuier bourgeonner, c’est la gĂ©nĂ©ration qui ne passera pas sans que... Il a dit: ‘Quand cette gĂ©nĂ©ration’, la gĂ©nĂ©ration dont Il parlait, pas celle Ă  laquelle Il s’adressait, celle dont Il parlait. Et quand cette gĂ©nĂ©ration verra cela, elle ne passera pas que tout soit accompli.»

12        Et je crois–je crois que je parle aux gens qui attendent la Venue du Seigneur. Et je crois que nous sommes en plein Ă  l’ombre de Sa Venue, maintenant mĂȘme! Oh! Quel moment glorieux, de savoir qu’un jour bĂ©ni, Il apparaĂźtra Ă  l’horizon Ă  l’orient. Il descendra recevoir Son Eglise. Je suis si heureux aujourd’hui de ce que, par la grĂące, Il m’a comptĂ© parmi vous tous. Je crois que vous irez lĂ . Et je crois, par Sa grĂące, qu’Il me permettra d’aller avec vous. Et alors, nous allons avoir beaucoup de temps pour parler, n’est-ce pas? Pour juste l’éternitĂ©.

            Maintenant, je vais me dĂ©pĂȘcher aussi vite que possible. Je vais dĂ©poser ma montre ici, ainsi je ne serai pas trop long en parlant. Je suis juste un peu en retard pour commencer. Je suis toujours en retard. En effet, je n’aime jamais me presser pour quoi que ce soit. Vous savez, c’est le problĂšme pour nous aujourd’hui, nous sommes trop pressĂ©s. Et je... Quand je me suis mariĂ©, j’étais–j’étais en retard Ă  la cĂ©rĂ©monie de mariage. Et quelqu’un a dit: «Vous serez en retard Ă  votre service funĂšbre.»

            J’ai dit: «Je l’espĂšre.» Ha! Ha! Ha!

13        Il y avait un homme qui essayait de me parler, il disait... Il essayait de me vendre une assurance, et il disait... Je n’avais pas d’assurance, et–et ainsi, je... Non pas que j’aie quelque chose contre cela, mais je pense que beaucoup d’AmĂ©ricains ont Ă©tĂ© appauvris par l’assurance. Alors, je disais (Oh!), je disais... Il a dit: «Vous n’avez pas du tout d’assurance.»

            J’ai dit: «Oh! Si.»

            «Oh! a-t-il dit, excusez-moi, Billy, je ne savais pas que vous aviez l’assurance.»

            J’ai dit: «Si.»

            Il a dit: «Quel genre d’assurance avez-vous?»

            J’ai dit: «Assurance bĂ©nie, JĂ©sus est mien. Oh! Quel avant-goĂ»t...»

            Et alors, il m’a arrĂȘtĂ© et il a regardĂ© un peu, vous savez, et il Ă©tait parmi des gens. Il a dit: «Mais Billy, cela ne vous mettra pas au cimetiĂšre ici.»

            J’ai dit: «Je le sais, mais ça m’en fera sortir. Je ne me prĂ©occupe pas d’y aller.» ...?... Nous ne nous prĂ©occupons pas d’y aller, mais d’en sortir, n’est-ce pas vrai? Ainsi, le Saint-Esprit est l’Agent d’assurance de Dieu ici cet aprĂšs-midi, Il fait souscrire des polices d’assurance Ă  tout celui qui veut les recevoir, vous pouvez en avoir une. Si vous n’ĂȘtes pas sauvĂ© et que vous ne connaissiez pas la grĂące de notre Seigneur JĂ©sus, acceptez-Le aujourd’hui. «Celui qui Ă©coute Mes Paroles et qui croit Ă  Celui qui M’a envoyĂ© est passĂ© de la mort Ă  la Vie, et il ne viendra pas en jugement.» Oh! Je pense que c’est merveilleux, n’est-ce pas? [Le microphone produit un bruit fort.–N.D.E.] Cette histoire est vraiment bruyante, n’est-ce pas?

14        TrĂšs bien. Maintenant, nous aimerions lire un passage des Ecritures, car je ne pense pas qu’un service soit complet sans la lecture des Ecritures. Combien ici sont loin de chez eux? Faites voir les mains, ceux qui sont loin de chez eux. Oh! la la! Regardez lĂ . C’est... Il n’y a pas de place comme cela, n’est-ce pas? Pas de place comme la maison, si modeste soit-elle. Et j’aimerais parler de la maison cet aprĂšs-midi, d’une maison que j’avais eue et que j’ai, et d’une maison oĂč nous allons. La maison a Ă©tĂ© instituĂ©e par Dieu dans le jardin d’Eden. Et maintenant, pour celle-ci, nous allons lire un passage des Ecritures dans HĂ©breux 13, Ă  partir du verset 10:

            Nous avons un autel pour ceux qui servent... tabernacle. Car le sang... les corps des animaux dont le sang est amenĂ© dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le pĂ©chĂ©, sont brĂ»lĂ©s hors du camp.

            C’est pourquoi JĂ©sus aussi, afin de sanctifier le peuple avec son propre sang, a souffert hors du camp.

            Allons donc vers lui hors du camp, portant son opprobre. Car nous n’avons point ici bas de citĂ© permanente, mais nous en cherchons une qui est Ă  venir.

15        Pouvons-nous incliner la tĂȘte juste un instant maintenant? Adorable Sauveur, Tu veux nous guider jusqu’à ce que nous atteignions ce rivage bĂ©ni, oĂč les anges attendent de se joindre Ă  nous, Ă  Le louer Ă©ternellement. Ce sont les paroles du poĂšte. Et nous T’aimons aujourd’hui, Seigneur. Nous nous rendons compte que les hommes qui aient jamais abouti Ă  quoi que ce soit sur terre ont Ă©tĂ© des hommes qui avaient placĂ© leur confiance en Toi. Tu as ravi les coeurs de poĂštes, ils ont parlĂ© Ă  Ton Eglise, Tu as rĂ©joui les affligĂ©s, rĂ©tabli les perdus, les malades, donnĂ© espoir Ă  ceux qui n’en avaient pas, Tu nous as donnĂ© une si grande promesse, qu’il y a... Ceci est juste le nĂ©gatif, l’ombre. Un jour, cette mort dĂ©veloppera la photo, du nĂ©gatif au positif. Et quand nous passerons par cet acide terrible de la mort, alors nous connaĂźtrons tels que nous avons Ă©tĂ© connus et nous verrons face-Ă -face.

            Et pendant que nous sommes ici, Seigneur, aujourd’hui, nous prĂ©parant en chantant des psaumes, par des tĂ©moignages, la lecture de Ta Parole, nous Te prions de nous rencontrer. Et accorde aujourd’hui que, s’il y en a ici qui ne Te connaissent pas, ils deviennent Tes serviteurs aujourd’hui. Et nous Te prions de nous bĂ©nir simplement ensemble, et que le Saint-Esprit s’empare maintenant de chaque coeur.

            Et, Dieu bien-aimĂ©, comme je redoute le moment de parcourir ce long pĂšlerinage ensanglantĂ©, tachetĂ© de larmes, que j’avais parcouru, repasser cela en revue dans mon coeur, mon coeur est troublĂ©. Mais alors, quand je m’en souviens, je pense Ă  ce cantique: GrĂące Ă©tonnante, oh quel doux son, qui sauva un vil comme moi; autrefois j’étais perdu, mais maintenant je suis retrouvĂ©; j’étais aveugle, mais maintenant je vois. Maintenant, Seigneur, aide-nous aujourd’hui, que le Saint-Esprit soit ici et qu’Il nous bĂ©nisse dans ce rassemblement. Car nous le demandons au Nom de Ton Fils bien-aimĂ©, JĂ©sus. Amen.

16        Maintenant, j’aimerais parler de mon... d’un aspect de ma vie. Probablement que frĂšre Baxter vous en a parlĂ© plusieurs fois, et dans mon livre sur Comment l’Ange du Seigneur vint vers moi et comment Il m’a conduit dans la vie. Mais j’aimerais aborder cela sous un autre aspect cet aprĂšs-midi, du point de vue purement humain.

            Mon pĂšre Ă©tait une personne trĂšs inculte, et probablement qu’il ne reconnaĂźtrait pas son nom s’il Ă©tait Ă©crit devant lui; sans instruction, sans rien. Nous avons grandi dans les montagnes du Kentucky. Ma mĂšre, son pĂšre Ă©tait un instituteur, elle a eu une trĂšs bonne instruction. Mais s’il y a ici quelqu’un qui vient de ce cĂŽtĂ©-lĂ  du Kentucky, et vers Burkesville, c’est de lĂ  que je viens. Eh bien, lĂ -bas, quand les riviĂšres connaissent une crue, c’est la fin de l’école. Et la plupart des enfants ont reçu leur instruction dans les champs de maĂŻs avec des houes en forme de U, en train de couper les freebers et de mauvaises herbes. Nous avions connu un temps trĂšs difficile, nous avions grandi trĂšs pauvres.

17        Et la petite cabane oĂč je suis nĂ© avait deux piĂšces. J’en ai pris une photo rĂ©cemment, Ă  insĂ©rer dans mon livre qui est lĂ  derriĂšre, une petite cabane en rondins. Mon pĂšre a quittĂ© Kentucky dans les premiers jours, Ă  environ vingt ans, je suppose. J’en avais trois. Il a dĂ©mĂ©nagĂ© vers l’Indiana. Nous avons habitĂ© sur Utica Pike, juste au-dessus de Jeffersonville, en allant vers le nord-est de Jeffersonville. J’ai reçu mon instruction lĂ -bas, dans l’école d’Utica Pike, et ce vieux terrain est lĂ  aujourd’hui. L’arbre est encore lĂ , je ne peux guĂšre passer par cet endroit-lĂ  sans un brisement de coeur, quand je me souviens de ma jeunesse. Il n’y a pas de jours comme ceux-lĂ .

            Mon pĂšre est mort Ă©tendu dans mon bras. Quand ses cheveux retombaient sur mes bras, il a levĂ© les yeux vers moi, il a souri et il a fermĂ© ses yeux bleus. Il s’en est allĂ© Ă  la rencontre de Dieu. Il y a de cela des annĂ©es. Ma mĂšre, Ă  ce que je sache, est en vie aujourd’hui. Elle avance en Ăąge maintenant. Chaque fois que je suis sur le point de la quitter, je vois la pauvre vieille crĂ©ature; elle se met Ă  pleurer et Ă  trembloter. Elle disait: «Un jour, tu vas revenir, Billy, et maman ne sera plus ici.»

            J’ai dit: «Mais, maman, attends simplement Ă  la porte; ça ne fera pas longtemps que je viendrai aussi lĂ .»

18        Et elle s’inquiĂšte toujours Ă  mon sujet de ce que je prends des avions; elle n’aime pas que je prenne trop les avions. Mais examinons tous aujourd’hui, la plupart d’entre vous, examinons une expĂ©rience de la jeunesse, ou–ou de l’enfance plutĂŽt. Faisons tous juste un saut Ă  la maison un petit moment. Ne voudriez-vous pas revoir les anciens jours? Oh! la la! Je donnerais simplement tout.

            Aujourd’hui, si j’avais un million de dollars, si j’en avais, ça serait certainement affectĂ© Ă  l’oeuvre du Seigneur, tout de suite, aussi vite que je pourrais avoir cela. Je construirais ce tabernacle-lĂ  et tout ce dont nous parlions et tout ce que j’avais, ce dont je parlais. Et j’affecterais chaque sou Ă  l’oeuvre du Seigneur. Mais si j’en avais aujourd’hui et que cela m’appartenait, pour jouir des plaisirs de cette vie-ci, eh bien, si je pouvais investir cela pour qu’encore une fois je revoie mon vieux papa descendre cette allĂ©e et s’avancer simplement lĂ  et dire: «Bonsoir, fils», et disparaĂźtre, j’en donnerais chaque sou pour le voir. Et donc je... vous feriez la mĂȘme chose pour l’un de vos parents qui est mort. Mais ces jours-lĂ  sont passĂ©s.

19        Et vous les jeunes gens, ici, vous ne savez quel meilleur ami vous avez dans votre mĂšre et dans votre papa avant leur mort. Quand ils seront partis, c’est alors que vous reconnaĂźtrez rĂ©ellement qui ils Ă©taient. Et j’ai entendu beaucoup... les enfants de ces jours-ci dire: «Le vieil homme et la vieille femme.» Oh! la la! Ne faites jamais cela. Vous–vous ne vous rendez pas compte de qui est-ce. Ils savent ce qui est le meilleur, et vous, vous ne le savez pas.

            Quand je l’ai vu, quand il Ă©tait Ă©tendu dans son cercueil et que j’ai vu cela commencer Ă  grisonner un peu au bout, Ă  cinquante-deux ans, je me suis dit: «C’est Ă  force de se faire beaucoup de soucis Ă  cause de moi que ces cheveux ont grisonnĂ© lĂ .» Et combien j’aurais souhaitĂ© les brosser en arriĂšre, mais c’est trop tard alors. Ne faites donc rien maintenant que vous regretterez dans le futur. Si vous ne comptez que sur aujourd’hui, vous serez une personne misĂ©rable; regardez la fin lĂ -bas, et alors vivez en fonction de cela, de la fin.

20        Quand nous Ă©tions des petits enfants, nous habitions sur une colline, en un lieu oĂč nous avions une drĂŽle de petite, une espĂšce de large affaire, Ă  moitiĂ© en bardeaux et Ă  moitiĂ© en planche Ă  recouvrement, plutĂŽt, et Ă  moitiĂ© en rondins, c’était la maison. Mais c’était trĂšs solide, en rondins et en planches Ă  recouvrement qui revĂȘtaient cela. Je pensais que cette maison-lĂ  ne s’écroulerait pas de lĂ , ou qu’elle serait lĂ  pour toujours. Mais nous n’avons point ici bas de citĂ© permanente, nous cherchons celle qui est Ă  venir.

            Quand je suis arrivĂ© Ă  Toledo et que j’ai parcouru quelques-unes, certaines de vos rues ici, vous avez de belles maisons ici et, de ce cĂŽtĂ© ici, sur...

            L’autre jour, je passais en vĂ©hicule, et j’ai arrĂȘtĂ© ma vieille camionnette, elle a Ă  moitiĂ© rĂ©trogradĂ©, ou je ne devrais pas dire rĂ©trograder, elle a un kilomĂ©trage de cent cinquante mille miles [24.135 km]. Ça s’est simplement usĂ©. Elle n’a pas rĂ©trogradĂ©. J’ai donc parcouru quelques-unes de ces riviĂšres lĂ -bas et, oh! comme c’était beau. Et je me suis dit: «De belles maisons!», et les gens semblaient simplement vivre dans un paradis.

            Et celle-ci est une belle ville, ici mĂȘme, au bord du lac. J’aimerais vivre ici moi-mĂȘme. Mais, amis, il arrivera un temps oĂč Toledo ne sera plus ici. C’est vrai. L’un de ces jours, une bombe atomique frappera ce lieu; il n’en restera rien. Eh bien, vous savez que c’est vrai, nous vivons dans cet Ăąge-lĂ  maintenant. Et il est plus tard que vous ne le pensez. C’est vrai.

21        Il n’y a pas longtemps, quand j’ai entendu cette expression, je me suis souvenu du moment oĂč ces gens qui Ă©taient lĂ  en Belgique et tout autour Ă©taient revenus de la guerre. Et c’était... La nuit, ils portaient des lanternes lĂ , des petits enfants couraient, portant des lanternes. Et vers les frontiĂšres avec la Russie, ils hersaient et tout, grattaient le sol; ils ne pouvaient pas cultiver cela avec les disques. Ils ne faisaient que gratter assez pour remuer cela afin de planter les grains avant que la neige tombe. Car s’ils ne plantaient pas les grains avant que la neige tombe, il n’y aurait pas de moisson l’annĂ©e suivante et il y aurait... Tout–tout le monde crĂšverait de faim. Alors, ils travaillaient jour et nuit, grattant simplement le sol pour semer les grains.

            Et mes frĂšres prĂ©dicateurs, je me demande si cela n’est pas vrai dans le sens spirituel aujourd’hui, que nous ferions mieux d’aller jour et nuit pour obtenir que ce Grain soit semĂ© dans le coeur. Il est plus tard que nous ne le pensons. La moisson arrive. Poursuivons cela jour et nuit.

22        Ainsi donc, nous tous, nous allons, comme je l’ai dit, effectuer un petit voyage de retour Ă  la maison cet aprĂšs-midi... Je me rappelle le petit endroit oĂč nous restions. Il y avait un tas de pommiers lĂ  dehors, et–et nous entrions par lĂ . Papa avait... Nous l’appelions papa. Ainsi donc, il–il avait... Je pensais qu’il ne mourrait point, car il Ă©tait un petit homme trĂšs fort; il Ă©tait un bĂ»cheron. Il Ă©tait trĂšs musclĂ© et il retroussait les manches pour se laver sous un vieux pommier. Avez-vous dĂ©jĂ  vu un bassin pour se laver, placĂ© sur un petit banc en dessous d’un pommier? Il y avait lĂ  un morceau de miroir cassĂ© qui Ă©tait placĂ© lĂ , vous savez, pour se laver, et le savon Ă©tait dĂ©posĂ© sur l’une des branches...?... tout le monde rit. Vous devez avoir... Je ne suis pas l’unique garçon de la campagne.

23        Combien ont dĂ©jĂ  dormi sur une paillasse? Faites voir les mains. Eh bien, oh! la la! je vais enlever mon manteau; je suis Ă  la maison. Une paillasse, eh bien, c’est merveilleux. Oh! la la! Un oreiller de balle d’avoine? Oh! la la! C’est bien. Eh bien, c’est tout autant l’AmĂ©rique que les jambons qui dĂ©gagent l’odeur de la fumĂ©e du bois d’hickory et la mĂȘlasse de sorgho, n’est-ce pas? Je vous assure, c’est merveilleux.

            Eh bien, nous avions le vieux... Je n’oublierai jamais le soir oĂč nous venions de recharger les matelas aprĂšs le battage, vous savez, le batteur passait, avec l’une de grosses affaires roulantes Ă  vapeur. Et j’ai eu peur, il y avait quelque chose dans le lit Ă  cĂŽtĂ© de moi. J’ai fini par dĂ©couvrir... maman a dit qu’il y avait une sauterelle Ă  l’intĂ©rieur du matelas. Elle a sautĂ© sur moi, et je pensais que quelque chose m’avait eu, une sauterelle dans la nouvelle paille que nous avions chargĂ©e dans le matelas. Et, mais ce ne sont pas des jours comme ces nouveaux jours, n’est-ce pas?

24        Et je me rappelle le... Papa avait fabriquĂ© une table, il avait placĂ© une planche, une banquette derriĂšre, il avait fabriquĂ© un banc, lĂ  toute cette ribambelle de petits Irlandais allaient en passant en vitesse sous la table, ils occupaient leur place, se dĂ©barbouillaient, lissaient leurs cheveux au possible, vous savez, votre drĂŽle de visage comme cela, lissĂ© comme de l’oignon Ă©pluchĂ©. On s’asseyait derriĂšre cette table lĂ . Et nous avions un pot Ă  dĂźner oĂč on prĂ©parait tout, le ragoĂ»t. Combien savent ce que c’est que le ragoĂ»t? Oh! la la! C’est quand on fait cuir tout, mĂȘme le torchon Ă  vaisselle. Je pense, on met cela ensemble et–et on dĂ©verse cela dans une assiette, vous savez, ça fait le tour. Avez-vous dĂ©jĂ  mangĂ© du pain de maĂŻs cuit dans une poĂȘle? Oh! la la! C’est magnifique, n’est-ce pas? On est bien Ă  la maison, lĂ . Ça ne vous dĂ©range pas que je dise: Hit et hain’t et carry et fetch, tous ces mots de la campagne alors, n’est-ce pas? Ainsi donc, on est bien Ă  la maison.

            Et...? Maman dĂ©coupait cela, Ă  moitiĂ©, et–et du pain de maĂŻs, vous savez, et plaçait cela dans–dans l’assiette, et je m’asseyais Ă  cĂŽtĂ© de papa, et chacun rompait son propre morceau de pain alors que cela passait. Je prenais toujours le bout, parce qu’il y avait beaucoup de croĂ»tes lĂ , et j’aimais cela avec la soupe de haricots. Vous savez–vous savez, un grand bol de soupe de haricots avec un morceau d’oignon Ă  peu prĂšs comme ça, et un pain de maĂŻs, et un grand verre de babeurre de la source, ce serait dĂ©licieux cet aprĂšs-midi, n’est-ce pas? Hum! Oh! la la! Ça serait vraiment dĂ©licieux. Nous descendions Ă  la source prendre ce babeurre froid, vous savez, lĂ  oĂč les eaux passaient en dĂ©gringolant sur la–la vieille boĂźte. C’était merveilleux.

25        Ainsi donc, je me rappelle quand il Ă©tait temps pour le dĂźner. Nous venions, nous nous rassemblions tous Ă  cĂŽtĂ© de papa, Ă  la table, et il... c’était merveilleux de vivre Ă  l’époque. J’aurais encore voulu m’y asseoir cet aprĂšs-midi pendant un moment. Et seulement comme les jours s’écoulent et que je...

            Nous descendions en ville le samedi soir. Vous rappelez-vous quand on allait faire des provisions le samedi soir, tout le monde? Nous avions un vieux wagon Jersey, papa mettait de la paille derriĂšre, Ă  l’intĂ©rieur, et nous tous les enfants, nous nous asseyions lĂ  derriĂšre; maman et lui s’asseyaient devant. Nous conduisions un vieux mulet; nous effectuions une distance d’environ sept miles [11 km] jusqu’en ville. Et papa gagnait, je pense, soixante-quinze cents par jour, et nous faisions toutes les provisions et autres qui allaient nous faire toute la semaine. Et aprĂšs qu’il eut payĂ© la facture de provisions, monsieur Grower, l’épicier, eh bien, nous remettait un petit sachet de bonbons, des bonbons Ă  bĂątonnet, des bonbons Ă  la menthe. Et, oh! c’était bon. Et alors...

26        Le problĂšme Ă©tait qu’il y avait environ huit petits Branham, et peut-ĂȘtre qu’il en donnait environ six bĂątonnets, vous savez. Il y avait juste huit paires de petits yeux d’Irlandais qui surveillaient, que ces bonbons soient dĂ©coupĂ©s en parts Ă©gales pour chacun. Nous nous asseyons lĂ , vous savez, il faisait froid. Nous nous couvrions de couvre pieds; nous prenions ces bonbons-lĂ , tous les petits garçons se mettaient Ă  manger leurs bonbons. Et moi, je faisais une petite tactique. Bon, n’essayez pas cela, vous les jeunes gens, car cela pourra ne pas marcher. Je prenais donc mon bonbon et je faisais semblant de le manger, et puis, je prenais un petit morceau de sachet de... quelque chose comme cela, vous savez, je l’enroulais, je le mettais dans ma poche. J’attendais jusque lundi. Et maman disait: «William.»

            Je rĂ©pondais: «Oui, maman.»

            Elle disait: «Va Ă  la source chercher un seau d’eau.»

            Un gros seau en cĂšdre et une gourde, vous savez, je devais descendre Ă  la source; cette histoire pesait. Alors, je disais: «Edward», je l’appelais Humpy, c’était son sobriquet, le frĂšre qui venait aprĂšs moi. Je disais: «Je vais te dire ce que je vais faire; je vais te laisser lĂ©cher ce bonbon Ă  bĂątonnet pendant que je compte jusqu’à dix, si tu vas puiser un seau d’eau pour moi.» Ha-ha-ha. J’avais trĂšs peu de corvĂ©es Ă  faire le lundi, tant que durait ce bonbon-lĂ . J’étais un homme d’affaires. Ha-ha-ha. Il lĂ©chait ce bonbon, et je... oh! je comptais, je disais: «Un, deux, trois...»

            «Pas si vite»

            Je disais: «Deux, trois.»

            «Eh bien, tu comptes trop vite.»

            Je reprenais, et il lĂ©chait davantage, vous savez, et alors, puis il gardait ce bonbon-lĂ , on l’enroulait encore jusqu’à ce que j’aie autre tĂąche Ă  accomplir, vous savez. Je m’en tirais donc bien le lundi; je menais une vie de rentier. Oh! la la! Revivre ces jours-lĂ ! C’était bon, le bonbon. Vous savez, peut-ĂȘtre que demain, je pourrais sortir me procurer une boĂźte de bonbons Hershy, mais cela n’aurait pas le mĂȘme goĂ»t que les autres, vous savez, c’était trĂšs bon.

27        Avez-vous dĂ©jĂ  mangĂ© cela avec des biscuits salĂ©s, ces anciens biscuits en barrette, des gros, avez-vous dĂ©jĂ  mangĂ© cela avec de bonbon Ă  la menthe? Avez-vous dĂ©jĂ  mangĂ© cela avec du sucre brun? Je vous assure, la deuxiĂšme chose que j’aie jamais volĂ©e de ma vie, l’unique Ă  ma connaissance, c’était une poignĂ©e de sucre brun appartenant Ă  mon papa. On avait du sucre brun dans une boĂźte, on en faisait de la mĂȘlasse pour le petit-dĂ©jeuner. Avez-vous dĂ©jĂ  mangĂ© de la mĂȘlasse de sucre brun? Oh! la la! Alors, je vais rentrer Ă  la maison avec quelqu’un pour le dĂźner d’ici peu. Je suis entrĂ©, mon frĂšre m’a dit, il a dit: «Si tu vas prendre du sucre, moi, j’irai prendre les biscuits.»

            J’ai dit: «C’est en ordre.»

            Papa et maman sarclaient dans le jardin. Et je suis entrĂ© et j’ai pris une bonne poignĂ©e, suffisante pour nous tous. Je suis ressorti avec cela; vous ne pouvez mĂȘme pas regarder droit lorsque vous dites un mensonge, vous savez. Je marchais donc comme cela, le long du jardin, c’était l’unique chemin que je devais emprunter pour sortir. Papa s’est retournĂ© et a dit: «OĂč vas-tu, William?»

            J’ai dit: «Pardon?»

            Il a dit: «OĂč vas-tu?»

            J’ai dit: «Je–je vais Ă  la grange.»

            Il a dit: «Qu’as-tu en mains?»

            Et je me suis dit: «Oh! Oh!» J’ai changĂ©; j’ai dit: «Quelle main?» Vous savez. Ha-ha-ha-ha-ha.

            «Viens ici.» Oh! la la! Ha-ha-ha. Je n’ai plus voulu de sucre pendant un long moment. Ha-ha-ha. Cela avait assurĂ©ment un bon goĂ»t. Je parle encore du sucre. Ha-ha-ha. Quand mon papa nous fouettait, il avait une laniĂšre de ceinture en cuir. Oh! la la! J’avais... Il y avait, au-dessus de la porte, la rĂšgle d’or, qui reprenait tous les dix commandements; c’était fait en bois d’hickory. Une branche d’à peu prĂšs cette longueur, vous savez, avec ces dix branches dessus. Nous avons reçu notre Ă©ducation au bĂ»cher, juste en tournant Ă  toute vitesse autour de papa, comme cela [Espace vide sur la bande–N.D.E.] On gagnerait plus Ă  avoir plus de papa comme cela (Amen. C’est vrai.), plutĂŽt que de faire plaisir Ă  votre enfant en lui donnant cinquante cents pour qu’il aille au cinĂ©ma dimanche aprĂšs-midi. C’est ça.

28        Il n’y a pas longtemps, on est arrivĂ© quelque part; j’allais prier pour une personne malade. Un petit garçon est entrĂ©, et une petite Marie, vous savez, martelant son pied, elle a dit: «Je ne vais pas manger ça.» Elle a dit: «Eh bien, maman...»

            Le petit garçon a dit: «Je ne sais que faire avec cette orange.» Et il a saisi cela et l’a lancĂ©e contre le...

            Elle a dit: «Ça va, fiston.»

            Oh! la la! Ha-ha-ha. Il aurait dĂ» ĂȘtre le fils de Charles Branham. Ha-ha-ha. Il n’aurait pas Ă©tĂ© Ă  mesure de manger une orange pendant une semaine ou deux. Il l’aurait salĂ©; il prendrait une baguette d’arme Ă  feu d’un vieux mousquet, comme il l’appelait: «Faire sortir de nous le diable Ă  force de battre.» Je pense donc que c’est peut-ĂȘtre ça qui se passait. Nous pensions que cela sortait de toutes les façons quand... Mais il Ă©tait... je l’aime. Jamais–jamais il–il ne m’a fouettĂ© quand je ne le mĂ©ritais pas, et je l’aime aujourd’hui. C’est vrai. Je souhaiterais pouvoir m’asseoir et lui parler. J’espĂšre le faire un jour. Je crois que quand nous serons de l’autre cĂŽtĂ©, nous nous reconnaĂźtrons, pas vous? Je crois que je vous reconnaĂźtrai tout autant que vous... je vous connais maintenant, seulement nous serons immortels, nous nous reconnaĂźtrons.

29        Pourquoi? On avait reconnu Elie et MoĂŻse. Et–et Pierre, Jacques et Jean les avaient reconnus. Et nous reconnaissons JĂ©sus aprĂšs qu’Il est retournĂ© Ă  Son corps glorifiĂ©. La Bible dit: «Ce que nous serons n’apparaĂźt pas encore, mais nous aurons un corps semblable au Sien, car nous Le verrons tel qu’Il est.» Alors, nous en aurons un comme cela. Et Il mangeait et tout. Eh bien, je crois simplement que le Ciel est un endroit rĂ©el, rĂ©el, lĂ  oĂč nous allons. Amen.

            Eh bien, je me rappelle quand j’ai commencĂ© l’école. Il n’y a pas longtemps, je me suis tenu Ă  l’ancien emplacement du bĂątiment de l’école et j’ai regardĂ© cela. Et, oh! on dirait que mon coeur allait se briser. Je me rappelle quand nous descendions lĂ  Ă  l’école, et–et nous n’avions guĂšre d’habits Ă  porter, on Ă©tait de tout petits enfants pauvres. Papa Ă©tait strictement Irlandais. Chaque sou qui n’était pas utilisĂ© pour payer la facture de provisions, il s’en servait pour boire. Nous sommes allĂ©s Ă  l’école sans habits, je me rappelle, tout un hiver. Or, ce n’est pas une disgrĂące d’ĂȘtre pauvre. Mais je n’avais mĂȘme pas un manteau Ă  porter, ni une chemise Ă  porter. J’avais un manteau que madame Wathen, une femme riche, m’avait donnĂ©. Cela avait un aiglon sur le bras, je gardais cela Ă©pinglĂ© comme ceci, et j’allais chaque jour Ă  l’école. Et nous devions emprunter un morceau de papier, nous n’avions pas de livre Ă  lire pour Ă©tudier, il n’est pas Ă©tonnant que je sois ignorant. Je n’avais pas... ou plutĂŽt illettrĂ©. Ainsi, j’avais... Pas de papier, pas de livres, ni rien. Et il n’y en a avait pas comme aujourd’hui que la communautĂ© en fournit, ou l’école. Et nous Ă©tions...

30        Je me rappelle cette annĂ©e-lĂ , je–je voulais Ă©tudier, mais je–je n’en avais simplement pas l’occasion: Les livres et autres pour Ă©tudier avec. Je me rappelle qu’on Ă©tait entrĂ© au printemps; j’avais passĂ© tout l’hiver sans chemise. Et le temps chaud avait commencĂ© lĂ , et avant que l’école sorte, la monitrice m’a dit un jour, elle a dit: «William, n’as-tu pas chaud dans ce manteau-lĂ ?» Elle a dit: «EnlĂšve ce manteau-lĂ .» Je ne pouvais pas l’enlever, je n’avais pas de chemise, et c’était juste la peau. Alors, j’étais... j’ai dit: «Non, madame. J’ai un peu de frissons.»

            Elle a dit: «Tu as des frissons par un jour pareil?»

            J’ai dit: «Oui, madame.»

            Elle a dit: «Tu ferais mieux de venir par ici et de t’asseoir au feu.» Oh! la la! Cette grosse et vieille poĂȘle! Alors, elle a allumĂ© le feu dans cette histoire et la sueur ne faisait que couler de mon visage. Elle a dit: «As-tu toujours froid, frissonnes-tu toujours?»

            J’ai dit: «Oui, madame.»

            Elle a dit: «Tu ferais mieux de rentrer Ă  la maison; tu es malade.» Je n’étais pas malade, mais je ne portais pas de chemise; et je ne pouvais pas enlever ce manteau-lĂ .

31        Je me demandais donc comment j’allais retourner Ă  l’école; j’ai attendu quelques jours. Ma tante paternelle qui habitait de l’autre cĂŽtĂ© de la colline, lĂ  Ă  une certaine distance de chez nous, ainsi nous... Ils avaient l’habitude de venir; il avait une fille... elle avait une fille d’à peu prĂšs mon Ăąge; celle-ci avait oubliĂ© sa robe lĂ . Je me suis donc imaginĂ© un jour que je pourrais en faire une chemise. J’en ai donc dĂ©coupĂ© la partie infĂ©rieure, et ici, je–j’ai pris l’autre partie et je l’ai simplement enfilĂ©e dans mon pantalon, et je suis allĂ© Ă  l’école avec ça. Ses petites manches retroussĂ©es comme ceci, vous savez, et cela avait donc tout cela lĂ ... je ne sais pas comment vous appelez cette histoire qui contourne cela comme cela. Oh! Oui, les ganses en zigzag. J’avais toutes sortes d’histoires tout autour comme cela, vous savez. Et alors, je–je... on a dit: «Ça, c’est une robe de fille.»

            Et j’ai dit: «C’est mon costume d’Indien.» Ha-ha-ha. Un costume d’Indien, il y avait ces ganses en zigzag tout autour de sa robe, vous savez. Les enfants s’étaient moquĂ©s de moi.

32        Et je me rappelle, cet hiver Ă  l’école, tous les enfants... C’était en 1917, il y a eu une forte neige dans l’Indiana, je pense que vous en avez eu par ici en Ohio aussi; certains parmi vous peuvent s’en souvenir, jusque lĂ . Il y avait donc un... Il y avait la pluie mĂȘlĂ©e de neige, et parfois des amoncellements qui s’élevaient jusqu’à dix-sept, dix-huit pieds [51 cm, 54,8 cm]. Et alors, la plupart des enfants avaient des traĂźneaux, et ils pouvaient patiner. Mon frĂšre et moi, nous n’avions pas de traĂźneau. Nous nous sommes donc procurĂ© une vieille bassine Ă  vaisselle ramassĂ©e dans une dĂ©charge publique. Et nous entrions dans cette bassine Ă  vaisselle. Il y avait de la neige mĂȘlĂ©e Ă  la pluie au sommet, vous savez, et je... nous nous asseyions et nous enroulions nos jambes l’un autour de l’autre et nous descendions la colline, simplement. Eh bien, nous n’avions pas de la classe comme les autres, mais nous patinions malgrĂ© tout. Ainsi, nous... cela–cela marchait trĂšs bien jusqu’au moment oĂč le fond de la bassine cĂ©dait. Alors, nous devions chercher un autre traĂźneau.

            Nous prenions donc un rondin, nous le dĂ©coupions en petits morceaux. Nous devrions donc dĂ©couper, tirer notre bois de la riviĂšre et des bois pour brĂ»ler. Chaque soir, quand nous rentrions Ă  la maison aprĂšs l’école, on devait scier du bois jusqu’à ce qu’il fasse sombre. Puis, je me rappelle que nous prenions le vieux rondin, nous descendions en patinant sur les glaces. Et il y a un garçon qui a frĂ©quentĂ© l’école lĂ .

33        Si je ne me trompe pas, certains de membres du tabernacle sont ici cet aprĂšs-midi, de mon Ă©glise, j’ai appris qu’ils Ă©taient ici. C’était Lloyd Ford, c’est de lui qu’il s’agit, Ă  vous qui... Et je suis sĂ»r que frĂšre Ryan connaĂźt Lloyd Ford; je venais de le voir il y a quelques instants ici, je pense. Je lui parlais l’autre jour, et je le lui disais.

            C’était pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, et tous ceux qui Ă©taient assez grands pour enfiler un uniforme en avaient un. Et, oh! je voulais devenir un soldat, vraiment. Et quand j’étais donc devenu assez grand pour entrer dans l’armĂ©e, on n’a pas voulu me prendre. Alors, aprĂšs tout, j’ai eu Ă  me faire enrĂŽler dans l’armĂ©e et Ă  enfiler un uniforme. Vous pouvez ne pas voir cela. Cela n’est pas dehors; cela est Ă  l’intĂ©rieur, cela reprĂ©sentait un rang chrĂ©tien. Dieu m’a donnĂ© le Saint-Esprit, et je suis aujourd’hui en pleine guerre, dans la bataille entre le bien et le mal, et je–je suis pour le bien. Et je sens mon uniforme, que vous le voyiez ou pas.

34        Alors, ce jeune homme, je lui ai dit: «Quand tu...» Il portait un costume de boy scout, et il vendait les magazines Pathfinder. J’ai dit: «Quand tu auras usĂ© cela, voudras-tu me le donner?»

            «Certainement», a-t-il dit.

            Eh bien, je n’avais jamais vu un costume durer si longtemps. Mais peu aprĂšs, aprĂšs qu’il... Finalement, j’ai constatĂ© qu’il ne le portait plus depuis longtemps; j’ai dit: «Lloyd, qu’en est-il de ce costume-lĂ ?»

            Il a dit: «Eh bien, je vais demander Ă  ma maman.»

            Et alors, il a dit: «Non.» Il a dit: «Elle a pris le manteau et elle en a fait une palette, et le pantalon, elle a rafistolĂ© le pantalon de papa avec cela et, a-t-il dit, il ne me reste qu’une jambiĂšre.»

            J’ai dit: «Apporte-moi ça.»

            J’ai donc pris cette unique jambiĂšre, avec une cordelette de cĂŽtĂ©. Eh bien, je tenais Ă  porter cette jambiĂšre Ă  l’école, vraiment, et je–je ne savais comment j’allais m’y prendre. Alors, je l’ai mise dans mon manteau un jour, et pendant que je patinais sur ce rondin, descendant la colline. J’ai feint de m’ĂȘtre fait mal Ă  la jambe, et j’ai dit: «Mon Dieu!» J’ai dit: «Je me suis fait trĂšs mal Ă  la jambe.» J’ai dit: «Je me souviens, j’ai les jambiĂšres de scout ici dedans.» Je–j’ai fait sortir cette jambiĂšre et, oh! je pensais que j’étais alors quelque chose.

35        Et je me rappelle que nous allions Ă  l’ancien tableau noir. Avez-vous dĂ©jĂ  frĂ©quentĂ© une Ă©cole de campagne? Combien ont frĂ©quentĂ© l’école de campagne oĂč on avait huit niveaux...?... Et je me suis tenu au tableau noir comme ceci, pour rĂ©soudre un problĂšme, vous savez. Je portais cette jambiĂšre, de ce cĂŽtĂ©-lĂ , et je me suis tenu comme ceci, je travaillais de cĂŽtĂ©, comme ceci. J’ai vu tout le monde regarder cette unique jambiĂšre. Tous les petits enfants ont Ă©clatĂ© de rire, se moquant de moi, et je me suis mis Ă  pleurer; la monitrice m’a fait rentrer Ă  la maison. Ha-ha. Oh! C’était un combat rude dans le passĂ©.

            Je me rappelle un jour, vers NoĂ«l, maman avait fait des pop-corn. C’était vraiment quelque chose de rare. Nous ne pouvions pas, mon frĂšre et moi, nous ne pouvions pas amener notre repas comme les autres enfants; leurs mĂšres faisaient cuire du pain dans des fours et, oh! la la! c’était dĂ©licieux. Mais nous... Eux avaient des sandwiches, faisaient des sandwiches. Ou, ce que nous avions, nous avions un petit seau de mĂȘlasse Ă  peu prĂšs de cette hauteur et, d’un cĂŽtĂ©, il y avait un petit pot de lĂ©gumes, peut-ĂȘtre de l’autre cĂŽtĂ©, un petit pot plein de haricots, un morceau de pain, et chaque morceau encadrant cela, et une cuillĂšre. Nous avions honte de manger devant les autres enfants, parce qu’eux pouvaient avoir des sandwiches, des gĂąteaux, des biscuits, et autres. Alors, nous gravissions la colline, Ă  une certaine distance de l’école, et nous nous asseyions lĂ . Et nous dĂ©posions ces petits pots entre nous. Et, que Dieu bĂ©nisse son coeur, il est dans la Gloire aujourd’hui. Mais nous nous asseyions et mangions ensemble, comme cela.

36        Et je me rappelle, maman avait fait des pop-corn Ă  mettre sur un arbre de NoĂ«l. Nous prenions un bois de cĂšdre et nous enroulions les pop-corn tout autour. Elle en avait laissĂ© assez, au point qu’elle nous a donnĂ© un petit seau, un petit seau de plus, plein de pop-corn. Nous avons amenĂ© cela Ă  l’école ce jour-lĂ . Et vers dix heures, j’ai commencĂ© Ă  me demander quel bon goĂ»t cela avait. Alors, j’ai levĂ© la main, la monitrice m’a demandĂ©, et j’ai dit: «Pouvez-vous m’excuser?»

            Elle a dit: «Oui.»

            Et quand je suis entrĂ© dans le vestiaire, j’ai soulevĂ© le couvercle et j’ai pris une bonne poignĂ©e de ce maĂŻs. Je suis sorti, je me suis tenu derriĂšre la vieille cheminĂ©e, et j’ai mangĂ© des pop-corn (Oh! la la!), c’était bon. Quand–quand le temps de dĂźner Ă©tait arrivĂ©, eh bien, je savais qu’il allait rater cela. Alors, nous avons gravi la colline et nous nous sommes assis. Nous voulions premiĂšrement manger les pop-corn, vous savez comment les enfants Ă©taient. Alors, nous avons ouvert cela et environ la moitiĂ© n’était pas lĂ , cette poignĂ©e que j’avais prise. Mon frĂšre a dit: «Dis donc, quelque chose est arrivĂ© Ă  cela, n’est-ce pas?»

            J’ai dit: «Certainement.»

37        Il n’y a pas longtemps, quand je revenais d’un rĂ©veil au Texas, d’une sĂ©rie de rĂ©unions, je me rappelle, nous avons quittĂ© la maison, et quelques personnes, lĂ . AussitĂŽt que nous avions pu ĂȘtre libres, nous roulions sur la route, j’avais l’enfant et ma femme. Nous nous sommes arrĂȘtĂ©s prĂšs de l’emplacement de l’ancien bĂątiment de l’école, et elles cueillaient des violettes, ma femme et l’enfant. Je voulais encore boire Ă  cette ancienne pompe. Je buvais, et je vais vous le dire, cette contrĂ©e peut offrir un beau paysage par rapport Ă  Floride et Arizona, mais nous avons de l’eau par ici, n’est-ce pas? Oui, oui, il n’y a pas meilleure eau au monde que celle que nous avons ici mĂȘme dans la partie centrale de l’AmĂ©rique, avec cette carriĂšre de calcaire. J’étais en train de boire cette eau; je m’étais appuyĂ© contre le mur de clĂŽture, comme ceci, j’ai levĂ© les yeux Ă  l’emplacement oĂč Ă©tait autrefois le bĂątiment de l’école; il n’y en avait plus.

            Je me suis rappelĂ© le temps de la guerre, quand nous tous les enfants, nous nous tenions lĂ , et son... les chaussettes que nous portions, peut-ĂȘtre en bas, nos orteils ressortaient de nos chaussures, comme des tĂȘtes de tortues, et les mains des uns posĂ©es sur les Ă©paules des autres, comme ça, et la monitrice avec ce gros fouet, vous savez, nous gardant en ligne, vous savez, marchant d’un pas lourd comme cela, en entrant.

38        Je me suis mis Ă  descendre le sentier; je me suis dit: «Oui, Raph Fields, il est dans l’EternitĂ©.» Je me suis souvenu de trois ou quatre autres jeunes garçons: «William Hensel, dans l’EternitĂ©.» Je me suis dit: «Qui se tenait Ă  cĂŽtĂ© de lui? C’était moi.» Je me suis dit: «Qui, dis donc, qui Ă©tait Ă  cĂŽtĂ© de moi? Edward, dans l’EternitĂ©.» J’ai regardĂ© juste derriĂšre moi, j’ai vu Billy Ault: dans l’EternitĂ©. DerriĂšre cela, Howard Higgins: dans l’EternitĂ©...

            Oh! la la! J’ai regardĂ© de l’autre cĂŽtĂ© de la colline, l’emplacement de la vieille maison, il y a un complexe de maisons d’habitation, la maison n’était plus. L’ancien terrain n’était plus comme autrefois; la vieille source avait Ă©tĂ© bouchĂ©e, les champs Ă©taient devenus de la pelouse pour les gens, juste en une petite vingtaine d’annĂ©es. Je me suis mis Ă  pleurer lĂ , je me disais, j’ai dit: «Ô Dieu, nous n’avons point ici bas de citĂ© permanente.» Quand j’ai pensĂ©: «Papa, j’avais l’habitude de le voir traverser le champ, ces cheveux noirs bouclĂ©s, alors qu’il traversait le champ; il rencontrait maman Ă  la porte et nous tous les enfants, il nous prenait dans ses bras et entrait dans la maison.» Mais il n’est plus; cela est dĂ©jĂ  tombĂ©. «Nous n’avons point ici-bas de citĂ© permanente, mais nous cherchons celle qui est Ă  venir, celle dont Dieu est l’Architecte et le Constructeur.»

39        Je me suis tenu lĂ , et je–je me suis mis Ă  pleurer. Je me suis souvenu du jour oĂč j’avais pris une poignĂ©e des pop-corn Ă  mon frĂšre lĂ -bas. Donc, je... La premiĂšre fois que j’étais donc... quand j’étais dans le besoin, je pouvais mĂȘme manger un talon; c’est la vĂ©ritĂ©. Je ne raconte pas des histoires, mais c’est la vĂ©ritĂ©. J’ai toujours... Quelqu’un pouvait m’acheter un sandwich ou quelque chose comme cela, j’aurais voulu avoir les moyens de l’acheter dans le passĂ©, mais je ne le pouvais pas. Et j’avais tenu quelques rĂ©unions; j’avais reçu une ou deux offrandes. Et je disais: «Ô Dieu, combien je souhaiterais que Tu m’élĂšves ici et que Tu me permettes de lui restituer cette poignĂ©e de pop-corn aujourd’hui. Je donnerais tout, Seigneur, tout, si seulement Tu me permettais de lui rendre cette poignĂ©e de pop-corn.» Il est mort Ă  dix-neuf ans, quand moi, j’étais Ă  l’ouest en train de travailler dans une ferme de boeufs, il est mort en me rĂ©clamant. On pouvait l’entendre depuis l’hĂŽpital jusque dans des rues, disant: «Laissez-moi voir mon frĂšre Bill une fois de plus avant que je parte. Dites-lui d’ĂȘtre un bon garçon.»

            Lui s’en est allĂ© lĂ , et moi, je suis restĂ© avec cette tache sur moi, d’avoir pris cette poignĂ©e de pop-corn Ă  mon frĂšre. Je pense Ă  sa tombe, quand nous l’ensevelissions. Oh! Nous Ă©tions vraiment des frĂšres. Je me rappelle, j’avais pris l’une des couvertures de maman, quand la premiĂšre neige est tombĂ©e; je suis montĂ© lĂ  et j’ai jetĂ© cela sur sa tombe, car je pensais qu’il avait froid. C’est avant que je devienne un chrĂ©tien. Mais maintenant, je sais qu’il n’est pas lĂ ; il s’en est allĂ©.

40        Oh! Comme je commence... Je me suis mis Ă  pleurer, ma femme, ma fillette m’ont entendu, et ils sont venus lĂ  et elle a dit: «Bill, eh bien, je pensais que tu Ă©tais rentrĂ© Ă  la maison pour te reposer.» Et ils m’ont pris, elle a placĂ© l’enfant sur mon Ă©paule, je suis rentrĂ© Ă  l’ancien emplacement, et j’ai dit:

            PrĂ©cieux souvenirs, oh! qu’ils subsistent

            Oh! Qu’ils inondent toujours mon Ăąme

            Quand cela dĂ©ferle sur mon Ăąme,

            Dans le calme de minuit,

            PrĂ©cieuses scĂšnes sacrĂ©es s’étalent.

            J’ai regardĂ© lĂ , on a contournĂ©, nous sommes entrĂ©s dans le vĂ©hicule et nous avons continuĂ© le chemin. Quand j’étais un jeune garçon, j’étais plus ou moins timide. Il y a beaucoup de ces choses que je laisse simplement tomber. J’étais plus ou moins timide, et vous pourrez trouver ceci Ă©trange, mais je n’aimais rĂ©ellement pas les dames. Je n’ai pas... je n’aimais pas du tout les jeunes filles.

            En effet, mon pĂšre, il descendait Ă  la riviĂšre oĂč on buvait et tout, et je voyais des femmes arriver lĂ , des femmes mariĂ©es, sans leurs maris, et je voyais combien elles Ă©taient infidĂšles. Je disais: «Si c’est ainsi qu’elles sont, je n’aimerais jamais avoir quoi que ce soit avec l’une d’elles.» Et je m’étais dĂ©cidĂ© que je n’allais jamais me marier, jamais rien avoir Ă  faire avec les femmes; j’allais devenir un trappeur. J’aime chasser et dresser des piĂšges.

41        Et je pense que vous vous demandez comment je me suis donc mariĂ©. Mais je me rappelle le premier rendez-vous que j’aie jamais eu, aprĂšs avoir eu environ dix-sept, dix-huit ans. Comme tous les jeunes gens, vous savez, on fait connaissance avec cette premiĂšre chĂ©rie, vous savez; des yeux comme une colombe, des dents comme des perles, un cou comme le cygne, vous savez comme cela est: La plus belle crĂ©ature qu’on ait jamais vue de la vie. Et je–j’en ai rencontrĂ© une. Je pensais donc qu’elle Ă©tait trĂšs jolie. Oh! la la! Ainsi donc, le jeune garçon qui habitait tout prĂšs de moi a dit: «Je vais te dire quoi...» Il avait lui aussi une amie, et il a dit: «Nous allons les rassembler.» Ils Ă©taient Ă  l’école, vous savez. Il a dit: «Nous allons les rassembler, et je vais prendre la vieille Ford de mon papa.» Et nous avons dĂ» mettre la partie arriĂšre de la Ford sur un cric, mettre un peu de carburant, et dĂ©marrer cela Ă  la manivelle. Vous vous rappelez comment on faisait d’habitude... Nous en avions donc assez pour acheter deux galons d’essence. Et nous pouvions rouler longtemps avec ça. Nous avons donc pris nos amies, et nous allions les amener dans une promenade. Je n’oublierai jamais cette nuit-lĂ , quand nous sommes sortis. Je me suis arrĂȘtĂ© Ă  un petit kiosque pour acheter des sandwiches et des coca-cola. Et alors, je me rappelle quand je suis entrĂ©, j’ai achetĂ© des sandwiches et nous en sommes ressortis, nous avons pris le coca et mangĂ© les sandwiches. J’ai ramenĂ© les bouteilles. Et c’était juste au moment oĂč les jeunes filles commençaient Ă  se gonfler, se mettaient Ă  fumer et tout. Quand je suis ressorti, Ă  ma grande surprise, ma petite reine Ă©tait lĂ  en train de fumer une cigarette.

42        Eh bien, j’ai toujours eu mon opinion sur une femme qui fume la cigarette, et je n’ai jamais changĂ© cela. C’est la chose la plus vile qu’elle puisse faire. C’est vrai. Eh bien, je ne suis pas ici pour vous prĂȘcher l’Evangile; ces hommes le font. Mais laissez-moi vous dire quelque chose, soeur: «C’est la pire cinquiĂšme colonne que l’AmĂ©rique a. Les statistiques des mĂ©decins prouvent que quatre-vingt pour cent des enfants, s’ils tĂ©taient le sein maternel, ils mourraient de l’empoisonnement par la nicotine Ă  dix-huit ans. Ce sont des statistiques, je les tire du gouvernement. C’est la nicotine...?...

            Et il n’y a pas longtemps, il y a quelques heures, quand je prenais mon petit-dĂ©jeuner, j’étais assis Ă  l’un de petits restaurants pour les petits-dĂ©jeuners ici, et une dame Ă©tait assise lĂ , ĂągĂ©e de cinquante ans, avec assez de manucure sur le visage pour... ou je ne sais comment vous appelez cette histoire-lĂ , sur tout le visage, elle pourrait peindre une grange. Et elle Ă©tait assise lĂ -dedans, elle tenait sa cigarette en main, faisant... [FrĂšre Branham illustre.–N.D.E.] Je–j’ai eu pitiĂ© de cette femme, si dĂ©gradĂ©e et souillĂ©e.

43        Eh bien, Ă©coutez, frĂšre, n’ayez pas peur de ce que la Russie viendra ici nous fouetter. Nous nous fouettons nous-mĂȘmes. C’est vrai. Nos propres moeurs nous avilissent. Ce qui dĂ©truit la pomme, ce n’est pas le rouge-gorge qui la picore, mais le ver qui lui ronge le trognon de l’intĂ©rieur. C’est–c’est lĂ  que ça se passe donc. Des termites qui rongent la fondation de notre nation. Eh bien, ne vous levez pas pour sortir. Ecoutez, je vais vous dire. Si vous le faites, vous les femmes, si vous utilisez ces choses, pour l’amour de JĂ©sus, ne le faites plus. Que celui-ci soit le jour oĂč vous arrĂȘtez dĂšs ce soir. Car si l’Ange de Dieu, dont je suis le serviteur, si en faisant cela vous ne jouissiez pas de plus de considĂ©ration que ce qui m’a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© par Lui, quand vous arriverez aux portes du Ciel, vous vous tiendrez certainement dehors. Eh bien, souvenez-vous-en. Acceptez-moi en tant que prophĂšte de Dieu, tenez-vous loin de ces choses-lĂ , si vous vous attendez Ă  franchir les portes de la Gloire. C’est vrai.

44        Je sais que quand Il m’a rencontrĂ©, quand j’étais un petit garçon, la premiĂšre chose qu’Il m’a dite, c’était: «Ne bois jamais, ne fume jamais, ne souille ton corps d’aucune maniĂšre; tu auras un travail Ă  faire quand tu seras plus grand.» Or, quand l’Ange m’a rencontrĂ© dans les buissons lĂ -bas, comme vous le savez...

            Il y avait cette petite crĂ©ature qui se tenait lĂ , une jolie petite dame, fumant la cigarette. Et je... Elle a dit: «Prends une cigarette, Billy.»

            Et j’ai dit: «Non, madame, je ne fume pas.»

            Et elle a dit: «Eh bien, tu as dit que tu ne dansais pas.» Ils voulaient aller Ă  un endroit pour danser.

            J’ai dit: «Non.»

            Elle a dit: «Tu ne danses pas; tu ne bois pas; tu ne fumes pas, a-t-elle dit; qu’aimes-tu faire?»

            J’ai dit: «J’aime chasser et pĂȘcher...» [Espace vide sur la bande–N.D.E.]

45        Je me suis simplement levĂ©, j’ai gravi la colline, je me suis assis lĂ -haut, dans un champ cette nuit-lĂ , la lune brillait. J’ai dit: «Je ne peux pas avoir des amis; je suis une brebis galeuse parmi les jeunes garçons et, Seigneur, quelqu’un... laisse–laisse-moi mourir. Je n’aimerais pas vivre comme ceci. Je suis un–un prisonnier et je ne sais que faire.»

            Mais ce que je vois maintenant, tout est dans le grand programme de Dieu. J’ai peut-ĂȘtre perdu beaucoup d’amis Ă  l’époque, mais Il m’en redonne dix mille fois plus aujourd’hui, tout en faisant ce qui est correct, en Lui restant fidĂšle. Et j’ai dit: «Oh! Je ne sais pas. Je ferais tout aussi mieux de mettre un terme Ă  la vie.»

            Un peu plus tard, je me rappelle donc, je suis allĂ© de l’avant, je me disais: «Eh bien, je vais... Le temps s’était Ă©coulĂ©; beaucoup de choses Ă©taient arrivĂ©es.»

46        Quand je me suis mariĂ©... J’avais rencontrĂ© cette jeune fille. Je suis trĂšs content que mon jeune garçon soit assis, prĂ©sent cet aprĂšs-midi pour savoir ceci au sujet de sa mĂšre. Elle Ă©tait une dame, Ă  tout point. Elle Ă©tait une jeune fille chrĂ©tienne. Je l’ai rencontrĂ©e, elle Ă©tait trĂšs jolie. J’ai commencĂ© Ă  la frĂ©quenter. Elle ne fumait pas, ne buvait pas, ne dansait pas, elle n’allait pas non plus Ă  des endroits comme cela. Alors, la seule chose que nous faisions, nous nous promenions en voiture le soir, et nous devions rentrer Ă  une certaine heure, Ă  vingt et une heures. Je rentrais; elle Ă©tait une vraie dame, avec de bons parents.

            Je me disais donc qu’elle Ă©tait jolie, et son pĂšre Ă©tait directeur de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie, il gagnait environ cinq cent dollars et quelques par mois, en ce temps-lĂ  de crise. Moi, je gagnais vingt cents par heure en creusant des fossĂ©s. Qu’était-ce pour prendre une jeune fille comme elle? Mais elle Ă©tait trĂšs aimable. Sa tombe est aujourd’hui couverte de fleurs que j’ai plantĂ©es dessus. Elle gĂźt lĂ  en dessous, son corps. Son Ăąme est dans la Gloire avec mon enfant. Je l’aime toujours aujourd’hui de tout mon coeur. Et elle est... Quelle aimable personne.

47        Elle est entrĂ©e dans ma vie. Et je savais qu’on en Ă©tait arrivĂ© au point oĂč je devais dire: «Soit maintenant tu dois... je dois l’épouser, ou je dois la laisser tranquille, la laisser Ă  quelqu’un d’autre. Une jeune fille comme cela, une dame, elle trouvera certainement quelqu’un qui sera bon envers elle.» Je ne gagnais pas assez d’argent pour prendre soin d’elle. Et alors, j’ai dit: «Eh bien, tout ce que je dois faire, je dois lui dire au revoir et permettre Ă  un autre garçon qui peut prendre soin d’elle...» Je l’aimais assez, quand bien mĂȘme je devais renoncer Ă  ĂȘtre avec elle, permettre Ă  quelqu’un de s’en emparer, la prendre, celui qui pouvait prendre soin d’elle, et lui donner un bon train de vie.

            J’ai donc essayĂ© de me dĂ©cider, et j’ai dit: «Eh bien, je... Peut-ĂȘtre que je le peux. Peut-ĂȘtre que je pourrais subvenir Ă  ses besoins.» J’ai dit: «C’est si difficile Ă  faire, lui demander cela.» Alors, finalement, je me suis dit: «Comment vais-je le lui demander?» Et je pense que vous vous demandez comment je m’y Ă©tais pris. Je... Pendant environ un mois, j’ai essayĂ© d’avoir assez de courage pour le faire. Je ne sais pas si vous les frĂšres, vous avez eu autant d’ennuis ou pas, mais je–j’ai connu un temps horrible. Et je la regardais, je me disais qu’elle Ă©tait jolie, c’était une bonne fille. Et pourquoi... Je me disais: «Oh! Ne pouvons-nous pas ĂȘtre heureux ensemble? Nous ne pourrons pas avoir beaucoup de biens, mais nous pourrons ĂȘtre heureux.» Et alors, je me suis dit: «Comment vais-je m’y prendre?»

48        J’ai donc essayĂ© de lui demander, vous savez, et je–je... Vous savez quel sentiment vous Ă©prouvez, ce sentiment trĂšs drĂŽle, vous savez, et je... Cela m’étouffait, je ne pouvais pas y arriver. Vous savez donc comment je... comment je lui ai demandĂ© de m’épouser? Je lui ai Ă©crit une lettre, et je lui ai demandĂ© de bien vouloir m’épouser. Et alors je...

            Eh bien, ce n’était pas du genre ChĂšre demoiselle, c’était juste un peu plus, ce qu’on appelle, plus Ă  l’eau de rose que cela, vous savez. Et je lui ai demandĂ© de bien vouloir m’épouser. J’ai Ă©crit cela d’un bout Ă  l’autre une nuit, vous savez, j’ai mis cela dans une lettre; et le lendemain, j’allais au travail, j’ai donc fait tomber cela dans la boĂźte aux lettres. Et je savais que j’allais l’amener Ă  l’église le dimanche soir, ou le mercredi soir.

49        Ainsi donc, quand on commençait Ă  s’approcher du mercredi soir, je commençais Ă  devenir nerveux. En effet, j’avais oubliĂ©, j’avais mis cela dans une boĂźte aux lettres et je me disais: «Et si c’est sa mĂšre qui s’en est emparĂ©e?» Eh bien, sa mĂšre Ă©tait une bonne femme, elle peut ĂȘtre ici cet aprĂšs-midi. Et je ne dis pas ceci pour nuire, mais son papa Ă©tait trĂšs bon; c’était un vrai Allemand, Brumbach. Et sa–sa mĂšre Ă©tait Ecossaise. Ainsi donc, je pouvais bien m’en tirer avec Charlie, son papa. Mais sa maman et moi juste, nous ne voyions pas les choses comme il nous le fallait. Elle Ă©tait gentille, vous savez, on dirait un peu de la haute classe, et moi, j’étais un de ces gars ici de labour. Ainsi, je me disais: «Eh bien, alors, et si c’est peut-ĂȘtre sa mĂšre qui s’en est emparĂ©e? Oh! la la! J’attraperais quelque chose Ă  mon arrivĂ©e lĂ .»

            Alors, on est arrivĂ© le mercredi, j’étais si nerveux que je n’arrivais guĂšre Ă  me lever. J’avais une ancienne Ford rĂ©trograde, et elle Ă©tait vraiment rĂ©trograde; celle-lĂ  l’était. Et je pouvais pratiquement faire quarante miles [64 km] par heure avec cela. C’était vingt miles [32 km] dans ce sens, et vingt miles dans l’autre sens, de part et d’autre, vous savez.

50        Je me rappelle donc–donc, c’était Ă  bord de cette Ford que j’avais rendu visite Ă  frĂšre John Ryan pour la premiĂšre fois Ă  Dowagiac, dans le Michigan; vous vous rappelez cette histoire, FrĂšre Ryan. Je me rappelle donc. Je me suis dit: «Oh! la la!» Je pense que c’est la premiĂšre fois que frĂšre Ryan est assis prĂ©sent pendant que je raconte l’histoire de ma vie, Ă  ce que je sache. Celle-ci va l’inclure d’ici peu.

            Et alors, je me rappelle qu’au... Je me suis dit: «Eh bien, maintenant, que ferai-je si, une fois arrivĂ©, c’est sa mĂšre qui s’en est emparĂ©e? Il va y avoir des ennuis.»

            Alors, quand on est arrivĂ© le mercredi soir, j’ai roulĂ© jusque devant; j’étais mieux avisĂ© pour klaxonner. En effet, je pense que ces jeunes gens, si une jeune fille mĂ©rite qu’on la frĂ©quente, alors il vaut mieux aller la prendre (C’est exact.), non pas se mettre devant et klaxonner.

            Je me suis donc avancĂ© Ă  la porte et j’ai frappĂ© Ă  la porte, et elle est venue Ă  la porte, elle a ouvert la porte et a dit: «Eh bien, bonsoir, Billy, a-t-elle dit, entre.»

            Je me suis dit: «Oh! Oh! On va me faire entrer lĂ  dedans maintenant, fermer la porte, et puis, je me retrouverais dans de mauvais draps, on me fait entrer dans la maison.» Je me suis dit... J’ai dit: «Merci, Hope». J’ai dit: «Puis-je rester ici dehors sur la vĂ©randa?»

            Elle a dit: «Oh! Non, entre.»

            Je me suis dit: «Oh! Moi.» Je suis donc entrĂ©, je tenais mon chapeau en main, j’ai dit: «Es-tu prĂȘte pour aller Ă  l’église?»

            Elle a dit: «Juste d’ici quelques minutes.» Elle a dit: «Maman voudrait te parler, ĂŽ Bill, pendant que je termine lĂ -dedans.»

            Oh! la la! Elle est venue, madame Brumbach, elle est entrĂ©e et elle s’est assise. Et, oh! vous parlez de transpirer. J’ai dit: «AssurĂ©ment, il fait beau temps.»

            «Oui, il fait beau temps, Billy.»

            On s’est assis lĂ  un petit moment; je pensais que cette jeune fille-lĂ  n’allait jamais s’apprĂȘter. Et alors, peu aprĂšs, elle est ressortie; elle a dit: «C’est une belle soirĂ©e, nous allons marcher jusqu’à l’église.»

            Je me suis dit: «Oh! la la! On va connaĂźtre un temps.» Je me suis dit: «Je ferais mieux d’afficher un air trĂšs bien, car ce sera la derniĂšre fois d’ĂȘtre avec toi. Donc, j’en suis sĂ»r. J’ai dĂ©jĂ  donc eu cela...» Vous savez comment Satan peut vous mentir. Il vous fera croire n’importe quoi. Je me suis dit: «C’est tout; elle va me dire que c’est la fin.»

            Je suis donc descendu et je n’avais point entendu ce que le prĂ©dicateur disait ce soir-lĂ . J’étais assis Ă  la regarder; je pensais simplement combien elle Ă©tait jolie, combien elle Ă©tait belle. Oh! Je souhaitais qu’elle ait quelqu’un qui serait gentil envers elle. Et je–je le regardais, je me disais: «Oh! la la!» Et frĂšre Davis Ă©tait lĂ  en train de prĂȘcher, vous savez; je n’avais point entendu ce qu’il disait. Il a congĂ©diĂ©, et on est sorti; je me suis dit: «C’est maintenant que je vais attraper cela.»

51        Nous nous sommes mis en route vers la maison, un beau clair de lune, vous savez, par une nuit, nous marchions Ă  l’ombre des arbres, vous savez, en sortant. Elle est sortie, elle avait des yeux vraiment bruns sombres, quand elle regardait tout autour, je pouvais juste... Vous savez comment vous vous sentez, ce sentiment Ă©trange. Eh bien, vous avez tous eu la mĂȘme chose...?... C’est vrai. Moi, j’avoue simplement le mien. Ha-ha-ha. Eh bien, n’est-ce pas vrai? AssurĂ©ment, levez la main. Eh bien, c’est mieux. Oui, oui.

            Vous savez, ce sentiment-lĂ , et je me suis dit: «Oh! la la! Eh bien, je me disais qu’aprĂšs que nous nous serons approchĂ©s de la maison, je me disais que peut-ĂȘtre elle avait oubliĂ© cela, qu’elle n’avait jamais reçu la lettre, vous savez. Et je me disais qu’elle s’était accrochĂ©e dans la boĂźte Ă  lettre. J’ai alors eu bon courage; je parlais avec beaucoup d’animation en descendant la rue. Et je parlais encore du prochain dimanche soir, vous savez, en descendant la rue. Eh bien, je me sentais bien. Et juste au moment oĂč nous Ă©tions Ă  un pĂątĂ© de maisons, environ, de la maison, elle a dit: «Billy.»

            Et j’ai dit: «Oui?»

            Elle a dit: «J’ai reçu ta lettre.»

            Oh! la la! Cela revenait. J’ai dit: «Hein, tu l’as reçue?»

            Elle a dit: «Oui, oui.»

52        Eh bien, j’ai continuĂ© Ă  marcher. Personne ne disait rien. Et je me suis dit: «Femme, dis quelque chose.» Vous savez comment une femme peut vous garder en suspens, comme cela, vous savez. Eh bien, je me suis dit: «AssurĂ©ment, un homme devrait donc dire amen.» Soyez un brave homme. Ha-ha-ha. Ainsi donc, elle a dit... juste... je me suis dit: «Que vais-je faire?» Et elle n’a pas dit un mot. Et je me suis dit: «Eh bien, je dois dire quelque chose; en effet, nous sommes juste Ă  quelques portes–portes de chez elle.» Et j’ai dit: «L’as-tu lue?»

            Elle a dit: «Oui, oui.» C’est tout ce qu’elle avait dit.

            Je me suis dit: «Oh! Dis quelque chose et parle-moi; je–je ne peux pas revenir ou renvoie-moi, ou fais quelque chose, car je suis–je suis sous une forte pression ici.» J’ai dit: «L’as-tu entiĂšrement lue?»

            Elle a dit: «Oui, oui.»

            J’ai dit: «Qu’en as-tu pensĂ©?»

            Elle a dit: «C’était trĂšs bien.» Et nous nous sommes mariĂ©s. Ha-ha-ha. C’est ainsi que c’était arrivĂ©. Nous nous sommes mariĂ©s ici Ă  Fort Wayne, dans l’Indiana.

53        Et alors, nous nous sommes mariĂ©s. Et je–je n’oublierai jamais quand elle m’a ensuite dit que je devais demander sa main Ă  ses parents. J’ai dit que c’était juste. Oh! la la! Voici tout cela... Je pensais que je m’en Ă©tais trĂšs bien tirĂ© lĂ , mais cela Ă©tait devant moi. Et j’ai dit: «Regarde, Hope, ai-je–je dit. Tu sais, je crois que nous sommes censĂ©s faire moitiĂ©-moitiĂ©.» Voyez? J’ai dit: «Je suis censĂ© ĂȘtre... Nous allons nous partager des choses moitiĂ©-moitiĂ©.» J’ai dit: «Commençons simplement cela donc mĂȘme, qu’en dis-tu?»

            Elle a dit: «Que veux-tu dire?»

            J’ai dit: «Comme toi, tu es une fille, je pense que ce serait mieux que tu demandes Ă  ta maman, et moi, je suis un garçon, je demanderai Ă  ton papa.»

            Elle a dit: «TrĂšs bien.»

            J’ai dit: «Oui. Eh bien, tu me laisses parler premiĂšrement Ă  ton papa, ça va?» Si j’obtiens sa promesse, tu sais, premiĂšrement...

            Elle a dit: «Eh bien, demande-le-lui ce soir.»

54        Eh bien, je ne pouvais simplement pas faire cela ce soir-lĂ , aprĂšs ĂȘtre passĂ© par tout cela. Ainsi donc, j’ai attendu, la fois suivante que j’étais allĂ© lĂ , nous Ă©tions, nous Ă©tions rentrĂ©s. Je me suis assis lĂ  derriĂšre, sous la vĂ©randa avec elle pendant quelques instants, et nous sommes entrĂ©s. Son papa Ă©tait assis en train de taper Ă  la machine. Et nous sommes entrĂ©s dans la maison, et elle a dit: «Tu ferais mieux de demander Ă  papa ce soir, car nous devons nous prĂ©parer.»

            Et j’ai dit: «Oui, c’est–c’est en ordre.»

            Alors, je suis entrĂ©, il Ă©tait assis lĂ  en train de taper Ă  la machine, j’ai parlĂ© Ă  sa maman un tout petit peu, vous savez, et je regardais tout autour. J’allais sortir, et elle m’a regardĂ©; et j’ai dit... je lui ai fait signe je n’ai pas oubliĂ© cela. J’ai donc dit: «Monsieur Brumbach?»

            Il a dit: «Oui, Bill.»

            J’ai dit: «Puis–puis-je te parler un peu?»

            Il a dit: «Oui, vas-y.» Et il s’est retournĂ©.

            J’ai dit: «Je–je veux dire sous la vĂ©randa.» Je l’ai vu regarder Ă  madame Brumbach. Je me suis dit: «Oh! Oh! Ça y est.» Je suis donc sorti sous la vĂ©randa, il est aussi sorti lĂ . J’ai dit... Je ne pouvais simplement dire cela; je ne pouvais simplement pas le... Je m’affaiblissais chaque fois que j’allais essayer de dire quelque chose, vous savez. J’ai dit: «AssurĂ©ment, c’est une jolie nuit, n’est-ce pas, Charlie?»

            Il a dit: «Oui, ça en est une, Bill.» On s’est assis lĂ  un petit moment.

            J’ai dit: «Il fait horriblement chaud.»

            Il a dit: «Oui, a-t-il dit, tu peux la prendre, Bill.» Ha-ha-ha. Eh bien, je l’aime aujourd’hui.

            J’ai dit: «Tu dis vrai?»

            Il a dit: «Oui, je dis vrai.»

            Oh! la la! Je voulais l’étreindre sur-le-champ. Il a dit: «Tu peux la prendre.»

55        J’ai dit: «Regarde, Charlie, ai-je dit; je sais que tu lui accordes un bon foyer.» J’ai dit: «Tu peux lui procurer tout ce qu’elle veut; je ne le peux pas.» J’ai dit: «Je gagne seulement un maigre salaire, mais, ai-je dit, Charlie, elle ne peut pas trouver quelqu’un qui a plus de considĂ©ration pour elle que moi.»

            Et j’ai dit: «Je travaillerai tant que mon corps aura le souffle pour travailler, et je subviendrai Ă  ses besoins. Et je ferai tout mon possible pour subvenir Ă  ses besoins.» Je n’oublierai jamais; il est aussi mort prĂ©sentement. Mais il a posĂ© sa main sur mon Ă©paule, et il a dit: «Bill, je prĂ©fĂšre que ça soit toi qui la prennes, et je sais que tu l’aimes, et je sais qu’elle t’aime. Je prĂ©fĂ©rerais que tu l’aies plutĂŽt que peut-ĂȘtre quelqu’un qui a beaucoup de biens et qui ne sera pas gentil envers elle.» Il a dit: «AprĂšs tout, la vie ne consiste pas dans la quantitĂ© des biens du monde que l’on possĂšde, mais dans la satisfaction que l’on tire de la portion qui vous est Ă©chue.» C’est vrai, aussi...?...

            J’ai dit: «Merci, Charlie. Je ferai tout mon possible.»

56        Eh bien, nous nous sommes mariĂ©s; nous sommes allĂ©s dans une petite–une petite maison Ă  deux piĂšces, que nous louions. Je n’oublierai jamais comment nous avons fait mĂ©nage. Beaucoup parmi vous se rappellent la crise, n’est-ce pas? Oh! la la! [Espace vide sur la bande–N.D.E.] Environ deux dollars, c’était le prix du rĂ©chaud. Je suis allĂ© aux magasins Sears and Roebucks, et je me suis procurĂ© un service pour petit-dĂ©jeuner, non peint, et je l’ai peint. Et j’ai dessinĂ© un gros trĂšfle sur tout cela. J’étais...?... Elle Ă©tait Allemande et moi, Irlandais, vous savez; alors, je disais: «Nous allons le faire, peindre cela en rouge avec de gros trĂšfles verts dessus, juste... Nous donc... Nous Ă©tions trĂšs heureux. Nous n’avions pas beaucoup de biens du monde, mais nous Ă©tions heureux. C’était un foyer.

            Je me rappelle la premiĂšre fois que je suis donc allĂ©... Nous Ă©tions trĂšs heureux, elle travaillait Ă  la fabrique des chemises, et nous essayions de gagner assez d’argent ensemble pour nous procurer des meubles. Et nous nous sommes mariĂ©s, oh! ça faisait plusieurs mois. AprĂšs environ un an, le petit Billy Paul est venu. Oh! Elle avait failli mourir. Et comme je parcourais la piĂšce pendant que le petit garçon naissait! Et aussitĂŽt qu’il Ă©tait nĂ©, je l’ai entendu crier, et je me suis Ă©criĂ©; j’ai dit: «Merci, Seigneur, c’est un garçon, et je l’appellerai Billy Paul.» [Espace vide sur la bande–N.D.E.]

57        Le mĂ©decin est sorti quelques minutes aprĂšs, il a dit: «Eh bien, rĂ©vĂ©rend, je vais vous faire payer ce linolĂ©um que vous avez abĂźmĂ© sur le plancher, en faisant les cent pas, a-t-il dit, mais vous avez eu un garçon.»

            J’ai dit: «Oui, il s’appelle Billy Paul.»

            Je connaissais frĂšre Ryan en ce temps-lĂ ; je l’avais rencontrĂ© un jour Ă  un service, je l’avais entendu tĂ©moigner Ă  Louisville. Alors il m’avait invitĂ©, et c’est alors qu’il est passĂ© par chez moi, et il est restĂ© lĂ  un jour. Eh bien, la pentecĂŽte Ă©tait une chose Ă©trange pour moi, que des fois il a essayĂ© de m’en parler! Et il Ă©tait–il Ă©tait assis lĂ , il s’est simplement levĂ©; il a levĂ© la main et s’est mis Ă  parler en une langue inconnue. Puis, il s’est arrĂȘtĂ©, il a regardĂ© droit vers moi, il s’est avancĂ© vers moi, il a posĂ© sa main sur mon Ă©paule et a dit: «FrĂšre Billy, tu es juste un jeune garçon maintenant; mais il y a encore beaucoup de jeunesse en toi. Mais un jour, cela va se terminer, et le Dieu Tout-Puissant va t’utiliser pour remuer les nations.» Il s’en est allĂ©.

58        Il est lĂ , l’homme qui avait dit cela, il est prĂ©sentement assis lĂ . J’aime ce vieil homme. Et il est parti, il est rentrĂ© chez lui. Et je lui rendais visite. Et je me rappelle que nous avions Ă©pargnĂ© notre argent, je n’oublierai jamais combien d’argent j’avais; c’est six ou sept dollars pour effectuer le voyage, ce que nous avions Ă©pargnĂ©. J’étais fatiguĂ©; j’étais, en tant que prĂ©dicateur, je prĂȘchais, j’avais un petit tabernacle lĂ -bas. Je suis allĂ© en vacance; je suis allĂ© voir frĂšre Ryan, je suis allĂ© Ă  Dowagiac. Et lui, nous sommes allĂ©s Ă  la pĂȘche sur le lac. Sur le chemin de retour, je retournais chez moi Ă  la maison, je traversais Mishawaka. Et c’était la premiĂšre fois pour moi de faire donc connaissance avec les pentecĂŽtistes des dĂ©nominations.

            Alors, je passais Ă , je pense, Mishawaka, je pense, et il y avait lĂ  un grand tabernacle, lĂ -bas. Et les gens Ă©taient tout entassĂ©s dans des rues et partout, ils Ă©taient... Je me suis dit: «Qu’est-ce?» Et j’ai vu qu’ils avaient mentionnĂ©: JĂ©sus Sauve, et tout derriĂšre leurs voitures. J’ai alors stoppĂ© ma vieille Ford, je me suis arrĂȘtĂ© et je me suis demandĂ©: «Qu’est-ce?»

59        Je suis entrĂ© et j’ai vu ce que c’était: Un service Ă©vangĂ©lique. Mais, oh! avais-je dĂ©jĂ  vu des gens sans maniĂšres? Ils criaient, poussaient des cris, sautillaient, et c’était horrible pour un baptiste. J’ai donc vu ces gens, comment ils agissaient; je me suis dit: «C’est horrible, n’est-ce pas?» Eh bien, ils n’avaient pas du tout des maniĂšres d’église.

            Alors, mais quelque chose s’était emparĂ© de moi. Et alors, je... Cette nuit-lĂ , je voulais passer toute la nuit, et je n’avais pas... J’ai comptĂ© mon argent, j’en avais assez pour m’acheter de l’essence et rentrer chez moi. Je suis allĂ© me procurer de petits pains secs. Et je savais que je pouvais passer quelques jours en mangeant cela. Je n’avais donc pas de chambre, pas d’argent pour une chambre, aussi suis-je allĂ© dans un champ de maĂŻs dormir cette nuit-lĂ .

            Mais, nĂ©anmoins, ils ont demandĂ© Ă  tous les prĂ©dicateurs de monter Ă  l’estrade, ils tenaient une convention. Et puis, cette nuit-lĂ , ils ont dit: «Tous les prĂ©dicateurs ici prĂ©sents, nous n’avons pas de temps de vous laisser prĂȘcher, mais nous aimerions que vous vous leviez simplement et que vous disiez votre nom et d’oĂč vous venez. Quand mon tour est arrivĂ©, j’ai dit: «Billy Branham, Ă©vangĂ©liste, Jeffersonville, Indiana.» Je me suis assis.

60        Ainsi donc, beaucoup de jeunes prĂ©dicateurs avaient prĂȘchĂ© ce jour-lĂ , mais quand ils ont fait venir le prĂ©dicateur ce soir-lĂ  pour prĂȘcher, un frĂšre de couleur, il Ă©tait trĂšs vieux. Il avait juste une petite couronne de cheveux blancs Ă  la nuque. Il portait un immense et long manteau de prĂ©dicateurs, avec un grand col velours. Le pauvre vieil homme est sorti, marchant comme ceci. Il est allĂ© lĂ , et c’était pour moi la premiĂšre fois de voir un microphone. Et il prĂȘchait, il venait de commencer Ă  prĂȘcher; il a pris son texte lĂ -bas: Job, je pense 7 ou 8, quelque part lĂ : «OĂč Ă©tais-tu quand je fondais la terre? Quand les Ă©toiles du matin Ă©clataient en chant d’allĂ©gresse, et que les fils de Dieu poussaient les cris de joie...»

            Alors, le vieil homme, j’avais vraiment pitiĂ© de lui; je voulais monter et lui tenir les bras pour l’empĂȘcher de tomber pendant qu’il prĂȘchait, tellement il Ă©tait vieux. Et je me disais: «Pourquoi n’ont-ils pas alignĂ© l’un de ces jeunes gens ici?» Ils avaient prĂȘchĂ© toute la journĂ©e, vous savez, sur ce que JĂ©sus avait fait.

61        Mais lui, il est remontĂ© au-delĂ , il L’a fait venir dans les cieux, comme cela, sur l’arc-en-ciel Ă  l’horizon, Ă  la Seconde Venue. Et Ă  ce moment-lĂ , il s’est accroupi, ce vieil homme il a criĂ©: «Youpi!» Il a sautĂ©, il a claquĂ© les talons ensemble, et il est descendu de l’estrade penchĂ©, il a dit: «Vous n’avez pas assez d’espace pour moi ici, oĂč prĂȘcher.»

            J’ai vu ça, je me suis dit: «FrĂšre, si ce Saint-Esprit fait agir un vieil homme comme cela, qu’est-ce que cela ferait pour moi? C’est ce qu’il me faut, c’est exactement ça; c’est ce qu’il me faut.»

            J’ai quittĂ© l’estrade, vous savez, disant: «Oh! la la!» Il a dit: «Vous n’avez pas assez d’espace pour moi ici, oĂč prĂȘcher.» Je me suis dit: «Oh! la la! Il a Ă©tĂ© Ă  une fontaine de la jeunesse quelque part.» Je me suis dit: «C’est ce qu’il me faut.»

62        Et cette nuit-lĂ , dans un champ de maĂŻs, je voulais repasser mon pantalon, et je l’ai dĂ©posĂ© entre deux siĂšges, vous savez, comme cela, le pantalon en crĂ©pon. Je l’ai placĂ© lĂ  en bas, et j’ai priĂ©. Je disais: «Ô Dieu, ce sont les gens les plus merveilleux; laisse-moi trouver grĂące devant eux. Laisse-moi trouver un quelconque genre de grĂące comme cela; ils ont ce qu’il me faut.»

            Je me rappelle donc, le lendemain matin, je me suis lavĂ© et je suis rentrĂ©. Il Ă©tait environ dix heures. Je pouvais manger avec eux, mais je ne pouvais contribuer Ă  rien avec l’offrande pour eux. Je ne voulais donc pas manger avec eux. J’avais mes–mes petits pains au lait, ou de petits pains. Je suis donc rentrĂ©, vous savez, et j’ai pris une bonne gorgĂ©e Ă  une prise d’eau, j’ai roulĂ© avec ma vieille Ford et je me suis arrĂȘtĂ©, et je suis entrĂ©. Ils chantaient ce petit chant qu’on chante et ils tapaient les mains, ils chantaient: «Je sais c’était le Sang; je sais c’était le Sang.» Et, oh! eux tous criaient simplement et couraient. Je me suis dit: «Eh bien, qu’en sais-tu?»

63        Alors, je me suis assis Ă  cĂŽtĂ© d’un frĂšre de couleur. Je me suis assis lĂ ; ils tenaient cette convention dans le nord. Ils ne pouvaient donc pas la tenir dans le sud Ă  cause de... Il y avait un mĂ©lange, les gens de couleur avec les Blancs. Ainsi donc, je me suis assis Ă  cĂŽtĂ© d’un frĂšre de couleur lĂ -bas. Je portais un petit T-shirt, vous savez. Personne ne me connaissait, et j’avais un pantalon en crĂ©pon. J’étais assis lĂ , en train d’écouter, et un homme, je pense que–qu’il venait de Cincinnati, du nom de Kirks, s’est avancĂ© lĂ . Eh bien, c’est un membre de l’une de ces organisations pentecĂŽtistes. Je ne sais laquelle c’était, mais au mieux de mes souvenirs, le tabernacle de cet homme, c’est appelĂ© Raugh, R-a-u-g-h, un Allemand, Raugh, Raugh, ou quelque chose comme cela. Et c’était un... J’étais assis lĂ , vous savez, et je me suis dit: «Je vais bien en jouir aujourd’hui.»

            Alors, ce prĂ©dicateur s’est avancĂ©; il a dit: «Hier soir, Ă  l’estrade, il y avait un jeune prĂ©dicateur ici, je pense, le plus jeune que nous avons dans l’assistance; son nom est Branham. Billy Branham, a-t-il dit; est-il dans l’assistance? Eh bien, nous voulons qu’il apporte le message ce matin.»

64        Oh! Je me suis accroupi trĂšs bas, avec ce pantalon en crĂ©pon et un T-shirt, vous savez; je me suis donc accroupi trĂšs bas, vous savez. Et il a encore annoncĂ©, disant: «Y a-t-il quelqu’un lĂ  qui sait oĂč se trouve Billy Branham, de l’Indiana, Ă  Jeffersonville.» Il a dit: «Dites-lui de venir Ă  la chaire.»

            Oh! Je n’allais pas y monter, devant tous ces prĂ©dicateurs comme cela. Et je... Eh bien, je ne pouvais pas prĂȘcher, avec mes maniĂšres sassafras, lentes de baptiste; je n’arrive donc pas Ă  penser Ă  cela si vite, comme ces gens prĂȘchaient. Je suis juste restĂ© assis trĂšs calme comme ceci. Et alors, je me suis accroupi trĂšs bas dans mon siĂšge. Ce frĂšre de couleur a regardĂ©, il a dit: «Dites donc, savez-vous qui est ce gars?»

            Oh! J’étais cuit. J’ai dit, je–je devais alors dire quelque chose. J’ai dit: «Regardez, ami, regardez; c’est moi, vous voyez, mais, ai-je dit, ne le leur dites pas.» J’ai dit: «Regardez, je porte ce pantalon en crĂ©pon, ici, et ce T-shirt.»

            Il a dit: «Ces gens ne font pas cas de votre habillement. Montez-y.»

            J’ai dit: «Non, je ne peux pas monter; tenez-vous tranquille.»

            Il a dit: «Y a-t-il quelqu’un qui sait ce que... et le... lĂ  oĂč... le rĂ©vĂ©rend Branham?» Cet homme de couleur a dit: «Il est ici!» Ouf! «Il est ici.» En pantalon en crĂ©pon, en T-shirt.

            Il a dit: «Venez, monsieur Branham.»

            Oh! la la! J’ai regardĂ© ce frĂšre-lĂ , il riait simplement, vous savez.

65        Je me suis mis en route, et je me disais: «Seigneur, ai-je priĂ©, maintenant, que vais-je dire une fois arrivĂ© lĂ -bas?» Je me suis mis Ă  marcher Ă  pas feutrĂ©s vers l’estrade, les oreilles trĂšs rouges, vous savez. Et je me suis dit: «Que vais-je faire?» Et j’avais peur de ce microphone suspendu lĂ -bas, vous savez. Et ils avaient lĂ  un dispositif sur les cĂąbles qui pendaient. Alors, j’ai pris la Bible, je tremblais tellement que je n’arrivais guĂšre Ă  La tenir. Je me rappelle avoir pris mon texte lĂ  oĂč il est dit: «Dans le sĂ©jour des morts, il leva les yeux, et puis il pleura.» Et puis il pleura, et puis j’ai pleurĂ©. Ha-ha-ha. Quelque chose s’était emparĂ© de moi. Je n’ai rien su pendant environ une demi-heure; ils m’avaient fait sortir. Et tous les cris que je n’avais jamais entendus de ma vie.

            Un homme s’est avancĂ©. Il venait de Texas, il portait des bottines de cow-boy avec un trĂšs large chapeau, vous savez, il a dit: «Dis donc, je suis–je suis–je suis prĂ©dicateur, donc...» Eh bien, je me suis dit: «Ce pantalon en crĂ©pon n’est pas si mal aprĂšs tout donc.» Je l’ai regardĂ©; il a dit: «J’ai appris que vous ĂȘtes Ă©vangĂ©liste; j’aimerais que vous veniez tenir un rĂ©veil au Texas.»

            Un autre homme s’est avancĂ©, il portait un de ces petits pantalons de golf, vous savez, que vous... des culottes de golf. Il a dit: «Je viens de Floride; j’ai un grand groupe, une Ă©glise lĂ -bas avec beaucoup de gens, voudriez-vous venir?»

            Eh bien, je me suis dit: «Eh bien, mon T-shirt n’est pas si mal, ces gens sont vraiment des gens de la maison.» Alors, je–je pense...

66        Et une dame s’est approchĂ©e, elle enseignait les Indiens quelque part. Et tout d’un coup, vous savez, j’ai commencĂ© Ă  noter des invitations comme cela. Et j’avais toute une liste d’invitations au verso d’un bout de papier. J’ai sautĂ© dans ma vieille Ford, et j’ai descendu la route (Oh! la la!), je suis vite rentrĂ© Ă  la maison. Quand je suis arrivĂ©... Elle Ă©tait toujours aimable, FrĂšre Ryan, vous savez cela. Vous... Elle–elle venait toujours... Elle avait de longs cheveux noirs, elle est venue en courant Ă  la porte pour me rencontrer, elle a dit: «Tu as l’air si heureux!»

            J’ai dit: «ChĂ©rie, j’ai trouvĂ© la plus glorieuse Ă©glise du monde.» J’ai dit: «Un groupe de gens qui n’ont pas honte de leur religion, ils crient, ils poussent des cris et tout le reste.»

            Elle a dit: «OĂč as-tu Ă©tĂ©?»

            Et j’ai dit: «Voyons, lĂ  vers Mishawaka, vers le nord.» J’ai dit: «Oh! Tu parles d’une Ă©glise, ai-je dit, tu n’en as jamais vu de pareille. Et, crois-le ou pas, laisse-moi te montrer quelque chose.» J’ai fait sortir, j’ai dit: «J’ai assez d’invitations pour aller Ă  des Ă©glises, assez pour me garder en dĂ©placement toute l’annĂ©e.»

            Elle a dit: «Toi, chĂ©ri?»

            Et j’ai dit: «Oui, moi.»

            Et elle a dit: «Eh bien...»

            J’ai dit: «Vas-tu venir avec moi?»

            Elle a dit: «J’ai promis d’aller avec toi partout Ă  moins que la mort nous sĂ©pare.» (C’est une vraie femme. Que Dieu accorde du repos Ă  sa vaillante Ăąme aujourd’hui.) Elle a donc dit: «J’irai avec toi partout.»

            J’ai dit: «D’accord, ai-je dit. Maintenant, nous allons en parler Ă  nos parents.»

67        Je suis allĂ© et j’en ai parlĂ©... Elle devait en parler Ă  sa mĂšre. J’en ai parlĂ© Ă  maman, et maman a dit: «Eh bien, a-t-elle dit, c’est en ordre, Billy.» Elle a dit: «Je me souviens de ce genre de personnes lĂ -bas dans le Kentucky quand j’étais une petite fille, a-t-elle dit, ils utilisaient autrefois la salle de rĂ©unions de Old Lone Star, lĂ .» Elle a dit: «Les gens s’agenouillaient Ă  l’autel, priaient, poussaient des cris et couraient; ce sont les anciens baptistes missionnaires, a-t-elle dit. Ils ont perdu cela aujourd’hui dans ces Ă©glises ici dans l’Indiana et ailleurs.»

            Et c’est une honte que nous ayons aussi perdu cela. C’est vrai. Je vous assure, ce genre de baptistes que nous avons maintenant, qui vous serrent la main, inscrivent le nom sur un papier, ce n’est pas ainsi que j’ai eu cela, frĂšre. Nous nous agenouillions Ă  l’autel, nous nous donnions des coups au dos les uns aux autres jusqu’à ce que nous ayons terminĂ©; nous recevions quelque chose quand nous partions de lĂ . Oui, oui. Il n’était pas question de serrer la main au prĂ©dicateur; nous Ă©tions sauvĂ©s.

68        Et–et puis, je me rappelle quand, aprĂšs que nous sommes allĂ©s, sa mĂšre a dit: «Eh bien, Hope, a-t-elle dit, tu ne peux Ă©videmment pas partir, cela est dit, mais je vais te le dire, a-t-elle dit, si tu y vas, ta mĂšre descendra dans la tombe le coeur brisĂ©.»

            Oh! la la! La chose Ă©tait lĂ . Et voici lĂ  oĂč j’ai commis mon erreur, amis. J’ai Ă©coutĂ© ma belle-mĂšre plutĂŽt que Dieu. Et si j’étais alors allĂ© de l’avant, cette chose glorieuse se serait manifestĂ©e avant ceci, et l’Eglise serait loin. Mais Ă©coutez mes erreurs, voici lĂ  oĂč les chagrins ont commencĂ©. Hope a dit: «J’irai de toute façon.»

            Je ne voulais pas blesser sa mĂšre, et sa mĂšre a dit: «Pourquoi ne vas-tu pas lĂ -bas à–à l’église jusqu’à ce qu’on te la paie, et qu’ensuite tu aies une maison pour pasteur, et tu auras agi comme quelqu’un qui a du bon sens, plutĂŽt que de...?... Tu t’imagines que je peux laisser ma fille ĂȘtre trimbalĂ©e Ă  travers le pays, aujourd’hui mangeant, demain pas? Et–et elle n’a pas d’habits de rechange Ă  porter et, a-t-elle dit, ĂȘtre trimbalĂ©e parmi ce tas de rebuts.»

            Et j’ai dĂ©couvert... Je ne dis ceci que pour dire la vĂ©ritĂ©. Ce qu’elle taxait de rebuts, j’ai fini par dĂ©couvrir que c’était la crĂšme de la moisson. C’est l’exacte vĂ©ritĂ©. C’est vrai.

            Elle a dit: «Ma fille ĂȘtre trimbalĂ©e comme cela...»

            FrĂšre, Ă  cause de mes erreurs, nous avons eu Ă  l’ensevelir peu de temps aprĂšs cela.

69        Eh bien, je n’oublie jamais, les ennuis ont commencĂ© quand... Mon pĂšre est tombĂ© malade; il est mort sur mon bras juste peu de temps aprĂšs cela. Mon frĂšre a roulĂ© Ă  cĂŽtĂ© d’un vĂ©hicule, il avait quinze ans. L’homme qu’il transportait en auto-stoppeur buvait, il s’est cognĂ© la tĂȘte contre la paroi d’un poteau, il s’est fracturĂ© le cou, son foie a Ă©tĂ© retournĂ©, il est mort dans les bras d’un autre frĂšre. Et je me tenais Ă  la chaire en train de prĂȘcher quand cela Ă©tait arrivĂ©. On est venu me l’annoncer. LĂ , je vous assure, la voie du perfide est rude. Ne faites pas cas de ce que quelqu’un au monde vous dit. Faites ce que Dieu vous ordonne, peu importe ce que cela... Peu m’importe que c’est... Quelqu’un est venu me voir il n’y a pas longtemps et il a dit: «FrĂšre Branham, j’ai l’AINSI DIT LE SEIGNEUR; je sais que le Seigneur veut que tu arrĂȘtes de faire ceci et que tu arrĂȘtes de faire cela.»

            J’ai dit: «Eh bien, mon frĂšre, je vous aime de tout mon coeur, mais ne venez pas vers moi avec cela.» J’ai dit: «En effet, ce n’est pas scripturaire.»

            Elle a dit: «Mais moi aussi, je suis une prophĂ©tesse.»

            J’ai dit: «Si Dieu... Je parle avec Lui. S’Il veut que je sache quelque chose, Il me le dira.» C’est vrai. J’ai dit: «Eh bien, il y eut une fois deux–deux prophĂštes. L’un d’eux descendit, c’était un jeune prophĂšte, et il prophĂ©tisa contre l’aut-... je pense, c’est dans 1 Rois 13, il prophĂ©tisa contre l’autel et guĂ©rit le bras du roi aprĂšs qu’il eut Ă©tĂ© paralysĂ©. Un autre prophĂšte dit: ‘Le Seigneur a dit que vous passiez par chez moi’, aprĂšs que le Seigneur lui eut dit de faire autre chose. Et deux prophĂštes, vous rappelez-vous cela? Peu importe qui ce prophĂšte est, ou qui est-ce, quand Dieu vous ordonne de faire quelque chose, faites ce que Dieu vous ordonne. Laissez tout le reste, voyez. Occupez-vous de Dieu.

70        Et il y a de la sympathie et de la compassion. J’ai dit: «Eh bien, je vais te dire, chĂ©rie, nous allons simplement laisser aller la chose, et puis nous irons de l’avant et...» Elle a dit: «Bill, j’irai avec toi; je ferai tout ce que tu veux faire.»

            J’ai dit: «Eh bien, nous allons simplement laisser aller cela, et nous allons–nous allons–nous allons terminer de payer pour notre Ă©glise, et peut-ĂȘtre que peu de temps aprĂšs, nous–nous serons Ă  mesure de partir.» Et le chagrin a commencĂ©, une chose aprĂšs l’autre; les troubles ont commencĂ©, tout.

            Eh bien, rappelez-vous, aussitĂŽt aprĂšs cela, il y a eu l’inondation de 1937. Je me rappelle, le pauvre vieux frĂšre Ryan Ă©tait dans la ville en ce temps-lĂ , l’inondation a eu lieu, les travailleurs sur le mur... J’avais un vieux canot lĂ , j’avais l’habitude d’aller lĂ . Et on montait Ă  bord de ce canot-lĂ , on se tenait lĂ , et on flottait sur la riviĂšre, on prĂȘchait aux gens sur les... Puis, on remontait la riviĂšre, et puis on descendait la riviĂšre en prĂȘchant aux gens qui Ă©taient sur les... Je me rappelle la derniĂšre fois que je vous ai vu, FrĂšre Ryan, lĂ . Je pensais que vous Ă©tiez mort et que vous Ă©tiez dans l’EternitĂ©, il y a quelques semaines, il y a quelques mois. Je ne savais plus ce qui vous Ă©tait arrivĂ©.

71        Et le jeune frĂšre George, quand la nuit Ă©tait tombĂ©e, je me rappelle que c’était juste avant NoĂ«l; ma femme avait traversĂ© la riviĂšre pour chercher les cadeaux de NoĂ«l pour les enfants. Pendant ce temps-lĂ , c’était une autre annĂ©e, un peu plus d’une annĂ©e, environ un an–an, et onze mois, je pense, entre... Il y a eu onze mois d’intervalle entre les–les deux enfants; une fillette Ă©tait nĂ©e. Je l’ai appelĂ©e Sharon Rose, me rĂ©fĂ©rant Ă  la Bible, la rose de Sharon. La petite crĂ©ature la plus douce, elle avait assez grandi pour pouvoir faire brrrr, elle Ă©tait trĂšs douce. Et j’aime vraiment les petits enfants.

72        Et alors, je me rappelle que l’inondation avait eu lieu, et–et elle avait traversĂ© la riviĂšre pour aller chercher certaines choses pour les enfants, pour la NoĂ«l, et moi, je travaillais. Et je suis revenu Ă  la maison, et lĂ  elle s’était Ă©vanouie dans la rue et on l’a ramenĂ©e. Et je suis trĂšs vite rentrĂ©, je l’ai observĂ©e et je... Mon petit ami, docteur Sam Adair de Jeffersonville, je pense que c’est l’un des meilleurs mĂ©decins du monde. Nous avons frĂ©quentĂ© l’école ensemble. Nous avons Ă©tĂ© des copains. Nous avons pĂȘchĂ© ensemble et, vous savez. Nous avons fait la course Ă  la ronde ensemble. Nous sommes des voisins maintenant mĂȘme. Et il... Je l’ai fait venir; je l’ai simplement amenĂ© Ă  un de ces... une lampe pour NoĂ«l, comme cadeau de NoĂ«l; c’était la nuit, la veille de NoĂ«l. Alors, je l’ai fait venir, j’ai dit: «Sam, Hope s’est Ă©vanouie.» Et j’ai dit...

            Il–il a dit: «Je vais arriver lĂ , Bill.»

            Il est arrivĂ© et il a dit: «Oh! la la! Elle fait une fiĂšvre de 105 [40,6°C]; elle a attrapĂ© la pneumonie.» Il a dit: «Tu vas devoir la surveiller toute la nuit, Bill, et lui donner des sirops Ă  boire.»

            Eh bien, je l’ai fait. Et cette nuit-lĂ , je me suis agenouillĂ© et je me suis mis Ă  prier, je priais que Dieu l’aide. Et alors, j’étais en priĂšre; j’ai vu un rideau noir descendre devant moi. J’ai vu l’inondation de 1937 dĂ©ferler et il y avait de l’eau sur la rue Springs Ă  une attitude de vingt-deux pieds [6,7 m], je me suis mis Ă  prophĂ©tiser. Les gens ont dit: «Tu es fou; tu as perdu la tĂȘte.»

            LĂ  au service de transfert Falls City, quand j’ai donnĂ© cela, lĂ -bas, Ă  ces gens, ils ont dit: «Oh! Billy, rentre chez toi.»

            Mais moins de six semaines aprĂšs, il y avait vingt-deux pieds [6,7 m] d’altitude au-dessus de la rue Springs, juste exactement ce qui avait Ă©tĂ© dit.

73        Et lĂ , j’ai vu ce rideau tomber, et je suis allĂ© Ă  mon Ă©glise; j’ai dit: «Je crois que ma dĂ©sobĂ©issance m’a causĂ© du chagrin. Ma femme va mourir.»

            Et ils ont dit: «Oh!, ont-ils dit, c’est juste de la sympathie que tu as pour ta femme.» Son Ă©tat s’est empirĂ©. Il y a eu l’inondation. Cela avait eu lieu cette nuit-lĂ , cette nuit terrible, FrĂšre Ryan. Vous vous rappelez quand les gens parcouraient les rues en pleurant et tout. J’avais lĂ  un petit wagon de patrouille, je travaillais avec, cherchant Ă  faire sortir les gens de l’inondation. Alors, je suis descendu, et il y avait un... Ma femme avait Ă©tĂ© dĂ©placĂ©e vers un hĂŽpital provisoire, au dĂ©pĂŽt de l’Etat; tout le reste Ă©tait complĂštement sous l’inondation. Je suis allĂ© la voir; et j’ai regardĂ© ici et lĂ . Je suis tombĂ© sur frĂšre George De Ark; il est dans la Gloire aujourd’hui. Et il a dit: «Je...» Il a dit: «Je vous ai vu lĂ -bas Ă  cĂŽtĂ© de l’église des frĂšres unis.»

            J’ai dit: «Avez-vous vu frĂšre Ryan?»

            Il a dit: «LĂ -bas Ă  cĂŽtĂ© de l’église des frĂšres unis.» Et frĂšre George m’a entourĂ© de ses bras autour et a dit: «FrĂšre Billy, si jamais je ne vous revois plus, je vous reverrai le matin.»

            Et ce sera notre prochaine rencontre; il est mort pendant l’inondation; il est dans la Gloire aujourd’hui. Quand il mourait, il a regardĂ©, quand il a dit: «Oh! Si seulement je pouvais voir frĂšre Bill encore une fois! Oh! Si seulement il pouvait ĂȘtre ici!» Il a dit: «Oh! OĂč es-tu!» Il a regardĂ© par la fenĂȘtre, il a dit: «Ô JĂ©sus, je savais que Tu viendrais.» Il a tendu les bras et il est allĂ© Ă  la rencontre de Dieu.

74        Puis, je suis allĂ© lĂ , cette–cette inondation Ă©tait sur le point d’emporter la digue, lĂ  au nord sur l’avenue Chestnut. Et certaines personnes m’ont appelĂ©, ils ont dit: «DĂ©pĂȘche-toi d’aller lĂ , trĂšs vite.» J’ai grandi sur la riviĂšre, je pensais que j’étais un trĂšs bon batelier. J’ai trĂšs vite lancĂ© mon canot lĂ -bas. Ils disaient: «Une femme s’est fait prendre au piĂšge lĂ -bas.» J’ai regardĂ© lĂ , et j’ai entendu une femme crier, debout sur le porche avec un enfant dans ses bras, en train de crier: «Ayez pitiĂ©, ayez pitiĂ©.» Et la maison bougeait comme cela, l’inondation descendait, dĂ©ferlant lĂ , sur une Ă©tendue d’eau de quatre-vingt miles [12,8 km] par lĂ .

            Alors, j’ai pris mon canot, j’ai commencĂ© Ă  remonter les allĂ©es de... comme ceci, je l’ai disposĂ© de maniĂšre Ă  descendre et Ă  tomber derriĂšre le bĂątiment grĂące au courant. Et j’ai accostĂ© sur le lieu; la femme s’était Ă©vanouie. Je l’ai soulevĂ©e et je l’ai mise Ă  bord du canot vers vingt-trois heures, avec deux ou trois fillettes. Je suis rentrĂ© et j’ai atteint le rivage. Quand elle est revenue Ă  elle-mĂȘme, elle a continuĂ© Ă  crier: «Mon bĂ©bĂ©, mon bĂ©bĂ©,! Oh! Ne laissez pas mon bĂ©bĂ©.» Alors, j’ai pensĂ© qu’elle avait un tout petit bĂ©bĂ© lĂ -bas. L’enfant qu’elle avait, avait environ deux ans. Je suis rentrĂ© pour essayer de voir si nous avions laissĂ© un tout petit bĂ©bĂ© Ă©tendu dans un lit ou quelque chose comme cela, car elle s’était Ă©vanouie sous la vĂ©randa quand je l’avais soulevĂ©e.

75        Et quand je suis arrivĂ© lĂ , j’ai attachĂ© mon canot, et je–je suis entrĂ©. J’ai cherchĂ© dans toute la maison. Mais l’enfant dont elle parlait, c’était l’enfant de deux ans. Et juste Ă  ce moment-lĂ , la maison Ă©tait emportĂ©e par les eaux, depuis la fondation. Et je suis sorti trĂšs vite, j’ai sautĂ© dans le canot, et j’ai plongĂ© les mains dans l’eau, j’ai dĂ©fait le noeud, la glace, la neige mĂȘlĂ©e de pluie, le froid, un vent froid soufflait, la tempĂȘte de neige. Et je suis montĂ© Ă  bord du canot; j’ai essayĂ© de tirer le fil pour dĂ©marrer. Je n’arrivais pas Ă  faire dĂ©marrer cela, et le courant m’emportait dans cette direction, m’entraĂźnant vers le Market Street, m’emportant Ă  la riviĂšre. Il y avait les chutes de l’Ohio qui s’écrasaient juste lĂ  en dessous, des vagues aussi hautes que ce bĂątiment ici, s’ébattant comme cela avec un courant fort. Et je me tenais dans ce canot en train de tirer sur le cĂąble pour essayer de dĂ©marrer ce moteur-lĂ , et il ne dĂ©marrait pas. On dirait que je pouvais entendre quelqu’un dire: «Eh bien, oĂč est ce tas de rebuts?»

76        Je vous assure, frĂšre, la voie du perfide est rude. Ne laissez personne vous taxer de rebut, non. J’ai tirĂ© la corde, ça ne dĂ©marrait pas, et j’ai dit: «Ô Dieu, j’avais fait le mal. S’il Te plaĂźt, je ne veux pas mourir ici dans cette riviĂšre, mon enfant et ma femme sont Ă©talĂ©s lĂ  trĂšs malades. Je T’en supplie, ĂŽ Dieu, ne me laisse pas mourir.»

            Je tirais cette corde et ça ne dĂ©marrait pas. Je me suis retournĂ©, et le canot Ă©tait Ă  moitiĂ© plein d’eau, pratiquement alors, il se dirigeait vers les chutes. Je savais que dix minutes de plus, ce serait trop. J’ai encore tirĂ©; je me suis dit: «Ô Dieu, pardonne-moi mes pĂ©chĂ©s.» Et j’ai encore tirĂ©, et quand j’ai tirĂ© cette fois-lĂ , le moteur a eu des ratĂ©s; j’ai encore tirĂ© et il a dĂ©marrĂ©.

            J’ai tournoyĂ© comme cela dans le canot, je suis retournĂ©, et j’ai contournĂ© le Cane Run Creek, je me suis dirigĂ© vers New Albany. Je suis rentrĂ© Ă  Jeffersonville une fois de plus, je suis remontĂ©. J’ai dit: «Je vais aller voir ma femme.»

            On a dit: «Votre femme, a-t-on dit, oĂč est-elle?»

            J’ai dit: «A l’hĂŽpital municipal, lĂ -bas.»

            On a dit: «Tout a Ă©tĂ© emportĂ© par l’eau.»

77        Oh! la la! J’ai sautĂ© alors dans mon canot et... ou dans mon vĂ©hicule, je l’ai dĂ©marrĂ© aussi vite que je le pouvais, la petite camionnette de patrouille Ă  bord de laquelle j’étais. Je suis allĂ© lĂ  Ă  la mairie. J’ai rencontrĂ© le major Weekly, un ami Ă  moi. J’ai dit: «Major, l’hĂŽpital a-t-il Ă©tĂ© emportĂ© par l’eau?»

            Il a dit: «Oui, tout cela est sous l’eau lĂ -bas, rĂ©vĂ©rend, a-t-il dit, mais je pense que tous les patients ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©s.»

            J’ai dit: «Savez-vous si ma femme a Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©e ou pas?»

            Il a dit: «Je ne sais pas.»

            Et je suis parti, j’ai vu quelqu’un d’autre qui a dit: «Oui, votre femme et tous les autres sont entrĂ©s dans un vĂ©hicule Ă  bĂ©tail, et ils sont allĂ©s vers Charlestown.»

78        Eh bien, j’ai tournĂ© le vĂ©hicule vers Charlestown, la riviĂšre Lancassange bloquait, quatre miles [6 km] d’eaux, les plus rapides. Je suis allĂ© prendre mon canot. Je n’arrivais pas Ă  percer cette riviĂšre pour me sauver; cela revenait vite. J’ai rencontrĂ© certaines personnes lĂ -bas, ils ont dit: «Vous savez, quand on traversait les trĂ©teaux lĂ -bas, le train a dĂ©raillĂ© entre Charlestown et Jeffersonville.» Et moi, j’essayais d’y aller, et j’ai fait naufrage lĂ , seul. J’ai passĂ© plusieurs jours lĂ  Ă  l’écart en train de rĂ©flĂ©chir sur tout cela.

            Puis, quand j’ai pu traverser et passer de l’autre cĂŽtĂ©, je suis arrivĂ© Ă  Charlestown; et lĂ  on a dit: «Nous n’avons pas eu de nouvelles de votre femme.» J’ai rencontrĂ© un vieil ami Ă  moi, nous descendions la rue ensemble, il a dit: «Nous allons demander Ă  ce dispatcheur.»

            Le dispatcheur a dit: «Eh bien, oui, j’ai Ă©vacuĂ© une mĂšre malade avec deux enfants Ă  Colombus, dans l’Indiana.»

79        Et quand un ami m’a transportĂ©, il m’a amenĂ© Ă  Colombus. Alors, quand j’ai foncĂ© dans l’église baptiste, lĂ -bas, le gymnase qu’on utilisait pour... un auditorium lĂ -bas pour les malades, oĂč ils plaçaient leurs malades. Je suis entrĂ© lĂ  et les gens pleuraient, se marchant dessus, et–et de drĂŽles de petites civiĂšres Ă©taient placĂ©es lĂ . Et je me suis mis Ă  crier; j’étais devenu frĂ©nĂ©tique. Et je me suis mis Ă  crier: «Oh! Hope, oĂč es-tu, chĂ©rie? OĂč es-tu?» Je parcourais lĂ : «OĂč es-tu?»

            Et lĂ  loin dans un coin (je n’oublierai jamais cela), j’ai vu une main osseuse se lever comme cela [Espace vide sur la bande–N.D.E.]... ma chĂ©rie se mourait. Je suis trĂšs vite allĂ© auprĂšs d’elle. Je me suis accroupi Ă  cĂŽtĂ© d’elle; ses yeux noirs Ă©taient enfoncĂ©s dans la tĂȘte, et son beau visage lisse s’était rĂ©trĂ©ci. Elle m’a regardĂ©. Oh! Je ne pouvais pas supporter cela. Je–je me suis simplement enfoncĂ© dans le lit Ă  cĂŽtĂ©, et j’ai dit: «Ô Dieu! Aie pitiĂ©.»

            Et elle a dit: «J’ai l’air horrible, n’est-ce pas?»

            J’ai dit: «Non, tu es bien, chĂ©rie.» J’ai dit: «OĂč sont Billy Paul et le bĂ©bĂ©?»

            Elle a dit: «Ils sont dans... Quelqu’un les a amenĂ©s ici dans une chambre.»

            J’ai dit: «Sont-ils vivants et bien portants?»

            Elle a dit: «Oui.»

            Et juste Ă  ce moment-lĂ , j’ai senti quelqu’un me tapoter sur l’épaule, c’était le mĂ©decin, il a dit: «RĂ©vĂ©rend Branham?»

            Et j’ai dit: «Oui.»

            Il a dit: «Vous ĂȘtes un ami Ă  docteur Sam Adair, n’est-ce pas?»

            Et j’ai dit: «Oui.»

            Il a dit: «Venez ici juste une minute.» Je suis allĂ©, et il a dit: «Eh bien, RĂ©vĂ©rend Branham, je vais vous donner une secousse afin que vous le sachiez, afin que vous puissiez surmonter cela, a-t-il dit. Votre femme a dĂ©veloppĂ© une tuberculose galopante; elle ne peut vivre que peu de temps.» Il a dit: «Elle se meurt maintenant.»

            J’ai dit: «Docteur, ce n’est pas possible.»

            Il a dit: «C’est vrai.» Il a dit: «Maintenant, ne le lui dites pas, mais allez simplement de l’avant. En effet, docteur Adair sait Ă  ce sujet, et il m’a dit de vous en parler, il ne voulait pas vous l’annoncer.»

            Et j’ai dit: «D’accord.»

80        Je suis retournĂ© lĂ , sachant qu’elle s’en allait et, oh! la la!... Et je–j’ai demandĂ© au mĂ©decin, aprĂšs que cela avait sĂ©chĂ© si je pouvais la ramener Ă  la maison. Nous sommes rentrĂ©s Ă  la maison. Nous avons fait tout ce qui relevait du pouvoir d’un homme pour essayer de sauver sa vie. Mais nous ne sommes pas parvenus Ă  le faire. Je lui ai fait suivre des traitements de pneumothorax, je suis allĂ© prendre un appareil de pneumothorax. On n’en avait mĂȘme pas un seul dans la ville. Quand elle me tenait la main, je devais soulever ses doigts pour les dĂ©tacher de ma main. On lui perçait des trous dans le flanc et on faisait descendre ses poumons. Si cela devait se rĂ©pĂ©ter, je ne le permettrais plus. Et lĂ , l’état dans lequel elle Ă©tait, elle souffrait, elle souffrait.

            Finalement, un grand mĂ©decin de Louisville est arrivĂ©, du nom de Miller. Il m’a appelĂ© Ă  l’écart et a dit: «RĂ©vĂ©rend Branham, elle ne pourra vivre que peu de temps; elle s’en va.» Il a dit: «Elle ne peut pas vivre.»

81        Eh bien, je me rappelle, je devais faire la patrouille, je suis allĂ©... C’est quand j’étais au service de la conservation de la nature, je travaillais comme un garde forestier. Je devais travailler; j’étais endettĂ© partout. Elle gisait Ă  l’hĂŽpital attendant le dernier moment de cela. Et je me rappelle que j’étais lĂ  un jour, j’ai suivi cela Ă  la radio. On m’a demandĂ© de retourner. Je n’oublierai jamais ce jour-lĂ  tant que je vivrai. Je me suis arrĂȘtĂ©, j’ai enlevĂ© la ceinture, j’ai dĂ©posĂ© le fusil, ainsi que le chapeau. J’ai inclinĂ© la tĂȘte devant Dieu. On dirait que ça en Ă©tait fini avec mon Ă©glise. Tout Ă©tait fini. Je–j’étais donc tout au bout. La vie ne reprĂ©sentait rien pour moi. Et j’ai dit: «PĂšre cĂ©leste, s’il Te plaĂźt, ne la laisse pas mourir avant que je puisse la voir une fois de plus.» J’étais Ă  environ vingt miles [32 km] de la maison. J’ai dit: «S’il Te plaĂźt, ne la laisse pas mourir, que je puisse la voir une fois de plus.»

            J’ai allumĂ© les phares, la sirĂšne, je suis descendu sur la route, je me suis arrĂȘtĂ© devant le–l’hĂŽpital, j’ai empruntĂ© les marches au galop, de toutes mes forces. Et j’ai regardĂ©, il y avait le pauvre petit docteur Adair qui parcourait l’allĂ©e. J’aime cet homme; il a simplement quelque chose que j’aime. Il a Ă©tĂ© mon copain. Nous sommes copains depuis que nous Ă©tions des petits enfants. Il est venu, la tĂȘte inclinĂ©e, il a levĂ© les yeux et m’a regardĂ©, les larmes lui coulaient sur les joues, il a tournĂ© de cĂŽtĂ© et s’est mis Ă  courir de cĂŽtĂ© et j’ai dit: «Juste une minute, Sam.» Je me suis avancĂ©; j’ai dit: «Est-elle morte?»

            Il a dit: «Je pense que oui, Billy.»

            J’ai dit: «Viens, accompagne-moi, copain.»

            Il a dit: «Oh! Bill, ne me demande pas d’y aller; ne me demande pas d’y aller.» Il a dit: «Je–je ne peux pas y entrer.» Il a dit: «Hope a prĂ©parĂ© pour moi beaucoup de tartes et nous avons mangĂ© ensemble.» Et il a dit: «C’est comme une soeur pour moi, Bill; je–j’ai fait tout mon possible.» Il a dit: «Dieu sait que j’ai fait tout mon possible.» Il a dit: «J’ai fait de mon mieux, pour toi, mon garçon, mais, a-t-il dit, elle est partie.»

            J’ai dit: «Doc, ne peux-tu pas m’accompagner?»

            Il a dit: «Je ne peux simplement plus supporter cela, Bill.»

            J’ai dit: «J’y vais.»

            Il a dit: «Ne... Attends, prends l’infirmiĂšre.»

            Et l’infirmiĂšre est venue; elle avait un peu de mĂ©dicament lĂ ; elle a dit: «Prenez ce mĂ©dicament juste une minute, a-t-elle dit, cela vous calmera les nerfs.»

            J’ai dit: «Non, je n’en veux pas.»

82        Je suis entrĂ© seul dans la chambre, et elle a dit: «Je vais vous accompagner.»

            J’ai dit: «Non, je veux y aller seul.» J’ai tirĂ© la porte derriĂšre moi, comme cela, je me suis avancĂ© lĂ . On lui avait couvert le visage avec un drap. J’ai enlevĂ© ce drap-lĂ . Quand j’ai regardĂ©, lĂ  Ă©tait Ă©tendue ma chĂ©rie. Je l’ai regardĂ©e, et elle Ă©tait recroquevillĂ©e comme cela. J’ai placĂ© ma main sur sa tĂȘte, c’était moite. Je n’arrive pas Ă  voir de souffle, ou...?... Et je l’ai secouĂ©e, j’ai dit: «Hope, chĂ©rie, s’il te plaĂźt, parle-moi encore une fois.» J’ai dit: «Je t’aime de tout mon coeur, je l’ai toujours fait, je le ferai toujours. S’il te plaĂźt, parle-moi encore une fois.» Et je l’ai secouĂ©e comme cela. Je lui ai criĂ©: «Hope.» Et alors, elle... Ses yeux se sont ouverts, ces gros yeux regardaient fixement, avec la mort dedans, juste comme les yeux d’un ange. Elle m’a regardĂ©, elle s’est mise Ă  sourire; elle m’a fait signe de m’abaisser, et elle a dit: «Oh! Pourquoi m’as-tu rappelĂ©e?»

            J’ai dit: «Te rappeler?» J’ai dit: «Eh bien, chĂ©rie, je... elle est... ai-je mal fait?»

            Elle a dit: «Non, tu n’as pas mal fait», a-t-elle dit.

            Juste Ă  ce moment-lĂ , l’infirmiĂšre est entrĂ©e en courant; elle a dit: «RĂ©vĂ©rend Branham, vous allez devoir sortir.»

            Et elle a dit: «Viens ici, Hilda.» C’était une amie Ă  elle. Et voici ce qui m’a touchĂ©. Elle a dit: «J’espĂšre que lorsque tu te marieras, tu auras un mari comme le mien. Il a Ă©tĂ© trĂšs gentil envers moi, trĂšs comprĂ©hensif.» Vous savez quel sentiment vous Ă©prouvez, avec ça.

            J’ai dit: «Non, chĂ©rie, je–je–je n’ai pas Ă©tĂ© Ă  mesure de faire pour toi ce que je voulais et nous avions eu Ă  faire des projets, d’acheter peut-ĂȘtre une robe calicot tous les trois ou quatre mois.» J’ai dit: «Je... Tu as travaillĂ© pour m’aider Ă  gagner la vie pour les enfants.» Alors, la jeune fille s’est mise Ă  pleurer, elle est sortie de la chambre, l’infirmiĂšre. J’ai dit: «Pourquoi m’as-tu dit que j’ai mal fait en te rappelant?»

            Elle a dit: «Oh! Bill, a-t-elle dit, tu as prĂȘchĂ© Ă  ce sujet, chĂ©ri, et tu en as parlĂ©, mais, a-t-elle dit, tu ne sais pas ce que c’est.» Elle a dit: «Un groupe d’anges en blanc m’escortait Ă  la Maison.» Elle a dit: «C’était, euh, on dirait, quelque chose Ă  la maniĂšre de l’Orient, avec de gros oiseaux qui volaient d’un arbre Ă  l’autre, trĂšs paisible.»

            Je crois de tout mon coeur. Ses yeux s’étaient ouverts pour avoir la vision; elle entrait au paradis. Je ne sais pas si vous croyez cela ou pas, mais je me suis tenu aux chevets et j’ai vu des saints s’en aller, je les ai entendus parler Ă  leurs bien-aimĂ©s qui Ă©taient partis il y avait des annĂ©es. Vous avez fait cela. Je me demande simplement ceci, ami; maintenant, ceci n’est pas une doctrine; c’est juste une pensĂ©e. Je me demande si ce matin-lĂ , quand la mort sera si rude de toute façon...

83        Je me suis tenu Ă  cĂŽtĂ© d’un homme il y a quelques annĂ©es, donc je... C’était un chrĂ©tien de longue date, il a dit, il m’a parlĂ©, il a dit: «Billy...»

            J’ai dit: «Tout va-t-il bien, monsieur Bledsoe?» Il avait environ quatre-vingts ans.

            Il a dit: «Oh! Tout va bien, Billy.» Il a dit: J’ai un ardent dĂ©sir de voir mon Seigneur. Ma vie est toute usĂ©e et terminĂ©e.» Il a dit: «J’aimerais Le voir.» Il se tenait lĂ  en train de me parler, sa femme Ă©tait lĂ . Il a dit: «Maman, eh bien, a-t-il dit, je ne t’ai pas vue depuis des annĂ©es.» Il a dit–a dit: «Billy, la vois-tu?»

            J’ai dit: «Non.»

            Il a dit: «Est-ce que tu connais, maman? Maman, ceci est...»

            Oh! Mademoiselle Bledsoe a dit: «ChĂ©ri, tu es...»

            Il a dit: «Non, je ne suis pas hors de moi.» Il a dit: «Soeur, ça fait des annĂ©es qu’elle est partie. Et je me demande bien, si en cette glorieuse heure, quand nous descendons, Dieu sachant que cette Ăąme va quitter ce corps comme une dent qu’on arrache de la bouche; je me demande si Dieu ne dit pas Ă  la maman: «Descends et tiens-toi au Jourdain, le fils va venir ce matin.»

            Alors, nos yeux, au moment oĂč on passe du monde naturel au monde surnaturel, alors ils arrivent Ă  voir lĂ , et nous les voyons rĂ©ellement lĂ  debout.

84        Je me suis dit qu’elle entrait au paradis. J’ai dit: «A quoi cela ressemblait-il, chĂ©rie?»

            Elle a dit: «Oh! C’était si merveilleux.» Elle a dit... [Espace vide sur la bande–N.D.E.]

            «C’est quoi, chĂ©rie?»

            Elle a dit: «Je dois me dĂ©pĂȘcher pour rentrer.» Elle a dit: «Je pense que tu sais pourquoi je pars.» Oh! C’est ce qui m’a fait mal.

            J’ai dit: «Oui.»

            Elle a dit: «Tu n’aurais jamais dĂ» Ă©couter ma mĂšre.»

            J’ai dit: «Je le sais.» J’ai dit: «Je sais que je n’aurais pas dĂ» Ă©couter ta maman.» J’ai dit: «ChĂ©rie, un jour, j’arrangerai cela, je dis la vĂ©ritĂ©.»

            Elle a dit: «Billy, si tu Ă©tais parti de l’avant et que tu avais fait ce que Dieu t’avait dit de faire, ça aurait Ă©tĂ© diffĂ©rent aujourd’hui.»

            J’ai dit: «C’est vrai, mais, ai-je dit, chĂ©rie, on n’y pouvait rien, on essayait d’ĂȘtre bons.» J’ai dit: «Je le sais, chĂ©rie.»

85        Et alors, elle a dit: «Vas-tu me promettre quelque chose?»

            J’ai dit: «Qu’est-ce?»

            Je n’aimerais pas faire l’enfant, amis, mais (Oh!) quand je pense Ă  ce que j’ai fait Ă  Christ, le tort que j’ai causĂ©. Et je–j’ai dit...

            Elle a dit: «Promets-moi quelque chose.»

            J’ai dit: «Qu’est-ce?»

            Elle a dit: «Promets-moi que tu prĂȘcheras ce mĂȘme Evangile du Saint-Esprit jusqu’à ce que la mort te libĂšre.»

            J’ai dit: «Je le promets.»

            Elle a dit: «J’aimerais que tu me promettes autre chose, que tu ne vivras pas cĂ©libataire.»

            «Oh! ai-je dit, je ne peux pas te promettre cela, chĂ©rie; je ne peux pas te le promettre.»

            Elle a dit: «J’ai deux enfants. Et, a-t-elle dit, je n’aimerais pas qu’ils errent ici et lĂ . Trouve-toi une bonne jeune fille qui a le baptĂȘme du Saint-Esprit, Ă©pouse-la afin que tu puisses fonder un foyer pour les enfants.»

            Et j’ai dit: «Je ne peux pas te promettre cela, chĂ©rie; je t’aime trop.»

            Elle a dit: «Quelqu’un va venir, Bill.» Elle a dit: «Promets-le-moi, s’il te plaĂźt»

            Et j’ai dit: «Eh bien, je ne peux pas te le promettre.»

            Elle a dit: «Ne me laisse pas aller sans cette promesse.»

86        Elle a dit: «Autre chose, a-t-elle dit, te souviens-tu cette fois-lĂ , quand tu Ă©tais Ă  Louisville, et tu tenais Ă  acheter ce petit fusil pour l’amener Ă  la chasse?» J’aime vraiment les fusils, les poissons et autres, et je m’en allais, et elle a dit: «Tu connais ce petit fusil que tu voulais acheter? Il fallait un acompte de trois dollars.»

            Et j’ai dit: «Oui.» Je pense que ça coĂ»te Ă  peu prĂšs dix-sept dollars.

            Elle a dit: «Tu n’avais pas d’argent pour verser le premier acompte.»

            J’ai dit: «Je m’en souviens.»

            Elle a dit: «Bill, je tenais Ă  t’acheter ce fusil-lĂ , tellement.» Elle a dit: «Ce que tu me donnais comme argent de poche, a-t-elle dit, je n’ai point achetĂ© quoi que ce soit, mais j’ai Ă©pargnĂ© cela.» Elle a dit: «AprĂšs mon dĂ©part, quand tu seras rentrĂ© Ă  la maison, regarde en dessous de ce vieux lit pliable lĂ , au sommet, sur ce papier-lĂ  et, a-t-elle dit, tu trouveras cela dĂ©posĂ© lĂ .»

            Quand je suis rentrĂ© Ă  la maison, j’ai trouvĂ© cela, environ deux dollars et quatre-vingt cents dĂ©posĂ©s lĂ , ce qu’elle avait Ă©pargnĂ© pour payer le fusil. Vous ne savez quel sentiment j’ai Ă©prouvĂ©. C’était une vraie jeune fille.

87        Et elle a dit: «Autre chose, j’aimerais te demander pardon.» Elle a dit: «J’avais fait quelque chose de mal.»

            Et j’ai dit: «C’est quoi?»

            Elle a dit: «Je t’avais cachĂ© quelque chose.»

            Et j’ai dit: «C’est quoi, chĂ©rie.»

            Elle a dit: «Te rappelles-tu cette fois-lĂ  quand tu m’avais achetĂ© ces bas?»

            J’ai dit: «Je ne sais pas.»

            Elle a dit: «Nous allions Ă  Fort Wayne.»

            J’ai dit: «Oui.»

            Elle a dit: «Ce n’était pas le bon genre de bas.»

88        Ce qu’il y avait, elle prenait sa–sa douche, et nous devions partir Ă  Fort Wayne. Son papa habitait Ă  Fort Wayne Ă  l’époque, et nous y allions. Et j’étais au, vous savez, au Rediger Tabernacle, j’assistais Ă  une rĂ©union. Bert William prĂȘchait lĂ . Et nous allions partir lĂ  ce soir-lĂ . Et elle a dit: «Descends m’acheter une paire de bas.»

            Et je ne m’étais jamais reprĂ©sentĂ© les habits des femmes, et je... Elle m’a remis environ soixante ou soixante-dix cents, le prix d’achat d’une paire de bas. Et je suis allĂ©... Et... Il y a deux ou trois sortes, une sorte appelĂ©e mousseline de soie. Est-ce exact? Et l’autre est appelĂ©e quelque chose comme cela, rayonne, exact? Rayonne, oui. Quelle est la meilleure? Mousseline de soie, n’est-ce pas? C’est mousseline de soie. Et j’étais... c’est ce qu’elle voulait.

89        Je descendais la rue. Voyez, si j’ai bon souvenir, je disais: «Mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie.»

            Quelqu’un disait: «Salut, Billy.»

            Je disais: «Salut. Mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie.»

            J’ai croisĂ© Orville Spawn, il a dit: «Billy, a-t-il dit, lĂ  au quai, la perche mord, longue comme ça, a-t-il dit, Oh! a-t-il dit, tu–tu devrais voir cela.»

            J’ai dit: «Est-ce bien vrai, Orville?»

            Je me suis mis Ă  lui parler, et j’ai oubliĂ© ce qu’il en Ă©tait. Et alors, je suis arrivĂ© lĂ ; je savais qu’on vendait des chaussettes au bazar. Je connaissais donc une jeune fille qui travaillait lĂ -bas, je suis donc allĂ© lĂ  et j’ai dit: «Thelma» Je me suis avancĂ© et j’ai dit: «Salut, Thelma.»

            Et elle a dit: «Salut, FrĂšre Bill.» Elle a dit: «Que veux-tu?»

            Et j’ai dit: «Hope veut une paire de chaussettes.»

            Elle a dit: «Eh bien, Hope n’a pas besoin de chaussettes.»

            Et j’ai dit: «Si, elle en veut, elle veut une paire.»

            Elle a dit: «Elle ne portera pas de chaussettes.»

            J’ai dit: «Si, elle veut le style en vogue, avec une petite griffe, lĂ , tu sais, derriĂšre, tu sais.» Et puis, j’ai dit: «Elle veut cela, le style en vogue.»

            Elle a dit...

90        Eh bien, ce n’est pas exact; ce n’était pas en vogue... Qu’est-ce? La mode, oui, exact. Je ne m’y connais pas beaucoup sur ces choses. Alors, et je–j’ai dit: «C’est le genre qu’elle veut.»

            Elle a dit: «Eh bien, ce sont des bas.»

            Et j’ai dit: «Oh! Exact!»

            Elle a dit: Quel genre veux-tu?»

            Et aprĂšs avoir fait montre d’une si grande ignorance, je–je dĂ©testais montrer davantage cela, alors je–j’ai dit: «Eh bien, quel genre avez-vous?»

            Elle a dit: «Nous avons tout depuis la rayonne.» J’ai dit: «C’est ce qu’elle veut.» Je n’avais jamais entendu parler de deux diffĂ©rentes sortes, pour moi, tout cela sonnait pareil. Et alors, j’ai dit: «C’est le genre que je veux.»

            Elle a dit: «Hope veut des bas en soie artificielle...»

            J’ai dit: «Oui, mam’selle.»

            Et cela ne coĂ»tait que vingt cents Ă  peu prĂšs la paire, quelque chose comme cela. Elle a pris cela. J’ai dit: «Donnez-moi deux paires si c’est tout ce qu’il y a.» Elle m’en a donc donnĂ© deux paires.

            Et alors, je suis rentrĂ© Ă  la maison. Vous savez comment vous vous vantez devant votre femme quand vous avez fait une bonne affaire, vous savez. Et j’ai dit: «Oh! Je me proposais de te le dire, c’est... juste–juste–juste...» J’ai dit: «Je suis fils d’Abraham», vous savez, m’adressant Ă  elle. J’ai dit: «Vous les femmes, vous allez et vous faites... toute la journĂ©e, pour le marchĂ©, et moi, je vais en ville, j’achĂšte deux paires de bas, et il me reste encore de l’argent pour en acheter une troisiĂšme si je le voulais. Il me restait de l’argent, juste deux paires. Vous... dans Louisville.» J’ai dit: «Juste, tu sais, il te faut ĂȘtre un Yiddish comme moi, tu sais.» J’ai simplement continuĂ© comme cela.

            Et elle a dit: «As-tu achetĂ© rayonne?»

            J’ai dit: «Oui, madame!» Tout cela sonnait pareil Ă  mes oreilles.

91        J’ai donc trouvĂ© cela drĂŽle quand elle est arrivĂ©e Ă  Fort Wayne, elle a dĂ» acheter une autre paire de bas. Mais elle m’a parlĂ©; elle a dit, lĂ  Ă  l’heure de sa mort, elle a dit: «Bill, ça, lĂ , c’était pour les femmes plus avancĂ©es en Ăąge; je les avais donnĂ©s Ă  ta maman.» Elle a dit: «Cela, a-t-elle dit, je te l’avais cachĂ©, car je ne voulais pas te blesser pour ce que tu avais achetĂ©.»

            Oh! la la! Vous ne savez quel sentiment j’avais alors Ă©prouvĂ© Ă  cause de cela. Et j’ai dit: «Que ton coeur soit bĂ©ni, chĂ©rie.»

            Et elle a dit: «Maintenant, promets-moi que tu vas... que tu ne vas pas...»

            J’ai dit: «Je ne...»

            Elle a levĂ© les yeux, elle a dit: «Je m’en vais, Bill.»

            Et j’ai dit: «C’est vrai, chĂ©rie?»

            Elle a dit: «Oui.»

            J’ai dit: «ChĂ©rie, quand tu partiras...»

92        Eh bien, nous ne croyons pas... Tout ce que... Croyez tout ce que vous voulez. Je ne crois pas qu’un chrĂ©tien meurt; il n’y a pas de passage d’Ecriture pour soutenir cela dans la Bible. Non, non. «Celui qui Ă©coute Mes Paroles et qui croit en Celui qui M’a envoyĂ© est passĂ© de la mort Ă  la vie. Il... Je suis la RĂ©surrection et la Vie, dit Dieu. Celui qui croit en Moi, quand bien mĂȘme il serait mort, vivra. Et quiconque vit et croit en Moi ne mourra point.» C’est vrai.

            J’ai dit: «Maintenant, chĂ©rie, j’emmĂšnerai ton corps ici, je l’ensevelirai Ă  Walnut Ridge. Et si JĂ©sus tarde, je serai sur le champ de bataille quelque part, sinon, je serai enseveli Ă  cĂŽtĂ© de toi.» J’ai dit: «Ce matin-lĂ , quand le soleil refusera de briller, que la lune deviendra noire comme du sang, ai-je dit, que le monde sera tout froid et dans l’attente, ai-je dit, va aux portails de la citĂ©, si tu me prĂ©cĂšdes, ai-je dit, va aux portails, du cĂŽtĂ© est, et tiens-toi lĂ . Quand tu verras Abraham, Isaac, Jacob et les autres entrer, ai-je dit, mets-toi Ă  crier: ‘Bill’, de toutes tes forces.» Et j’ai dit: «J’aurai rassemblĂ© les enfants, et je te rencontrerai lĂ  Ă  la porte.»

            Elle a levĂ© ses mains osseuses et je les ai embrassĂ©es. Je lui ai donnĂ© un baiser d’au revoir. Elle a fermĂ© les yeux et s’en est allĂ©e Ă  la rencontre de Dieu. C’était mon dernier rendez-vous avec ma femme. Et, par la grĂące de Dieu, j’essaie de mon mieux pour que le temps compte double. C’est la raison pour laquelle j’essaie trĂšs durement de prĂȘcher jour et nuit, une campagne aprĂšs l’autre; j’essaie de rĂ©cupĂ©rer ce que j’ai perdu lĂ  dans le passĂ©.

93        Oh! C’était dur quand je suis rentrĂ© Ă  la maison. Je suis rentrĂ© Ă  la maison, j’ai essayĂ© d’aller au lit. Ma mĂšre voulait que j’aille chez elle; je ne le pouvais pas. Et puis, je me rappelle, je suis allĂ© Ă  notre petite maison. Il n’y avait rien lĂ , nous n’avions rien. Je pense, dix dollars auraient achetĂ© tout ce que nous avions dans la maison. Mais c’étaient nos biens. Elle gardait cela propre; et c’était Ă  nous; il n’y avait pas de place comparable Ă  la maison. Peu m’importe combien cela est modeste, il n’y a pas de place comparable Ă  la maison. Chez maman, ça ne semblait pas correct, nulle part.

            Alors, je suis allĂ© lĂ , je me suis couchĂ©, j’ai essayĂ© de dormir cette nuit-lĂ . Je n’oublierai jamais cela. Et je sais, une petite souris Ă©tait entrĂ©e lĂ  dans la grille du foyer, lĂ  oĂč nous gardions des papiers, lĂ -bas, et j’ai entendu. Et cela... Elle avait l’habitude d’y dĂ©poser, elle y mettait ses bonbons. J’ai senti comme des mains... Je me suis mis Ă  pleurer. J’ai fermĂ© la porte, et lĂ  derriĂšre la porte, il y avait son kimono suspendu derriĂšre la porte. Et, oh! la la! voilĂ  tout revenir. Et pendant que j’étais couchĂ© lĂ  en train de pleurer, quelqu’un a frappĂ© Ă  la porte, c’était monsieur Broy. Il est venu et il a dit: «FrĂšre Bill.»

            J’ai dit: «Oui, monsieur.»

            Il a dit: «J’ai de mauvaises nouvelles pour vous.»

            J’ai dit: «FrĂšre Frank, je viens de l’emmener Ă  la morgue.»

            Il a dit: «Ce n’est pas du tout ça; votre enfant se meurt aussi, Sharon Rose.»

            J’ai dit: «AssurĂ©ment pas.»

            Il a dit: «Docteur Adair l’amĂšne Ă  l’hĂŽpital maintenant.» Il a dit: «Il pense qu’elle se meurt.»

94        Je ne pouvais plus supporter cela. Je me suis levĂ©, j’ai essayĂ© de marcher; je n’y arrivais pas. Toute ma force avait quittĂ©. On me tenait par le bras. On m’a fait asseoir dans une vieille camionnette, on m’a amenĂ© Ă  l’hĂŽpital. Je suis entrĂ©, et Sam se tenait Ă  la porte; il a dit: «Billy, ne va pas vers elle.» Il a dit: «Elle se meurt, mon garçon.» Il a dit: «Elle a contractĂ© la mĂ©ningite tuberculeuse de sa mĂšre, et cela est allĂ© dans la colonne vertĂ©brale.» Et il a dit: «Elle se meurt.» Il a dit: «Tu ne peux pas entrer pour la voir, a-t-il dit, Ă  cause de Billy Paul.»

            J’ai dit: «Doc, je dois voir mon bĂ©bĂ©.» Et j’ai dit: «Laisse-moi la voir, je t’en supplie, Doc.»

            Il a dit: «Bill, je ne peux pas faire cela Ă  cause de Billy Paul, a-t-il dit. C’est de la mĂ©ningite, mon fils.» Il a dit: «Si tu portes cela dans tes habits quelque part...»

            J’ai dit: «Doc, laisse-moi aller, sinon donne-moi le chloroforme et laisse-moi mourir avec elle.» J’ai dit: «La vie, que reprĂ©sente-t-elle pour moi maintenant? Tout ce que j’avais est perdu.» Et je me suis mis Ă  pleurer. Je... Et l’infirmiĂšre se tenait lĂ  et elle a dit: «Eh bien, je ne peux pas vous laisser entrer lĂ , FrĂšre Branham.»

95        Quand elle s’est retournĂ©e, je me suis faufilĂ© furtivement, de toute façon, et je suis entrĂ© dans le sous-sol, un lieu isolĂ©. C’était un hĂŽpital trĂšs moins cher. Et lĂ , en bas, ils avaient une petite Ă©tamine dĂ©posĂ©e sur son visage pour la protĂ©ger de mouches. Et elle faisait un peu de spasmes Ă  cause de cette mĂ©ningite, cela avait...?... Et les mouches Ă©taient dans ses petits yeux d’enfant, et je les chassais de ses yeux, comme cela, je l’ai regardĂ©e, j’ai dit: «Sharon Rose, chĂ©rie, tu ne vas pas quitter papa, n’est-ce pas?» Et j’ai regardĂ© ses petites jambes potelĂ©es, sa petite main bloquĂ©e, comme ceci...?... comme ça, alors qu’elle faisait un mouvement et tremblotait. Elle me regardait, ses petites lĂšvres tremblaient. J’ai dit: «Sharon, vas-tu quitter papa?»

            On dirait qu’elle–qu’elle tremblait tellement, comme ça, et j’avais... Elle a levĂ© les yeux vers moi; elle avait tellement souffert que l’un de ces petits yeux d’enfant... Ses petits yeux Ă©taient devenus louches comme ça. Je l’ai vue beaucoup souffrir, elle Ă©tait, on dirait qu’elle cherchait Ă  tendre ses petites mains vers moi. Oh! Cela m’a dĂ©chirĂ© le coeur. Oh! Et je me suis dit: «Ô Dieu!» Depuis ce jour-lĂ ... C’est la raison pour laquelle les enfants aux yeux louches, oh! je ne peux simplement pas supporter de les regarder. Vous savez, Dieu fait de ces choses. Parfois, Il doit Ă©craser quelque chose pour en faire sortir du bien, n’est-ce pas vrai?

96        J’ai vu cette petite crĂ©ature; je me suis agenouillĂ© sur le plancher, et j’ai dit: «Ô Dieu bien-aimĂ©, je regrette d’avoir fait ce que j’ai fait.» J’ai dit: «Tu m’as retirĂ© ma femme, ma chĂ©rie, Tu l’as retirĂ©e; maintenant, tu me retires mon enfant. Ô Dieu, s’il Te plaĂźt, ne retire pas ma fillette; je l’aime de tout mon coeur.» J’ai dit: «Je Te servirai; j’ai fait tout ce que je sais faire, exceptĂ© aller quand Tu m’avais dit d’aller.» Et j’ai dit: «S’il Te plaĂźt, ne retire pas mon enfant.» J’ai dit: «Je l’aime. Oh! Non, s’il Te plaĂźt, parle-moi, ĂŽ Dieu!» J’ai dit: «Retire-moi Ă  sa place.»

            Quand j’ai levĂ© les yeux, on dirait qu’un rideau noir descendait. J’ai su qu’elle s’en allait alors. Je me suis relevĂ© et je l’ai regardĂ©e; j’ai dit: «Que Dieu te bĂ©nisse, chĂ©rie.» J’ai dit: «Tu es la chĂ©rie de papa.» J’ai posĂ© la main sur sa tĂȘte et j’ai dit: «Ô Dieu, ai-je dit, je ne sais pas pourquoi Tu me tailles en piĂšces comme ceci. Mais, ai-je dit, nĂ©anmoins, cela ne change pas ma foi en Toi.» Et j’ai dit: «Comme Job d’autrefois, quand bien mĂȘme Tu me tuerais, je croirais toujours en Toi de tout mon coeur.» J’ai dit: «Je Te fais confiance, Seigneur.» J’ai dit: «Sharon Rose...?... Que Dieu soit avec toi, chĂ©rie. Dans quelques minutes, les anges viendront amener ta petite Ăąme auprĂšs de maman. Et je t’emmĂšnerai d’ici, je te dĂ©poserai dans les bras de maman et on t’ensevelira demain.» J’ai dit: «Seigneur, j’ai fait tout mon possible; ce n’est pas ma volontĂ© maintenant, que Ta volontĂ© soit faite.»

            J’ai posĂ© ma main sur sa petite tĂȘte comme cela; je n’arrivais plus Ă  me contenir. Je me suis senti moi-mĂȘme cĂ©der et tomber sur le plancher. Les anges de Dieu sont venus la prendre, ils ont amenĂ© sa petite Ăąme. Sa petite bouche avait cessĂ© de trembloter et ses petites jambes s’étaient redressĂ©es. Dieu l’avait reprise, et je me tenais lĂ , le coeur Ă©crasĂ© en piĂšces. Mais je me suis dit: «Ô Dieu, ĂŽ misĂ©ricorde, ai-je dit, Seigneur, pourquoi ne me retires-Tu simplement pas, Seigneur? Laisse-moi simplement–simplement...» J’ai dit: «Quand j’étais un petit garçon, tout le monde se moquait de moi, me taxant de poule mouillĂ©e, et j’étais affamĂ©; j’ai connu des privations et tout le reste.» J’ai dit: «Et voici, on en est arrivĂ© Ă  ce que Tu m’as donnĂ© une petite maison, et j’ai essayĂ© de vivre correctement. Puis, Tu m’as donnĂ© un petit foyer; ne me le retire pas. Ô Dieu, laisse-moi aller avec eux.» J’ai dit: «Ne me laisse pas rester plus longtemps; je ne voudrais pas rester.» J’ai pleurĂ© et...?... J’ai dit: «Mais, ĂŽ Dieu, il y a dans mon coeur quelque chose, qui fait que je T’aime, peu importe ce que Tu as fait, je T’aime.» J’ai levĂ© mes mains vers Lui.

97        L’infirmiĂšre est entrĂ©e, elle a regardĂ© l’enfant et elle lui a croisĂ© ses petites mains. Elle est venue, elle m’a relevĂ©, je suis sorti. Quelques jours plus tard, nous l’avons emmenĂ©e lĂ  sur la colline. FrĂšre Smith, le prĂ©dicateur mĂ©thodiste se tenait lĂ , prĂȘchant aux funĂ©railles. Quand on allait la faire descendre Ă  cĂŽtĂ© de sa maman, je l’ai regardĂ©e. Il a pris quelques mottes de terre dans sa main, il a contournĂ©, il m’a regardĂ©, il a dĂ©tournĂ© la tĂȘte; lui donc... Oh! Je n’arrivais simplement pas Ă  supporter cela. Le petit Billy Paul s’appuyait sur mon bras, ici, Ă  dix-huit mois. J’ai dit: «Billy, chĂ©ri, un jour, toi et moi, nous irons voir maman et ta soeur.» Je l’ai entendu jeter ces mottes de terre sur ce cercueil-lĂ , disant: «Tu es cendre, tu retourneras Ă  la cendre; tu es poussiĂšre de la terre, tu retourneras Ă  la poussiĂšre de la terre; tu es terre, tu retourneras Ă  la terre.» Oh! la la! On dirait qu’on entendait une brise parcourir ces petits peupliers en disant: «Il y a un Pays au-delĂ  de la riviĂšre, qu’on appelle le doux Au-delĂ ; nous atteignons ce rivage uniquement par dĂ©cision de la foi; un Ă  un nous atteignons le portail, pour demeurer lĂ  avec les immortels; un jour, ces cloches d’or sonneront pour toi et moi.» Je me suis dĂ©tournĂ© de la tombe.

            Je me disais: «Oh! Pauvre petit Billy! AppuyĂ© sur mon bras, il ne savait pas ce qu’il en Ă©tait de tout ça. Je prenais ses biberons, je les mettais dans ma poche, je le transportais comme ceci, je descendais les rues. D’un bout Ă  l’autre de... Une nuit, j’ai failli me tuer. Je marchais avec lui dans mes bras comme ceci; il pleurait, rĂ©clamant sa maman; il n’avait pas de maman auprĂšs de qui aller. Et je retournais dans la cour comme ceci, il a dit: «Papa, oĂč est maman?»

            J’ai dit: «Elle est allĂ©e voir JĂ©sus.»

            Il a dit: «Quand va-t-elle revenir? J’ai besoin d’elle.»

            J’ai dit: «Eh bien, chĂ©ri, je ne sais pas. Elle reviendra.»

            Je me suis mis Ă  marcher comme ceci, j’ai contournĂ© un arbre, lĂ  oĂč ma vieille famille avait l’habitude de s’asseoir. J’avais un petit chien de chasse lĂ -bas; et j’allais me mettre Ă  le caresser. Il m’a regardĂ©, il a dit: «Papa, j’ai vu maman lĂ -haut, je crois, dans ces nuages-lĂ .»

            Oh! J’ai failli tomber avec ce petit garçon; j’ai titubĂ©, je suis donc tombĂ©. Oh! Je n’arrivais simplement pas Ă  me relever. Une heure passa, le pauvre petit garçon Ă©tait assis lĂ  en train de pleurer, rĂ©clamant sa maman. Je me suis dit: «Ô Dieu... Oh! Je sais que j’avais mal agi, mais je... Un jour, ça sera diffĂ©rent, assurĂ©ment.»

98        J’ai continuĂ©, je cherchais Ă  me mettre au travail. Et je me rappelle un matin, j’étais allĂ© au travail, au service public. Je travaillais sur des lignes Ă©lectriques. Je suis montĂ© Ă  un poteau un matin, et je chantais trĂšs tĂŽt. Je chantais:

            Sur une colline lointaine

            Se tenait une vieille croix rugueuse,

            EmblĂšme de souffrance et de honte

            Pendant que j’étais lĂ , il m’est arrivĂ© de lever les yeux, le soleil se levait dans cette direction et, oh! la la! le soleil brillait sur moi et sur ces fers croisĂ©s de poteau, la chose Ă©tait lĂ ; on dirait un corps qui bouge, l’ombre sur le flanc de la colline de la croix. Je me suis dit: «Oui, c’est exact, ce sont mes pĂ©chĂ©s qui L’ont mis lĂ . Oh! ai-je dit, ĂŽ Dieu, je n’arrive simplement pas Ă  supporter cela; je pouvais comprendre que ma femme parte, mais mon bĂ©bĂ©. Je ne peux pas comprendre, ce bĂ©bĂ©, pourquoi Dieu l’a-t-il retirĂ©?»

            J’ai regardĂ© en bas. J’étais devenu trĂšs nerveux. J’ai enlevĂ© les gants en caoutchouc; deux mille trois cents volts passaient juste Ă  cĂŽtĂ© de moi. J’ai dit: «Ô Dieu, je dĂ©teste ĂȘtre un lĂąche, mais Sharon, papa rentre Ă  la maison te voir dans quelques minutes.» J’ai enlevĂ© les gants, j’avais l’intention de mettre ma main sur cette corde-lĂ . Cela vous briserait chaque os du corps. J’étais simplement hors de moi, je devenais fou. Je n’arrivais pas Ă  me maĂźtriser. Oh! Comment me suis-je dĂ©tachĂ© de ce poteau-lĂ ? Je ne le sais pas jusqu’aujourd’hui. Mais quand je suis revenu Ă  moi-mĂȘme, j’étais assis prĂšs du poteau, tout accroupi comme ceci, en train de pleurer. De grosses gouttes moites de sueur partout sur moi. Je crois que n’eĂ»t Ă©tĂ© la prĂ©destination de Dieu, je crois dans la prĂ©destination [Espace vide sur la bande–N.D.E.]...?... Je serais mort lĂ  mĂȘme.

99        Alors, je suis rentrĂ© Ă  la maison. J’ai arrĂȘtĂ© ce matin-lĂ . J’ai continuĂ©. Je n’arrivais simplement pas Ă  supporter cela. Je suis allĂ© chez maman et, ce soir-lĂ , je suis rentrĂ© Ă  la maison. Et j’ai atteint le cĂŽtĂ© de la porte, lĂ , j’ai ramassĂ© un courrier, et quand je suis entrĂ© Ă  l’intĂ©rieur, la premiĂšre lettre que j’ai eue, il y Ă©tait mentionnĂ©: «Mademoiselle Sharon Rose Branham.» C’étaient ses petites Ă©pargnes de NoĂ«l: Quatre-vingt cents. VoilĂ ! Cela Ă©tait revenu de nouveau. Je me suis agenouillĂ© Ă  cĂŽtĂ© de cette vieille civiĂšre de l’armĂ©e sur laquelle je dormais, lĂ  dans la cuisine. Il faisait froid, il y avait de la gĂšle sur le plancher. Je me suis agenouillĂ© et j’ai dit: «Ô Dieu, je T’en supplie, laisse-moi partir, ou quelque chose comme cela; calme mon coeur; je ne peux pas supporter cela comme ceci.»

            Et pendant que je priais et pleurais, je me suis endormi. Je me suis vu en songe quelque part Ă  l’ouest. Je portais un de ces larges chapeaux de l’ouest; et je descendais la prairie, sifflotant: «La roue du wagon est cassĂ©e.» Et il m’est arrivĂ© de regarder, et il y avait un vieux chariot de prairie lĂ -bas, dont l’une des roues Ă©tait cassĂ©e. Cela Ă©tait suspendu. Et il y avait lĂ  une belle jeune dame adolescente, aux cheveux blonds, soufflant au vent, aux yeux bleus, belle. Je suis passĂ© Ă  cĂŽtĂ©, et je–j’ai enlevĂ© mon chapeau et j’ai dit: «Bonjour, madame.» J’ai continuĂ© Ă  marcher, sifflotant: «La roue du wagon est cassĂ©e.»

            Elle a dit: «Bonjour, papa.»

            Je me suis retournĂ©. J’ai dit: «Qu’avez-vous dit?»

            Elle a dit: «J’ai dit: ‘Bonjour, papa. ‘»

            J’ai dit: «Eh bien, madame, vous m’appelez votre papa; vous avez mon Ăąge.»

            Elle a dit: «Papa, tu ne sais pas oĂč tu es.»

            Et j’ai dit: «Je ne comprends pas.»

            Elle a dit: «Sur la terre, j’étais ta petite Sharon.»

            J’ai dit: «Sharon?»

            Elle a dit: «Oui, il n’y a pas de petits bĂ©bĂ©s ici en haut, papa, a-t-elle dit. Nous avons tous le mĂȘme Ăąge; nous sommes immortels.»

            Et je me suis dit: «Oh!» J’ai dit: «OĂč est–oĂč est maman?»

            Et–et elle a dit: «Elle t’attend.» Elle a dit: «OĂč est Billy Paul?»

            Et j’ai dit: «Eh bien, je viens de le quitter il y a quelques instants.» J’ai dit: «Je ne comprends pas ceci.»

100      Elle a dit: «Maman t’attend lĂ  Ă  ta nouvelle maison.»

            J’ai dit: «Nouvelle maison?» J’ai dit: «Ô chĂ©rie, il y a quelque chose qui cloche ici.» J’ai dit: «Les Branham sont des vagabonds; nous n’avons jamais eu des maisons, ai-je dit, nous sommes bien pauvres.»

            Et elle a dit: «Mais, papa, tu en as une ici en Haut.»

            Je me suis retournĂ© pour voir, il y avait un grand palais, la gloire de Dieu l’entourait. Elle a dit: «C’est lĂ  ta maison, papa.» Elle a dit: «Maman t’attend lĂ .» Je me suis retournĂ©, je montais les marches comme ceci, me dirigeant vers la maison, chantant: «Ma maison, douce demeure.» Elle est sortie lĂ  pour me rencontrer encore. Le Ciel est un lieu rĂ©el. Elle a tendu les bras, son aimable ĂȘtre, ses bras comme elle le faisait toujours, cette chevelure noire luisante, ces yeux-lĂ , une fois de plus en parfaite santĂ©. Elle a tendu les bras, elle a dit: «Bill.»

            Je suis montĂ© vers elle, je me suis prosternĂ© comme ceci. Souvent, quand je rentrais des rĂ©unions et que j’étais trĂšs fatiguĂ©, elle m’entourait de ses bras et me tapotait toujours, et elle disait: «Ô chĂ©ri, tu as fourni beaucoup d’efforts; je crains que tu n’abĂźmes ta santĂ© pendant que tu es jeune», me tapotant comme cela, sur le dos. Et je suis tombĂ© sur ses genoux; elle m’a entourĂ© de son bras et a dit: «Bill.»

            Et je–j’ai dit: «ChĂ©rie, je ne comprends pas cela?» J’ai dit: «J’ai rencontrĂ© Sharon lĂ -bas.»

            Elle a dit: «Oui, elle a dit qu’elle descendait t’attendre.»

            J’ai dit: «Notre jeune fille est devenue une belle jeune dame, n’est-ce pas?»

            Elle a dit: «Oui.»

            J’ai dit: «Elle attend Billy Paul, a-t-elle dit.»

            Elle a dit: «Oui. Ne veux-tu pas entrer?»

            Et j’ai dit: «ChĂ©rie.» Je me suis redressĂ© et j’ai dit: «Je suis trĂšs fatiguĂ©, je ne peux guĂšre supporter cela.» J’ai dit: «Je viens de prier pour tel malade, prier pour tel malade.» Et Ă  l’époque, je ne tenais pas ce genre de rĂ©unions, rappelez-vous.

            Et elle a dit: «Je sais tout Ă  ce sujet, Bill.»

101      Prier pour les malades. C’est pourquoi je pense qu’un jour, je m’en irai depuis l’estrade. Voyez? Et j’ai eu... J’ai dit: «Je viens de prier pour les malades; j’étais tellement fatiguĂ© que je pouvais Ă  peine supporter cela.»

            Elle a dit: «Je le sais.» Elle a dit: «Ne veux-tu pas t’asseoir?» Et j’ai regardĂ© lĂ , il y avait un gros fauteuil Morris placĂ© lĂ . Et je l’ai regardĂ©e, et elle m’a regardĂ© et a souri. Elle savait ce dont nous parlions.

102      Je suis allĂ© une fois... je... Nous avions juste des fauteuils avec un siĂšge en bois d’hickory, je ne sais pas si vous savez ce que c’est ou pas, attachĂ© avec, avec le bois d’hickory; nous en avions deux. Et il y en avait un lĂ , je m’étais procurĂ© un fauteuil Morris, je l’avais payĂ© Ă  quinze dollars. J’avais versĂ© un acompte d’un dollar et je payais un dollar chaque semaine pour en terminer le prix. J’avais payĂ© environ cinq ou six dollars. Je n’arrivais simplement pas Ă  verser les paiements. Vous savez comment les choses deviennent difficiles, et on n’arrive pas Ă  nouer les deux bouts; vous savez ce que je veux dire. Et je n’arrivais simplement pas Ă  verser les paiements, on m’a envoyĂ© une mise en demeure, qu’ils allaient venir rĂ©cupĂ©rer cela.

            Alors, un jour, je suis rentrĂ©, et elle m’avait prĂ©parĂ© la tarte Ă  la cerise. Que son coeur soit bĂ©ni! Et elle m’a rencontrĂ© Ă  la porte, elle a dit: «Oh!» Elle voulait que j’aille Ă  la pĂȘche, ou quelque chose comme cela, cette nuit-lĂ . Et elle m’avait prĂ©parĂ© cette tarte Ă  la cerise; elle a dit–elle a dit: «Oh! Je t’ai prĂ©parĂ© la meilleure tarte Ă  la cerise.» Elle savait que j’aimais la tarte Ă  la cerise. Et je–je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond.

            Et alors, aprĂšs le souper, elle a dit: «Eh bien, j’ai demandĂ© aux petits enfants de dĂ©terrer des vers pour la pĂȘche, a-t-elle dit; nous descendrons Ă  la riviĂšre pĂȘcher.»

            Et j’ai vu qu’elle Ă©tait tout excitĂ©e. Et aprĂšs le souper, j’ai dit: «Entrons dans la piĂšce de devant un petit moment.»

            Elle a dit: «Non, non, sortons...»

            Je l’ai entourĂ©e de mon bras, j’ai dit: «Oh! ChĂ©rie, tu es une femme aimable.» Et nous avons franchi la porte, elle a dĂ©posĂ© sa tĂȘte sur mon Ă©paule, elle s’est mise Ă  pleurer; elle a dit: «Bill, j’ai fait tous mes efforts pour te le cacher.»

            J’ai dit: «Je sais, chĂ©rie, mais nous n’y pouvons rien.» Je rentrais parfois tellement fatiguĂ© que j’arrivais Ă  peine Ă  supporter cela, je m’asseyais dans ce vieux fauteuil Morris, ce petit tabouret. Je m’asseyais lĂ , je lisais ma Bible, jusqu’à m’endormir. Et cela avait Ă©tĂ© alors emportĂ©. Nous n’avions plus cela. Je n’avais pas pu payer pour cela. Et j’étais Ă©puisĂ©. Elle a regardĂ© tout autour, elle a dit, au moment oĂč je la voyais dans cette vision, elle a dit: «Te souviens-tu de ce fauteuil-lĂ ?»

            J’ai dit: «Oui.»

            Elle a dit: «Que l’établissement financier Ă©tait venu rĂ©cupĂ©rer?»

            J’ai dit: «Oui, je m’en souviens, chĂ©rie.»

            Elle a dit: «Mais, Bill, ils ne viendront jamais rĂ©cupĂ©rer celui-ci; on a dĂ©jĂ  payĂ© pour celui-ci. Il est Ă  toi, assieds-toi, repose-toi un petit moment.»

103      Oh! ChrĂ©tiens, un de ces jours, je sais qu’au-delĂ  de la portĂ©e de la perception des mortels, un jour, Dieu seul sait juste oĂč et quand; les roues de la vie mortelle s’arrĂȘteront toutes, alors j’effectuerai un voyage vers le mont Sion. Je la verrai une fois de plus lĂ , et je verrai JĂ©sus. Je verrai mon bĂ©bĂ©; je verrai mes bien-aimĂ©s.

            LĂ  m’attend un joyeux lendemain

            OĂč les portes perlĂ©es s’ouvrent large

            Quand je traverserai cette vallĂ©e de chagrin,

            Je me reposerai de l’autre cĂŽtĂ©.

            AllĂ©luia! Je l’aime aujourd’hui de tout mon coeur. Je n’aimerais pas faire l’enfant. Ô Dieu, aie pitiĂ©! Et ce vieux...?... a traversĂ© les rues, les larmes, les chagrins et les ennuis. Ô PĂšre, j’ai servi le Seigneur toute ma vie... Pourquoi ai-je...?... auparavant. J’ai essayĂ© de tout mon coeur, Bien-AimĂ© JĂ©sus, de vivre pour Toi, de faire la chose, peu importe ce que cette croix est, ou combien mĂ©prisable elle paraĂźt. Je T’aime, Bien-aimĂ© JĂ©sus, Tu m’as brisĂ© le coeur sans cesse, mais je T’aime pour cela. Je prie maintenant, Dieu Bien-aimĂ©, de m’aider Ă  accomplir la commission que Tu as donnĂ©e, afin que je termine la course avec joie. Et un jour, quand ma vie sera terminĂ©e, et que les fils sur lesquels je marche maintenant avec le...?... Plus de la moitiĂ© de ma vie est Ă©coulĂ©e...?... Un jour, mon Ăąme doit retourner lĂ -bas. Tiens-Toi Ă  mes cĂŽtĂ©s, ĂŽ Etoile du matin, en ce temps-lĂ .

            Quand je traverserai la contrĂ©e, que je rencontrerai de tendres amis et prĂ©dicateurs de l’Evangile... [Espace vide sur la bande–N.D.E.]... priant, et les malades et les affligĂ©s, voir ces petites mĂšres clouĂ©es au lit. Oh! Combien je dĂ©teste ce dĂ©mon de tuberculose! Oh! Comme cela a brisĂ© ma famille en piĂšces. Ô Dieu, aide-moi. Aide-moi Ă  ĂȘtre fidĂšle Ă  l’appel, Seigneur. Et un jour, quand tout sera terminĂ©, accorde que ce petit groupe ici cet aprĂšs-midi, oh! je...?... les milliers multipliĂ©s des autres. Quand la derniĂšre bataille aura Ă©tĂ© menĂ©e, le dernier sermon aura Ă©tĂ© prĂȘchĂ©, puissions-nous nous tenir dans Ta PrĂ©sence, Seigneur, nous rĂ©jouissant, couronnĂ©s d’immortalitĂ© pour rencontrer nos bien-aimĂ©s.

104      Et beaucoup ici aujourd’hui ont vu les rues tristes de la vie; leurs bien-aimĂ©s, leurs mĂšres et leurs papas, les enfants, sont partis; ils savent ce que c’est retourner Ă  la maison, si maison il y a. Beaucoup d’hommes ici savent ce que c’est retourner Ă  une maison sans maman pour leurs enfants. Beaucoup savent ce que c’est voir leur petit enfant qui jouait dans les bras de maman ĂȘtre mis sous terre. Et, ĂŽ Dieu, nous attendons impatiemment le jour oĂč JĂ©sus viendra et oĂč les tombes s’ouvriront, et ces bien-aimĂ©s se prĂ©senteront une fois de plus dans des corps immortels. Oh! Combien nous T’aimons, Seigneur! Garde notre foi ferme.

            S’il y en a ici aujourd’hui, notre PĂšre cĂ©leste, qui ne Te connaissent pas dans le pardon de leurs pĂ©chĂ©s, qui n’ont jamais acceptĂ© Ton Fils bien-aimĂ©, l’unique MĂ©diateur entre Dieu et l’homme, puissent-ils aujourd’hui, avec douceur et humilitĂ©, lever les mains et les coeurs vers Toi pour dire: «Bien-aimĂ© JĂ©sus, me voici. Reçois-moi tel que je suis, afin que je donne ma vie et Te serve. Et Ă  partir des fautes de frĂšre Branham, je ne ferai jamais des choses semblables, de sorte que tu aies Ă  me faire passer par des bas-fonds, comme cela. Mais j’éviterai cela par Ta grĂące en Te touchant maintenant. Accorde-le, Bien-aimĂ© PĂšre cĂ©leste. BĂ©nis cette assistance qui attend.

105      Maintenant, pendant que nous avons nos tĂȘtes inclinĂ©es, juste un instant. Je ne veux pas faire l’enfant, pendant que les chrĂ©tiens prient, oh! revivre ces heures horribles. [Espace vide sur la bande–N.D.E.]

            Ô Seigneur...?... qui s’avanceront maintenant ici pour donner leur vie Ă  Christ? Y a-t-il quelqu’un ici? Si vous croyez que Dieu est parmi nous... [Espace vide sur la bande–N.D.E.] Y en a-t-il qui lĂšveraient simplement la main pour dire: «FrĂšre Branham, je ne suis pas encore sauvé»? Voulez-vous lever la main pour dire: «Priez pour moi. Je–j’aimerais que vous demandiez Ă  Dieu d’ĂȘtre misĂ©ricordieux envers moi»?

            N’y en a-t-il pas un dans la salle? Que Dieu vous bĂ©nisse, frĂšre. Un pĂ©cheur qui... Que Dieu vous bĂ©nisse, frĂšre. Que Dieu vous bĂ©nisse; je vois votre main. Quelqu’un d’autre? Dites: «Priez pour moi, FrĂšre Branham, j’aimerais que vous vous souveniez de moi dans la priĂšre.»

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