Histoire De Ma Vie

Date: 51-0722A | La durée est de: 2 heures | La traduction: Shp
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1          Merci, Frère Baxter. Bonsoir, mes amis, ou plutôt bon après-midi. Là dans le Sud, on serait le soir. Et puis, dès qu’on dépasse dix-neuf heures, c’est la nuit. Je pense que ceci... je n’arrive jamais à avoir tout ça en ordre. Et quand on me dit que je prends mon dîner à dix-neuf heures... Maman avait l’habitude de me rappeler du labour; eh bien, c’était le temps de dîner, à douze heures. Dans différentes régions du pays, on appelle cela: déjeuner, repas, dîner. J’ai alors l’impression d’être privé d’un repas quelque part, alors je... juste, je pense que c’est ainsi que nous avons grandi, ne le pensez-vous pas?

            Eh bien, je suis–je suis content d’être ici cet après-midi. Il fait horriblement chaud dans cet auditorium, et j’espère que Dieu nous rencontrera et nous accordera Sa bénédiction. Et ce soir, comme c’est la dernière soirée de la série de réunions, de–de ces réunions, nous allons partir d’ici vers Erie, en Pennsylvanie. Et nous, nous lançons une cordiale invitation à tous de venir n’importe où, n’importe quand; nous sommes toujours content de voir nos amis partout.

2          Je venais de rencontrer les huissiers il y a quelques instants. Ainsi donc, chaque fois que je–j’arrive aux réunions, je n’arrive pas à faire connaissance avec quelqu’un. Et puis, juste au moment où on arrive à faire connaissance avec quelques frères, ou quelque chose comme cela, c’est alors qu’on doit dire: «Eh bien, à nous revoir; nous devons aller ailleurs.» Mais celle-ci est la dernière de cette série.

            Quand je reviendrai, si notre Seigneur le veut, nous reviendrons d’outre-mer, de l’Afrique, je n’ai point l’intention d’avoir un autre itinéraire. Ça a toujours été la chose qui me fait mal. Juste quand je suis à un endroit... Eh bien, par exemple ici même, je pense que Dieu veut que nous restions ici même. Eh bien, c’est en ordre. Mais maintenant, il y a un itinéraire; on doit aller ailleurs. C’est toujours cela qui me fait mal. Je–je n’aime jamais cela comme ça; je préférerais rester ici même jusqu’à ce que Dieu dise: «Maintenant, j’en ai fini avec toi ici; va ailleurs.» Voyez? Alors, juste en ce moment, quand les gens commencent à s’intéresser plus alors, en cinq ou six soirées, au point qu’ils commencent effectivement à voir, ils commencent à avoir foi...

3          Je crois que les deux dernières soirées de cette série de réunions ont été les... certaines de... l’une des plus fortes onctions que j’aie jamais senties sur moi-même dans n’importe laquelle des réunions, n’importe où. Et avant-hier soir, je n’avais jamais eu quelque chose qui dépasse cela. Quand Il s’est avancé vers moi, face-à-face. Je... juste... Je ne sais pas quand j’ai quitté l’estrade. La chose suivante que j’ai reconnue, c’est que j’étais dans un garage ici quelque part. Et c’est un... c’était... j’ai demandé aux frères le lendemain matin, j’ai dit: «Etait-il resté des malades?» Hein! Cela–cela me paraissait comme si ça devait être tout le monde. Et peut-être que vous ne vous attendez pas à cela juste à ce moment-là.

4          J’ai vu une fois à Vandalia, dans l’Illinois, tout au début de mon ministère, quand Cela avait frappé comme ça, il n’était resté aucune personne faible nulle part. On a simplement entassé les fauteuils roulants, des béquilles, des brancards et tout dans les coins, et on les a emportés. Ils étaient simplement... Tout est arrivé du coup. Oh! J’aimerais revoir cela aujourd’hui.

            J’ai jeté un coup d’oeil ici en bas, et j’en ai vu plusieurs; il y a ici environ... Il y en a qui ont été guéris, ceux qui étaient estropiés, et de diverses manières. Et souvent, je regarde les gens, je peux voir ce qui cloche chez eux, mais ce n’est pas ça. Le problème en est que... la raison pour laquelle j’appelle les gens, qui–qui apparemment sont en bonne santé... C’est le côté surnaturel, quand ils paraissent en bonne santé, et puis voici quelque chose qui cloche chez eux.

5          Mais si vous disiez à quelqu’un qu’il y a quelque chose qui cloche chez lui, que vous voyiez qu’il est estropié, et que vous disiez: «Eh bien, vous êtes un estropié», eh bien, certainement, n’importe qui peut voir avec ses yeux naturels. Je peux donc voir qu’il est estropié et peut-être quelque chose comme cela. Mais c’est très rare que je leur dise quelque chose avant que je voie qu’il est guéri. Alors, quand je vois qu’il est guéri, je l’appelle. Alors, Dieu a déjà fait l’oeuvre pour lui; leur foi a donc–donc atteint le niveau, c’est tout. Je ne pense pas que vous arriviez à très bien entendre derrière ceci, n’est-ce pas? Cela émet une voix terrible, mais tout cela va dans cette voie-là.

6          Eh bien, frère Baxter a dit que cet après-midi, je pense, c’est avec le–le... parler sur L’Histoire de ma vie cet après... Combien ici ont entendu parler de cette histoire-là? Faites voir les mains. Cela... Eh bien, juste très peu. Vous me pardonnerez alors si je... Vous me pardonnerez de... juste de ne pas user de vaines répétitions ou répéter quelque chose, si je le... pour ceux qui n’ont pas entendu cela; vous m’excuserez pour cela, s’il vous plaît. Juste en vue... Il n’y a pas de quoi s’enorgueillir, non, c’est quelque chose dont j’ai honte, la façon dont j’ai traité mon Seigneur. Mais j’espère que pendant que je parcours quelques pages de cela, je n’essayerai pas juste... les points principaux, à cause de la chaleur, d’une intense chaleur ici.

            Mais je–j’aimerais que vous considériez mes–mes erreurs comme des tremplins qui vous projettent à Christ, que vous les évitiez, et surtout vous les jeunes gens qui grandissez et qui avez encore la vie devant vous, avant que vous ayez de l’âge... Eh bien, considérez simplement mes erreurs et ne cherchez pas à les imiter, mais dites simplement: «Eh bien, ce que frère Branham avait fait, maintenant je vais aller au-delà.»

7          Vous n’arrivez pas à entendre là derrière, n’est-ce pas? Je me le disais bien. Je me demande si ce microphone ici est actif. Si oui, peut-être que je pourrais en placer un en arrière comme ceci. Eh bien, cela ne transmettrait pas là-derrière, cela irait aussi de l’avant, s’il n’y a pas un haut-parleur. Oh! la la! C’est vraiment dommage. Eh bien, je... D’accord, si vous avez... J’allais dire, prenez votre fauteuil, je ne pense donc pas que vous pouviez le faire. Oh! C’est vraiment dommage. Un–un de ces jours, je vais me construire un auditorium, alors je pourrais dire que ceci est comme ça, que je... c’est ainsi que je le veux, ainsi on aura cela partout comme ça. Dites donc, c’est peut-être en ordre. Merci.

            Vous savez, comme nous parlons comme cela, j’ai plutôt une petite idée sur ce que le Seigneur traite avec moi maintenant même, d’avoir un lieu au centre, quelque part en Amérique, afin que je puisse rester là tout le temps et laisser les gens affluer de partout où ils veulent, à cet endroit-là. Voyez-vous? Et alors, je pourrais rester là jour et nuit. Voyez...?... C’est peut-être la volonté du Saint-Esprit, quand vous voyez cela se passer parmi les gens. Eh bien, c’était juste ce que je pensais dans mon coeur. Voyez-vous?

8          Et maintenant, je pense que, comme chrétiens, maintenant ce soir... Aujourd’hui, je suis venu, je n’ai même pas... rien que mon... prier deux ou trois fois la journée, je ne pensais pas rester sous l’onction, car je savais que soit je prêcherais, ou–ou je raconterais l’histoire de ma vie cet après-midi, ce que frère Baxter m’avait demandé de faire. Et je pense que ça pourrait être une bonne chose.

            Et maintenant, pendant que nous en parlons, eh bien, quand vous voyez cela... quelqu’un dit: «Frère Branham ne tient plus de réunions.» Eh bien, n’allez pas penser que c’est parce que–que j’ai rétrogradé, ou quelque chose comme cela, mais je cherche la volonté parfaite de Dieu. Il existe une volonté permissive et une volonté parfaite. N’est-ce pas vrai, frères? Et j’ai l’impression depuis longtemps que je suis un peu dans la... permis (Est-ce mieux?) on dirait, dans la volonté permissive et non dans la volonté parfaite.

9          Eh bien, il y a une voie parfaite et une voie permissive. Et je pense que si Dieu, ici sur l’estrade, peut me montrer des choses qui se sont accomplis, aussi bien dans mes chambres qu’ailleurs, Il peut m’indiquer le lieu exact où Il veut que je sois et ce qu’Il veut que je fasse. Mais je pense que tant que j’ai tout cela accroché, ou je–j’ai donc l’impression qu’Il ne placera pas Ses mains dessus, tant que c’est moi qui fais ça.

            Et c’est ce qui se passe, pour n’importe quoi. Tant que c’est vous qui vous mettez à faire cela... Si quelqu’un parle de vous, et que vous lui répliquiez là-dessus, Dieu ne peut pas combattre pour vous; c’est vous-même qui combattez. Voyez? Détendez-vous simplement–simplement et laissez-Le faire. Et confiez-Lui simplement cela. L’arme la plus performante que je connaisse pour un chrétien aujourd’hui, c’est de s’abandonner à Dieu. Quand vous n’arrivez à ne rien faire à ce sujet, confiez simplement cela à Dieu, et Lui s’en occupera. Ne croyez-vous pas cela? Ainsi, pendant que je serai absent, outre-mer, Dieu voulant, je vais compter sur vous afin que vous priiez pour moi. Et surtout si nous allons à Jérusalem.

10        Maintenant, souvenez-vous donc des centaines de milliers de Juifs qui sont là-bas, qui n’ont même pas... qui ne savaient jamais que Jésus était là sur terre. Et maintenant qu’on leur a envoyé des millions de Bibles, ils ont lu à Son sujet, ils disent: «Laissez-nous Le voir accomplir un signe du prophète, et alors nous L’accepterons comme le Messie.» Oh! la la! C’est ce que nous voulons, n’est-ce pas?

            Eh bien, si seulement Dieu descend et manifeste Sa Présence, de Christ ressuscité parmi ces Juifs, et que le Saint-Esprit traite et aille là-bas et révèle ces choses qu’ils ont faites dans les anciens pays et autres comme cela, alors j’aimerais qu’ils L’acceptent donc comme Messie, comme leur–leur Rédempteur.

            Cela va être la chose qui, je crois, amènera peut-être les Juifs, ces gens qui ont faim et soif.

11        Vous savez, c’est l’un des plus grands signes que nous avons aujourd’hui, en rapport avec la Venue du Seigneur, c’est voir ces–ces Juifs revenir d’à travers le monde. C’est merveilleux. Je chantais un petit cantique sur les nations qui se disloquent, Israël se réveille, les signes que la Bible avait prédits. Quelque chose sur le figuier qui bourgeonne et tout.

            Oh! la la! Je parlais avec un incroyant il n’y a pas longtemps; il y a de cela cinq, quatre ou cinq ans, il disait: «Regardez ça, prédicateur, je peux prouver par la Bible et par la Parole de Jésus-Christ, comme vous L’appelez, qu’Il a dit quelque chose de faux.»

            J’ai dit: «Oh! Non.»

            Il a dit: «Si, Il l’a dit.» Il a dit: «Je peux le prouver par la Bible.» Il a dit: «Il a dit là dans Matthieu 24, Il a dit: ‘Toutes ces choses, a-t-Il dit, quand elles s’accompliront, eh bien alors, elles... cette génération-là ne passera pas qu’on ait vu tout être accompli»

            J’ai dit: «C’est exactement ce qu’Il voulait dire.»

            Il a dit: «Eh bien, cette génération-là est morte il y a longtemps, il y a longtemps.»

            J’ai dit: «Non, pas cette génération-là, mais la génération qui verra le figuier bourgeonner, c’est la génération qui ne passera pas sans que... Il a dit: ‘Quand cette génération’, la génération dont Il parlait, pas celle à laquelle Il s’adressait, celle dont Il parlait. Et quand cette génération verra cela, elle ne passera pas que tout soit accompli.»

12        Et je crois–je crois que je parle aux gens qui attendent la Venue du Seigneur. Et je crois que nous sommes en plein à l’ombre de Sa Venue, maintenant même! Oh! Quel moment glorieux, de savoir qu’un jour béni, Il apparaîtra à l’horizon à l’orient. Il descendra recevoir Son Eglise. Je suis si heureux aujourd’hui de ce que, par la grâce, Il m’a compté parmi vous tous. Je crois que vous irez là. Et je crois, par Sa grâce, qu’Il me permettra d’aller avec vous. Et alors, nous allons avoir beaucoup de temps pour parler, n’est-ce pas? Pour juste l’éternité.

            Maintenant, je vais me dépêcher aussi vite que possible. Je vais déposer ma montre ici, ainsi je ne serai pas trop long en parlant. Je suis juste un peu en retard pour commencer. Je suis toujours en retard. En effet, je n’aime jamais me presser pour quoi que ce soit. Vous savez, c’est le problème pour nous aujourd’hui, nous sommes trop pressés. Et je... Quand je me suis marié, j’étais–j’étais en retard à la cérémonie de mariage. Et quelqu’un a dit: «Vous serez en retard à votre service funèbre.»

            J’ai dit: «Je l’espère.» Ha! Ha! Ha!

13        Il y avait un homme qui essayait de me parler, il disait... Il essayait de me vendre une assurance, et il disait... Je n’avais pas d’assurance, et–et ainsi, je... Non pas que j’aie quelque chose contre cela, mais je pense que beaucoup d’Américains ont été appauvris par l’assurance. Alors, je disais (Oh!), je disais... Il a dit: «Vous n’avez pas du tout d’assurance.»

            J’ai dit: «Oh! Si.»

            «Oh! a-t-il dit, excusez-moi, Billy, je ne savais pas que vous aviez l’assurance.»

            J’ai dit: «Si.»

            Il a dit: «Quel genre d’assurance avez-vous?»

            J’ai dit: «Assurance bénie, Jésus est mien. Oh! Quel avant-goût...»

            Et alors, il m’a arrêté et il a regardé un peu, vous savez, et il était parmi des gens. Il a dit: «Mais Billy, cela ne vous mettra pas au cimetière ici.»

            J’ai dit: «Je le sais, mais ça m’en fera sortir. Je ne me préoccupe pas d’y aller.» ...?... Nous ne nous préoccupons pas d’y aller, mais d’en sortir, n’est-ce pas vrai? Ainsi, le Saint-Esprit est l’Agent d’assurance de Dieu ici cet après-midi, Il fait souscrire des polices d’assurance à tout celui qui veut les recevoir, vous pouvez en avoir une. Si vous n’êtes pas sauvé et que vous ne connaissiez pas la grâce de notre Seigneur Jésus, acceptez-Le aujourd’hui. «Celui qui écoute Mes Paroles et qui croit à Celui qui M’a envoyé est passé de la mort à la Vie, et il ne viendra pas en jugement.» Oh! Je pense que c’est merveilleux, n’est-ce pas? [Le microphone produit un bruit fort.–N.D.E.] Cette histoire est vraiment bruyante, n’est-ce pas?

14        Très bien. Maintenant, nous aimerions lire un passage des Ecritures, car je ne pense pas qu’un service soit complet sans la lecture des Ecritures. Combien ici sont loin de chez eux? Faites voir les mains, ceux qui sont loin de chez eux. Oh! la la! Regardez là. C’est... Il n’y a pas de place comme cela, n’est-ce pas? Pas de place comme la maison, si modeste soit-elle. Et j’aimerais parler de la maison cet après-midi, d’une maison que j’avais eue et que j’ai, et d’une maison où nous allons. La maison a été instituée par Dieu dans le jardin d’Eden. Et maintenant, pour celle-ci, nous allons lire un passage des Ecritures dans Hébreux 13, à partir du verset 10:

            Nous avons un autel pour ceux qui servent... tabernacle. Car le sang... les corps des animaux dont le sang est amené dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp.

            C’est pourquoi Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple avec son propre sang, a souffert hors du camp.

            Allons donc vers lui hors du camp, portant son opprobre. Car nous n’avons point ici bas de cité permanente, mais nous en cherchons une qui est à venir.

15        Pouvons-nous incliner la tête juste un instant maintenant? Adorable Sauveur, Tu veux nous guider jusqu’à ce que nous atteignions ce rivage béni, où les anges attendent de se joindre à nous, à Le louer éternellement. Ce sont les paroles du poète. Et nous T’aimons aujourd’hui, Seigneur. Nous nous rendons compte que les hommes qui aient jamais abouti à quoi que ce soit sur terre ont été des hommes qui avaient placé leur confiance en Toi. Tu as ravi les coeurs de poètes, ils ont parlé à Ton Eglise, Tu as réjoui les affligés, rétabli les perdus, les malades, donné espoir à ceux qui n’en avaient pas, Tu nous as donné une si grande promesse, qu’il y a... Ceci est juste le négatif, l’ombre. Un jour, cette mort développera la photo, du négatif au positif. Et quand nous passerons par cet acide terrible de la mort, alors nous connaîtrons tels que nous avons été connus et nous verrons face-à-face.

            Et pendant que nous sommes ici, Seigneur, aujourd’hui, nous préparant en chantant des psaumes, par des témoignages, la lecture de Ta Parole, nous Te prions de nous rencontrer. Et accorde aujourd’hui que, s’il y en a ici qui ne Te connaissent pas, ils deviennent Tes serviteurs aujourd’hui. Et nous Te prions de nous bénir simplement ensemble, et que le Saint-Esprit s’empare maintenant de chaque coeur.

            Et, Dieu bien-aimé, comme je redoute le moment de parcourir ce long pèlerinage ensanglanté, tacheté de larmes, que j’avais parcouru, repasser cela en revue dans mon coeur, mon coeur est troublé. Mais alors, quand je m’en souviens, je pense à ce cantique: Grâce étonnante, oh quel doux son, qui sauva un vil comme moi; autrefois j’étais perdu, mais maintenant je suis retrouvé; j’étais aveugle, mais maintenant je vois. Maintenant, Seigneur, aide-nous aujourd’hui, que le Saint-Esprit soit ici et qu’Il nous bénisse dans ce rassemblement. Car nous le demandons au Nom de Ton Fils bien-aimé, Jésus. Amen.

16        Maintenant, j’aimerais parler de mon... d’un aspect de ma vie. Probablement que frère Baxter vous en a parlé plusieurs fois, et dans mon livre sur Comment l’Ange du Seigneur vint vers moi et comment Il m’a conduit dans la vie. Mais j’aimerais aborder cela sous un autre aspect cet après-midi, du point de vue purement humain.

            Mon père était une personne très inculte, et probablement qu’il ne reconnaîtrait pas son nom s’il était écrit devant lui; sans instruction, sans rien. Nous avons grandi dans les montagnes du Kentucky. Ma mère, son père était un instituteur, elle a eu une très bonne instruction. Mais s’il y a ici quelqu’un qui vient de ce côté-là du Kentucky, et vers Burkesville, c’est de là que je viens. Eh bien, là-bas, quand les rivières connaissent une crue, c’est la fin de l’école. Et la plupart des enfants ont reçu leur instruction dans les champs de maïs avec des houes en forme de U, en train de couper les freebers et de mauvaises herbes. Nous avions connu un temps très difficile, nous avions grandi très pauvres.

17        Et la petite cabane où je suis né avait deux pièces. J’en ai pris une photo récemment, à insérer dans mon livre qui est là derrière, une petite cabane en rondins. Mon père a quitté Kentucky dans les premiers jours, à environ vingt ans, je suppose. J’en avais trois. Il a déménagé vers l’Indiana. Nous avons habité sur Utica Pike, juste au-dessus de Jeffersonville, en allant vers le nord-est de Jeffersonville. J’ai reçu mon instruction là-bas, dans l’école d’Utica Pike, et ce vieux terrain est là aujourd’hui. L’arbre est encore là, je ne peux guère passer par cet endroit-là sans un brisement de coeur, quand je me souviens de ma jeunesse. Il n’y a pas de jours comme ceux-là.

            Mon père est mort étendu dans mon bras. Quand ses cheveux retombaient sur mes bras, il a levé les yeux vers moi, il a souri et il a fermé ses yeux bleus. Il s’en est allé à la rencontre de Dieu. Il y a de cela des années. Ma mère, à ce que je sache, est en vie aujourd’hui. Elle avance en âge maintenant. Chaque fois que je suis sur le point de la quitter, je vois la pauvre vieille créature; elle se met à pleurer et à trembloter. Elle disait: «Un jour, tu vas revenir, Billy, et maman ne sera plus ici.»

            J’ai dit: «Mais, maman, attends simplement à la porte; ça ne fera pas longtemps que je viendrai aussi là.»

18        Et elle s’inquiète toujours à mon sujet de ce que je prends des avions; elle n’aime pas que je prenne trop les avions. Mais examinons tous aujourd’hui, la plupart d’entre vous, examinons une expérience de la jeunesse, ou–ou de l’enfance plutôt. Faisons tous juste un saut à la maison un petit moment. Ne voudriez-vous pas revoir les anciens jours? Oh! la la! Je donnerais simplement tout.

            Aujourd’hui, si j’avais un million de dollars, si j’en avais, ça serait certainement affecté à l’oeuvre du Seigneur, tout de suite, aussi vite que je pourrais avoir cela. Je construirais ce tabernacle-là et tout ce dont nous parlions et tout ce que j’avais, ce dont je parlais. Et j’affecterais chaque sou à l’oeuvre du Seigneur. Mais si j’en avais aujourd’hui et que cela m’appartenait, pour jouir des plaisirs de cette vie-ci, eh bien, si je pouvais investir cela pour qu’encore une fois je revoie mon vieux papa descendre cette allée et s’avancer simplement là et dire: «Bonsoir, fils», et disparaître, j’en donnerais chaque sou pour le voir. Et donc je... vous feriez la même chose pour l’un de vos parents qui est mort. Mais ces jours-là sont passés.

19        Et vous les jeunes gens, ici, vous ne savez quel meilleur ami vous avez dans votre mère et dans votre papa avant leur mort. Quand ils seront partis, c’est alors que vous reconnaîtrez réellement qui ils étaient. Et j’ai entendu beaucoup... les enfants de ces jours-ci dire: «Le vieil homme et la vieille femme.» Oh! la la! Ne faites jamais cela. Vous–vous ne vous rendez pas compte de qui est-ce. Ils savent ce qui est le meilleur, et vous, vous ne le savez pas.

            Quand je l’ai vu, quand il était étendu dans son cercueil et que j’ai vu cela commencer à grisonner un peu au bout, à cinquante-deux ans, je me suis dit: «C’est à force de se faire beaucoup de soucis à cause de moi que ces cheveux ont grisonné là.» Et combien j’aurais souhaité les brosser en arrière, mais c’est trop tard alors. Ne faites donc rien maintenant que vous regretterez dans le futur. Si vous ne comptez que sur aujourd’hui, vous serez une personne misérable; regardez la fin là-bas, et alors vivez en fonction de cela, de la fin.

20        Quand nous étions des petits enfants, nous habitions sur une colline, en un lieu où nous avions une drôle de petite, une espèce de large affaire, à moitié en bardeaux et à moitié en planche à recouvrement, plutôt, et à moitié en rondins, c’était la maison. Mais c’était très solide, en rondins et en planches à recouvrement qui revêtaient cela. Je pensais que cette maison-là ne s’écroulerait pas de là, ou qu’elle serait là pour toujours. Mais nous n’avons point ici bas de cité permanente, nous cherchons celle qui est à venir.

            Quand je suis arrivé à Toledo et que j’ai parcouru quelques-unes, certaines de vos rues ici, vous avez de belles maisons ici et, de ce côté ici, sur...

            L’autre jour, je passais en véhicule, et j’ai arrêté ma vieille camionnette, elle a à moitié rétrogradé, ou je ne devrais pas dire rétrograder, elle a un kilométrage de cent cinquante mille miles [24.135 km]. Ça s’est simplement usé. Elle n’a pas rétrogradé. J’ai donc parcouru quelques-unes de ces rivières là-bas et, oh! comme c’était beau. Et je me suis dit: «De belles maisons!», et les gens semblaient simplement vivre dans un paradis.

            Et celle-ci est une belle ville, ici même, au bord du lac. J’aimerais vivre ici moi-même. Mais, amis, il arrivera un temps où Toledo ne sera plus ici. C’est vrai. L’un de ces jours, une bombe atomique frappera ce lieu; il n’en restera rien. Eh bien, vous savez que c’est vrai, nous vivons dans cet âge-là maintenant. Et il est plus tard que vous ne le pensez. C’est vrai.

21        Il n’y a pas longtemps, quand j’ai entendu cette expression, je me suis souvenu du moment où ces gens qui étaient là en Belgique et tout autour étaient revenus de la guerre. Et c’était... La nuit, ils portaient des lanternes là, des petits enfants couraient, portant des lanternes. Et vers les frontières avec la Russie, ils hersaient et tout, grattaient le sol; ils ne pouvaient pas cultiver cela avec les disques. Ils ne faisaient que gratter assez pour remuer cela afin de planter les grains avant que la neige tombe. Car s’ils ne plantaient pas les grains avant que la neige tombe, il n’y aurait pas de moisson l’année suivante et il y aurait... Tout–tout le monde crèverait de faim. Alors, ils travaillaient jour et nuit, grattant simplement le sol pour semer les grains.

            Et mes frères prédicateurs, je me demande si cela n’est pas vrai dans le sens spirituel aujourd’hui, que nous ferions mieux d’aller jour et nuit pour obtenir que ce Grain soit semé dans le coeur. Il est plus tard que nous ne le pensons. La moisson arrive. Poursuivons cela jour et nuit.

22        Ainsi donc, nous tous, nous allons, comme je l’ai dit, effectuer un petit voyage de retour à la maison cet après-midi... Je me rappelle le petit endroit où nous restions. Il y avait un tas de pommiers là dehors, et–et nous entrions par là. Papa avait... Nous l’appelions papa. Ainsi donc, il–il avait... Je pensais qu’il ne mourrait point, car il était un petit homme très fort; il était un bûcheron. Il était très musclé et il retroussait les manches pour se laver sous un vieux pommier. Avez-vous déjà vu un bassin pour se laver, placé sur un petit banc en dessous d’un pommier? Il y avait là un morceau de miroir cassé qui était placé là, vous savez, pour se laver, et le savon était déposé sur l’une des branches...?... tout le monde rit. Vous devez avoir... Je ne suis pas l’unique garçon de la campagne.

23        Combien ont déjà dormi sur une paillasse? Faites voir les mains. Eh bien, oh! la la! je vais enlever mon manteau; je suis à la maison. Une paillasse, eh bien, c’est merveilleux. Oh! la la! Un oreiller de balle d’avoine? Oh! la la! C’est bien. Eh bien, c’est tout autant l’Amérique que les jambons qui dégagent l’odeur de la fumée du bois d’hickory et la mêlasse de sorgho, n’est-ce pas? Je vous assure, c’est merveilleux.

            Eh bien, nous avions le vieux... Je n’oublierai jamais le soir où nous venions de recharger les matelas après le battage, vous savez, le batteur passait, avec l’une de grosses affaires roulantes à vapeur. Et j’ai eu peur, il y avait quelque chose dans le lit à côté de moi. J’ai fini par découvrir... maman a dit qu’il y avait une sauterelle à l’intérieur du matelas. Elle a sauté sur moi, et je pensais que quelque chose m’avait eu, une sauterelle dans la nouvelle paille que nous avions chargée dans le matelas. Et, mais ce ne sont pas des jours comme ces nouveaux jours, n’est-ce pas?

24        Et je me rappelle le... Papa avait fabriqué une table, il avait placé une planche, une banquette derrière, il avait fabriqué un banc, là toute cette ribambelle de petits Irlandais allaient en passant en vitesse sous la table, ils occupaient leur place, se débarbouillaient, lissaient leurs cheveux au possible, vous savez, votre drôle de visage comme cela, lissé comme de l’oignon épluché. On s’asseyait derrière cette table là. Et nous avions un pot à dîner où on préparait tout, le ragoût. Combien savent ce que c’est que le ragoût? Oh! la la! C’est quand on fait cuir tout, même le torchon à vaisselle. Je pense, on met cela ensemble et–et on déverse cela dans une assiette, vous savez, ça fait le tour. Avez-vous déjà mangé du pain de maïs cuit dans une poêle? Oh! la la! C’est magnifique, n’est-ce pas? On est bien à la maison, là. Ça ne vous dérange pas que je dise: Hit et hain’t et carry et fetch, tous ces mots de la campagne alors, n’est-ce pas? Ainsi donc, on est bien à la maison.

            Et...? Maman découpait cela, à moitié, et–et du pain de maïs, vous savez, et plaçait cela dans–dans l’assiette, et je m’asseyais à côté de papa, et chacun rompait son propre morceau de pain alors que cela passait. Je prenais toujours le bout, parce qu’il y avait beaucoup de croûtes là, et j’aimais cela avec la soupe de haricots. Vous savez–vous savez, un grand bol de soupe de haricots avec un morceau d’oignon à peu près comme ça, et un pain de maïs, et un grand verre de babeurre de la source, ce serait délicieux cet après-midi, n’est-ce pas? Hum! Oh! la la! Ça serait vraiment délicieux. Nous descendions à la source prendre ce babeurre froid, vous savez, là où les eaux passaient en dégringolant sur la–la vieille boîte. C’était merveilleux.

25        Ainsi donc, je me rappelle quand il était temps pour le dîner. Nous venions, nous nous rassemblions tous à côté de papa, à la table, et il... c’était merveilleux de vivre à l’époque. J’aurais encore voulu m’y asseoir cet après-midi pendant un moment. Et seulement comme les jours s’écoulent et que je...

            Nous descendions en ville le samedi soir. Vous rappelez-vous quand on allait faire des provisions le samedi soir, tout le monde? Nous avions un vieux wagon Jersey, papa mettait de la paille derrière, à l’intérieur, et nous tous les enfants, nous nous asseyions là derrière; maman et lui s’asseyaient devant. Nous conduisions un vieux mulet; nous effectuions une distance d’environ sept miles [11 km] jusqu’en ville. Et papa gagnait, je pense, soixante-quinze cents par jour, et nous faisions toutes les provisions et autres qui allaient nous faire toute la semaine. Et après qu’il eut payé la facture de provisions, monsieur Grower, l’épicier, eh bien, nous remettait un petit sachet de bonbons, des bonbons à bâtonnet, des bonbons à la menthe. Et, oh! c’était bon. Et alors...

26        Le problème était qu’il y avait environ huit petits Branham, et peut-être qu’il en donnait environ six bâtonnets, vous savez. Il y avait juste huit paires de petits yeux d’Irlandais qui surveillaient, que ces bonbons soient découpés en parts égales pour chacun. Nous nous asseyons là, vous savez, il faisait froid. Nous nous couvrions de couvre pieds; nous prenions ces bonbons-là, tous les petits garçons se mettaient à manger leurs bonbons. Et moi, je faisais une petite tactique. Bon, n’essayez pas cela, vous les jeunes gens, car cela pourra ne pas marcher. Je prenais donc mon bonbon et je faisais semblant de le manger, et puis, je prenais un petit morceau de sachet de... quelque chose comme cela, vous savez, je l’enroulais, je le mettais dans ma poche. J’attendais jusque lundi. Et maman disait: «William.»

            Je répondais: «Oui, maman.»

            Elle disait: «Va à la source chercher un seau d’eau.»

            Un gros seau en cèdre et une gourde, vous savez, je devais descendre à la source; cette histoire pesait. Alors, je disais: «Edward», je l’appelais Humpy, c’était son sobriquet, le frère qui venait après moi. Je disais: «Je vais te dire ce que je vais faire; je vais te laisser lécher ce bonbon à bâtonnet pendant que je compte jusqu’à dix, si tu vas puiser un seau d’eau pour moi.» Ha-ha-ha. J’avais très peu de corvées à faire le lundi, tant que durait ce bonbon-là. J’étais un homme d’affaires. Ha-ha-ha. Il léchait ce bonbon, et je... oh! je comptais, je disais: «Un, deux, trois...»

            «Pas si vite»

            Je disais: «Deux, trois.»

            «Eh bien, tu comptes trop vite.»

            Je reprenais, et il léchait davantage, vous savez, et alors, puis il gardait ce bonbon-là, on l’enroulait encore jusqu’à ce que j’aie autre tâche à accomplir, vous savez. Je m’en tirais donc bien le lundi; je menais une vie de rentier. Oh! la la! Revivre ces jours-là! C’était bon, le bonbon. Vous savez, peut-être que demain, je pourrais sortir me procurer une boîte de bonbons Hershy, mais cela n’aurait pas le même goût que les autres, vous savez, c’était très bon.

27        Avez-vous déjà mangé cela avec des biscuits salés, ces anciens biscuits en barrette, des gros, avez-vous déjà mangé cela avec de bonbon à la menthe? Avez-vous déjà mangé cela avec du sucre brun? Je vous assure, la deuxième chose que j’aie jamais volée de ma vie, l’unique à ma connaissance, c’était une poignée de sucre brun appartenant à mon papa. On avait du sucre brun dans une boîte, on en faisait de la mêlasse pour le petit-déjeuner. Avez-vous déjà mangé de la mêlasse de sucre brun? Oh! la la! Alors, je vais rentrer à la maison avec quelqu’un pour le dîner d’ici peu. Je suis entré, mon frère m’a dit, il a dit: «Si tu vas prendre du sucre, moi, j’irai prendre les biscuits.»

            J’ai dit: «C’est en ordre.»

            Papa et maman sarclaient dans le jardin. Et je suis entré et j’ai pris une bonne poignée, suffisante pour nous tous. Je suis ressorti avec cela; vous ne pouvez même pas regarder droit lorsque vous dites un mensonge, vous savez. Je marchais donc comme cela, le long du jardin, c’était l’unique chemin que je devais emprunter pour sortir. Papa s’est retourné et a dit: «Où vas-tu, William?»

            J’ai dit: «Pardon?»

            Il a dit: «Où vas-tu?»

            J’ai dit: «Je–je vais à la grange.»

            Il a dit: «Qu’as-tu en mains?»

            Et je me suis dit: «Oh! Oh!» J’ai changé; j’ai dit: «Quelle main?» Vous savez. Ha-ha-ha-ha-ha.

            «Viens ici.» Oh! la la! Ha-ha-ha. Je n’ai plus voulu de sucre pendant un long moment. Ha-ha-ha. Cela avait assurément un bon goût. Je parle encore du sucre. Ha-ha-ha. Quand mon papa nous fouettait, il avait une lanière de ceinture en cuir. Oh! la la! J’avais... Il y avait, au-dessus de la porte, la règle d’or, qui reprenait tous les dix commandements; c’était fait en bois d’hickory. Une branche d’à peu près cette longueur, vous savez, avec ces dix branches dessus. Nous avons reçu notre éducation au bûcher, juste en tournant à toute vitesse autour de papa, comme cela [Espace vide sur la bande–N.D.E.] On gagnerait plus à avoir plus de papa comme cela (Amen. C’est vrai.), plutôt que de faire plaisir à votre enfant en lui donnant cinquante cents pour qu’il aille au cinéma dimanche après-midi. C’est ça.

28        Il n’y a pas longtemps, on est arrivé quelque part; j’allais prier pour une personne malade. Un petit garçon est entré, et une petite Marie, vous savez, martelant son pied, elle a dit: «Je ne vais pas manger ça.» Elle a dit: «Eh bien, maman...»

            Le petit garçon a dit: «Je ne sais que faire avec cette orange.» Et il a saisi cela et l’a lancée contre le...

            Elle a dit: «Ça va, fiston.»

            Oh! la la! Ha-ha-ha. Il aurait dû être le fils de Charles Branham. Ha-ha-ha. Il n’aurait pas été à mesure de manger une orange pendant une semaine ou deux. Il l’aurait salé; il prendrait une baguette d’arme à feu d’un vieux mousquet, comme il l’appelait: «Faire sortir de nous le diable à force de battre.» Je pense donc que c’est peut-être ça qui se passait. Nous pensions que cela sortait de toutes les façons quand... Mais il était... je l’aime. Jamais–jamais il–il ne m’a fouetté quand je ne le méritais pas, et je l’aime aujourd’hui. C’est vrai. Je souhaiterais pouvoir m’asseoir et lui parler. J’espère le faire un jour. Je crois que quand nous serons de l’autre côté, nous nous reconnaîtrons, pas vous? Je crois que je vous reconnaîtrai tout autant que vous... je vous connais maintenant, seulement nous serons immortels, nous nous reconnaîtrons.

29        Pourquoi? On avait reconnu Elie et Moïse. Et–et Pierre, Jacques et Jean les avaient reconnus. Et nous reconnaissons Jésus après qu’Il est retourné à Son corps glorifié. La Bible dit: «Ce que nous serons n’apparaît pas encore, mais nous aurons un corps semblable au Sien, car nous Le verrons tel qu’Il est.» Alors, nous en aurons un comme cela. Et Il mangeait et tout. Eh bien, je crois simplement que le Ciel est un endroit réel, réel, là où nous allons. Amen.

            Eh bien, je me rappelle quand j’ai commencé l’école. Il n’y a pas longtemps, je me suis tenu à l’ancien emplacement du bâtiment de l’école et j’ai regardé cela. Et, oh! on dirait que mon coeur allait se briser. Je me rappelle quand nous descendions là à l’école, et–et nous n’avions guère d’habits à porter, on était de tout petits enfants pauvres. Papa était strictement Irlandais. Chaque sou qui n’était pas utilisé pour payer la facture de provisions, il s’en servait pour boire. Nous sommes allés à l’école sans habits, je me rappelle, tout un hiver. Or, ce n’est pas une disgrâce d’être pauvre. Mais je n’avais même pas un manteau à porter, ni une chemise à porter. J’avais un manteau que madame Wathen, une femme riche, m’avait donné. Cela avait un aiglon sur le bras, je gardais cela épinglé comme ceci, et j’allais chaque jour à l’école. Et nous devions emprunter un morceau de papier, nous n’avions pas de livre à lire pour étudier, il n’est pas étonnant que je sois ignorant. Je n’avais pas... ou plutôt illettré. Ainsi, j’avais... Pas de papier, pas de livres, ni rien. Et il n’y en a avait pas comme aujourd’hui que la communauté en fournit, ou l’école. Et nous étions...

30        Je me rappelle cette année-là, je–je voulais étudier, mais je–je n’en avais simplement pas l’occasion: Les livres et autres pour étudier avec. Je me rappelle qu’on était entré au printemps; j’avais passé tout l’hiver sans chemise. Et le temps chaud avait commencé là, et avant que l’école sorte, la monitrice m’a dit un jour, elle a dit: «William, n’as-tu pas chaud dans ce manteau-là?» Elle a dit: «Enlève ce manteau-là.» Je ne pouvais pas l’enlever, je n’avais pas de chemise, et c’était juste la peau. Alors, j’étais... j’ai dit: «Non, madame. J’ai un peu de frissons.»

            Elle a dit: «Tu as des frissons par un jour pareil?»

            J’ai dit: «Oui, madame.»

            Elle a dit: «Tu ferais mieux de venir par ici et de t’asseoir au feu.» Oh! la la! Cette grosse et vieille poêle! Alors, elle a allumé le feu dans cette histoire et la sueur ne faisait que couler de mon visage. Elle a dit: «As-tu toujours froid, frissonnes-tu toujours?»

            J’ai dit: «Oui, madame.»

            Elle a dit: «Tu ferais mieux de rentrer à la maison; tu es malade.» Je n’étais pas malade, mais je ne portais pas de chemise; et je ne pouvais pas enlever ce manteau-là.

31        Je me demandais donc comment j’allais retourner à l’école; j’ai attendu quelques jours. Ma tante paternelle qui habitait de l’autre côté de la colline, là à une certaine distance de chez nous, ainsi nous... Ils avaient l’habitude de venir; il avait une fille... elle avait une fille d’à peu près mon âge; celle-ci avait oublié sa robe là. Je me suis donc imaginé un jour que je pourrais en faire une chemise. J’en ai donc découpé la partie inférieure, et ici, je–j’ai pris l’autre partie et je l’ai simplement enfilée dans mon pantalon, et je suis allé à l’école avec ça. Ses petites manches retroussées comme ceci, vous savez, et cela avait donc tout cela là... je ne sais pas comment vous appelez cette histoire qui contourne cela comme cela. Oh! Oui, les ganses en zigzag. J’avais toutes sortes d’histoires tout autour comme cela, vous savez. Et alors, je–je... on a dit: «Ça, c’est une robe de fille.»

            Et j’ai dit: «C’est mon costume d’Indien.» Ha-ha-ha. Un costume d’Indien, il y avait ces ganses en zigzag tout autour de sa robe, vous savez. Les enfants s’étaient moqués de moi.

32        Et je me rappelle, cet hiver à l’école, tous les enfants... C’était en 1917, il y a eu une forte neige dans l’Indiana, je pense que vous en avez eu par ici en Ohio aussi; certains parmi vous peuvent s’en souvenir, jusque là. Il y avait donc un... Il y avait la pluie mêlée de neige, et parfois des amoncellements qui s’élevaient jusqu’à dix-sept, dix-huit pieds [51 cm, 54,8 cm]. Et alors, la plupart des enfants avaient des traîneaux, et ils pouvaient patiner. Mon frère et moi, nous n’avions pas de traîneau. Nous nous sommes donc procuré une vieille bassine à vaisselle ramassée dans une décharge publique. Et nous entrions dans cette bassine à vaisselle. Il y avait de la neige mêlée à la pluie au sommet, vous savez, et je... nous nous asseyions et nous enroulions nos jambes l’un autour de l’autre et nous descendions la colline, simplement. Eh bien, nous n’avions pas de la classe comme les autres, mais nous patinions malgré tout. Ainsi, nous... cela–cela marchait très bien jusqu’au moment où le fond de la bassine cédait. Alors, nous devions chercher un autre traîneau.

            Nous prenions donc un rondin, nous le découpions en petits morceaux. Nous devrions donc découper, tirer notre bois de la rivière et des bois pour brûler. Chaque soir, quand nous rentrions à la maison après l’école, on devait scier du bois jusqu’à ce qu’il fasse sombre. Puis, je me rappelle que nous prenions le vieux rondin, nous descendions en patinant sur les glaces. Et il y a un garçon qui a fréquenté l’école là.

33        Si je ne me trompe pas, certains de membres du tabernacle sont ici cet après-midi, de mon église, j’ai appris qu’ils étaient ici. C’était Lloyd Ford, c’est de lui qu’il s’agit, à vous qui... Et je suis sûr que frère Ryan connaît Lloyd Ford; je venais de le voir il y a quelques instants ici, je pense. Je lui parlais l’autre jour, et je le lui disais.

            C’était pendant la Première Guerre mondiale, et tous ceux qui étaient assez grands pour enfiler un uniforme en avaient un. Et, oh! je voulais devenir un soldat, vraiment. Et quand j’étais donc devenu assez grand pour entrer dans l’armée, on n’a pas voulu me prendre. Alors, après tout, j’ai eu à me faire enrôler dans l’armée et à enfiler un uniforme. Vous pouvez ne pas voir cela. Cela n’est pas dehors; cela est à l’intérieur, cela représentait un rang chrétien. Dieu m’a donné le Saint-Esprit, et je suis aujourd’hui en pleine guerre, dans la bataille entre le bien et le mal, et je–je suis pour le bien. Et je sens mon uniforme, que vous le voyiez ou pas.

34        Alors, ce jeune homme, je lui ai dit: «Quand tu...» Il portait un costume de boy scout, et il vendait les magazines Pathfinder. J’ai dit: «Quand tu auras usé cela, voudras-tu me le donner?»

            «Certainement», a-t-il dit.

            Eh bien, je n’avais jamais vu un costume durer si longtemps. Mais peu après, après qu’il... Finalement, j’ai constaté qu’il ne le portait plus depuis longtemps; j’ai dit: «Lloyd, qu’en est-il de ce costume-là?»

            Il a dit: «Eh bien, je vais demander à ma maman.»

            Et alors, il a dit: «Non.» Il a dit: «Elle a pris le manteau et elle en a fait une palette, et le pantalon, elle a rafistolé le pantalon de papa avec cela et, a-t-il dit, il ne me reste qu’une jambière.»

            J’ai dit: «Apporte-moi ça.»

            J’ai donc pris cette unique jambière, avec une cordelette de côté. Eh bien, je tenais à porter cette jambière à l’école, vraiment, et je–je ne savais comment j’allais m’y prendre. Alors, je l’ai mise dans mon manteau un jour, et pendant que je patinais sur ce rondin, descendant la colline. J’ai feint de m’être fait mal à la jambe, et j’ai dit: «Mon Dieu!» J’ai dit: «Je me suis fait très mal à la jambe.» J’ai dit: «Je me souviens, j’ai les jambières de scout ici dedans.» Je–j’ai fait sortir cette jambière et, oh! je pensais que j’étais alors quelque chose.

35        Et je me rappelle que nous allions à l’ancien tableau noir. Avez-vous déjà fréquenté une école de campagne? Combien ont fréquenté l’école de campagne où on avait huit niveaux...?... Et je me suis tenu au tableau noir comme ceci, pour résoudre un problème, vous savez. Je portais cette jambière, de ce côté-là, et je me suis tenu comme ceci, je travaillais de côté, comme ceci. J’ai vu tout le monde regarder cette unique jambière. Tous les petits enfants ont éclaté de rire, se moquant de moi, et je me suis mis à pleurer; la monitrice m’a fait rentrer à la maison. Ha-ha. Oh! C’était un combat rude dans le passé.

            Je me rappelle un jour, vers Noël, maman avait fait des pop-corn. C’était vraiment quelque chose de rare. Nous ne pouvions pas, mon frère et moi, nous ne pouvions pas amener notre repas comme les autres enfants; leurs mères faisaient cuire du pain dans des fours et, oh! la la! c’était délicieux. Mais nous... Eux avaient des sandwiches, faisaient des sandwiches. Ou, ce que nous avions, nous avions un petit seau de mêlasse à peu près de cette hauteur et, d’un côté, il y avait un petit pot de légumes, peut-être de l’autre côté, un petit pot plein de haricots, un morceau de pain, et chaque morceau encadrant cela, et une cuillère. Nous avions honte de manger devant les autres enfants, parce qu’eux pouvaient avoir des sandwiches, des gâteaux, des biscuits, et autres. Alors, nous gravissions la colline, à une certaine distance de l’école, et nous nous asseyions là. Et nous déposions ces petits pots entre nous. Et, que Dieu bénisse son coeur, il est dans la Gloire aujourd’hui. Mais nous nous asseyions et mangions ensemble, comme cela.

36        Et je me rappelle, maman avait fait des pop-corn à mettre sur un arbre de Noël. Nous prenions un bois de cèdre et nous enroulions les pop-corn tout autour. Elle en avait laissé assez, au point qu’elle nous a donné un petit seau, un petit seau de plus, plein de pop-corn. Nous avons amené cela à l’école ce jour-là. Et vers dix heures, j’ai commencé à me demander quel bon goût cela avait. Alors, j’ai levé la main, la monitrice m’a demandé, et j’ai dit: «Pouvez-vous m’excuser?»

            Elle a dit: «Oui.»

            Et quand je suis entré dans le vestiaire, j’ai soulevé le couvercle et j’ai pris une bonne poignée de ce maïs. Je suis sorti, je me suis tenu derrière la vieille cheminée, et j’ai mangé des pop-corn (Oh! la la!), c’était bon. Quand–quand le temps de dîner était arrivé, eh bien, je savais qu’il allait rater cela. Alors, nous avons gravi la colline et nous nous sommes assis. Nous voulions premièrement manger les pop-corn, vous savez comment les enfants étaient. Alors, nous avons ouvert cela et environ la moitié n’était pas là, cette poignée que j’avais prise. Mon frère a dit: «Dis donc, quelque chose est arrivé à cela, n’est-ce pas?»

            J’ai dit: «Certainement.»

37        Il n’y a pas longtemps, quand je revenais d’un réveil au Texas, d’une série de réunions, je me rappelle, nous avons quitté la maison, et quelques personnes, là. Aussitôt que nous avions pu être libres, nous roulions sur la route, j’avais l’enfant et ma femme. Nous nous sommes arrêtés près de l’emplacement de l’ancien bâtiment de l’école, et elles cueillaient des violettes, ma femme et l’enfant. Je voulais encore boire à cette ancienne pompe. Je buvais, et je vais vous le dire, cette contrée peut offrir un beau paysage par rapport à Floride et Arizona, mais nous avons de l’eau par ici, n’est-ce pas? Oui, oui, il n’y a pas meilleure eau au monde que celle que nous avons ici même dans la partie centrale de l’Amérique, avec cette carrière de calcaire. J’étais en train de boire cette eau; je m’étais appuyé contre le mur de clôture, comme ceci, j’ai levé les yeux à l’emplacement où était autrefois le bâtiment de l’école; il n’y en avait plus.

            Je me suis rappelé le temps de la guerre, quand nous tous les enfants, nous nous tenions là, et son... les chaussettes que nous portions, peut-être en bas, nos orteils ressortaient de nos chaussures, comme des têtes de tortues, et les mains des uns posées sur les épaules des autres, comme ça, et la monitrice avec ce gros fouet, vous savez, nous gardant en ligne, vous savez, marchant d’un pas lourd comme cela, en entrant.

38        Je me suis mis à descendre le sentier; je me suis dit: «Oui, Raph Fields, il est dans l’Eternité.» Je me suis souvenu de trois ou quatre autres jeunes garçons: «William Hensel, dans l’Eternité.» Je me suis dit: «Qui se tenait à côté de lui? C’était moi.» Je me suis dit: «Qui, dis donc, qui était à côté de moi? Edward, dans l’Eternité.» J’ai regardé juste derrière moi, j’ai vu Billy Ault: dans l’Eternité. Derrière cela, Howard Higgins: dans l’Eternité...

            Oh! la la! J’ai regardé de l’autre côté de la colline, l’emplacement de la vieille maison, il y a un complexe de maisons d’habitation, la maison n’était plus. L’ancien terrain n’était plus comme autrefois; la vieille source avait été bouchée, les champs étaient devenus de la pelouse pour les gens, juste en une petite vingtaine d’années. Je me suis mis à pleurer là, je me disais, j’ai dit: «Ô Dieu, nous n’avons point ici bas de cité permanente.» Quand j’ai pensé: «Papa, j’avais l’habitude de le voir traverser le champ, ces cheveux noirs bouclés, alors qu’il traversait le champ; il rencontrait maman à la porte et nous tous les enfants, il nous prenait dans ses bras et entrait dans la maison.» Mais il n’est plus; cela est déjà tombé. «Nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir, celle dont Dieu est l’Architecte et le Constructeur.»

39        Je me suis tenu là, et je–je me suis mis à pleurer. Je me suis souvenu du jour où j’avais pris une poignée des pop-corn à mon frère là-bas. Donc, je... La première fois que j’étais donc... quand j’étais dans le besoin, je pouvais même manger un talon; c’est la vérité. Je ne raconte pas des histoires, mais c’est la vérité. J’ai toujours... Quelqu’un pouvait m’acheter un sandwich ou quelque chose comme cela, j’aurais voulu avoir les moyens de l’acheter dans le passé, mais je ne le pouvais pas. Et j’avais tenu quelques réunions; j’avais reçu une ou deux offrandes. Et je disais: «Ô Dieu, combien je souhaiterais que Tu m’élèves ici et que Tu me permettes de lui restituer cette poignée de pop-corn aujourd’hui. Je donnerais tout, Seigneur, tout, si seulement Tu me permettais de lui rendre cette poignée de pop-corn.» Il est mort à dix-neuf ans, quand moi, j’étais à l’ouest en train de travailler dans une ferme de boeufs, il est mort en me réclamant. On pouvait l’entendre depuis l’hôpital jusque dans des rues, disant: «Laissez-moi voir mon frère Bill une fois de plus avant que je parte. Dites-lui d’être un bon garçon.»

            Lui s’en est allé là, et moi, je suis resté avec cette tache sur moi, d’avoir pris cette poignée de pop-corn à mon frère. Je pense à sa tombe, quand nous l’ensevelissions. Oh! Nous étions vraiment des frères. Je me rappelle, j’avais pris l’une des couvertures de maman, quand la première neige est tombée; je suis monté là et j’ai jeté cela sur sa tombe, car je pensais qu’il avait froid. C’est avant que je devienne un chrétien. Mais maintenant, je sais qu’il n’est pas là; il s’en est allé.

40        Oh! Comme je commence... Je me suis mis à pleurer, ma femme, ma fillette m’ont entendu, et ils sont venus là et elle a dit: «Bill, eh bien, je pensais que tu étais rentré à la maison pour te reposer.» Et ils m’ont pris, elle a placé l’enfant sur mon épaule, je suis rentré à l’ancien emplacement, et j’ai dit:

            Précieux souvenirs, oh! qu’ils subsistent

            Oh! Qu’ils inondent toujours mon âme

            Quand cela déferle sur mon âme,

            Dans le calme de minuit,

            Précieuses scènes sacrées s’étalent.

            J’ai regardé là, on a contourné, nous sommes entrés dans le véhicule et nous avons continué le chemin. Quand j’étais un jeune garçon, j’étais plus ou moins timide. Il y a beaucoup de ces choses que je laisse simplement tomber. J’étais plus ou moins timide, et vous pourrez trouver ceci étrange, mais je n’aimais réellement pas les dames. Je n’ai pas... je n’aimais pas du tout les jeunes filles.

            En effet, mon père, il descendait à la rivière où on buvait et tout, et je voyais des femmes arriver là, des femmes mariées, sans leurs maris, et je voyais combien elles étaient infidèles. Je disais: «Si c’est ainsi qu’elles sont, je n’aimerais jamais avoir quoi que ce soit avec l’une d’elles.» Et je m’étais décidé que je n’allais jamais me marier, jamais rien avoir à faire avec les femmes; j’allais devenir un trappeur. J’aime chasser et dresser des pièges.

41        Et je pense que vous vous demandez comment je me suis donc marié. Mais je me rappelle le premier rendez-vous que j’aie jamais eu, après avoir eu environ dix-sept, dix-huit ans. Comme tous les jeunes gens, vous savez, on fait connaissance avec cette première chérie, vous savez; des yeux comme une colombe, des dents comme des perles, un cou comme le cygne, vous savez comme cela est: La plus belle créature qu’on ait jamais vue de la vie. Et je–j’en ai rencontré une. Je pensais donc qu’elle était très jolie. Oh! la la! Ainsi donc, le jeune garçon qui habitait tout près de moi a dit: «Je vais te dire quoi...» Il avait lui aussi une amie, et il a dit: «Nous allons les rassembler.» Ils étaient à l’école, vous savez. Il a dit: «Nous allons les rassembler, et je vais prendre la vieille Ford de mon papa.» Et nous avons dû mettre la partie arrière de la Ford sur un cric, mettre un peu de carburant, et démarrer cela à la manivelle. Vous vous rappelez comment on faisait d’habitude... Nous en avions donc assez pour acheter deux galons d’essence. Et nous pouvions rouler longtemps avec ça. Nous avons donc pris nos amies, et nous allions les amener dans une promenade. Je n’oublierai jamais cette nuit-là, quand nous sommes sortis. Je me suis arrêté à un petit kiosque pour acheter des sandwiches et des coca-cola. Et alors, je me rappelle quand je suis entré, j’ai acheté des sandwiches et nous en sommes ressortis, nous avons pris le coca et mangé les sandwiches. J’ai ramené les bouteilles. Et c’était juste au moment où les jeunes filles commençaient à se gonfler, se mettaient à fumer et tout. Quand je suis ressorti, à ma grande surprise, ma petite reine était là en train de fumer une cigarette.

42        Eh bien, j’ai toujours eu mon opinion sur une femme qui fume la cigarette, et je n’ai jamais changé cela. C’est la chose la plus vile qu’elle puisse faire. C’est vrai. Eh bien, je ne suis pas ici pour vous prêcher l’Evangile; ces hommes le font. Mais laissez-moi vous dire quelque chose, soeur: «C’est la pire cinquième colonne que l’Amérique a. Les statistiques des médecins prouvent que quatre-vingt pour cent des enfants, s’ils tétaient le sein maternel, ils mourraient de l’empoisonnement par la nicotine à dix-huit ans. Ce sont des statistiques, je les tire du gouvernement. C’est la nicotine...?...

            Et il n’y a pas longtemps, il y a quelques heures, quand je prenais mon petit-déjeuner, j’étais assis à l’un de petits restaurants pour les petits-déjeuners ici, et une dame était assise là, âgée de cinquante ans, avec assez de manucure sur le visage pour... ou je ne sais comment vous appelez cette histoire-là, sur tout le visage, elle pourrait peindre une grange. Et elle était assise là-dedans, elle tenait sa cigarette en main, faisant... [Frère Branham illustre.–N.D.E.] Je–j’ai eu pitié de cette femme, si dégradée et souillée.

43        Eh bien, écoutez, frère, n’ayez pas peur de ce que la Russie viendra ici nous fouetter. Nous nous fouettons nous-mêmes. C’est vrai. Nos propres moeurs nous avilissent. Ce qui détruit la pomme, ce n’est pas le rouge-gorge qui la picore, mais le ver qui lui ronge le trognon de l’intérieur. C’est–c’est là que ça se passe donc. Des termites qui rongent la fondation de notre nation. Eh bien, ne vous levez pas pour sortir. Ecoutez, je vais vous dire. Si vous le faites, vous les femmes, si vous utilisez ces choses, pour l’amour de Jésus, ne le faites plus. Que celui-ci soit le jour où vous arrêtez dès ce soir. Car si l’Ange de Dieu, dont je suis le serviteur, si en faisant cela vous ne jouissiez pas de plus de considération que ce qui m’a été révélé par Lui, quand vous arriverez aux portes du Ciel, vous vous tiendrez certainement dehors. Eh bien, souvenez-vous-en. Acceptez-moi en tant que prophète de Dieu, tenez-vous loin de ces choses-là, si vous vous attendez à franchir les portes de la Gloire. C’est vrai.

44        Je sais que quand Il m’a rencontré, quand j’étais un petit garçon, la première chose qu’Il m’a dite, c’était: «Ne bois jamais, ne fume jamais, ne souille ton corps d’aucune manière; tu auras un travail à faire quand tu seras plus grand.» Or, quand l’Ange m’a rencontré dans les buissons là-bas, comme vous le savez...

            Il y avait cette petite créature qui se tenait là, une jolie petite dame, fumant la cigarette. Et je... Elle a dit: «Prends une cigarette, Billy.»

            Et j’ai dit: «Non, madame, je ne fume pas.»

            Et elle a dit: «Eh bien, tu as dit que tu ne dansais pas.» Ils voulaient aller à un endroit pour danser.

            J’ai dit: «Non.»

            Elle a dit: «Tu ne danses pas; tu ne bois pas; tu ne fumes pas, a-t-elle dit; qu’aimes-tu faire?»

            J’ai dit: «J’aime chasser et pêcher...» [Espace vide sur la bande–N.D.E.]

45        Je me suis simplement levé, j’ai gravi la colline, je me suis assis là-haut, dans un champ cette nuit-là, la lune brillait. J’ai dit: «Je ne peux pas avoir des amis; je suis une brebis galeuse parmi les jeunes garçons et, Seigneur, quelqu’un... laisse–laisse-moi mourir. Je n’aimerais pas vivre comme ceci. Je suis un–un prisonnier et je ne sais que faire.»

            Mais ce que je vois maintenant, tout est dans le grand programme de Dieu. J’ai peut-être perdu beaucoup d’amis à l’époque, mais Il m’en redonne dix mille fois plus aujourd’hui, tout en faisant ce qui est correct, en Lui restant fidèle. Et j’ai dit: «Oh! Je ne sais pas. Je ferais tout aussi mieux de mettre un terme à la vie.»

            Un peu plus tard, je me rappelle donc, je suis allé de l’avant, je me disais: «Eh bien, je vais... Le temps s’était écoulé; beaucoup de choses étaient arrivées.»

46        Quand je me suis marié... J’avais rencontré cette jeune fille. Je suis très content que mon jeune garçon soit assis, présent cet après-midi pour savoir ceci au sujet de sa mère. Elle était une dame, à tout point. Elle était une jeune fille chrétienne. Je l’ai rencontrée, elle était très jolie. J’ai commencé à la fréquenter. Elle ne fumait pas, ne buvait pas, ne dansait pas, elle n’allait pas non plus à des endroits comme cela. Alors, la seule chose que nous faisions, nous nous promenions en voiture le soir, et nous devions rentrer à une certaine heure, à vingt et une heures. Je rentrais; elle était une vraie dame, avec de bons parents.

            Je me disais donc qu’elle était jolie, et son père était directeur de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie, il gagnait environ cinq cent dollars et quelques par mois, en ce temps-là de crise. Moi, je gagnais vingt cents par heure en creusant des fossés. Qu’était-ce pour prendre une jeune fille comme elle? Mais elle était très aimable. Sa tombe est aujourd’hui couverte de fleurs que j’ai plantées dessus. Elle gît là en dessous, son corps. Son âme est dans la Gloire avec mon enfant. Je l’aime toujours aujourd’hui de tout mon coeur. Et elle est... Quelle aimable personne.

47        Elle est entrée dans ma vie. Et je savais qu’on en était arrivé au point où je devais dire: «Soit maintenant tu dois... je dois l’épouser, ou je dois la laisser tranquille, la laisser à quelqu’un d’autre. Une jeune fille comme cela, une dame, elle trouvera certainement quelqu’un qui sera bon envers elle.» Je ne gagnais pas assez d’argent pour prendre soin d’elle. Et alors, j’ai dit: «Eh bien, tout ce que je dois faire, je dois lui dire au revoir et permettre à un autre garçon qui peut prendre soin d’elle...» Je l’aimais assez, quand bien même je devais renoncer à être avec elle, permettre à quelqu’un de s’en emparer, la prendre, celui qui pouvait prendre soin d’elle, et lui donner un bon train de vie.

            J’ai donc essayé de me décider, et j’ai dit: «Eh bien, je... Peut-être que je le peux. Peut-être que je pourrais subvenir à ses besoins.» J’ai dit: «C’est si difficile à faire, lui demander cela.» Alors, finalement, je me suis dit: «Comment vais-je le lui demander?» Et je pense que vous vous demandez comment je m’y étais pris. Je... Pendant environ un mois, j’ai essayé d’avoir assez de courage pour le faire. Je ne sais pas si vous les frères, vous avez eu autant d’ennuis ou pas, mais je–j’ai connu un temps horrible. Et je la regardais, je me disais qu’elle était jolie, c’était une bonne fille. Et pourquoi... Je me disais: «Oh! Ne pouvons-nous pas être heureux ensemble? Nous ne pourrons pas avoir beaucoup de biens, mais nous pourrons être heureux.» Et alors, je me suis dit: «Comment vais-je m’y prendre?»

48        J’ai donc essayé de lui demander, vous savez, et je–je... Vous savez quel sentiment vous éprouvez, ce sentiment très drôle, vous savez, et je... Cela m’étouffait, je ne pouvais pas y arriver. Vous savez donc comment je... comment je lui ai demandé de m’épouser? Je lui ai écrit une lettre, et je lui ai demandé de bien vouloir m’épouser. Et alors je...

            Eh bien, ce n’était pas du genre Chère demoiselle, c’était juste un peu plus, ce qu’on appelle, plus à l’eau de rose que cela, vous savez. Et je lui ai demandé de bien vouloir m’épouser. J’ai écrit cela d’un bout à l’autre une nuit, vous savez, j’ai mis cela dans une lettre; et le lendemain, j’allais au travail, j’ai donc fait tomber cela dans la boîte aux lettres. Et je savais que j’allais l’amener à l’église le dimanche soir, ou le mercredi soir.

49        Ainsi donc, quand on commençait à s’approcher du mercredi soir, je commençais à devenir nerveux. En effet, j’avais oublié, j’avais mis cela dans une boîte aux lettres et je me disais: «Et si c’est sa mère qui s’en est emparée?» Eh bien, sa mère était une bonne femme, elle peut être ici cet après-midi. Et je ne dis pas ceci pour nuire, mais son papa était très bon; c’était un vrai Allemand, Brumbach. Et sa–sa mère était Ecossaise. Ainsi donc, je pouvais bien m’en tirer avec Charlie, son papa. Mais sa maman et moi juste, nous ne voyions pas les choses comme il nous le fallait. Elle était gentille, vous savez, on dirait un peu de la haute classe, et moi, j’étais un de ces gars ici de labour. Ainsi, je me disais: «Eh bien, alors, et si c’est peut-être sa mère qui s’en est emparée? Oh! la la! J’attraperais quelque chose à mon arrivée là.»

            Alors, on est arrivé le mercredi, j’étais si nerveux que je n’arrivais guère à me lever. J’avais une ancienne Ford rétrograde, et elle était vraiment rétrograde; celle-là l’était. Et je pouvais pratiquement faire quarante miles [64 km] par heure avec cela. C’était vingt miles [32 km] dans ce sens, et vingt miles dans l’autre sens, de part et d’autre, vous savez.

50        Je me rappelle donc–donc, c’était à bord de cette Ford que j’avais rendu visite à frère John Ryan pour la première fois à Dowagiac, dans le Michigan; vous vous rappelez cette histoire, Frère Ryan. Je me rappelle donc. Je me suis dit: «Oh! la la!» Je pense que c’est la première fois que frère Ryan est assis présent pendant que je raconte l’histoire de ma vie, à ce que je sache. Celle-ci va l’inclure d’ici peu.

            Et alors, je me rappelle qu’au... Je me suis dit: «Eh bien, maintenant, que ferai-je si, une fois arrivé, c’est sa mère qui s’en est emparée? Il va y avoir des ennuis.»

            Alors, quand on est arrivé le mercredi soir, j’ai roulé jusque devant; j’étais mieux avisé pour klaxonner. En effet, je pense que ces jeunes gens, si une jeune fille mérite qu’on la fréquente, alors il vaut mieux aller la prendre (C’est exact.), non pas se mettre devant et klaxonner.

            Je me suis donc avancé à la porte et j’ai frappé à la porte, et elle est venue à la porte, elle a ouvert la porte et a dit: «Eh bien, bonsoir, Billy, a-t-elle dit, entre.»

            Je me suis dit: «Oh! Oh! On va me faire entrer là dedans maintenant, fermer la porte, et puis, je me retrouverais dans de mauvais draps, on me fait entrer dans la maison.» Je me suis dit... J’ai dit: «Merci, Hope». J’ai dit: «Puis-je rester ici dehors sur la véranda?»

            Elle a dit: «Oh! Non, entre.»

            Je me suis dit: «Oh! Moi.» Je suis donc entré, je tenais mon chapeau en main, j’ai dit: «Es-tu prête pour aller à l’église?»

            Elle a dit: «Juste d’ici quelques minutes.» Elle a dit: «Maman voudrait te parler, ô Bill, pendant que je termine là-dedans.»

            Oh! la la! Elle est venue, madame Brumbach, elle est entrée et elle s’est assise. Et, oh! vous parlez de transpirer. J’ai dit: «Assurément, il fait beau temps.»

            «Oui, il fait beau temps, Billy.»

            On s’est assis là un petit moment; je pensais que cette jeune fille-là n’allait jamais s’apprêter. Et alors, peu après, elle est ressortie; elle a dit: «C’est une belle soirée, nous allons marcher jusqu’à l’église.»

            Je me suis dit: «Oh! la la! On va connaître un temps.» Je me suis dit: «Je ferais mieux d’afficher un air très bien, car ce sera la dernière fois d’être avec toi. Donc, j’en suis sûr. J’ai déjà donc eu cela...» Vous savez comment Satan peut vous mentir. Il vous fera croire n’importe quoi. Je me suis dit: «C’est tout; elle va me dire que c’est la fin.»

            Je suis donc descendu et je n’avais point entendu ce que le prédicateur disait ce soir-là. J’étais assis à la regarder; je pensais simplement combien elle était jolie, combien elle était belle. Oh! Je souhaitais qu’elle ait quelqu’un qui serait gentil envers elle. Et je–je le regardais, je me disais: «Oh! la la!» Et frère Davis était là en train de prêcher, vous savez; je n’avais point entendu ce qu’il disait. Il a congédié, et on est sorti; je me suis dit: «C’est maintenant que je vais attraper cela.»

51        Nous nous sommes mis en route vers la maison, un beau clair de lune, vous savez, par une nuit, nous marchions à l’ombre des arbres, vous savez, en sortant. Elle est sortie, elle avait des yeux vraiment bruns sombres, quand elle regardait tout autour, je pouvais juste... Vous savez comment vous vous sentez, ce sentiment étrange. Eh bien, vous avez tous eu la même chose...?... C’est vrai. Moi, j’avoue simplement le mien. Ha-ha-ha. Eh bien, n’est-ce pas vrai? Assurément, levez la main. Eh bien, c’est mieux. Oui, oui.

            Vous savez, ce sentiment-là, et je me suis dit: «Oh! la la! Eh bien, je me disais qu’après que nous nous serons approchés de la maison, je me disais que peut-être elle avait oublié cela, qu’elle n’avait jamais reçu la lettre, vous savez. Et je me disais qu’elle s’était accrochée dans la boîte à lettre. J’ai alors eu bon courage; je parlais avec beaucoup d’animation en descendant la rue. Et je parlais encore du prochain dimanche soir, vous savez, en descendant la rue. Eh bien, je me sentais bien. Et juste au moment où nous étions à un pâté de maisons, environ, de la maison, elle a dit: «Billy.»

            Et j’ai dit: «Oui?»

            Elle a dit: «J’ai reçu ta lettre.»

            Oh! la la! Cela revenait. J’ai dit: «Hein, tu l’as reçue?»

            Elle a dit: «Oui, oui.»

52        Eh bien, j’ai continué à marcher. Personne ne disait rien. Et je me suis dit: «Femme, dis quelque chose.» Vous savez comment une femme peut vous garder en suspens, comme cela, vous savez. Eh bien, je me suis dit: «Assurément, un homme devrait donc dire amen.» Soyez un brave homme. Ha-ha-ha. Ainsi donc, elle a dit... juste... je me suis dit: «Que vais-je faire?» Et elle n’a pas dit un mot. Et je me suis dit: «Eh bien, je dois dire quelque chose; en effet, nous sommes juste à quelques portes–portes de chez elle.» Et j’ai dit: «L’as-tu lue?»

            Elle a dit: «Oui, oui.» C’est tout ce qu’elle avait dit.

            Je me suis dit: «Oh! Dis quelque chose et parle-moi; je–je ne peux pas revenir ou renvoie-moi, ou fais quelque chose, car je suis–je suis sous une forte pression ici.» J’ai dit: «L’as-tu entièrement lue?»

            Elle a dit: «Oui, oui.»

            J’ai dit: «Qu’en as-tu pensé?»

            Elle a dit: «C’était très bien.» Et nous nous sommes mariés. Ha-ha-ha. C’est ainsi que c’était arrivé. Nous nous sommes mariés ici à Fort Wayne, dans l’Indiana.

53        Et alors, nous nous sommes mariés. Et je–je n’oublierai jamais quand elle m’a ensuite dit que je devais demander sa main à ses parents. J’ai dit que c’était juste. Oh! la la! Voici tout cela... Je pensais que je m’en étais très bien tiré là, mais cela était devant moi. Et j’ai dit: «Regarde, Hope, ai-je–je dit. Tu sais, je crois que nous sommes censés faire moitié-moitié.» Voyez? J’ai dit: «Je suis censé être... Nous allons nous partager des choses moitié-moitié.» J’ai dit: «Commençons simplement cela donc même, qu’en dis-tu?»

            Elle a dit: «Que veux-tu dire?»

            J’ai dit: «Comme toi, tu es une fille, je pense que ce serait mieux que tu demandes à ta maman, et moi, je suis un garçon, je demanderai à ton papa.»

            Elle a dit: «Très bien.»

            J’ai dit: «Oui. Eh bien, tu me laisses parler premièrement à ton papa, ça va?» Si j’obtiens sa promesse, tu sais, premièrement...

            Elle a dit: «Eh bien, demande-le-lui ce soir.»

54        Eh bien, je ne pouvais simplement pas faire cela ce soir-là, après être passé par tout cela. Ainsi donc, j’ai attendu, la fois suivante que j’étais allé là, nous étions, nous étions rentrés. Je me suis assis là derrière, sous la véranda avec elle pendant quelques instants, et nous sommes entrés. Son papa était assis en train de taper à la machine. Et nous sommes entrés dans la maison, et elle a dit: «Tu ferais mieux de demander à papa ce soir, car nous devons nous préparer.»

            Et j’ai dit: «Oui, c’est–c’est en ordre.»

            Alors, je suis entré, il était assis là en train de taper à la machine, j’ai parlé à sa maman un tout petit peu, vous savez, et je regardais tout autour. J’allais sortir, et elle m’a regardé; et j’ai dit... je lui ai fait signe je n’ai pas oublié cela. J’ai donc dit: «Monsieur Brumbach?»

            Il a dit: «Oui, Bill.»

            J’ai dit: «Puis–puis-je te parler un peu?»

            Il a dit: «Oui, vas-y.» Et il s’est retourné.

            J’ai dit: «Je–je veux dire sous la véranda.» Je l’ai vu regarder à madame Brumbach. Je me suis dit: «Oh! Oh! Ça y est.» Je suis donc sorti sous la véranda, il est aussi sorti là. J’ai dit... Je ne pouvais simplement dire cela; je ne pouvais simplement pas le... Je m’affaiblissais chaque fois que j’allais essayer de dire quelque chose, vous savez. J’ai dit: «Assurément, c’est une jolie nuit, n’est-ce pas, Charlie?»

            Il a dit: «Oui, ça en est une, Bill.» On s’est assis là un petit moment.

            J’ai dit: «Il fait horriblement chaud.»

            Il a dit: «Oui, a-t-il dit, tu peux la prendre, Bill.» Ha-ha-ha. Eh bien, je l’aime aujourd’hui.

            J’ai dit: «Tu dis vrai?»

            Il a dit: «Oui, je dis vrai.»

            Oh! la la! Je voulais l’étreindre sur-le-champ. Il a dit: «Tu peux la prendre.»

55        J’ai dit: «Regarde, Charlie, ai-je dit; je sais que tu lui accordes un bon foyer.» J’ai dit: «Tu peux lui procurer tout ce qu’elle veut; je ne le peux pas.» J’ai dit: «Je gagne seulement un maigre salaire, mais, ai-je dit, Charlie, elle ne peut pas trouver quelqu’un qui a plus de considération pour elle que moi.»

            Et j’ai dit: «Je travaillerai tant que mon corps aura le souffle pour travailler, et je subviendrai à ses besoins. Et je ferai tout mon possible pour subvenir à ses besoins.» Je n’oublierai jamais; il est aussi mort présentement. Mais il a posé sa main sur mon épaule, et il a dit: «Bill, je préfère que ça soit toi qui la prennes, et je sais que tu l’aimes, et je sais qu’elle t’aime. Je préférerais que tu l’aies plutôt que peut-être quelqu’un qui a beaucoup de biens et qui ne sera pas gentil envers elle.» Il a dit: «Après tout, la vie ne consiste pas dans la quantité des biens du monde que l’on possède, mais dans la satisfaction que l’on tire de la portion qui vous est échue.» C’est vrai, aussi...?...

            J’ai dit: «Merci, Charlie. Je ferai tout mon possible.»

56        Eh bien, nous nous sommes mariés; nous sommes allés dans une petite–une petite maison à deux pièces, que nous louions. Je n’oublierai jamais comment nous avons fait ménage. Beaucoup parmi vous se rappellent la crise, n’est-ce pas? Oh! la la! [Espace vide sur la bande–N.D.E.] Environ deux dollars, c’était le prix du réchaud. Je suis allé aux magasins Sears and Roebucks, et je me suis procuré un service pour petit-déjeuner, non peint, et je l’ai peint. Et j’ai dessiné un gros trèfle sur tout cela. J’étais...?... Elle était Allemande et moi, Irlandais, vous savez; alors, je disais: «Nous allons le faire, peindre cela en rouge avec de gros trèfles verts dessus, juste... Nous donc... Nous étions très heureux. Nous n’avions pas beaucoup de biens du monde, mais nous étions heureux. C’était un foyer.

            Je me rappelle la première fois que je suis donc allé... Nous étions très heureux, elle travaillait à la fabrique des chemises, et nous essayions de gagner assez d’argent ensemble pour nous procurer des meubles. Et nous nous sommes mariés, oh! ça faisait plusieurs mois. Après environ un an, le petit Billy Paul est venu. Oh! Elle avait failli mourir. Et comme je parcourais la pièce pendant que le petit garçon naissait! Et aussitôt qu’il était né, je l’ai entendu crier, et je me suis écrié; j’ai dit: «Merci, Seigneur, c’est un garçon, et je l’appellerai Billy Paul.» [Espace vide sur la bande–N.D.E.]

57        Le médecin est sorti quelques minutes après, il a dit: «Eh bien, révérend, je vais vous faire payer ce linoléum que vous avez abîmé sur le plancher, en faisant les cent pas, a-t-il dit, mais vous avez eu un garçon.»

            J’ai dit: «Oui, il s’appelle Billy Paul.»

            Je connaissais frère Ryan en ce temps-là; je l’avais rencontré un jour à un service, je l’avais entendu témoigner à Louisville. Alors il m’avait invité, et c’est alors qu’il est passé par chez moi, et il est resté là un jour. Eh bien, la pentecôte était une chose étrange pour moi, que des fois il a essayé de m’en parler! Et il était–il était assis là, il s’est simplement levé; il a levé la main et s’est mis à parler en une langue inconnue. Puis, il s’est arrêté, il a regardé droit vers moi, il s’est avancé vers moi, il a posé sa main sur mon épaule et a dit: «Frère Billy, tu es juste un jeune garçon maintenant; mais il y a encore beaucoup de jeunesse en toi. Mais un jour, cela va se terminer, et le Dieu Tout-Puissant va t’utiliser pour remuer les nations.» Il s’en est allé.

58        Il est là, l’homme qui avait dit cela, il est présentement assis là. J’aime ce vieil homme. Et il est parti, il est rentré chez lui. Et je lui rendais visite. Et je me rappelle que nous avions épargné notre argent, je n’oublierai jamais combien d’argent j’avais; c’est six ou sept dollars pour effectuer le voyage, ce que nous avions épargné. J’étais fatigué; j’étais, en tant que prédicateur, je prêchais, j’avais un petit tabernacle là-bas. Je suis allé en vacance; je suis allé voir frère Ryan, je suis allé à Dowagiac. Et lui, nous sommes allés à la pêche sur le lac. Sur le chemin de retour, je retournais chez moi à la maison, je traversais Mishawaka. Et c’était la première fois pour moi de faire donc connaissance avec les pentecôtistes des dénominations.

            Alors, je passais à, je pense, Mishawaka, je pense, et il y avait là un grand tabernacle, là-bas. Et les gens étaient tout entassés dans des rues et partout, ils étaient... Je me suis dit: «Qu’est-ce?» Et j’ai vu qu’ils avaient mentionné: Jésus Sauve, et tout derrière leurs voitures. J’ai alors stoppé ma vieille Ford, je me suis arrêté et je me suis demandé: «Qu’est-ce?»

59        Je suis entré et j’ai vu ce que c’était: Un service évangélique. Mais, oh! avais-je déjà vu des gens sans manières? Ils criaient, poussaient des cris, sautillaient, et c’était horrible pour un baptiste. J’ai donc vu ces gens, comment ils agissaient; je me suis dit: «C’est horrible, n’est-ce pas?» Eh bien, ils n’avaient pas du tout des manières d’église.

            Alors, mais quelque chose s’était emparé de moi. Et alors, je... Cette nuit-là, je voulais passer toute la nuit, et je n’avais pas... J’ai compté mon argent, j’en avais assez pour m’acheter de l’essence et rentrer chez moi. Je suis allé me procurer de petits pains secs. Et je savais que je pouvais passer quelques jours en mangeant cela. Je n’avais donc pas de chambre, pas d’argent pour une chambre, aussi suis-je allé dans un champ de maïs dormir cette nuit-là.

            Mais, néanmoins, ils ont demandé à tous les prédicateurs de monter à l’estrade, ils tenaient une convention. Et puis, cette nuit-là, ils ont dit: «Tous les prédicateurs ici présents, nous n’avons pas de temps de vous laisser prêcher, mais nous aimerions que vous vous leviez simplement et que vous disiez votre nom et d’où vous venez. Quand mon tour est arrivé, j’ai dit: «Billy Branham, évangéliste, Jeffersonville, Indiana.» Je me suis assis.

60        Ainsi donc, beaucoup de jeunes prédicateurs avaient prêché ce jour-là, mais quand ils ont fait venir le prédicateur ce soir-là pour prêcher, un frère de couleur, il était très vieux. Il avait juste une petite couronne de cheveux blancs à la nuque. Il portait un immense et long manteau de prédicateurs, avec un grand col velours. Le pauvre vieil homme est sorti, marchant comme ceci. Il est allé là, et c’était pour moi la première fois de voir un microphone. Et il prêchait, il venait de commencer à prêcher; il a pris son texte là-bas: Job, je pense 7 ou 8, quelque part là: «Où étais-tu quand je fondais la terre? Quand les étoiles du matin éclataient en chant d’allégresse, et que les fils de Dieu poussaient les cris de joie...»

            Alors, le vieil homme, j’avais vraiment pitié de lui; je voulais monter et lui tenir les bras pour l’empêcher de tomber pendant qu’il prêchait, tellement il était vieux. Et je me disais: «Pourquoi n’ont-ils pas aligné l’un de ces jeunes gens ici?» Ils avaient prêché toute la journée, vous savez, sur ce que Jésus avait fait.

61        Mais lui, il est remonté au-delà, il L’a fait venir dans les cieux, comme cela, sur l’arc-en-ciel à l’horizon, à la Seconde Venue. Et à ce moment-là, il s’est accroupi, ce vieil homme il a crié: «Youpi!» Il a sauté, il a claqué les talons ensemble, et il est descendu de l’estrade penché, il a dit: «Vous n’avez pas assez d’espace pour moi ici, où prêcher.»

            J’ai vu ça, je me suis dit: «Frère, si ce Saint-Esprit fait agir un vieil homme comme cela, qu’est-ce que cela ferait pour moi? C’est ce qu’il me faut, c’est exactement ça; c’est ce qu’il me faut.»

            J’ai quitté l’estrade, vous savez, disant: «Oh! la la!» Il a dit: «Vous n’avez pas assez d’espace pour moi ici, où prêcher.» Je me suis dit: «Oh! la la! Il a été à une fontaine de la jeunesse quelque part.» Je me suis dit: «C’est ce qu’il me faut.»

62        Et cette nuit-là, dans un champ de maïs, je voulais repasser mon pantalon, et je l’ai déposé entre deux sièges, vous savez, comme cela, le pantalon en crépon. Je l’ai placé là en bas, et j’ai prié. Je disais: «Ô Dieu, ce sont les gens les plus merveilleux; laisse-moi trouver grâce devant eux. Laisse-moi trouver un quelconque genre de grâce comme cela; ils ont ce qu’il me faut.»

            Je me rappelle donc, le lendemain matin, je me suis lavé et je suis rentré. Il était environ dix heures. Je pouvais manger avec eux, mais je ne pouvais contribuer à rien avec l’offrande pour eux. Je ne voulais donc pas manger avec eux. J’avais mes–mes petits pains au lait, ou de petits pains. Je suis donc rentré, vous savez, et j’ai pris une bonne gorgée à une prise d’eau, j’ai roulé avec ma vieille Ford et je me suis arrêté, et je suis entré. Ils chantaient ce petit chant qu’on chante et ils tapaient les mains, ils chantaient: «Je sais c’était le Sang; je sais c’était le Sang.» Et, oh! eux tous criaient simplement et couraient. Je me suis dit: «Eh bien, qu’en sais-tu?»

63        Alors, je me suis assis à côté d’un frère de couleur. Je me suis assis là; ils tenaient cette convention dans le nord. Ils ne pouvaient donc pas la tenir dans le sud à cause de... Il y avait un mélange, les gens de couleur avec les Blancs. Ainsi donc, je me suis assis à côté d’un frère de couleur là-bas. Je portais un petit T-shirt, vous savez. Personne ne me connaissait, et j’avais un pantalon en crépon. J’étais assis là, en train d’écouter, et un homme, je pense que–qu’il venait de Cincinnati, du nom de Kirks, s’est avancé là. Eh bien, c’est un membre de l’une de ces organisations pentecôtistes. Je ne sais laquelle c’était, mais au mieux de mes souvenirs, le tabernacle de cet homme, c’est appelé Raugh, R-a-u-g-h, un Allemand, Raugh, Raugh, ou quelque chose comme cela. Et c’était un... J’étais assis là, vous savez, et je me suis dit: «Je vais bien en jouir aujourd’hui.»

            Alors, ce prédicateur s’est avancé; il a dit: «Hier soir, à l’estrade, il y avait un jeune prédicateur ici, je pense, le plus jeune que nous avons dans l’assistance; son nom est Branham. Billy Branham, a-t-il dit; est-il dans l’assistance? Eh bien, nous voulons qu’il apporte le message ce matin.»

64        Oh! Je me suis accroupi très bas, avec ce pantalon en crépon et un T-shirt, vous savez; je me suis donc accroupi très bas, vous savez. Et il a encore annoncé, disant: «Y a-t-il quelqu’un là qui sait où se trouve Billy Branham, de l’Indiana, à Jeffersonville.» Il a dit: «Dites-lui de venir à la chaire.»

            Oh! Je n’allais pas y monter, devant tous ces prédicateurs comme cela. Et je... Eh bien, je ne pouvais pas prêcher, avec mes manières sassafras, lentes de baptiste; je n’arrive donc pas à penser à cela si vite, comme ces gens prêchaient. Je suis juste resté assis très calme comme ceci. Et alors, je me suis accroupi très bas dans mon siège. Ce frère de couleur a regardé, il a dit: «Dites donc, savez-vous qui est ce gars?»

            Oh! J’étais cuit. J’ai dit, je–je devais alors dire quelque chose. J’ai dit: «Regardez, ami, regardez; c’est moi, vous voyez, mais, ai-je dit, ne le leur dites pas.» J’ai dit: «Regardez, je porte ce pantalon en crépon, ici, et ce T-shirt.»

            Il a dit: «Ces gens ne font pas cas de votre habillement. Montez-y.»

            J’ai dit: «Non, je ne peux pas monter; tenez-vous tranquille.»

            Il a dit: «Y a-t-il quelqu’un qui sait ce que... et le... là où... le révérend Branham?» Cet homme de couleur a dit: «Il est ici!» Ouf! «Il est ici.» En pantalon en crépon, en T-shirt.

            Il a dit: «Venez, monsieur Branham.»

            Oh! la la! J’ai regardé ce frère-là, il riait simplement, vous savez.

65        Je me suis mis en route, et je me disais: «Seigneur, ai-je prié, maintenant, que vais-je dire une fois arrivé là-bas?» Je me suis mis à marcher à pas feutrés vers l’estrade, les oreilles très rouges, vous savez. Et je me suis dit: «Que vais-je faire?» Et j’avais peur de ce microphone suspendu là-bas, vous savez. Et ils avaient là un dispositif sur les câbles qui pendaient. Alors, j’ai pris la Bible, je tremblais tellement que je n’arrivais guère à La tenir. Je me rappelle avoir pris mon texte là où il est dit: «Dans le séjour des morts, il leva les yeux, et puis il pleura.» Et puis il pleura, et puis j’ai pleuré. Ha-ha-ha. Quelque chose s’était emparé de moi. Je n’ai rien su pendant environ une demi-heure; ils m’avaient fait sortir. Et tous les cris que je n’avais jamais entendus de ma vie.

            Un homme s’est avancé. Il venait de Texas, il portait des bottines de cow-boy avec un très large chapeau, vous savez, il a dit: «Dis donc, je suis–je suis–je suis prédicateur, donc...» Eh bien, je me suis dit: «Ce pantalon en crépon n’est pas si mal après tout donc.» Je l’ai regardé; il a dit: «J’ai appris que vous êtes évangéliste; j’aimerais que vous veniez tenir un réveil au Texas.»

            Un autre homme s’est avancé, il portait un de ces petits pantalons de golf, vous savez, que vous... des culottes de golf. Il a dit: «Je viens de Floride; j’ai un grand groupe, une église là-bas avec beaucoup de gens, voudriez-vous venir?»

            Eh bien, je me suis dit: «Eh bien, mon T-shirt n’est pas si mal, ces gens sont vraiment des gens de la maison.» Alors, je–je pense...

66        Et une dame s’est approchée, elle enseignait les Indiens quelque part. Et tout d’un coup, vous savez, j’ai commencé à noter des invitations comme cela. Et j’avais toute une liste d’invitations au verso d’un bout de papier. J’ai sauté dans ma vieille Ford, et j’ai descendu la route (Oh! la la!), je suis vite rentré à la maison. Quand je suis arrivé... Elle était toujours aimable, Frère Ryan, vous savez cela. Vous... Elle–elle venait toujours... Elle avait de longs cheveux noirs, elle est venue en courant à la porte pour me rencontrer, elle a dit: «Tu as l’air si heureux!»

            J’ai dit: «Chérie, j’ai trouvé la plus glorieuse église du monde.» J’ai dit: «Un groupe de gens qui n’ont pas honte de leur religion, ils crient, ils poussent des cris et tout le reste.»

            Elle a dit: «Où as-tu été?»

            Et j’ai dit: «Voyons, là vers Mishawaka, vers le nord.» J’ai dit: «Oh! Tu parles d’une église, ai-je dit, tu n’en as jamais vu de pareille. Et, crois-le ou pas, laisse-moi te montrer quelque chose.» J’ai fait sortir, j’ai dit: «J’ai assez d’invitations pour aller à des églises, assez pour me garder en déplacement toute l’année.»

            Elle a dit: «Toi, chéri?»

            Et j’ai dit: «Oui, moi.»

            Et elle a dit: «Eh bien...»

            J’ai dit: «Vas-tu venir avec moi?»

            Elle a dit: «J’ai promis d’aller avec toi partout à moins que la mort nous sépare.» (C’est une vraie femme. Que Dieu accorde du repos à sa vaillante âme aujourd’hui.) Elle a donc dit: «J’irai avec toi partout.»

            J’ai dit: «D’accord, ai-je dit. Maintenant, nous allons en parler à nos parents.»

67        Je suis allé et j’en ai parlé... Elle devait en parler à sa mère. J’en ai parlé à maman, et maman a dit: «Eh bien, a-t-elle dit, c’est en ordre, Billy.» Elle a dit: «Je me souviens de ce genre de personnes là-bas dans le Kentucky quand j’étais une petite fille, a-t-elle dit, ils utilisaient autrefois la salle de réunions de Old Lone Star, là.» Elle a dit: «Les gens s’agenouillaient à l’autel, priaient, poussaient des cris et couraient; ce sont les anciens baptistes missionnaires, a-t-elle dit. Ils ont perdu cela aujourd’hui dans ces églises ici dans l’Indiana et ailleurs.»

            Et c’est une honte que nous ayons aussi perdu cela. C’est vrai. Je vous assure, ce genre de baptistes que nous avons maintenant, qui vous serrent la main, inscrivent le nom sur un papier, ce n’est pas ainsi que j’ai eu cela, frère. Nous nous agenouillions à l’autel, nous nous donnions des coups au dos les uns aux autres jusqu’à ce que nous ayons terminé; nous recevions quelque chose quand nous partions de là. Oui, oui. Il n’était pas question de serrer la main au prédicateur; nous étions sauvés.

68        Et–et puis, je me rappelle quand, après que nous sommes allés, sa mère a dit: «Eh bien, Hope, a-t-elle dit, tu ne peux évidemment pas partir, cela est dit, mais je vais te le dire, a-t-elle dit, si tu y vas, ta mère descendra dans la tombe le coeur brisé.»

            Oh! la la! La chose était là. Et voici là où j’ai commis mon erreur, amis. J’ai écouté ma belle-mère plutôt que Dieu. Et si j’étais alors allé de l’avant, cette chose glorieuse se serait manifestée avant ceci, et l’Eglise serait loin. Mais écoutez mes erreurs, voici là où les chagrins ont commencé. Hope a dit: «J’irai de toute façon.»

            Je ne voulais pas blesser sa mère, et sa mère a dit: «Pourquoi ne vas-tu pas là-bas à–à l’église jusqu’à ce qu’on te la paie, et qu’ensuite tu aies une maison pour pasteur, et tu auras agi comme quelqu’un qui a du bon sens, plutôt que de...?... Tu t’imagines que je peux laisser ma fille être trimbalée à travers le pays, aujourd’hui mangeant, demain pas? Et–et elle n’a pas d’habits de rechange à porter et, a-t-elle dit, être trimbalée parmi ce tas de rebuts.»

            Et j’ai découvert... Je ne dis ceci que pour dire la vérité. Ce qu’elle taxait de rebuts, j’ai fini par découvrir que c’était la crème de la moisson. C’est l’exacte vérité. C’est vrai.

            Elle a dit: «Ma fille être trimbalée comme cela...»

            Frère, à cause de mes erreurs, nous avons eu à l’ensevelir peu de temps après cela.

69        Eh bien, je n’oublie jamais, les ennuis ont commencé quand... Mon père est tombé malade; il est mort sur mon bras juste peu de temps après cela. Mon frère a roulé à côté d’un véhicule, il avait quinze ans. L’homme qu’il transportait en auto-stoppeur buvait, il s’est cogné la tête contre la paroi d’un poteau, il s’est fracturé le cou, son foie a été retourné, il est mort dans les bras d’un autre frère. Et je me tenais à la chaire en train de prêcher quand cela était arrivé. On est venu me l’annoncer. Là, je vous assure, la voie du perfide est rude. Ne faites pas cas de ce que quelqu’un au monde vous dit. Faites ce que Dieu vous ordonne, peu importe ce que cela... Peu m’importe que c’est... Quelqu’un est venu me voir il n’y a pas longtemps et il a dit: «Frère Branham, j’ai l’AINSI DIT LE SEIGNEUR; je sais que le Seigneur veut que tu arrêtes de faire ceci et que tu arrêtes de faire cela.»

            J’ai dit: «Eh bien, mon frère, je vous aime de tout mon coeur, mais ne venez pas vers moi avec cela.» J’ai dit: «En effet, ce n’est pas scripturaire.»

            Elle a dit: «Mais moi aussi, je suis une prophétesse.»

            J’ai dit: «Si Dieu... Je parle avec Lui. S’Il veut que je sache quelque chose, Il me le dira.» C’est vrai. J’ai dit: «Eh bien, il y eut une fois deux–deux prophètes. L’un d’eux descendit, c’était un jeune prophète, et il prophétisa contre l’aut-... je pense, c’est dans 1 Rois 13, il prophétisa contre l’autel et guérit le bras du roi après qu’il eut été paralysé. Un autre prophète dit: ‘Le Seigneur a dit que vous passiez par chez moi’, après que le Seigneur lui eut dit de faire autre chose. Et deux prophètes, vous rappelez-vous cela? Peu importe qui ce prophète est, ou qui est-ce, quand Dieu vous ordonne de faire quelque chose, faites ce que Dieu vous ordonne. Laissez tout le reste, voyez. Occupez-vous de Dieu.

70        Et il y a de la sympathie et de la compassion. J’ai dit: «Eh bien, je vais te dire, chérie, nous allons simplement laisser aller la chose, et puis nous irons de l’avant et...» Elle a dit: «Bill, j’irai avec toi; je ferai tout ce que tu veux faire.»

            J’ai dit: «Eh bien, nous allons simplement laisser aller cela, et nous allons–nous allons–nous allons terminer de payer pour notre église, et peut-être que peu de temps après, nous–nous serons à mesure de partir.» Et le chagrin a commencé, une chose après l’autre; les troubles ont commencé, tout.

            Eh bien, rappelez-vous, aussitôt après cela, il y a eu l’inondation de 1937. Je me rappelle, le pauvre vieux frère Ryan était dans la ville en ce temps-là, l’inondation a eu lieu, les travailleurs sur le mur... J’avais un vieux canot là, j’avais l’habitude d’aller là. Et on montait à bord de ce canot-là, on se tenait là, et on flottait sur la rivière, on prêchait aux gens sur les... Puis, on remontait la rivière, et puis on descendait la rivière en prêchant aux gens qui étaient sur les... Je me rappelle la dernière fois que je vous ai vu, Frère Ryan, là. Je pensais que vous étiez mort et que vous étiez dans l’Eternité, il y a quelques semaines, il y a quelques mois. Je ne savais plus ce qui vous était arrivé.

71        Et le jeune frère George, quand la nuit était tombée, je me rappelle que c’était juste avant Noël; ma femme avait traversé la rivière pour chercher les cadeaux de Noël pour les enfants. Pendant ce temps-là, c’était une autre année, un peu plus d’une année, environ un an–an, et onze mois, je pense, entre... Il y a eu onze mois d’intervalle entre les–les deux enfants; une fillette était née. Je l’ai appelée Sharon Rose, me référant à la Bible, la rose de Sharon. La petite créature la plus douce, elle avait assez grandi pour pouvoir faire brrrr, elle était très douce. Et j’aime vraiment les petits enfants.

72        Et alors, je me rappelle que l’inondation avait eu lieu, et–et elle avait traversé la rivière pour aller chercher certaines choses pour les enfants, pour la Noël, et moi, je travaillais. Et je suis revenu à la maison, et là elle s’était évanouie dans la rue et on l’a ramenée. Et je suis très vite rentré, je l’ai observée et je... Mon petit ami, docteur Sam Adair de Jeffersonville, je pense que c’est l’un des meilleurs médecins du monde. Nous avons fréquenté l’école ensemble. Nous avons été des copains. Nous avons pêché ensemble et, vous savez. Nous avons fait la course à la ronde ensemble. Nous sommes des voisins maintenant même. Et il... Je l’ai fait venir; je l’ai simplement amené à un de ces... une lampe pour Noël, comme cadeau de Noël; c’était la nuit, la veille de Noël. Alors, je l’ai fait venir, j’ai dit: «Sam, Hope s’est évanouie.» Et j’ai dit...

            Il–il a dit: «Je vais arriver là, Bill.»

            Il est arrivé et il a dit: «Oh! la la! Elle fait une fièvre de 105 [40,6°C]; elle a attrapé la pneumonie.» Il a dit: «Tu vas devoir la surveiller toute la nuit, Bill, et lui donner des sirops à boire.»

            Eh bien, je l’ai fait. Et cette nuit-là, je me suis agenouillé et je me suis mis à prier, je priais que Dieu l’aide. Et alors, j’étais en prière; j’ai vu un rideau noir descendre devant moi. J’ai vu l’inondation de 1937 déferler et il y avait de l’eau sur la rue Springs à une attitude de vingt-deux pieds [6,7 m], je me suis mis à prophétiser. Les gens ont dit: «Tu es fou; tu as perdu la tête.»

            Là au service de transfert Falls City, quand j’ai donné cela, là-bas, à ces gens, ils ont dit: «Oh! Billy, rentre chez toi.»

            Mais moins de six semaines après, il y avait vingt-deux pieds [6,7 m] d’altitude au-dessus de la rue Springs, juste exactement ce qui avait été dit.

73        Et là, j’ai vu ce rideau tomber, et je suis allé à mon église; j’ai dit: «Je crois que ma désobéissance m’a causé du chagrin. Ma femme va mourir.»

            Et ils ont dit: «Oh!, ont-ils dit, c’est juste de la sympathie que tu as pour ta femme.» Son état s’est empiré. Il y a eu l’inondation. Cela avait eu lieu cette nuit-là, cette nuit terrible, Frère Ryan. Vous vous rappelez quand les gens parcouraient les rues en pleurant et tout. J’avais là un petit wagon de patrouille, je travaillais avec, cherchant à faire sortir les gens de l’inondation. Alors, je suis descendu, et il y avait un... Ma femme avait été déplacée vers un hôpital provisoire, au dépôt de l’Etat; tout le reste était complètement sous l’inondation. Je suis allé la voir; et j’ai regardé ici et là. Je suis tombé sur frère George De Ark; il est dans la Gloire aujourd’hui. Et il a dit: «Je...» Il a dit: «Je vous ai vu là-bas à côté de l’église des frères unis.»

            J’ai dit: «Avez-vous vu frère Ryan?»

            Il a dit: «Là-bas à côté de l’église des frères unis.» Et frère George m’a entouré de ses bras autour et a dit: «Frère Billy, si jamais je ne vous revois plus, je vous reverrai le matin.»

            Et ce sera notre prochaine rencontre; il est mort pendant l’inondation; il est dans la Gloire aujourd’hui. Quand il mourait, il a regardé, quand il a dit: «Oh! Si seulement je pouvais voir frère Bill encore une fois! Oh! Si seulement il pouvait être ici!» Il a dit: «Oh! Où es-tu!» Il a regardé par la fenêtre, il a dit: «Ô Jésus, je savais que Tu viendrais.» Il a tendu les bras et il est allé à la rencontre de Dieu.

74        Puis, je suis allé là, cette–cette inondation était sur le point d’emporter la digue, là au nord sur l’avenue Chestnut. Et certaines personnes m’ont appelé, ils ont dit: «Dépêche-toi d’aller là, très vite.» J’ai grandi sur la rivière, je pensais que j’étais un très bon batelier. J’ai très vite lancé mon canot là-bas. Ils disaient: «Une femme s’est fait prendre au piège là-bas.» J’ai regardé là, et j’ai entendu une femme crier, debout sur le porche avec un enfant dans ses bras, en train de crier: «Ayez pitié, ayez pitié.» Et la maison bougeait comme cela, l’inondation descendait, déferlant là, sur une étendue d’eau de quatre-vingt miles [12,8 km] par là.

            Alors, j’ai pris mon canot, j’ai commencé à remonter les allées de... comme ceci, je l’ai disposé de manière à descendre et à tomber derrière le bâtiment grâce au courant. Et j’ai accosté sur le lieu; la femme s’était évanouie. Je l’ai soulevée et je l’ai mise à bord du canot vers vingt-trois heures, avec deux ou trois fillettes. Je suis rentré et j’ai atteint le rivage. Quand elle est revenue à elle-même, elle a continué à crier: «Mon bébé, mon bébé,! Oh! Ne laissez pas mon bébé.» Alors, j’ai pensé qu’elle avait un tout petit bébé là-bas. L’enfant qu’elle avait, avait environ deux ans. Je suis rentré pour essayer de voir si nous avions laissé un tout petit bébé étendu dans un lit ou quelque chose comme cela, car elle s’était évanouie sous la véranda quand je l’avais soulevée.

75        Et quand je suis arrivé là, j’ai attaché mon canot, et je–je suis entré. J’ai cherché dans toute la maison. Mais l’enfant dont elle parlait, c’était l’enfant de deux ans. Et juste à ce moment-là, la maison était emportée par les eaux, depuis la fondation. Et je suis sorti très vite, j’ai sauté dans le canot, et j’ai plongé les mains dans l’eau, j’ai défait le noeud, la glace, la neige mêlée de pluie, le froid, un vent froid soufflait, la tempête de neige. Et je suis monté à bord du canot; j’ai essayé de tirer le fil pour démarrer. Je n’arrivais pas à faire démarrer cela, et le courant m’emportait dans cette direction, m’entraînant vers le Market Street, m’emportant à la rivière. Il y avait les chutes de l’Ohio qui s’écrasaient juste là en dessous, des vagues aussi hautes que ce bâtiment ici, s’ébattant comme cela avec un courant fort. Et je me tenais dans ce canot en train de tirer sur le câble pour essayer de démarrer ce moteur-là, et il ne démarrait pas. On dirait que je pouvais entendre quelqu’un dire: «Eh bien, où est ce tas de rebuts?»

76        Je vous assure, frère, la voie du perfide est rude. Ne laissez personne vous taxer de rebut, non. J’ai tiré la corde, ça ne démarrait pas, et j’ai dit: «Ô Dieu, j’avais fait le mal. S’il Te plaît, je ne veux pas mourir ici dans cette rivière, mon enfant et ma femme sont étalés là très malades. Je T’en supplie, ô Dieu, ne me laisse pas mourir.»

            Je tirais cette corde et ça ne démarrait pas. Je me suis retourné, et le canot était à moitié plein d’eau, pratiquement alors, il se dirigeait vers les chutes. Je savais que dix minutes de plus, ce serait trop. J’ai encore tiré; je me suis dit: «Ô Dieu, pardonne-moi mes péchés.» Et j’ai encore tiré, et quand j’ai tiré cette fois-là, le moteur a eu des ratés; j’ai encore tiré et il a démarré.

            J’ai tournoyé comme cela dans le canot, je suis retourné, et j’ai contourné le Cane Run Creek, je me suis dirigé vers New Albany. Je suis rentré à Jeffersonville une fois de plus, je suis remonté. J’ai dit: «Je vais aller voir ma femme.»

            On a dit: «Votre femme, a-t-on dit, où est-elle?»

            J’ai dit: «A l’hôpital municipal, là-bas.»

            On a dit: «Tout a été emporté par l’eau.»

77        Oh! la la! J’ai sauté alors dans mon canot et... ou dans mon véhicule, je l’ai démarré aussi vite que je le pouvais, la petite camionnette de patrouille à bord de laquelle j’étais. Je suis allé là à la mairie. J’ai rencontré le major Weekly, un ami à moi. J’ai dit: «Major, l’hôpital a-t-il été emporté par l’eau?»

            Il a dit: «Oui, tout cela est sous l’eau là-bas, révérend, a-t-il dit, mais je pense que tous les patients ont été évacués.»

            J’ai dit: «Savez-vous si ma femme a été évacuée ou pas?»

            Il a dit: «Je ne sais pas.»

            Et je suis parti, j’ai vu quelqu’un d’autre qui a dit: «Oui, votre femme et tous les autres sont entrés dans un véhicule à bétail, et ils sont allés vers Charlestown.»

78        Eh bien, j’ai tourné le véhicule vers Charlestown, la rivière Lancassange bloquait, quatre miles [6 km] d’eaux, les plus rapides. Je suis allé prendre mon canot. Je n’arrivais pas à percer cette rivière pour me sauver; cela revenait vite. J’ai rencontré certaines personnes là-bas, ils ont dit: «Vous savez, quand on traversait les tréteaux là-bas, le train a déraillé entre Charlestown et Jeffersonville.» Et moi, j’essayais d’y aller, et j’ai fait naufrage là, seul. J’ai passé plusieurs jours là à l’écart en train de réfléchir sur tout cela.

            Puis, quand j’ai pu traverser et passer de l’autre côté, je suis arrivé à Charlestown; et là on a dit: «Nous n’avons pas eu de nouvelles de votre femme.» J’ai rencontré un vieil ami à moi, nous descendions la rue ensemble, il a dit: «Nous allons demander à ce dispatcheur.»

            Le dispatcheur a dit: «Eh bien, oui, j’ai évacué une mère malade avec deux enfants à Colombus, dans l’Indiana.»

79        Et quand un ami m’a transporté, il m’a amené à Colombus. Alors, quand j’ai foncé dans l’église baptiste, là-bas, le gymnase qu’on utilisait pour... un auditorium là-bas pour les malades, où ils plaçaient leurs malades. Je suis entré là et les gens pleuraient, se marchant dessus, et–et de drôles de petites civières étaient placées là. Et je me suis mis à crier; j’étais devenu frénétique. Et je me suis mis à crier: «Oh! Hope, où es-tu, chérie? Où es-tu?» Je parcourais là: «Où es-tu?»

            Et là loin dans un coin (je n’oublierai jamais cela), j’ai vu une main osseuse se lever comme cela [Espace vide sur la bande–N.D.E.]... ma chérie se mourait. Je suis très vite allé auprès d’elle. Je me suis accroupi à côté d’elle; ses yeux noirs étaient enfoncés dans la tête, et son beau visage lisse s’était rétréci. Elle m’a regardé. Oh! Je ne pouvais pas supporter cela. Je–je me suis simplement enfoncé dans le lit à côté, et j’ai dit: «Ô Dieu! Aie pitié.»

            Et elle a dit: «J’ai l’air horrible, n’est-ce pas?»

            J’ai dit: «Non, tu es bien, chérie.» J’ai dit: «Où sont Billy Paul et le bébé?»

            Elle a dit: «Ils sont dans... Quelqu’un les a amenés ici dans une chambre.»

            J’ai dit: «Sont-ils vivants et bien portants?»

            Elle a dit: «Oui.»

            Et juste à ce moment-là, j’ai senti quelqu’un me tapoter sur l’épaule, c’était le médecin, il a dit: «Révérend Branham?»

            Et j’ai dit: «Oui.»

            Il a dit: «Vous êtes un ami à docteur Sam Adair, n’est-ce pas?»

            Et j’ai dit: «Oui.»

            Il a dit: «Venez ici juste une minute.» Je suis allé, et il a dit: «Eh bien, Révérend Branham, je vais vous donner une secousse afin que vous le sachiez, afin que vous puissiez surmonter cela, a-t-il dit. Votre femme a développé une tuberculose galopante; elle ne peut vivre que peu de temps.» Il a dit: «Elle se meurt maintenant.»

            J’ai dit: «Docteur, ce n’est pas possible.»

            Il a dit: «C’est vrai.» Il a dit: «Maintenant, ne le lui dites pas, mais allez simplement de l’avant. En effet, docteur Adair sait à ce sujet, et il m’a dit de vous en parler, il ne voulait pas vous l’annoncer.»

            Et j’ai dit: «D’accord.»

80        Je suis retourné là, sachant qu’elle s’en allait et, oh! la la!... Et je–j’ai demandé au médecin, après que cela avait séché si je pouvais la ramener à la maison. Nous sommes rentrés à la maison. Nous avons fait tout ce qui relevait du pouvoir d’un homme pour essayer de sauver sa vie. Mais nous ne sommes pas parvenus à le faire. Je lui ai fait suivre des traitements de pneumothorax, je suis allé prendre un appareil de pneumothorax. On n’en avait même pas un seul dans la ville. Quand elle me tenait la main, je devais soulever ses doigts pour les détacher de ma main. On lui perçait des trous dans le flanc et on faisait descendre ses poumons. Si cela devait se répéter, je ne le permettrais plus. Et là, l’état dans lequel elle était, elle souffrait, elle souffrait.

            Finalement, un grand médecin de Louisville est arrivé, du nom de Miller. Il m’a appelé à l’écart et a dit: «Révérend Branham, elle ne pourra vivre que peu de temps; elle s’en va.» Il a dit: «Elle ne peut pas vivre.»

81        Eh bien, je me rappelle, je devais faire la patrouille, je suis allé... C’est quand j’étais au service de la conservation de la nature, je travaillais comme un garde forestier. Je devais travailler; j’étais endetté partout. Elle gisait à l’hôpital attendant le dernier moment de cela. Et je me rappelle que j’étais là un jour, j’ai suivi cela à la radio. On m’a demandé de retourner. Je n’oublierai jamais ce jour-là tant que je vivrai. Je me suis arrêté, j’ai enlevé la ceinture, j’ai déposé le fusil, ainsi que le chapeau. J’ai incliné la tête devant Dieu. On dirait que ça en était fini avec mon église. Tout était fini. Je–j’étais donc tout au bout. La vie ne représentait rien pour moi. Et j’ai dit: «Père céleste, s’il Te plaît, ne la laisse pas mourir avant que je puisse la voir une fois de plus.» J’étais à environ vingt miles [32 km] de la maison. J’ai dit: «S’il Te plaît, ne la laisse pas mourir, que je puisse la voir une fois de plus.»

            J’ai allumé les phares, la sirène, je suis descendu sur la route, je me suis arrêté devant le–l’hôpital, j’ai emprunté les marches au galop, de toutes mes forces. Et j’ai regardé, il y avait le pauvre petit docteur Adair qui parcourait l’allée. J’aime cet homme; il a simplement quelque chose que j’aime. Il a été mon copain. Nous sommes copains depuis que nous étions des petits enfants. Il est venu, la tête inclinée, il a levé les yeux et m’a regardé, les larmes lui coulaient sur les joues, il a tourné de côté et s’est mis à courir de côté et j’ai dit: «Juste une minute, Sam.» Je me suis avancé; j’ai dit: «Est-elle morte?»

            Il a dit: «Je pense que oui, Billy.»

            J’ai dit: «Viens, accompagne-moi, copain.»

            Il a dit: «Oh! Bill, ne me demande pas d’y aller; ne me demande pas d’y aller.» Il a dit: «Je–je ne peux pas y entrer.» Il a dit: «Hope a préparé pour moi beaucoup de tartes et nous avons mangé ensemble.» Et il a dit: «C’est comme une soeur pour moi, Bill; je–j’ai fait tout mon possible.» Il a dit: «Dieu sait que j’ai fait tout mon possible.» Il a dit: «J’ai fait de mon mieux, pour toi, mon garçon, mais, a-t-il dit, elle est partie.»

            J’ai dit: «Doc, ne peux-tu pas m’accompagner?»

            Il a dit: «Je ne peux simplement plus supporter cela, Bill.»

            J’ai dit: «J’y vais.»

            Il a dit: «Ne... Attends, prends l’infirmière.»

            Et l’infirmière est venue; elle avait un peu de médicament là; elle a dit: «Prenez ce médicament juste une minute, a-t-elle dit, cela vous calmera les nerfs.»

            J’ai dit: «Non, je n’en veux pas.»

82        Je suis entré seul dans la chambre, et elle a dit: «Je vais vous accompagner.»

            J’ai dit: «Non, je veux y aller seul.» J’ai tiré la porte derrière moi, comme cela, je me suis avancé là. On lui avait couvert le visage avec un drap. J’ai enlevé ce drap-là. Quand j’ai regardé, là était étendue ma chérie. Je l’ai regardée, et elle était recroquevillée comme cela. J’ai placé ma main sur sa tête, c’était moite. Je n’arrive pas à voir de souffle, ou...?... Et je l’ai secouée, j’ai dit: «Hope, chérie, s’il te plaît, parle-moi encore une fois.» J’ai dit: «Je t’aime de tout mon coeur, je l’ai toujours fait, je le ferai toujours. S’il te plaît, parle-moi encore une fois.» Et je l’ai secouée comme cela. Je lui ai crié: «Hope.» Et alors, elle... Ses yeux se sont ouverts, ces gros yeux regardaient fixement, avec la mort dedans, juste comme les yeux d’un ange. Elle m’a regardé, elle s’est mise à sourire; elle m’a fait signe de m’abaisser, et elle a dit: «Oh! Pourquoi m’as-tu rappelée?»

            J’ai dit: «Te rappeler?» J’ai dit: «Eh bien, chérie, je... elle est... ai-je mal fait?»

            Elle a dit: «Non, tu n’as pas mal fait», a-t-elle dit.

            Juste à ce moment-là, l’infirmière est entrée en courant; elle a dit: «Révérend Branham, vous allez devoir sortir.»

            Et elle a dit: «Viens ici, Hilda.» C’était une amie à elle. Et voici ce qui m’a touché. Elle a dit: «J’espère que lorsque tu te marieras, tu auras un mari comme le mien. Il a été très gentil envers moi, très compréhensif.» Vous savez quel sentiment vous éprouvez, avec ça.

            J’ai dit: «Non, chérie, je–je–je n’ai pas été à mesure de faire pour toi ce que je voulais et nous avions eu à faire des projets, d’acheter peut-être une robe calicot tous les trois ou quatre mois.» J’ai dit: «Je... Tu as travaillé pour m’aider à gagner la vie pour les enfants.» Alors, la jeune fille s’est mise à pleurer, elle est sortie de la chambre, l’infirmière. J’ai dit: «Pourquoi m’as-tu dit que j’ai mal fait en te rappelant?»

            Elle a dit: «Oh! Bill, a-t-elle dit, tu as prêché à ce sujet, chéri, et tu en as parlé, mais, a-t-elle dit, tu ne sais pas ce que c’est.» Elle a dit: «Un groupe d’anges en blanc m’escortait à la Maison.» Elle a dit: «C’était, euh, on dirait, quelque chose à la manière de l’Orient, avec de gros oiseaux qui volaient d’un arbre à l’autre, très paisible.»

            Je crois de tout mon coeur. Ses yeux s’étaient ouverts pour avoir la vision; elle entrait au paradis. Je ne sais pas si vous croyez cela ou pas, mais je me suis tenu aux chevets et j’ai vu des saints s’en aller, je les ai entendus parler à leurs bien-aimés qui étaient partis il y avait des années. Vous avez fait cela. Je me demande simplement ceci, ami; maintenant, ceci n’est pas une doctrine; c’est juste une pensée. Je me demande si ce matin-là, quand la mort sera si rude de toute façon...

83        Je me suis tenu à côté d’un homme il y a quelques années, donc je... C’était un chrétien de longue date, il a dit, il m’a parlé, il a dit: «Billy...»

            J’ai dit: «Tout va-t-il bien, monsieur Bledsoe?» Il avait environ quatre-vingts ans.

            Il a dit: «Oh! Tout va bien, Billy.» Il a dit: J’ai un ardent désir de voir mon Seigneur. Ma vie est toute usée et terminée.» Il a dit: «J’aimerais Le voir.» Il se tenait là en train de me parler, sa femme était là. Il a dit: «Maman, eh bien, a-t-il dit, je ne t’ai pas vue depuis des années.» Il a dit–a dit: «Billy, la vois-tu?»

            J’ai dit: «Non.»

            Il a dit: «Est-ce que tu connais, maman? Maman, ceci est...»

            Oh! Mademoiselle Bledsoe a dit: «Chéri, tu es...»

            Il a dit: «Non, je ne suis pas hors de moi.» Il a dit: «Soeur, ça fait des années qu’elle est partie. Et je me demande bien, si en cette glorieuse heure, quand nous descendons, Dieu sachant que cette âme va quitter ce corps comme une dent qu’on arrache de la bouche; je me demande si Dieu ne dit pas à la maman: «Descends et tiens-toi au Jourdain, le fils va venir ce matin.»

            Alors, nos yeux, au moment où on passe du monde naturel au monde surnaturel, alors ils arrivent à voir là, et nous les voyons réellement là debout.

84        Je me suis dit qu’elle entrait au paradis. J’ai dit: «A quoi cela ressemblait-il, chérie?»

            Elle a dit: «Oh! C’était si merveilleux.» Elle a dit... [Espace vide sur la bande–N.D.E.]

            «C’est quoi, chérie?»

            Elle a dit: «Je dois me dépêcher pour rentrer.» Elle a dit: «Je pense que tu sais pourquoi je pars.» Oh! C’est ce qui m’a fait mal.

            J’ai dit: «Oui.»

            Elle a dit: «Tu n’aurais jamais dû écouter ma mère.»

            J’ai dit: «Je le sais.» J’ai dit: «Je sais que je n’aurais pas dû écouter ta maman.» J’ai dit: «Chérie, un jour, j’arrangerai cela, je dis la vérité.»

            Elle a dit: «Billy, si tu étais parti de l’avant et que tu avais fait ce que Dieu t’avait dit de faire, ça aurait été différent aujourd’hui.»

            J’ai dit: «C’est vrai, mais, ai-je dit, chérie, on n’y pouvait rien, on essayait d’être bons.» J’ai dit: «Je le sais, chérie.»

85        Et alors, elle a dit: «Vas-tu me promettre quelque chose?»

            J’ai dit: «Qu’est-ce?»

            Je n’aimerais pas faire l’enfant, amis, mais (Oh!) quand je pense à ce que j’ai fait à Christ, le tort que j’ai causé. Et je–j’ai dit...

            Elle a dit: «Promets-moi quelque chose.»

            J’ai dit: «Qu’est-ce?»

            Elle a dit: «Promets-moi que tu prêcheras ce même Evangile du Saint-Esprit jusqu’à ce que la mort te libère.»

            J’ai dit: «Je le promets.»

            Elle a dit: «J’aimerais que tu me promettes autre chose, que tu ne vivras pas célibataire.»

            «Oh! ai-je dit, je ne peux pas te promettre cela, chérie; je ne peux pas te le promettre.»

            Elle a dit: «J’ai deux enfants. Et, a-t-elle dit, je n’aimerais pas qu’ils errent ici et là. Trouve-toi une bonne jeune fille qui a le baptême du Saint-Esprit, épouse-la afin que tu puisses fonder un foyer pour les enfants.»

            Et j’ai dit: «Je ne peux pas te promettre cela, chérie; je t’aime trop.»

            Elle a dit: «Quelqu’un va venir, Bill.» Elle a dit: «Promets-le-moi, s’il te plaît»

            Et j’ai dit: «Eh bien, je ne peux pas te le promettre.»

            Elle a dit: «Ne me laisse pas aller sans cette promesse.»

86        Elle a dit: «Autre chose, a-t-elle dit, te souviens-tu cette fois-là, quand tu étais à Louisville, et tu tenais à acheter ce petit fusil pour l’amener à la chasse?» J’aime vraiment les fusils, les poissons et autres, et je m’en allais, et elle a dit: «Tu connais ce petit fusil que tu voulais acheter? Il fallait un acompte de trois dollars.»

            Et j’ai dit: «Oui.» Je pense que ça coûte à peu près dix-sept dollars.

            Elle a dit: «Tu n’avais pas d’argent pour verser le premier acompte.»

            J’ai dit: «Je m’en souviens.»

            Elle a dit: «Bill, je tenais à t’acheter ce fusil-là, tellement.» Elle a dit: «Ce que tu me donnais comme argent de poche, a-t-elle dit, je n’ai point acheté quoi que ce soit, mais j’ai épargné cela.» Elle a dit: «Après mon départ, quand tu seras rentré à la maison, regarde en dessous de ce vieux lit pliable là, au sommet, sur ce papier-là et, a-t-elle dit, tu trouveras cela déposé là.»

            Quand je suis rentré à la maison, j’ai trouvé cela, environ deux dollars et quatre-vingt cents déposés là, ce qu’elle avait épargné pour payer le fusil. Vous ne savez quel sentiment j’ai éprouvé. C’était une vraie jeune fille.

87        Et elle a dit: «Autre chose, j’aimerais te demander pardon.» Elle a dit: «J’avais fait quelque chose de mal.»

            Et j’ai dit: «C’est quoi?»

            Elle a dit: «Je t’avais caché quelque chose.»

            Et j’ai dit: «C’est quoi, chérie.»

            Elle a dit: «Te rappelles-tu cette fois-là quand tu m’avais acheté ces bas?»

            J’ai dit: «Je ne sais pas.»

            Elle a dit: «Nous allions à Fort Wayne.»

            J’ai dit: «Oui.»

            Elle a dit: «Ce n’était pas le bon genre de bas.»

88        Ce qu’il y avait, elle prenait sa–sa douche, et nous devions partir à Fort Wayne. Son papa habitait à Fort Wayne à l’époque, et nous y allions. Et j’étais au, vous savez, au Rediger Tabernacle, j’assistais à une réunion. Bert William prêchait là. Et nous allions partir là ce soir-là. Et elle a dit: «Descends m’acheter une paire de bas.»

            Et je ne m’étais jamais représenté les habits des femmes, et je... Elle m’a remis environ soixante ou soixante-dix cents, le prix d’achat d’une paire de bas. Et je suis allé... Et... Il y a deux ou trois sortes, une sorte appelée mousseline de soie. Est-ce exact? Et l’autre est appelée quelque chose comme cela, rayonne, exact? Rayonne, oui. Quelle est la meilleure? Mousseline de soie, n’est-ce pas? C’est mousseline de soie. Et j’étais... c’est ce qu’elle voulait.

89        Je descendais la rue. Voyez, si j’ai bon souvenir, je disais: «Mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie.»

            Quelqu’un disait: «Salut, Billy.»

            Je disais: «Salut. Mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie.»

            J’ai croisé Orville Spawn, il a dit: «Billy, a-t-il dit, là au quai, la perche mord, longue comme ça, a-t-il dit, Oh! a-t-il dit, tu–tu devrais voir cela.»

            J’ai dit: «Est-ce bien vrai, Orville?»

            Je me suis mis à lui parler, et j’ai oublié ce qu’il en était. Et alors, je suis arrivé là; je savais qu’on vendait des chaussettes au bazar. Je connaissais donc une jeune fille qui travaillait là-bas, je suis donc allé là et j’ai dit: «Thelma» Je me suis avancé et j’ai dit: «Salut, Thelma.»

            Et elle a dit: «Salut, Frère Bill.» Elle a dit: «Que veux-tu?»

            Et j’ai dit: «Hope veut une paire de chaussettes.»

            Elle a dit: «Eh bien, Hope n’a pas besoin de chaussettes.»

            Et j’ai dit: «Si, elle en veut, elle veut une paire.»

            Elle a dit: «Elle ne portera pas de chaussettes.»

            J’ai dit: «Si, elle veut le style en vogue, avec une petite griffe, là, tu sais, derrière, tu sais.» Et puis, j’ai dit: «Elle veut cela, le style en vogue.»

            Elle a dit...

90        Eh bien, ce n’est pas exact; ce n’était pas en vogue... Qu’est-ce? La mode, oui, exact. Je ne m’y connais pas beaucoup sur ces choses. Alors, et je–j’ai dit: «C’est le genre qu’elle veut.»

            Elle a dit: «Eh bien, ce sont des bas.»

            Et j’ai dit: «Oh! Exact!»

            Elle a dit: Quel genre veux-tu?»

            Et après avoir fait montre d’une si grande ignorance, je–je détestais montrer davantage cela, alors je–j’ai dit: «Eh bien, quel genre avez-vous?»

            Elle a dit: «Nous avons tout depuis la rayonne.» J’ai dit: «C’est ce qu’elle veut.» Je n’avais jamais entendu parler de deux différentes sortes, pour moi, tout cela sonnait pareil. Et alors, j’ai dit: «C’est le genre que je veux.»

            Elle a dit: «Hope veut des bas en soie artificielle...»

            J’ai dit: «Oui, mam’selle.»

            Et cela ne coûtait que vingt cents à peu près la paire, quelque chose comme cela. Elle a pris cela. J’ai dit: «Donnez-moi deux paires si c’est tout ce qu’il y a.» Elle m’en a donc donné deux paires.

            Et alors, je suis rentré à la maison. Vous savez comment vous vous vantez devant votre femme quand vous avez fait une bonne affaire, vous savez. Et j’ai dit: «Oh! Je me proposais de te le dire, c’est... juste–juste–juste...» J’ai dit: «Je suis fils d’Abraham», vous savez, m’adressant à elle. J’ai dit: «Vous les femmes, vous allez et vous faites... toute la journée, pour le marché, et moi, je vais en ville, j’achète deux paires de bas, et il me reste encore de l’argent pour en acheter une troisième si je le voulais. Il me restait de l’argent, juste deux paires. Vous... dans Louisville.» J’ai dit: «Juste, tu sais, il te faut être un Yiddish comme moi, tu sais.» J’ai simplement continué comme cela.

            Et elle a dit: «As-tu acheté rayonne?»

            J’ai dit: «Oui, madame!» Tout cela sonnait pareil à mes oreilles.

91        J’ai donc trouvé cela drôle quand elle est arrivée à Fort Wayne, elle a dû acheter une autre paire de bas. Mais elle m’a parlé; elle a dit, là à l’heure de sa mort, elle a dit: «Bill, ça, là, c’était pour les femmes plus avancées en âge; je les avais donnés à ta maman.» Elle a dit: «Cela, a-t-elle dit, je te l’avais caché, car je ne voulais pas te blesser pour ce que tu avais acheté.»

            Oh! la la! Vous ne savez quel sentiment j’avais alors éprouvé à cause de cela. Et j’ai dit: «Que ton coeur soit béni, chérie.»

            Et elle a dit: «Maintenant, promets-moi que tu vas... que tu ne vas pas...»

            J’ai dit: «Je ne...»

            Elle a levé les yeux, elle a dit: «Je m’en vais, Bill.»

            Et j’ai dit: «C’est vrai, chérie?»

            Elle a dit: «Oui.»

            J’ai dit: «Chérie, quand tu partiras...»

92        Eh bien, nous ne croyons pas... Tout ce que... Croyez tout ce que vous voulez. Je ne crois pas qu’un chrétien meurt; il n’y a pas de passage d’Ecriture pour soutenir cela dans la Bible. Non, non. «Celui qui écoute Mes Paroles et qui croit en Celui qui M’a envoyé est passé de la mort à la vie. Il... Je suis la Résurrection et la Vie, dit Dieu. Celui qui croit en Moi, quand bien même il serait mort, vivra. Et quiconque vit et croit en Moi ne mourra point.» C’est vrai.

            J’ai dit: «Maintenant, chérie, j’emmènerai ton corps ici, je l’ensevelirai à Walnut Ridge. Et si Jésus tarde, je serai sur le champ de bataille quelque part, sinon, je serai enseveli à côté de toi.» J’ai dit: «Ce matin-là, quand le soleil refusera de briller, que la lune deviendra noire comme du sang, ai-je dit, que le monde sera tout froid et dans l’attente, ai-je dit, va aux portails de la cité, si tu me précèdes, ai-je dit, va aux portails, du côté est, et tiens-toi là. Quand tu verras Abraham, Isaac, Jacob et les autres entrer, ai-je dit, mets-toi à crier: ‘Bill’, de toutes tes forces.» Et j’ai dit: «J’aurai rassemblé les enfants, et je te rencontrerai là à la porte.»

            Elle a levé ses mains osseuses et je les ai embrassées. Je lui ai donné un baiser d’au revoir. Elle a fermé les yeux et s’en est allée à la rencontre de Dieu. C’était mon dernier rendez-vous avec ma femme. Et, par la grâce de Dieu, j’essaie de mon mieux pour que le temps compte double. C’est la raison pour laquelle j’essaie très durement de prêcher jour et nuit, une campagne après l’autre; j’essaie de récupérer ce que j’ai perdu là dans le passé.

93        Oh! C’était dur quand je suis rentré à la maison. Je suis rentré à la maison, j’ai essayé d’aller au lit. Ma mère voulait que j’aille chez elle; je ne le pouvais pas. Et puis, je me rappelle, je suis allé à notre petite maison. Il n’y avait rien là, nous n’avions rien. Je pense, dix dollars auraient acheté tout ce que nous avions dans la maison. Mais c’étaient nos biens. Elle gardait cela propre; et c’était à nous; il n’y avait pas de place comparable à la maison. Peu m’importe combien cela est modeste, il n’y a pas de place comparable à la maison. Chez maman, ça ne semblait pas correct, nulle part.

            Alors, je suis allé là, je me suis couché, j’ai essayé de dormir cette nuit-là. Je n’oublierai jamais cela. Et je sais, une petite souris était entrée là dans la grille du foyer, là où nous gardions des papiers, là-bas, et j’ai entendu. Et cela... Elle avait l’habitude d’y déposer, elle y mettait ses bonbons. J’ai senti comme des mains... Je me suis mis à pleurer. J’ai fermé la porte, et là derrière la porte, il y avait son kimono suspendu derrière la porte. Et, oh! la la! voilà tout revenir. Et pendant que j’étais couché là en train de pleurer, quelqu’un a frappé à la porte, c’était monsieur Broy. Il est venu et il a dit: «Frère Bill.»

            J’ai dit: «Oui, monsieur.»

            Il a dit: «J’ai de mauvaises nouvelles pour vous.»

            J’ai dit: «Frère Frank, je viens de l’emmener à la morgue.»

            Il a dit: «Ce n’est pas du tout ça; votre enfant se meurt aussi, Sharon Rose.»

            J’ai dit: «Assurément pas.»

            Il a dit: «Docteur Adair l’amène à l’hôpital maintenant.» Il a dit: «Il pense qu’elle se meurt.»

94        Je ne pouvais plus supporter cela. Je me suis levé, j’ai essayé de marcher; je n’y arrivais pas. Toute ma force avait quitté. On me tenait par le bras. On m’a fait asseoir dans une vieille camionnette, on m’a amené à l’hôpital. Je suis entré, et Sam se tenait à la porte; il a dit: «Billy, ne va pas vers elle.» Il a dit: «Elle se meurt, mon garçon.» Il a dit: «Elle a contracté la méningite tuberculeuse de sa mère, et cela est allé dans la colonne vertébrale.» Et il a dit: «Elle se meurt.» Il a dit: «Tu ne peux pas entrer pour la voir, a-t-il dit, à cause de Billy Paul.»

            J’ai dit: «Doc, je dois voir mon bébé.» Et j’ai dit: «Laisse-moi la voir, je t’en supplie, Doc.»

            Il a dit: «Bill, je ne peux pas faire cela à cause de Billy Paul, a-t-il dit. C’est de la méningite, mon fils.» Il a dit: «Si tu portes cela dans tes habits quelque part...»

            J’ai dit: «Doc, laisse-moi aller, sinon donne-moi le chloroforme et laisse-moi mourir avec elle.» J’ai dit: «La vie, que représente-t-elle pour moi maintenant? Tout ce que j’avais est perdu.» Et je me suis mis à pleurer. Je... Et l’infirmière se tenait là et elle a dit: «Eh bien, je ne peux pas vous laisser entrer là, Frère Branham.»

95        Quand elle s’est retournée, je me suis faufilé furtivement, de toute façon, et je suis entré dans le sous-sol, un lieu isolé. C’était un hôpital très moins cher. Et là, en bas, ils avaient une petite étamine déposée sur son visage pour la protéger de mouches. Et elle faisait un peu de spasmes à cause de cette méningite, cela avait...?... Et les mouches étaient dans ses petits yeux d’enfant, et je les chassais de ses yeux, comme cela, je l’ai regardée, j’ai dit: «Sharon Rose, chérie, tu ne vas pas quitter papa, n’est-ce pas?» Et j’ai regardé ses petites jambes potelées, sa petite main bloquée, comme ceci...?... comme ça, alors qu’elle faisait un mouvement et tremblotait. Elle me regardait, ses petites lèvres tremblaient. J’ai dit: «Sharon, vas-tu quitter papa?»

            On dirait qu’elle–qu’elle tremblait tellement, comme ça, et j’avais... Elle a levé les yeux vers moi; elle avait tellement souffert que l’un de ces petits yeux d’enfant... Ses petits yeux étaient devenus louches comme ça. Je l’ai vue beaucoup souffrir, elle était, on dirait qu’elle cherchait à tendre ses petites mains vers moi. Oh! Cela m’a déchiré le coeur. Oh! Et je me suis dit: «Ô Dieu!» Depuis ce jour-là... C’est la raison pour laquelle les enfants aux yeux louches, oh! je ne peux simplement pas supporter de les regarder. Vous savez, Dieu fait de ces choses. Parfois, Il doit écraser quelque chose pour en faire sortir du bien, n’est-ce pas vrai?

96        J’ai vu cette petite créature; je me suis agenouillé sur le plancher, et j’ai dit: «Ô Dieu bien-aimé, je regrette d’avoir fait ce que j’ai fait.» J’ai dit: «Tu m’as retiré ma femme, ma chérie, Tu l’as retirée; maintenant, tu me retires mon enfant. Ô Dieu, s’il Te plaît, ne retire pas ma fillette; je l’aime de tout mon coeur.» J’ai dit: «Je Te servirai; j’ai fait tout ce que je sais faire, excepté aller quand Tu m’avais dit d’aller.» Et j’ai dit: «S’il Te plaît, ne retire pas mon enfant.» J’ai dit: «Je l’aime. Oh! Non, s’il Te plaît, parle-moi, ô Dieu!» J’ai dit: «Retire-moi à sa place.»

            Quand j’ai levé les yeux, on dirait qu’un rideau noir descendait. J’ai su qu’elle s’en allait alors. Je me suis relevé et je l’ai regardée; j’ai dit: «Que Dieu te bénisse, chérie.» J’ai dit: «Tu es la chérie de papa.» J’ai posé la main sur sa tête et j’ai dit: «Ô Dieu, ai-je dit, je ne sais pas pourquoi Tu me tailles en pièces comme ceci. Mais, ai-je dit, néanmoins, cela ne change pas ma foi en Toi.» Et j’ai dit: «Comme Job d’autrefois, quand bien même Tu me tuerais, je croirais toujours en Toi de tout mon coeur.» J’ai dit: «Je Te fais confiance, Seigneur.» J’ai dit: «Sharon Rose...?... Que Dieu soit avec toi, chérie. Dans quelques minutes, les anges viendront amener ta petite âme auprès de maman. Et je t’emmènerai d’ici, je te déposerai dans les bras de maman et on t’ensevelira demain.» J’ai dit: «Seigneur, j’ai fait tout mon possible; ce n’est pas ma volonté maintenant, que Ta volonté soit faite.»

            J’ai posé ma main sur sa petite tête comme cela; je n’arrivais plus à me contenir. Je me suis senti moi-même céder et tomber sur le plancher. Les anges de Dieu sont venus la prendre, ils ont amené sa petite âme. Sa petite bouche avait cessé de trembloter et ses petites jambes s’étaient redressées. Dieu l’avait reprise, et je me tenais là, le coeur écrasé en pièces. Mais je me suis dit: «Ô Dieu, ô miséricorde, ai-je dit, Seigneur, pourquoi ne me retires-Tu simplement pas, Seigneur? Laisse-moi simplement–simplement...» J’ai dit: «Quand j’étais un petit garçon, tout le monde se moquait de moi, me taxant de poule mouillée, et j’étais affamé; j’ai connu des privations et tout le reste.» J’ai dit: «Et voici, on en est arrivé à ce que Tu m’as donné une petite maison, et j’ai essayé de vivre correctement. Puis, Tu m’as donné un petit foyer; ne me le retire pas. Ô Dieu, laisse-moi aller avec eux.» J’ai dit: «Ne me laisse pas rester plus longtemps; je ne voudrais pas rester.» J’ai pleuré et...?... J’ai dit: «Mais, ô Dieu, il y a dans mon coeur quelque chose, qui fait que je T’aime, peu importe ce que Tu as fait, je T’aime.» J’ai levé mes mains vers Lui.

97        L’infirmière est entrée, elle a regardé l’enfant et elle lui a croisé ses petites mains. Elle est venue, elle m’a relevé, je suis sorti. Quelques jours plus tard, nous l’avons emmenée là sur la colline. Frère Smith, le prédicateur méthodiste se tenait là, prêchant aux funérailles. Quand on allait la faire descendre à côté de sa maman, je l’ai regardée. Il a pris quelques mottes de terre dans sa main, il a contourné, il m’a regardé, il a détourné la tête; lui donc... Oh! Je n’arrivais simplement pas à supporter cela. Le petit Billy Paul s’appuyait sur mon bras, ici, à dix-huit mois. J’ai dit: «Billy, chéri, un jour, toi et moi, nous irons voir maman et ta soeur.» Je l’ai entendu jeter ces mottes de terre sur ce cercueil-là, disant: «Tu es cendre, tu retourneras à la cendre; tu es poussière de la terre, tu retourneras à la poussière de la terre; tu es terre, tu retourneras à la terre.» Oh! la la! On dirait qu’on entendait une brise parcourir ces petits peupliers en disant: «Il y a un Pays au-delà de la rivière, qu’on appelle le doux Au-delà; nous atteignons ce rivage uniquement par décision de la foi; un à un nous atteignons le portail, pour demeurer là avec les immortels; un jour, ces cloches d’or sonneront pour toi et moi.» Je me suis détourné de la tombe.

            Je me disais: «Oh! Pauvre petit Billy! Appuyé sur mon bras, il ne savait pas ce qu’il en était de tout ça. Je prenais ses biberons, je les mettais dans ma poche, je le transportais comme ceci, je descendais les rues. D’un bout à l’autre de... Une nuit, j’ai failli me tuer. Je marchais avec lui dans mes bras comme ceci; il pleurait, réclamant sa maman; il n’avait pas de maman auprès de qui aller. Et je retournais dans la cour comme ceci, il a dit: «Papa, où est maman?»

            J’ai dit: «Elle est allée voir Jésus.»

            Il a dit: «Quand va-t-elle revenir? J’ai besoin d’elle.»

            J’ai dit: «Eh bien, chéri, je ne sais pas. Elle reviendra.»

            Je me suis mis à marcher comme ceci, j’ai contourné un arbre, là où ma vieille famille avait l’habitude de s’asseoir. J’avais un petit chien de chasse là-bas; et j’allais me mettre à le caresser. Il m’a regardé, il a dit: «Papa, j’ai vu maman là-haut, je crois, dans ces nuages-là.»

            Oh! J’ai failli tomber avec ce petit garçon; j’ai titubé, je suis donc tombé. Oh! Je n’arrivais simplement pas à me relever. Une heure passa, le pauvre petit garçon était assis là en train de pleurer, réclamant sa maman. Je me suis dit: «Ô Dieu... Oh! Je sais que j’avais mal agi, mais je... Un jour, ça sera différent, assurément.»

98        J’ai continué, je cherchais à me mettre au travail. Et je me rappelle un matin, j’étais allé au travail, au service public. Je travaillais sur des lignes électriques. Je suis monté à un poteau un matin, et je chantais très tôt. Je chantais:

            Sur une colline lointaine

            Se tenait une vieille croix rugueuse,

            Emblème de souffrance et de honte

            Pendant que j’étais là, il m’est arrivé de lever les yeux, le soleil se levait dans cette direction et, oh! la la! le soleil brillait sur moi et sur ces fers croisés de poteau, la chose était là; on dirait un corps qui bouge, l’ombre sur le flanc de la colline de la croix. Je me suis dit: «Oui, c’est exact, ce sont mes péchés qui L’ont mis là. Oh! ai-je dit, ô Dieu, je n’arrive simplement pas à supporter cela; je pouvais comprendre que ma femme parte, mais mon bébé. Je ne peux pas comprendre, ce bébé, pourquoi Dieu l’a-t-il retiré?»

            J’ai regardé en bas. J’étais devenu très nerveux. J’ai enlevé les gants en caoutchouc; deux mille trois cents volts passaient juste à côté de moi. J’ai dit: «Ô Dieu, je déteste être un lâche, mais Sharon, papa rentre à la maison te voir dans quelques minutes.» J’ai enlevé les gants, j’avais l’intention de mettre ma main sur cette corde-là. Cela vous briserait chaque os du corps. J’étais simplement hors de moi, je devenais fou. Je n’arrivais pas à me maîtriser. Oh! Comment me suis-je détaché de ce poteau-là? Je ne le sais pas jusqu’aujourd’hui. Mais quand je suis revenu à moi-même, j’étais assis près du poteau, tout accroupi comme ceci, en train de pleurer. De grosses gouttes moites de sueur partout sur moi. Je crois que n’eût été la prédestination de Dieu, je crois dans la prédestination [Espace vide sur la bande–N.D.E.]...?... Je serais mort là même.

99        Alors, je suis rentré à la maison. J’ai arrêté ce matin-là. J’ai continué. Je n’arrivais simplement pas à supporter cela. Je suis allé chez maman et, ce soir-là, je suis rentré à la maison. Et j’ai atteint le côté de la porte, là, j’ai ramassé un courrier, et quand je suis entré à l’intérieur, la première lettre que j’ai eue, il y était mentionné: «Mademoiselle Sharon Rose Branham.» C’étaient ses petites épargnes de Noël: Quatre-vingt cents. Voilà! Cela était revenu de nouveau. Je me suis agenouillé à côté de cette vieille civière de l’armée sur laquelle je dormais, là dans la cuisine. Il faisait froid, il y avait de la gèle sur le plancher. Je me suis agenouillé et j’ai dit: «Ô Dieu, je T’en supplie, laisse-moi partir, ou quelque chose comme cela; calme mon coeur; je ne peux pas supporter cela comme ceci.»

            Et pendant que je priais et pleurais, je me suis endormi. Je me suis vu en songe quelque part à l’ouest. Je portais un de ces larges chapeaux de l’ouest; et je descendais la prairie, sifflotant: «La roue du wagon est cassée.» Et il m’est arrivé de regarder, et il y avait un vieux chariot de prairie là-bas, dont l’une des roues était cassée. Cela était suspendu. Et il y avait là une belle jeune dame adolescente, aux cheveux blonds, soufflant au vent, aux yeux bleus, belle. Je suis passé à côté, et je–j’ai enlevé mon chapeau et j’ai dit: «Bonjour, madame.» J’ai continué à marcher, sifflotant: «La roue du wagon est cassée.»

            Elle a dit: «Bonjour, papa.»

            Je me suis retourné. J’ai dit: «Qu’avez-vous dit?»

            Elle a dit: «J’ai dit: ‘Bonjour, papa. ‘»

            J’ai dit: «Eh bien, madame, vous m’appelez votre papa; vous avez mon âge.»

            Elle a dit: «Papa, tu ne sais pas où tu es.»

            Et j’ai dit: «Je ne comprends pas.»

            Elle a dit: «Sur la terre, j’étais ta petite Sharon.»

            J’ai dit: «Sharon?»

            Elle a dit: «Oui, il n’y a pas de petits bébés ici en haut, papa, a-t-elle dit. Nous avons tous le même âge; nous sommes immortels.»

            Et je me suis dit: «Oh!» J’ai dit: «Où est–où est maman?»

            Et–et elle a dit: «Elle t’attend.» Elle a dit: «Où est Billy Paul?»

            Et j’ai dit: «Eh bien, je viens de le quitter il y a quelques instants.» J’ai dit: «Je ne comprends pas ceci.»

100      Elle a dit: «Maman t’attend là à ta nouvelle maison.»

            J’ai dit: «Nouvelle maison?» J’ai dit: «Ô chérie, il y a quelque chose qui cloche ici.» J’ai dit: «Les Branham sont des vagabonds; nous n’avons jamais eu des maisons, ai-je dit, nous sommes bien pauvres.»

            Et elle a dit: «Mais, papa, tu en as une ici en Haut.»

            Je me suis retourné pour voir, il y avait un grand palais, la gloire de Dieu l’entourait. Elle a dit: «C’est là ta maison, papa.» Elle a dit: «Maman t’attend là.» Je me suis retourné, je montais les marches comme ceci, me dirigeant vers la maison, chantant: «Ma maison, douce demeure.» Elle est sortie là pour me rencontrer encore. Le Ciel est un lieu réel. Elle a tendu les bras, son aimable être, ses bras comme elle le faisait toujours, cette chevelure noire luisante, ces yeux-là, une fois de plus en parfaite santé. Elle a tendu les bras, elle a dit: «Bill.»

            Je suis monté vers elle, je me suis prosterné comme ceci. Souvent, quand je rentrais des réunions et que j’étais très fatigué, elle m’entourait de ses bras et me tapotait toujours, et elle disait: «Ô chéri, tu as fourni beaucoup d’efforts; je crains que tu n’abîmes ta santé pendant que tu es jeune», me tapotant comme cela, sur le dos. Et je suis tombé sur ses genoux; elle m’a entouré de son bras et a dit: «Bill.»

            Et je–j’ai dit: «Chérie, je ne comprends pas cela?» J’ai dit: «J’ai rencontré Sharon là-bas.»

            Elle a dit: «Oui, elle a dit qu’elle descendait t’attendre.»

            J’ai dit: «Notre jeune fille est devenue une belle jeune dame, n’est-ce pas?»

            Elle a dit: «Oui.»

            J’ai dit: «Elle attend Billy Paul, a-t-elle dit.»

            Elle a dit: «Oui. Ne veux-tu pas entrer?»

            Et j’ai dit: «Chérie.» Je me suis redressé et j’ai dit: «Je suis très fatigué, je ne peux guère supporter cela.» J’ai dit: «Je viens de prier pour tel malade, prier pour tel malade.» Et à l’époque, je ne tenais pas ce genre de réunions, rappelez-vous.

            Et elle a dit: «Je sais tout à ce sujet, Bill.»

101      Prier pour les malades. C’est pourquoi je pense qu’un jour, je m’en irai depuis l’estrade. Voyez? Et j’ai eu... J’ai dit: «Je viens de prier pour les malades; j’étais tellement fatigué que je pouvais à peine supporter cela.»

            Elle a dit: «Je le sais.» Elle a dit: «Ne veux-tu pas t’asseoir?» Et j’ai regardé là, il y avait un gros fauteuil Morris placé là. Et je l’ai regardée, et elle m’a regardé et a souri. Elle savait ce dont nous parlions.

102      Je suis allé une fois... je... Nous avions juste des fauteuils avec un siège en bois d’hickory, je ne sais pas si vous savez ce que c’est ou pas, attaché avec, avec le bois d’hickory; nous en avions deux. Et il y en avait un là, je m’étais procuré un fauteuil Morris, je l’avais payé à quinze dollars. J’avais versé un acompte d’un dollar et je payais un dollar chaque semaine pour en terminer le prix. J’avais payé environ cinq ou six dollars. Je n’arrivais simplement pas à verser les paiements. Vous savez comment les choses deviennent difficiles, et on n’arrive pas à nouer les deux bouts; vous savez ce que je veux dire. Et je n’arrivais simplement pas à verser les paiements, on m’a envoyé une mise en demeure, qu’ils allaient venir récupérer cela.

            Alors, un jour, je suis rentré, et elle m’avait préparé la tarte à la cerise. Que son coeur soit béni! Et elle m’a rencontré à la porte, elle a dit: «Oh!» Elle voulait que j’aille à la pêche, ou quelque chose comme cela, cette nuit-là. Et elle m’avait préparé cette tarte à la cerise; elle a dit–elle a dit: «Oh! Je t’ai préparé la meilleure tarte à la cerise.» Elle savait que j’aimais la tarte à la cerise. Et je–je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond.

            Et alors, après le souper, elle a dit: «Eh bien, j’ai demandé aux petits enfants de déterrer des vers pour la pêche, a-t-elle dit; nous descendrons à la rivière pêcher.»

            Et j’ai vu qu’elle était tout excitée. Et après le souper, j’ai dit: «Entrons dans la pièce de devant un petit moment.»

            Elle a dit: «Non, non, sortons...»

            Je l’ai entourée de mon bras, j’ai dit: «Oh! Chérie, tu es une femme aimable.» Et nous avons franchi la porte, elle a déposé sa tête sur mon épaule, elle s’est mise à pleurer; elle a dit: «Bill, j’ai fait tous mes efforts pour te le cacher.»

            J’ai dit: «Je sais, chérie, mais nous n’y pouvons rien.» Je rentrais parfois tellement fatigué que j’arrivais à peine à supporter cela, je m’asseyais dans ce vieux fauteuil Morris, ce petit tabouret. Je m’asseyais là, je lisais ma Bible, jusqu’à m’endormir. Et cela avait été alors emporté. Nous n’avions plus cela. Je n’avais pas pu payer pour cela. Et j’étais épuisé. Elle a regardé tout autour, elle a dit, au moment où je la voyais dans cette vision, elle a dit: «Te souviens-tu de ce fauteuil-là?»

            J’ai dit: «Oui.»

            Elle a dit: «Que l’établissement financier était venu récupérer?»

            J’ai dit: «Oui, je m’en souviens, chérie.»

            Elle a dit: «Mais, Bill, ils ne viendront jamais récupérer celui-ci; on a déjà payé pour celui-ci. Il est à toi, assieds-toi, repose-toi un petit moment.»

103      Oh! Chrétiens, un de ces jours, je sais qu’au-delà de la portée de la perception des mortels, un jour, Dieu seul sait juste où et quand; les roues de la vie mortelle s’arrêteront toutes, alors j’effectuerai un voyage vers le mont Sion. Je la verrai une fois de plus là, et je verrai Jésus. Je verrai mon bébé; je verrai mes bien-aimés.

            Là m’attend un joyeux lendemain

            Où les portes perlées s’ouvrent large

            Quand je traverserai cette vallée de chagrin,

            Je me reposerai de l’autre côté.

            Alléluia! Je l’aime aujourd’hui de tout mon coeur. Je n’aimerais pas faire l’enfant. Ô Dieu, aie pitié! Et ce vieux...?... a traversé les rues, les larmes, les chagrins et les ennuis. Ô Père, j’ai servi le Seigneur toute ma vie... Pourquoi ai-je...?... auparavant. J’ai essayé de tout mon coeur, Bien-Aimé Jésus, de vivre pour Toi, de faire la chose, peu importe ce que cette croix est, ou combien méprisable elle paraît. Je T’aime, Bien-aimé Jésus, Tu m’as brisé le coeur sans cesse, mais je T’aime pour cela. Je prie maintenant, Dieu Bien-aimé, de m’aider à accomplir la commission que Tu as donnée, afin que je termine la course avec joie. Et un jour, quand ma vie sera terminée, et que les fils sur lesquels je marche maintenant avec le...?... Plus de la moitié de ma vie est écoulée...?... Un jour, mon âme doit retourner là-bas. Tiens-Toi à mes côtés, ô Etoile du matin, en ce temps-là.

            Quand je traverserai la contrée, que je rencontrerai de tendres amis et prédicateurs de l’Evangile... [Espace vide sur la bande–N.D.E.]... priant, et les malades et les affligés, voir ces petites mères clouées au lit. Oh! Combien je déteste ce démon de tuberculose! Oh! Comme cela a brisé ma famille en pièces. Ô Dieu, aide-moi. Aide-moi à être fidèle à l’appel, Seigneur. Et un jour, quand tout sera terminé, accorde que ce petit groupe ici cet après-midi, oh! je...?... les milliers multipliés des autres. Quand la dernière bataille aura été menée, le dernier sermon aura été prêché, puissions-nous nous tenir dans Ta Présence, Seigneur, nous réjouissant, couronnés d’immortalité pour rencontrer nos bien-aimés.

104      Et beaucoup ici aujourd’hui ont vu les rues tristes de la vie; leurs bien-aimés, leurs mères et leurs papas, les enfants, sont partis; ils savent ce que c’est retourner à la maison, si maison il y a. Beaucoup d’hommes ici savent ce que c’est retourner à une maison sans maman pour leurs enfants. Beaucoup savent ce que c’est voir leur petit enfant qui jouait dans les bras de maman être mis sous terre. Et, ô Dieu, nous attendons impatiemment le jour où Jésus viendra et où les tombes s’ouvriront, et ces bien-aimés se présenteront une fois de plus dans des corps immortels. Oh! Combien nous T’aimons, Seigneur! Garde notre foi ferme.

            S’il y en a ici aujourd’hui, notre Père céleste, qui ne Te connaissent pas dans le pardon de leurs péchés, qui n’ont jamais accepté Ton Fils bien-aimé, l’unique Médiateur entre Dieu et l’homme, puissent-ils aujourd’hui, avec douceur et humilité, lever les mains et les coeurs vers Toi pour dire: «Bien-aimé Jésus, me voici. Reçois-moi tel que je suis, afin que je donne ma vie et Te serve. Et à partir des fautes de frère Branham, je ne ferai jamais des choses semblables, de sorte que tu aies à me faire passer par des bas-fonds, comme cela. Mais j’éviterai cela par Ta grâce en Te touchant maintenant. Accorde-le, Bien-aimé Père céleste. Bénis cette assistance qui attend.

105      Maintenant, pendant que nous avons nos têtes inclinées, juste un instant. Je ne veux pas faire l’enfant, pendant que les chrétiens prient, oh! revivre ces heures horribles. [Espace vide sur la bande–N.D.E.]

            Ô Seigneur...?... qui s’avanceront maintenant ici pour donner leur vie à Christ? Y a-t-il quelqu’un ici? Si vous croyez que Dieu est parmi nous... [Espace vide sur la bande–N.D.E.] Y en a-t-il qui lèveraient simplement la main pour dire: «Frère Branham, je ne suis pas encore sauvé»? Voulez-vous lever la main pour dire: «Priez pour moi. Je–j’aimerais que vous demandiez à Dieu d’être miséricordieux envers moi»?

            N’y en a-t-il pas un dans la salle? Que Dieu vous bénisse, frère. Un pécheur qui... Que Dieu vous bénisse, frère. Que Dieu vous bénisse; je vois votre main. Quelqu’un d’autre? Dites: «Priez pour moi, Frère Branham, j’aimerais que vous vous souveniez de moi dans la prière.»

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