19. Les trois constellations
"Après cela, je regardai, et voici, une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que j'avais entendue, comme le son d'une trompette, et qui me parlait, dit : Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite. Aussitôt je fus ravi en Esprit" [Apocalypse 4:12].
Le cadavre (avril 1962)
"Un groupe qui s'organise en dénomination meurt toujours et ne revient jamais à la vie. La première organisation a été l'église catholique, et elle est morte aussitôt. Puis il y a eu les Luthériens, puis l'église de Wesley, puis les Pentecôtistes... Ils ont de plus en plus de membres, mais ils ne forment qu'un cadavre. J'ai vu cela la nuit passée. Leur pasteur était étendu sur tout cela, il prodiguait des baisers et des caresses à un cadavre. J'ai entendu : "De toute façon, leur temps est terminé ; c'est tout ce qui leur reste"'"
["Restoration Of The Bride Tree", le 22 avril 1962 à Jeffersonville, Indiana]
"Va vers l'Ouest"
Dès son enfance, William Branham avait été attiré par l'Ouest. Après l'accident de 1923 qui faillit lui coûter la vie, et pendant qu'il passait une seconde fois sur la table d'opération, il vit une grande Croix d'or et la gloire de Dieu se déversait sur sa poitrine, et ces visions se produisirent alors qu'il pensait se tenir dans des prairies de l'Ouest. Il était encore jeune garçon quand un diseur de bonne aventure lui avait dit qu'il lui faudrait aller dansl'Ouest. Lors de la réunion de baptême en juin 1933, lorsque la Voix avait dit : "De même que Jean Baptiste a été envoyé comme précurseur de la première venue du Christ, tu es envoyé avec un message qui annoncera la seconde venue du Christ", la Lumière venue du ciel était alors apparue, puis elle était repartie en direction de l'Ouest.
C'est en 1957, semble-t-il, que William Branham reçut une vision significative. Il était assis devant sa maison. Des engins de chantiers étaient à l'œuvre sur le chemin, déracinant des arbres. Le portail était même obstrué par des pierres. Et William Branham eut une altercation avec le conducteur de l'un des engins, un jeune homme qui bousculait tout avec désinvolture. William Branham s'apprêtait, dans cette vision, à en venir aux mains, mais le Seigneur l'arrêta : "Ne fais pas cela, tu es serviteur de l'Evangile" [Selon certaines prédications, William Branham aurait même déjà commencé, en vision, à frapper ce jeune homme insolent].
Il vit alors devant le portail un chariot comme ceux du "far-west", tout attelé. Sa femme et ses enfants y étaient déjà installés. William Branham monta sur le chariot, prit les rênes et partit vers l'Ouest. Et il entendit une Voix dire : "Quand cela arrivera, va vers l'Ouest".
William Branham déconseilla même au frère Banks Wood, suite à cette vision, de construire une maison dans ces parages. Il craignait pour lui une expropriation future.
["Sirs, Is This The Time ?" § 56 à 58, 66 à 67, 80 à 87, le 30 décembre 1962 et "WhatIs The Attraction On The Mountain ?" le 25 juillet 1965 à Jeffersonville, Indiana]
Un jour, William Branham encaissa un chèque à son nom. Méfiant, il avait pris soin de consulter des juristes pour être sûr de son bon droit. Mais peu après un agent du fisc vint, menaçant de rouvrir tout le dossier. Le frère Lee Vayle, ulcéré par cette histoire, ne comprenait pas la passivité de son ami William Branham. Celui-ci lui rappela l'histoire de Schimeï jetant des pierres sur David en fuite et l'insultant, et David avait refusé de se venger : "Laissez-le, et qu'il maudisse, car l'Eternel le lui a dit" [2 Samuel 16:5 à 14].
William Branham venait de prendre cette réponse de David pour son propre compte, lorsqu'une Lumière frappa le mur, et des lettres s'inscrivirent sur le mur : "Retourne en Arizona ".
["Footprints" p. 464, 465, d'après "Christ Is The Mystery Of God Revealed" le 28 juillet 1963 à Jeffersonville, Indiana.]
En 1961, six songes prophétiques furent rapportés successivement à William Branham. Tous semblaient se rapporter à un même thème. Et aucun songe ne vint s'intercaler dans cette suite concordante. Il est peut-être utile de souligner, pour la compréhension de ces visions, que l'Ouest représente le coucher du soleil, la fin de la journée, la fin de l'âge de l'église. A l'inverse, c'est de l'Est, du levant, que vient le Rédempteur. A plusieurs reprises, William Branham citera la prophétie de Zacharie 14: 6, 7 "En ce jour-là, il n'y aura point de lumière; il y aura du froid et de la glace. Ce sera un jour unique, connu de l'Eternel, et qui ne sera ni jour ni nuit; mais vers le soir la lumière paraîtra" : l'Eglise a reçu une révélation pure à ses débuts, la lumière du Soleil du matin. Puis, les nuages des traditions humaines ont occulté la lumière du Soleil pendant toute la "journée" de l'Eglise. Mais, à la fin de l'âge de l'Eglise, le Soleil du soir brillera comme il a brillé au matin, réintroduisant la révélation reçue par l'Eglise primitive.
1. Le songe du rocher de Raymond Jackson (début 1961)
Dans ce songe, Junior Jackson se dirigeait dans une contrée vallonnée vers un endroit où il savait qu'une réunion devait se tenir. Après une longue marche, il vit à l'horizon une première personne allant vers le même endroit. Puis il vit d'autres personnes venant de toutes les directions s'y dirigeant aussi. Ces gens formaient comme les rayons d'une immense roue et convergeaient vers un même point. Arrivé au sommet d'un monticule, Junior Jackson vit au fond de la vallée qui s'étendait en face de lui, un homme seul dressé près d'un rocher qui sortait de terre. Le rocher avait la hauteur des épaules de cet homme, et une foule convergente commença à s'agglutiner en un cercle immense à une quinzaine de mètres autour de lui. Jackson s'écria : "Ecoutez ce qu'il a à dire, il ne sera pas toujours là !", et la foule s'approcha encore.
Cet homme était William Branham. Ce dernier a alors dit en montrant du doigt le rocher : "Demeurez près de ceci". Jackson remarqua que le sommet avait la taille d'une table de cuisine. Quinze centimètres en dessous de cette surface, une fine crevasse faisait le tour du rocher, donnant ainsi à penser qu'une plaque de cette épaisseur était plus ou moins détachée. Le reste du rocher s'enfonçait dans le sol.
A nouveau, Jackson s'adressa à la foule : "Ecoutez ce qu'il dit, car il ne sera pas toujours avec nous !" Il vit alors posé sur le sommet du rocher un genre de pied-de-biche comme ceux qui sont utilisés dans les carrières. William Branham saisit cette barre, et Jackson comprit ce qu'il s'apprêtait à faire : ôter le sommet du rocher. Sur la tranche de cette plaque de quinze centimètres d'épaisseur, il était gravé : LE ROCHER DE LA VERITE REVELEE, et il apparaissait que ce petit homme était le seul à savoir utiliser la barre et soulever ce couvercle de pierre sans le briser en mille morceaux. D'un seul coup, il enfonça la barre dans la fine crevasse, puis il manœuvra la barre. En repoussant la plaque, il fit apparaître une partie du rocher qui n'avait encore jamais été exposée au jour. William Branham reposa la barre sur le couvercle qui avait été ainsi repoussé, et il dit : "Demeurez près de ceci !"
Alors les gens s'approchèrent davantage. On pouvait voir briller les grains de la roche, comme s'il y avait eu une poudre brillante de cristaux de neige. William Branham commença alors à se frayer un chemin dans la foule, et une voix intérieure dit à Jackson : "Observe-le." Du coin de l'œil il se mit donc à surveiller William Branham qui disparaissait vers l'Ouest. Il vit plusieurs fois sa tête et ses épaules apparaître et disparaître derrière les ondulations de la plaine, puis il le vit descendre dans une vallée tout en continuant vers l'Ouest... Puis il vit encore sa silhouette se détacher à l'horizon, tandis que le soleil commençait à se coucher, et que les ombres couvraient peu à peu le paysage. Puis la silhouette disparut.
En le voyant disparaître, Jackson se sentit triste. C'est alors que les gens autour du rocher redressèrent la tête, et, désappointés, ils se mirent à s'agiter et à crier plusieurs fois : "Où est allé frère Branham ?" Et ils se mirent à courir chacun vers la direction d'où il était venu. Ils criaient à tue-tête, et Jackson les entendit même après qu'ils aient disparu de l'horizon : "Oh, frère Branham ! Oh, frère Branham ! Où est parti frère Branham !" Seul un petit groupe resta près du rocher, regardant vers l'Ouest avec tristesse, pensant que William Branham ne reviendrait plus.
En octobre 1962, Jackson, qui ne savait pas que William Branham se préparait déjà à partir vers l'Ouest, lui raconta son rêve : "Frère Jackson, cela est sur le point de se produire. Quand tout cela se passera, restez collé à la Parole, car ils iront dans toutes les directions et suivront n'importe quoi."
William Branham raconta ce songe le 30 décembre 1962 à l'assemblée de Jeffersonville : "Remarquez l'inscription qui était sur le rocher. Je l'ai interprétée pour Junior Jackson. Les gens étaient transportés de joie. C'était le mystère de Dieu qui était resté incompris durant des années... Puis j'ai tranché le sommet. A l'intérieur c'était du granit blanc, mais ce n'était pas interprété, il n'y avait rien d'écrit. Je leur ai dit de regarder. Dieu a créé le monde avant la lumière, et cette pierre n'avait sans doute jamais reçu la lumière du soleil" ...
["The Contender", journal de la Faith Assembly de Jeffersonville, p. 6, numéro d'avril 1972. Voir aussi : "Sirs, Is This The Time ?" § 90 à 98, 287 à 289, le 30 décembre 1962 à Jeffersonville, Indiana]
2. Le songe du frère Beeler
Le frère Beeler était tourmenté par un songe récent et il le raconta à William Branham.
Dans ce songe Beeler longeait la rive gauche d'une rivière coulant vers l'Ouest. Sur cette rive gauche il y avait une route. Il semblait à la recherche du bétail. Arrivé près de la rivière, il remarqua, sur la rive droite opposée, William Branham en train de rassembler un grand troupeau, et la nourriture y était abondante. Puis William Branham commença à ramener le troupeau vers la rivière. Il fit signe à Beeler de surveiller ce troupeau. Beeler se dit que ce serait facile, car le troupeau chercherait sans doute à suivre le chemin le plus aisé.
William Branham tenait à ce que le troupeau reste sur la rive droite, et Beeler remonta la route pour s'assurer que le bétail ne passerait pas sur la rive opposée où était la route. Beeler remarqua alors que William Branham ne restait pas avec le troupeau mais s'éloignait vers l'Ouest. Beeler pensa qu'il allait à la recherche de bêtes égarées, mais, inquiet, il se retourna pour voir ce qu'il devenait. Il vit William Branham se diriger vers une muraille montagneuse puis disparaître, et il se demanda ce qui avait pu se passer.
Beeler descendit le long de la rivière, et il remarqua un petit bras qui bifurquait vers la gauche. Et du côté où avait disparu William Branham il y avait des chutes terrifiantes. Il pensa que William Branham y était peut-être tombé et avait ainsi péri. Ces chutes faisaient jaillir de l'eau comme d'un puits artésien, mais l'eau ne retombait pas sur le sol. Il remarqua, de l'autre côté de la fourche formée par le ruisseau et la rivière, de petits animaux aux oreilles rondes. Et il franchit le ruisseau avec l'intention d'en attraper un.
Puis, pensant à William Branham, il escalada un petit monticule pour voir s'il n'y avait pas une corniche étroite qui aurait permit à William Branham de contourner l'obstacle de la muraille, mais il n'y avait pas de passage. Beeler devint très inquiet, se demandant ce qui avait bien pu arriver à William Branham.
C'est alors qu'il entendit ce dernier lui parler depuis le sommet d'une montagne : il lui rappelait l'interprétation d'un songe précédent, où il lui avait dit de s'attendre au Seigneur, et qu'un jour William Branham le rencontrerait sur une île, et c'est justement là que Beeler se trouvait.
William Branham eut la vision de ce songe pendant que Beeler lui en faisait le récit, et il en donna l'interprétation en décembre 1962. Ce large courant d'eau représentait la Rivière de la Vie, et William Branham la suivait en direction de l'Ouest, tandis que Beeler longeait la route de l'autre côté. Sur la rive où était Branham, il y avait beaucoup d'herbe, mais de l'autre côté il y avait certes des plaques d'herbe, mais aussi beaucoup de fourrés épais : c'est en effet au travers des difficultés que nous cherchons le Seigneur et la nourriture du Seigneur. L'église était rassemblée et gardée d'un côté de la rivière, car le bétail a tendance à suivre s'il le peut la route facile des dénominations, et cette route représentait la dénomination.
Et pour s'assurer qu'aucune bête n'était allée dans une dénomination, William Branham avait demandé à Beeler de remonter la route. La paroi infranchissable qui barrait la route de l'Ouest représentait l'affaire d'impôt avec le fisc. Et personne ne pouvait comprendre comment William Branham avait pu s'en sortir. Le Seigneur l'avait pris et l'avait fait passer de l'autre côté de l'obstacle. "Frère Beeler, je vous rencontrerai sur l'île."
["Sirs, Is This The Time ?" § 99 à 104, le 30 décembre 1962 à Jeffersonville, Indiana]
3. Le songe du frère Roy Roberson
Un jour, peu après le songe précédent de Beeler, le frère Roy Roberson téléphona à William Branham pour lui raconter un rêve. Dans ce rêve, William Branham et d'autres frères, dont Fred Sothmann, rassemblaient du bétail. L'herbe abondante arrivait jusqu'au ventre des animaux. William Branham et les autres se réunirent pour le repas. Fred Sothmann se leva alors : "Le grand prophète Elie parlera ici à midi." Mais après le repas tous s'éloignèrent, et Roy Roberson se demanda pourquoi ils ne restaient pas pour écouter ce qui serait dit.
Commentant ce rêve, William Branham fit remarquer que dans ce songe comme dans ceux de Jackson et de Beeler, personne n'attendit pour savoir de quoi il s'agissait.
["Sirs, Is This The Time ?" § 105 à 106, le 30 décembre 1962 à Jeffersonville, Indiana]
4. Le songe de la sœur Collins
Peu de temps après le songe de Roy Roberson, sœur Collins rêva qu'elle était à l'église où devait avoir lieu un mariage. Elle vit entrer le fiancé : il était parfait, mais la fiancée n'était pas parfaite, néanmoins elle était l'Epouse, c'est-à-dire l'Eglise. Il y avait une sorte de cérémonie, un repas organisé. Elle fut un peu choquée de voir le pasteur Neville servir un repas dans une église, mais elle reconnut que c'était la meilleure nourriture qu'elle ait jamais vue. Elle avait très faim. Elle pensa toutefois que Neville ne devrait pas la servir, et elle décida d'aller manger avec le frère Willard au restaurant "le Ranch House". A ce moment-là la lumière sur le côté droit s'éteignit.
William Branham commenta en décembre 1962 ce songe : "Et vous comprenez ce que cela signifie. L'Epouse n'est pas encore parfaite, mais l'Epoux est parfait. Et la nourriture qui était distribuée n'était pas une nourriture naturelle, mais la nourriture Spirituelle que vous recevez depuis toujours... Et c'est ici que la Nourriture est
emmagasinée [Allusion à une vision antérieure de William Branham, relatée au chapitre 21 sous l'intitulé "Faites des provisions de nourriture" , et allusion au fait que les prédications étaient enregistrées et diffusées depuis 1947 par l'assemblée de Jeffersonville.]" ["Sirs, Is This The Time ?" § 107 à 108, 124, le 30 décembre 1962 à Jeffersonville, Indiana]
5. Le songe du frère Parnell
Après les quatre songes précédents, ce fut au tour de frère Parnell de venir raconter un rêve qui le perturbait beaucoup. Dans son rêve, il allait devoir tenir une réunion quelque part, or justement une réunion avait lieu dans ce qui semblait être une toute nouvelle église, et il se demanda pourquoi les deux assemblées ne coopéraient pas. Etant déjà entré dans cette nouvelle église, il décida de rester et d'assister aux réunions.
Alors un homme, qui semblait écrire, vêtu d'un complet sombre et portant un livre, s'approcha : "Ce n'est pas une réunion publique. Elle est réservée aux diacres et aux administrateurs." Parnell se sentit vexé, et il sortit de cette église neuve, ou tout juste réparée et restaurée. Dehors, c'était un temps d'hiver, il neigeait. Et dehors, il vit William Branham regardant vers l'Ouest, qui lui dit, tout en marchant dans la neige : "Ne soyez pas vexé frère Parnell. Je vais vous montrer ce qu'il faut faire. Partez et vous rencontrerez d'abord Séphora, ce qui signifie un trait d'union, ou un arrêt. Ne vous arrêtez pas là, et vous rencontrerez une femme âgée, mais ne vous y arrêtez pas. Continuez, et vous rencontrerez alors une très vieille femme. Ne vous arrêtez pas. Continuez jusqu'à ce que vous rencontriez mon épouse, et quand vous la rencontrerez, arrêtez-vous là !"
Parnell vit alors qu'ils se trouvaient dans un désert enneigé. Et William Branham disparut à l'Ouest. Parnell se retourna et vit son épouse tirant de l'eau d'un puits, mais un pasteur essayait de l'en éloigner. Et Parnell se réveilla.
William Branham donna l'interprétation de ce songe en décembre 1962. Séphorah, l'épouse de Moïse, et toutes ces femmes âgées, étaient des dénominations. Parnell ne devait pas s'y arrêter malgré leur respectabilité. Elles avaient eu leur temps. La femme de Branham représentait l'Eglise que Jésus-Christ avait envoyée en ces derniers jours vers William Branham, et c'est là que Parnell devait s'arrêter.
["Sirs, Is This The Time ?" § 126 à 130, le 30 décembre 1962 à Jeffersonville, Indiana]
6. Le songe de la sœur Steffy
Le sixième songe fut rapporté par la sœur Steffy. Elle rêva qu'elle se trouvait à l'Ouest, dans une contrée accidentée. Sur le sommet d'une colline se tenait un très vieil homme avec une longue barbe blanche. Les cheveux lui tombaient sur le visage, et le vent faisait flotter un vêtement blanc qui l'enveloppait. Il regardait vers l'Est.
Steffy s'approcha, se demanda qui c'était. Quand elle en fut tout près, elle reconnut l'immortel Elie, le prophète, qui regardait vers l'Est.
Elle avait un problème de santé, et elle se dit : "Il faut que je le rencontre." Elle courut jusqu'au sommet, et elle s'apprêtait à s'adresser à Elie, quand cet homme lui dit : "Que voulez-vous sœur Steffy ?", et c'était William Branham.
Effectivement, quelques jours après ce songe, Steffy dut aller à l'hôpital et elle se rendit d'abord prier chez William Branham. Ce dernier, rapportant ce songe en décembre 1962, déclara : "C'est alors que votre songe s'est accompli. Et c'était moi qui partais vers l'Ouest, mais je surveillais l'Est où est mon troupeau."
["Sirs, Is This The Time ?" § 131 à 136, le 30 décembre 1962 à Jeffersonville, Indiana]
[Tous ces songes mentionnent un départ de William Branham vers l'Ouest. Il est à noter que William Branham ne donna pas immédiatement l'interprétation aux intéressés, les quittant même parfois précipitamment pour ne pas avoir à le faire. Il déclara avoir agi ainsi car il voulait d'abord savoir où tout cela conduisait. C'est lors de la réunion du 30 décembre 1962 au soir qu'il donna les interprétations mentionnées ci-dessus.
C'est après ces six songes, au début du mois de novembre 1962, que William Branham reçut la vision de la foule "réclamant des biscuits" (vision relatée au chapitre 17).]
Décision de partir pour Tucson (décembre 1962)
Après avoir prié pour la sœur Steffy, William Branham se rendit à Louisville. A son retour il remarqua des outils devant son portail. Il apprit alors que des travaux allaient bientôt commencer pour élargir la route. Il se rappela alors la vision de 1957 sur le conducteur d'engin désinvolte. Et il prévint aussitôt son épouse de leur prochain départ pour Tucson [Sud-Ouest des Etats-Unis]. Cela lui posait des problèmes financiers, mais il décida d'obéir immédiatement au Seigneur et informa par téléphone le frère Norman, à qui il avait conseillé, huit ans auparavant, d'aller vers l'Ouest.
["Sirs, Is This The Time ?" § 136 à 147, le 30 décembre 1962 à Jeffersonville, Indiana. "Les Actes Du Prophète" de Pearry Green, chapitre 14]
La vision des trois constellations (21 décembre 1962)
[La vision prophétique suivante est le couronnement des six songes successifs précédents.]
"Je m'étais couché vers onze heures. Je me suis levé vers trois heures du matin à cause de ma fille Rebekah qu'on avait appelée à l'hôpital où elle suit des cours d'infirmière auxiliaire. J'ai bu un verre d'eau et j'ai remonté la couverture de Joseph, puis je me suis recouché. J'ai alors eu le songe de cet homme qui frappait une femme avec un bâton de section triangulaire [Voir chapitre 18]... A dix heures du matin, ma femme a essayé d'entrer dans la chambre, et c'est alors que c'est arrivé. Ce n'était pas un songe, mais une vision.
Joseph n'était pas dans la chambre, mais pourtant j'étais en train de lui parler. C'est un détail important dans cette vision. J'ai levé les yeux, et juste devant moi il y avait une constellation de tout petits oiseaux de un à deux centimètres de long. Leurs plumes, de couleur foncée, étaient froissées. Il y en avait deux ou trois sur la plus haute branche, six ou huit sur la branche suivante, quinze ou vingt ensuite. Cela formait comme une pyramide. On aurait dit qu'ils essayaient de me dire quelque chose, et je les écoutais attentivement. Ils semblaient épuisés et regardaient vers l'Est. Et moi, dans cette vision, j'étais aux environs de Tucson [sud-ouest des Etats-Unis]: je me suis même vu enlever de mon vêtement un chardon du désert. Soudain l'un des oiseaux a fait un petit saut et tous se sont rapidement envolés vers l'Est.
Dès qu'ils furent partis, une constellation d'oiseaux plus grands et plus rapides que les précédents, on aurait dit des colombes, est venue de l'Ouest en se dirigeant aussi vers l'Est. Leurs ailes pointues étaient plus claires que celles des petits oiseaux.
Ce second groupe venait de passer, et j'ai regardé vers l'Ouest, et c'est alors que c'est arrivé. Il y a eu une explosion qui a secoué la terre entière. Notez bien cela ! Il y a eu d'abord une explosion ! On aurait dit un avion franchissant le mur du son. Tout était secoué, un grand coup de tonnerre, mais je n'ai pas vu d'éclair. Et cette grande explosion semblait se diriger vers le sud, vers le Mexique. Elle secoua la terre et sembla entrer dans l'éternité. Je regardais toujours vers l'Ouest. Et j'ai vu venir de l'Ouest comme une constellation pyramidale de cinq ou sept petits points. C'était des Anges très puissants qui arrivaient à une vitesse terrifiante. Ils avaient la tête relevée, et leurs ailes blanches étaient pointées vers l'avant.
Et la puissance du Dieu Tout Puissant m'a frappé, et j'ai été soulevé de terre, balayé, emporté à leur rencontre. J'entendais en même temps Joseph me parler, et il y avait ce bruit de tonnerre qui s'éloignait vers le Sud.
Ils sont venus de l'éternité en une fraction de seconde, en un clin d'œil, je n'ai pas eu le temps de Les compter.
Je me suis dit : "Cela signifie sans doute que je vais être tué lors d'une explosion. Après cette vision je ne dirai rien à ma famille pour qu'ils ne se fassent pas de souci." Puis je me suis dit que ce n'était pas possible, car Joseph aurait été tué aussi, or je l'entendais encore me parler. Et alors j'ai vu que ces Anges m'entouraient, mais je ne les voyais pas, car j'avais été transporté au milieu de la pyramide qu'ils formaient. J'ai pensé : "L'Ange de la mort aurait été seul, mais cinq anges, c'est le nombre de la grâce." J'ai souvent senti auparavant la puissance de Dieu, mais jamais comme cela. J'étais tellement rempli de crainte respectueuse, que j'en étais paralysé, engourdi du haut en bas de mon corps. On ne peut pas décrire cela. C'est tellement sacré ! C'est au delà de ce que les hommes peuvent imaginer. Cela ne donne pas envie de se réjouir comme lors d'une bénédiction, c'est autre chose que de la peur, c'est un saint respect.
Et alors cela m'est venu, non pas une Voix, mais cela m'est venu : "Oh ! C'est mon nouvel ordre de mission ! Le second sommet de mon ministère, dont il était question dans cette vision où je prêchais en plein soleil [vision au cours de laquelle la foule réclamait des biscuits et n'avait pas eu la patience d'écouter la suite de la prédication, cf.chapitre 17]. Ils m'apportent un message de la part du Seigneur !" et j'ai crié de toutes mes forces : "Oh Jésus ! Que veux-tu que je fasse ?"
J'ai demandé : "Seigneur Jésus, si je dois être tué, fais-le moi savoir." Je n'ai eu aucune réponse. Une demi-heure après j'ai à nouveau demandé : "Seigneur, si je dois être tué, si je dois rentrer à la Maison, c'est très bien. Si c'est cela, fais-le moi savoir, envoie de nouveau ta puissance sur moi." Mais rien ne s'est passé. J'ai attendu puis j'ai dit : "Seigneur Jésus, s'il ne s'agit pas de cela, mais si cela signifie que tu veux que j'accomplisse quelque chose qui me sera révélé plus tard, alors envoie ta puissance."
Et j'ai été projeté presque hors de ma chambre ! Je me suis retrouvé dans un coin, et j'entendais ma femme secouer la porte pour essayer d'entrer. J'avais en main la Bible ouverte sur le verset : "Voici, je mets en Sion une pierre d'achoppement et un rocher de scandale, et celui qui croit en lui ne sera point confus" [Romains 9:33]... Je suis allé à la fenêtre. Je suis revenu et j'ai ouvert ma Bible à nouveau. C'était le même passage, Paul disant que les Juifs essaient d'obtenir la justice par les œuvres et non par la foi.
Et tout s'est terminé, mais je ne suis plus le même depuis. Quand la gloire et la puissance de Dieu m'ont quitté, j'étais tout engourdi, je n'arrivais plus à respirer, j'allais de long en large : "Seigneur, qu'est-ce que cela signifie ?"
Et cela concorde avec les six songes que m'ont rapportés la sœur Collins et les frères. Et vous savez que toutes mes visions se sont toujours réalisées..."
["Reproach For The Word" p. 3 à 8, le 23 décembre 1962 et "Sirs, Is This The Time ?" § 148 à 173, le 30 décembre 1962 à Jeffersonville, Indiana]
Quelque chose est sur le point de se passer !
"Nous nous approchons peu à peu de quelque chose d'extraordinaire que nous ne connaissons pas... Je crois que cette Lumière va bientôt frapper un dernier coup afin de susciter une foi qui conduira à l'Enlèvement final de l'Eglise dans la Gloire. Cette Lumière se trouve dans le message ! Nous sommes réellement au temps de la fin... Ce qui compte, c'est la Personne du Christ. Recevez-le ! Mais vous ne pouvez pas le recevoir si vous ne recevez pas sa Parole. La Parole doit venir premièrement, et alors la Vie vient dans cette Parole et manifeste cette Parole..."
["The Absolute" le 30 décembre 1962, matin, à Jeffersonville, Indiana]
Lors de la réunion du 30 décembre 1962 au soir, après avoir rappelé les six songes et la vision des trois constellations, William Branham ajoute :
"Rappelez-vous que je vous ai dit ceci au Nom du Seigneur, je vous ai dit la vérité ! Quelque chose est sur le point de se passer !... [Pendant la demi-heure suivante, William Branham, s'appuyant sur les Ecritures et les évènements passés de son ministère esquissa une première interprétation de ce qui se préparait. Il nous paraît difficile d'en donner un résumé dans cet ouvrage, tant les thèmes abordés sont nombreux et riches.]
Le vol des premiers petits oiseaux allant à la rencontre du Seigneur, représente le premier "pull" , le premier message, avec le signe surnaturel dans la main. Le second vol représente le second "pull", avec le Saint-Esprit révélant les secrets des cœurs. Mais dans le troisième vol, il y avait des Anges et non plus des oiseaux ! Et cela c'est le temps de la fin !...
Quelque chose est sur le point de se passer. Je ne sais pas ce que c'est, mais se pourrait-il que ce soit cela ?... Préparez-vous. Je ne sais pas ce que c'est, mais je vais vous dire la vérité : j'ai peur depuis samedi dernier. C'est peut-être le temps de la fin, le temps où l'Arc-en Ciel doit balayer le ciel et où une proclamation viendra des Cieux : "Il n'y aura plus de temps" [Apocalypse 10:1 à 7]...
Il y a des années, j'ai eu cette vision de la Montagne du Pain de Vie [vision de mars 1945, relatée au chapitre 6], et voici que tout cela arrive et se révèle droit devant nous !"
["Sirs, Is This The Time ?" § 173, 307 à 317, 326 , le 30 décembre 1962 à Jeffersonville, Indiana]
En janvier 1963 William Branham déménageait avec sa famille pour Tucson.
Quelques jours plus tard, en janvier 1963, William Branham recevait l'EPEE DU ROI dans le Sabino Canyon en Arizona [Voir chapitre 16]. Le 28 février 1963, la "vision des trois constellations" trouvait un accomplissement stupéfiant et glorieux sur la Sunset Mountain en Arizona, précédant les réunions de mars 1963 au cours desquelles de grandes révélations sur les Sceaux du chapitre 6 de l'Apocalypse furent énoncées [Voir chapitre 20].