William Branham

William Branham "Un Homme, envoyé de Dieu"

Gordon Lindsay

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Naissance et enfance

Chapitre 2



Le jour commence à poindre en ce beau matin d'avril de l’année 1909, dans les collines du Kentucky, non loin de l'endroit où Abraham Lincoln est né presque cent ans auparavant. Dans une

Cabane en rondins où est né William Branham, le 06 avril 1909. Cette cabane se trouve près de Berksville (Kentucky). C'est à cet endroit que la mère et le fils ont failli mourir lors de la terrible tempête de neige qui a eu lieu à la fin de l'automne 1909. (Voir chapitre 11.)

modeste cabane, la lumière se glisse à travers, la fenêtre sur une paillasse, quand on entend crier un bébé. Les menottes d'un nouveau-né de deux kilos et demi caressent les joues de sa mère de quinze ans. Près du lit se tient le jeune père, Charles Branham, les bras croisés sous le rabat de sa salopette neuve : il a fait un brin de toilette pour accueillir les gens de la montagne venus pour la circonstance. Alors que le jour se lève, les oiseaux chantent déjà, et le père n'a jamais vu l'étoile du berger aussi belle. Le nourrisson crie encore, en passant sa petite main sur le visage de sa mère.

«On va l'appeler William», dit le père en contemplant son fils nouveau-né. «Très bien, dit la mère, comme ça on pourra lui dire Billy.» Elle était bien loin de savoir que les mains de ce petit enfant qui touchaient ses joues allaient être employées par le Dieu tout-puissant pour délivrer Son peuple de la maladie et de l'esclavage. Personne, dans cette région, n’imaginerait que ce petit bébé né dans une famille pauvre des montagnes portera un jour le message de l'Évangile dans le monde entier. Parmi les gens des montagnes, les Branham sont les plus pauvres d'entre les pauvres. Pourtant, les voies de Dieu sont insondables ! Comment ces gens auraient-ils pu le croire, si quelqu'un leur avait dit que Dieu allait un jour utiliser ces mains pour chasser les démons, rendre la vue aux aveugles, l'ouïe aux sourds, faire disparaître des cancers, et amener des milliers et des milliers de personnes à s'agenouiller à l'autel dans les larmes de la repentance ? Ils n'auraient pas non plus pu croire que des avions traverseraient le continent à grande vitesse pour lui amener des malades. Ou que des trains et des autobus viendraient à lui, remplis de malades cherchant la délivrance. Qu'ils viendraient de l'est, de l'ouest, du nord et du sud pour l'écouter raconter - de sa manière humble et simple - l'histoire de Jésus- Christ, le Sauveur.

Alors que les voisins viennent voir le nouveau-né, rapportera-t-on plus tard, une étrange atmosphère de respect emplit la pièce. Quelqu'un peut-il dire que ce n'est pas la présence de l'Ange qui, sous la conduite de Dieu, guidera William Branham dans bien des événements de sa vie, et lui parlera par la suite en personne ?

Tout juste deux semaines plus tard, le père et la mère descendent le long du ruisseau avec le bébé pour l'amener à la salle de réunion «Lone Star», une petite église de la Mission baptiste, aux murs en rondins, au toit en bardeaux, au sol en terre battue, et aux bancs faits de planches posées sur des billots. C'est la première fois que le petit William Branham entre dans une église !

Mère et enfant échappent providentiellement à la mort

Le père étant bûcheron, il doit passer beaucoup de temps loin de la maison, surtout pendant les mois d'automne et d'hiver, quand les conditions de déplacement sont difficiles. Pendant ces mois-là, la mère doit rester seule avec le bébé. C'est pendant une de ces périodes que les circonstances ont failli coûter la vie à la mère comme au fils.

En effet, alors que l'enfant est âgé d'environ six mois et le père absent de la maison, une terrible tempête survient et bloque toute la région sous la neige pendant plusieurs jours. Il y a peu de provisions de nourriture dans la cabane, et la mère n'a bientôt plus de quoi manger ni de bois pour se chauffer. Elle s'enveloppe les pieds de sacs en toile de jute, s'en va dans les bois, abat quelques arbrisseaux et les traîne dans la cabane pour essayer d'entretenir le feu. Finalement, la faiblesse la gagne au point qu'elle doit abandonner. N'ayant plus rien à manger ni de quoi se chauffer, la mère prend Ion tes les couvertures de la maison pour se couvrir, puis se met au lit avec l'enfant et attend la fin. C'est alors que Dieu envoie Son ange protecteur pour leur sauver la vie.

À portée de vue de la cabane des Branham vit un voisin. Un étrange pressentiment lui dit qu'il se passe quelque chose dans l'humble logis. De temps en temps, il jette un coup d'œil vers la cabane et son inquiétude ne cesse de grandir, surtout depuis qu'il ne voit plus de fumée s'échapper de la cheminée. Au bout de quelques jours, il finit par être convaincu que quelque chose ne va pas, et se décide à aller se rendre compte de la situation, bien que cela lui demande une longue marche pénible à travers les congères de neige.

En arrivant à la porte, ses craintes se confirment, car personne ne lui répond de l'intérieur, alors qu'il n'y avait pas de traces de pas autour de la maison, ce qui aurait été le cas si les occupants étaient sortis, et la porte est entravée de l'intérieur. Il se résout à forcer la porte, et découvre l'effrayant spectacle qui l'attendait : la mère et l'enfant, enveloppés dans leurs couvertures, sont près de mourir de faim et de froid. Le bien-veillant voisin se dépêche d'aller leur trouver du bois et allume un bon feu qui aura vite réchauffé la cabane. Puis il retourne chez lui chercher de la nourriture. Sa charitable intervention les aura sauvés de justesse. La mère et l'enfant s'en remettront. Bientôt, ils seront en bonne voie de retrouver la santé.

Peu de temps après, la famille quitte l'État du Kentucky pour aller s'installer en Indiana, où le père va travailler chez un fermier près d'Utica. Un an plus tard, ils déménagent de nouveau et s'installent près de Jeffersonville (Indiana), une bourgade de taille moyenne un peu en aval. Cette ville deviendra le pays de William Branham.

Premier message de Dieu à l'enfant

Les années passent. À sept ans environ, William vient de commencer à fréquenter une petite école de campagne à quelques kilomètres au nord de Jeffersonville. C'est alors que, pour la première fois, Dieu parle au jeune garçon. Voici comment frère Branham raconte cette Visitation :

Un après midi, j'étais en train de porter de l'eau de la grange à la maison. Ça faisait à peu près la distance d'un pâté de maisons. À peu près au milieu, entre la grange et la maison, il y avait un peuplier. Je venais juste de rentrer de l'école, et les autres garçons s'en allaient pêcher dans l'étang. Je pleurais pour pouvoir y aller aussi, mais mon père avait dit que je devais aller chercher l'eau. Je m'étais arrêté sous l'arbre pour me reposer, et tout d'un coup j'ai entendu comme un bruit de vent dans les feuilles. Je savais que le vent ne soufflait pas ailleurs. C'était un après-midi très calme. Je me suis éloigné de l'arbre, et j'ai remarqué qu'il y avait un endroit dans l'arbre, à peu près de la grosseur d'un tonneau, où on aurait dit que le vent soufflait dans les feuilles de l'arbre. Et puis il y a eu une voix qui m'a dit : «Ne bois jamais, ne fume jamais et ne souille jamais ton corps d'aucune manière, car Je te réserve une œuvre à accomplir quand tu seras plus âgé.»

Ça m'a fait tellement peur que j'ai couru à la maison. Mais à ce moment-là, je n'en ai parlé à personne. En pleurant et en courant vers la maison, je suis tombé dans les bras de ma mère, qui croyait que j'avais été mordu par un serpent. Je lui ai dit que j'avais seulement peur, alors elle m'a mis au lit, et elle allait appeler un docteur, parce qu'elle pensait que j'avais eu un traumatisme nerveux. Je ne suis plus jamais repassé près de cet arbre. Je faisais le tour par l'autre côté du jardin pour l'éviter. Je crois que c'est l'ange du Seigneur qui était dans cet arbre, et des années plus tard, j'allais le voir face à face et parler avec lui.

À cause de cette façon de faire étrange de Dieu avec moi, je n'ai jamais pu boire ni fumer. Un jour, je m'en allais à la rivière avec mon père et un autre homme. Ils m'ont proposé un whisky. Comme je voulais me faire bien voir de cet homme pour qu'il me prête son bateau, je me suis mis à prendre le whisky. Mais aussi sûr que je vous parle aujourd'hui, j'ai entendu ce bruit comme le bruissement des feuilles. J'ai regardé autour de moi : il n'y avait aucun signe que le vent soufflait. J'ai de nouveau porté la bouteille à mes lèvres, quand j'ai entendu le même bruit, mais plus fort cette fois. La peur m'a saisi comme la première fois. J'ai lâché la bouteille et je me suis sauvé en courant, pendant que mon propre père me traitait de «tapette». Oh, comme ça m'a fait mal ! Plus tard, je me suis fait traiter de «tapette» par ma petite amie quand je lui ai dit que je ne fumais pas. Comme j'étais fâché qu'elle se moque de moi, j'ai pris la cigarette, et j'allais la fumer quand même, quand j'ai été stoppé par le bruit habituel, qui m'a fait jeter la cigarette et partir en pleurant parce que je n'arrivais pas à être comme les autres, avec les moqueries de la foule qui résonnaient à mes oreilles.

Il y avait toujours ce sentiment bizarre, comme s'il y avait quelqu'un près de moi, qui essayait de me dire quelque chose, surtout quand j'étais seul. Il n'y avait personne qui me comprenait. Les garçons avec qui je me tenais ne voulaient pas de moi parce que je ne buvais pas et que je ne fumais pas, et toutes les filles allaient danser, ce que je ne faisais pas non plus - ce qui fait que toute ma vie, j'ai été une sorte de brebis galeuse que personne ne comprenait, et je ne me comprenais même pas moi-même.



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