La Série Surnaturelle
La vie de William Marrion Branham
Owen Jorgensen
Des prisonniers libérés
Chapitre 30
1946
Lorsque le train arriva à St.
Louis, le matin suivant, Robert Daugherty attendait à la gare. Il avait
l’air abattu.
« Frère Branham,
avez-vous entendu quelque chose du Seigneur? »
« Non, Frère
Daugherty. Comment va votre petite fille? »
Ses épaules s’affaissèrent et sa
voix résonna complètement découragée : « Elle est très mal en point. Venez,
je vais vous conduire vers elle. »
En conduisant vers sa maison, il
expliqua : « Ma fille souffre de cela depuis trois mois. Les médecins sont
déroutés. Ses tremblements continuels laissent croire qu’il s’agit de la
danse de Saint Guy, mais elle a d’autres symptômes qui infirment ce
diagnostic.
[43] Les médecins n’ont rien pu faire pour aider. J’ai prié et prié pour elle ;
ma famille a prié ; ma congrégation a prié et d’autres pasteurs en ville ont
jeûné et prié pour elle. Mais elle ne va quand même pas mieux. »
En arrivant chez eux, Bill
rencontra Mme Daugherty. Elle avait l’air découragée ; les coins de ses yeux
et de sa bouche étaient tombants. Semaine après semaine, cette mère était
demeurée assise au chevet de sa fille malade. Pour ce qui était de la petite
Betty Daugherty aux cheveux bouclés, elle souffrait constamment. Elle
faisait tellement pitié. Sa lèvre inférieure était rouge vif et enflée parce
qu’elle saignait, à force de se mordre de douleur. Elle se balançait
constamment d’avant en arrière sur ses draps. La pauvre enfant avait
tellement gémi et pleuré, qu’elle n’avait plus de voix. Malgré cela, elle
essayait toujours de pleurer.
S’agenouillant près du lit, Bill
prit la main droite de la fillette dans sa main gauche. Il fut surpris de ne
sentir aucune vibration. L’ange avait dit qu’il sentirait la maladie dans sa
main gauche et c’était exactement ce qui s’était produit avec Margie Morgan.
Pourquoi ne pouvait-il pas le sentir maintenant? Alors, Bill se souvint :
l’ange avait dit qu’il pourrait sentir les vibrations seulement si
l’affliction était causée par une vie démoniaque, comme un microbe. Cela
signifiait que Betty Daugherty n’avait pas de maladie. Alors, qu’est-ce qui
pouvait bien l’affliger?
Bill pria pour la petite fille
souffrante, sans résultat immédiat. Ne sachant pas que faire d’autre, Bill
suggéra que le Révérend Daugherty et lui aillent à son église pour continuer
à invoquer Dieu. Là, dans le silence du sanctuaire, ces deux hommes prièrent
pendant trois heures, demandant à Dieu d’avoir pitié de la petite Betty
Daugherty. Avant de terminer, Bill pria : « Père Céleste, si Tu permets à
cette pauvre fillette de se rétablir, je te promets d’entrer dans le
ministère que Tu m’as appelé à remplir. Et je te promets de nouveau de
demeurer dans le champ tant et aussi longtemps que Tu pourvoiras à mes
besoins, parce que je ne veux pas avoir à solliciter les gens pour de
l’argent. »
Lorsqu’ils retournèrent à la
maison, l’état de Betty Daugherty n’avait pas changé. Bill s’assit sur le
divan du salon, en priant tranquillement. Des gens allaient et venaient sans
arrêt. Après plusieurs heures, Bill sortit pour s’étirer les jambes,
continuant à prier tout en marchant de pâté de maison en pâté de maison.
Le grand-père Daugherty le
rencontra sous le porche lorsqu’il revint, et lui demanda : « Le Seigneur
vous a-t-il montré quelque chose, Frère Branham? »
Bill répliqua tristement : « Non,
pas encore. » Il rentra et s’assit sur le divan. Tandis qu’il regardait par
la fenêtre, la pièce changea. Il vit le lit de la petite fille, vit des gens
rassemblés autour, puis il se vit en train de faire quelque chose à
l’enfant. Qu’est-ce que c’était? Avant qu’il puisse le dire, la vision
disparut brusquement et il se retrouva de nouveau dans le salon, assis sur
le divan. Alors, Bill réalisa ce qui s’était passé. Le grand-père était
revenu dans la maison, interrompant ainsi la vision.
Le grand-père demanda : « Puis-je
vous apporter quelque chose, Frère Branham? »
« Non, merci. » Bill se leva et se
dirigea vers la porte d’entrée. « Excusez-moi, mais, j’ai besoin d’être seul
un moment. » Il sortit et s’assit dans l’auto de Robert Daugherty, demandant
à Dieu de faire revenir la vision. Bientôt, ses oreilles captèrent le son
rythmé d’un tourbillon. Levant les yeux, il vit la même colonne de feu que
celle qui avait palpité au-dessus de la tête de l’ange dans la grotte. La
lumière tourbillonnait maintenant quelques pieds [environ 1 m] au-dessus du
capot du véhicule.
La vision se déroula à toute
allure. Bill vit la petite fille à l’extérieur de la maison des Daugherty en
train de jouer sur une porte de cave inclinée. Il la vit sauter au sommet de
la porte.
Puis, il la vit glisser et tomber sur le sol comme une masse. Bill vit alors
quel était son problème et ce qu’il fallait qu’il fasse pour l’aider.
Ouvrant brusquement la portière de
la voiture, Bill sortit se précipita dans la maison : « Frère Daugherty,
avez-vous confiance en moi, en tant que serviteur de Dieu? »
« Oui, Frère Branham. »
« J’ai le ‘ainsi dit le Seigneur’
pour votre fille. Mais vous devez faire exactement ce que je vous dirai.
Premièrement, je veux que tout le monde, sauf la famille, sorte de la
maison. » Une fois les nombreux amis partis, Bill dit à la mère : « Sœur
Daugherty, il y a deux jours, vous avez acheté une cuvette blanche et l’avez
mise sous l’évier, dans le garde-manger. Vous ne l’avez pas encore remplie
d’eau. »
« C’est vrai, Frère Branham.
Comment le saviez-vous? »
« Allez la chercher, remplissez-la
d’eau et apportez-la ici avec un linge blanc. »
Lorsqu’elle revint, Bill
s’agenouilla près du lit de la fillette et continua : « J’aimerais que le
grand-père s’agenouille à côté de moi et le père de l’autre côté. Pendant
que je réciterai le Notre Père, j’aimerais que la mère mouille ce linge, le
torde et essuie le visage de l’enfant, puis ses mains, puis ses pieds
jusqu’au moment où je terminerai. » Bill inclina la tête et commença : «
Notre Père qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton règne
vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel... » Lorsqu’il
eut terminé sa prière, il dit avec autorité : « Ainsi dit le Seigneur,
“Betty Daugherty sera guérie.” Elle est tombée de la porte de la cave et
s’est déplacé un os. Remettez cet os en place et elle sera guérie. »
Robert Daugherty tourna sa fille
sur l’estomac et tâta la courbe de sa colonne vertébrale. C’était bien ça,
une vertèbre saillait excessivement. De ses mains fortes, il appuya
rapidement et fermement sur cet endroit et la vertèbre se remit en place.
Immédiatement, Betty arrêta immédiatement de gémir et de trembler. Elle fut
bientôt assise dans son lit et sourit. Plus tard dans la journée, Bill et
Betty descendirent à pied jusqu’à une crémière et partagèrent un lait frappé
au malt.
PLUSIEURS SEMAINES PLUS TARD, en fin d’après-midi, Bill était assis sous le porche, devant sa maison,
lorsque la famille Daugherty arriva. Betty sauta la première du véhicule.
Ses boucles blondes retombèrent sur ses épaules, lorsqu’elle courut vers
Bill et lui donna un gros baiser. Robert Daugherty s’assit sous le porche et
demanda à Bill s’il étudierait la possibilité de retourner à St. Louis pour
tenir une semaine de réunions de guérison.
Bill n’eut pas à étudier la
proposition très longtemps. Il pensa à la vision qu’il avait eue au mois de
mars, dans laquelle il se trouvait à l’Ouest en train de distribuer une
montagne de Pain de Vie. St. Louis était à l’ouest de Jeffersonville.
Peut-être que ce réveil serait l’accomplissement de cette vision. Mais, même
si ce n’était pas, Bill sentait que, maintenant, il devait garder sa
promesse envers Dieu et entrer dans son nouveau ministère à temps plein.
Le jour suivant, il quitta son
emploi aux Services publics de l’Indiana et son poste de garde-chasse. À
l’église, le dimanche suivant, Bill parla à sa congrégation des réunions de
réveil qui allaient avoir lieu à St. Louis. Il expliqua aussi sa promesse
faite à Dieu que, si Betty Daugherty était guérie, il ferait le travail d’un
évangéliste aussi longtemps que Dieu pourvoirait à ses besoins sans devoir
solliciter les gens pour de l’argent. Puis, Bill prêcha son dernier sermon
au Branham Tabernacle, le dernier avant bien des années.
Il prit le sujet du petit David
qui vainquit Goliath, le géant philistin. Ce texte semblait bien convenir à
la situation, car, comme David, Bill était tout différent de ses ennemis. Il
était un prédicateur provincial sans le sou, qui faisait un pas de foi pour
combattre quelques-uns des démons géants de ce monde tels que la maladie, la
souffrance et l’ignorance spirituelle. Mais il ne s’inquiétait pas de son
manque de ressources et de qualifications, car il savait que Dieu était avec
lui. Et avec Dieu, tout est possible (comme le prouva l’histoire de David et
Goliath).[44]
Margie Morgan accompagna Bill et
Meda à St. Louis, de même que plusieurs autres membres de son église. Robert
Daugherty loua un grand chapiteau et fit de la publicité pour les réunions
de réveil dans toute la ville.
Seules quelques dizaines de
personnes vinrent l’écouter, le premier soir. Bill leur raconta comment
l’ange l’avait rencontré et lui avait donné, de la part du Seigneur, la
commission d’apporter le don de guérison divine aux peuples de la terre.
Ensuite, il fit venir Margie Morgan sur l’estrade pour qu’elle donne son
témoignage. Et quel témoignage! Un mois et demi plus tôt, Margie était
couchée dans un lit, délirant de douleur. Ses heures semblaient être
comptées. Le cancer l’avait consumée au-delà de tout espoir. Puis vint un
miracle. Elle était maintenant aussi forte et en aussi bonne santé qu’elle
l’avait été toute sa vie. Après cela, Betty Daugherty s’avança en
sautillant. Elle aussi semblait être aussi en forme et pleine d’énergie que
n’importe quelle autre fillette de sept ans. Avec ces deux témoignages en
toile de fond, Bill prêcha un court sermon, encourageant les gens à avoir
une foi absolue dans les promesses de guérison de Dieu. Puis, il invita les
personnes malades à s’avancer. Dix-huit s’approchèrent pour la prière.
Une des premières personnes pour
qui Bill pria était une femme de soixante-dix ans, avec un pansement autour
de la tête. Elle avait aussi une tumeur de la grosseur d’une balle de golf
au bout du nez. Prenant la main droite de la femme dans sa main gauche, la
main de Bill devint rouge vif et se mit à enfler. Il pouvait sentir les
vibrations qui venaient de la femme se déplacer de sa main à son bras, puis
jusqu’à son cœur. Il étudia les petites taches blanches qui apparaissaient
sur sa main rouge et enflée. Elles avaient la même forme que celles qu’il
avait vues en touchant la main de Margie Morgan : « C’est le cancer,
n’est-ce pas? » dit-il.
La femme le confirma. Après que
Bill eut prié pour elle, les vibrations dans son bras cessèrent, sa main
désenfla et redevint normale. Bill la prononça guérie, même si la tumeur
était toujours évidente sur son nez.
Ensuite, Bill se déplaça vers un
homme âgé qui s’était avancé en boitant et en s’appuyant péniblement sur sa
canne. L’homme dit à Bill qu’il était estropié depuis de nombreuses années.
Lorsque Bill prit la main de l’homme, il n’y eut pas de vibrations. Alors,
Bill proclama la promesse de Dieu, dans Jacques 5:14-15 : «
Quelqu’un parmi vous est-il malade? Qu’il appelle les anciens de l’Église,
et que ceux-ci prient pour lui en l’oignant d'huile au nom du Seigneur ; la
prière de foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera. » Bill toucha le front de l’homme avec une goutte d’huile d’olive et
demanda à Jésus-Christ de le guérir. Avant même que Bill ait fini de prier,
l’homme jeta sa canne et se mit à marcher aussi droit que s’il avait vingt
ans de moins. Ramassant la canne, Bill l’accrocha aux barres transversales
au-dessus de l’estrade.
C’est donc ainsi que se déroula la
soirée, une guérison après l’autre. Ce soir-là, deux personnes sourdes
retrouvèrent l’ouïe et un aveugle recouvra la vue. Bien sûr, toutes les
guérisons n’étaient pas visibles ; mais toutes les personnes qui
s’avancèrent déclarèrent que quelque chose de surnaturel leur était arrivée
après que Bill eut prié pour elles. La foule s’en retourna toute excitée.
Les nouvelles de miracles si
spectaculaires firent bientôt le tour de la ville et, le lendemain soir,
tous les sièges sous le chapiteau étaient occupés. On rajouta des chaises,
le soir suivant, mais il y avait quand même des gens debout. Il en fut de
même tout au long de la semaine de réunions de réveil ; la tente n’était pas
assez grande pour contenir tout le monde. Pourtant, ceux qui ne pouvaient
entrer ne rentrèrent pas à la maison. Ils se pressèrent aux ouvertures de la
tente pour entendre Bill prêcher, espérant ainsi avoir une chance plus tard
de s’avancer pour la prière.
Et les guérisons! Bill n’avait
jamais vu autant de miracles et de guérisons avoir lieu dans la même
semaine. Des gens furent délivrés de loucherie, arthrite, hernies,
tuberculose, diabète, troubles cardiaques, paralysie infantile, cancer,
troubles nerveux, problèmes d’estomac et ainsi de suite.
Les gens qui souffraient des
maladies, Bill les identifiait par le signe dans sa main. Il commençait à
comprendre quelque peu ce que ce don dans sa main pouvait faire.
Apparemment, la vie de chaque maladie causée par des germes vibrait selon
une fréquence spécifique. Son bras gauche réagissait physiquement à ces
vibrations. Les marques blanches qui apparaissaient sur sa main
l’intéressaient encore plus. Le modèle ou le genre de taches semblaient être
différents pour chaque maladie. En apprenant la signification de chaque
modèle de taches, il devrait être capable de diagnostiquer n’importe quelle
maladie causée par un microbe ou un virus. Il s’exerçait vraiment bien.
Le samedi soir, un homme de
quatre-vingt-treize ans avec une longue barbe blanche fut porté devant. Il
avait une jambe de bois et un œil en verre, mais sa requête de prière était
pour son ouïe. Il était complètement sourd. Après avoir été oint d’huile et
qu’on eut prié pour lui au Nom de Jésus, l’homme put entendre même un
murmure. Le dimanche soir, un pasteur noir de soixante-cinq ans fut guidé
devant. Cet homme était aveugle depuis vingt ans. Bill pointa une lampe de
poche en direction de son visage sans obtenir le moindre clignement de
paupières. Il pria pour l’homme en l’oignant d’huile et en invoquant le Nom
du Seigneur. Puis, Bill mit sa main devant le visage de l’homme et demanda :
« Pouvez-vous voir ma main? »
L’homme frissonna d’excitation : «
Oui! Oui, je vois quelque chose. C’est flou et embrouillé. »
« C’est ma main », dit Bill. «
Gardez les yeux fixés sur elle et dites-moi lorsque vous ne la verrez plus.
» Bill recula sur l’estrade en laissant sa main au niveau des yeux de
l’homme. Lorsque Bill arriva au bout de l’estrade, quarante pieds [12 m]
plus loin, l’homme leva soudain les yeux et dit : « Loué soit le Seigneur!
Je peux compter les lampes! Et je peux même voir les montants auxquels elles
sont attachées. »
Le lundi matin, plusieurs pasteurs
de la ville vinrent à la chambre d’hôtel de Bill pour lui demander s’il
pourrait continuer les réunions encore une semaine. Bill dit qu’il allait
prier à ce sujet et leur dirait. Lorsque les pasteurs partirent, Bill et
Meda s’agenouillèrent pour demander la direction du Seigneur. Après qu’ils
eurent prié un moment et que leur voix se fut tue, Meda se sentit conduite à
lire dans sa Bible. Elle l’ouvrit au hasard et commença à lire dans Ésaïe,
au chapitre 42 :
«
Voilà mon serviteur auquel je tiens fermement, mon élu, en
qui mon âme se complaît. J’ai mis mon Esprit sur lui ; il révélera le droit
aux nations... Moi, l’Éternel, je t’ai appelé pour la justice
et je te prends par la main, je te protège
et je t’établis pour
faire alliance avec le peuple, pour être la lumière des nations, pour ouvrir
les yeux des aveugles, pour faire sortir de prison le captif et de leur
cachot les habitants des ténèbres. »
Bill sentit que c’était sa
réponse. N’avait-il pas vu des prisonniers être libérés cette semaine, des
gens recouvrer la vue? Il appela les pasteurs de St. Louis et leur dit qu’il
continuerait les réunions de guérison encore une semaine.
Ce soir-là, il prêcha à une tente
remplie à craquer et pria pour les malades jusqu’à une heure du matin. Les
prisonniers continuèrent à être libérés, de troubles des sinus, de calculs
rénaux, de désordre glandulaire, de vision défectueuse, d’hypertension
artérielle, d’arthrite et de cancer. Rien ne semblait pouvoir résister à la
foi des gens en la puissance de Jésus-Christ. Un homme avait un bras
paralysé depuis vingt-neuf ans. Après la prière, il put le faire tournoyer
au-dessus sa tête. Une femme estropiée qu’on avait portée à l’intérieur
ressortit en marchant sans aide. Un homme qui avait la tuberculose osseuse à
sa jambe droite se mit à marcher sur sa jambe qui avait été malade sans
ressentir la moindre douleur. Une femme tenant un petit enfant dit à Bill
que le bébé n’avait jamais ouvert les yeux. Bill pria au nom de Jésus et les
yeux du bébé s’ouvrirent.
Un soir, une fille de onze ans du
nom d’Évangeline Getty s’avança avec un garçon plus jeune qui était sourd.
Lorsque Bill entendit son histoire, il la fit répéter au micro. Évangeline
dit que les parents de Bobby ne croyaient pas en Dieu. Mais, elle croyait en
Dieu et avait vu ce qu’Il pouvait faire. Elle avait donc emmené son ami
Bobby à la réunion pour qu’il soit guéri. Bill oignit Bobby avec de l’huile
et pria pour lui au Nom de Jésus. L’ouïe de Bobby fut restaurée.
Ce ne fut pas le seul enfant à
être guéri. Un soir, vers minuit et demi, alors que Bill s’apprêtait à
mettre fin au service de prières, un homme surgit du fond de la tente en
criant : « Frère Branham, attendez! Ne fermez pas encore. » L’homme guida
une jeune fille de douze ans en avant. Il expliqua : « Je suis un pasteur du
nord de l’Illinois. Des amis m’ont appelé et m’ont dit comment le Seigneur
Jésus répondait à vos prières. J’ai roulé toute la journée pour que vous
puissiez prier pour ma fille. Elle n’a jamais entendu un seul son de sa vie
; elle est née sourde. »
Oignant la fille d’une goutte
d’huile d’olive, Bill leva les yeux vers le ciel et pria doucement : « S’il
Te plaît cher Seigneur, restaure l’ouïe de cette enfant, au Nom de
Jésus-Christ. »
La jeune fille sursauta. Mettant
les mains sur ses oreilles, elle courut vers son père. Elle pouvait
entendre!
Au début de chaque service,
quelques-unes des personnes qui avaient été guéries dans les réunions de
réveil précédentes s’avancèrent pour parler de leur guérison. L’une d’entre
elles était la vieille dame qui avait une tumeur au bout du nez. Le soir où
Bill avait prié pour elle, la tumeur tomba, laissant une cicatrice à
l’endroit où la grosseur se trouvait. Une autre vieille dame montra à quel
point ses mains pouvaient travailler maintenant, expliquant que pendant deux
ans, ses deux mains avaient été estropiées et inutilisables, suite à une
opération ratée. Un homme qui pouvait à peine bouger à cause de l’arthrite
montra à l’audience comment il pouvait maintenant utiliser ses membres de
façon efficace. Une jeune femme raconta qu’elle s’était fracturée le
métatarse du pied droit et que l’os faisait une bosse juste sous la peau.
Les médecins ne pouvaient rien faire pour elle. Mais, un quart d’heure après
que Bill eut prié pour elle, elle sentit son pied devenir froid. Baissant
les yeux, elle s’aperçut que la bosse avait disparu et que l’os était de
nouveau à sa place.
Les derniers soirs de la campagne
de guérison, il y avait tellement de gens rassemblés sur l’estrade pour
qu’on prie pour eux, que Bill avait de la peine à se déplacer d’une personne
à l’autre. Avec difficulté, il réussit à prier pour tous ceux qui désiraient
la prière, mais, du coup, les réunions duraient jusqu’à deux heures du
matin. À la fin de chaque service, il était si faible, que le Révérend
Daugherty devait l’aider à marcher jusqu’à l’auto. En plus de ces services
épuisants, le Révérend Daugherty emmenait Bill pendant le jour afin de prier
pour ceux qui étaient trop malades pour assister aux réunions du soir.
Finalement, sa première campagne
de guérison se termina, laissant Bill excité à propos du futur. Il entrait
dans son nouveau ministère et Dieu bénissait. Au cours des onze derniers
jours, Bill avait atteint et prié pour plus de mille personnes. Des
prisonniers avaient été libérés, mais cela ne s’était pas fait sans effort.
Physiquement, Bill était vidé. Toutefois, il était satisfait, parce qu’il
savait qu’il avait fait de son mieux pour servir la cause de Christ.
Malheureusement, à St. Louis, il avait instauré un modèle pour ses campagnes
qui le laisserait presque complètement anéanti, deux ans plus tard.
[43] La danse de Saint Guy est un trouble du système nerveux qui peut se produire lors d’un certain type d’infection de streptocoque. La condition est latente avec des symptômes qui apparaissent des mois après l’infection. Cela se produit souvent chez les filles et est caractérisé par des mouvements involontaires et saccadés.