La Série Surnaturelle 
La vie de William Marrion Branham

La Série Surnaturelle
La vie de William Marrion Branham

Owen Jorgensen

Trois témoins

Chapitre 61

1952



MEDA BRANHAM frappa de nouveau. «Bill, est-ce que ça va?»

«Oui» répondit-il, «entre»

Meda entra dans la chambre, son bébé endormi dans les bras. «Bill, est-ce que quelque chose est arrivé? J’ai dû me lever pour Sarah il y a quelques heures, alors j’ai pensé que je devrais vérifier si tu allais bien ; mais lorsque je suis arrivée à cette porte, j’ai eu le vif pressentiment qu’il ne fallait pas que j’entre. Je me suis dit que tu avais peut-être une vision ; alors je suis allée au salon où j’ai bercé Sarah jusqu’à maintenant.»

Bill regarda l’heure. Il était 6 h. La vision l’avait retenu pendant trois heures! «Oui, chérie, c’était une vision. L’ange du Seigneur était ici depuis 3 h ce matin. Dieu m’a pardonné et je vais recouvrir la santé.»

«Oh, Bill» souffla-t-elle, «c’est une merveilleuse nouvelle!» Quelques minutes plus tard, son excitation s’adoucit en une question. «Bill, pourrais-tu aller voir cette femme névrosée de New Albany aujourd’hui? Elle m’a suppliée de l’appeler la prochaine fois que l’onction serait sur toi.»

«Certainement, chérie. Dis-lui de se présenter vers 10 h ce matin. Je dois tout d’abord aller à la banque afin de vérifier ces talons de chèques pour notre rapport d’impôt. Je vais aussi appeler le Dr Lukas et voir s’il peut me faire passer un autre examen.»

Pendant que Meda allait appeler Mme Shane, Bill s’assit pour penser à la signification de la vision. La première Écriture était simple parce qu’elle était en parallèle avec son voyage en Afrique du Sud. Paul dit à ces marins que s’ils l’avaient écouté et s’ils étaient demeurés en Crête pour l’hiver, ils n’auraient pas perdu leur bateau. Il était évident que Paul avait aussi des problèmes avec des gens qui ne croyaient pas qu’il était guidé par le Seigneur.

Paul souffrit avec les autres membres de l’équipage à cause de cette erreur, mais par la grâce de Dieu, aucune vie ne fut perdue. Bill avait bien appris sa leçon ; il ne suivrait plus jamais les idées des hommes lorsque Dieu le dirigeait vers un autre sentier.

De comprendre en quoi le premier chapitre de Josué le concernait était un peu plus difficile. Je serai avec toi comme Je l’ai été avec Moïse : Je ne te délaisserai pas, Je ne t’abandonnerai pas. C’était sûrement une déclaration de l’engagement de Dieu envers son ministère. Mais quel était le lien spécifique entre son ministère et celui de Josué? Dieu l’avait-il commissionné à conduire l’église dans une terre promise spirituelle tout comme Josué avait conduit Israël dans sa terre promise naturelle? C’est ce qu’on aurait dit... car c’est grâce à toi que ce peuple héritera du pays que J’ai juré à leurs pères de leur donner... Josué dirigea non seulement les enfants d’Israël dans leur combat pour la possession de Canaan, mais une fois les batailles terminées, il divisa le pays entre les 12 tribus et les dirigea vers leur héritage naturel. Selon l’apôtre Paul, Dieu a promis à l’église chrétienne un héritage spirituel. Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n hérite pas l'incorruptibilité. Voici je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. Car elle sonnera, et les morts en Christ ressusateront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Il faut en effet que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité..[27] Bill se demanda s’il était appelé à diriger l’Église des nations vers son héritage spirituel.

Peu importe ce que la vision signifiait, il était évident que plusieurs batailles l’attendaient et que Dieu l’encourageait à avancer avec assurance. Ne t’ai-Je pas donné cet ordre : Fortifie-toi et prends courage? Ne t’effraie pas et ne t’épouvante pas, car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi partout où tu iras. Prenant un crayon, Bill résuma la vision sur la page de garde à la fin de sa Bible de références Scofield afin de s’en rappeler et de l’avoir toujours avec lui.

Pendant le petit-déjeuner, la belle-mère de Bill s’arrêta chez eux pour demander : «Est-ce que tout va bien? Ce matin, en allant au lavabo pour laver la vaisselle d’hier soir, j’ai senti que le Seigneur me disait : “Rends-toi chez Bill. Quelque chose s’est passé.”»

Après qu’il eut raconté à Mme Broy les visites répétées de l’ange du Seigneur, Bill se rappela un certain passage de la Bible : ...un fait ne pourra s’établir que sur la déposition de deux ou trois témoins[28] Bill avait maintenant son deuxième témoin, confirmant que ce que l’ange du Seigneur lui avait dit était vrai. Lorsqu’il eut terminé son petit-déjeuner, Bill appela le Dr Lukas. «J’aimerais passer un examen ce matin.»

«Pour quelles raisons?»

«Je n’ai plus ces parasites amibiens.»

«Je peux vous certifier que si. Une fois qu’une personne est contaminée par ces petits démons, elle le demeure pour le reste de ses jours.»

«Le Seigneur Jésus a fait quelque chose pour moi ce matin. J’aimerais que vous m’examiniez une autre fois.»

Le Dr Lukas hésita. «Hum, bien... je viens tout juste de vous examiner l’autre jour. Vos intestins sont infestés de ces parasites. Mais si vous voulez passer un autre examen, venez à mon bureau dans le courant de l’après-midi et j’y jetterai un autre coup d’œil.»

Bill se rendit à la banque peu après l’heure d’ouverture. Ses affaires n’y prirent pas beaucoup de temps. Comme il s’apprêtait à sortir, il eut soudainement le sentiment qu’il ne devrait pas quitter si tôt. Demeurant un moment dans le hall d’entrée, il pria silencieusement : «Seigneur

Dieu, qu’aimerais-Tu que je fasse?» Il se tint là un instant, tenant toujours son porte-documents sous son bras. Puis une voix résonna dans sa tête : «Regarde Bob Denison.»

Bob Denison, l’un des caissiers, était une connaissance de longue date. Bob se tenait derrière le comptoir vitré, la tête penchée. Bill alla le rejoindre et lui dit avec enthousiasme : «Bonjour, Bobby. Comment vas-tu aujourd’hui?»

Lorsque Bob leva la tête, ses yeux étaient remplis de larmes. «Billy, je ne sais pas comment tu vas le prendre, mais ce matin, vers 3 h, je me suis réveillé et j’ai rêvé que je devrais te raconter mon problème. Et te voilà. J’espère que ça ne t’embête pas.»

«Non, Bobby, raconte.»

«Presque toute ma famille est décédée du cancer. Et maintenant, j’en ai tous les symptômes. J’ai été inquiet à mort depuis quelques jours.»

Prenant la main droite de Bobby dans sa main gauche, Bill sentit les vibrations du démon du cancer. Sa main devint rouge et enflée. «Bobby, prions Jésus-Christ afin qu’Il touche ton corps.»

Après une courte prière, les vibrations cessèrent. Le cancer était parti. «Voici mon troisième témoin» pensa Bill.

Lorsqu’il revint chez lui, Mme Shane était déjà arrivée. Comme elle était trop nerveuse pour conduire elle-même, deux de ses amies étaient venues avec elle. Bill leur demanda d’attendre dans le salon pendant qu’il parlerait avec Mme Shane dans la salle de séjour. Un homme baptiste s’était également présenté chez lui pour recevoir la prière. Bill ne l’avait jamais rencontré auparavant mais il le connaissait de réputation parce qu’il était un ancien joueur de baseball professionnel pour l’équipe de Louisville au Kentucky. Il se mourait maintenant du cancer de la rate, une condition pour laquelle la science médicale ne pouvait rien faire. Bill lui demanda d’attendre dans une des chambres à coucher.

En entrant dans son bureau, Bill découvrit Mme Shane en train d’arpenter nerveusement la pièce en se tordant les mains. Il s’assit sur un banc. «Bonjour, Mme Shane. S’il vous plaît, prenez place.»

S’écroulant dans une chaise, elle demanda : «Frère Branham, est-ce que l’ange du Seigneur est ici?»

«Oui, sœur. Nous sommes assis en sa présence.»

«Bon, maintenant vous pouvez chasser ce démon qui me tourmente. Je sens que, d’une minute à l’autre, le sol pourrait s’ouvrir et m’engloutir.»

«Juste une minute, sœur. Nous devons savoir ce que nous chassons. Parlons un peu.» Il voulait qu’elle cesse de penser à son problème afin qu’elle puisse se calmer. «Faisons un petit voyage ensemble...»

«Non!» cria-t-elle. «Je ne peux pas aller en voyage!» Sa voix était hystérique.

«Calmez-vous» dit Bill doucement pour l’apaiser. «Je parlais d’un voyage mental. Retournons au temps où Dieu créa l’homme et la femme et les a placés dans le jardin d’Éden.» Il parlait doucement, apaisant ses nerfs à vif. Bientôt, il vit une petite auto noire roulant à toute allure dans les airs entre eux. Il demanda : «Avez-vous déjà eu un accident?»

«Non Frère Branham. Pourquoi demandez-vous cela?»

«Oh, j’ai vu quelque chose.» Il continua à parler. La vision revint bientôt, dévoilant la triste vérité. «Vous vous êtes mariée pendant la dernière guerre et votre mari fut envoyé en France. Vous vous êtes sentie seule et avez commencé à sortir avec d’autres hommes. Une nuit, vous êtes montée dans une voiture noire avec un homme blond et avez déshonoré vos vœux du mariage. Sur le chemin du retour, cette voiture noire a failli être broyée par un train alors que vous traversiez la croisée de chemin de fer.»

Mme Shane poussa un hurlement et s’écroula sur le plancher. Meda se rua dans la pièce pour voir ce qui n’allait pas. Ensemble, Bill et Meda aidèrent la femme à s’asseoir sur une chaise. Elle tremblait de manière incontrôlable tout en sanglotant : «Frère Branham, ne vous avisez pas de raconter cela à qui que ce soit!»

«Sœur, c’est la source même de votre trouble. Et vous ne vous en remettrez jamais à moins que vous ne mettiez cela en règle. Je ne me soucie pas du nombre de fois qu’ils pourraient prier pour vous ; ils pourraient crier, sauter et vous oindre de 50 gallons [200 L] d’huile et cela ne vous ferait aucun bien. Aussi longtemps que vous avez des péchés non confessés dans votre vie, ce démon a le droit de rester là. Si vous voulez vous rétablir, vous allez devoir confesser ce péché à votre mari et mettre les choses en ordre.»

«Je l’ai confessé, Frère Branham. Je l’ai confessé à Dieu il y a longtemps.»

«Ce n’est pas contre Dieu que vous avez péché. Vous étiez une femme mariée. Vous avez péché contre vos vœux de mariage.»

«Frère Branham, je ne peux pas le dire à mon mari. Il me quitterait c’est certain.»

«Sœur, vous savez que j’ai dit la vérité. Personne d’autre que Dieu, vous et cet homme blond ne connaissez l’existence de ce péché. Vous m’avez dit être suivie par un psychiatre depuis dix ans. Lui-même n’a pu faire ressortir cela. Mais c’est ce qui cause votre trouble. Cet incident se trouve terré au plus profond de votre subconscient. Vous n’allez jamais vous en remettre à moins que vous n’alliez le confesser à votre mari et libériez ainsi votre conscience.»

«Je ne peux pas faire cela. Nous avons trois enfants, cela briserait notre foyer.»

«Votre foyer pourrait se briser de toute façon parce que mentalement vous ne tiendrez pas le coup bien longtemps. Vous feriez mieux d’aller retrouver votre mari et régler cela.»

«Je-je ne le peux pas» brailla-t-elle. «Je ne le peux tout simplement pas.»

Bill se leva. «Faites à votre guise sœur. J’ai fait tout ce que je pouvais. Je vous ai dit ce que Dieu m’a montré et vous savez que c’est la vérité. Le reste est entre vos mains. Je dois maintenant aller prier pour cet homme cancéreux qui attend dans l’autre pièce.»

Elle supplia : «Oh, Frère Branham, ne me quittez pas!»

Soudainement, Bill vit un homme se tenant près de Mme Shane Il était grand, avec des cheveux noirs soigneusement peignés et portait une veste blanche. Lorsqu’il se retourna, Bill put lire le mot «CHEVROLET» imprimé sur le dos de la veste. Bill dit : «Votre mari, ne travaille-t-il pas pour la compagnie Chevrolet?»

«Oui» pleurnicha-t-elle.

«Il est grand et il a des cheveux noirs vagués qu’il coiffe sur le côté?»

«Oui, c’est juste.»

«Il doit vous confesser le même péché.»

Elle mit ses mains sur ses joues. «Non, pas mon mari! Il est diacre dans l’église.»

«Je ne me soucie pas de la façade qu’il présente, Dieu voit son cœur. Pendant la guerre, alors qu’il était en Angleterre, il a vécu avec une autre femme. Mais ce n’est pas tout. Il y a trois jours, il est parti avec une femme aux cheveux noirs qui travaille à son bureau. Elle portait une robe rose. Ils étaient dans une Chevrolet de couleur verte immatriculée en Indiana et se sont stationnés sous un hêtre. Et là, il vous a été aussi infidèle que vous lui avez été un jour.»

«Je connais cette femme» souffla-t-elle. «Et je sais de quelle voiture il s’agit.»

«Vous feriez mieux d’aller voir votre mari et de lui en parler.»

Pendant que Bill priait pour l’homme qui avait un cancer, Mme Shane téléphona à son mari et lui demanda de la rencontrer sur la route. Ses deux amies la reconduisirent à l’endroit du rendez-vous et attendirent jusqu’à ce que son mari arrive. Lorsqu’elle prit place sur le siège du passager à côté de lui, elle dit lentement : «Je sais que nous avons été sans le sous ces dix dernières années à cause de mes visites hebdomadaires chez le psychiatre. Mais je crois maintenant avoir trouvé la source de mon problème. J’ai fait quelque chose il y a longtemps, quelque chose de mal qui m’a hantée depuis ce jour. Je dois te dire de quoi il s’agit et j’espère que tu me pardonneras.»

Après qu’elle eut confessé son péché, son mari commença à agir avec indignation. Elle ajouta : «N’étais-tu pas avec une secrétaire de ton bureau il y a trois jours? Ne vous êtes-vous pas stationnés dans une voiture Chevrolet verte sous un hêtre et avez fait la même chose que j’ai commise il y longtemps?»

Il la considéra avec méfiance. «À qui as-tu parlé?»

«Je reviens de chez Frère Branham. C’est lui qui me l’a dit.»

Après cette révélation, son hypocrisie se dégonfla comme un pneu crevé. «Chérie, c’est la vérité. Si tu veux bien me pardonner, je te pardonnerai aussi. J’irai à l’église donner ma démission de mon poste de diacre et tu démissionneras de ton poste de monitrice de l’école du dimanche. Mettons notre vie en ordre avec Dieu et élevons nos enfants correctement.»

Ils retournèrent donc chez les Branham et sonnèrent à la porte, bras dessus, bras dessous. Bill venait tout juste de terminer de prier pour l’autre patient. (L’homme avait reçu son miracle.) Bill dit aux Shane : «Je suis heureux de voir que vous avez mis ces choses en règle. Nous pouvons maintenant faire appel au Nom de Jésus et faire sortir ce démon.»

Quelques minutes plus tard, Mme Shane était une nouvelle femme.

PLUS TARD dans le courant de l’après-midi, Bill se rendit à la clinique. Même s’il était très occupé, le Dr Lukas avait fait de la place pour Bill entre deux rendez-vous. «Maintenant, que me disiez-vous au téléphone ce matin?»

«Je n’ai plus ces parasites.»

«Révérend Branham, vous êtes probablement en train d’expérimenter un soulagement temporaire des symptômes. Cela arrive parfois. Le terme médical pour ce phénomène est rémission.»

«Non, docteur, ceci n’est pas temporaire. C’est permanent. Je suis complètement guéri.»

«M’avez-vous amené un échantillon de vos selles?» Le Dr Lukas prit l’échantillon et l’amena au laboratoire de la clinique. Il revint bientôt, disant : «J’aimerais vous examiner.» Lorsqu’il eut terminé l’examen, il dit : «Révérend Branham, les parasites sont toujours là mais ils ne sont plus actifs. Je n’ai jamais entendu parler d’un tel cas auparavant et je n’ai aucune idée de ce qui aurait pu les rendre inactifs.»

«Moi, je le sais» dit Bill avec confiance. «Le Seigneur Jésus m’a guéri ce matin vers 3 h.»

Le médecin dit : «Je vais devoir vous examiner régulièrement pendant trois mois avant de pouvoir dire que vous n’êtes plus contagieux.»

«Vous pouvez m’examiner tous les jours si vous le désirez.»

Au moment où Bill s’apprêtait à partir, il vit l’associé du Dr Lukas se tenant dans l’embrasure de la porte de son bureau en train de parler à une infirmière. «M. Branham» dit le médecin en se tournant vers lui pour lui serrer la main, «il est bon de vous revoir.»

Dans son esprit, Bill pria : «Seigneur, si Tu veux que je lui parle de religion, fais qu’il aborde lui-même le sujet. Je ne veux pas lui mettre de pression.»

Le médecin lui demanda : «Que pensez-vous de ces tribus en Afrique? Ne deviennent-elles pas de plus en plus grosses?»

«Oui, je suppose qu’on pourrait dire qu’elles le sont.»

«Il y a beaucoup d’Indiens d’Asie du Sud-Est qui ont immigré en Afrique du Sud, n’est-ce pas?»

«C’est juste. La population de Durban est presque à moitié indienne.»

«J’ai beaucoup lu à ce sujet. Des hindous, n’est-ce pas?»

«La plupart d’entre eux sont hindous, mais certains sont musulmans.»

«Ces Indiens sont très intelligents. Au fait, je crois que Mahatma Gandhi fut l’homme le plus intelligent qui ait vécu.»

«Chaque homme a le droit à son opinion. Mais je suis en désaccord avec vous sur ce point ; je crois que c’était Jésus-Christ.»

«J’imagine que vous n’avez pas eu grand succès à amener ces hindous et musulmans à changer leur religion pour la vôtre.»

«Oh, oui. Nous avons fait environ 30 000 convertis en un seul jour.»

«Quoi?» s’écria le médecin, laissant tomber sa cigarette sur le plancher. «Trente mille convertis en un seul jour?»

«Si vous mettez ma parole en doute, vous n’avez qu’à appeler Sidney Smith, le maire de Durban. Vous découvrirez que notre estimation était probablement très conservatrice.»

«Êtes-vous certain qu’ils étaient hindous?»

«Plusieurs d’entre eux l’étaient. Lorsqu’ils ont vu la puissance du Dieu Tout-Puissant manifestée au milieu d’eux, ils ont cru que c’était le Seigneur Jésus, exactement comme je le leur avais dit. J’ai observé des centaines de femmes hindoues effacer le point rouge qu’elles portaient sur leur front lorsqu’elles ont accepté Christ.»

Tous les patients dans la salle d’attente semblaient écouter la conversation. Le médecin écrasa la cigarette qu’il avait échappée et donna une tape dans le dos de Bill, disant : «Mon gars, vous devez être un génie alors.»

«Non, monsieur. Je n’ai même pas terminé ma septième année. Mon Seigneur Jésus est le génie.»

«Oh, je ne sais trop» dit le médecin. «Vous allez un peu trop loin en dehors des sentiers battus pour moi.»

«Excusez-moi de vous parler de façon si franche, docteur, mais vous passez à côté de quelque chose. Vous êtes un homme intelligent, avec beaucoup de connaissance. Mais la connaissance a des limites. Il y avait deux arbres dans le Jardin d’Éden. L’un d’eux était l’arbre de la connaissance et l’autre, l’Arbre de Vie. Lorsqu’Adam a quitté l’Arbre de Vie pour manger du fruit de l’arbre de la connaissance, il s’est séparé de son Créateur. L’homme mange du fruit de l’arbre de la connaissance depuis ce jour et c’est ce qui le détruit. Il apprit à créer le métal et qu’est-ce qu’il en a fait? Des épées et des flèches. Puis il découvrit la poudre à fusil. Un peu plus tard, il inventa l’automobile. Cette invention a tué plus de gens que la poudre à fusil. Et il a maintenant la bombe atomique.»

«Mais même si l’homme n’avait rien inventé de tout cela, il mourrait quand même.»

«Non, pas s’il était resté avec l’Arbre de Vie. Il aurait vécu éternellement. La mort est venue parce qu’il a quitté l’Arbre de Vie pour celui de la connaissance. Mais l’homme pourra vivre éternellement s’il revient à l’Arbre de Vie, Jésus-Christ.»

«Je n’en suis pas si sûr» ronchonna le médecin.

«Je ne suis pas contre l’éducation» termina Bill. «Mais le problème que vous avez, vous les gens intelligents, c’est que vous essayez de tout raisonner à partir de vos connaissances. Vous montez aussi haut que vous le pouvez dans l’arbre de la connaissance et lorsque vous arrivez à la limite, vous rejetez tout ce que vous ne comprenez pas. L’arbre de la connaissance est bien, mais lorsque vous arrivez au point où vous ne pouvez monter plus haut, vous devriez sauter dans l’Arbre de Vie et continuer à grimper. C’est ça avoir la foi en Dieu.»



[27] 1 Corinthiens 15:50-53

[28] Deutéronome 19:15 ; Matthieu 18:16




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