La Série Surnaturelle 
La vie de William Marrion Branham

La Série Surnaturelle
La vie de William Marrion Branham

Owen Jorgensen

Quelque chose le hante

Chapitre 67

1954



L'ORSQUE WILLIAM BRANHAM revint chez-lui après son voyage en Inde, il passa cinq jours au lit. Tous ses muscles étaient endoloris. Il était si fatigué qu’il pouvait à peine bouger mais il éprouvait quand même de la difficulté à dormir. D’une part, il y avait un décalage horaire de 11 heures entre Jeffersonville et Bombay si bien que son corps prenait la nuit pour le jour et inversement. D’autre part, sa basse pression et sa nervosité contribuaient aussi grandement à son malaise. Mais le pire était que son moral était aussi à plat que sa pression sanguine.

Il avait beaucoup de raisons de broyer du noir en plus de sa mauvaise santé. Ern Baxter venait de donner sa démission en tant que gérant de campagne et l’armée venait de recruter Billy Paul par conscription. Pire encore que cela était le sentiment que quelque chose n’allait pas avec son ministère. Ce dernier ne faisait pas l’effet qu’il aurait dû. En 1946, l’ange lui avait dit : Comme Moïse a reçu deux signes pour prouver qu’il était envoyé de Dieu, il te sera aussi donné deux signes.» Un des signes que Moïse avait manifesté était la guérison miraculeuse de sa main lépreuse qu’il mettait dans son sein et en ressortait normale. Mais Moïse n’avait eu à montrer ce signe qu’une seule fois pour que les Israélites le suivent jusqu’à la terre promise.

Aujourd’hui, Dieu appelle les gens vers une terre promise spirituelle, essayant de les éloigner des théologies élaborées par les hommes pour les conduire vers la compréhension que Jésus-Christ est l’accomplissement du plan de Dieu. À l’instar des Israélites qui étaient parvenus à la terre promise grâce à l’expérience surnaturelle de la traversée de la Mer Rouge à pied sec, les gens aujourd’hui ne peuvent atteindre la terre promise spirituelle que par une expérience surnaturelle, le baptême du Saint-Esprit. C’était à ce pays que Jésus faisait référence lorsqu’Il a dit : «Élie doit d’abord venir et restaurer toutes choses.» Pierre en parlait aussi dans Actes 3, disant : «afin que les temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’ll envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu’au rétablissement de toutes choses...»

Bill croyait que le temps du «rétablissement de toutes choses» était arrivé et il sentait que son ministère aurait dû amener l’Église chrétienne dans sa terre promise spirituelle. Pendant huit ans, il avait parcouru l’Amérique, l’Europe, l’Afrique et l’Asie, démontrant la présence et la puissance de Jésus-Christ. Des milliers de visions qu’il avait eues, son discernement n’avait jamais failli, pas même une seule fois! La perfection ne peut venir que de Dieu. Pourquoi les dénominations chrétiennes ne pouvaient-elles pas voir que le signe du Messie était au milieu d’elles? Ce signe n’était pas apparu sur la terre pendant 1 900 ans! Cela aurait dû capter leur attention autant qu’une explosion atomique. Ce signe, de pair avec le fait qu’Israël était devenu une nation, aurait dû faire réaliser aux croyants que la fin était proche. Cela aurait dû pousser les chrétiens à rechercher désespérément le baptême du Saint-Esprit, à les embraser d’un zèle brûlant pour la Parole de Dieu. Cela aurait dû amener les dirigeants des dénominations à laisser tomber leurs différences et à se rassembler en une armée géante pour la cause de Christ. Bref, ce signe messianique aurait dû être assez pour secouer la communauté chrétienne jusqu’à ses fondements et la rebâtir à l’image de Christ, la Parole.

Pourquoi aucune de ces choses ne se produisait pas? Après avoir vu Jésus-Christ se dévoiler Lui-même au milieu d’eux depuis huit ans, la plupart des chrétiens demeuraient tièdes. Ils stagnaient dans leurs dénominations, raides et empesés, satisfaits de leurs rencontres sociales et de leurs programmes missionnaires, se contentant de laisser leurs dirigeants leur dire ce qu’ils devaient croire. Était-ce là «l’église glorieuse sans tache ni ride» dont parlait Paul?[82] Où était l’église «préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux» décrite dans l’Apocalypse?[83] Où étaient l’amour, le désespoir qui pousse à bout, le zèle et la foi des vrais croyants?

Le découragement l’étouffait comme un nuage de poussière. L’ange lui avait dit : «Tu as reçu un don de guérison divine pour aller prier pour les peuples de la terre» mais ne lui avait pas dit comment s’y prendre. Il ne lui avait pas non plus spécifié comment utiliser les deux signes qui lui avaient été donnés pour prouver qu’il était envoyé de Dieu. Bill se demandait s’il n’avait pas fait mauvais usage de son don prophétique en mettant trop d’emphase sur la guérison divine. Après tout, Oral Roberts, Tommy Hicks, Tommy Osborn et plusieurs autres évangélistes obtenaient des résultats acceptables dans leurs campagnes de guérison sans manifester ce discernement surnaturel. Peut-être que si Bill utilisait son don à des fins strictement prophétiques, profitant de son influence pour établir les gens fermement dans la Parole de Dieu, peut-être alors son ministère aurait-il un effet durable sur la communauté chrétienne.

Au cours des huit dernières années, Bill avait prêché surtout des sermons de courte durée, racontant des histoires bibliques et des expériences personnelles pouvant aider à augmenter la foi de son auditoire pour que les gens croient en leur guérison divine lors du service de prière. Comme des gens provenant de toutes dénominations assistaient à ses réunions, Bill limitait son enseignement à des doctrines de base très simples comme le fait de recevoir le salut et la guérison par la foi en Jésus-Christ. Bien que ces sujets soient essentiels, ils ne sont néanmoins que les leçons de départ de la vie Chrétienne abondante[84]. Le livre des Hébreux avait réprimandé quelques premiers Chrétiens pour ne pas maturer, disant : «Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide.» L’auteur du livre aux Hébreux avait comparé ces premiers Chrétiens à des enfants et il les encouragea à grandir, disant : «C’est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait.» [85] Bill ressentait que son ministère, avec son authentification surnaturelle, pourrait aider l’église

Chrétienne moderne à poursuivre vers la perfection en Christ qui était mentionnée dans le livre des Hébreux. Pour accomplir cela, Bill savait qu’il aurait à nourrir ses audiences avec plus que seulement le lait de la Parole de Dieu; il aurait à les nourrir avec de la nourriture solide. Il avait besoin d’enseigner aux Chrétiens la différence entre la vérité et l’erreur, entre les doctrines de la Bible et les traditions des hommes. En faisant cela, il réalisait qu’il offenserait certaines personnes, peut-être même plusieurs. Mais il n’y pouvait rien. S’il voulait que son ministère ait un impact durable sur l’église chrétienne, alors il aurait à enseigner la nourriture solide de la Parole de Dieu, peu importe le nombre de gens qu’il offenserait. Dieu l’avait béni d’une influence internationale. Il voulait utiliser cette influence pour établir les chrétiens fermement dans la Parole de Dieu.

Mais Bill devait tout d’abord se ressaisir. Le fardeau constant de son ministère, particulièrement la tension engendrée par le discernement, l’avait épuisé de nouveau. Ses nerfs étaient si tendus qu’ils semblaient être sur le point de se rompre. Il y avait des limites à la pression qu’un homme pouvait supporter. Bill avait besoin de s’évader pour un temps afin de renouveler ses forces. Heureusement qu’on était en octobre, le mois qu’il se réservait toujours pour aller à la chasse. Dans quelques semaines il serait en train de camper très haut dans les Rocheuses du Colorado, loin de la pression des foules. Là, il allait pouvoir s’abreuver de la beauté des torrents impétueux et s’éclaircir les idées au milieu des sommets élevés. Il allait pouvoir communier librement avec son Créateur et se sentir en paix. De telles expériences le régénéraient. Tout au long de l’année, à chaque fois que la pression de son ministère lui semblait trop forte, il fermait les yeux et se remémorait une de ces magnifiques vallées escarpées et tâchait de retrouver la paix et la tranquillité qu’il y avait ressenties.

Maintenant, assiégé par la souffrance et alité à longueur de journée, Bill se remémorait la fois où il était allé camper au Canada en 1952. Il avait campé dans le nord de la Colombie-Britannique, à au moins 100 milles [160 km] de toute route pavée. À dos de cheval, il avait exploré les hautes vallées comprimées entre de grandes montagnes fortement accidentées. Un jour, il avait traqué un gros ours grizzly. Il ne voulait pas le tuer ; il voulait seulement s’en approcher pour prendre de bonnes photos. Il traqua cet ours pendant tout l’après-midi à travers d’épais fourrés, n’abandonnant la partie que lorsque le crépuscule avait rendu la piste impossible à suivre. Le trajet du retour jusqu’au camp avait été long. Une pleine lune baignait la forêt donnant juste assez de lumière pour permettre à son cheval de garantir ses pas. En un certain endroit, le sentier enjambait une crête et descendait le long de la montagne en passant par un vieux brûlis, là où le feu (il y avait bien des années de cela) avait fait rage et avait fait mourir les arbres sans pour autant les réduire en cendres. À présent, les arbres morts se dressaient tout droit dans le clair de lune tels des centaines de pierres tombales blanches parsemant les flancs de la montagne. Lorsque Bill eut traversé la moitié du brûlis, le vent s’éleva et se mit à gémir dans les branches mortes et rigides comme les esprits d’anciens guerriers indiens. C’était l’endroit le plus lugubre qu’il n’avait jamais vu.

Il fit arrêter son cheval sur une butte. En contemplant cet étrange cimetière d’arbres morts sous le clair de lune, Bill se mit à penser à ce que le prophète Joël avait écrit : «Ce qu a laissé le gazam, la sauterelle l’a dévoré ; ce qu’a laissé la sauterelle, le jélek l’a dévoré ; ce qu’a laissé le jélek, le hasil l’a dévoré.»[86] Ce flanc de montagne sinistre lui rappelait plusieurs églises froides et formalistes. Même lorsque le vent du Saint-Esprit soufflait puissamment, la rigidité cadavérique les avait rendus si raides qu’ils ne pouvaient plus que gémir : «Les jours des miracles sont passés. Ceci ne s’adapte pas à notre programme. La guérison divine, les prophètes, les visions, le baptême du Saint-Esprit et les dons de l’Esprit n’existent plus.»

Bill pensa : «Seigneur, pourquoi m’as-Tu fait arrêter sur cette butte? Y a-t-il là une leçon pour moi?» En baissant les yeux il remarqua des nouvelles pousses de pins qui pointaient sous les fourrés. Verts et flexibles, ces jeunes pins se dodelinaient et dansaient dans le vent. Bill se mit soudainement à crier : «Alléluia! On dirait qu’ils ont un réveil du Saint-Esprit!» Elle était là sa leçon. Des cendres de ces vieilles églises mortes, Dieu a promis d’élever une nouvelle récolte de chrétiens qui croiraient Sa Parole dans toute sa puissance.

Le lendemain, au camp, il avait lu le reste de la prophétie de Joël : «Terre, ne crains pas, sois dans l'allégresse et réjouis-toi, car l Éternel fait de grandes choses... Je vous remplacerai les années qu’ont dévorées la sauterelle, le jélek, le hasil et le gazam, Ma grande armée que J’avais envoyée contre vous. Vous mangerez et vous vous rassasierez, et vous célébrerez^ le nom de lÉternel, votre Dieu, qui aura fait pour vous des prodiges... Après cela, Je répandrai Mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes et vos jeunes gens des visions... Je ferai paraître des prodiges dans les cieux et sur la terre, du sang, du feu, et des colonnes de fumée ; le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant larrivée du jour de l Éternel, de ce jour grand et terrible. Alors quiconque invoquera le nom de lÉternel sera sauvé.. [87]

A LA FIN du mois d’octobre 1954, après être allé à la chasse dans les Rocheuses du Colorado, William Branham revint chez-lui revigoré mais l’esprit encore troublé. Il sentait qu’il devait faire quelque chose de plus mais ne savait pas ce que c’était. Peut-être était-il simplement anxieux à l’idée de commencer à enseigner plus de doctrine lors de ses campagnes.

Le dimanche 24 octobre 1954, prêchant dans son église locale à Jeffersonville, Bill dit : «Plusieurs d’entre vous ici m’avez observé depuis le temps où je n’étais qu’un tout jeune homme prêchant l’Évangile. Et je n’ai pas varié d’un atome en ce qui concerne l’Évangile avec lequel j’ai fait mes débuts. J’enseigne toujours les mêmes choses parce que celles-ci ne me sont pas venues d’un séminaire et ne m’ont pas été enseignées par un homme. Je les ai reçues par une révélation de la Bible. C’est exact. Par conséquent, je sais que ces choses sont de Dieu et je suis resté avec l’Évangile.»

«Il y a bien des années, j’ai prêché le baptême d’eau dans le Nom de Jésus-Christ. J’ai prêché la purification de l’âme humaine par le sang de Jésus-Christ à travers la sanctification. J’ai prêché le baptême du Saint-Esprit comme étant la confirmation ou le sceau de Dieu garantissant à son peuple l’entrée au Royaume. Vous savez que c’est la vérité. J’ai enseigné la guérison divine. J’ai enseigné la seconde venue de Jésus-Christ. J’ai enseigné que le lavement des pieds et la communion étaient des sacrements de l’église. J’ai enseigné la sainteté devant le Seigneur. J’ai enseigné toutes ces choses depuis le début.»

«J’ai aussi enseigné que le parler en langues n’était pas l’évidence du baptême du Saint-Esprit. Chanter, crier, parler en langues, toutes ces choses peuvent être présentes mais ne sont pas des évidences infaillibles. Il n’y a qu’une seule personne qui puisse dire que le Saint-Esprit est là et c’est Dieu lui-même. Il est le Juge. Je les ai vus chanter, crier et parler en langues mais leurs fruits prouvaient qu’ils ne l’avaient pas.»

Ces doctrines étaient quelques-unes des doctrines qu’il voulait enseigner dans ses campagnes de guérison. En mettant plus d’emphase sur de telles vérités fondamentales, il espérait que les effets de son ministère seraient plus marquants et plus durables.

La dernière campagne de Bill pour l’année 1954 devait commencer le vendredi soir 3 décembre à Binghamton dans l’état de New York. Il arriva à Binghamton le jour précédent et s’installa dans sa chambre d’hôtel. Le vendredi matin, il se réveilla à 7 h. Billy Paul dormait encore.[88] Bill se glissa doucement hors de son lit et alla à la fenêtre pour regarder la ville. Il vit la circulation automobile devenir floue puis, disparaître à mesure qu’il entrait dans une vision.

Dans la vision il officiait une réunion en plein air mais il ne pouvait pas déterminer l’endroit. Les gens venant dans la ligne de prière avaient les cheveux noirs et la peau rougeâtre comme les Amérindiens. C’était le soir. Les gens criaient et louaient Dieu pour leur guérison. Bill vit une femme s’avancer dans la ligne de prière tenant une paire de bas dans une main et une cravate dans l’autre. Bill trouva cela plutôt étrange. Puis la vision disparut et il se retrouva dans sa chambre d’hôtel à Binghamton.


Il sortit son carnet de notes et y inscrivit la vision. Il avait commencé à tenir un registre de ses visions plusieurs années auparavant. Bien entendu, il n’avait pas besoin d’écrire les visions qu’il avait pendant les lignes de prière. La plupart de ses réunions étaient enregistrées, ce qui signifiait qu’il pouvait se souvenir de ses visions en écoutant ce qu’il avait dit pendant qu’il était sous l’onction. Mais il écrivait les visions qu’il avait entre les réunions afin de ne pas les oublier. Cette vision qu’il eut à Binghamton dans l’état de New York allait démontrer le bien-fondé de cette idée. À mesure que la campagne progressait et que le discernement se multipliait, cette vision du vendredi matin se dissipa jusqu’à ce qu’il l’oublie presque complètement... presque.

William Branham exerçant son ministère en Inde

Deux semaines plus tard, à Jeffersonville, Bill dit à son église locale : «Ma prochaine campagne débutera le 12 janvier à Chicago, d’abord à l’église Philadelphia puis dans un plus grand auditorium quelque part en ville. Ensuite, je me dirigerai vers l’ouest jusqu’à Phœnix, comme le Seigneur pourvoira.»

«J’ai désespérément besoin de vos prières, non pas pour ma santé. Par la grâce de Dieu, je suis en parfaite santé ce matin, en autant que je sache. J’en suis vraiment heureux et reconnaissant. Mais j’ai besoin de conduite spirituelle. J’ai toujours le sentiment d’être un raté. Il y a quelque chose qui me hante, disant : “Oh, tu n’es qu’un minable.” C’est peut-être le cas, mais je veux faire de mon mieux avec ce que j’ai. Alors je soupire pour plus de conduite du Saint-Esprit afin qu’Il m’indique la bonne chose à faire. Parce que lorsqu’on atteint l’âge de 45 ans, s’il y a un âge où je devrais être à mon meilleur pour le Seigneur, il me semble que ce devrait être maintenant. À l’âge de 45 ans, les choses de l’enfance sont loin derrière, et on est établi, grisonnant, vous savez, plus mûr, assagi. C’est l’époque de notre vie où l’on devrait vraiment être fort et ancré, à notre meilleur. S’il y a un temps où je devrais savoir ce que j’ai, il semble que je devrais le savoir maintenant. Et je suis si reconnaissant pour ce qu’Il m’a montré dans Ses Évangiles.»

«Mais, je n’arrive pas à me sentir rassasié. J’ai faim pour plus de Dieu. Je sens que je devrais être en train de faire quelque chose et je ne parviens pas à le faire tout à fait correctement. J’ai l’impression d’avoir autre chose à accomplir. J’y touche presque mais pas tout à fait. Si je pouvais seulement y parvenir, alors tout irait bien.»

Le dernier jour de l’année 1954, pendant la réunion de la veille du jour de l’an dans son église locale, Bill dit : «Ce soir, je suis reconnaissant de savoir que Dieu, le grand Jéhovah, Celui qui rugit un jour au Mont Sinaï, Celui qui se tint sur une autre montagne pour y enseigner les béatitudes, Celui qui est ressuscité des morts... je suis reconnaissant qu’Il soit parmi nous ce soir. Il est le même aujourd’hui qu’Il était à l’époque. Et de penser que le Dieu du ciel s’est humilié et est descendu s’associer à de pauvres gens comme nous, qui ne valons pas grand-chose... Il m’a tant aimé qu’Il est descendu et m’a sauvé par Sa Grâce. Je ne le méritais pas, mais Il m’a sauvé parce qu’Il m’avait prédestiné avant la fondation du monde à être sauvé, dans Sa prescience, avant le commencement du monde. Et Il a fait la même chose pour chaque homme et chaque femme qu’Il a sauvés, Il a fait la même chose pour eux. Oh, quelle chose merveilleuse.»

«Le désir de mon cœur pour cette année (si Dieu veut bien entendre ma prière), je veux que cette année qui vient soit la meilleure que j’aie eue de toute ma vie. Par la grâce de Dieu, j’ai amené plus d’un demi-million d’âmes à Christ. J’espère qu’à la même époque l’an prochain, nous en aurons gagné un million en tout parce que, si Dieu le veut, je veux aller à l’étranger de nouveau, aussitôt que nous pourrons nous le permettre financièrement.»

«Je sais que le jour avance, que les heures se sont presque toutes écoulées. C’est la tombée de la nuit mes amis et je veux faire tout ce que je peux parce que c’est la seule fois que vous et moi serons des êtres humains. C’est le seul temps dans toute l’éternité où nous avons le privilège de gagner une âme à Christ. Faisons tout ce qui est possible de faire. Utilisons chaque heure que nous pouvons pour Sa gloire. C’est là mon intention pour l’année à venir. Par la grâce de Dieu et avec l’aide de vos prières, j’y arriverai.»

Son ministère allait changer, dramatiquement même, mais d’une façon bien différente de celle à laquelle il s’attendait.



[82] Éphésiens 5:27

[83] Apocalypse 21:2,9-11

[84] Jean 10 :10

[85] Hébreux 5 :12-14; 6 :1a

[86] Joël 1:4

[87] Joël 2:21-32

[88] Avant que Billy Paul ne passe son examen médical militaire, son père lui avait dit : «Ne t’inquiète pas, mon fils, tu n’auras pas à t’engager dans l’armée parce que Dieu t’a appelé à travailler avec moi.» Après l’avoir examiné, le médecin demanda à Paul : «Depuis combien de temps as-tu des problèmes cardiaques?»

Paul répondit : «Je ne savais pas que j’avais des problèmes cardiaques.» Les médecins de l’armée l’informèrent qu’il était cardiaque. Selon leurs tests, sa condition cardiaque était assez grave pour justifier un sursis d’incorporation permanent. Billy Paul retourna chez lui, pensant mourir d’un jour à l’autre. Lorsqu’il en parla à son père, Bill rit et lui dit : «Je t’avais bien dit que tu n’aurais pas à t’engager dans l’armée parce que Dieu t’a appelé à travailler avec moi. Maintenant, va en ville et demande au Dr Adair d’examiner ton cœur.»

Le Dr Adair lui fit passer un électrocardiogramme et lui assura que son cœur était en parfaite santé.




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