Histoire De Ma Vie

Date: 51-0722A | La durée est de: 2 heures | La traduction: Shp
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1          Merci, Frère Baxter. Bonsoir, mes amis, ou plutôt bon après-midi. Là dans le Sud, on serait le soir. Et puis, dès qu’on dépasse dix-neuf heures, c’est la nuit. Je pense que ceci... je n’arrive jamais à avoir tout ça en ordre. Et quand on me dit que je prends mon dîner à dix-neuf heures... Maman avait l’habitude de me rappeler du labour; eh bien, c’était le temps de dîner, à douze heures. Dans différentes régions du pays, on appelle cela: déjeuner, repas, dîner. J’ai alors l’impression d’être privé d’un repas quelque part, alors je... juste, je pense que c’est ainsi que nous avons grandi, ne le pensez-vous pas?

            Eh bien, je suis–je suis content d’être ici cet après-midi. Il fait horriblement chaud dans cet auditorium, et j’espère que Dieu nous rencontrera et nous accordera Sa bénédiction. Et ce soir, comme c’est la dernière soirée de la série de réunions, de–de ces réunions, nous allons partir d’ici vers Erie, en Pennsylvanie. Et nous, nous lançons une cordiale invitation à tous de venir n’importe où, n’importe quand; nous sommes toujours content de voir nos amis partout.

2          Je venais de rencontrer les huissiers il y a quelques instants. Ainsi donc, chaque fois que je–j’arrive aux réunions, je n’arrive pas à faire connaissance avec quelqu’un. Et puis, juste au moment où on arrive à faire connaissance avec quelques frères, ou quelque chose comme cela, c’est alors qu’on doit dire: «Eh bien, à nous revoir; nous devons aller ailleurs.» Mais celle-ci est la dernière de cette série.

            Quand je reviendrai, si notre Seigneur le veut, nous reviendrons d’outre-mer, de l’Afrique, je n’ai point l’intention d’avoir un autre itinéraire. Ça a toujours été la chose qui me fait mal. Juste quand je suis à un endroit... Eh bien, par exemple ici même, je pense que Dieu veut que nous restions ici même. Eh bien, c’est en ordre. Mais maintenant, il y a un itinéraire; on doit aller ailleurs. C’est toujours cela qui me fait mal. Je–je n’aime jamais cela comme ça; je préférerais rester ici même jusqu’à ce que Dieu dise: «Maintenant, j’en ai fini avec toi ici; va ailleurs.» Voyez? Alors, juste en ce moment, quand les gens commencent à s’intéresser plus alors, en cinq ou six soirées, au point qu’ils commencent effectivement à voir, ils commencent à avoir foi...

3          Je crois que les deux dernières soirées de cette série de réunions ont été les... certaines de... l’une des plus fortes onctions que j’aie jamais senties sur moi-même dans n’importe laquelle des réunions, n’importe où. Et avant-hier soir, je n’avais jamais eu quelque chose qui dépasse cela. Quand Il s’est avancé vers moi, face-à-face. Je... juste... Je ne sais pas quand j’ai quitté l’estrade. La chose suivante que j’ai reconnue, c’est que j’étais dans un garage ici quelque part. Et c’est un... c’était... j’ai demandé aux frères le lendemain matin, j’ai dit: «Etait-il resté des malades?» Hein! Cela–cela me paraissait comme si ça devait être tout le monde. Et peut-être que vous ne vous attendez pas à cela juste à ce moment-là.

4          J’ai vu une fois à Vandalia, dans l’Illinois, tout au début de mon ministère, quand Cela avait frappé comme ça, il n’était resté aucune personne faible nulle part. On a simplement entassé les fauteuils roulants, des béquilles, des brancards et tout dans les coins, et on les a emportés. Ils étaient simplement... Tout est arrivé du coup. Oh! J’aimerais revoir cela aujourd’hui.

            J’ai jeté un coup d’oeil ici en bas, et j’en ai vu plusieurs; il y a ici environ... Il y en a qui ont été guéris, ceux qui étaient estropiés, et de diverses manières. Et souvent, je regarde les gens, je peux voir ce qui cloche chez eux, mais ce n’est pas ça. Le problème en est que... la raison pour laquelle j’appelle les gens, qui–qui apparemment sont en bonne santé... C’est le côté surnaturel, quand ils paraissent en bonne santé, et puis voici quelque chose qui cloche chez eux.

5          Mais si vous disiez à quelqu’un qu’il y a quelque chose qui cloche chez lui, que vous voyiez qu’il est estropié, et que vous disiez: «Eh bien, vous êtes un estropié», eh bien, certainement, n’importe qui peut voir avec ses yeux naturels. Je peux donc voir qu’il est estropié et peut-être quelque chose comme cela. Mais c’est très rare que je leur dise quelque chose avant que je voie qu’il est guéri. Alors, quand je vois qu’il est guéri, je l’appelle. Alors, Dieu a déjà fait l’oeuvre pour lui; leur foi a donc–donc atteint le niveau, c’est tout. Je ne pense pas que vous arriviez à très bien entendre derrière ceci, n’est-ce pas? Cela émet une voix terrible, mais tout cela va dans cette voie-là.

6          Eh bien, frère Baxter a dit que cet après-midi, je pense, c’est avec le–le... parler sur L’Histoire de ma vie cet après... Combien ici ont entendu parler de cette histoire-là? Faites voir les mains. Cela... Eh bien, juste très peu. Vous me pardonnerez alors si je... Vous me pardonnerez de... juste de ne pas user de vaines répétitions ou répéter quelque chose, si je le... pour ceux qui n’ont pas entendu cela; vous m’excuserez pour cela, s’il vous plaît. Juste en vue... Il n’y a pas de quoi s’enorgueillir, non, c’est quelque chose dont j’ai honte, la façon dont j’ai traité mon Seigneur. Mais j’espère que pendant que je parcours quelques pages de cela, je n’essayerai pas juste... les points principaux, à cause de la chaleur, d’une intense chaleur ici.

            Mais je–j’aimerais que vous considériez mes–mes erreurs comme des tremplins qui vous projettent à Christ, que vous les évitiez, et surtout vous les jeunes gens qui grandissez et qui avez encore la vie devant vous, avant que vous ayez de l’âge... Eh bien, considérez simplement mes erreurs et ne cherchez pas à les imiter, mais dites simplement: «Eh bien, ce que frère Branham avait fait, maintenant je vais aller au-delà.»

7          Vous n’arrivez pas à entendre là derrière, n’est-ce pas? Je me le disais bien. Je me demande si ce microphone ici est actif. Si oui, peut-être que je pourrais en placer un en arrière comme ceci. Eh bien, cela ne transmettrait pas là-derrière, cela irait aussi de l’avant, s’il n’y a pas un haut-parleur. Oh! la la! C’est vraiment dommage. Eh bien, je... D’accord, si vous avez... J’allais dire, prenez votre fauteuil, je ne pense donc pas que vous pouviez le faire. Oh! C’est vraiment dommage. Un–un de ces jours, je vais me construire un auditorium, alors je pourrais dire que ceci est comme ça, que je... c’est ainsi que je le veux, ainsi on aura cela partout comme ça. Dites donc, c’est peut-être en ordre. Merci.

            Vous savez, comme nous parlons comme cela, j’ai plutôt une petite idée sur ce que le Seigneur traite avec moi maintenant même, d’avoir un lieu au centre, quelque part en Amérique, afin que je puisse rester là tout le temps et laisser les gens affluer de partout où ils veulent, à cet endroit-là. Voyez-vous? Et alors, je pourrais rester là jour et nuit. Voyez...?... C’est peut-être la volonté du Saint-Esprit, quand vous voyez cela se passer parmi les gens. Eh bien, c’était juste ce que je pensais dans mon coeur. Voyez-vous?

8          Et maintenant, je pense que, comme chrétiens, maintenant ce soir... Aujourd’hui, je suis venu, je n’ai même pas... rien que mon... prier deux ou trois fois la journée, je ne pensais pas rester sous l’onction, car je savais que soit je prêcherais, ou–ou je raconterais l’histoire de ma vie cet après-midi, ce que frère Baxter m’avait demandé de faire. Et je pense que ça pourrait être une bonne chose.

            Et maintenant, pendant que nous en parlons, eh bien, quand vous voyez cela... quelqu’un dit: «Frère Branham ne tient plus de réunions.» Eh bien, n’allez pas penser que c’est parce que–que j’ai rétrogradé, ou quelque chose comme cela, mais je cherche la volonté parfaite de Dieu. Il existe une volonté permissive et une volonté parfaite. N’est-ce pas vrai, frères? Et j’ai l’impression depuis longtemps que je suis un peu dans la... permis (Est-ce mieux?) on dirait, dans la volonté permissive et non dans la volonté parfaite.

9          Eh bien, il y a une voie parfaite et une voie permissive. Et je pense que si Dieu, ici sur l’estrade, peut me montrer des choses qui se sont accomplis, aussi bien dans mes chambres qu’ailleurs, Il peut m’indiquer le lieu exact où Il veut que je sois et ce qu’Il veut que je fasse. Mais je pense que tant que j’ai tout cela accroché, ou je–j’ai donc l’impression qu’Il ne placera pas Ses mains dessus, tant que c’est moi qui fais ça.

            Et c’est ce qui se passe, pour n’importe quoi. Tant que c’est vous qui vous mettez à faire cela... Si quelqu’un parle de vous, et que vous lui répliquiez là-dessus, Dieu ne peut pas combattre pour vous; c’est vous-même qui combattez. Voyez? Détendez-vous simplement–simplement et laissez-Le faire. Et confiez-Lui simplement cela. L’arme la plus performante que je connaisse pour un chrétien aujourd’hui, c’est de s’abandonner à Dieu. Quand vous n’arrivez à ne rien faire à ce sujet, confiez simplement cela à Dieu, et Lui s’en occupera. Ne croyez-vous pas cela? Ainsi, pendant que je serai absent, outre-mer, Dieu voulant, je vais compter sur vous afin que vous priiez pour moi. Et surtout si nous allons à Jérusalem.

10        Maintenant, souvenez-vous donc des centaines de milliers de Juifs qui sont là-bas, qui n’ont même pas... qui ne savaient jamais que Jésus était là sur terre. Et maintenant qu’on leur a envoyé des millions de Bibles, ils ont lu à Son sujet, ils disent: «Laissez-nous Le voir accomplir un signe du prophète, et alors nous L’accepterons comme le Messie.» Oh! la la! C’est ce que nous voulons, n’est-ce pas?

            Eh bien, si seulement Dieu descend et manifeste Sa Présence, de Christ ressuscité parmi ces Juifs, et que le Saint-Esprit traite et aille là-bas et révèle ces choses qu’ils ont faites dans les anciens pays et autres comme cela, alors j’aimerais qu’ils L’acceptent donc comme Messie, comme leur–leur Rédempteur.

            Cela va être la chose qui, je crois, amènera peut-être les Juifs, ces gens qui ont faim et soif.

11        Vous savez, c’est l’un des plus grands signes que nous avons aujourd’hui, en rapport avec la Venue du Seigneur, c’est voir ces–ces Juifs revenir d’à travers le monde. C’est merveilleux. Je chantais un petit cantique sur les nations qui se disloquent, Israël se réveille, les signes que la Bible avait prédits. Quelque chose sur le figuier qui bourgeonne et tout.

            Oh! la la! Je parlais avec un incroyant il n’y a pas longtemps; il y a de cela cinq, quatre ou cinq ans, il disait: «Regardez ça, prédicateur, je peux prouver par la Bible et par la Parole de Jésus-Christ, comme vous L’appelez, qu’Il a dit quelque chose de faux.»

            J’ai dit: «Oh! Non.»

            Il a dit: «Si, Il l’a dit.» Il a dit: «Je peux le prouver par la Bible.» Il a dit: «Il a dit là dans Matthieu 24, Il a dit: ‘Toutes ces choses, a-t-Il dit, quand elles s’accompliront, eh bien alors, elles... cette génération-là ne passera pas qu’on ait vu tout être accompli»

            J’ai dit: «C’est exactement ce qu’Il voulait dire.»

            Il a dit: «Eh bien, cette génération-là est morte il y a longtemps, il y a longtemps.»

            J’ai dit: «Non, pas cette génération-là, mais la génération qui verra le figuier bourgeonner, c’est la génération qui ne passera pas sans que... Il a dit: ‘Quand cette génération’, la génération dont Il parlait, pas celle à laquelle Il s’adressait, celle dont Il parlait. Et quand cette génération verra cela, elle ne passera pas que tout soit accompli.»

12        Et je crois–je crois que je parle aux gens qui attendent la Venue du Seigneur. Et je crois que nous sommes en plein à l’ombre de Sa Venue, maintenant même! Oh! Quel moment glorieux, de savoir qu’un jour béni, Il apparaîtra à l’horizon à l’orient. Il descendra recevoir Son Eglise. Je suis si heureux aujourd’hui de ce que, par la grâce, Il m’a compté parmi vous tous. Je crois que vous irez là. Et je crois, par Sa grâce, qu’Il me permettra d’aller avec vous. Et alors, nous allons avoir beaucoup de temps pour parler, n’est-ce pas? Pour juste l’éternité.

            Maintenant, je vais me dépêcher aussi vite que possible. Je vais déposer ma montre ici, ainsi je ne serai pas trop long en parlant. Je suis juste un peu en retard pour commencer. Je suis toujours en retard. En effet, je n’aime jamais me presser pour quoi que ce soit. Vous savez, c’est le problème pour nous aujourd’hui, nous sommes trop pressés. Et je... Quand je me suis marié, j’étais–j’étais en retard à la cérémonie de mariage. Et quelqu’un a dit: «Vous serez en retard à votre service funèbre.»

            J’ai dit: «Je l’espère.» Ha! Ha! Ha!

13        Il y avait un homme qui essayait de me parler, il disait... Il essayait de me vendre une assurance, et il disait... Je n’avais pas d’assurance, et–et ainsi, je... Non pas que j’aie quelque chose contre cela, mais je pense que beaucoup d’Américains ont été appauvris par l’assurance. Alors, je disais (Oh!), je disais... Il a dit: «Vous n’avez pas du tout d’assurance.»

            J’ai dit: «Oh! Si.»

            «Oh! a-t-il dit, excusez-moi, Billy, je ne savais pas que vous aviez l’assurance.»

            J’ai dit: «Si.»

            Il a dit: «Quel genre d’assurance avez-vous?»

            J’ai dit: «Assurance bénie, Jésus est mien. Oh! Quel avant-goût...»

            Et alors, il m’a arrêté et il a regardé un peu, vous savez, et il était parmi des gens. Il a dit: «Mais Billy, cela ne vous mettra pas au cimetière ici.»

            J’ai dit: «Je le sais, mais ça m’en fera sortir. Je ne me préoccupe pas d’y aller.» ...?... Nous ne nous préoccupons pas d’y aller, mais d’en sortir, n’est-ce pas vrai? Ainsi, le Saint-Esprit est l’Agent d’assurance de Dieu ici cet après-midi, Il fait souscrire des polices d’assurance à tout celui qui veut les recevoir, vous pouvez en avoir une. Si vous n’êtes pas sauvé et que vous ne connaissiez pas la grâce de notre Seigneur Jésus, acceptez-Le aujourd’hui. «Celui qui écoute Mes Paroles et qui croit à Celui qui M’a envoyé est passé de la mort à la Vie, et il ne viendra pas en jugement.» Oh! Je pense que c’est merveilleux, n’est-ce pas? [Le microphone produit un bruit fort.–N.D.E.] Cette histoire est vraiment bruyante, n’est-ce pas?

14        Très bien. Maintenant, nous aimerions lire un passage des Ecritures, car je ne pense pas qu’un service soit complet sans la lecture des Ecritures. Combien ici sont loin de chez eux? Faites voir les mains, ceux qui sont loin de chez eux. Oh! la la! Regardez là. C’est... Il n’y a pas de place comme cela, n’est-ce pas? Pas de place comme la maison, si modeste soit-elle. Et j’aimerais parler de la maison cet après-midi, d’une maison que j’avais eue et que j’ai, et d’une maison où nous allons. La maison a été instituée par Dieu dans le jardin d’Eden. Et maintenant, pour celle-ci, nous allons lire un passage des Ecritures dans Hébreux 13, à partir du verset 10:

            Nous avons un autel pour ceux qui servent... tabernacle. Car le sang... les corps des animaux dont le sang est amené dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp.

            C’est pourquoi Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple avec son propre sang, a souffert hors du camp.

            Allons donc vers lui hors du camp, portant son opprobre. Car nous n’avons point ici bas de cité permanente, mais nous en cherchons une qui est à venir.

15        Pouvons-nous incliner la tête juste un instant maintenant? Adorable Sauveur, Tu veux nous guider jusqu’à ce que nous atteignions ce rivage béni, où les anges attendent de se joindre à nous, à Le louer éternellement. Ce sont les paroles du poète. Et nous T’aimons aujourd’hui, Seigneur. Nous nous rendons compte que les hommes qui aient jamais abouti à quoi que ce soit sur terre ont été des hommes qui avaient placé leur confiance en Toi. Tu as ravi les coeurs de poètes, ils ont parlé à Ton Eglise, Tu as réjoui les affligés, rétabli les perdus, les malades, donné espoir à ceux qui n’en avaient pas, Tu nous as donné une si grande promesse, qu’il y a... Ceci est juste le négatif, l’ombre. Un jour, cette mort développera la photo, du négatif au positif. Et quand nous passerons par cet acide terrible de la mort, alors nous connaîtrons tels que nous avons été connus et nous verrons face-à-face.

            Et pendant que nous sommes ici, Seigneur, aujourd’hui, nous préparant en chantant des psaumes, par des témoignages, la lecture de Ta Parole, nous Te prions de nous rencontrer. Et accorde aujourd’hui que, s’il y en a ici qui ne Te connaissent pas, ils deviennent Tes serviteurs aujourd’hui. Et nous Te prions de nous bénir simplement ensemble, et que le Saint-Esprit s’empare maintenant de chaque coeur.

            Et, Dieu bien-aimé, comme je redoute le moment de parcourir ce long pèlerinage ensanglanté, tacheté de larmes, que j’avais parcouru, repasser cela en revue dans mon coeur, mon coeur est troublé. Mais alors, quand je m’en souviens, je pense à ce cantique: Grâce étonnante, oh quel doux son, qui sauva un vil comme moi; autrefois j’étais perdu, mais maintenant je suis retrouvé; j’étais aveugle, mais maintenant je vois. Maintenant, Seigneur, aide-nous aujourd’hui, que le Saint-Esprit soit ici et qu’Il nous bénisse dans ce rassemblement. Car nous le demandons au Nom de Ton Fils bien-aimé, Jésus. Amen.

16        Maintenant, j’aimerais parler de mon... d’un aspect de ma vie. Probablement que frère Baxter vous en a parlé plusieurs fois, et dans mon livre sur Comment l’Ange du Seigneur vint vers moi et comment Il m’a conduit dans la vie. Mais j’aimerais aborder cela sous un autre aspect cet après-midi, du point de vue purement humain.

            Mon père était une personne très inculte, et probablement qu’il ne reconnaîtrait pas son nom s’il était écrit devant lui; sans instruction, sans rien. Nous avons grandi dans les montagnes du Kentucky. Ma mère, son père était un instituteur, elle a eu une très bonne instruction. Mais s’il y a ici quelqu’un qui vient de ce côté-là du Kentucky, et vers Burkesville, c’est de là que je viens. Eh bien, là-bas, quand les rivières connaissent une crue, c’est la fin de l’école. Et la plupart des enfants ont reçu leur instruction dans les champs de maïs avec des houes en forme de U, en train de couper les freebers et de mauvaises herbes. Nous avions connu un temps très difficile, nous avions grandi très pauvres.

17        Et la petite cabane où je suis né avait deux pièces. J’en ai pris une photo récemment, à insérer dans mon livre qui est là derrière, une petite cabane en rondins. Mon père a quitté Kentucky dans les premiers jours, à environ vingt ans, je suppose. J’en avais trois. Il a déménagé vers l’Indiana. Nous avons habité sur Utica Pike, juste au-dessus de Jeffersonville, en allant vers le nord-est de Jeffersonville. J’ai reçu mon instruction là-bas, dans l’école d’Utica Pike, et ce vieux terrain est là aujourd’hui. L’arbre est encore là, je ne peux guère passer par cet endroit-là sans un brisement de coeur, quand je me souviens de ma jeunesse. Il n’y a pas de jours comme ceux-là.

            Mon père est mort étendu dans mon bras. Quand ses cheveux retombaient sur mes bras, il a levé les yeux vers moi, il a souri et il a fermé ses yeux bleus. Il s’en est allé à la rencontre de Dieu. Il y a de cela des années. Ma mère, à ce que je sache, est en vie aujourd’hui. Elle avance en âge maintenant. Chaque fois que je suis sur le point de la quitter, je vois la pauvre vieille créature; elle se met à pleurer et à trembloter. Elle disait: «Un jour, tu vas revenir, Billy, et maman ne sera plus ici.»

            J’ai dit: «Mais, maman, attends simplement à la porte; ça ne fera pas longtemps que je viendrai aussi là.»

18        Et elle s’inquiète toujours à mon sujet de ce que je prends des avions; elle n’aime pas que je prenne trop les avions. Mais examinons tous aujourd’hui, la plupart d’entre vous, examinons une expérience de la jeunesse, ou–ou de l’enfance plutôt. Faisons tous juste un saut à la maison un petit moment. Ne voudriez-vous pas revoir les anciens jours? Oh! la la! Je donnerais simplement tout.

            Aujourd’hui, si j’avais un million de dollars, si j’en avais, ça serait certainement affecté à l’oeuvre du Seigneur, tout de suite, aussi vite que je pourrais avoir cela. Je construirais ce tabernacle-là et tout ce dont nous parlions et tout ce que j’avais, ce dont je parlais. Et j’affecterais chaque sou à l’oeuvre du Seigneur. Mais si j’en avais aujourd’hui et que cela m’appartenait, pour jouir des plaisirs de cette vie-ci, eh bien, si je pouvais investir cela pour qu’encore une fois je revoie mon vieux papa descendre cette allée et s’avancer simplement là et dire: «Bonsoir, fils», et disparaître, j’en donnerais chaque sou pour le voir. Et donc je... vous feriez la même chose pour l’un de vos parents qui est mort. Mais ces jours-là sont passés.

19        Et vous les jeunes gens, ici, vous ne savez quel meilleur ami vous avez dans votre mère et dans votre papa avant leur mort. Quand ils seront partis, c’est alors que vous reconnaîtrez réellement qui ils étaient. Et j’ai entendu beaucoup... les enfants de ces jours-ci dire: «Le vieil homme et la vieille femme.» Oh! la la! Ne faites jamais cela. Vous–vous ne vous rendez pas compte de qui est-ce. Ils savent ce qui est le meilleur, et vous, vous ne le savez pas.

            Quand je l’ai vu, quand il était étendu dans son cercueil et que j’ai vu cela commencer à grisonner un peu au bout, à cinquante-deux ans, je me suis dit: «C’est à force de se faire beaucoup de soucis à cause de moi que ces cheveux ont grisonné là.» Et combien j’aurais souhaité les brosser en arrière, mais c’est trop tard alors. Ne faites donc rien maintenant que vous regretterez dans le futur. Si vous ne comptez que sur aujourd’hui, vous serez une personne misérable; regardez la fin là-bas, et alors vivez en fonction de cela, de la fin.

20        Quand nous étions des petits enfants, nous habitions sur une colline, en un lieu où nous avions une drôle de petite, une espèce de large affaire, à moitié en bardeaux et à moitié en planche à recouvrement, plutôt, et à moitié en rondins, c’était la maison. Mais c’était très solide, en rondins et en planches à recouvrement qui revêtaient cela. Je pensais que cette maison-là ne s’écroulerait pas de là, ou qu’elle serait là pour toujours. Mais nous n’avons point ici bas de cité permanente, nous cherchons celle qui est à venir.

            Quand je suis arrivé à Toledo et que j’ai parcouru quelques-unes, certaines de vos rues ici, vous avez de belles maisons ici et, de ce côté ici, sur...

            L’autre jour, je passais en véhicule, et j’ai arrêté ma vieille camionnette, elle a à moitié rétrogradé, ou je ne devrais pas dire rétrograder, elle a un kilométrage de cent cinquante mille miles [24.135 km]. Ça s’est simplement usé. Elle n’a pas rétrogradé. J’ai donc parcouru quelques-unes de ces rivières là-bas et, oh! comme c’était beau. Et je me suis dit: «De belles maisons!», et les gens semblaient simplement vivre dans un paradis.

            Et celle-ci est une belle ville, ici même, au bord du lac. J’aimerais vivre ici moi-même. Mais, amis, il arrivera un temps où Toledo ne sera plus ici. C’est vrai. L’un de ces jours, une bombe atomique frappera ce lieu; il n’en restera rien. Eh bien, vous savez que c’est vrai, nous vivons dans cet âge-là maintenant. Et il est plus tard que vous ne le pensez. C’est vrai.

21        Il n’y a pas longtemps, quand j’ai entendu cette expression, je me suis souvenu du moment où ces gens qui étaient là en Belgique et tout autour étaient revenus de la guerre. Et c’était... La nuit, ils portaient des lanternes là, des petits enfants couraient, portant des lanternes. Et vers les frontières avec la Russie, ils hersaient et tout, grattaient le sol; ils ne pouvaient pas cultiver cela avec les disques. Ils ne faisaient que gratter assez pour remuer cela afin de planter les grains avant que la neige tombe. Car s’ils ne plantaient pas les grains avant que la neige tombe, il n’y aurait pas de moisson l’année suivante et il y aurait... Tout–tout le monde crèverait de faim. Alors, ils travaillaient jour et nuit, grattant simplement le sol pour semer les grains.

            Et mes frères prédicateurs, je me demande si cela n’est pas vrai dans le sens spirituel aujourd’hui, que nous ferions mieux d’aller jour et nuit pour obtenir que ce Grain soit semé dans le coeur. Il est plus tard que nous ne le pensons. La moisson arrive. Poursuivons cela jour et nuit.

22        Ainsi donc, nous tous, nous allons, comme je l’ai dit, effectuer un petit voyage de retour à la maison cet après-midi... Je me rappelle le petit endroit où nous restions. Il y avait un tas de pommiers là dehors, et–et nous entrions par là. Papa avait... Nous l’appelions papa. Ainsi donc, il–il avait... Je pensais qu’il ne mourrait point, car il était un petit homme très fort; il était un bûcheron. Il était très musclé et il retroussait les manches pour se laver sous un vieux pommier. Avez-vous déjà vu un bassin pour se laver, placé sur un petit banc en dessous d’un pommier? Il y avait là un morceau de miroir cassé qui était placé là, vous savez, pour se laver, et le savon était déposé sur l’une des branches...?... tout le monde rit. Vous devez avoir... Je ne suis pas l’unique garçon de la campagne.

23        Combien ont déjà dormi sur une paillasse? Faites voir les mains. Eh bien, oh! la la! je vais enlever mon manteau; je suis à la maison. Une paillasse, eh bien, c’est merveilleux. Oh! la la! Un oreiller de balle d’avoine? Oh! la la! C’est bien. Eh bien, c’est tout autant l’Amérique que les jambons qui dégagent l’odeur de la fumée du bois d’hickory et la mêlasse de sorgho, n’est-ce pas? Je vous assure, c’est merveilleux.

            Eh bien, nous avions le vieux... Je n’oublierai jamais le soir où nous venions de recharger les matelas après le battage, vous savez, le batteur passait, avec l’une de grosses affaires roulantes à vapeur. Et j’ai eu peur, il y avait quelque chose dans le lit à côté de moi. J’ai fini par découvrir... maman a dit qu’il y avait une sauterelle à l’intérieur du matelas. Elle a sauté sur moi, et je pensais que quelque chose m’avait eu, une sauterelle dans la nouvelle paille que nous avions chargée dans le matelas. Et, mais ce ne sont pas des jours comme ces nouveaux jours, n’est-ce pas?

24        Et je me rappelle le... Papa avait fabriqué une table, il avait placé une planche, une banquette derrière, il avait fabriqué un banc, là toute cette ribambelle de petits Irlandais allaient en passant en vitesse sous la table, ils occupaient leur place, se débarbouillaient, lissaient leurs cheveux au possible, vous savez, votre drôle de visage comme cela, lissé comme de l’oignon épluché. On s’asseyait derrière cette table là. Et nous avions un pot à dîner où on préparait tout, le ragoût. Combien savent ce que c’est que le ragoût? Oh! la la! C’est quand on fait cuir tout, même le torchon à vaisselle. Je pense, on met cela ensemble et–et on déverse cela dans une assiette, vous savez, ça fait le tour. Avez-vous déjà mangé du pain de maïs cuit dans une poêle? Oh! la la! C’est magnifique, n’est-ce pas? On est bien à la maison, là. Ça ne vous dérange pas que je dise: Hit et hain’t et carry et fetch, tous ces mots de la campagne alors, n’est-ce pas? Ainsi donc, on est bien à la maison.

            Et...? Maman découpait cela, à moitié, et–et du pain de maïs, vous savez, et plaçait cela dans–dans l’assiette, et je m’asseyais à côté de papa, et chacun rompait son propre morceau de pain alors que cela passait. Je prenais toujours le bout, parce qu’il y avait beaucoup de croûtes là, et j’aimais cela avec la soupe de haricots. Vous savez–vous savez, un grand bol de soupe de haricots avec un morceau d’oignon à peu près comme ça, et un pain de maïs, et un grand verre de babeurre de la source, ce serait délicieux cet après-midi, n’est-ce pas? Hum! Oh! la la! Ça serait vraiment délicieux. Nous descendions à la source prendre ce babeurre froid, vous savez, là où les eaux passaient en dégringolant sur la–la vieille boîte. C’était merveilleux.

25        Ainsi donc, je me rappelle quand il était temps pour le dîner. Nous venions, nous nous rassemblions tous à côté de papa, à la table, et il... c’était merveilleux de vivre à l’époque. J’aurais encore voulu m’y asseoir cet après-midi pendant un moment. Et seulement comme les jours s’écoulent et que je...

            Nous descendions en ville le samedi soir. Vous rappelez-vous quand on allait faire des provisions le samedi soir, tout le monde? Nous avions un vieux wagon Jersey, papa mettait de la paille derrière, à l’intérieur, et nous tous les enfants, nous nous asseyions là derrière; maman et lui s’asseyaient devant. Nous conduisions un vieux mulet; nous effectuions une distance d’environ sept miles [11 km] jusqu’en ville. Et papa gagnait, je pense, soixante-quinze cents par jour, et nous faisions toutes les provisions et autres qui allaient nous faire toute la semaine. Et après qu’il eut payé la facture de provisions, monsieur Grower, l’épicier, eh bien, nous remettait un petit sachet de bonbons, des bonbons à bâtonnet, des bonbons à la menthe. Et, oh! c’était bon. Et alors...

26        Le problème était qu’il y avait environ huit petits Branham, et peut-être qu’il en donnait environ six bâtonnets, vous savez. Il y avait juste huit paires de petits yeux d’Irlandais qui surveillaient, que ces bonbons soient découpés en parts égales pour chacun. Nous nous asseyons là, vous savez, il faisait froid. Nous nous couvrions de couvre pieds; nous prenions ces bonbons-là, tous les petits garçons se mettaient à manger leurs bonbons. Et moi, je faisais une petite tactique. Bon, n’essayez pas cela, vous les jeunes gens, car cela pourra ne pas marcher. Je prenais donc mon bonbon et je faisais semblant de le manger, et puis, je prenais un petit morceau de sachet de... quelque chose comme cela, vous savez, je l’enroulais, je le mettais dans ma poche. J’attendais jusque lundi. Et maman disait: «William.»

            Je répondais: «Oui, maman.»

            Elle disait: «Va à la source chercher un seau d’eau.»

            Un gros seau en cèdre et une gourde, vous savez, je devais descendre à la source; cette histoire pesait. Alors, je disais: «Edward», je l’appelais Humpy, c’était son sobriquet, le frère qui venait après moi. Je disais: «Je vais te dire ce que je vais faire; je vais te laisser lécher ce bonbon à bâtonnet pendant que je compte jusqu’à dix, si tu vas puiser un seau d’eau pour moi.» Ha-ha-ha. J’avais très peu de corvées à faire le lundi, tant que durait ce bonbon-là. J’étais un homme d’affaires. Ha-ha-ha. Il léchait ce bonbon, et je... oh! je comptais, je disais: «Un, deux, trois...»

            «Pas si vite»

            Je disais: «Deux, trois.»

            «Eh bien, tu comptes trop vite.»

            Je reprenais, et il léchait davantage, vous savez, et alors, puis il gardait ce bonbon-là, on l’enroulait encore jusqu’à ce que j’aie autre tâche à accomplir, vous savez. Je m’en tirais donc bien le lundi; je menais une vie de rentier. Oh! la la! Revivre ces jours-là! C’était bon, le bonbon. Vous savez, peut-être que demain, je pourrais sortir me procurer une boîte de bonbons Hershy, mais cela n’aurait pas le même goût que les autres, vous savez, c’était très bon.

27        Avez-vous déjà mangé cela avec des biscuits salés, ces anciens biscuits en barrette, des gros, avez-vous déjà mangé cela avec de bonbon à la menthe? Avez-vous déjà mangé cela avec du sucre brun? Je vous assure, la deuxième chose que j’aie jamais volée de ma vie, l’unique à ma connaissance, c’était une poignée de sucre brun appartenant à mon papa. On avait du sucre brun dans une boîte, on en faisait de la mêlasse pour le petit-déjeuner. Avez-vous déjà mangé de la mêlasse de sucre brun? Oh! la la! Alors, je vais rentrer à la maison avec quelqu’un pour le dîner d’ici peu. Je suis entré, mon frère m’a dit, il a dit: «Si tu vas prendre du sucre, moi, j’irai prendre les biscuits.»

            J’ai dit: «C’est en ordre.»

            Papa et maman sarclaient dans le jardin. Et je suis entré et j’ai pris une bonne poignée, suffisante pour nous tous. Je suis ressorti avec cela; vous ne pouvez même pas regarder droit lorsque vous dites un mensonge, vous savez. Je marchais donc comme cela, le long du jardin, c’était l’unique chemin que je devais emprunter pour sortir. Papa s’est retourné et a dit: «Où vas-tu, William?»

            J’ai dit: «Pardon?»

            Il a dit: «Où vas-tu?»

            J’ai dit: «Je–je vais à la grange.»

            Il a dit: «Qu’as-tu en mains?»

            Et je me suis dit: «Oh! Oh!» J’ai changé; j’ai dit: «Quelle main?» Vous savez. Ha-ha-ha-ha-ha.

            «Viens ici.» Oh! la la! Ha-ha-ha. Je n’ai plus voulu de sucre pendant un long moment. Ha-ha-ha. Cela avait assurément un bon goût. Je parle encore du sucre. Ha-ha-ha. Quand mon papa nous fouettait, il avait une lanière de ceinture en cuir. Oh! la la! J’avais... Il y avait, au-dessus de la porte, la règle d’or, qui reprenait tous les dix commandements; c’était fait en bois d’hickory. Une branche d’à peu près cette longueur, vous savez, avec ces dix branches dessus. Nous avons reçu notre éducation au bûcher, juste en tournant à toute vitesse autour de papa, comme cela [Espace vide sur la bande–N.D.E.] On gagnerait plus à avoir plus de papa comme cela (Amen. C’est vrai.), plutôt que de faire plaisir à votre enfant en lui donnant cinquante cents pour qu’il aille au cinéma dimanche après-midi. C’est ça.

28        Il n’y a pas longtemps, on est arrivé quelque part; j’allais prier pour une personne malade. Un petit garçon est entré, et une petite Marie, vous savez, martelant son pied, elle a dit: «Je ne vais pas manger ça.» Elle a dit: «Eh bien, maman...»

            Le petit garçon a dit: «Je ne sais que faire avec cette orange.» Et il a saisi cela et l’a lancée contre le...

            Elle a dit: «Ça va, fiston.»

            Oh! la la! Ha-ha-ha. Il aurait dû être le fils de Charles Branham. Ha-ha-ha. Il n’aurait pas été à mesure de manger une orange pendant une semaine ou deux. Il l’aurait salé; il prendrait une baguette d’arme à feu d’un vieux mousquet, comme il l’appelait: «Faire sortir de nous le diable à force de battre.» Je pense donc que c’est peut-être ça qui se passait. Nous pensions que cela sortait de toutes les façons quand... Mais il était... je l’aime. Jamais–jamais il–il ne m’a fouetté quand je ne le méritais pas, et je l’aime aujourd’hui. C’est vrai. Je souhaiterais pouvoir m’asseoir et lui parler. J’espère le faire un jour. Je crois que quand nous serons de l’autre côté, nous nous reconnaîtrons, pas vous? Je crois que je vous reconnaîtrai tout autant que vous... je vous connais maintenant, seulement nous serons immortels, nous nous reconnaîtrons.

29        Pourquoi? On avait reconnu Elie et Moïse. Et–et Pierre, Jacques et Jean les avaient reconnus. Et nous reconnaissons Jésus après qu’Il est retourné à Son corps glorifié. La Bible dit: «Ce que nous serons n’apparaît pas encore, mais nous aurons un corps semblable au Sien, car nous Le verrons tel qu’Il est.» Alors, nous en aurons un comme cela. Et Il mangeait et tout. Eh bien, je crois simplement que le Ciel est un endroit réel, réel, là où nous allons. Amen.

            Eh bien, je me rappelle quand j’ai commencé l’école. Il n’y a pas longtemps, je me suis tenu à l’ancien emplacement du bâtiment de l’école et j’ai regardé cela. Et, oh! on dirait que mon coeur allait se briser. Je me rappelle quand nous descendions là à l’école, et–et nous n’avions guère d’habits à porter, on était de tout petits enfants pauvres. Papa était strictement Irlandais. Chaque sou qui n’était pas utilisé pour payer la facture de provisions, il s’en servait pour boire. Nous sommes allés à l’école sans habits, je me rappelle, tout un hiver. Or, ce n’est pas une disgrâce d’être pauvre. Mais je n’avais même pas un manteau à porter, ni une chemise à porter. J’avais un manteau que madame Wathen, une femme riche, m’avait donné. Cela avait un aiglon sur le bras, je gardais cela épinglé comme ceci, et j’allais chaque jour à l’école. Et nous devions emprunter un morceau de papier, nous n’avions pas de livre à lire pour étudier, il n’est pas étonnant que je sois ignorant. Je n’avais pas... ou plutôt illettré. Ainsi, j’avais... Pas de papier, pas de livres, ni rien. Et il n’y en a avait pas comme aujourd’hui que la communauté en fournit, ou l’école. Et nous étions...

30        Je me rappelle cette année-là, je–je voulais étudier, mais je–je n’en avais simplement pas l’occasion: Les livres et autres pour étudier avec. Je me rappelle qu’on était entré au printemps; j’avais passé tout l’hiver sans chemise. Et le temps chaud avait commencé là, et avant que l’école sorte, la monitrice m’a dit un jour, elle a dit: «William, n’as-tu pas chaud dans ce manteau-là?» Elle a dit: «Enlève ce manteau-là.» Je ne pouvais pas l’enlever, je n’avais pas de chemise, et c’était juste la peau. Alors, j’étais... j’ai dit: «Non, madame. J’ai un peu de frissons.»

            Elle a dit: «Tu as des frissons par un jour pareil?»

            J’ai dit: «Oui, madame.»

            Elle a dit: «Tu ferais mieux de venir par ici et de t’asseoir au feu.» Oh! la la! Cette grosse et vieille poêle! Alors, elle a allumé le feu dans cette histoire et la sueur ne faisait que couler de mon visage. Elle a dit: «As-tu toujours froid, frissonnes-tu toujours?»

            J’ai dit: «Oui, madame.»

            Elle a dit: «Tu ferais mieux de rentrer à la maison; tu es malade.» Je n’étais pas malade, mais je ne portais pas de chemise; et je ne pouvais pas enlever ce manteau-là.

31        Je me demandais donc comment j’allais retourner à l’école; j’ai attendu quelques jours. Ma tante paternelle qui habitait de l’autre côté de la colline, là à une certaine distance de chez nous, ainsi nous... Ils avaient l’habitude de venir; il avait une fille... elle avait une fille d’à peu près mon âge; celle-ci avait oublié sa robe là. Je me suis donc imaginé un jour que je pourrais en faire une chemise. J’en ai donc découpé la partie inférieure, et ici, je–j’ai pris l’autre partie et je l’ai simplement enfilée dans mon pantalon, et je suis allé à l’école avec ça. Ses petites manches retroussées comme ceci, vous savez, et cela avait donc tout cela là... je ne sais pas comment vous appelez cette histoire qui contourne cela comme cela. Oh! Oui, les ganses en zigzag. J’avais toutes sortes d’histoires tout autour comme cela, vous savez. Et alors, je–je... on a dit: «Ça, c’est une robe de fille.»

            Et j’ai dit: «C’est mon costume d’Indien.» Ha-ha-ha. Un costume d’Indien, il y avait ces ganses en zigzag tout autour de sa robe, vous savez. Les enfants s’étaient moqués de moi.

32        Et je me rappelle, cet hiver à l’école, tous les enfants... C’était en 1917, il y a eu une forte neige dans l’Indiana, je pense que vous en avez eu par ici en Ohio aussi; certains parmi vous peuvent s’en souvenir, jusque là. Il y avait donc un... Il y avait la pluie mêlée de neige, et parfois des amoncellements qui s’élevaient jusqu’à dix-sept, dix-huit pieds [51 cm, 54,8 cm]. Et alors, la plupart des enfants avaient des traîneaux, et ils pouvaient patiner. Mon frère et moi, nous n’avions pas de traîneau. Nous nous sommes donc procuré une vieille bassine à vaisselle ramassée dans une décharge publique. Et nous entrions dans cette bassine à vaisselle. Il y avait de la neige mêlée à la pluie au sommet, vous savez, et je... nous nous asseyions et nous enroulions nos jambes l’un autour de l’autre et nous descendions la colline, simplement. Eh bien, nous n’avions pas de la classe comme les autres, mais nous patinions malgré tout. Ainsi, nous... cela–cela marchait très bien jusqu’au moment où le fond de la bassine cédait. Alors, nous devions chercher un autre traîneau.

            Nous prenions donc un rondin, nous le découpions en petits morceaux. Nous devrions donc découper, tirer notre bois de la rivière et des bois pour brûler. Chaque soir, quand nous rentrions à la maison après l’école, on devait scier du bois jusqu’à ce qu’il fasse sombre. Puis, je me rappelle que nous prenions le vieux rondin, nous descendions en patinant sur les glaces. Et il y a un garçon qui a fréquenté l’école là.

33        Si je ne me trompe pas, certains de membres du tabernacle sont ici cet après-midi, de mon église, j’ai appris qu’ils étaient ici. C’était Lloyd Ford, c’est de lui qu’il s’agit, à vous qui... Et je suis sûr que frère Ryan connaît Lloyd Ford; je venais de le voir il y a quelques instants ici, je pense. Je lui parlais l’autre jour, et je le lui disais.

            C’était pendant la Première Guerre mondiale, et tous ceux qui étaient assez grands pour enfiler un uniforme en avaient un. Et, oh! je voulais devenir un soldat, vraiment. Et quand j’étais donc devenu assez grand pour entrer dans l’armée, on n’a pas voulu me prendre. Alors, après tout, j’ai eu à me faire enrôler dans l’armée et à enfiler un uniforme. Vous pouvez ne pas voir cela. Cela n’est pas dehors; cela est à l’intérieur, cela représentait un rang chrétien. Dieu m’a donné le Saint-Esprit, et je suis aujourd’hui en pleine guerre, dans la bataille entre le bien et le mal, et je–je suis pour le bien. Et je sens mon uniforme, que vous le voyiez ou pas.

34        Alors, ce jeune homme, je lui ai dit: «Quand tu...» Il portait un costume de boy scout, et il vendait les magazines Pathfinder. J’ai dit: «Quand tu auras usé cela, voudras-tu me le donner?»

            «Certainement», a-t-il dit.

            Eh bien, je n’avais jamais vu un costume durer si longtemps. Mais peu après, après qu’il... Finalement, j’ai constaté qu’il ne le portait plus depuis longtemps; j’ai dit: «Lloyd, qu’en est-il de ce costume-là?»

            Il a dit: «Eh bien, je vais demander à ma maman.»

            Et alors, il a dit: «Non.» Il a dit: «Elle a pris le manteau et elle en a fait une palette, et le pantalon, elle a rafistolé le pantalon de papa avec cela et, a-t-il dit, il ne me reste qu’une jambière.»

            J’ai dit: «Apporte-moi ça.»

            J’ai donc pris cette unique jambière, avec une cordelette de côté. Eh bien, je tenais à porter cette jambière à l’école, vraiment, et je–je ne savais comment j’allais m’y prendre. Alors, je l’ai mise dans mon manteau un jour, et pendant que je patinais sur ce rondin, descendant la colline. J’ai feint de m’être fait mal à la jambe, et j’ai dit: «Mon Dieu!» J’ai dit: «Je me suis fait très mal à la jambe.» J’ai dit: «Je me souviens, j’ai les jambières de scout ici dedans.» Je–j’ai fait sortir cette jambière et, oh! je pensais que j’étais alors quelque chose.

35        Et je me rappelle que nous allions à l’ancien tableau noir. Avez-vous déjà fréquenté une école de campagne? Combien ont fréquenté l’école de campagne où on avait huit niveaux...?... Et je me suis tenu au tableau noir comme ceci, pour résoudre un problème, vous savez. Je portais cette jambière, de ce côté-là, et je me suis tenu comme ceci, je travaillais de côté, comme ceci. J’ai vu tout le monde regarder cette unique jambière. Tous les petits enfants ont éclaté de rire, se moquant de moi, et je me suis mis à pleurer; la monitrice m’a fait rentrer à la maison. Ha-ha. Oh! C’était un combat rude dans le passé.

            Je me rappelle un jour, vers Noël, maman avait fait des pop-corn. C’était vraiment quelque chose de rare. Nous ne pouvions pas, mon frère et moi, nous ne pouvions pas amener notre repas comme les autres enfants; leurs mères faisaient cuire du pain dans des fours et, oh! la la! c’était délicieux. Mais nous... Eux avaient des sandwiches, faisaient des sandwiches. Ou, ce que nous avions, nous avions un petit seau de mêlasse à peu près de cette hauteur et, d’un côté, il y avait un petit pot de légumes, peut-être de l’autre côté, un petit pot plein de haricots, un morceau de pain, et chaque morceau encadrant cela, et une cuillère. Nous avions honte de manger devant les autres enfants, parce qu’eux pouvaient avoir des sandwiches, des gâteaux, des biscuits, et autres. Alors, nous gravissions la colline, à une certaine distance de l’école, et nous nous asseyions là. Et nous déposions ces petits pots entre nous. Et, que Dieu bénisse son coeur, il est dans la Gloire aujourd’hui. Mais nous nous asseyions et mangions ensemble, comme cela.

36        Et je me rappelle, maman avait fait des pop-corn à mettre sur un arbre de Noël. Nous prenions un bois de cèdre et nous enroulions les pop-corn tout autour. Elle en avait laissé assez, au point qu’elle nous a donné un petit seau, un petit seau de plus, plein de pop-corn. Nous avons amené cela à l’école ce jour-là. Et vers dix heures, j’ai commencé à me demander quel bon goût cela avait. Alors, j’ai levé la main, la monitrice m’a demandé, et j’ai dit: «Pouvez-vous m’excuser?»

            Elle a dit: «Oui.»

            Et quand je suis entré dans le vestiaire, j’ai soulevé le couvercle et j’ai pris une bonne poignée de ce maïs. Je suis sorti, je me suis tenu derrière la vieille cheminée, et j’ai mangé des pop-corn (Oh! la la!), c’était bon. Quand–quand le temps de dîner était arrivé, eh bien, je savais qu’il allait rater cela. Alors, nous avons gravi la colline et nous nous sommes assis. Nous voulions premièrement manger les pop-corn, vous savez comment les enfants étaient. Alors, nous avons ouvert cela et environ la moitié n’était pas là, cette poignée que j’avais prise. Mon frère a dit: «Dis donc, quelque chose est arrivé à cela, n’est-ce pas?»

            J’ai dit: «Certainement.»

37        Il n’y a pas longtemps, quand je revenais d’un réveil au Texas, d’une série de réunions, je me rappelle, nous avons quitté la maison, et quelques personnes, là. Aussitôt que nous avions pu être libres, nous roulions sur la route, j’avais l’enfant et ma femme. Nous nous sommes arrêtés près de l’emplacement de l’ancien bâtiment de l’école, et elles cueillaient des violettes, ma femme et l’enfant. Je voulais encore boire à cette ancienne pompe. Je buvais, et je vais vous le dire, cette contrée peut offrir un beau paysage par rapport à Floride et Arizona, mais nous avons de l’eau par ici, n’est-ce pas? Oui, oui, il n’y a pas meilleure eau au monde que celle que nous avons ici même dans la partie centrale de l’Amérique, avec cette carrière de calcaire. J’étais en train de boire cette eau; je m’étais appuyé contre le mur de clôture, comme ceci, j’ai levé les yeux à l’emplacement où était autrefois le bâtiment de l’école; il n’y en avait plus.

            Je me suis rappelé le temps de la guerre, quand nous tous les enfants, nous nous tenions là, et son... les chaussettes que nous portions, peut-être en bas, nos orteils ressortaient de nos chaussures, comme des têtes de tortues, et les mains des uns posées sur les épaules des autres, comme ça, et la monitrice avec ce gros fouet, vous savez, nous gardant en ligne, vous savez, marchant d’un pas lourd comme cela, en entrant.

38        Je me suis mis à descendre le sentier; je me suis dit: «Oui, Raph Fields, il est dans l’Eternité.» Je me suis souvenu de trois ou quatre autres jeunes garçons: «William Hensel, dans l’Eternité.» Je me suis dit: «Qui se tenait à côté de lui? C’était moi.» Je me suis dit: «Qui, dis donc, qui était à côté de moi? Edward, dans l’Eternité.» J’ai regardé juste derrière moi, j’ai vu Billy Ault: dans l’Eternité. Derrière cela, Howard Higgins: dans l’Eternité...

            Oh! la la! J’ai regardé de l’autre côté de la colline, l’emplacement de la vieille maison, il y a un complexe de maisons d’habitation, la maison n’était plus. L’ancien terrain n’était plus comme autrefois; la vieille source avait été bouchée, les champs étaient devenus de la pelouse pour les gens, juste en une petite vingtaine d’années. Je me suis mis à pleurer là, je me disais, j’ai dit: «Ô Dieu, nous n’avons point ici bas de cité permanente.» Quand j’ai pensé: «Papa, j’avais l’habitude de le voir traverser le champ, ces cheveux noirs bouclés, alors qu’il traversait le champ; il rencontrait maman à la porte et nous tous les enfants, il nous prenait dans ses bras et entrait dans la maison.» Mais il n’est plus; cela est déjà tombé. «Nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir, celle dont Dieu est l’Architecte et le Constructeur.»

39        Je me suis tenu là, et je–je me suis mis à pleurer. Je me suis souvenu du jour où j’avais pris une poignée des pop-corn à mon frère là-bas. Donc, je... La première fois que j’étais donc... quand j’étais dans le besoin, je pouvais même manger un talon; c’est la vérité. Je ne raconte pas des histoires, mais c’est la vérité. J’ai toujours... Quelqu’un pouvait m’acheter un sandwich ou quelque chose comme cela, j’aurais voulu avoir les moyens de l’acheter dans le passé, mais je ne le pouvais pas. Et j’avais tenu quelques réunions; j’avais reçu une ou deux offrandes. Et je disais: «Ô Dieu, combien je souhaiterais que Tu m’élèves ici et que Tu me permettes de lui restituer cette poignée de pop-corn aujourd’hui. Je donnerais tout, Seigneur, tout, si seulement Tu me permettais de lui rendre cette poignée de pop-corn.» Il est mort à dix-neuf ans, quand moi, j’étais à l’ouest en train de travailler dans une ferme de boeufs, il est mort en me réclamant. On pouvait l’entendre depuis l’hôpital jusque dans des rues, disant: «Laissez-moi voir mon frère Bill une fois de plus avant que je parte. Dites-lui d’être un bon garçon.»

            Lui s’en est allé là, et moi, je suis resté avec cette tache sur moi, d’avoir pris cette poignée de pop-corn à mon frère. Je pense à sa tombe, quand nous l’ensevelissions. Oh! Nous étions vraiment des frères. Je me rappelle, j’avais pris l’une des couvertures de maman, quand la première neige est tombée; je suis monté là et j’ai jeté cela sur sa tombe, car je pensais qu’il avait froid. C’est avant que je devienne un chrétien. Mais maintenant, je sais qu’il n’est pas là; il s’en est allé.

40        Oh! Comme je commence... Je me suis mis à pleurer, ma femme, ma fillette m’ont entendu, et ils sont venus là et elle a dit: «Bill, eh bien, je pensais que tu étais rentré à la maison pour te reposer.» Et ils m’ont pris, elle a placé l’enfant sur mon épaule, je suis rentré à l’ancien emplacement, et j’ai dit:

            Précieux souvenirs, oh! qu’ils subsistent

            Oh! Qu’ils inondent toujours mon âme

            Quand cela déferle sur mon âme,

            Dans le calme de minuit,

            Précieuses scènes sacrées s’étalent.

            J’ai regardé là, on a contourné, nous sommes entrés dans le véhicule et nous avons continué le chemin. Quand j’étais un jeune garçon, j’étais plus ou moins timide. Il y a beaucoup de ces choses que je laisse simplement tomber. J’étais plus ou moins timide, et vous pourrez trouver ceci étrange, mais je n’aimais réellement pas les dames. Je n’ai pas... je n’aimais pas du tout les jeunes filles.

            En effet, mon père, il descendait à la rivière où on buvait et tout, et je voyais des femmes arriver là, des femmes mariées, sans leurs maris, et je voyais combien elles étaient infidèles. Je disais: «Si c’est ainsi qu’elles sont, je n’aimerais jamais avoir quoi que ce soit avec l’une d’elles.» Et je m’étais décidé que je n’allais jamais me marier, jamais rien avoir à faire avec les femmes; j’allais devenir un trappeur. J’aime chasser et dresser des pièges.

41        Et je pense que vous vous demandez comment je me suis donc marié. Mais je me rappelle le premier rendez-vous que j’aie jamais eu, après avoir eu environ dix-sept, dix-huit ans. Comme tous les jeunes gens, vous savez, on fait connaissance avec cette première chérie, vous savez; des yeux comme une colombe, des dents comme des perles, un cou comme le cygne, vous savez comme cela est: La plus belle créature qu’on ait jamais vue de la vie. Et je–j’en ai rencontré une. Je pensais donc qu’elle était très jolie. Oh! la la! Ainsi donc, le jeune garçon qui habitait tout près de moi a dit: «Je vais te dire quoi...» Il avait lui aussi une amie, et il a dit: «Nous allons les rassembler.» Ils étaient à l’école, vous savez. Il a dit: «Nous allons les rassembler, et je vais prendre la vieille Ford de mon papa.» Et nous avons dû mettre la partie arrière de la Ford sur un cric, mettre un peu de carburant, et démarrer cela à la manivelle. Vous vous rappelez comment on faisait d’habitude... Nous en avions donc assez pour acheter deux galons d’essence. Et nous pouvions rouler longtemps avec ça. Nous avons donc pris nos amies, et nous allions les amener dans une promenade. Je n’oublierai jamais cette nuit-là, quand nous sommes sortis. Je me suis arrêté à un petit kiosque pour acheter des sandwiches et des coca-cola. Et alors, je me rappelle quand je suis entré, j’ai acheté des sandwiches et nous en sommes ressortis, nous avons pris le coca et mangé les sandwiches. J’ai ramené les bouteilles. Et c’était juste au moment où les jeunes filles commençaient à se gonfler, se mettaient à fumer et tout. Quand je suis ressorti, à ma grande surprise, ma petite reine était là en train de fumer une cigarette.

42        Eh bien, j’ai toujours eu mon opinion sur une femme qui fume la cigarette, et je n’ai jamais changé cela. C’est la chose la plus vile qu’elle puisse faire. C’est vrai. Eh bien, je ne suis pas ici pour vous prêcher l’Evangile; ces hommes le font. Mais laissez-moi vous dire quelque chose, soeur: «C’est la pire cinquième colonne que l’Amérique a. Les statistiques des médecins prouvent que quatre-vingt pour cent des enfants, s’ils tétaient le sein maternel, ils mourraient de l’empoisonnement par la nicotine à dix-huit ans. Ce sont des statistiques, je les tire du gouvernement. C’est la nicotine...?...

            Et il n’y a pas longtemps, il y a quelques heures, quand je prenais mon petit-déjeuner, j’étais assis à l’un de petits restaurants pour les petits-déjeuners ici, et une dame était assise là, âgée de cinquante ans, avec assez de manucure sur le visage pour... ou je ne sais comment vous appelez cette histoire-là, sur tout le visage, elle pourrait peindre une grange. Et elle était assise là-dedans, elle tenait sa cigarette en main, faisant... [Frère Branham illustre.–N.D.E.] Je–j’ai eu pitié de cette femme, si dégradée et souillée.

43        Eh bien, écoutez, frère, n’ayez pas peur de ce que la Russie viendra ici nous fouetter. Nous nous fouettons nous-mêmes. C’est vrai. Nos propres moeurs nous avilissent. Ce qui détruit la pomme, ce n’est pas le rouge-gorge qui la picore, mais le ver qui lui ronge le trognon de l’intérieur. C’est–c’est là que ça se passe donc. Des termites qui rongent la fondation de notre nation. Eh bien, ne vous levez pas pour sortir. Ecoutez, je vais vous dire. Si vous le faites, vous les femmes, si vous utilisez ces choses, pour l’amour de Jésus, ne le faites plus. Que celui-ci soit le jour où vous arrêtez dès ce soir. Car si l’Ange de Dieu, dont je suis le serviteur, si en faisant cela vous ne jouissiez pas de plus de considération que ce qui m’a été révélé par Lui, quand vous arriverez aux portes du Ciel, vous vous tiendrez certainement dehors. Eh bien, souvenez-vous-en. Acceptez-moi en tant que prophète de Dieu, tenez-vous loin de ces choses-là, si vous vous attendez à franchir les portes de la Gloire. C’est vrai.

44        Je sais que quand Il m’a rencontré, quand j’étais un petit garçon, la première chose qu’Il m’a dite, c’était: «Ne bois jamais, ne fume jamais, ne souille ton corps d’aucune manière; tu auras un travail à faire quand tu seras plus grand.» Or, quand l’Ange m’a rencontré dans les buissons là-bas, comme vous le savez...

            Il y avait cette petite créature qui se tenait là, une jolie petite dame, fumant la cigarette. Et je... Elle a dit: «Prends une cigarette, Billy.»

            Et j’ai dit: «Non, madame, je ne fume pas.»

            Et elle a dit: «Eh bien, tu as dit que tu ne dansais pas.» Ils voulaient aller à un endroit pour danser.

            J’ai dit: «Non.»

            Elle a dit: «Tu ne danses pas; tu ne bois pas; tu ne fumes pas, a-t-elle dit; qu’aimes-tu faire?»

            J’ai dit: «J’aime chasser et pêcher...» [Espace vide sur la bande–N.D.E.]

45        Je me suis simplement levé, j’ai gravi la colline, je me suis assis là-haut, dans un champ cette nuit-là, la lune brillait. J’ai dit: «Je ne peux pas avoir des amis; je suis une brebis galeuse parmi les jeunes garçons et, Seigneur, quelqu’un... laisse–laisse-moi mourir. Je n’aimerais pas vivre comme ceci. Je suis un–un prisonnier et je ne sais que faire.»

            Mais ce que je vois maintenant, tout est dans le grand programme de Dieu. J’ai peut-être perdu beaucoup d’amis à l’époque, mais Il m’en redonne dix mille fois plus aujourd’hui, tout en faisant ce qui est correct, en Lui restant fidèle. Et j’ai dit: «Oh! Je ne sais pas. Je ferais tout aussi mieux de mettre un terme à la vie.»

            Un peu plus tard, je me rappelle donc, je suis allé de l’avant, je me disais: «Eh bien, je vais... Le temps s’était écoulé; beaucoup de choses étaient arrivées.»

46        Quand je me suis marié... J’avais rencontré cette jeune fille. Je suis très content que mon jeune garçon soit assis, présent cet après-midi pour savoir ceci au sujet de sa mère. Elle était une dame, à tout point. Elle était une jeune fille chrétienne. Je l’ai rencontrée, elle était très jolie. J’ai commencé à la fréquenter. Elle ne fumait pas, ne buvait pas, ne dansait pas, elle n’allait pas non plus à des endroits comme cela. Alors, la seule chose que nous faisions, nous nous promenions en voiture le soir, et nous devions rentrer à une certaine heure, à vingt et une heures. Je rentrais; elle était une vraie dame, avec de bons parents.

            Je me disais donc qu’elle était jolie, et son père était directeur de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie, il gagnait environ cinq cent dollars et quelques par mois, en ce temps-là de crise. Moi, je gagnais vingt cents par heure en creusant des fossés. Qu’était-ce pour prendre une jeune fille comme elle? Mais elle était très aimable. Sa tombe est aujourd’hui couverte de fleurs que j’ai plantées dessus. Elle gît là en dessous, son corps. Son âme est dans la Gloire avec mon enfant. Je l’aime toujours aujourd’hui de tout mon coeur. Et elle est... Quelle aimable personne.

47        Elle est entrée dans ma vie. Et je savais qu’on en était arrivé au point où je devais dire: «Soit maintenant tu dois... je dois l’épouser, ou je dois la laisser tranquille, la laisser à quelqu’un d’autre. Une jeune fille comme cela, une dame, elle trouvera certainement quelqu’un qui sera bon envers elle.» Je ne gagnais pas assez d’argent pour prendre soin d’elle. Et alors, j’ai dit: «Eh bien, tout ce que je dois faire, je dois lui dire au revoir et permettre à un autre garçon qui peut prendre soin d’elle...» Je l’aimais assez, quand bien même je devais renoncer à être avec elle, permettre à quelqu’un de s’en emparer, la prendre, celui qui pouvait prendre soin d’elle, et lui donner un bon train de vie.

            J’ai donc essayé de me décider, et j’ai dit: «Eh bien, je... Peut-être que je le peux. Peut-être que je pourrais subvenir à ses besoins.» J’ai dit: «C’est si difficile à faire, lui demander cela.» Alors, finalement, je me suis dit: «Comment vais-je le lui demander?» Et je pense que vous vous demandez comment je m’y étais pris. Je... Pendant environ un mois, j’ai essayé d’avoir assez de courage pour le faire. Je ne sais pas si vous les frères, vous avez eu autant d’ennuis ou pas, mais je–j’ai connu un temps horrible. Et je la regardais, je me disais qu’elle était jolie, c’était une bonne fille. Et pourquoi... Je me disais: «Oh! Ne pouvons-nous pas être heureux ensemble? Nous ne pourrons pas avoir beaucoup de biens, mais nous pourrons être heureux.» Et alors, je me suis dit: «Comment vais-je m’y prendre?»

48        J’ai donc essayé de lui demander, vous savez, et je–je... Vous savez quel sentiment vous éprouvez, ce sentiment très drôle, vous savez, et je... Cela m’étouffait, je ne pouvais pas y arriver. Vous savez donc comment je... comment je lui ai demandé de m’épouser? Je lui ai écrit une lettre, et je lui ai demandé de bien vouloir m’épouser. Et alors je...

            Eh bien, ce n’était pas du genre Chère demoiselle, c’était juste un peu plus, ce qu’on appelle, plus à l’eau de rose que cela, vous savez. Et je lui ai demandé de bien vouloir m’épouser. J’ai écrit cela d’un bout à l’autre une nuit, vous savez, j’ai mis cela dans une lettre; et le lendemain, j’allais au travail, j’ai donc fait tomber cela dans la boîte aux lettres. Et je savais que j’allais l’amener à l’église le dimanche soir, ou le mercredi soir.

49        Ainsi donc, quand on commençait à s’approcher du mercredi soir, je commençais à devenir nerveux. En effet, j’avais oublié, j’avais mis cela dans une boîte aux lettres et je me disais: «Et si c’est sa mère qui s’en est emparée?» Eh bien, sa mère était une bonne femme, elle peut être ici cet après-midi. Et je ne dis pas ceci pour nuire, mais son papa était très bon; c’était un vrai Allemand, Brumbach. Et sa–sa mère était Ecossaise. Ainsi donc, je pouvais bien m’en tirer avec Charlie, son papa. Mais sa maman et moi juste, nous ne voyions pas les choses comme il nous le fallait. Elle était gentille, vous savez, on dirait un peu de la haute classe, et moi, j’étais un de ces gars ici de labour. Ainsi, je me disais: «Eh bien, alors, et si c’est peut-être sa mère qui s’en est emparée? Oh! la la! J’attraperais quelque chose à mon arrivée là.»

            Alors, on est arrivé le mercredi, j’étais si nerveux que je n’arrivais guère à me lever. J’avais une ancienne Ford rétrograde, et elle était vraiment rétrograde; celle-là l’était. Et je pouvais pratiquement faire quarante miles [64 km] par heure avec cela. C’était vingt miles [32 km] dans ce sens, et vingt miles dans l’autre sens, de part et d’autre, vous savez.

50        Je me rappelle donc–donc, c’était à bord de cette Ford que j’avais rendu visite à frère John Ryan pour la première fois à Dowagiac, dans le Michigan; vous vous rappelez cette histoire, Frère Ryan. Je me rappelle donc. Je me suis dit: «Oh! la la!» Je pense que c’est la première fois que frère Ryan est assis présent pendant que je raconte l’histoire de ma vie, à ce que je sache. Celle-ci va l’inclure d’ici peu.

            Et alors, je me rappelle qu’au... Je me suis dit: «Eh bien, maintenant, que ferai-je si, une fois arrivé, c’est sa mère qui s’en est emparée? Il va y avoir des ennuis.»

            Alors, quand on est arrivé le mercredi soir, j’ai roulé jusque devant; j’étais mieux avisé pour klaxonner. En effet, je pense que ces jeunes gens, si une jeune fille mérite qu’on la fréquente, alors il vaut mieux aller la prendre (C’est exact.), non pas se mettre devant et klaxonner.

            Je me suis donc avancé à la porte et j’ai frappé à la porte, et elle est venue à la porte, elle a ouvert la porte et a dit: «Eh bien, bonsoir, Billy, a-t-elle dit, entre.»

            Je me suis dit: «Oh! Oh! On va me faire entrer là dedans maintenant, fermer la porte, et puis, je me retrouverais dans de mauvais draps, on me fait entrer dans la maison.» Je me suis dit... J’ai dit: «Merci, Hope». J’ai dit: «Puis-je rester ici dehors sur la véranda?»

            Elle a dit: «Oh! Non, entre.»

            Je me suis dit: «Oh! Moi.» Je suis donc entré, je tenais mon chapeau en main, j’ai dit: «Es-tu prête pour aller à l’église?»

            Elle a dit: «Juste d’ici quelques minutes.» Elle a dit: «Maman voudrait te parler, ô Bill, pendant que je termine là-dedans.»

            Oh! la la! Elle est venue, madame Brumbach, elle est entrée et elle s’est assise. Et, oh! vous parlez de transpirer. J’ai dit: «Assurément, il fait beau temps.»

            «Oui, il fait beau temps, Billy.»

            On s’est assis là un petit moment; je pensais que cette jeune fille-là n’allait jamais s’apprêter. Et alors, peu après, elle est ressortie; elle a dit: «C’est une belle soirée, nous allons marcher jusqu’à l’église.»

            Je me suis dit: «Oh! la la! On va connaître un temps.» Je me suis dit: «Je ferais mieux d’afficher un air très bien, car ce sera la dernière fois d’être avec toi. Donc, j’en suis sûr. J’ai déjà donc eu cela...» Vous savez comment Satan peut vous mentir. Il vous fera croire n’importe quoi. Je me suis dit: «C’est tout; elle va me dire que c’est la fin.»

            Je suis donc descendu et je n’avais point entendu ce que le prédicateur disait ce soir-là. J’étais assis à la regarder; je pensais simplement combien elle était jolie, combien elle était belle. Oh! Je souhaitais qu’elle ait quelqu’un qui serait gentil envers elle. Et je–je le regardais, je me disais: «Oh! la la!» Et frère Davis était là en train de prêcher, vous savez; je n’avais point entendu ce qu’il disait. Il a congédié, et on est sorti; je me suis dit: «C’est maintenant que je vais attraper cela.»

51        Nous nous sommes mis en route vers la maison, un beau clair de lune, vous savez, par une nuit, nous marchions à l’ombre des arbres, vous savez, en sortant. Elle est sortie, elle avait des yeux vraiment bruns sombres, quand elle regardait tout autour, je pouvais juste... Vous savez comment vous vous sentez, ce sentiment étrange. Eh bien, vous avez tous eu la même chose...?... C’est vrai. Moi, j’avoue simplement le mien. Ha-ha-ha. Eh bien, n’est-ce pas vrai? Assurément, levez la main. Eh bien, c’est mieux. Oui, oui.

            Vous savez, ce sentiment-là, et je me suis dit: «Oh! la la! Eh bien, je me disais qu’après que nous nous serons approchés de la maison, je me disais que peut-être elle avait oublié cela, qu’elle n’avait jamais reçu la lettre, vous savez. Et je me disais qu’elle s’était accrochée dans la boîte à lettre. J’ai alors eu bon courage; je parlais avec beaucoup d’animation en descendant la rue. Et je parlais encore du prochain dimanche soir, vous savez, en descendant la rue. Eh bien, je me sentais bien. Et juste au moment où nous étions à un pâté de maisons, environ, de la maison, elle a dit: «Billy.»

            Et j’ai dit: «Oui?»

            Elle a dit: «J’ai reçu ta lettre.»

            Oh! la la! Cela revenait. J’ai dit: «Hein, tu l’as reçue?»

            Elle a dit: «Oui, oui.»

52        Eh bien, j’ai continué à marcher. Personne ne disait rien. Et je me suis dit: «Femme, dis quelque chose.» Vous savez comment une femme peut vous garder en suspens, comme cela, vous savez. Eh bien, je me suis dit: «Assurément, un homme devrait donc dire amen.» Soyez un brave homme. Ha-ha-ha. Ainsi donc, elle a dit... juste... je me suis dit: «Que vais-je faire?» Et elle n’a pas dit un mot. Et je me suis dit: «Eh bien, je dois dire quelque chose; en effet, nous sommes juste à quelques portes–portes de chez elle.» Et j’ai dit: «L’as-tu lue?»

            Elle a dit: «Oui, oui.» C’est tout ce qu’elle avait dit.

            Je me suis dit: «Oh! Dis quelque chose et parle-moi; je–je ne peux pas revenir ou renvoie-moi, ou fais quelque chose, car je suis–je suis sous une forte pression ici.» J’ai dit: «L’as-tu entièrement lue?»

            Elle a dit: «Oui, oui.»

            J’ai dit: «Qu’en as-tu pensé?»

            Elle a dit: «C’était très bien.» Et nous nous sommes mariés. Ha-ha-ha. C’est ainsi que c’était arrivé. Nous nous sommes mariés ici à Fort Wayne, dans l’Indiana.

53        Et alors, nous nous sommes mariés. Et je–je n’oublierai jamais quand elle m’a ensuite dit que je devais demander sa main à ses parents. J’ai dit que c’était juste. Oh! la la! Voici tout cela... Je pensais que je m’en étais très bien tiré là, mais cela était devant moi. Et j’ai dit: «Regarde, Hope, ai-je–je dit. Tu sais, je crois que nous sommes censés faire moitié-moitié.» Voyez? J’ai dit: «Je suis censé être... Nous allons nous partager des choses moitié-moitié.» J’ai dit: «Commençons simplement cela donc même, qu’en dis-tu?»

            Elle a dit: «Que veux-tu dire?»

            J’ai dit: «Comme toi, tu es une fille, je pense que ce serait mieux que tu demandes à ta maman, et moi, je suis un garçon, je demanderai à ton papa.»

            Elle a dit: «Très bien.»

            J’ai dit: «Oui. Eh bien, tu me laisses parler premièrement à ton papa, ça va?» Si j’obtiens sa promesse, tu sais, premièrement...

            Elle a dit: «Eh bien, demande-le-lui ce soir.»

54        Eh bien, je ne pouvais simplement pas faire cela ce soir-là, après être passé par tout cela. Ainsi donc, j’ai attendu, la fois suivante que j’étais allé là, nous étions, nous étions rentrés. Je me suis assis là derrière, sous la véranda avec elle pendant quelques instants, et nous sommes entrés. Son papa était assis en train de taper à la machine. Et nous sommes entrés dans la maison, et elle a dit: «Tu ferais mieux de demander à papa ce soir, car nous devons nous préparer.»

            Et j’ai dit: «Oui, c’est–c’est en ordre.»

            Alors, je suis entré, il était assis là en train de taper à la machine, j’ai parlé à sa maman un tout petit peu, vous savez, et je regardais tout autour. J’allais sortir, et elle m’a regardé; et j’ai dit... je lui ai fait signe je n’ai pas oublié cela. J’ai donc dit: «Monsieur Brumbach?»

            Il a dit: «Oui, Bill.»

            J’ai dit: «Puis–puis-je te parler un peu?»

            Il a dit: «Oui, vas-y.» Et il s’est retourné.

            J’ai dit: «Je–je veux dire sous la véranda.» Je l’ai vu regarder à madame Brumbach. Je me suis dit: «Oh! Oh! Ça y est.» Je suis donc sorti sous la véranda, il est aussi sorti là. J’ai dit... Je ne pouvais simplement dire cela; je ne pouvais simplement pas le... Je m’affaiblissais chaque fois que j’allais essayer de dire quelque chose, vous savez. J’ai dit: «Assurément, c’est une jolie nuit, n’est-ce pas, Charlie?»

            Il a dit: «Oui, ça en est une, Bill.» On s’est assis là un petit moment.

            J’ai dit: «Il fait horriblement chaud.»

            Il a dit: «Oui, a-t-il dit, tu peux la prendre, Bill.» Ha-ha-ha. Eh bien, je l’aime aujourd’hui.

            J’ai dit: «Tu dis vrai?»

            Il a dit: «Oui, je dis vrai.»

            Oh! la la! Je voulais l’étreindre sur-le-champ. Il a dit: «Tu peux la prendre.»

55        J’ai dit: «Regarde, Charlie, ai-je dit; je sais que tu lui accordes un bon foyer.» J’ai dit: «Tu peux lui procurer tout ce qu’elle veut; je ne le peux pas.» J’ai dit: «Je gagne seulement un maigre salaire, mais, ai-je dit, Charlie, elle ne peut pas trouver quelqu’un qui a plus de considération pour elle que moi.»

            Et j’ai dit: «Je travaillerai tant que mon corps aura le souffle pour travailler, et je subviendrai à ses besoins. Et je ferai tout mon possible pour subvenir à ses besoins.» Je n’oublierai jamais; il est aussi mort présentement. Mais il a posé sa main sur mon épaule, et il a dit: «Bill, je préfère que ça soit toi qui la prennes, et je sais que tu l’aimes, et je sais qu’elle t’aime. Je préférerais que tu l’aies plutôt que peut-être quelqu’un qui a beaucoup de biens et qui ne sera pas gentil envers elle.» Il a dit: «Après tout, la vie ne consiste pas dans la quantité des biens du monde que l’on possède, mais dans la satisfaction que l’on tire de la portion qui vous est échue.» C’est vrai, aussi...?...

            J’ai dit: «Merci, Charlie. Je ferai tout mon possible.»

56        Eh bien, nous nous sommes mariés; nous sommes allés dans une petite–une petite maison à deux pièces, que nous louions. Je n’oublierai jamais comment nous avons fait ménage. Beaucoup parmi vous se rappellent la crise, n’est-ce pas? Oh! la la! [Espace vide sur la bande–N.D.E.] Environ deux dollars, c’était le prix du réchaud. Je suis allé aux magasins Sears and Roebucks, et je me suis procuré un service pour petit-déjeuner, non peint, et je l’ai peint. Et j’ai dessiné un gros trèfle sur tout cela. J’étais...?... Elle était Allemande et moi, Irlandais, vous savez; alors, je disais: «Nous allons le faire, peindre cela en rouge avec de gros trèfles verts dessus, juste... Nous donc... Nous étions très heureux. Nous n’avions pas beaucoup de biens du monde, mais nous étions heureux. C’était un foyer.

            Je me rappelle la première fois que je suis donc allé... Nous étions très heureux, elle travaillait à la fabrique des chemises, et nous essayions de gagner assez d’argent ensemble pour nous procurer des meubles. Et nous nous sommes mariés, oh! ça faisait plusieurs mois. Après environ un an, le petit Billy Paul est venu. Oh! Elle avait failli mourir. Et comme je parcourais la pièce pendant que le petit garçon naissait! Et aussitôt qu’il était né, je l’ai entendu crier, et je me suis écrié; j’ai dit: «Merci, Seigneur, c’est un garçon, et je l’appellerai Billy Paul.» [Espace vide sur la bande–N.D.E.]

57        Le médecin est sorti quelques minutes après, il a dit: «Eh bien, révérend, je vais vous faire payer ce linoléum que vous avez abîmé sur le plancher, en faisant les cent pas, a-t-il dit, mais vous avez eu un garçon.»

            J’ai dit: «Oui, il s’appelle Billy Paul.»

            Je connaissais frère Ryan en ce temps-là; je l’avais rencontré un jour à un service, je l’avais entendu témoigner à Louisville. Alors il m’avait invité, et c’est alors qu’il est passé par chez moi, et il est resté là un jour. Eh bien, la pentecôte était une chose étrange pour moi, que des fois il a essayé de m’en parler! Et il était–il était assis là, il s’est simplement levé; il a levé la main et s’est mis à parler en une langue inconnue. Puis, il s’est arrêté, il a regardé droit vers moi, il s’est avancé vers moi, il a posé sa main sur mon épaule et a dit: «Frère Billy, tu es juste un jeune garçon maintenant; mais il y a encore beaucoup de jeunesse en toi. Mais un jour, cela va se terminer, et le Dieu Tout-Puissant va t’utiliser pour remuer les nations.» Il s’en est allé.

58        Il est là, l’homme qui avait dit cela, il est présentement assis là. J’aime ce vieil homme. Et il est parti, il est rentré chez lui. Et je lui rendais visite. Et je me rappelle que nous avions épargné notre argent, je n’oublierai jamais combien d’argent j’avais; c’est six ou sept dollars pour effectuer le voyage, ce que nous avions épargné. J’étais fatigué; j’étais, en tant que prédicateur, je prêchais, j’avais un petit tabernacle là-bas. Je suis allé en vacance; je suis allé voir frère Ryan, je suis allé à Dowagiac. Et lui, nous sommes allés à la pêche sur le lac. Sur le chemin de retour, je retournais chez moi à la maison, je traversais Mishawaka. Et c’était la première fois pour moi de faire donc connaissance avec les pentecôtistes des dénominations.

            Alors, je passais à, je pense, Mishawaka, je pense, et il y avait là un grand tabernacle, là-bas. Et les gens étaient tout entassés dans des rues et partout, ils étaient... Je me suis dit: «Qu’est-ce?» Et j’ai vu qu’ils avaient mentionné: Jésus Sauve, et tout derrière leurs voitures. J’ai alors stoppé ma vieille Ford, je me suis arrêté et je me suis demandé: «Qu’est-ce?»

59        Je suis entré et j’ai vu ce que c’était: Un service évangélique. Mais, oh! avais-je déjà vu des gens sans manières? Ils criaient, poussaient des cris, sautillaient, et c’était horrible pour un baptiste. J’ai donc vu ces gens, comment ils agissaient; je me suis dit: «C’est horrible, n’est-ce pas?» Eh bien, ils n’avaient pas du tout des manières d’église.

            Alors, mais quelque chose s’était emparé de moi. Et alors, je... Cette nuit-là, je voulais passer toute la nuit, et je n’avais pas... J’ai compté mon argent, j’en avais assez pour m’acheter de l’essence et rentrer chez moi. Je suis allé me procurer de petits pains secs. Et je savais que je pouvais passer quelques jours en mangeant cela. Je n’avais donc pas de chambre, pas d’argent pour une chambre, aussi suis-je allé dans un champ de maïs dormir cette nuit-là.

            Mais, néanmoins, ils ont demandé à tous les prédicateurs de monter à l’estrade, ils tenaient une convention. Et puis, cette nuit-là, ils ont dit: «Tous les prédicateurs ici présents, nous n’avons pas de temps de vous laisser prêcher, mais nous aimerions que vous vous leviez simplement et que vous disiez votre nom et d’où vous venez. Quand mon tour est arrivé, j’ai dit: «Billy Branham, évangéliste, Jeffersonville, Indiana.» Je me suis assis.

60        Ainsi donc, beaucoup de jeunes prédicateurs avaient prêché ce jour-là, mais quand ils ont fait venir le prédicateur ce soir-là pour prêcher, un frère de couleur, il était très vieux. Il avait juste une petite couronne de cheveux blancs à la nuque. Il portait un immense et long manteau de prédicateurs, avec un grand col velours. Le pauvre vieil homme est sorti, marchant comme ceci. Il est allé là, et c’était pour moi la première fois de voir un microphone. Et il prêchait, il venait de commencer à prêcher; il a pris son texte là-bas: Job, je pense 7 ou 8, quelque part là: «Où étais-tu quand je fondais la terre? Quand les étoiles du matin éclataient en chant d’allégresse, et que les fils de Dieu poussaient les cris de joie...»

            Alors, le vieil homme, j’avais vraiment pitié de lui; je voulais monter et lui tenir les bras pour l’empêcher de tomber pendant qu’il prêchait, tellement il était vieux. Et je me disais: «Pourquoi n’ont-ils pas aligné l’un de ces jeunes gens ici?» Ils avaient prêché toute la journée, vous savez, sur ce que Jésus avait fait.

61        Mais lui, il est remonté au-delà, il L’a fait venir dans les cieux, comme cela, sur l’arc-en-ciel à l’horizon, à la Seconde Venue. Et à ce moment-là, il s’est accroupi, ce vieil homme il a crié: «Youpi!» Il a sauté, il a claqué les talons ensemble, et il est descendu de l’estrade penché, il a dit: «Vous n’avez pas assez d’espace pour moi ici, où prêcher.»

            J’ai vu ça, je me suis dit: «Frère, si ce Saint-Esprit fait agir un vieil homme comme cela, qu’est-ce que cela ferait pour moi? C’est ce qu’il me faut, c’est exactement ça; c’est ce qu’il me faut.»

            J’ai quitté l’estrade, vous savez, disant: «Oh! la la!» Il a dit: «Vous n’avez pas assez d’espace pour moi ici, où prêcher.» Je me suis dit: «Oh! la la! Il a été à une fontaine de la jeunesse quelque part.» Je me suis dit: «C’est ce qu’il me faut.»

62        Et cette nuit-là, dans un champ de maïs, je voulais repasser mon pantalon, et je l’ai déposé entre deux sièges, vous savez, comme cela, le pantalon en crépon. Je l’ai placé là en bas, et j’ai prié. Je disais: «Ô Dieu, ce sont les gens les plus merveilleux; laisse-moi trouver grâce devant eux. Laisse-moi trouver un quelconque genre de grâce comme cela; ils ont ce qu’il me faut.»

            Je me rappelle donc, le lendemain matin, je me suis lavé et je suis rentré. Il était environ dix heures. Je pouvais manger avec eux, mais je ne pouvais contribuer à rien avec l’offrande pour eux. Je ne voulais donc pas manger avec eux. J’avais mes–mes petits pains au lait, ou de petits pains. Je suis donc rentré, vous savez, et j’ai pris une bonne gorgée à une prise d’eau, j’ai roulé avec ma vieille Ford et je me suis arrêté, et je suis entré. Ils chantaient ce petit chant qu’on chante et ils tapaient les mains, ils chantaient: «Je sais c’était le Sang; je sais c’était le Sang.» Et, oh! eux tous criaient simplement et couraient. Je me suis dit: «Eh bien, qu’en sais-tu?»

63        Alors, je me suis assis à côté d’un frère de couleur. Je me suis assis là; ils tenaient cette convention dans le nord. Ils ne pouvaient donc pas la tenir dans le sud à cause de... Il y avait un mélange, les gens de couleur avec les Blancs. Ainsi donc, je me suis assis à côté d’un frère de couleur là-bas. Je portais un petit T-shirt, vous savez. Personne ne me connaissait, et j’avais un pantalon en crépon. J’étais assis là, en train d’écouter, et un homme, je pense que–qu’il venait de Cincinnati, du nom de Kirks, s’est avancé là. Eh bien, c’est un membre de l’une de ces organisations pentecôtistes. Je ne sais laquelle c’était, mais au mieux de mes souvenirs, le tabernacle de cet homme, c’est appelé Raugh, R-a-u-g-h, un Allemand, Raugh, Raugh, ou quelque chose comme cela. Et c’était un... J’étais assis là, vous savez, et je me suis dit: «Je vais bien en jouir aujourd’hui.»

            Alors, ce prédicateur s’est avancé; il a dit: «Hier soir, à l’estrade, il y avait un jeune prédicateur ici, je pense, le plus jeune que nous avons dans l’assistance; son nom est Branham. Billy Branham, a-t-il dit; est-il dans l’assistance? Eh bien, nous voulons qu’il apporte le message ce matin.»

64        Oh! Je me suis accroupi très bas, avec ce pantalon en crépon et un T-shirt, vous savez; je me suis donc accroupi très bas, vous savez. Et il a encore annoncé, disant: «Y a-t-il quelqu’un là qui sait où se trouve Billy Branham, de l’Indiana, à Jeffersonville.» Il a dit: «Dites-lui de venir à la chaire.»

            Oh! Je n’allais pas y monter, devant tous ces prédicateurs comme cela. Et je... Eh bien, je ne pouvais pas prêcher, avec mes manières sassafras, lentes de baptiste; je n’arrive donc pas à penser à cela si vite, comme ces gens prêchaient. Je suis juste resté assis très calme comme ceci. Et alors, je me suis accroupi très bas dans mon siège. Ce frère de couleur a regardé, il a dit: «Dites donc, savez-vous qui est ce gars?»

            Oh! J’étais cuit. J’ai dit, je–je devais alors dire quelque chose. J’ai dit: «Regardez, ami, regardez; c’est moi, vous voyez, mais, ai-je dit, ne le leur dites pas.» J’ai dit: «Regardez, je porte ce pantalon en crépon, ici, et ce T-shirt.»

            Il a dit: «Ces gens ne font pas cas de votre habillement. Montez-y.»

            J’ai dit: «Non, je ne peux pas monter; tenez-vous tranquille.»

            Il a dit: «Y a-t-il quelqu’un qui sait ce que... et le... là où... le révérend Branham?» Cet homme de couleur a dit: «Il est ici!» Ouf! «Il est ici.» En pantalon en crépon, en T-shirt.

            Il a dit: «Venez, monsieur Branham.»

            Oh! la la! J’ai regardé ce frère-là, il riait simplement, vous savez.

65        Je me suis mis en route, et je me disais: «Seigneur, ai-je prié, maintenant, que vais-je dire une fois arrivé là-bas?» Je me suis mis à marcher à pas feutrés vers l’estrade, les oreilles très rouges, vous savez. Et je me suis dit: «Que vais-je faire?» Et j’avais peur de ce microphone suspendu là-bas, vous savez. Et ils avaient là un dispositif sur les câbles qui pendaient. Alors, j’ai pris la Bible, je tremblais tellement que je n’arrivais guère à La tenir. Je me rappelle avoir pris mon texte là où il est dit: «Dans le séjour des morts, il leva les yeux, et puis il pleura.» Et puis il pleura, et puis j’ai pleuré. Ha-ha-ha. Quelque chose s’était emparé de moi. Je n’ai rien su pendant environ une demi-heure; ils m’avaient fait sortir. Et tous les cris que je n’avais jamais entendus de ma vie.

            Un homme s’est avancé. Il venait de Texas, il portait des bottines de cow-boy avec un très large chapeau, vous savez, il a dit: «Dis donc, je suis–je suis–je suis prédicateur, donc...» Eh bien, je me suis dit: «Ce pantalon en crépon n’est pas si mal après tout donc.» Je l’ai regardé; il a dit: «J’ai appris que vous êtes évangéliste; j’aimerais que vous veniez tenir un réveil au Texas.»

            Un autre homme s’est avancé, il portait un de ces petits pantalons de golf, vous savez, que vous... des culottes de golf. Il a dit: «Je viens de Floride; j’ai un grand groupe, une église là-bas avec beaucoup de gens, voudriez-vous venir?»

            Eh bien, je me suis dit: «Eh bien, mon T-shirt n’est pas si mal, ces gens sont vraiment des gens de la maison.» Alors, je–je pense...

66        Et une dame s’est approchée, elle enseignait les Indiens quelque part. Et tout d’un coup, vous savez, j’ai commencé à noter des invitations comme cela. Et j’avais toute une liste d’invitations au verso d’un bout de papier. J’ai sauté dans ma vieille Ford, et j’ai descendu la route (Oh! la la!), je suis vite rentré à la maison. Quand je suis arrivé... Elle était toujours aimable, Frère Ryan, vous savez cela. Vous... Elle–elle venait toujours... Elle avait de longs cheveux noirs, elle est venue en courant à la porte pour me rencontrer, elle a dit: «Tu as l’air si heureux!»

            J’ai dit: «Chérie, j’ai trouvé la plus glorieuse église du monde.» J’ai dit: «Un groupe de gens qui n’ont pas honte de leur religion, ils crient, ils poussent des cris et tout le reste.»

            Elle a dit: «Où as-tu été?»

            Et j’ai dit: «Voyons, là vers Mishawaka, vers le nord.» J’ai dit: «Oh! Tu parles d’une église, ai-je dit, tu n’en as jamais vu de pareille. Et, crois-le ou pas, laisse-moi te montrer quelque chose.» J’ai fait sortir, j’ai dit: «J’ai assez d’invitations pour aller à des églises, assez pour me garder en déplacement toute l’année.»

            Elle a dit: «Toi, chéri?»

            Et j’ai dit: «Oui, moi.»

            Et elle a dit: «Eh bien...»

            J’ai dit: «Vas-tu venir avec moi?»

            Elle a dit: «J’ai promis d’aller avec toi partout à moins que la mort nous sépare.» (C’est une vraie femme. Que Dieu accorde du repos à sa vaillante âme aujourd’hui.) Elle a donc dit: «J’irai avec toi partout.»

            J’ai dit: «D’accord, ai-je dit. Maintenant, nous allons en parler à nos parents.»

67        Je suis allé et j’en ai parlé... Elle devait en parler à sa mère. J’en ai parlé à maman, et maman a dit: «Eh bien, a-t-elle dit, c’est en ordre, Billy.» Elle a dit: «Je me souviens de ce genre de personnes là-bas dans le Kentucky quand j’étais une petite fille, a-t-elle dit, ils utilisaient autrefois la salle de réunions de Old Lone Star, là.» Elle a dit: «Les gens s’agenouillaient à l’autel, priaient, poussaient des cris et couraient; ce sont les anciens baptistes missionnaires, a-t-elle dit. Ils ont perdu cela aujourd’hui dans ces églises ici dans l’Indiana et ailleurs.»

            Et c’est une honte que nous ayons aussi perdu cela. C’est vrai. Je vous assure, ce genre de baptistes que nous avons maintenant, qui vous serrent la main, inscrivent le nom sur un papier, ce n’est pas ainsi que j’ai eu cela, frère. Nous nous agenouillions à l’autel, nous nous donnions des coups au dos les uns aux autres jusqu’à ce que nous ayons terminé; nous recevions quelque chose quand nous partions de là. Oui, oui. Il n’était pas question de serrer la main au prédicateur; nous étions sauvés.

68        Et–et puis, je me rappelle quand, après que nous sommes allés, sa mère a dit: «Eh bien, Hope, a-t-elle dit, tu ne peux évidemment pas partir, cela est dit, mais je vais te le dire, a-t-elle dit, si tu y vas, ta mère descendra dans la tombe le coeur brisé.»

            Oh! la la! La chose était là. Et voici là où j’ai commis mon erreur, amis. J’ai écouté ma belle-mère plutôt que Dieu. Et si j’étais alors allé de l’avant, cette chose glorieuse se serait manifestée avant ceci, et l’Eglise serait loin. Mais écoutez mes erreurs, voici là où les chagrins ont commencé. Hope a dit: «J’irai de toute façon.»

            Je ne voulais pas blesser sa mère, et sa mère a dit: «Pourquoi ne vas-tu pas là-bas à–à l’église jusqu’à ce qu’on te la paie, et qu’ensuite tu aies une maison pour pasteur, et tu auras agi comme quelqu’un qui a du bon sens, plutôt que de...?... Tu t’imagines que je peux laisser ma fille être trimbalée à travers le pays, aujourd’hui mangeant, demain pas? Et–et elle n’a pas d’habits de rechange à porter et, a-t-elle dit, être trimbalée parmi ce tas de rebuts.»

            Et j’ai découvert... Je ne dis ceci que pour dire la vérité. Ce qu’elle taxait de rebuts, j’ai fini par découvrir que c’était la crème de la moisson. C’est l’exacte vérité. C’est vrai.

            Elle a dit: «Ma fille être trimbalée comme cela...»

            Frère, à cause de mes erreurs, nous avons eu à l’ensevelir peu de temps après cela.

69        Eh bien, je n’oublie jamais, les ennuis ont commencé quand... Mon père est tombé malade; il est mort sur mon bras juste peu de temps après cela. Mon frère a roulé à côté d’un véhicule, il avait quinze ans. L’homme qu’il transportait en auto-stoppeur buvait, il s’est cogné la tête contre la paroi d’un poteau, il s’est fracturé le cou, son foie a été retourné, il est mort dans les bras d’un autre frère. Et je me tenais à la chaire en train de prêcher quand cela était arrivé. On est venu me l’annoncer. Là, je vous assure, la voie du perfide est rude. Ne faites pas cas de ce que quelqu’un au monde vous dit. Faites ce que Dieu vous ordonne, peu importe ce que cela... Peu m’importe que c’est... Quelqu’un est venu me voir il n’y a pas longtemps et il a dit: «Frère Branham, j’ai l’AINSI DIT LE SEIGNEUR; je sais que le Seigneur veut que tu arrêtes de faire ceci et que tu arrêtes de faire cela.»

            J’ai dit: «Eh bien, mon frère, je vous aime de tout mon coeur, mais ne venez pas vers moi avec cela.» J’ai dit: «En effet, ce n’est pas scripturaire.»

            Elle a dit: «Mais moi aussi, je suis une prophétesse.»

            J’ai dit: «Si Dieu... Je parle avec Lui. S’Il veut que je sache quelque chose, Il me le dira.» C’est vrai. J’ai dit: «Eh bien, il y eut une fois deux–deux prophètes. L’un d’eux descendit, c’était un jeune prophète, et il prophétisa contre l’aut-... je pense, c’est dans 1 Rois 13, il prophétisa contre l’autel et guérit le bras du roi après qu’il eut été paralysé. Un autre prophète dit: ‘Le Seigneur a dit que vous passiez par chez moi’, après que le Seigneur lui eut dit de faire autre chose. Et deux prophètes, vous rappelez-vous cela? Peu importe qui ce prophète est, ou qui est-ce, quand Dieu vous ordonne de faire quelque chose, faites ce que Dieu vous ordonne. Laissez tout le reste, voyez. Occupez-vous de Dieu.

70        Et il y a de la sympathie et de la compassion. J’ai dit: «Eh bien, je vais te dire, chérie, nous allons simplement laisser aller la chose, et puis nous irons de l’avant et...» Elle a dit: «Bill, j’irai avec toi; je ferai tout ce que tu veux faire.»

            J’ai dit: «Eh bien, nous allons simplement laisser aller cela, et nous allons–nous allons–nous allons terminer de payer pour notre église, et peut-être que peu de temps après, nous–nous serons à mesure de partir.» Et le chagrin a commencé, une chose après l’autre; les troubles ont commencé, tout.

            Eh bien, rappelez-vous, aussitôt après cela, il y a eu l’inondation de 1937. Je me rappelle, le pauvre vieux frère Ryan était dans la ville en ce temps-là, l’inondation a eu lieu, les travailleurs sur le mur... J’avais un vieux canot là, j’avais l’habitude d’aller là. Et on montait à bord de ce canot-là, on se tenait là, et on flottait sur la rivière, on prêchait aux gens sur les... Puis, on remontait la rivière, et puis on descendait la rivière en prêchant aux gens qui étaient sur les... Je me rappelle la dernière fois que je vous ai vu, Frère Ryan, là. Je pensais que vous étiez mort et que vous étiez dans l’Eternité, il y a quelques semaines, il y a quelques mois. Je ne savais plus ce qui vous était arrivé.

71        Et le jeune frère George, quand la nuit était tombée, je me rappelle que c’était juste avant Noël; ma femme avait traversé la rivière pour chercher les cadeaux de Noël pour les enfants. Pendant ce temps-là, c’était une autre année, un peu plus d’une année, environ un an–an, et onze mois, je pense, entre... Il y a eu onze mois d’intervalle entre les–les deux enfants; une fillette était née. Je l’ai appelée Sharon Rose, me référant à la Bible, la rose de Sharon. La petite créature la plus douce, elle avait assez grandi pour pouvoir faire brrrr, elle était très douce. Et j’aime vraiment les petits enfants.

72        Et alors, je me rappelle que l’inondation avait eu lieu, et–et elle avait traversé la rivière pour aller chercher certaines choses pour les enfants, pour la Noël, et moi, je travaillais. Et je suis revenu à la maison, et là elle s’était évanouie dans la rue et on l’a ramenée. Et je suis très vite rentré, je l’ai observée et je... Mon petit ami, docteur Sam Adair de Jeffersonville, je pense que c’est l’un des meilleurs médecins du monde. Nous avons fréquenté l’école ensemble. Nous avons été des copains. Nous avons pêché ensemble et, vous savez. Nous avons fait la course à la ronde ensemble. Nous sommes des voisins maintenant même. Et il... Je l’ai fait venir; je l’ai simplement amené à un de ces... une lampe pour Noël, comme cadeau de Noël; c’était la nuit, la veille de Noël. Alors, je l’ai fait venir, j’ai dit: «Sam, Hope s’est évanouie.» Et j’ai dit...

            Il–il a dit: «Je vais arriver là, Bill.»

            Il est arrivé et il a dit: «Oh! la la! Elle fait une fièvre de 105 [40,6°C]; elle a attrapé la pneumonie.» Il a dit: «Tu vas devoir la surveiller toute la nuit, Bill, et lui donner des sirops à boire.»

            Eh bien, je l’ai fait. Et cette nuit-là, je me suis agenouillé et je me suis mis à prier, je priais que Dieu l’aide. Et alors, j’étais en prière; j’ai vu un rideau noir descendre devant moi. J’ai vu l’inondation de 1937 déferler et il y avait de l’eau sur la rue Springs à une attitude de vingt-deux pieds [6,7 m], je me suis mis à prophétiser. Les gens ont dit: «Tu es fou; tu as perdu la tête.»

            Là au service de transfert Falls City, quand j’ai donné cela, là-bas, à ces gens, ils ont dit: «Oh! Billy, rentre chez toi.»

            Mais moins de six semaines après, il y avait vingt-deux pieds [6,7 m] d’altitude au-dessus de la rue Springs, juste exactement ce qui avait été dit.

73        Et là, j’ai vu ce rideau tomber, et je suis allé à mon église; j’ai dit: «Je crois que ma désobéissance m’a causé du chagrin. Ma femme va mourir.»

            Et ils ont dit: «Oh!, ont-ils dit, c’est juste de la sympathie que tu as pour ta femme.» Son état s’est empiré. Il y a eu l’inondation. Cela avait eu lieu cette nuit-là, cette nuit terrible, Frère Ryan. Vous vous rappelez quand les gens parcouraient les rues en pleurant et tout. J’avais là un petit wagon de patrouille, je travaillais avec, cherchant à faire sortir les gens de l’inondation. Alors, je suis descendu, et il y avait un... Ma femme avait été déplacée vers un hôpital provisoire, au dépôt de l’Etat; tout le reste était complètement sous l’inondation. Je suis allé la voir; et j’ai regardé ici et là. Je suis tombé sur frère George De Ark; il est dans la Gloire aujourd’hui. Et il a dit: «Je...» Il a dit: «Je vous ai vu là-bas à côté de l’église des frères unis.»

            J’ai dit: «Avez-vous vu frère Ryan?»

            Il a dit: «Là-bas à côté de l’église des frères unis.» Et frère George m’a entouré de ses bras autour et a dit: «Frère Billy, si jamais je ne vous revois plus, je vous reverrai le matin.»

            Et ce sera notre prochaine rencontre; il est mort pendant l’inondation; il est dans la Gloire aujourd’hui. Quand il mourait, il a regardé, quand il a dit: «Oh! Si seulement je pouvais voir frère Bill encore une fois! Oh! Si seulement il pouvait être ici!» Il a dit: «Oh! Où es-tu!» Il a regardé par la fenêtre, il a dit: «Ô Jésus, je savais que Tu viendrais.» Il a tendu les bras et il est allé à la rencontre de Dieu.

74        Puis, je suis allé là, cette–cette inondation était sur le point d’emporter la digue, là au nord sur l’avenue Chestnut. Et certaines personnes m’ont appelé, ils ont dit: «Dépêche-toi d’aller là, très vite.» J’ai grandi sur la rivière, je pensais que j’étais un très bon batelier. J’ai très vite lancé mon canot là-bas. Ils disaient: «Une femme s’est fait prendre au piège là-bas.» J’ai regardé là, et j’ai entendu une femme crier, debout sur le porche avec un enfant dans ses bras, en train de crier: «Ayez pitié, ayez pitié.» Et la maison bougeait comme cela, l’inondation descendait, déferlant là, sur une étendue d’eau de quatre-vingt miles [12,8 km] par là.

            Alors, j’ai pris mon canot, j’ai commencé à remonter les allées de... comme ceci, je l’ai disposé de manière à descendre et à tomber derrière le bâtiment grâce au courant. Et j’ai accosté sur le lieu; la femme s’était évanouie. Je l’ai soulevée et je l’ai mise à bord du canot vers vingt-trois heures, avec deux ou trois fillettes. Je suis rentré et j’ai atteint le rivage. Quand elle est revenue à elle-même, elle a continué à crier: «Mon bébé, mon bébé,! Oh! Ne laissez pas mon bébé.» Alors, j’ai pensé qu’elle avait un tout petit bébé là-bas. L’enfant qu’elle avait, avait environ deux ans. Je suis rentré pour essayer de voir si nous avions laissé un tout petit bébé étendu dans un lit ou quelque chose comme cela, car elle s’était évanouie sous la véranda quand je l’avais soulevée.

75        Et quand je suis arrivé là, j’ai attaché mon canot, et je–je suis entré. J’ai cherché dans toute la maison. Mais l’enfant dont elle parlait, c’était l’enfant de deux ans. Et juste à ce moment-là, la maison était emportée par les eaux, depuis la fondation. Et je suis sorti très vite, j’ai sauté dans le canot, et j’ai plongé les mains dans l’eau, j’ai défait le noeud, la glace, la neige mêlée de pluie, le froid, un vent froid soufflait, la tempête de neige. Et je suis monté à bord du canot; j’ai essayé de tirer le fil pour démarrer. Je n’arrivais pas à faire démarrer cela, et le courant m’emportait dans cette direction, m’entraînant vers le Market Street, m’emportant à la rivière. Il y avait les chutes de l’Ohio qui s’écrasaient juste là en dessous, des vagues aussi hautes que ce bâtiment ici, s’ébattant comme cela avec un courant fort. Et je me tenais dans ce canot en train de tirer sur le câble pour essayer de démarrer ce moteur-là, et il ne démarrait pas. On dirait que je pouvais entendre quelqu’un dire: «Eh bien, où est ce tas de rebuts?»

76        Je vous assure, frère, la voie du perfide est rude. Ne laissez personne vous taxer de rebut, non. J’ai tiré la corde, ça ne démarrait pas, et j’ai dit: «Ô Dieu, j’avais fait le mal. S’il Te plaît, je ne veux pas mourir ici dans cette rivière, mon enfant et ma femme sont étalés là très malades. Je T’en supplie, ô Dieu, ne me laisse pas mourir.»

            Je tirais cette corde et ça ne démarrait pas. Je me suis retourné, et le canot était à moitié plein d’eau, pratiquement alors, il se dirigeait vers les chutes. Je savais que dix minutes de plus, ce serait trop. J’ai encore tiré; je me suis dit: «Ô Dieu, pardonne-moi mes péchés.» Et j’ai encore tiré, et quand j’ai tiré cette fois-là, le moteur a eu des ratés; j’ai encore tiré et il a démarré.

            J’ai tournoyé comme cela dans le canot, je suis retourné, et j’ai contourné le Cane Run Creek, je me suis dirigé vers New Albany. Je suis rentré à Jeffersonville une fois de plus, je suis remonté. J’ai dit: «Je vais aller voir ma femme.»

            On a dit: «Votre femme, a-t-on dit, où est-elle?»

            J’ai dit: «A l’hôpital municipal, là-bas.»

            On a dit: «Tout a été emporté par l’eau.»

77        Oh! la la! J’ai sauté alors dans mon canot et... ou dans mon véhicule, je l’ai démarré aussi vite que je le pouvais, la petite camionnette de patrouille à bord de laquelle j’étais. Je suis allé là à la mairie. J’ai rencontré le major Weekly, un ami à moi. J’ai dit: «Major, l’hôpital a-t-il été emporté par l’eau?»

            Il a dit: «Oui, tout cela est sous l’eau là-bas, révérend, a-t-il dit, mais je pense que tous les patients ont été évacués.»

            J’ai dit: «Savez-vous si ma femme a été évacuée ou pas?»

            Il a dit: «Je ne sais pas.»

            Et je suis parti, j’ai vu quelqu’un d’autre qui a dit: «Oui, votre femme et tous les autres sont entrés dans un véhicule à bétail, et ils sont allés vers Charlestown.»

78        Eh bien, j’ai tourné le véhicule vers Charlestown, la rivière Lancassange bloquait, quatre miles [6 km] d’eaux, les plus rapides. Je suis allé prendre mon canot. Je n’arrivais pas à percer cette rivière pour me sauver; cela revenait vite. J’ai rencontré certaines personnes là-bas, ils ont dit: «Vous savez, quand on traversait les tréteaux là-bas, le train a déraillé entre Charlestown et Jeffersonville.» Et moi, j’essayais d’y aller, et j’ai fait naufrage là, seul. J’ai passé plusieurs jours là à l’écart en train de réfléchir sur tout cela.

            Puis, quand j’ai pu traverser et passer de l’autre côté, je suis arrivé à Charlestown; et là on a dit: «Nous n’avons pas eu de nouvelles de votre femme.» J’ai rencontré un vieil ami à moi, nous descendions la rue ensemble, il a dit: «Nous allons demander à ce dispatcheur.»

            Le dispatcheur a dit: «Eh bien, oui, j’ai évacué une mère malade avec deux enfants à Colombus, dans l’Indiana.»

79        Et quand un ami m’a transporté, il m’a amené à Colombus. Alors, quand j’ai foncé dans l’église baptiste, là-bas, le gymnase qu’on utilisait pour... un auditorium là-bas pour les malades, où ils plaçaient leurs malades. Je suis entré là et les gens pleuraient, se marchant dessus, et–et de drôles de petites civières étaient placées là. Et je me suis mis à crier; j’étais devenu frénétique. Et je me suis mis à crier: «Oh! Hope, où es-tu, chérie? Où es-tu?» Je parcourais là: «Où es-tu?»

            Et là loin dans un coin (je n’oublierai jamais cela), j’ai vu une main osseuse se lever comme cela [Espace vide sur la bande–N.D.E.]... ma chérie se mourait. Je suis très vite allé auprès d’elle. Je me suis accroupi à côté d’elle; ses yeux noirs étaient enfoncés dans la tête, et son beau visage lisse s’était rétréci. Elle m’a regardé. Oh! Je ne pouvais pas supporter cela. Je–je me suis simplement enfoncé dans le lit à côté, et j’ai dit: «Ô Dieu! Aie pitié.»

            Et elle a dit: «J’ai l’air horrible, n’est-ce pas?»

            J’ai dit: «Non, tu es bien, chérie.» J’ai dit: «Où sont Billy Paul et le bébé?»

            Elle a dit: «Ils sont dans... Quelqu’un les a amenés ici dans une chambre.»

            J’ai dit: «Sont-ils vivants et bien portants?»

            Elle a dit: «Oui.»

            Et juste à ce moment-là, j’ai senti quelqu’un me tapoter sur l’épaule, c’était le médecin, il a dit: «Révérend Branham?»

            Et j’ai dit: «Oui.»

            Il a dit: «Vous êtes un ami à docteur Sam Adair, n’est-ce pas?»

            Et j’ai dit: «Oui.»

            Il a dit: «Venez ici juste une minute.» Je suis allé, et il a dit: «Eh bien, Révérend Branham, je vais vous donner une secousse afin que vous le sachiez, afin que vous puissiez surmonter cela, a-t-il dit. Votre femme a développé une tuberculose galopante; elle ne peut vivre que peu de temps.» Il a dit: «Elle se meurt maintenant.»

            J’ai dit: «Docteur, ce n’est pas possible.»

            Il a dit: «C’est vrai.» Il a dit: «Maintenant, ne le lui dites pas, mais allez simplement de l’avant. En effet, docteur Adair sait à ce sujet, et il m’a dit de vous en parler, il ne voulait pas vous l’annoncer.»

            Et j’ai dit: «D’accord.»

80        Je suis retourné là, sachant qu’elle s’en allait et, oh! la la!... Et je–j’ai demandé au médecin, après que cela avait séché si je pouvais la ramener à la maison. Nous sommes rentrés à la maison. Nous avons fait tout ce qui relevait du pouvoir d’un homme pour essayer de sauver sa vie. Mais nous ne sommes pas parvenus à le faire. Je lui ai fait suivre des traitements de pneumothorax, je suis allé prendre un appareil de pneumothorax. On n’en avait même pas un seul dans la ville. Quand elle me tenait la main, je devais soulever ses doigts pour les détacher de ma main. On lui perçait des trous dans le flanc et on faisait descendre ses poumons. Si cela devait se répéter, je ne le permettrais plus. Et là, l’état dans lequel elle était, elle souffrait, elle souffrait.

            Finalement, un grand médecin de Louisville est arrivé, du nom de Miller. Il m’a appelé à l’écart et a dit: «Révérend Branham, elle ne pourra vivre que peu de temps; elle s’en va.» Il a dit: «Elle ne peut pas vivre.»

81        Eh bien, je me rappelle, je devais faire la patrouille, je suis allé... C’est quand j’étais au service de la conservation de la nature, je travaillais comme un garde forestier. Je devais travailler; j’étais endetté partout. Elle gisait à l’hôpital attendant le dernier moment de cela. Et je me rappelle que j’étais là un jour, j’ai suivi cela à la radio. On m’a demandé de retourner. Je n’oublierai jamais ce jour-là tant que je vivrai. Je me suis arrêté, j’ai enlevé la ceinture, j’ai déposé le fusil, ainsi que le chapeau. J’ai incliné la tête devant Dieu. On dirait que ça en était fini avec mon église. Tout était fini. Je–j’étais donc tout au bout. La vie ne représentait rien pour moi. Et j’ai dit: «Père céleste, s’il Te plaît, ne la laisse pas mourir avant que je puisse la voir une fois de plus.» J’étais à environ vingt miles [32 km] de la maison. J’ai dit: «S’il Te plaît, ne la laisse pas mourir, que je puisse la voir une fois de plus.»

            J’ai allumé les phares, la sirène, je suis descendu sur la route, je me suis arrêté devant le–l’hôpital, j’ai emprunté les marches au galop, de toutes mes forces. Et j’ai regardé, il y avait le pauvre petit docteur Adair qui parcourait l’allée. J’aime cet homme; il a simplement quelque chose que j’aime. Il a été mon copain. Nous sommes copains depuis que nous étions des petits enfants. Il est venu, la tête inclinée, il a levé les yeux et m’a regardé, les larmes lui coulaient sur les joues, il a tourné de côté et s’est mis à courir de côté et j’ai dit: «Juste une minute, Sam.» Je me suis avancé; j’ai dit: «Est-elle morte?»

            Il a dit: «Je pense que oui, Billy.»

            J’ai dit: «Viens, accompagne-moi, copain.»

            Il a dit: «Oh! Bill, ne me demande pas d’y aller; ne me demande pas d’y aller.» Il a dit: «Je–je ne peux pas y entrer.» Il a dit: «Hope a préparé pour moi beaucoup de tartes et nous avons mangé ensemble.» Et il a dit: «C’est comme une soeur pour moi, Bill; je–j’ai fait tout mon possible.» Il a dit: «Dieu sait que j’ai fait tout mon possible.» Il a dit: «J’ai fait de mon mieux, pour toi, mon garçon, mais, a-t-il dit, elle est partie.»

            J’ai dit: «Doc, ne peux-tu pas m’accompagner?»

            Il a dit: «Je ne peux simplement plus supporter cela, Bill.»

            J’ai dit: «J’y vais.»

            Il a dit: «Ne... Attends, prends l’infirmière.»

            Et l’infirmière est venue; elle avait un peu de médicament là; elle a dit: «Prenez ce médicament juste une minute, a-t-elle dit, cela vous calmera les nerfs.»

            J’ai dit: «Non, je n’en veux pas.»

82        Je suis entré seul dans la chambre, et elle a dit: «Je vais vous accompagner.»

            J’ai dit: «Non, je veux y aller seul.» J’ai tiré la porte derrière moi, comme cela, je me suis avancé là. On lui avait couvert le visage avec un drap. J’ai enlevé ce drap-là. Quand j’ai regardé, là était étendue ma chérie. Je l’ai regardée, et elle était recroquevillée comme cela. J’ai placé ma main sur sa tête, c’était moite. Je n’arrive pas à voir de souffle, ou...?... Et je l’ai secouée, j’ai dit: «Hope, chérie, s’il te plaît, parle-moi encore une fois.» J’ai dit: «Je t’aime de tout mon coeur, je l’ai toujours fait, je le ferai toujours. S’il te plaît, parle-moi encore une fois.» Et je l’ai secouée comme cela. Je lui ai crié: «Hope.» Et alors, elle... Ses yeux se sont ouverts, ces gros yeux regardaient fixement, avec la mort dedans, juste comme les yeux d’un ange. Elle m’a regardé, elle s’est mise à sourire; elle m’a fait signe de m’abaisser, et elle a dit: «Oh! Pourquoi m’as-tu rappelée?»

            J’ai dit: «Te rappeler?» J’ai dit: «Eh bien, chérie, je... elle est... ai-je mal fait?»

            Elle a dit: «Non, tu n’as pas mal fait», a-t-elle dit.

            Juste à ce moment-là, l’infirmière est entrée en courant; elle a dit: «Révérend Branham, vous allez devoir sortir.»

            Et elle a dit: «Viens ici, Hilda.» C’était une amie à elle. Et voici ce qui m’a touché. Elle a dit: «J’espère que lorsque tu te marieras, tu auras un mari comme le mien. Il a été très gentil envers moi, très compréhensif.» Vous savez quel sentiment vous éprouvez, avec ça.

            J’ai dit: «Non, chérie, je–je–je n’ai pas été à mesure de faire pour toi ce que je voulais et nous avions eu à faire des projets, d’acheter peut-être une robe calicot tous les trois ou quatre mois.» J’ai dit: «Je... Tu as travaillé pour m’aider à gagner la vie pour les enfants.» Alors, la jeune fille s’est mise à pleurer, elle est sortie de la chambre, l’infirmière. J’ai dit: «Pourquoi m’as-tu dit que j’ai mal fait en te rappelant?»

            Elle a dit: «Oh! Bill, a-t-elle dit, tu as prêché à ce sujet, chéri, et tu en as parlé, mais, a-t-elle dit, tu ne sais pas ce que c’est.» Elle a dit: «Un groupe d’anges en blanc m’escortait à la Maison.» Elle a dit: «C’était, euh, on dirait, quelque chose à la manière de l’Orient, avec de gros oiseaux qui volaient d’un arbre à l’autre, très paisible.»

            Je crois de tout mon coeur. Ses yeux s’étaient ouverts pour avoir la vision; elle entrait au paradis. Je ne sais pas si vous croyez cela ou pas, mais je me suis tenu aux chevets et j’ai vu des saints s’en aller, je les ai entendus parler à leurs bien-aimés qui étaient partis il y avait des années. Vous avez fait cela. Je me demande simplement ceci, ami; maintenant, ceci n’est pas une doctrine; c’est juste une pensée. Je me demande si ce matin-là, quand la mort sera si rude de toute façon...

83        Je me suis tenu à côté d’un homme il y a quelques années, donc je... C’était un chrétien de longue date, il a dit, il m’a parlé, il a dit: «Billy...»

            J’ai dit: «Tout va-t-il bien, monsieur Bledsoe?» Il avait environ quatre-vingts ans.

            Il a dit: «Oh! Tout va bien, Billy.» Il a dit: J’ai un ardent désir de voir mon Seigneur. Ma vie est toute usée et terminée.» Il a dit: «J’aimerais Le voir.» Il se tenait là en train de me parler, sa femme était là. Il a dit: «Maman, eh bien, a-t-il dit, je ne t’ai pas vue depuis des années.» Il a dit–a dit: «Billy, la vois-tu?»

            J’ai dit: «Non.»

            Il a dit: «Est-ce que tu connais, maman? Maman, ceci est...»

            Oh! Mademoiselle Bledsoe a dit: «Chéri, tu es...»

            Il a dit: «Non, je ne suis pas hors de moi.» Il a dit: «Soeur, ça fait des années qu’elle est partie. Et je me demande bien, si en cette glorieuse heure, quand nous descendons, Dieu sachant que cette âme va quitter ce corps comme une dent qu’on arrache de la bouche; je me demande si Dieu ne dit pas à la maman: «Descends et tiens-toi au Jourdain, le fils va venir ce matin.»

            Alors, nos yeux, au moment où on passe du monde naturel au monde surnaturel, alors ils arrivent à voir là, et nous les voyons réellement là debout.

84        Je me suis dit qu’elle entrait au paradis. J’ai dit: «A quoi cela ressemblait-il, chérie?»

            Elle a dit: «Oh! C’était si merveilleux.» Elle a dit... [Espace vide sur la bande–N.D.E.]

            «C’est quoi, chérie?»

            Elle a dit: «Je dois me dépêcher pour rentrer.» Elle a dit: «Je pense que tu sais pourquoi je pars.» Oh! C’est ce qui m’a fait mal.

            J’ai dit: «Oui.»

            Elle a dit: «Tu n’aurais jamais dû écouter ma mère.»

            J’ai dit: «Je le sais.» J’ai dit: «Je sais que je n’aurais pas dû écouter ta maman.» J’ai dit: «Chérie, un jour, j’arrangerai cela, je dis la vérité.»

            Elle a dit: «Billy, si tu étais parti de l’avant et que tu avais fait ce que Dieu t’avait dit de faire, ça aurait été différent aujourd’hui.»

            J’ai dit: «C’est vrai, mais, ai-je dit, chérie, on n’y pouvait rien, on essayait d’être bons.» J’ai dit: «Je le sais, chérie.»

85        Et alors, elle a dit: «Vas-tu me promettre quelque chose?»

            J’ai dit: «Qu’est-ce?»

            Je n’aimerais pas faire l’enfant, amis, mais (Oh!) quand je pense à ce que j’ai fait à Christ, le tort que j’ai causé. Et je–j’ai dit...

            Elle a dit: «Promets-moi quelque chose.»

            J’ai dit: «Qu’est-ce?»

            Elle a dit: «Promets-moi que tu prêcheras ce même Evangile du Saint-Esprit jusqu’à ce que la mort te libère.»

            J’ai dit: «Je le promets.»

            Elle a dit: «J’aimerais que tu me promettes autre chose, que tu ne vivras pas célibataire.»

            «Oh! ai-je dit, je ne peux pas te promettre cela, chérie; je ne peux pas te le promettre.»

            Elle a dit: «J’ai deux enfants. Et, a-t-elle dit, je n’aimerais pas qu’ils errent ici et là. Trouve-toi une bonne jeune fille qui a le baptême du Saint-Esprit, épouse-la afin que tu puisses fonder un foyer pour les enfants.»

            Et j’ai dit: «Je ne peux pas te promettre cela, chérie; je t’aime trop.»

            Elle a dit: «Quelqu’un va venir, Bill.» Elle a dit: «Promets-le-moi, s’il te plaît»

            Et j’ai dit: «Eh bien, je ne peux pas te le promettre.»

            Elle a dit: «Ne me laisse pas aller sans cette promesse.»

86        Elle a dit: «Autre chose, a-t-elle dit, te souviens-tu cette fois-là, quand tu étais à Louisville, et tu tenais à acheter ce petit fusil pour l’amener à la chasse?» J’aime vraiment les fusils, les poissons et autres, et je m’en allais, et elle a dit: «Tu connais ce petit fusil que tu voulais acheter? Il fallait un acompte de trois dollars.»

            Et j’ai dit: «Oui.» Je pense que ça coûte à peu près dix-sept dollars.

            Elle a dit: «Tu n’avais pas d’argent pour verser le premier acompte.»

            J’ai dit: «Je m’en souviens.»

            Elle a dit: «Bill, je tenais à t’acheter ce fusil-là, tellement.» Elle a dit: «Ce que tu me donnais comme argent de poche, a-t-elle dit, je n’ai point acheté quoi que ce soit, mais j’ai épargné cela.» Elle a dit: «Après mon départ, quand tu seras rentré à la maison, regarde en dessous de ce vieux lit pliable là, au sommet, sur ce papier-là et, a-t-elle dit, tu trouveras cela déposé là.»

            Quand je suis rentré à la maison, j’ai trouvé cela, environ deux dollars et quatre-vingt cents déposés là, ce qu’elle avait épargné pour payer le fusil. Vous ne savez quel sentiment j’ai éprouvé. C’était une vraie jeune fille.

87        Et elle a dit: «Autre chose, j’aimerais te demander pardon.» Elle a dit: «J’avais fait quelque chose de mal.»

            Et j’ai dit: «C’est quoi?»

            Elle a dit: «Je t’avais caché quelque chose.»

            Et j’ai dit: «C’est quoi, chérie.»

            Elle a dit: «Te rappelles-tu cette fois-là quand tu m’avais acheté ces bas?»

            J’ai dit: «Je ne sais pas.»

            Elle a dit: «Nous allions à Fort Wayne.»

            J’ai dit: «Oui.»

            Elle a dit: «Ce n’était pas le bon genre de bas.»

88        Ce qu’il y avait, elle prenait sa–sa douche, et nous devions partir à Fort Wayne. Son papa habitait à Fort Wayne à l’époque, et nous y allions. Et j’étais au, vous savez, au Rediger Tabernacle, j’assistais à une réunion. Bert William prêchait là. Et nous allions partir là ce soir-là. Et elle a dit: «Descends m’acheter une paire de bas.»

            Et je ne m’étais jamais représenté les habits des femmes, et je... Elle m’a remis environ soixante ou soixante-dix cents, le prix d’achat d’une paire de bas. Et je suis allé... Et... Il y a deux ou trois sortes, une sorte appelée mousseline de soie. Est-ce exact? Et l’autre est appelée quelque chose comme cela, rayonne, exact? Rayonne, oui. Quelle est la meilleure? Mousseline de soie, n’est-ce pas? C’est mousseline de soie. Et j’étais... c’est ce qu’elle voulait.

89        Je descendais la rue. Voyez, si j’ai bon souvenir, je disais: «Mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie.»

            Quelqu’un disait: «Salut, Billy.»

            Je disais: «Salut. Mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie.»

            J’ai croisé Orville Spawn, il a dit: «Billy, a-t-il dit, là au quai, la perche mord, longue comme ça, a-t-il dit, Oh! a-t-il dit, tu–tu devrais voir cela.»

            J’ai dit: «Est-ce bien vrai, Orville?»

            Je me suis mis à lui parler, et j’ai oublié ce qu’il en était. Et alors, je suis arrivé là; je savais qu’on vendait des chaussettes au bazar. Je connaissais donc une jeune fille qui travaillait là-bas, je suis donc allé là et j’ai dit: «Thelma» Je me suis avancé et j’ai dit: «Salut, Thelma.»

            Et elle a dit: «Salut, Frère Bill.» Elle a dit: «Que veux-tu?»

            Et j’ai dit: «Hope veut une paire de chaussettes.»

            Elle a dit: «Eh bien, Hope n’a pas besoin de chaussettes.»

            Et j’ai dit: «Si, elle en veut, elle veut une paire.»

            Elle a dit: «Elle ne portera pas de chaussettes.»

            J’ai dit: «Si, elle veut le style en vogue, avec une petite griffe, là, tu sais, derrière, tu sais.» Et puis, j’ai dit: «Elle veut cela, le style en vogue.»

            Elle a dit...

90        Eh bien, ce n’est pas exact; ce n’était pas en vogue... Qu’est-ce? La mode, oui, exact. Je ne m’y connais pas beaucoup sur ces choses. Alors, et je–j’ai dit: «C’est le genre qu’elle veut.»

            Elle a dit: «Eh bien, ce sont des bas.»

            Et j’ai dit: «Oh! Exact!»

            Elle a dit: Quel genre veux-tu?»

            Et après avoir fait montre d’une si grande ignorance, je–je détestais montrer davantage cela, alors je–j’ai dit: «Eh bien, quel genre avez-vous?»

            Elle a dit: «Nous avons tout depuis la rayonne.» J’ai dit: «C’est ce qu’elle veut.» Je n’avais jamais entendu parler de deux différentes sortes, pour moi, tout cela sonnait pareil. Et alors, j’ai dit: «C’est le genre que je veux.»

            Elle a dit: «Hope veut des bas en soie artificielle...»

            J’ai dit: «Oui, mam’selle.»

            Et cela ne coûtait que vingt cents à peu près la paire, quelque chose comme cela. Elle a pris cela. J’ai dit: «Donnez-moi deux paires si c’est tout ce qu’il y a.» Elle m’en a donc donné deux paires.

            Et alors, je suis rentré à la maison. Vous savez comment vous vous vantez devant votre femme quand vous avez fait une bonne affaire, vous savez. Et j’ai dit: «Oh! Je me proposais de te le dire, c’est... juste–juste–juste...» J’ai dit: «Je suis fils d’Abraham», vous savez, m’adressant à elle. J’ai dit: «Vous les femmes, vous allez et vous faites... toute la journée, pour le marché, et moi, je vais en ville, j’achète deux paires de bas, et il me reste encore de l’argent pour en acheter une troisième si je le voulais. Il me restait de l’argent, juste deux paires. Vous... dans Louisville.» J’ai dit: «Juste, tu sais, il te faut être un Yiddish comme moi, tu sais.» J’ai simplement continué comme cela.

            Et elle a dit: «As-tu acheté rayonne?»

            J’ai dit: «Oui, madame!» Tout cela sonnait pareil à mes oreilles.

91        J’ai donc trouvé cela drôle quand elle est arrivée à Fort Wayne, elle a dû acheter une autre paire de bas. Mais elle m’a parlé; elle a dit, là à l’heure de sa mort, elle a dit: «Bill, ça, là, c’était pour les femmes plus avancées en âge; je les avais donnés à ta maman.» Elle a dit: «Cela, a-t-elle dit, je te l’avais caché, car je ne voulais pas te blesser pour ce que tu avais acheté.»

            Oh! la la! Vous ne savez quel sentiment j’avais alors éprouvé à cause de cela. Et j’ai dit: «Que ton coeur soit béni, chérie.»

            Et elle a dit: «Maintenant, promets-moi que tu vas... que tu ne vas pas...»

            J’ai dit: «Je ne...»

            Elle a levé les yeux, elle a dit: «Je m’en vais, Bill.»

            Et j’ai dit: «C’est vrai, chérie?»

            Elle a dit: «Oui.»

            J’ai dit: «Chérie, quand tu partiras...»

92        Eh bien, nous ne croyons pas... Tout ce que... Croyez tout ce que vous voulez. Je ne crois pas qu’un chrétien meurt; il n’y a pas de passage d’Ecriture pour soutenir cela dans la Bible. Non, non. «Celui qui écoute Mes Paroles et qui croit en Celui qui M’a envoyé est passé de la mort à la vie. Il... Je suis la Résurrection et la Vie, dit Dieu. Celui qui croit en Moi, quand bien même il serait mort, vivra. Et quiconque vit et croit en Moi ne mourra point.» C’est vrai.

            J’ai dit: «Maintenant, chérie, j’emmènerai ton corps ici, je l’ensevelirai à Walnut Ridge. Et si Jésus tarde, je serai sur le champ de bataille quelque part, sinon, je serai enseveli à côté de toi.» J’ai dit: «Ce matin-là, quand le soleil refusera de briller, que la lune deviendra noire comme du sang, ai-je dit, que le monde sera tout froid et dans l’attente, ai-je dit, va aux portails de la cité, si tu me précèdes, ai-je dit, va aux portails, du côté est, et tiens-toi là. Quand tu verras Abraham, Isaac, Jacob et les autres entrer, ai-je dit, mets-toi à crier: ‘Bill’, de toutes tes forces.» Et j’ai dit: «J’aurai rassemblé les enfants, et je te rencontrerai là à la porte.»

            Elle a levé ses mains osseuses et je les ai embrassées. Je lui ai donné un baiser d’au revoir. Elle a fermé les yeux et s’en est allée à la rencontre de Dieu. C’était mon dernier rendez-vous avec ma femme. Et, par la grâce de Dieu, j’essaie de mon mieux pour que le temps compte double. C’est la raison pour laquelle j’essaie très durement de prêcher jour et nuit, une campagne après l’autre; j’essaie de récupérer ce que j’ai perdu là dans le passé.

93        Oh! C’était dur quand je suis rentré à la maison. Je suis rentré à la maison, j’ai essayé d’aller au lit. Ma mère voulait que j’aille chez elle; je ne le pouvais pas. Et puis, je me rappelle, je suis allé à notre petite maison. Il n’y avait rien là, nous n’avions rien. Je pense, dix dollars auraient acheté tout ce que nous avions dans la maison. Mais c’étaient nos biens. Elle gardait cela propre; et c’était à nous; il n’y avait pas de place comparable à la maison. Peu m’importe combien cela est modeste, il n’y a pas de place comparable à la maison. Chez maman, ça ne semblait pas correct, nulle part.

            Alors, je suis allé là, je me suis couché, j’ai essayé de dormir cette nuit-là. Je n’oublierai jamais cela. Et je sais, une petite souris était entrée là dans la grille du foyer, là où nous gardions des papiers, là-bas, et j’ai entendu. Et cela... Elle avait l’habitude d’y déposer, elle y mettait ses bonbons. J’ai senti comme des mains... Je me suis mis à pleurer. J’ai fermé la porte, et là derrière la porte, il y avait son kimono suspendu derrière la porte. Et, oh! la la! voilà tout revenir. Et pendant que j’étais couché là en train de pleurer, quelqu’un a frappé à la porte, c’était monsieur Broy. Il est venu et il a dit: «Frère Bill.»

            J’ai dit: «Oui, monsieur.»

            Il a dit: «J’ai de mauvaises nouvelles pour vous.»

            J’ai dit: «Frère Frank, je viens de l’emmener à la morgue.»

            Il a dit: «Ce n’est pas du tout ça; votre enfant se meurt aussi, Sharon Rose.»

            J’ai dit: «Assurément pas.»

            Il a dit: «Docteur Adair l’amène à l’hôpital maintenant.» Il a dit: «Il pense qu’elle se meurt.»

94        Je ne pouvais plus supporter cela. Je me suis levé, j’ai essayé de marcher; je n’y arrivais pas. Toute ma force avait quitté. On me tenait par le bras. On m’a fait asseoir dans une vieille camionnette, on m’a amené à l’hôpital. Je suis entré, et Sam se tenait à la porte; il a dit: «Billy, ne va pas vers elle.» Il a dit: «Elle se meurt, mon garçon.» Il a dit: «Elle a contracté la méningite tuberculeuse de sa mère, et cela est allé dans la colonne vertébrale.» Et il a dit: «Elle se meurt.» Il a dit: «Tu ne peux pas entrer pour la voir, a-t-il dit, à cause de Billy Paul.»

            J’ai dit: «Doc, je dois voir mon bébé.» Et j’ai dit: «Laisse-moi la voir, je t’en supplie, Doc.»

            Il a dit: «Bill, je ne peux pas faire cela à cause de Billy Paul, a-t-il dit. C’est de la méningite, mon fils.» Il a dit: «Si tu portes cela dans tes habits quelque part...»

            J’ai dit: «Doc, laisse-moi aller, sinon donne-moi le chloroforme et laisse-moi mourir avec elle.» J’ai dit: «La vie, que représente-t-elle pour moi maintenant? Tout ce que j’avais est perdu.» Et je me suis mis à pleurer. Je... Et l’infirmière se tenait là et elle a dit: «Eh bien, je ne peux pas vous laisser entrer là, Frère Branham.»

95        Quand elle s’est retournée, je me suis faufilé furtivement, de toute façon, et je suis entré dans le sous-sol, un lieu isolé. C’était un hôpital très moins cher. Et là, en bas, ils avaient une petite étamine déposée sur son visage pour la protéger de mouches. Et elle faisait un peu de spasmes à cause de cette méningite, cela avait...?... Et les mouches étaient dans ses petits yeux d’enfant, et je les chassais de ses yeux, comme cela, je l’ai regardée, j’ai dit: «Sharon Rose, chérie, tu ne vas pas quitter papa, n’est-ce pas?» Et j’ai regardé ses petites jambes potelées, sa petite main bloquée, comme ceci...?... comme ça, alors qu’elle faisait un mouvement et tremblotait. Elle me regardait, ses petites lèvres tremblaient. J’ai dit: «Sharon, vas-tu quitter papa?»

            On dirait qu’elle–qu’elle tremblait tellement, comme ça, et j’avais... Elle a levé les yeux vers moi; elle avait tellement souffert que l’un de ces petits yeux d’enfant... Ses petits yeux étaient devenus louches comme ça. Je l’ai vue beaucoup souffrir, elle était, on dirait qu’elle cherchait à tendre ses petites mains vers moi. Oh! Cela m’a déchiré le coeur. Oh! Et je me suis dit: «Ô Dieu!» Depuis ce jour-là... C’est la raison pour laquelle les enfants aux yeux louches, oh! je ne peux simplement pas supporter de les regarder. Vous savez, Dieu fait de ces choses. Parfois, Il doit écraser quelque chose pour en faire sortir du bien, n’est-ce pas vrai?

96        J’ai vu cette petite créature; je me suis agenouillé sur le plancher, et j’ai dit: «Ô Dieu bien-aimé, je regrette d’avoir fait ce que j’ai fait.» J’ai dit: «Tu m’as retiré ma femme, ma chérie, Tu l’as retirée; maintenant, tu me retires mon enfant. Ô Dieu, s’il Te plaît, ne retire pas ma fillette; je l’aime de tout mon coeur.» J’ai dit: «Je Te servirai; j’ai fait tout ce que je sais faire, excepté aller quand Tu m’avais dit d’aller.» Et j’ai dit: «S’il Te plaît, ne retire pas mon enfant.» J’ai dit: «Je l’aime. Oh! Non, s’il Te plaît, parle-moi, ô Dieu!» J’ai dit: «Retire-moi à sa place.»

            Quand j’ai levé les yeux, on dirait qu’un rideau noir descendait. J’ai su qu’elle s’en allait alors. Je me suis relevé et je l’ai regardée; j’ai dit: «Que Dieu te bénisse, chérie.» J’ai dit: «Tu es la chérie de papa.» J’ai posé la main sur sa tête et j’ai dit: «Ô Dieu, ai-je dit, je ne sais pas pourquoi Tu me tailles en pièces comme ceci. Mais, ai-je dit, néanmoins, cela ne change pas ma foi en Toi.» Et j’ai dit: «Comme Job d’autrefois, quand bien même Tu me tuerais, je croirais toujours en Toi de tout mon coeur.» J’ai dit: «Je Te fais confiance, Seigneur.» J’ai dit: «Sharon Rose...?... Que Dieu soit avec toi, chérie. Dans quelques minutes, les anges viendront amener ta petite âme auprès de maman. Et je t’emmènerai d’ici, je te déposerai dans les bras de maman et on t’ensevelira demain.» J’ai dit: «Seigneur, j’ai fait tout mon possible; ce n’est pas ma volonté maintenant, que Ta volonté soit faite.»

            J’ai posé ma main sur sa petite tête comme cela; je n’arrivais plus à me contenir. Je me suis senti moi-même céder et tomber sur le plancher. Les anges de Dieu sont venus la prendre, ils ont amené sa petite âme. Sa petite bouche avait cessé de trembloter et ses petites jambes s’étaient redressées. Dieu l’avait reprise, et je me tenais là, le coeur écrasé en pièces. Mais je me suis dit: «Ô Dieu, ô miséricorde, ai-je dit, Seigneur, pourquoi ne me retires-Tu simplement pas, Seigneur? Laisse-moi simplement–simplement...» J’ai dit: «Quand j’étais un petit garçon, tout le monde se moquait de moi, me taxant de poule mouillée, et j’étais affamé; j’ai connu des privations et tout le reste.» J’ai dit: «Et voici, on en est arrivé à ce que Tu m’as donné une petite maison, et j’ai essayé de vivre correctement. Puis, Tu m’as donné un petit foyer; ne me le retire pas. Ô Dieu, laisse-moi aller avec eux.» J’ai dit: «Ne me laisse pas rester plus longtemps; je ne voudrais pas rester.» J’ai pleuré et...?... J’ai dit: «Mais, ô Dieu, il y a dans mon coeur quelque chose, qui fait que je T’aime, peu importe ce que Tu as fait, je T’aime.» J’ai levé mes mains vers Lui.

97        L’infirmière est entrée, elle a regardé l’enfant et elle lui a croisé ses petites mains. Elle est venue, elle m’a relevé, je suis sorti. Quelques jours plus tard, nous l’avons emmenée là sur la colline. Frère Smith, le prédicateur méthodiste se tenait là, prêchant aux funérailles. Quand on allait la faire descendre à côté de sa maman, je l’ai regardée. Il a pris quelques mottes de terre dans sa main, il a contourné, il m’a regardé, il a détourné la tête; lui donc... Oh! Je n’arrivais simplement pas à supporter cela. Le petit Billy Paul s’appuyait sur mon bras, ici, à dix-huit mois. J’ai dit: «Billy, chéri, un jour, toi et moi, nous irons voir maman et ta soeur.» Je l’ai entendu jeter ces mottes de terre sur ce cercueil-là, disant: «Tu es cendre, tu retourneras à la cendre; tu es poussière de la terre, tu retourneras à la poussière de la terre; tu es terre, tu retourneras à la terre.» Oh! la la! On dirait qu’on entendait une brise parcourir ces petits peupliers en disant: «Il y a un Pays au-delà de la rivière, qu’on appelle le doux Au-delà; nous atteignons ce rivage uniquement par décision de la foi; un à un nous atteignons le portail, pour demeurer là avec les immortels; un jour, ces cloches d’or sonneront pour toi et moi.» Je me suis détourné de la tombe.

            Je me disais: «Oh! Pauvre petit Billy! Appuyé sur mon bras, il ne savait pas ce qu’il en était de tout ça. Je prenais ses biberons, je les mettais dans ma poche, je le transportais comme ceci, je descendais les rues. D’un bout à l’autre de... Une nuit, j’ai failli me tuer. Je marchais avec lui dans mes bras comme ceci; il pleurait, réclamant sa maman; il n’avait pas de maman auprès de qui aller. Et je retournais dans la cour comme ceci, il a dit: «Papa, où est maman?»

            J’ai dit: «Elle est allée voir Jésus.»

            Il a dit: «Quand va-t-elle revenir? J’ai besoin d’elle.»

            J’ai dit: «Eh bien, chéri, je ne sais pas. Elle reviendra.»

            Je me suis mis à marcher comme ceci, j’ai contourné un arbre, là où ma vieille famille avait l’habitude de s’asseoir. J’avais un petit chien de chasse là-bas; et j’allais me mettre à le caresser. Il m’a regardé, il a dit: «Papa, j’ai vu maman là-haut, je crois, dans ces nuages-là.»

            Oh! J’ai failli tomber avec ce petit garçon; j’ai titubé, je suis donc tombé. Oh! Je n’arrivais simplement pas à me relever. Une heure passa, le pauvre petit garçon était assis là en train de pleurer, réclamant sa maman. Je me suis dit: «Ô Dieu... Oh! Je sais que j’avais mal agi, mais je... Un jour, ça sera différent, assurément.»

98        J’ai continué, je cherchais à me mettre au travail. Et je me rappelle un matin, j’étais allé au travail, au service public. Je travaillais sur des lignes électriques. Je suis monté à un poteau un matin, et je chantais très tôt. Je chantais:

            Sur une colline lointaine

            Se tenait une vieille croix rugueuse,

            Emblème de souffrance et de honte

            Pendant que j’étais là, il m’est arrivé de lever les yeux, le soleil se levait dans cette direction et, oh! la la! le soleil brillait sur moi et sur ces fers croisés de poteau, la chose était là; on dirait un corps qui bouge, l’ombre sur le flanc de la colline de la croix. Je me suis dit: «Oui, c’est exact, ce sont mes péchés qui L’ont mis là. Oh! ai-je dit, ô Dieu, je n’arrive simplement pas à supporter cela; je pouvais comprendre que ma femme parte, mais mon bébé. Je ne peux pas comprendre, ce bébé, pourquoi Dieu l’a-t-il retiré?»

            J’ai regardé en bas. J’étais devenu très nerveux. J’ai enlevé les gants en caoutchouc; deux mille trois cents volts passaient juste à côté de moi. J’ai dit: «Ô Dieu, je déteste être un lâche, mais Sharon, papa rentre à la maison te voir dans quelques minutes.» J’ai enlevé les gants, j’avais l’intention de mettre ma main sur cette corde-là. Cela vous briserait chaque os du corps. J’étais simplement hors de moi, je devenais fou. Je n’arrivais pas à me maîtriser. Oh! Comment me suis-je détaché de ce poteau-là? Je ne le sais pas jusqu’aujourd’hui. Mais quand je suis revenu à moi-même, j’étais assis près du poteau, tout accroupi comme ceci, en train de pleurer. De grosses gouttes moites de sueur partout sur moi. Je crois que n’eût été la prédestination de Dieu, je crois dans la prédestination [Espace vide sur la bande–N.D.E.]...?... Je serais mort là même.

99        Alors, je suis rentré à la maison. J’ai arrêté ce matin-là. J’ai continué. Je n’arrivais simplement pas à supporter cela. Je suis allé chez maman et, ce soir-là, je suis rentré à la maison. Et j’ai atteint le côté de la porte, là, j’ai ramassé un courrier, et quand je suis entré à l’intérieur, la première lettre que j’ai eue, il y était mentionné: «Mademoiselle Sharon Rose Branham.» C’étaient ses petites épargnes de Noël: Quatre-vingt cents. Voilà! Cela était revenu de nouveau. Je me suis agenouillé à côté de cette vieille civière de l’armée sur laquelle je dormais, là dans la cuisine. Il faisait froid, il y avait de la gèle sur le plancher. Je me suis agenouillé et j’ai dit: «Ô Dieu, je T’en supplie, laisse-moi partir, ou quelque chose comme cela; calme mon coeur; je ne peux pas supporter cela comme ceci.»

            Et pendant que je priais et pleurais, je me suis endormi. Je me suis vu en songe quelque part à l’ouest. Je portais un de ces larges chapeaux de l’ouest; et je descendais la prairie, sifflotant: «La roue du wagon est cassée.» Et il m’est arrivé de regarder, et il y avait un vieux chariot de prairie là-bas, dont l’une des roues était cassée. Cela était suspendu. Et il y avait là une belle jeune dame adolescente, aux cheveux blonds, soufflant au vent, aux yeux bleus, belle. Je suis passé à côté, et je–j’ai enlevé mon chapeau et j’ai dit: «Bonjour, madame.» J’ai continué à marcher, sifflotant: «La roue du wagon est cassée.»

            Elle a dit: «Bonjour, papa.»

            Je me suis retourné. J’ai dit: «Qu’avez-vous dit?»

            Elle a dit: «J’ai dit: ‘Bonjour, papa. ‘»

            J’ai dit: «Eh bien, madame, vous m’appelez votre papa; vous avez mon âge.»

            Elle a dit: «Papa, tu ne sais pas où tu es.»

            Et j’ai dit: «Je ne comprends pas.»

            Elle a dit: «Sur la terre, j’étais ta petite Sharon.»

            J’ai dit: «Sharon?»

            Elle a dit: «Oui, il n’y a pas de petits bébés ici en haut, papa, a-t-elle dit. Nous avons tous le même âge; nous sommes immortels.»

            Et je me suis dit: «Oh!» J’ai dit: «Où est–où est maman?»

            Et–et elle a dit: «Elle t’attend.» Elle a dit: «Où est Billy Paul?»

            Et j’ai dit: «Eh bien, je viens de le quitter il y a quelques instants.» J’ai dit: «Je ne comprends pas ceci.»

100      Elle a dit: «Maman t’attend là à ta nouvelle maison.»

            J’ai dit: «Nouvelle maison?» J’ai dit: «Ô chérie, il y a quelque chose qui cloche ici.» J’ai dit: «Les Branham sont des vagabonds; nous n’avons jamais eu des maisons, ai-je dit, nous sommes bien pauvres.»

            Et elle a dit: «Mais, papa, tu en as une ici en Haut.»

            Je me suis retourné pour voir, il y avait un grand palais, la gloire de Dieu l’entourait. Elle a dit: «C’est là ta maison, papa.» Elle a dit: «Maman t’attend là.» Je me suis retourné, je montais les marches comme ceci, me dirigeant vers la maison, chantant: «Ma maison, douce demeure.» Elle est sortie là pour me rencontrer encore. Le Ciel est un lieu réel. Elle a tendu les bras, son aimable être, ses bras comme elle le faisait toujours, cette chevelure noire luisante, ces yeux-là, une fois de plus en parfaite santé. Elle a tendu les bras, elle a dit: «Bill.»

            Je suis monté vers elle, je me suis prosterné comme ceci. Souvent, quand je rentrais des réunions et que j’étais très fatigué, elle m’entourait de ses bras et me tapotait toujours, et elle disait: «Ô chéri, tu as fourni beaucoup d’efforts; je crains que tu n’abîmes ta santé pendant que tu es jeune», me tapotant comme cela, sur le dos. Et je suis tombé sur ses genoux; elle m’a entouré de son bras et a dit: «Bill.»

            Et je–j’ai dit: «Chérie, je ne comprends pas cela?» J’ai dit: «J’ai rencontré Sharon là-bas.»

            Elle a dit: «Oui, elle a dit qu’elle descendait t’attendre.»

            J’ai dit: «Notre jeune fille est devenue une belle jeune dame, n’est-ce pas?»

            Elle a dit: «Oui.»

            J’ai dit: «Elle attend Billy Paul, a-t-elle dit.»

            Elle a dit: «Oui. Ne veux-tu pas entrer?»

            Et j’ai dit: «Chérie.» Je me suis redressé et j’ai dit: «Je suis très fatigué, je ne peux guère supporter cela.» J’ai dit: «Je viens de prier pour tel malade, prier pour tel malade.» Et à l’époque, je ne tenais pas ce genre de réunions, rappelez-vous.

            Et elle a dit: «Je sais tout à ce sujet, Bill.»

101      Prier pour les malades. C’est pourquoi je pense qu’un jour, je m’en irai depuis l’estrade. Voyez? Et j’ai eu... J’ai dit: «Je viens de prier pour les malades; j’étais tellement fatigué que je pouvais à peine supporter cela.»

            Elle a dit: «Je le sais.» Elle a dit: «Ne veux-tu pas t’asseoir?» Et j’ai regardé là, il y avait un gros fauteuil Morris placé là. Et je l’ai regardée, et elle m’a regardé et a souri. Elle savait ce dont nous parlions.

102      Je suis allé une fois... je... Nous avions juste des fauteuils avec un siège en bois d’hickory, je ne sais pas si vous savez ce que c’est ou pas, attaché avec, avec le bois d’hickory; nous en avions deux. Et il y en avait un là, je m’étais procuré un fauteuil Morris, je l’avais payé à quinze dollars. J’avais versé un acompte d’un dollar et je payais un dollar chaque semaine pour en terminer le prix. J’avais payé environ cinq ou six dollars. Je n’arrivais simplement pas à verser les paiements. Vous savez comment les choses deviennent difficiles, et on n’arrive pas à nouer les deux bouts; vous savez ce que je veux dire. Et je n’arrivais simplement pas à verser les paiements, on m’a envoyé une mise en demeure, qu’ils allaient venir récupérer cela.

            Alors, un jour, je suis rentré, et elle m’avait préparé la tarte à la cerise. Que son coeur soit béni! Et elle m’a rencontré à la porte, elle a dit: «Oh!» Elle voulait que j’aille à la pêche, ou quelque chose comme cela, cette nuit-là. Et elle m’avait préparé cette tarte à la cerise; elle a dit–elle a dit: «Oh! Je t’ai préparé la meilleure tarte à la cerise.» Elle savait que j’aimais la tarte à la cerise. Et je–je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond.

            Et alors, après le souper, elle a dit: «Eh bien, j’ai demandé aux petits enfants de déterrer des vers pour la pêche, a-t-elle dit; nous descendrons à la rivière pêcher.»

            Et j’ai vu qu’elle était tout excitée. Et après le souper, j’ai dit: «Entrons dans la pièce de devant un petit moment.»

            Elle a dit: «Non, non, sortons...»

            Je l’ai entourée de mon bras, j’ai dit: «Oh! Chérie, tu es une femme aimable.» Et nous avons franchi la porte, elle a déposé sa tête sur mon épaule, elle s’est mise à pleurer; elle a dit: «Bill, j’ai fait tous mes efforts pour te le cacher.»

            J’ai dit: «Je sais, chérie, mais nous n’y pouvons rien.» Je rentrais parfois tellement fatigué que j’arrivais à peine à supporter cela, je m’asseyais dans ce vieux fauteuil Morris, ce petit tabouret. Je m’asseyais là, je lisais ma Bible, jusqu’à m’endormir. Et cela avait été alors emporté. Nous n’avions plus cela. Je n’avais pas pu payer pour cela. Et j’étais épuisé. Elle a regardé tout autour, elle a dit, au moment où je la voyais dans cette vision, elle a dit: «Te souviens-tu de ce fauteuil-là?»

            J’ai dit: «Oui.»

            Elle a dit: «Que l’établissement financier était venu récupérer?»

            J’ai dit: «Oui, je m’en souviens, chérie.»

            Elle a dit: «Mais, Bill, ils ne viendront jamais récupérer celui-ci; on a déjà payé pour celui-ci. Il est à toi, assieds-toi, repose-toi un petit moment.»

103      Oh! Chrétiens, un de ces jours, je sais qu’au-delà de la portée de la perception des mortels, un jour, Dieu seul sait juste où et quand; les roues de la vie mortelle s’arrêteront toutes, alors j’effectuerai un voyage vers le mont Sion. Je la verrai une fois de plus là, et je verrai Jésus. Je verrai mon bébé; je verrai mes bien-aimés.

            Là m’attend un joyeux lendemain

            Où les portes perlées s’ouvrent large

            Quand je traverserai cette vallée de chagrin,

            Je me reposerai de l’autre côté.

            Alléluia! Je l’aime aujourd’hui de tout mon coeur. Je n’aimerais pas faire l’enfant. Ô Dieu, aie pitié! Et ce vieux...?... a traversé les rues, les larmes, les chagrins et les ennuis. Ô Père, j’ai servi le Seigneur toute ma vie... Pourquoi ai-je...?... auparavant. J’ai essayé de tout mon coeur, Bien-Aimé Jésus, de vivre pour Toi, de faire la chose, peu importe ce que cette croix est, ou combien méprisable elle paraît. Je T’aime, Bien-aimé Jésus, Tu m’as brisé le coeur sans cesse, mais je T’aime pour cela. Je prie maintenant, Dieu Bien-aimé, de m’aider à accomplir la commission que Tu as donnée, afin que je termine la course avec joie. Et un jour, quand ma vie sera terminée, et que les fils sur lesquels je marche maintenant avec le...?... Plus de la moitié de ma vie est écoulée...?... Un jour, mon âme doit retourner là-bas. Tiens-Toi à mes côtés, ô Etoile du matin, en ce temps-là.

            Quand je traverserai la contrée, que je rencontrerai de tendres amis et prédicateurs de l’Evangile... [Espace vide sur la bande–N.D.E.]... priant, et les malades et les affligés, voir ces petites mères clouées au lit. Oh! Combien je déteste ce démon de tuberculose! Oh! Comme cela a brisé ma famille en pièces. Ô Dieu, aide-moi. Aide-moi à être fidèle à l’appel, Seigneur. Et un jour, quand tout sera terminé, accorde que ce petit groupe ici cet après-midi, oh! je...?... les milliers multipliés des autres. Quand la dernière bataille aura été menée, le dernier sermon aura été prêché, puissions-nous nous tenir dans Ta Présence, Seigneur, nous réjouissant, couronnés d’immortalité pour rencontrer nos bien-aimés.

104      Et beaucoup ici aujourd’hui ont vu les rues tristes de la vie; leurs bien-aimés, leurs mères et leurs papas, les enfants, sont partis; ils savent ce que c’est retourner à la maison, si maison il y a. Beaucoup d’hommes ici savent ce que c’est retourner à une maison sans maman pour leurs enfants. Beaucoup savent ce que c’est voir leur petit enfant qui jouait dans les bras de maman être mis sous terre. Et, ô Dieu, nous attendons impatiemment le jour où Jésus viendra et où les tombes s’ouvriront, et ces bien-aimés se présenteront une fois de plus dans des corps immortels. Oh! Combien nous T’aimons, Seigneur! Garde notre foi ferme.

            S’il y en a ici aujourd’hui, notre Père céleste, qui ne Te connaissent pas dans le pardon de leurs péchés, qui n’ont jamais accepté Ton Fils bien-aimé, l’unique Médiateur entre Dieu et l’homme, puissent-ils aujourd’hui, avec douceur et humilité, lever les mains et les coeurs vers Toi pour dire: «Bien-aimé Jésus, me voici. Reçois-moi tel que je suis, afin que je donne ma vie et Te serve. Et à partir des fautes de frère Branham, je ne ferai jamais des choses semblables, de sorte que tu aies à me faire passer par des bas-fonds, comme cela. Mais j’éviterai cela par Ta grâce en Te touchant maintenant. Accorde-le, Bien-aimé Père céleste. Bénis cette assistance qui attend.

105      Maintenant, pendant que nous avons nos têtes inclinées, juste un instant. Je ne veux pas faire l’enfant, pendant que les chrétiens prient, oh! revivre ces heures horribles. [Espace vide sur la bande–N.D.E.]

            Ô Seigneur...?... qui s’avanceront maintenant ici pour donner leur vie à Christ? Y a-t-il quelqu’un ici? Si vous croyez que Dieu est parmi nous... [Espace vide sur la bande–N.D.E.] Y en a-t-il qui lèveraient simplement la main pour dire: «Frère Branham, je ne suis pas encore sauvé»? Voulez-vous lever la main pour dire: «Priez pour moi. Je–j’aimerais que vous demandiez à Dieu d’être miséricordieux envers moi»?

            N’y en a-t-il pas un dans la salle? Que Dieu vous bénisse, frère. Un pécheur qui... Que Dieu vous bénisse, frère. Que Dieu vous bénisse; je vois votre main. Quelqu’un d’autre? Dites: «Priez pour moi, Frère Branham, j’aimerais que vous vous souveniez de moi dans la prière.»

E-1 Thank you, Brother Baxter. Good evening, friends, or afternoon, rather. Down in the south, this would be evening; and then when it gets a past seven o'clock, it's night. I think this... I never can get that all fixed up. And when they tell me I'm eating my dinner; it's seven o'clock. Mom used to call me in from plowing, why, it was dinner time at twelve o'clock. Different parts of the country they call it breakfast, lunch, and dinner. Then I feel like I got beat out of a meal somewhere, so I... Just, I guess the way we were raised, don't you think so?
Well, I'm--I'm happy to be here this afternoon. It's awfully warm in this auditorium, and I trust that God will meet with us and give us of His blessing. And tonight, the closing night of the service, of--of these services, we're going to go from here to Erie, Pennsylvania. And we, all are cordially invited to come anywhere, anytime; we're always happy to see our friends anywhere.

E-2 I just met the ushers a few moments ago. And so I--I always go into the meetings; I don't get to meet no one. And then just about time you get to knowing a few of the brethren or something, then you have to say, "Well, so long; we got to go somewhere else." But this is the last of this.
When I return back, if our Lord is willing, we come back from overseas, from Africa, I never intend to have another itinerary. That's always been the thing that's hurt me. Right when I'd be at a place... Now, like right here, I think if God wants us, stay right here. Now, that's right. But now, there's an itinerary: you got to go somewhere else. And that's always what hurts. I--I never want it that way; I'd rather stay right here till God said, "Now, I'm through with you here; you go somewhere else." See? Then right at the time here, when the interest of the people just getting build up now in five or six nights, till where they really begin to see, they begin to have faith...

E-3 I believe the last two nights in this series of meetings, has been the... some of the... one of the greatest anointings I've ever felt on myself in any meeting at any place. And night before last, I never had anything to surpass that. When He walked to me face to face. I just... I don't know when I left the platform. The first thing I knew I was in a garage out here somewhere. And it's a--it was... I asked the brethren the next morning; I said, "Was there any sick people left?" Huh. It--it looked to me like it just ought to got everybody. And maybe you wasn't exactly looking for it just at that time.

E-4 I seen one time at Vandalia, Illinois, in the first beginning of the ministry, that when it hit like that, and there wasn't one feeble person left nowhere. They just piled up the wheelchairs, and the crutches, and the stretchers, and everything in the corners, and hauled them away. They was just... Everything hit at one time. Oh, I'd like to see that again tonight.
I look down here and see many; here's about... Some of them has been healed that was crippled and different ways. And many times looking at the people I can see what's wrong with them, but that isn't it. The thing of it is; the reason that I call the people that--that look like their healthy... That's the phenomenal side, when they look healthy, and then here's something wrong with them.

E-5 But if you'd say to somebody that's something wrong with them, and you see they're crippled, you say, "Well, you're a cripple." Why, sure, anyone can see that with their natural eye. So I might see that they're crippled and maybe something like that. But I very seldom say anything to them unless I see they're healed. Then when I see they're healed, I call them. And God has already done the work for them; they're faith has just--just reached a spot; that's all.
I don't think you can hear very good behind this, does it? It's got a terrible voice, but it all goes that way.

E-6 Now, Brother Baxter said this afternoon, that I believe with the--the, talk on my life story this aft... How many here has heard that story, let's see your hand? That... Well, just a very few. You would pardon me then if I... You'd forgive me for just, not using vain repetitions or repeat something, if I would sketch it over again for those who hasn't heard it; you will forgive me for it if you will. Just in order... It's nothing to be proud of, no, it's something to be ashamed of, the way that I have treated my Lord. But I trust that as I go back over a few pages of it, and I won't try to just, the highlights places on account of the heat of the, intense heat here.
But I--I want you to make my--my blunders, stepping stones for you to Christ, that you'll bypass that, and especially the young people that's coming on and got life yet before them, until they become of the age... Now, you just look at my mistakes, and don't try to pattern after them, but you just say, "Now, what Brother Branham did, now I'm going to get past that."

E-7 You can't hear back there, can you? I thought that would be. Wonder if this microphone here's alive? If it was, maybe I could set one back this, well, it wouldn't carry back there, it'd go forward too, if there's no speaker. My, it's too bad. Well, I... All right, if you got... I was going to say, take your chair, so I don't think you could do it. Oh, that's too bad. Some, one of these days I'm going to build me an auditorium, so I can say this is the way I--the way I want it, so they have it around like that. Say, maybe that's right. Thank you.
You know, being that we're speaking like that, I kinda have a little idea that that's what's the Lord's a dealing with me right now, to have a central location somewhere in America so I can be there all the time and let the people come from wherever they wish to, to the place. You see? And then I can stay there day and night. See...?... That may be the will of the Holy Spirit when you see it moving in the people. Now, that was just in my heart to think that. You see?

E-8 And now, I feel like this Christians, now tonight... I come today, I haven't even, nothing but just my, pray two or three times today, haven't thought to be under the anointing, because I knew I'd either preach or--or tell my life story this afternoon, which Brother Baxter asked me to do that. And I feel that it might be a good thing.
And now, while we're talking on that, now when you see that... Somebody say, "Brother Branham hasn't got any more meetings." Well, don't think it's because that--that I've backslidden or anything like that, but I'm seeking after the perfect will of God. There is a permissive will and a perfect will. Isn't that right, brethren? And I feel like for a long time, I kinda been in the permis--(Is that better?) kind of been in the permissive will and not in the perfect will.

E-9 Now, there's a perfect way and a permissive way. And I feel that if God, here on the platform, can show me things that has been, and in my rooms and so forth, He's able to tell me just where He wants me and what He wants me to do. But I feel as long as I've got it all hooked up, or I--I feel like then He won't put His hands on it, as long as I'm doing it.
And that's the way it is, anything. As long as you're going to do it... If someone talks about you, and you talk back about them, God can't fight your battle; you're fighting it yourself. See? Just--just let loose and let Him do it. And just commit it to Him. The greatest weapon that I know of of a Christian today, is a committal to God. When you can't do nothing about it, just commit it to Him, and God will take care of it. Don't you believe that? So while I'm away and overseas, if God willing, I'm going to depend on you people to be praying for me. And especially if we get into Jerusalem.

E-10 Now, just think of the hundreds of thousands of Jews that's in there, that didn't even--never knew that Jesus was there on earth. And now, while they sent over millions of Bibles to them, and they read of Him; they say, "Let us see Him do a sign of a prophet, and then we'll accept Him as the Messiah." Oh, my, that's what we want, isn't it?
Now, if God will just move down and bring His Presence of the resurrected Christ down among those Jews, and the Holy Spirit will deal and go out there and tell them things that they've done down in their old countries and so forth like that, then I want them to accept Him then as Messiah, as their--their Redeemer. And that's going to be the thing I believe that'll bring maybe the Jews, them people that's hungering and thirsting...

E-11 You know that's one of the greatest signs we have today of the coming of the Lord, is see those--those Jews returning from across the world. It's a wonderful. I used to sing a little song about nations are breaking, Israel awaking, the signs that the Bible foretold. Something about the fig tree budding and so forth.
My, I was talking with an infidel not long ago; it's been about five, four or five years ago, he said, "Looky here, preacher, I can prove by the Bible and by Jesus Christ's Word, that you call Him, that He told something was wrong."
I said, "Oh, no."
He said, "Yes, He did," said, "I can prove it in the Bible." He said, "He said, over there in Matthew 24, He said, 'All these things,' said, 'when they come to pass, why then, they--that generation would not pass until they had seen all things fulfilled.'"
I said, "That's just what He meant."
He said, "Well, that generation's been dead long ago, long ago."
I said, "No, not that generation, but the generation that sees the fig tree putting forth buds, that's the generation that's not going until... He said, 'When this generation,' the generation He was speaking of, not speaking to, speaking of. And when that generation sees this, will not pass until all things be fulfilled."

E-12 And I believe--I believe I'm talking to people who are looking for the Lord to come. And I believe we're right in the shadows of His coming, right now. Oh, what a glorious time to know that some blessful day He will break through the eastern horizon, come down to receive His Church. I'm so happy today that by grace that He's numbered me with you all. I believe you're going there. And I believe, by His grace, that He will let me go with you. And then we're going to have plenty of time to talk, won't we? For just forever.
Now, I'm going to hurry just as quick as I can. I'm going to lay my watch out, so I won't be too long of speaking, and I'm just a little late to start. I'm always late, because I never want to get in a hurry about anything. You know, that's the trouble of us today, we're in too much of a hurry. And I... When I got married, I was--I was late at my wedding. And someone said, "You'll be late at your funeral."
I said, "I hope I am." Ha-ha-ha.

E-13 There was a fellow trying to tell me, said... He was trying to sell me insurance, and he said... I didn't have any insurance and--and so I... Not as I got anything against it, but I think many of the American people are insurance poor. So, I said, "Oh," I said... He said, "You haven't got bit of insurance."
I said, "Oh, yes."
"Oh," he said, "excuse me, Billy, I didn't know that you had insurance."
I said, "Yeah."
Said, "What kind of insurance you got?"
I said, "Blessed assurance, Jesus is mine, oh, what a foretaste..."
And so he stopped and looked a little bit, you know, and he standing among some people. He said, "But Billy, that won't that won't put you in the graveyard up here."
I said, "I know it, but it'll get me out. I'm not worried about getting in there."...?... We're not worried about getting in there; it's getting out, isn't that right? So, the Holy Spirit is God's insurance Agent here this afternoon, giving policies out to whosoever will receive them, you can have one. If you're not saved and know not the grace of our Lord Jesus, accept Him today. "He that heareth My words and believeth on Him that sent Me, has passed from death unto Life, and not come into condemnation." Oh, I think that's marvelous, don't you? [Microphone makes loud noise.--Ed.] That thing's really loud, isn't it?

E-14 All right, now we want to read some of the Scripture, because I do not think that any service is complete without the reading of the Scripture. How many here's away from home, let's see your hands, away from home? Oh, my, looky there. That's... There's no place like it, is there? No place like home, be it ever so humble. And I want to talk about home this afternoon, a home that I had and have, and a home that we're going to. Home was instituted by God in the garden of Eden. And now, for this we're going to read the Scripture out of Hebrews 13, beginning with the 10th verse:
We have an altar, whereof they have no right to eat which serve... tabernacle.
For the blood--bodies of those beasts, whose blood is brought into the sanctuary by the high priest for sin, are burned without the camp.
Wherefore Jesus also, that he might sanctify the people with his own blood, suffered without the gate.
Let us go forth therefore unto him without the camp, bearing his reproach.
For here we have no continuing city, but we seek one to come.

E-15 Can we bow our heads just a moment now? Blessed Saviour, Thou will guide us till we reach that blessful shore, where the Angels wait to join us, in His praise forever more. That's the words of the poet. And we love Thee today, Lord. And we realize that men that ever amounted to anything on earth, were men who trusted You. You thrilled the hearts of the poet, spoke to Your Church, made the weary to be happy, the lost saved, the sick to be well, those without hope are given a hope, and given us such a great a promise that there's a... This is just the negative, the shadow, and someday that death shall develop the picture from the negative to the positive. And when we go through that terrible acid of death, then we'll know as we're known and see face to face.
And while we're here, Lord, today, preparing ourselves by singing psalms, and testifying, and reading Thy Word, we pray that You'll meet with us. And grant today, that if there be any here who does not know Thee, that they will become Thy servant today. And we pray that You'll just bless us together, and may the Holy Spirit now, just get a hold of every heart.
And dear God, as I fear the moment to go back down through that long, bloody, tear-stained journey that I traveled, and review that over in my heart again, my heart is troubled. But then when I think of it, I think of the song, Amazing Grace, how sweet the sound that saved a wretch like me; I once was lost, but now I'm found; was blind, but now I see. Now, Lord, help us today, and may the Holy Spirit be here and bless us in this gathering. For we ask it in the Name of Thy Beloved Child, Jesus. Amen.

E-16 Now, I want to speak about my, part of my life. Probably Brother Baxter has referred to you many times, and in my book about how the Angel of the Lord came to me and how that He led me through life. But I want to approach it on the other side this afternoon, from the--the side of just a human life.
My father was a very uneducated person, and he probably wouldn't have knowed his name if it was wrote before him, no education, none whatever. We were raised in the mountains of Kentucky. My mother, her father was a school teacher, and she got a fairly good education. But if there's anybody here from down that part of Kentucky, and around in Burkesville, and where I come from, well, down there when the creeks got up, school ended. And the most of the children got their education in the corn field with the gooseneck hoe cutting out freebers and weeds. And we had a very hard time, raised very poor.

E-17 And the little cabin I was borned in had two rooms in it. I taken a picture of it recently to put in my book back there, little log cabin. My father left Kentucky in his early days, at about twenty years old, I suppose; I was about three years old. And he moved to Indiana. We lived up on the Utica pike, just above Jeffersonville, going northeast of Jeffersonville. I had my schooling there on the Utica Pike School, the old ground stands today. The tree's still around, I can't hardly pass the place without breaking down in my heart, to think of the boyhood days. And there's no days like that.
My daddy's gone; he laid on my arm. As his locks dropped over my arms, he looked up at me, and smiled and closed those blue eyes, and went out to meet God, years ago. My mother, as far as I know, today is a living. She's getting aged now; each time when I start to leave, I see the poor old thing; she'll start crying and quivering. She said, "Someday you're going to return, Billy, and mother won't be here."
I said, "But mother, just wait at the gate; it won't be long; I'll be coming along too."

E-18 And she's always kind of worried about me flying on planes; she doesn't like for me to go on planes too much. But let's all of us today, most all of you have a boyhood or--or childhood, rather, experience. Let's all of us just drop back down home a little while. Wouldn't you like to go back to the old days? Oh, my, I would just give anything.
Today, if I had a million dollars, and if I had it, it'd sure go in the Lord's work, right away, just as quick as I could get it. I'd build that Tabernacle and things we was talking about and what all I had, was talking. And put every cent to the Lord's work. But if I had it today, and it was to be mine to enjoy the pleasures of this life, why, if I could lay it down and once more see my old dad come walking down that aisle, and just walk up there and say, "Good evening, son," and disappear, I'd give every penny of it to see him. And I just... You'd do the same thing for some of your parents that's gone on. But those days are gone.

E-19 And young people here, you don't know what a good friend you got in your mother and dad until they're gone. When they're gone, then you really know who they were. And I heard many, the children these days say, "The old man and old woman." Oh, my, don't never do that. You--you don't realize who that is. They know what's best, and you don't.
When I seen him when he was laying in his casket, and I seen it begin tinting gray a little around the edge at fifty-two years old, I thought, "Many a worried about me had put those gray hairs there." And how I wish I could brush them back, but it's too late then. So don't do nothing now that you would regret in the future. If you only looked for today, you'd be a miserable person; look to the end out there, and then live for that, out to the end.

E-20 When we were little children, we lived up on the hill in a place where we had a little old, kind of a huge looking affair, half clapboard and half weatherboard, rather, and half log, the house was. But it was so strong, logs and weatherboard been put over it. I thought that house never would go away from there. Or it'll be there forever. But here we have no continuing city, but we seek one to come.
When I entered Toledo and went down some of your streets here where your lovely homes are, back over this way on...
The other day I was riding and stopped my old truck, and it's about half back, or I wouldn't say backslid, it's got a hundred and fifty thousand miles on it. It's just wore out; it's not backslid. So I went down some of those creeks there and how beautiful it looked. And I thought, "The lovely homes and the people just looked like lived in a paradise."
And this is a lovely city, right here near the lake. Would like to live here myself. But friends, there'll be a time when there won't be anymore Toledo here. That's right. One of these days an atomic bomb will strike this place; there won't be anything left of it. Now, you know that's right, we're living on up in that age now. And it's later than you think. That's right.

E-21 And here not long ago when I heard that expression, I was thinking of when those people there in Belgium and around, returned back from the war. And it was... They had out there at nighttime, lanterns, little children run along packing the lanterns. And around on the Russian borders they were pulling at the harrows and things, scratching the ground; they couldn't disk it up. And just scratching it enough to get it stirred up to get the grain in before the snow fell. For if they didn't get that grain in before the snow fell, there would be no harvest next year and there would be... Ever--everybody would starve. And they worked day and night, just scratching the ground to get the grain in.
And my minister brothers, I wonder if that ain't true in the spiritual sense today; we'd better be going day and night to get this Grain sowed in the heart. It's later than we think. The harvest is coming. Let's be day and night after it.

E-22 And now, all of us, going, as I said, a little trip back home this afternoon... I remember the little old place where we was at; there was a bunch of apple trees stood around outside, and--and we used to come in there. Pop would... We call him papa, and so he--he'd... I thought he never would die because he was such a strong little fellow; he was a logger. He had big strong muscles and used to roll his sleeves up to wash out under the old apple tree. Did you ever have a wash pan set on a little bench under an apple tree? There was an old cracked piece of glass laying there, you know, to wash, and the soap laid up on one of the limbs...?... everybody laughing. You must've had... I'm not the only country boy.

E-23 How many ever slept on a straw tick, let's see your hand? Well, my, I going to take off my coat; I'm at home. A straw tick, why, that's wonderful, my, shuck pillow? My, that's right. Well, that's just as America as hickory smoked ham and sorghum molasses, isn't it? I tell you, marvelous.
Well, we had the old... I never will forget one night when we just filled the ticks up new after thrashing, you know, the thrasher came through, and one of the big old steam roller affairs. And I got scared, there was something in bed with me. Come to find out, mother said the tick had got a grasshopper in there. He jumped on me, and I thought something done had me, a grasshopper in a new straw that we put in the tick. And, but there's no days like them new days, is there?

E-24 And I remember the--dad fixing the table, he put a board, a bench behind, built a bench where all this bunch of little Irish would run over under the table, and get to their place, wash their face, comb their hair just a slick as it could be, you know, your little old face like, slick as a peeled onion. And set up behind this table there. And we'd have pot dinner where'd they cook everything, mulligan stew. How many knows what mulligan stew is? Oh, my, that's when you boil everything, even the dishrag, I believe, and put it together and--and pour it out in the plate, you know, as you go around. Did you ever eat corn bread baked in a pan? Oh, my. Isn't that fine? Just right at home now. You don't mind me saying, "hit and hain't and carry and fetch," and all them country words then, do you? And so just right at home.
And...?... Mom used to cut it in half and--and the pone, you know, and lay it on the--on the plate, and I'd set next to dad, and every fellow broke his own piece as it passed by. And I'd always get the corner, 'cause it had a lot of crust on it, and I liked that with my beans soup. You know, you know, a big bowl of bean soup and a piece of onion about like that, and corn bread, and a big glass of buttermilk out of the spring, wouldn't that be fine this afternoon? Umm um, my. That would just be fine. We used to go down to the spring down there and get that old cold buttermilk, you know, where the water tumbled over the--the old can. That was wonderful.

E-25 And now I remember when dinner time would come and all of us gathered with our dad at the table, and he... Wonderful to live in those days. I'd like to set down there again this afternoon for awhile. And but as days pass on by, and I...
We used to go to town on Saturday night. Remember when we used to go get our groceries on Saturday night, everybody? We had a old Jersey wagon, and pop would put some straw back in there and all of us kiddies would get back there, and he and Mother would set up front. We drove a little old mule; we'd go about seven miles down to the city. And pop made, I believe it was seventy-five cents a day, and he would buy all the groceries and things to last us through the week. And when he'd pay the grocery bill, Mr. Grower, the grocery man, why, he'd give us a little sack of candy, and, stick candy, old peppermint. And oh, it was good. And so...

E-26 The thing of it was, there's about eight of them little Branhams, and maybe he give about six sticks of it, you know. So there's just about eight pair of little Irish eyes watching that candy to be broke just equally among each one. We'd set out there, you know, it'd be cold weather. We cover up in quilts; we get that candy, and all the boys would go to eating their candy. And I kinda played a little trick on them; now don't you boys try this, 'cause it might not work. So, I'd take my candy and act like I was eating it, and then get a piece of the paper sack off of the--something, you know, and wrap it up, put it in my pocket. I'd wait until Monday. And mother would say, "William."
I'd say, "Yes, ma'am."
Say, "Go to the spring and get a bucket of water."
Big old cedar bucket and a gourd dipper, you know, and I'd have to go down to the spring; that thing was heavy. And I'd say, "Edward," I called him Humpy, was his nickname, brother next to me. I'd say, "Tell you what I'll do; I'll let you lick on this stick of candy till I count ten if you'll go get that bucket of water for me." Ha-ha-ha. Very few chores I had to do on Monday, so as long as that candy lasted. I was a businessman. Ha-ha-ha. Lick on that candy, and I'd, oh, I'd count, I'd say, "One, two, three..."
"Not so fast."
I'd say, "Two, three."
"Now, you're counting too fast."
Start over again, and he'd get a couple of extra licks, you know, and so, then he'd keep that candy there, wrap it back up till I had something else to do, you know. Had it easy then on Monday; I was a man of leisure. My, to go back to those days again. That was good candy. You know, maybe tomorrow I could go out and get a box of Hershey's, but it wouldn't taste just like that did, you know, that was really good.

E-27 Did you ever eat it with salted crackers, them old barrel crackers, big ones, did you ever eat that and peppermint candy? Did you ever eat brown sugar with it? I tell you, the second thing I ever stole in my life, and the only thing that I know of, was a handful of brown sugar from my daddy. They had some brown sugar in a box, and made molasses for breakfast. Did you ever eat brown sugar molasses? Oh, my. So, I'm going home with somebody for dinner after while.
I went in, my brother said to me, said, "If you'll go get the sugar, I'll get the cracker."
I said, "All right."
Mother and Dad was hoeing in the garden. And I went in and got a big handful, enough for both of us. I was walking out with that; you can't even look straight when you're telling a lie, you know. So I walking along like that, down along the garden, only way I had to get out. And dad turned around, said, "Where you going, William?"
I said, "Sir?"
He said, "Where you going?"
I said, "I'm--I'm going down at the barn."
And uh, he said, "What you got in your hand?"
And I thought, "Oh, oh." I changed; I said, "Which hand?" You know. Ha-ha-ha-ha-ha.
"Come here." Oh, my, ha-ha-ha. I didn't want no more sugar for a long time. Ha-ha-ha. Sure tasted good though. I'm talking about the sugar yet. Ha-ha-ha. When my father gave us a whipping, he had a razor strap made out of a piece of belt leather. Oh, my. I'd... He had up over the door, the golden rule, and it had all Ten Commandments on it; it was out of hickory. A limb about that long, you know, with them ten branches out on it. We got our education out in the woodshed, just running around daddy as hard as we could go, like that. [Blank.spot.on.tape--Ed.] More dad's like that would be better off. Amen. That's right. Instead of pleasing your child and giving him fifty cents to go to the picture show on Sunday afternoon. That's it.

E-28 Come into a place not long ago, was going to pray for a sick person. Little boy come in, and a little Mary, you know, stomping her foot, she said, "I'm not going to eat this." Said, "Well, mother..."
And the little boy said, "I don't know what to do with this orange." And he grabbed it and threw it against the...
Said, "All right, son."
Oh, my, ha-ha-ha. He ought to have been the son of Charles Branham. Ha-ha-ha. He wouldn't be able to eat an orange for a week or two. He would've cured him; he'd take ram rod right out of the old musket, as he used to call it, "Beat the devil out of us." So I guess maybe that's what it was. We thought it went out anyhow when... But he was... I love him, he never--he never give me a whipping I didn't deserve, and I love him today. That's right. Wished I could set down and talk to him. I hope to someday. I believe when we get over there we'll know each other, don't you? I believe I'll know you just as you--I know you now, only we'll be immortal, and we'll know each other.

E-29 Why? They knowed Elijah and Moses. And--and Peter, James, and John recognized them. And we recognize Jesus after He returned back to His glorified body. The Bible said, "It does not yet appear what we shall be," but we'll have a body like His, for we shall see Him as He is. So we will have one like that. And He was eating and so forth. Now, I just believe heaven's a real, real place that we're going. Amen.
Now, I remember when I started into school. Not long ago I stood by the old place where the schoolhouse was and looked at it, and oh, I looked like my heart would break. I remember when we used to go down there at school, and--and we didn't hardly have any clothes to wear, poor little old kiddies. Dad was a strictly an Irishman; every penny it didn't take to pay the grocery bill, he drank with the rest of it. We went to school without clothes. I remember all one winter. Now, it's no disgrace to be poor, but I didn't even have a coat to put on--or shirt to put on. And I had a coat that Mrs. Wathen, a rich woman, had give me, had a little eagle on the arm, and I kept it pinned up like this and I went every day to school. And we'd have to borrow a piece of paper, didn't have no books to study out of; no wonder I'm ignorant. And didn't have, or illiterate, rather, so I did... No paper, no books, or nothing. And they didn't have it like you do now, where the--the community furnishes it, or the school. And we were...

E-30 I remember, that year I--I wanted to study, but I--I just didn't have the opportunity: the books and things to study with. I remember it come spring of the year; I'd been all winter without a shirt. And it got kinda warm weather there, and 'fore school let out, and teacher said to me one day, she said, "William, aren't you warm with that coat on?" Said, "Take that coat off."
I couldn't take that coat off; I didn't have any shirt, and it was just the skin. So I was, I said, "No, ma'am, I'm just a little bit chilly."
She said, "You're chilly on a day like this?"
I said, "Yes, ma'am."
Said, "You better come over here and set at the fire."
My, that big old stove, and she fired that thing up, and the perspiration just running off my face. She said, "Are you still cool, are you still chilly?"
I said, "Yes, ma'am."
She said, "You better go home; you're sick." I wasn't sick, but I didn't have any shirt on; and I couldn't take that coat off.

E-31 So I wondered how I was going to get to go back to school; I waited a couple of days. My father's sister that lives across the hill there a piece from us, so we... They used to come over; he had a gi... They had a girl about my age; she'd left her dress there. So I figured out one day that I could get a shirt out of that. So I cut the bottom part of it off here, and I--I took the other part and just stuffed it down in my trousers, and I went to school with it. Its little sleeves up like this, you know, and, so it had all that there... What is it you call that stuff that runs around on it like that? Oh, yes, rick-rack. I had all that kind of stuff all over it like that, you know. And so I--I, they said, "That's a girl's dress."
And I said, "That's my Indian suit." Ha-ha-ha. Indian suit, it was that rick-rack all over her dress, you know. And kids would laugh at me.

E-32 And I remember, that winter at school all the kiddies... It was 1917; there was a big snow in Indiana, I guess you got it over here in Ohio too, any of you can remember back that far. So there was a... Sleeted, and sometimes the drifts would be seventeen, eighteen feet deep. And so, the most of the children had sleds, and they could sleigh ride. And brother and I didn't have any sled. So we got us an old dishpan out of the dump. And we'd get in that dishpan. It was all sleet on top, you know, and I--we'd sit down and wrap our legs around one another and down the hill we'd go, just. Now, we wasn't as much class as the rest of them, but we was sliding just the same. So we... That--that did all right till the bottom come out of the pan. So we had to hunt another sled.
So we got a log, and we chopped it off a little ways. So we had to chop, bring our wood from the river, and out of the woods to burn. Each evening when we get home from school, have to saw wood till plumb dark. Then remember we got the old log, and we were going down along the--a sliding on the ice. And there's a boy went to school there.

E-33 If I'm not mistaken some of the folks from the Tabernacle is in here the afternoon, from my church, I heard they were. It was Lloyd Ford, is who it was, to you that... And I'm sure Brother Ryan knows who Lloyd Ford is; I just seen him here awhile ago, I guess. I was talking to him the other day, and tell him about that.
It was during the time of that First World War, and everything that's big enough to put a uniform on, had a uniform. And oh, I wanted to be a soldier so bad. And when I got old enough then to be in the army, they wouldn't take me. So, after all I got to join the army and put on a uniform. You might not see it. It's not on the outside; it's on the inside, that meant a Christian rank. God give me the Holy Ghost, and I'm in the war today, in the battle against right and wrong, and I--I'm for the right. And I feel my uniform whether you see it or not.

E-34 Now, this boy, I said, "When you..." He had a Boy Scout suit, and he sold this "Pathfinder Magazine." I said, "When you wear that out would you give it to me?"
And he said, "Sure."
Well, I never seen a suit last so long. But after while, after he... Finally I missed him wearing it for a long time; I said, "Lloyd, what about that suit?"
He said, "Why, I'll ask my mother."
And so he said, "No." Said, "She taken the coat and made a pallet out of it, and the trousers, she patched some of dad's trousers with it," and said, "I haven't got a thing left but one legging."
I said, "Bring me that."
So I got this one legging, a little draw string on the side. Well, I wanted to wear that legging to school so bad, and I--I didn't know how I was going to do it. So I put it in my coat one day, and when I was riding on this log going down the hill, I act like I hurt my leg, and I said, "Oh, my." I said, "I hurt my leg so bad." I said, "It just remind me; I got one of my scout leggings in here." I--I pulled that legging up, and oh, I thought I was something then.

E-35 And I remember we went up to the old blackboard. Did you ever go to country school? How many went to country school where they had eight grades...?... And I stood by the blackboard like this, to work the problem, you know. And I had that legging on that side, and I stood like this and worked sideways, like this. See everybody look at that one legging. All the kids got to laughing at me, and I got to crying; teacher made me go home. Ha-ha. Oh, it was a hard struggle back there.
I remember one day around Christmas, Mama popped some corn. That was really a rarity. We couldn't, brother and I couldn't take our lunch like other kiddies; their mothers would bake that old oven bread, and oh, my, it was dandy. But we... They had sandwiches, make sandwiches. Or what we had, we had a little molasses bucket about this high, and on one side would be a little jar full of greens, maybe the other side, a little jar full of beans, a piece of bread, of each sticking between it, and a spoon. We were ashamed to eat before the other children, because they could have sandwiches, and cakes, and cookies, and things. And we'd go over the hill from the school and set down there. And we set these little jars between us. And God bless his heart, he's in glory today. But we would set and eat one with another, like that.

E-36 And I remember Mama popped some corn to go on a Christmas tree. We'd get an old cedar tree and wrap popcorn around it. She had enough left, till she give us little bucket, little extra bucket full of popcorn. We took it to school that day. And I begin to wonder just how good that would taste about ten o'clock. So I raised up my hand, and the teacher asked me, and I said, "May I be excused?"
She said, "Yes."
And as I went out through the cloak room, I took the lid off and got a great big handful of that corn. I went out and stood back behind the old chimney, and I eat that popcorn, my, it was good. When--when it's dinner time, why, I knew he was going to miss that. So, we got over on the hillside and set down. We want to eat the popcorn first, you know how kids would be. So we opened it up and about half of it was gone, that handful I got. My brother said, "Say, something happened to that, didn't it?"
I said, "Sure did."

E-37 Not long ago when I was coming from Texas in a revival, one of the meetings. I remember, we got away from the house, and some people, and there. As soon as we could get free, we went riding up the road, and I had the baby, my wife. We stopped by the old schoolhouse, and they were picking violets, my wife and baby. And I wanted a drink from that old pump again. I was drinking, and I will tell you, this country may have beautiful scenery from Florida and Arizona, but we've got the water around here, haven't we? Yes sir, there's no better water in the world than what we have right here in central part of America, that limestone quarry. Drinking, I was drinking that water; I leaned against the fence like this, I looked up across where the old schoolhouse used to stand; it was gone.
And I remember in time of the war when all of us kiddies would stand there, and her... What socks we have on, maybe be down, our toes sticking out of our shoes like turtle heads, and our hands on one another, shoulders like that, and the teacher with that big stick, you know, lining us up, you know, tramping like that, going in.

E-38 I begin to come down the line; I thought, "Yes, Ralph Fields, he's in eternity. I called three or four more of the boys, "William Hensel, in eternity." I thought, "Who stood next to him? I did. I thought... Who, say... Who was next to me? Edward, in eternity. I look right behind me, and seen Bill Ault: eternity. Behind that, Howard Higgins, in eternity..."
My, I looked up across the hill where the old home place used to stand, and there was a housing project; the home was gone. The old place wasn't like it used to be; the old spring was stopped up, the fields had become people's lawns, just in a little twenty, something years. There I begin to cry, I thought--I said, "Oh God, here we have no continuing city." When I thought, "Dad, how I used to see him come across the field, his black hair wavy, and coming across the field; he'd meet mother out at the gate and all of us kiddies, and take us up in his arms and walk into the house." But he's past; it's already fallen in. "Here we have no continuing city, but we seek one to come, whose Builder and Maker is God."

E-39 I stood there, and I--I got to crying. I thought about the day that I took the handful of popcorn away from my brother down there. I just... First time I was ever... When I got in need I'd even eat a heel; that's the truth. I'm not just saying that, but that's the truth. I'd always... Somebody would buy me a sandwich or something, I wished I could buy it back, and I couldn't do it. And I'd had a few meetings; I'd have an offering or two. And I'd say, "Oh, God, how I wish You could lift me up here and let me take that handful of popcorn up to him today. I'd give anything, Lord, anything, if You'd let me give him that handful of popcorn." He died at nineteen years old, when I was out west working on a cattle ranch, and he died calling for me. And they could hear him from the hospital plumb into the streets, saying, "Let me see my brother Bill once more before I go. Tell him to be a good boy."
There he was gone, and I had that stain on me of taking that handful of popcorn from my brother. I think of his grave, when we buried him, oh, we were real brothers. I remember I got one of Mama's blankets when it come the first snow; I went up there and throwed it over his grave, for I thought he'd be cold. That's before I was a Christian. But now I realize he's not there; he's gone on.

E-40 How I begin--I begin to crying, my wife, little girl heard me, and they come over there and said, "Bill, now I thought you come home to rest." And they got me and put the baby up on my shoulder, and I looked back at the old place, and I said,
Precious memories, how they linger,
How they ever flood my soul;
In the stillness of the midnight,
Precious, sacred scenes unfold.
I looked there, went around, we got in the car and drove on. When I was a lad I was more or less a bashful. There's many of those things I'll just let go. I was more or less bashful, and you might think this strange, but I really didn't like ladies. I haven't... Didn't like the girls at all.
Because, my father, they'd go down on the river where they drink and everything, and I'd see women come up there, married women, their husbands not with them, and see how untrue they could act. I said, "If that's the way they are, I never want nothing to do with any of them." And I made my mind, that I wasn't going to never be married, never have anything to do with women, I was going to be a trapper. I love hunting and trapping.

E-41 And I guess you wonder how I ever got married. But I remember the first date I ever had, after I got to be about seventeen, eighteen years old. As all boys you know, you meet that first sweetheart, you know, eyes like a dove, and teeth like pearls, neck like a swan, and you know how it is: prettiest thing you ever seen in your life. And I--I met one. So I thought she was so pretty, my. And so the boy that lived pretty close to me, he said, "Tell you what..." He had a girlfriend too, and he said, "We'll get them together." They was in school, you know. Said, "We'll get them together, and I'll get dad's old Ford." And we had to jack the back end of it up, and put a little gasoline and crank it, you remember how you use... So we got enough to buy two gallons of gas. And we could ride a long time on that. So we got our girlfriends and was going to take them a riding.
And I never will forget that night we went out. And I stopped at a little place to get some sandwiches and some cokes. And so, I remember when I went in and got the sandwiches and we came out, and we drank the coke and ate the sandwiches. I was taking the bottles back. And that was just when the girls first begin to be smart alecks, start smoking and things. When I come back out, to my surprise, my little queen was setting there smoking a cigarette.

E-42 Well, I've always had my opinion of a cigarette smoking woman, and I never have changed it. It's the lowest thing she can do. That's right. Now, I'm not here to preach the Gospel to you; these men do that. But let me tell you something, sister: That's the worse fifth columnist that America's got. Doctors' statistics prove that eighty percent of the children if they're breast raised children, die when they're eighteen months age with nicotine poison. That's statistics, I get that from the government. And it's the nicotine...?...
And here not long ago, few hours ago when I was eating my breakfast, I set in one of the little luncheon places here, and there set a lady there, fifty years old, with enough manicure on her face to... or ever what you call that stuff that, and all over her face, it would've painted a barn. And she was setting in there, and she had her cigarette in her hand going [Brother Branham illustrates.--Ed.] I--I felt sorry for the woman, so degraded and polluted.

E-43 Well, listen brother, don't you fear about Russia coming over here and whipping us. We're whipping ourselves. That's right. Our own morals are degrading us. It isn't the robin that pecks on the apple that hurts the apple; it's the worm at the core that kills the apple. That's--that's where it's at now. Termites, they're eating our nation's foundation out. Now, don't get up and go out. Listen, I tell you. If you do, women, if you do use those things, for Jesus' sake, don't no more. Let this be the day and cease from right now on. For if the Angel of God, Whose servant I am, if you're not thought any more by doing it, when you get to the gates of heaven than what it's revealed to me by Him, you'll certainly stand on the outside. Now, remember that. You accept me as God's prophet, you keep away from such things as that, if you expect to go into the gates of glory. That's right.

E-44 I know when He met me when I was a little boy, the first thing He said to me, "Don't you never drink, smoke, or defile your body in any way; there'll be a work for you to do when you get older." Now, when the Angel met me in the bush down there, as you know of...
There that little thing was setting there, pretty little lady, smoking that cigarette. And I... She said, "Have a cigarette, Billy."
I said, "No, ma'am, I don't smoke."
And she said, "Now, you said you didn't dance." They want to go to a place to dance.
I said, "No."
Said, "You don't dance; you don't drink; you don't smoke," said, "what do you like to do?"
I said, "I like to hunt and fish..." [Blank.spot.on.tape--Ed.]

E-45 I just got up, and went up over the hill, and set down up there in a field that night, the moon shining down; I said, "I can't have friends; I'm a black sheep among the boys, and Lord, somebody, let--let me die. I don't want to live like this. I'm a--a prisoner and I don't know what to do."
But what I see now, is all in God's great program. I might've lost a lot of friends then, but He's giving it back ten thousand times more today, by doing that what was right, to holding on to Him. And I said, "Oh, I don't know. I just might as well try to end life."
And a little later on, I remember then, I went on, thought, "Well, I'll stick it out." Time passed; many things happened.

E-46 When I got married... I met this girl. I'm so happy, my boy setting present this afternoon to know this about his mother. She was a lady, every ounce of it. She was a Christian girl. And I met her, and she was very nice. And I started going with her. And she neither smoked, drank, danced, or went to places like that. So, only thing we would do, we would go riding at night, and we had to be in at a certain time, nine o'clock. And I'd come back; she's very lady, nice parents.
So I thought how nice she was, but her father was a organizer on the Pennsylvania Railroad, making about five hundred and something dollars a month, during the time of the depression. I made twenty cents an hour digging ditches. What's something to take a girl like that? But she was very lovely. Her grave today has some flowers that I just planted on it. She lies beneath there, her body. Her soul's in glory with my baby. I love her yet today with all my heart. And she's... What a lovely person.

E-47 And she came into my life. And I knew it got to a place where I had to either say, "Now, you must..." I must marry her, or I must let her alone, let her somebody. A girl like that, a lady will certainly find somebody that'll be good to her, and I didn't make enough money to take care of her." So I said, "Well, the only thing I got to do: I've got to tell her good-bye and let some other boy that can take care of her..." I loved her enough, even though I had to sacrifice being with her, let somebody take a hold, take her that would take care of her and make her a good living.
So I tried to make up my mind, and I said, "Well, I... Maybe I can. Maybe I could make a living for her." I said, "It's so hard to do, to ask her that." So finally I thought, "How will I ask her?" And I guess you wonder how I did. I... For about a month I tried to get up enough nerve to do it. I don't know whether you brethren have that much trouble or not, but I--I had an awful time. And I'd look at her, and I thought she was pretty, and she was a good girl. And why do... I thought, "Oh couldn't we be happy together. We might not have very much, but we could be happy." And so I thought, "How will I do it?"

E-48 So I'd try to ask her, you know, and I--I... You know how you feel, that real funny feeling, you know, and I'd just... It'd choke me up, and I couldn't do it. So you know how I--how I asked her to marry me? I wrote her a letter and asked if she'd marry me. And so I...
Now, it wasn't Dear Miss, it was just a little more, what do you call that, mushy, than that, you know? And I asked her if she'd marry me. And I wrote it all out one night, you know, and I put it in a letter; and the next day I was going to work, so I dropped it in the box. And I know I was going to take her to church Sunday night, or Wednesday night.

E-49 And so, when Wednesday night begin to come I begin to get nervous, because I forgot and put it in the box and thought, "What if her mother got a hold of it?" Now, her mother's a fine woman, and she may be here this afternoon. And I'm not saying this for any harm, but her dad was just a real good; he's a real German, Brumbach. And her--her mother was Scot, and so I could get along with Charlie all right, her dad. But her mother and I just--we didn't see things the way we ought to. She was kindly, you know, kinda little classical, and I was just one of these here plow boys. So I thought, "Well now, maybe what if her mother got a hold of that, oh, my. I'll get something when I go up there."
So come Wednesday I was so nervous I couldn't hardly go up. I had an old backslidden Ford, and it really was backslidden, that one was. And I could almost make forty miles an hour in it. That was twenty miles this way and twenty miles up-and-down this way, you know.

E-50 So--so I remember, it was that Ford that I visit Brother John Ryan for the first time in Dowagiac, Michigan; you remember this story, Brother Ryan. So I remember, I thought, "Oh, my." I believe this is the first time Brother Ryan ever set present when I was telling my life story, far as I know of. This is going to include him in a few moments.
And then I remember at the... I thought, "Well now, what will I do if her mother got a hold of that; there's going to be some trouble."
So when it come Wednesday night I drove up out front; I knowed better than to blow the horn, for I think this boys, if the girl is worth going with, is worth going in and get her (that's right.), not set out front and blow the horn.
So I went up to the door and I knocked on the door, and she come to the door, and she opened the door; she said, "Why, good evening, Billy," she said, "come in."
I thought, "Oh, oh, going to get me in there now, and shut the door, and then I would be in an awful fix, getting me in the house." I thought... I said, "Thank you, Hope," I said, "may I set out here on the porch?"
Said, "Oh, no, come on in."
I thought, "Oh, me." So I walked in, and held my hat in my hand, I said, "You about ready to go to church?"
She said, "Just in a few moments." She said, "Mother, would you talk," oh, "to Bill while I finish in there?"
Oh, my, she come, Mrs. Brumbach, come in and set down. And oh, talk about perspiring. I said, "Sure fine weather."
"Yes, it is, Billy."
Set there a little bit; I thought that girl never would get ready. And so, after while she come out; she said, "It's such a lovely evening, let's walk down to the church."
I thought, "Oh, oh. There's goes the time." I thought, "I'd better look real good, because this is the last time I get to be with you. So, I know that. I done had it... You know how Satan will lie to you. He will have you believing anything." I thought "This is all; she's going to tell me the finish."
So I went down and I never did hear what that preacher said that night. I was setting looking at her; I just thinking about how pretty she was, and how nice she was, and how I hoped she would get somebody would be good to her. And I--I looked at her, and I thought, "My." And Brother Davis is up preaching, you know, and I never heard what he said. He dismissed, and went outside; I thought, "Now's when I get it."

E-51 We started walking home, moonlight night, you know, we'd walk under those shades of the trees, you know, when you come out she come out she had real dark brown eyes, when she'd look around, I could just... You know how you feel, that funny feeling. Now, you all did the same thing...?... that's right. I just admit mine. Ha-ha-ha. Now, isn't that right? Sure, raise up your hand. Now, that's better. Yes, sir.
That feeling you know, and I thought, "Oh, my," why, I thought after we got close to home, I thought maybe she forgot it, never got the letter, you know. And I thought it got stuck in the mailbox. I got pretty game then; I was talking pretty lively going down the street. And I just talk about next Sunday night again, you know, come walking down the street. Why, I was feeling fine. And just about the time we got about a city block from the home, she said, "Billy."
And I said, "Yes?"
She said, "I got your letter."
Oh, my, There it went again. I said, "Uh, uh, You did?"
She said, "Uh-huh."

E-52 Well, I kept on walking; nobody said nothing. And I thought, "Woman, say something." You know how a woman can keep you in suspense like that, you know. Well, I thought, "Surely, a man ought to say amen then." Be a brave man. Ha-ha-ha. So then she said... just... I thought, "What will I do?" And she wouldn't say a word. And I thought, "Well, I've got to say something, 'cause we're just a few doors--doors from her house." And I said, "Did you read it?"
She said, "Uh-huh." That's all she said.
I thought, "Oh, say something, and tell me; I--I can't come back or run me away, or do something, 'cause I'm--I'm under a big strain here." I said, "Did you read all of it?"
She said, "Uh-huh."
I said, "What'd you think of it?"
She said, "It was all right," and we got married." Ha-ha-ha. That's the way it happened. Married over here at Fort Wayne, Indiana.

E-53 And so we got married. And I--I never will forget when she told me then I had to ask her parents for her, said that was just... Oh, my, here it all... I thought I got by good there, but here that was before me. And I said, "Look, Hope," I--I said, "You know I believe we're supposed to be fifty-fifty." See? I said, "I'm supposed to be... We're going fifty-fifty on these things," I said, "let's just start it right now, what do you say?"
She said, "What do you mean?"
I said, "You being the girl, I believe it'd be best for you to ask your mother, and me being the boy, I'd ask your dad."
She said, "Very well."
I said, "Yeah. Well, you let me ask your dad first, will you?" If I get his promise, you know, first...
She said, "Well, you ask him tonight."

E-54 Well, I just couldn't do it that night after going through all that. So then I waited, next time I went up we were, went back. I set back there on the porch with her awhile, and we come in, her daddy was setting typing. And we walked in the house, and she said, "You'd better ask dad tonight 'cause we got to make ready."
And I said, "Yes, that's--that's right."
So, I went in, and he was setting there typing, and I talked to her mother a little bit, you know, and looked around. I started out, and she looked at me; and I said... I motioned to her; I hadn't forgot it. So I said, "Mr. Brumbach?"
Said, "Yes, Bill."
I said, "Could--could I talk to you a little bit?"
He said, "Yes, go ahead." And he turned around.
I said, "I--I mean out on the porch. I seen him look around to Mrs. Brumbach. I thought, "Oh, oh, here it is." So I walked out to the porch, and he walked out there. I said... I just couldn't say it; I just couldn't get them wor--I'd just get real weak every time I go try to say something, you know. I said, "Sure is a pretty night, isn't it Charlie?"
He said, "Yes, it is, Bill." Set there a little while.
I said, "Been awful warm."
He said, "Yes," said, "you can have her, Bill." Ha-ha-ha. Why, I love him today.
I said, "You mean it?"
He said, "Yeah, I do."
Oh, my, I wanted to hug him right then. Said, "You can have her."

E-55 I said, "Look, Charlie," I said, "I know you give her a good home." I said, "You can get her anything she wants; I can't." I said, "I'm only making a small wage." But I said, "Charlie, she couldn't find anybody that thinks any more of her." And I said, "I'll work as long as there's breath in my body to work, and make her a living. And I'll do everything that I can to make her a living."
I never will forget; he's gone on too now. But he laid his hand over on my shoulder, and he said, "Bill, I'd rather you'd have her, and I know you love her, and I know she loves you. I rather you'd have her, then somebody maybe had plenty and wouldn't be good to her." Said, "After all, life doesn't consist of how much the world's goods you own, but how contented you are with the portion that's 'lotted to you." That's right, too...?...
I said, "Thank you, Charlie. I'll do all that I can."

E-56 Well, we got married; we moved into a little--a little two room place that we rented. I never will forget what we went housekeeping on. Many of you remember the depression, don't you? Oh, my. [Blank.spot.on.tape--Ed.] About two dollars, is what the stove cost me. I went down to Sears and Roebucks and got a breakfast set that hadn't been painted, and I painted it. And I put big shamrocks all over it. I was...?... She's German and me Irish, you know, so I said, "We'll make that, paint it red with big green shamrocks on it, just... we just... We were so happy. We didn't have much of the world's goods, but we were happy. It was home.
I remember the first time that I went then... We were real happy, she was working at a shirt factory, and we were trying to get enough money together to get us some furniture. And we'd been married, oh, several months. After about a year, little Billy Paul come on the scene. Oh, she almost died. And how I walked up-and-down the floors when the little fellow was being borned. And just as soon as he was born, I heard him cry, and I screamed; I said, "Thank You, Lord, it's a boy, and his name shall be called Billy Paul."

E-57 Doctor came out in a few minutes, said, "Well, reverend, I'll charge you for this linoleum you wore out all up-and-down here," he said, "but you got a boy."
I said, "Yes, his name's Billy Paul."
And I become acquainted with Brother Ryan during that time; I met him at a service one day, and heard him testify in Louisville. So, he invited me, and that's when he come to my house, and he set there one day. Now, Pentecost was a strange thing to me, and how many times he tried to tell me about it. And he was--he was setting there, and he just raised up; he threw up his hand and begin to speak with an unknown tongue. And he stopped, looked at me right straight, walked to me, laid his hand over on my shoulder, and said, "Brother Billy, you're just a lad now; there's a lot of youth to you yet. But someday that's going settle down, and Almighty God is going to use you to stir the nations." He walked out.

E-58 There's the man setting there now that did it. I love the old fellow. And he went away, went to his home, and I'd visit his home. I remember we saved our money; I never will forget how much money I had; it's six or seven dollars to make the trip, that we saved. I was tired; I'd been, as a minister and was preaching, had the little Tabernacle there. I went on a vacation; I went to see Brother Ryan, went to Dowagiac. And he, we went fishing out on the lake. On the road back I was coming home and I come down through Mishawaka. And that was my first time to ever get acquainted with the denominational Pentecostal people.
And I passed by, at I believe Mishawaka, I guess, and there was a big tabernacle there, and the people was all crowded out on the streets and everywhere, they was... I thought, "What is this?" And I seen they had "Jesus Saves" and everything on the back of their cars. So I pulled my old Ford up and stopped, and thought, "What is this?"

E-59 And I went in and seen what it was, and it was a religious service. But oh, did I ever see people that didn't have manners. They were screaming, and shouting, and jumping, and that was awful for a Baptist. So I seen them people how they act; I thought, "Isn't that awful? Well, they haven't got any church manners at all."
So, but there was something got a hold of me. And so I... That night I wanted to stay all night, and I didn't... I counted my money, and I had enough money to get enough gasoline to get home. And I went down and bought me some stale rolls. And I knowed I could stay a couple days on that. So I didn't have any room, no money for a room, so I went out in a corn field to sleep that night.
But however, they asked all the preachers come to the platform, and they was having a conference. And then, that night he said, "All the preachers here, we haven't got time for you to preach, but we want you to just raise up and say your name and where you're from. When it come mine I said, "Billy Branham, evangelist, Jeffersonville, Indiana," Set down.

E-60 So then there been many of the young ministers preaching that day, but when they brought the minister out that night to preach, a colored brother, and he was real old, and he had just a little rim of white hair around the back of his head, and a great big old long preachers coat on, big velvet collar to it. Poor old fellow come out walking like this. And he got there, and first time I'd ever seen a microphone. And he was preaching, just started to speaking; he took his text over there: Job, I believe, 7 or 8, somewhere there, "Where was you when I laid the foundations of the world? Morning stars sing together, and sons of God shouted for joy..."
And the old fellow, I felt so sorry for him; I wanted to go up and hold his arms to keep him from falling while he was preaching, and he was so old. And I thought, "Why didn't they put some of them young fellows up here?" They'd been preaching all day, you know, about what Jesus done.

E-61 But he went back yonder from about, and brought Him back across the skies like this, and down the horizontal rainbow in the second coming. And about the time he got down there, that old man hollered, "Whoopie," jumped up and clicked his heels together, went tipping off the platform, said, "You ain't got enough room up here for me to preach."
I looked at that, I thought, "Brother, if that Holy Ghost will make an old man act like that, what would it do for me? That's what I want; that's just exactly; that's what I want."
And I walked off the platform, you know, saying, "My." Said, "You ain't got room for me to preach." I thought, "Woo, my, he's been to a fountain of youth somewhere." I thought, "I want that."

E-62 And that night out in the cornfield, I wanted to press my trousers, and I laid them between the two seats, you know, like that, seersuckers, and I put them down there, and I prayed. I said, "God, that's the most wonderful people; give me favor before them. Let me find some kind of grace like that; they got what I'm wanting."
So I remember, the next morning I washed up and come in; it was about ten o'clock. I could've eat with them, but I couldn't put in nothing in their offering. So I didn't want to eat with them. I had my--my buns, or rolls. And I come on in, you know, and got me a good drink at a hydrant, drove my old Ford up and stopped, and went in. And they were singing that little song they sing and clapping their hands, singing, "I Know It Was The Blood; I know it was the Blood." And oh, everyone of them just a screaming and a running. I thought, "Well, what do you know about this?"

E-63 And I set down by a colored brother. And I set down there; they had the conference up in the North. So they couldn't have it in the South on account of the--the mixing of the colored and the white. And so, I set down by a colored brother there. I had on a little T-shirt, you know. Nobody knowed me, so and a pair of seersucker trousers. I was setting there listening, and a man, I believe, from Cincinnati by the name of Kirks, and he came out. Now, he belongs to one of those Pentecostal organizations, don't know which one it was, but best I remember, the man's tabernacle is named Raugh, R-a-u-g-h, a German, Raugh, Raugh, or something like that. And it was a... I got set down there, you know, and I thought, "I'm going to enjoy this well today."
So this minister walked out; he said, "Last night on the platform there was a young preacher here, I believe the youngest we had in the audience; his name is Branham. Billy Branham," said, "If he's in the audience? Well, we want him to bring the message this morning."

E-64 My, I hunkered down real low so, seersucker trousers and T-shirt you know; so I got down real low, you know. And he announced again, said, "Anybody outside know anywhere of Billy Branham is, from Indiana, down at Jeffersonville." Said, "Tell him to come to the platform."
Oh, I wasn't going up there 'fore all them preachers like that. And I... Why, I couldn't preach, my old sassafras, slow, Baptist ways couldn't think of it that fast, so, way them fellows was preaching. I just set real still like this. And so, got down low in my seat. This colored brother looked over, said, "Say, you know who that guy is?"
Oh, I was on a spot. I said, I--I had to say something then. I said, "Look fellow, look; I'm he, you see," but I said, "don't tell them people." I said, "Look, I got on these seersucker trousers here, and this T-shirt."
He said, "Them people don't care what you dress like; get on up there."
And I said, "No, I can't go up; you keep still."
He said, "Anybody know what... and the where, Reverend Branham?"
That colored brother said, "Here he is!" Whew. "Here he is." Seersucker trousers, T-shirt.
Said, "Come on up, Mr. Branham."
Oh, my, I looked back at that brother, and he's just laughing, you know.

E-65 I started, and I thought, "Lord, I prayed, now what am I going to say when I get up there?" I started sneaking up the platform, my ears real red, you know. And I thought, "What am I going to do?" And I was afraid of that microphone hanging down there, you know. They had a hanging on a wire hanging down. And I got the Bible, and I was trembling so I couldn't hardly take a hold of it. I remember I got my text from, "The Rich Man Lifted Up His Eyes In Hell And Then He Cried," and then he cried, and then I cried. Ha-ha-ha. Something got a hold of me. I didn't know nothing for about a half hour; they had me outside. And all the screaming I ever heard in my life.
Here come a fellow up from Texas, had on a cowboy boots and a great big hat, you know, said, "Say, I'm--I'm--I'm preacher so..." Well, I thought, "Them seersucker trousers' not so bad after all, then. I looked at him; he said, "I heard you was a evangelist; I want you to come hold me a revival in Texas."
And another fellow walked up, had on these little old golf pants, you know, that you, knickerbocker pants. He said, "I'm from Florida; I have a big bunch--a church down there with so many people in it, will you come?"
Well, I thought, "Well, my T-shirt's not so bad, these are just home folks." So I--I believe...

E-66 And a lady come up, she was teaching the Indians somewhere. And the first thing you know. I begin to put down invitations like that, and I had a whole line of them on the back of piece of paper. And I jumped in my old Ford, and down the road I went, my, oh, my. And I run home... When I got in... She's always was lovely, Brother Ryan, you know that. You... She--she would come always... She had long black hair, and she'd come running out the door to meet me, and she said, "You look so happy."
I said, "Honey, I found the greatest church in the world." I said, "A bunch of people that's not ashamed of their religion, they scream and shout and everything else."
She said, "Where you been?"
And I said, "Let's see, up around Mishawaka up there." I said, "Oh, you talk about a church," I said, "you never seen such. And believe it or not, let me show you something." I pulled out, I said, "I got an invitation to come to churches enough to keep me the whole year going."
She said, "You, honey?"
And I said, "Yep, me."
And she said, "Well..."
I said, "Would you go with me?"
She said, "I promised to go with you anywhere until death should separate us." That's a real wife. God rest her gallant soul today. Then said, "I'll go with you anywhere."
I said, "All right," I said, "Now, we'll go tell our parents."

E-67 I went and told... She was to tell her mother. I told mama, and mama said, "Well," said, "Okay, Billy." Said, "I remember them kind of people down in Kentucky when I was a little girl," said, "they used to have the Old Lone Star meeting house up there." Said, "People get down at the altar, and they would pray and scream and run," that's old Missionary Baptist, and said, "They've got away from that today in these churches out here in Indiana, and around."
And that's a shame that we do it too. That's right. I tell you, this here kind of Baptist we have now that you shake hands and put your name on a paper; that's not the way I got it, brother. We got down at the altar and beat one another on the back, till we come through; we got something when we come out of there. Yes sir, it wasn't shaking hands with the preacher; we got saved.

E-68 And then I remember, then when we started off, her mother said, "Well, Hope," she said, "You can go, of course, that's said, but I'm telling you," said, "if you do your mother will fill a grave with a broken heart."
Oh, my. There it was. And here's where I made my mistake, friends. I listened to my mother-in-law in the stead of listening to God. And if I would've went ahead then, this great thing would have been manifested before this, and the Church had been farther along. But listen to my mistakes; here's where sorrow started.
Hope said, "I'll go anyhow."
I didn't want to hurt her mother's feelings, and her mother said, "Why don't you go up there at--at the church until you get it paid for, and then get a parsonage, and act like somebody's got some sense, in the stead of...?... You think I could let my daughter be drug around across the country, and today she eats, and tomorrow she doesn't eat? And--and never have a change of clothes on her back," and said, "and drug around with that bunch of trash."
And I found out, and I don't say this, but nothing but to tell the truth. What she called the trash, I find to be the cream of the crop. That's exactly the truth. That's right.
Said, "My daughter be drug around such as that..."
Brother, by my mistakes we had to bury her a little after that.

E-69 Now, I never forget; trouble started when... My father took sick, died on my arm just a little bit after that. My brother was riding on the side of a car, fifteen years old. The man that he was hitch hiking and picked him up, was drinking, hit his head up side of a post, broke his neck, turned his liver over, and he died in my other brothers arms. And I was standing in the platform preaching when it happened. They come and told me. There, I tell you, the way of a transgressor's hard. Don't you pay any attention to what anybody in the world tells you; you do what God says do, no matter what it... I don't care if it's...
One person come to me not long ago and said, "Brother Branham, I have THUS SAITH THE LORD; I know the Lord wants you to quit doing this and quit doing that."
I said, "Now, my brother, I love you with all my heart, but don't come to me with that." I said, "Because that's not Scriptural."
She said, "But I'm a prophet also."
I said, "If God... I'm on speaking terms with Him, if He wants me to know anything He will tell me." That's right. I said, "Well, there was one time there was two--two prophets. One of them went down, and he was young prophet, and he prophesied against the alt... I believe it's I Kings 13, and he prophesied against the altar and healed the kings arm after he'd been paralyzed. And another prophet said, "The Lord said for you to come by my way," after the Lord told him to do something else. And two prophets, you remember that? No matter who it's a prophet, or who it is, when God tells you do anything, you do what God says do. Let everything else go (See?); you just mind God.

E-70 And there was sympathy and feeling; I said, "Well, I tell you honey, we'll just let the thing go, and then we'll go ahead and..." She said, "Bill, I'll go with you; I'll do anything that you want to do."
I said, "Well, we'll just let it go, and we'll--we'll--we'll finish paying for our church, and maybe after while we--we'll be able to go." And sorrow set in, one thing after another; trouble set in, everything.
Now remember, then immediately that 1937 flood came up. I remember poor old Brother Ryan was in the city at that time, how the flood coming up, and the workers on the wall... I had an old boat there, and used to go out there. And you'd get in that boat, and stand in that boat, and float down the river, and preach to them people on the flood walls. Then over back up the river, and then come back down the river preaching to the people on the flood wall. I remember the last time I seen you, Brother Ryan, there. I thought you were gone and in eternity here a few weeks, a few months ago. I never knowed what become of him.

E-71 And little old Brother George, the night come, I remember it was just day before Christmas; wife went over the river to get the kiddies Christmas presents. During that time, been another year, and a little over a year, about a year--year and eleven months it was, between... It was eleven months between the--the two children; a little girl was born. I called her Sharon Rose, after the Bible, the Rose of Sharon. Sweetest little thing, she just got big enough till she could just goo, and she was so sweet. And I just love little kiddies.

E-72 And then, I remember the flood came along, and--and she went over the river to get some things for the kiddies for Christmas, and I was working. And I come home, and there she'd fainted on the street and they'd brought her in. And I rushed in, looked at her, and I... Little friend of mine, Doctor Sam Adair at Jeffersonville, I thinks one of the best doctors in the world. We were schooled together, and buddied together, fish together, and you know. We did run around together. Live neighbors right now. And he... I called him; I'd just taken him down one of those--a lamp for Christmas, for a Christmas present; it was night, day before Christmas. And I called him, I said, "Sam, Hope's fainted." And I said...
He--he said, "I'll be right up, Bill."
He come up, and said, "Oh, my, she got a fever of a hundred and five; she's got pneumonia." And said, "You'll have to stay up all night, Bill, and give her fluids to drink."
Well, I did. And that night I knelt down and begin to pray, and pray for God to help her. And when I did, I was in prayer; I seen a black sheet come down before me. I seen the 1937 flood rise and twenty-two feet come over Spring Street, begin to prophesy. People said, "You're crazy; you're off at your head." Down at Falls City Transfer Company when I gave that, down there to them, they said, "Oh, Billy, go on home."
But less than six weeks from then, twenty-two feet of water measured over Spring Street, just exactly the way it said.

E-73 And there, I seen this sheet fall, and I went to my church; I said, "I believe that my disobedience has brought sorrow to my heart. My wife was going to go."
And they said, "Oh," said, "that's just your feeling for your wife."
She got worse. The flood came in, broke through that night, that terrible night, Brother Ryan. You remember when the people were walking the streets and crying and everything. And I had a little old patrol wagon there, that I was working with, trying to get people out of the flood. And I went down, and there was a... My wife had been moved out to the temporary hospital at the government depot; everything else was all under flood. And I went out there to see her; and I was looking around. And I run into Brother George DeArk; he's in glory today. And he said, "I..." he said, "I just seen you down there by the United Brethren church."
I said, "Have you seen Brother Ryan?"
He said, "Down by the United Brethren Church."
And Brother George put his arms around me, said, "Brother Billy, if I never see you no more; I'll see you in the morning."
And that's our next meeting time; he left during time of the flood; in glory today. When he was dying he looked, when he said, "Oh, if I could only see Brother Bill one more time. Oh, if he could only be here." He said, "Oh, where are you at?" He looked at the window, said, "Oh, Jesus, I knew You would come." Threw his arms out and went to meet God.

E-74 Then I went on down, this--this flood was about ready to break through the dike up above there, at Chestnut Street. And some of them called me up, said, "Hurry down there right quick." I was raised on the river, and thought I was a pretty good boatman. I got my boat down there real quick. They said, "A woman's trapped out there." And I looked out there and heard a woman screaming, standing out on top of a porch with a baby in her arms screaming, "Have mercy, have mercy," the house shaking like that, and the flood coming down, sweeping through, eighty mile stretch of water through there.
And I got my boat and started up through the alleys of the... Like this, and got it so I could get down and fall in behind the place in the current. And I landed against the place; and the woman had fainted; I picked her up and got her in the boat (About eleven o'clock that night.), two or three little girls. I got back away and got to the bank. When she come to herself, she kept hollering, "My baby, my baby, oh, don't leave my baby." And I thought she had a little bitty baby over there. The baby she had was about two years old. And I took back to try to see if we'd left a little baby laying on a bed or something, because she fainted on the porch when I picked her up.

E-75 And when I got there and tied my boat, and I--I went in and looked all through the house. But the baby she was talking about was a two year old baby. And just about that time the house washed from the foundation. And I ran out real quick and jumped in the boat, threw my hands down in the water and pulled the slip knot, ice, sleeting, cold, the wind blowing, blizzarding. And I got into the boat; I tried to pull the string on the starter. I couldn't get it started, and the current caught me this way, got me out onto Market Street, swept me out into the river. There's the Ohio Falls crushing just below there, the waves high as this building here, romping like that with such a current. And me standing in that boat pulling that string trying to get that motor to start, and it wouldn't start. Seemed like I could hear somebody say, "Now, where's that bunch of trash at?"

E-76 I tell you, brother, the way of a transgressor's hard. Don't you let no one call you trash, no. I pulled that string, and it wouldn't start, and I said, "Oh, God, I did that which is wrong. Please, I don't want to die out here in this river, my baby and wife laying out there very sick. Please God, don't let me die."
And I was pulling that string and it wouldn't start, and I turned around, and the boat was half full of water almost then, going on towards the falls. I know just ten minutes longer it'd be too much. I pulled again; I thought, "Oh, God, forgive me for my sins." And I pulled again; and when I pulled that time, the motor spluttered; I pulled again and it started.
I whirled around like that in the boat, got back, come out way down around by Cane Run Creek, down towards New Albany. I got back up to Jeffersonville again, walked back up. I said, "I'll go out and see my wife."
Said, "Your wife" said, "where's she at?"
I said, "The government hospital, out there."
Said, "That whole thing's washed away."

E-77 Oh, my, then I jumped in my boat and ra--or my car, and run it as quick as I could, the little patrol truck I was in, and went out to the government out there. I met Major Weekly, a friend of mine, I said, "Major, is the hospital washed away?"
He said, "Yes, it's all under water down there, reverend," he said, "but I think all the patients got out."
I said, "Do you know where my wife did or not?"
Said, "I don't know."
And went and seen someone else who said, "Yes, your wife and all the rest of them got in a cattle car, and they've gone towards Charlestown."

E-78 Well, I run the car out towards Charlestown, the Lancassange Creek had backed up, four miles of the swiftest water. I went, got my boat. I couldn't pierce that stream to save me; it would fly back. I met some of them there, said, "You know, when they crossed that trestle over there, the train washed off the track," between Charlestown and Jeffersonville. And there me trying to get there, and got marooned out there by myself. And I had several days to set out there and think it all over.
Then when I could cross and get over again, I got to Charlestown; they said at there, "We hadn't heard nothing of my wife." I met an old friend of mine, we went walking down the street together; he said, "We will ask that dispatcher."
Dispatcher said, "Why, yes, I put off a sick mother and two children at Columbus, Indiana."

E-79 And when a friend picked me up and took me to Columbus, then when I run into the Baptist church there, the gymnasium room being used for--a auditorium there for sick--where they put their sick. I went in there and the people crying and walking over each other, and--and the little old cots setting around. And I begin to scream; I got frantic. And I begin to scream, "Oh, Hope, where are you sweetheart? Where are you?" And I was running through there, "Where are you?"
And way back over in a corner, I'll never forget it; I seen a bony hand raise up like that [Blank.spot.on.tape--Ed.]... my darling dying. I went over there to her real quick. I looked down at her, those dark eyes was sunk way back in her head, and her beautiful smooth face had drawed in. And she looked at me. And oh, I couldn't stand it. I--I just sunk down the side of the bed, and I said, "Oh, God, have mercy."
And she said, "I look horrible, don't I?"
And I said, "No, you're all right, honey." I said, "Where's Billy Paul and the baby?"
Said, "They're in... Somebody's got them down here in a room."
I said, "Are they alive and all right?"
Said, "Yes."
And just then I felt somebody tap me on the shoulder, and it was the doctor, he said, "Reverend Branham?"
And I said, "Yes."
Said, "Aren't you a friend of Doctor Sam Adair?"
And I said, "Yes."
Said, "Come over here just a minute." I walked over, and he said, "Now, Reverend Branham, I want to give you the shock so you'll know," so you can get over it, said, "you wife has developed galloping tuberculosis; she can't live but just a little bit." Said, "She's dying now."
I said, "Doctor, that can't be so."
He said, "It is so." Said, "Now, don't you let her know it, but you just go on, 'cause Doctor Adair knows about it, and told me to tell you, he didn't want to tell you."
And I said, "All right."

E-80 And I went back over there knowing she was going, and oh my... And I--I asked the doctor, after it dried up and I could take her home? We come down home; we done everything that laid in human power to try to save her life. But we couldn't do it. I give her pneumothorax treatments, went and got a pneumothorax machine. They didn't even have one in town. When she'd hold my hand, I'd have to pry her fingers loose from my hands. They bore a hole in her side and collapsed them lungs. If it was to go over again, I wouldn't do it. And there, how she was, suffered and suffered.
Finally a great doctor from Louisville come over, by the name of Miller. He called me off to one side, said, "Reverend Branham, she can't live but just a little while longer; she's going on." Said, "She can't live."

E-81 Now, I remember, I had to the patrol, I went on... That's when I became into the conservation, working as a--a game warden. And I had to work; I was in debt everywhere. She was laying at the hospital waiting for the last of it. And I remember being up one day, and I heard it on radio, calling me to come in. I'll never forget that day as long as I live. I stopped, took off the belt, laid down the gun, and the hat. I bowed my head before God, looked like my church had gone. Everything was gone, I just--just--I was just all out. Life didn't mean nothing to me. And I said, "Heavenly Father, please don't let her die till I can see her one more time." I was about twenty miles away from home. I said, "Please don't let her die, that I can see her once more."
I turned the lights on, siren, down the road, stopped in front of the--the hospital, went running up the steps just as hard as I could. And I looked, coming down through the aisle, come poor little old Doctor Adair. I love the man; there's just something about him that I love. He's been a buddy to me. We been buddies ever since we were kids. He come walking down with his head down, he looked up and seen me and the tears just rolled down his cheek, and he turned sideways and started running to the side, and I said, "Just a minute, Sam." I walked over; I said, "Is she gone?"
Said, "I think she is, Bill."
I said, "Come, go with me, buddy."
He said, "Oh, Bill, don't ask me to go; don't ask me to go." Said, "I--I can't go in there," said, "Hope's baked a many pie for me, and we've eat together." And said, "That's like my sister, Bill; I--I done all I can do." said, "God knows I done all I could do." Said, "I done the best I could for you, boy, but" said, "she's gone."
I said, "Doc, can't you go with me?"
Said, "I just can't stand it any longer, Bill."
I said, "I'm going."
He said, "Don't... Wait, take the nurse." And the nurse come around; she had a little old medicine there; she said, "Take this medicine just a minute," said, "it'll quieten you nerves."
I said, "No, I don't want it."

E-82 I walked into the room by myself, and she said, "I'll go with you."
I said, "No, I want to go alone." I pulled the door in behind me, like that, and walked over there; they had a sheet over her face. I pulled that sheet back. When I looked laying there, there laid my darling. I looked at her, and she was drawed up like this. I put my hand on her head, and it was sticky. I couldn't see any breath, or...?... And I shook her, I said, "Hope, sweetheart, please speak once to me." I said, "I love you with all my heart, I've always did, and I always will. Please speak once more to me." And I shook her like that. I screamed at her, "Hope." And then she--her eyes come open, those great eyes staring with death in them, just like a angel's eyes. She looked at me, and she started to smile; she motioned for me to get down, and she said, "Oh, why did you call me?"
I said, "Call you?" I said, "Why, honey, I... She's... Have I done wrong?"
She said, "No, you haven't done wrong," she said.
Just then the nurse come running in; she said, "Reverend Branham, you'll have to come out."
And she said, "Come here, Hilda," it was a friend of hers. And here's what made me feel. She said, "I hope when you get married you have a husband like mine. He's been so good to me, so understanding." You know how it make you feel.
I said, "No, honey, I--I--I hadn't been able to do for you like I want to, and we'd have to figure out maybe to buy her a calico dress once every three or four months." I said, "I--you worked and help me to make a living for the kiddies." And the girl started crying, went out of the room, the nurse. I said, "Why did you tell me I done wrong by calling you back?"
She said, "Oh, Bill," said, "You've preached about it, honey, and you've talked about it, but" said, "you don't realize what it is." Said, "I was being taken home by a group of white Angels." Said, "It was a-like a oriental thing with big birds flying from tree to tree, so peaceful."
I believe with all of my heart; her eyes come open to see the vision; she was going into paradise. I don't know whether you believe this or not, but I stood by the bedside and seen saints going, here them talk to their loved ones that's gone on years ago. You've done that. I just wonder this, friend; now, this is not a doctrine; it's just a thought. I wonder if that morning when death is so hard anyhow.

E-83 I was standing by the side of a man here a few years ago; I just... He'd been a Christian for a long time, and he said, talked to me, he said, "Billy..."
I said, "Is everything all right, Mr. Bledsoe?" He was about eighty years old.
Said, "Oh, everything's okay, Billy." Said, "I want to see my Lord so bad. My life is all worn and gone." Said, "I want to see Him." He standing there talking to me, his wife there. He said, "Mother, why," he said, "I haven't seen you for years." He said--said, "Billy, do you see her?"
I said, "No."
He said, "Do you know, mother? Mother, this is..."
Oh, Miss Bledsoe said, "Honey, you're..."
Said, "I'm not beside myself." Said, "Sis," she been gone for years. And I just wonder, if that great hour when we're going down, God knows that this soul's coming from the body like a tooth being abstracted from the mouth. I wonder if God don't say to mother, "Go down and stand by Jordan; son's coming over this morning."
And our eyes, when it's breaking from the natural world into the spiritual world, then it becomes a visualize there, and we actually see them standing.

E-84 I thought she was entering paradise; I said, "What did it look like, honey?"
Said, "Oh, it was so beautiful." She said, [Blank.spot.on.tape--Ed.]
"What is that, honey?"
She said, "I must hurry back." She said, "I guess you know why I'm going?" Oh, that's what hurt me.
I said, "Yes."
She said, "You shouldn't have never listened to mother."
I said, "I know it." I said, "I know I shouldn't have listened to your mother." I said, "Honey, someday I will make up for it, so help me."
She said, "Bill, if you'd have went ahead and done what God told you do, it might've been different today."
I said, "That's right," but said, "Sweetheart, you couldn't help it, you were trying to be good hearted." I said, "I know that, honey."

E-85 And so, she said, "Will you promise me something?"
I said, "What is it?"
I don't want to be a baby folks, but oh, when I think of what I done to Christ, the wrong that I've done. And I said...
She said, "Promise me something."
I said, "What is it?"
She said, "Promise me that you will preach that same Holy Ghost Gospel until death shall set you free."
I said, "I promise."
And she said, "I want you to promise something else, that you'll not live single."
"Oh," I said, "I can't promise that, honey; I can't promise that."
Said, "I've got two children," and said, "I don't want them drug from pillar to post. You find some good girl that's got the baptism of the Holy Ghost, and you marry her so you can make a home for the kiddies."
And I said, "I can't promise that, sweetheart; I love you too well."
She said, "There'll be somebody come along, Bill." Said, "Promise me that, will you?"
And I said, "Well, I can't promise that."
She said, "Don't let me go without promising."

E-86 She said, "Another thing," said, "you remember that time when you was in Louisville, and you wanted to buy that little rifle to go hunting with?" I just love guns and fish and things, and I was going away, and she said, "You know that little rifle you wanted to buy, and it cost three dollars down."
And I said, "Yes." Think it cost about seventeen dollars.
And said, "You didn't have money to make the first payment."
I said, "I remember that."
She said, "Bill, I wanted to get that rifle for you so bad." She said, "The allowance that you give me," she said, "I never bought anything, but I've been saving it." Said, "After I'm gone, when you go home, look under that old folding bed up there, at the top on that paper," and said, "you'll find it laying up there."
When I went home found that, about two dollars and eighty cents laying there, where she'd saved to pay that payment on the rifle. You don't know how that made me feel. She was a real girl.

E-87 And she said, "Another thing, I want to apologize to you." Said, "I did something wrong."
And I said, "What's that?"
She said, "I kept something from you."
And I said, "What's that, honey?"
Said, "You remember that time you bought me them stockings?"
And I said, "I don't know."
Said, "We was going to Fort Wayne."
I said, "Yes."
She said, "Them was the wrong kind of stockings."

E-88 What it was; she was taking her--her bath, and we were going to go up to Fort Wayne. Her dad lived at Fort Wayne at that time, and we was going up there. And I was at the, you know where the Redigar Tabernacle is, I just had service. Bert Williams was preaching there then. And we was going to go up there for that night. And she said, "Go down and get me a pair of stockings."
And I never designed clothes for women, and I... She give me about sixty or seventy cents, what it cost to buy a pair of stockings. And I went... She... There's two or three different kinds, one kind called, what is it, chiffon? Is that right? And the next is called, something another like that, rayon, right? Raylon, yeah. Which is the best? Chiffon, isn't it, that Chiffon? And I was... That's kind she wanted.

E-89 I was going down the street. See, if I remembered, I said, "Chiffon, chiffon, chiffon, chiffon, chiffon, chiffon."
Somebody said, "Hello, Billy."
I said, "Hello, chiffon, chiffon, chiffon, chiffon, chiffon, chiffon."
And I passed Orville Spawn, he said, "Billy," said, "over on the pier out there, perch is biting that long," said, "oh, you," said, "you ought to see it."
And I said, "Sure enough, Orville?"
And I got talking to him, and I forgot what it was. And so I went down; I knowed they had socks at the ten cent store. So I knowed the girl that worked there, and I went down there and I said, Thelma come up and I said, "Hi, Thelma."
And she said, "Hi, Brother Bill." Said, "What do you want?"
And I said, "Hope wants a pair of socks."
And she said, "Why, Hope don't want socks."
And I said, "Yes, she does, she wants a pair."
Said, "She won't wear socks."
I said, "She does; she wants them full style. That thing, you know, that's got that little thing in the back of it, you know. And then," I said, "she wants it full style."
And she said...

E-90 Well, that's wrong; that ain't full... What is that? Fashion, Yeah, right. I don't know much about them things, so, and I--I said, "She wants that kind."
And she said, "Well, them's stockings."
And I said, "Oh, all right."
Said, "What kind you want?"
And after I done been so ignorant, I--I hated to show more of it, so I--I said, "Well, what kind you got?"
She said, "We got anywhere from rayon."
I said, "That's what she wants." I never heard the two different kinds; they all sound the same to me. And so I said, "That's the kind I want."
She said, "Hope want rayon stoc..."
I said, "Yes, ma'am."
And they only cost about twenty cents a pair, something like that. She got it; I said, "Give me two pair if that's all they are." So she give me two pair of them. And so I went home. You know how you have to crow to your wife when you got a bargain, you know. And I said, "Oh, I thought I'd tell you, it's--just--just--just..." I said, "I'm Abraham's son," you know, going on to her. I said, "You women go and ribbon shop all day for bargains, and I go downtown, buy two pair of socks, have enough left over to buy a third pair if I wanted to. Had money left over, just two pair. You all shop in Louisville." I said, "Just, you know, you have to be Yiddish, like me, you know." Just going on like that.
And she said, "Did you get rayon?"
And I said, "Yes, ma'am!" They all sound just the same to me.

E-91 So I thought it was something funny when she got to Fort Wayne, she had to get another pair of stockings. But she told me; she said, there in her dying hour; she said, "Bill, them was for an older woman; I give them to your mother." She said, "That," she said, "I kept that from you, 'cause I didn't want to hurt your feelings, that you got."
Oh, my, you don't know how that made me feel then. And I said, "Bless your heart, honey."
And she said, "Now, promise me will you, that you'll not..."
I said, "I don't..."
She looked up, she said, "I'm going, Bill."
And I said, "Are you, honey?"
She said, "Yes."
I said, "Sweetheart, when you go..."

E-92 Now, we don't believe... Whatever... You believe anything you want to. I don't believe a Christian dies; there's no Scripture for it in the Bible. No, sir. "He that heareth My Words and believeth on Him that sent Me, has passed from death to Life, he... I am the resurrection and life," says God, "he that believeth on Me, though he were dead, yet shall he live. And whosoever liveth and believeth in Me shall never die." That's right.
I said, "Now, honey, I'll take your body out here, and I'll bury it up there in Walnut Ridge. And if Jesus tarries, I'll be in the battlefield somewhere, if not, I'll be buried by your side." I said, "That morning when the sun refuses to shine, the moon turns black like blood," I said, "the world's all cold and waiting." I said, "You go to the city gates if you go before me," I said, "You go over to the city gates on the east side, and you stand there, when you see Abraham, Isaac, and Jacob, them, coming in," I said, "go to screaming 'Bill' just as loud as you can." And I said, "I'll get the kiddies together, and I'll meet you there at the gate."
And she raised up them bony hands and embraced around it. I kissed her good-bye. She closed her eyes and went out to meet God. That was my last date with my wife. And by the grace of God, I'm trying my best to make double time; that's the reason I try so hard to preach day and night in one campaign after another; I'm trying to make up for what I lost back there.

E-93 Oh, it was hard when I went home. I went home, tried to go to bed. Mother wanted me to come over home; I couldn't. And then I remember, I went over to our little old place. There wasn't nothing there, and we didn't have nothing. I guess, ten dollars would've bought everything we had in the house. But it was ours. She kept it clean; and it was ours; and there was no place like home. I don't care how humble it is, there's no place like home. Mother's place doesn't seem right, nowhere else.
And I went over there, and laid down, tried to go to sleep that night. I never forget it. And I know, a little old mouse had got down in the--a grate where we had some papers up there, and I heard. And it--she used to lay there and she'd have her some candy. And I sound like hands... And I got crying. And I shut the door together, and hanging on the back of the door was her kimono, hanging on the back of the door. And oh, my, there it was all over again. And while I was laying there crying, someone knocked at the door, it was Mr. Broy. He come, and he said, "Brother Billy."
Said, "Yes, sir."
He said, "I got some bad news for you."
I said, "Brother Frank, I just took her to the morgue."
He said, "That's not all of it; your baby's dying also, Sharon Rose."
I said, "Surely, not."
Said, "Doctor Adair's taking her to the hospital now." Said, "He thinks she's dying."

E-94 And I couldn't hold it no longer. I got up, and I tried to walk; I couldn't do it. My strength was all gone. They'd held me by the arms. He set me in the old truck, and he took me out there at the hospital. And I walked in, and here was Sam standing at the door; he said, "Billy, don't go to her." Said, "She's dying, sonny boy." Said, "She's contracted from her mother this tubercular meningitis, and it's went to the spine." And said, "She'd dying." Said, "You can't go in to see her," said, "on account of Billy Paul."
I said, "Doc, I got to see my baby." And I said, "Let me see her, won't you, Doc?"
He said, "Bill, I can't do it on account of Billy Paul," said, "It's meningitis, son," said, "if you carry in you clothes somewhere else..."
I said, "Doc, let me go down there or give me chloroform and let me die with her." I said, "Life, what is it to me now? Everything I've got's gone." And he started crying. I... And the nurse stood there and said, "Now, I can't let you go in there, Brother Branham.

E-95 When she turned her back I slipped around anyhow and went down into the basement, the isolated place, a very cheap like hospital. And there, down there they had a little cheesecloth laying over her face to keep the flies off. And her little spasms she was having with that meningitis had...?... And the flies was in her little baby eyes, and I shooed the flies off of her eyes like that, and looked down at her, said, "Sharon Rose, honey, you're not going to leave daddy are you?" And I looked at her little old fat legs, her little cripple hand, like this...?... on like that as she was drawing, quivering. And she was looking at me, little old lips quivering, I said, "Sharon, are you going to leave daddy?"
And looked like she was--she was quivering so like that, and I had... She looked up at me; she was suffering so hard till one of those little baby eyes... Her little eyes was crossed like that. Looked at her suffering so, and she was, looked like she was trying to reach her little hands to me. Oh, it just tore my heart out of me. Oh, and I thought, "Oh, God." From that day... That's the reason, cross-eyed children, oh, I just can't stand to look at them. You know, God does those things; sometimes He has to crush something to get the good out of it, isn't that right?

E-96 I seen that little thing; I knelt down on the floor, and I said, "Oh, dear God, I'm sorry that I did what I did." I said, "You took my wife, my darling away from me, now You're taking my baby. Oh God, please don't take my little girl; I love her with all my heart." I said, "I'll serve You; I've done all I know to do except go when You told me to down there." And I said, "Please don't take my baby." I said, "I love her. Oh, no, please tell me God." I said, "Take me instead of her."
As I raised my eyes, looked like a black sheet coming unfolded. I knowed she was going then. I raised up and looked at her; I said, "God bless you, honey." I said, "You're daddy's darling." I laid my hand over on her head, and I said, "Oh, God," I said, "I don't know why You're tearing me up like this." But I said, Still that doesn't change my faith in You." And I said, "As Job of old, though You slay me, yet I believe You with all my heart." I said, "I trust You, Lord." I said, "Sharon Rose...?... God be with you, honey. In a few minutes the Angels will come pack your little soul to Mother. And I'll pick you up from here and lay you in Mother's arms and bury you tomorrow." I said, "Lord, I've done all I can;it's not my will now, let Thy will be done."
I laid my hand on her little head like that; I couldn't hold myself no more. I felt myself slinking and went down to the floor. The Angels of God come picked her, and took her little soul away. Her little mouth quit quivering, and her little legs straightened out. God taken her away, and I stood there, my heart mashed to pieces. But I thought, "O God, oh, mercy," I said, "Lord, why don't You just take me, Lord. Just--just let me..." I said, "When I was a kid everybody laughed at me, called me sissy, and I went hungry, and went without and everything else," I said, "here it comes out to a place You give me a little home, and I tried to live right. Then You give me a little home; don't take it away from me. God, let me go with them." I said, "Don't let me stay here any longer; I don't want to stay."
I cried and...?... I said, "But God, in my heart there's something, that I love You, no matter what You've done, I love You." I lift my hands to Him.

E-97 The nurse come in, looked at the baby and crossed its little hands. She come picked me up, went out. Few days later we took her up there on the hill, Brother Smith, the Methodist preacher standing there preaching the funeral. When they went to lower her down with her Mother, I looked at her. He got some clods of dirt in his hand, walked around, looked over at me, and turned his head; he just... Oh, I just couldn't stand it. Had little Billy Paul leaning on my arm here, eighteen months old. I said, "Billy, honey, someday you and I will go see Mommy and sissy." I heard him throw that clods on top of that casket, saying, "Ashes to ashes, and dust to dust, earth to earth." Oh, my, it seemed like coming down through the little maple trees, the breeze started blowing, saying, "There's a land beyond the river, that they call the sweet forever; we only reach that shore by faith degree; one by one we gain the portal, there to dwell with the Immortal; some day they'll ring those golden bells for you and me." I turned from the grave.
I thought, "Oh, poor little old Billy, setting over my arm, didn't know what it was all about. I'd get his bottles, and put them in my pocket, and pack him like this, and walk the streets. Back and down to the... One night it'd like to kill me. I'd walk him in my arms like this; he's crying for his mother; didn't have any mother to go to. And I was walking back to the yard like this, he said, "Daddy, where is my mama?"
I said, "She went to see Jesus."
He said, "When she coming back, I want her?"
I said, "Well, honey, I don't know. She'll come back."
I started walking like this, I turned the tree where my old folks used to set. I had a little hunting dog out there; I was going to go pet it. He looked at me, said, "Daddy, I thought I seen mother up there inside that cloud."
Oh, I almost fell with the little fellow; I was staggering around, fell on then. Oh, I just couldn't get up. Hour passed, poor little fellow, setting there crying for his mama. I thought, "God... Oh, I know I've I done wrong, but I... Someday it'll be different, surely.

E-98 I went on, tried to go to work. And I remember one morning, I went to work, Public Service Company, working on lines. I climbed up a pole one morning, and I was singing real early. I was singing, "On the hill far away stood an rugged cross, the emblem of suffering and shame." While I was there I happened to look up, and the sun was coming this way, and my, the sun shining against me and on them cross irons of that pole, there it was, like a body moving, the shadow on the side of the hill of the cross. I thought, "Yes, that's right, my sins put Him there. Oh," I said, "God." I just couldn't stand it; I could understand my wife going, but my baby. I couldn't get that baby, why did God take it?
I looked down; I got real nervous; I pulled off my rubber glove, twenty-three hundred running right here by me. I said, "God, I hate to be a coward, but Sharon, daddy's coming home to see you in a few minutes." I pulled the glove off, intending to put my hand on that wire. It'd broke every bone in your body. I'd just got beyond myself; I was going crazy. I couldn't settle myself. And how I ever got off of that pole, I know not yet. But when I come to myself, I was setting down by the pole all hunkered down like this, a crying. And great drops of sticky perspiration was all over me. I believe if God hadn't foreordained, I believe in foreordination. [Blank.spot.on.tape--Ed.]...?... I'd have died right there.

E-99 And I went home. I quit that morning. I went on. I just couldn't stand it. Went over to mother's, and that evening, I was going home. And I reached around side of the door there, and picked up some mail, and when I went inside, the first letter I got said, "Miss Sharon Rose Branham," her little Christmas savings, eighty cents. There it was all over again. I knelt down by that old army cot that I was sleeping on out there in the kitchen. It had gotten cold weather, frost was up over the floor; I knelt down and I said, "God, please let me go, or something; ease my heart; I can't stand it like this."
And while I was praying and crying, I went to sleep. I dreamed that I was out west somewhere. I had on one of those big western hats; and I was going down across the prairie, whistling, "The wheel on the wagon is broken." And I happened to look, and there was an old prairie schooner there, and one of the wheels was broke, hanging down. And standing there was a beautiful young lady in her teens, had blond hair, blowing, her blue eyes, beautiful. I passed by, and I--I took off my hat, and said, "Good morning, ma'am." Started walking on, whistling the, "The wheel of the wagon is broken."
She said, "Good morning, dad."
I looked around, I said, "What'd you say?"
She said, "I said, Good morning, dad."
I said, "Well, lady, you call me your daddy; you're old as I am."
She said, "Dad, you don't know where you are."
And I said, "I don't understand."
She said, "On earth I was your little Sharon."
I said, "Sharon?"
She said, "Yes, there's no little babies up here, daddy," said, "we're all the same age; we're immortal."
And I thought, "Oh," I said, "where's--where's mother?"
And--and she said, "She's waiting for you."
And she said, "Where's Billy Paul?"
And I said, "Well, I just left him awhile ago." I said, "I don't understand this."

E-100 She said, "Mother's waiting for you up at your new home."
And I said, "New home?" I said, "Oh, honey, there's something wrong here." I said, "Branhams are vagabonds; we never have homes," I said, "We're just poor."
And she said, "But dad, you got one up here."
I turned to look, and there was a great palace, the glory of God coming from around it, she said, "That's your home, dad." Said, "Mama's waiting for you there." And I turned, started up the walk going like this, going towards the home, singing, "My Home, Sweet Home." There she come out to meet me again. Heaven's a real place. She stretched forth, her lovely being, her arms as she always did, that black hair glistening, those eyes, once again in perfect health. She stretched her arms, and she said, "Bill."
I went up to her, and I fell down like this. Many times when I come in from meetings and be so tired, she'd put her arms around me and always pat me. She said, "Oh, honey, you've tried so hard; I'm afraid you're going to break your health down while you're young," and patting me like that, on the back. And I fell down at her knees; and she put her arm around me; she said, "Bill."
And I--I said, "Honey, I don't understand it?" I said, "I met Sharon down there."
She said, "Yes, she said she's going down to wait for you."
I said, "Didn't our girl make a beautiful young lady?"
She said, "Yes."
I said, "She's waiting for Billy Paul, she said."
Said, "Yes, won't you come in?"
And I said, "Honey," I raised up, and I said, "I'm so tired, I can't hardly stand it." I said, "I've just been praying for this sick, and praying for this sick." And I hadn't had these meetings then, remember.
And she said, "I know all about it, Bill."

E-101 Praying for the sick, that's the reason I believe that sometime my going will be from the platform. See? And I had... I said, "I just been praying for the sick; I'm so wore out I can't hardly stand it."
She said, "I know." She said, "Won't you set down?"
And I looked around; there was a great big Morris chair setting there. And I looked over at her, and she looked at me and smiled. She knowed what we was talking about.

E-102 I went one time... I... We just had old hickory bottom chairs; I don't know what you know what they are or not, laced across with across with hickory; we had two. And there was one of them there, and I bought me a Morris chair, paid fifteen dollars for it. I paid a dollar down and a dollar a week to pay for it. And I paid about five or six dollars. I just couldn't make the payments. You know how things get hard, and you can't make ends meet; you know what I mean. And I just couldn't make the payments, and they sent me a dun; they was going to come get it.
And one day I come in, and she had me a cherry pie baked, bless her heart. And she met me at the door, and she said, "Oh," want me to go fishing or something that night. And she had this cherry pie baked for me; she said--she said, "Oh, I got your the best cherry pie." She knew I loved cherry pie. And I--I thought there was something wrong.
And so after supper she said, "Now, I had the kiddies to dig some fishing worms," said, "We're going down the river to fish."
And I seen she was all excited. And after supper I said, "Let's walk in the front room a little while."
She said, "No, no, let's go out..."
And I put my arm around her, I said, "Oh, honey, you're a lovely wife."
And we walked through the door, and she put her head on my shoulder and started crying; she said, "Bill, I tried hard to keep it for you."
I said, "I know, honey, but we couldn't help it." I come in sometimes so tired I couldn't hardly stand it, set down in that little old Morris chair, that little footstool. I set there reading my Bible till I'd go to sleep. And it was gone then; we didn't have it. I couldn't pay for it. And I would be wore out. And she looked around, said, now when I see her in this vision, she said, "You remember that chair?"
I said, "Yes."
Said, "The finance company come got?"
I said, "Yeah, I remember, honey."
She said, "But Bill, they'll never come get this one; this one's already paid for. It's yours, set down, rest a little while."

E-103 Oh, Christian people, one of these days, I know beyond the reach of mortal kin, someday, God only knows just where and when, the wheels of mortal life will all stand still; then I'm going to make a trip to Zion's hill. There I'll see her there again, and I'll see Jesus. I'll see my baby; I'll see my loved ones.
There waits for me a glad tomorrow,
Where gates of pearl swing open wide,
When I've crossed this vale of sorrow,
I will rest upon the other side.
Hallelujah! I love Him today with all my heart. I don't want to be a baby. Oh, God, have mercy. And this old...?... has crossed the streets, the tears and heartaches and troubles. Oh, Father, and I've served the Lord all of my life... Why did I...?... before. And I've tried with all my heart, dear Jesus, to live for You, to do the thing, no matter what this cross is, or how scornful it seems to be. I love You, dear Jesus, you've broken my heart over and over, but I love You for it. And I pray now, dear God, that You'll help me to fulfill the commission that You have given, that I might finish my course with joy. And someday when life's ended, and the treads that I'm walking on now with the...?... My life is more than half gone...?... Someday my soul's got to turn back yonder. Stand by me O Morning Star at that time.
Crossing the country and meeting lovely friends and ministers of the Gospel [Blank.spot.on.tape--Ed.]... praying and the sick and afflicted, see them little bed ridden mothers, oh, how I hate that demon of TB, how that broke my family to pieces. O God, help me. Help me to be faithful to the calling, Lord. And someday when it's all over, grant that this little group here this afternoon, oh I...?... the multiplied thousands of others. When the last battle is fought, the last sermon's preached, may we stand in Your Presence, Lord, rejoicing, crowned with immortality to meet our loved ones.

E-104 And many here today seen the sad streets of life; their loved ones, their mothers and dads, children, has gone on; they know what it is to go home, if it be home. Many men here knows what it is to go home and no mother for his kiddies. Many know what it is to see their little infant playing in their mother's arms put beneath the sod. And God, we're looking forward to the day when Jesus shall come, and the graves will be opened, and those loved ones will be presented again in immortal bodies. Oh, how we love You, Lord, keep our faith solid.
If there be some here today, Our heavenly Father, who does not know Thee in the forgiveness of their sins, has never accepted Thy beloved Son, the only Mediator between God and man, may they today sweetly and humbly slip up their hands and their hearts to You, and say, "Dear Jesus, here I am. Receive me just as I am, that I might give my life and serve Thee. And by Brother Branham's mistakes, I'll never do those things that You have to pull me through the gutters like that. But I'll bypass it by Your grace by touching You now. Grant it, dear heavenly Father. Bless this waiting audience.

E-105 Now, while we have our heads bowed, just a moment. I don't mean to be a baby, while Christians are praying, oh, to live those horrible hours over again. [Blank.spot.on.tape--Ed.]
Oh Lord...?... here that would come forward now to give their life to Christ? Is there someone here? If you believe that God is in our midst... [Blank.spot.on.tape--Ed.] is there some that'll just raise up their hand, and say, "Brother Branham, I haven't as yet been saved." Will you raise your hand and say, "Pray for me. I--I want you to ask God to have mercy on me"?
Isn't there one in the building? God bless you, brother. One sinner who... God bless you, brother. God bless you; I see your hand. Someone else? Say, "Pray for me, Brother Branham, I want you to remember me in prayer."

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