Histoire De Ma Vie
1 Je demande seulement si tout le monde peut juste quitter l’estrade, laisser peut-être une ou deux personnes qui vont aider les gens. Si alors quelque chose arrive, je serai donc... nous sommes mieux préparés pour cela. Vous comprenez, n’est-ce pas? J’espère que vous comprendrez.
J’ai fait tout mon possible la semaine écoulée pour, ou les deux semaines, pour essayer de voir notre Seigneur vous aider, vous les bien-aimés ici. Il y a beaucoup de choses que je souhaitais voir s’accomplir, et même ce soir. Je prie que cela–que cela se produise. Et je–j’espère voir tout le monde être guéri du coup.
Puis, dans la réunion, je vois beaucoup de choses qui–qui se sont accomplies, beaucoup de choses que les gens... Je les vois assis parfois là dans l’assistance, me regardant, essayant de leur mieux. Et je pense: «Oh! J’ai vu qu’ils étaient guéris. Mais je vais les mettre à l’épreuve dans quelques minutes.» Mais cela–cela échappe à mon esprit. J’oublie ça. Et ils sont guéris.
2 Par exemple, il y avait ici une fillette l’autre soir. Elle était dans la salle. Elle souffrait. Elle était... Probablement qu’elle n’avait pas plus de huit ou dix ans. Elle peut ne jamais revenir de nouveau dans la salle, à ce que je sache. Mais cette enfant avait un appendice éclaté. Les parents ne le savaient pas. L’appendice avait éclaté à l’intérieur de l’enfant. Cette enfant a été guérie, guérie pendant qu’elle était assise ici dans la réunion. Je le sais.
Il y a ici une dame portant un petit bébé qui a une–une affliction à son bras; et c’est une chose très grave. On l’a amené ici hier soir. J’ai vu le bébé assis devant moi. Cet enfant va se rétablir. C’est vrai. Voyez, c’est exact.
Mais il y a beaucoup de ces choses que je–que je–je vois, mais je n’ai pas le temps. Mais ce que c’est, amis, cela–cela ne représente pas grand-chose. C’est que... Tant que leur foi touchera Dieu, ils verront eux-mêmes que cela est accompli. Vous voyez? Ainsi... c’est terminé.
3 Si j’en parle, ce que je dis ici confirme ce dont je parle. Si je ne proclame pas la Parole de Dieu... Mais je–j’ai un Témoin, et Dieu est mon Témoin. Cela–cela... Je suis reconnaissant d’avoir mes frères comme–comme témoins de l’Evangile. Mais je trouve un–un témoin, en mes frères et mes amis. Et j’ai un... Le plus grand Témoin, c’est mon Père céleste qui confirme que ce que je dis est la Vérité. Et j’en suis très reconnaissant. Donc, ce n’est pas moi qui opère la guérison, ça, vous le savez.
Ainsi, si vous dites cela aux gens, tant que je vois qu’ils sont guéris, c’est tout ce qui m’intéresse (Voyez-vous?), voir qu’ils ont reçu la bénédiction.
4 Maintenant, cette soirée sera probablement la plus glorieuse de toutes les soirées. De grandes attentes, une grande pression, les gens poussent, cherchant à entrer, cherchant à être guéris. Ça sera le–le moment glorieux. Beaucoup seront guéris ce soir. Et j’ai juste le pressentiment que, ce soir, ça sera l’un des plus glorieux moments de guérison que nous ayons jamais eu de toutes les réunions. Et je–je crois que cela le sera ce soir.
Maintenant, comme nous allons parler aujourd’hui de l’Histoire de ma Vie, je... Pendant que je–je rapporte ma part des choses... Et je sais que j’ai ici beaucoup de concitoyens qui ont connu des choses semblables. Et tous...
5 Combien ici sont loin de chez eux? Voyons. Votre ville natale, ce n’est pas ici. Faites-nous voir les mains. Vous êtes d’une autre ville, d’ailleurs. Oh! la la! La moitié d’entre nous, oh! plus de la moitié sont loin de chez eux. Et peu importe de quelle ville nous sommes, ou d’où nous venons, si c’est juste un petit...
Comme un prédicateur l’a dit l’autre jour, pour la petite église dans le désert, dont il était le pasteur. Peu importe ce que c’est ou combien cela est modeste, c’est comme le dit un ancien proverbe, ou une ancienne chanson: «Aucun endroit n’est comparable à chez soi.» N’est-ce pas vrai? Aucun endroit n’est comparable à chez soi.
6 Et si vous remarquez bien, chaque fois avant que les gens meurent, vous allez–vous allez remarquer qu’ils éprouveront toujours un ardent désir de revenir de nouveau à l’ancienne demeure.
Mon père, avant sa mort, il n’avait pas été à son ancienne demeure pendant plusieurs, plusieurs années, quelques vingt-cinq ans, je pense. Je l’ai vu s’asseoir sur une poutre en bois de–de la charrue un jour, il pleurait. J’étais juste un petit garçon. Je ne savais pas beaucoup là-dessus. J’ai dit: «Qu’y a-t-il, papa?»
Il s’est avancé, il a dit: «Tu ne comprends pas, Billy. Mais un jour, tu comprendras.» Il a dit: «Je veux rentrer à la maison. Je–j’aimerais revoir la vieille demeure.» Vous savez, ça n’a fait que peu de temps qu’il... Après qu’il eut visité son ancienne demeure, il–il s’en est allé.
7 Mon beau-père, il est allé chasser l’écureuil un jour, et j’ai dit... il a dit: «Frère Billy, veux-tu m’accompagner?»
Et j’ai dit: «Non, Frère Frank, je n’ai pas envie d’y aller.»
Il était né au nord d’Utica, dans cette ville appelée Battle Creek, une ancienne demeure. Il y a là un arsenal maintenant. Oh! la la! Il y a là un arsenal, l’arsenal de l’Indiana, là. Mais c’était juste avant que l’arsenal soit construit.
8 Il est monté là, et il en est revenu en pleurant. Et je fréquentais sa fille. Et j’ai dit: «Qu’y a-t-il, Frère Frank?»
Il a dit: «Billy, je me suis assis aujourd’hui à l’ancien emplacement là-haut et, a-t-il dit, à l’emplacement de l’ancienne maison, a-t-il dit, la vieille source là sur le flanc de la colline.» Il a dit: «Je pouvais bien entendre ma vieille mère dire: ‘Oh! Franky.’»
Eh bien, quelques jours après, je l’ai enseveli. Peut-être que c’était un appel venant d’un autre pays. Il a pu entendre l’écho retentir sur la terre.
9 Avez-vous déjà fait attention à une personne quand elle s’en va? Je me suis tenu à côté de plusieurs personnes, je les ai tenues dans mes bras, je les ai observées alors qu’elles s’en allaient. Je trouve cela très étrange.
S’il vous plaît, prédicateurs, pardonnez-moi ceci. Ce n’est pas une doctrine. Je n’aimerais pas que cette assemblée pense que ceci est une doctrine. Mais je me demande souvent si quand nous nous en allons... Je vais d’abord raconter mon histoire ici.
10 Je me suis tenu à côté d’un homme, il n’y a pas cinq ou six ans, alors qu’il s’en allait. Il venait d’être sauvé il n’y avait pas longtemps. Il était assis dans un fauteuil. Il était tout enflé suite à une maladie du coeur. C’était un membre d’une certaine église là dans la ville. Et j’ai dit... je suis allé auprès de lui et j’ai dit: «Bonjour, monsieur Bledsow. Me reconnaissez-vous?»
Il a dit: «Oui. Je vous reconnais, Billy.» Il a dit: «Billy, je pense que je m’en vais.»
J’ai dit: «Etes-vous prêt, monsieur Bledsow?»
Il a dit: «Oh! Oui, Billy. J’ai–j’ai réagi à mon appel par Dieu. J’y ai répondu.» Il a dit: «Je suis prêt à partir s’Il m’appelle.» Et il a dit: «Je crois qu’Il m’appelle.»
J’ai dit: «Eh bien, si vous êtes prêt, monsieur Bledsow, êtes-vous disposé?»
Il a dit: «Oui, Billy, je suis disposé.»
J’ai offert une prière pour lui et je suis sorti. Je parlais à sa femme, qui était assise là. Et il parcourait la pièce du regard, en train de parler. Et nous venions à peine de prier, et le Saint-Esprit était dans la pièce, qu’il s’est levé, il a dit: «Maman, eh bien, je ne t’ai pas vue depuis des années.»
Madame Bledsow a dit: «Papa, est-ce que tu délires?»
Il a dit: «Eh bien, ne la voyez-vous pas? Elle est là.» Il a dit: «Soeur?»
Ça n’a pas fait longtemps qu’il était parti.
11 Il y a quelque temps, je suis allé auprès d’un homme ici qui avait été tué dans un accident. Il se mourait. Il est sorti de l’accident, comme cela. J’en ai vu beaucoup s’en aller comme cela. Et je me demande simplement si au moment où nous arrivons... Même la mort est difficile. Jésus a affronté cela: «Est-ce possible que cette coupe passe?» Mais quand nous arrivons droit au bout du chemin... J’ai observé ma femme alors qu’elle s’en allait.
Et je–je me demande, quand nous atteignons le bout du chemin là, si seulement Dieu ne dit pas à la maman, ou à l’un d’eux, de l’autre côté: «Regarde, ta fille rentre à la maison ce matin. Descends l’attendre là au bord de la rivière.»
Nous arrivons à les voir quand ces yeux sont transformés, de naturels aux surnaturels. Dans cette vision-là, quand cela s’empare de nous, il y a un brouillard qui disparaît là, et nous arrivons à voir l’autre côté et les voir descendre à la rivière. J’espère que c’est comme cela. Je ne sais pas. Je ne peux pas dire que c’est vrai. Je ne sais pas. Mais j’ai vu cela plusieurs fois. Nos bien-aimés s’en vont...
12 Beaucoup parmi vous ici, la plupart d’entre vous, sont davantage comme moi. On dirait que ce n’était qu’hier que j’étais un petit garçon. Et me voici. Je regarde mes mains et je me dis: «Oh! la la!» Et je–je me vois moi-même, quand–quand je marchais à pas de loup il n’y a pas longtemps. J’avance en âge. J’ai déjà... Eh bien, on dirait que c’était hier que j’étais un petit garçon, jouant à la bille. Mais nous n’avons point ici bas de cité permanente, nous cherchons celle qui est à venir, dont Dieu est l’Architecte et le Constructeur.
Je me souviens quand j’étais un petit garçon Nous habitions dans une drôle de petite cabane. Il y avait un tas d’arbres tout autour, et de petits pommiers, et des grands aussi.
Et je me rappelle que papa revenait à la maison après le travail. C’était un vrai Irlandais, pur sang. Ses cheveux noirs étaient bouclés, il avait des yeux bleus; c’était un homme de petite taille comme moi, mais d’une constitution robuste et forte. Il était un bûcheron.
Je l’ai vu retrousser les manches comme ça, et les muscles de ses bras! Oh! la la! Je voulais devenir comme mon papa. Je pensais que mon papa vivrait jusqu’à atteindre une centaine d’années. Mais il est mort, la tête sur mes bras, à cinquante-deux ans. Nous n’avons point ici bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir.
13 J’avais l’habitude de considérer la petite vieille maison où nous habitions, une petite maison en rondins, recouverte de planches. Je me disais que cette maison subsisterait une centaine d’années, des centaines d’années. Mais il y a là aujourd’hui un complexe d’habitations. Nous n’avons point ici bas de cité permanente.
J’avais l’habitude de regarder là, devant la porte, alors qu’un groupe de ces Branham... Nous étions dix en famille: neuf garçons et une fille. Et quand nous étions environ cinq, quand nous... j’étais...
Pour commencer l’histoire de ma vie là, nous avions un lieu flétri devant, l’herbe, ou plutôt la véranda. On dirait un tas de petits opossums y jouaient, nous vautrant, nous tous.
14 Maman avait l’habitude d’appeler pour le dîner. Et elle préparait dans une vieille grosse bouilloire. Avez-vous déjà vu l’une de ces vieilles grosses bouilloires à trois pieds? Une très grosse bouilloire, on met...?... Combien ont déjà vu l’une de ces vieilles bouilloires? Oh! la la! Regardez simplement ça. Ah! Nous savons tous ce que c’est bien manger alors, n’est-ce pas? A l’intérieur, c’est lisse au possible.
Et elle préparait du ragoût. C’est vraiment irlandais. Combien savent ce que c’est le ragoût? Il y a la viande de vache, l’orge, des pommes de terre, oui, vous y êtes, des carottes. On découpe cela, on mélange tout cela, on fait cuire cela, et puis, on laisse cela pendant deux ou trois jours, et on continue à manger cela. Le dernier jour, ça goûtait mieux que le premier. En effet, le chou avait un bon goût; et les pommes de terre, les pommes de terre et le chou, on léchait tout cela. On puisait cela avec une tasse à thé. Oui, oui. Maman utilisait une vieille grosse louche.
15 Et nous avions une source qui coulait en bas de notre maison. Et–et j’avais l’habitude d’y aller, et j’avais une calebasse. On s’en servait pour verser de l’eau dans ce vieux seau en bois de cèdre. Combien savent ce que c’est une calebasse? Dites donc, je ne suis pas le seul garçon de campagne par ici aujourd’hui, n’est-ce pas? Non, non. Je me sens mieux maintenant. Avec ça, mes habits me vont parfaitement bien. Je sais de quoi on parle.
Très bien. On avait une vieille calebasse, on mettait cela sur la rivière. Oh! la la! Quel moment! Et là en dessous d’un rocher, on y plaçait du beurre, vous savez. Très bien. On ne pouvait pas conserver la crème là, parce qu’il y avait trop de petits Branham, et cela... Oui, oui. Nous aimions tous cela.
16 Papa gagnait donc soixante-quinze cents par jour et recevait un seau de lait chaque soir. Et maman écrémait cela pour obtenir du beurre. Ainsi donc, cela se conservait longtemps. Parfois, ça devenait aigre, pratiquement avant qu’on puisse baratter cela. Nous avions l’habitude de baratter cela dans un... On avait une vieille baratte, et une lampe à verre déposée au-dessus de cela, vous savez. On soulevait cela de haut en bas. Avez-vous déjà fait cela? Oh! la la! Ecoutez ceci, frère. Oh! la la! Avez-vous déjà moulu du café? Avoir un moulin à café placé... Oh! la la! C’est ce qui se fait. Eh bien, combien ici viennent du Kentucky après tout? Faites voir les mains. Oh! la la! Eh bien, n’importe où par ici... Nous sommes dans un jour différent aujourd’hui, n’est-ce pas? On appuie sur un bouton, et la nation se met au travail. C’est vrai. Ça, c’étaient de bons vieux jours, je pense. De toute façon, en ce jour-là, nous avions un peu plus d’amour fraternel et de sympathie les uns vis-à-vis des autres que nous n’en avons aujourd’hui. Et...
17 Je me rappelle quand papa gagnait soixante-quinze cents par jour, Il revenait à la maison... Eh bien, mon papa faisait quelque chose de mal. Il buvait. Il allait payer ses factures, et ce qui lui restait, il–il le consommait dans la boisson. Et je déteste le dire, et c’est... mais c’est la vérité. S’il me faut dire quelque chose, je–je dois dire la vérité. Peu importe que cela soit une tache noire pour moi, eh bien, c’est–c’est une tache noire. C’est tout. Voyez? Que ça soit quelque chose d’effrayant pour moi, eh bien, je ferais mieux d’en parler ici, car cela va être sur les toiles du Ciel un jour pour que tout le monde le voie. Non seulement j’ai eu... je dois le confesser, sinon je mentirais. Je préférerais donc aller directement de l’avant et dire juste la vérité à ce sujet, et laisser simplement cela être tel quel.
Papa buvait. Non seulement il buvait, mais il fabriquait du–du whisky. Et à son retour à la maison, après avoir tout payé pour l’épicerie et tout, il–il buvait, dépensant tout le reste dans la boisson. Mais peu m’importe ce qu’il a donc fait, je l’aime aujourd’hui même s’il est dans la tombe. C’est vrai. Il était mon papa.
18 Et regardez, jeunes enfants, jeunes gens, peu m’importe ce qu’il y a, ayez toujours de la considération pour votre père et pour votre mère. Je pense que l’une des choses les plus horribles que je puisse entendre les petits enfants dire, ou des jeunes gens, c’est le «vieil homme» ou la «vieille femme». Ecoutez. Ce n’est pas le «vieil homme» et la «vieille femme». C’est votre papa et votre maman. Et un jour, quand vous les verrez sortir du salon funéraire la tête la première, et que vous entendrez grincer les roues sous le cercueil, vous saurez alors que ce n’est pas le «vieil homme» et la «vieille femme». C’est vrai. Quand vous entendrez le prédicateur dire: «Tu es poussière, tu retourneras à la poussière», vous vous rendrez compte que le meilleur ami que vous ayez jamais eu sur la terre est en train de s’en aller.
Le problème à ce sujet, c’est que vous apprenez trop tard. Ne pleurez pas, ne criez pas alors, n’envoyez pas beaucoup de fleurs, donnez-les-leur maintenant. Soyez un bon garçon ou une bonne fille.
19 Je me rappelle quand mon vieux papa revenait, sa chemise rafistolée. Et il se tenait là, le dos brûlé par le soleil, au travers de sa chemise, au point que maman prenait des ciseaux et la découpait pour l’enlever de son dos. Soixante-quinze cents par jour dans les affaires de bois pour subvenir à mes besoins? Assurément, je l’aime. Oui, oui.
Chaque fois que je passe par la tombe et que je vois l’amoncellement de neige s’accumuler là, j’ai simplement envie de me jeter moi-même là par terre, réchauffer la terre sous laquelle son corps repose.
Mais il n’est pas là. J’ai eu le privilège de conduire mon papa à Christ avant son départ. Je l’ai vu regarder fixement, tomber dans mes bras et lever les yeux vers moi. «Chéri.» Il s’en est allé à la rencontre de Dieu.
J’ai baptisé ma mère juste peu après ma conversion. Et le matin de la dernière Pâques, j’ai baptisé mon fils. J’ai une fillette de cinq ans maintenant; elle a été consacrée. Elle grandit. Et si Dieu me laisse vivre, je ferai tout mon possible pour la voir être baptisée dans...?...
20 Mon petit garçon maintenant, je l’ai retiré du col... de l’école secondaire. Je vais l’envoyer ici, si je le peux, chez les Assemblées de Dieu, ou quoi que ce soit ici, quelque part vers Dallas, pour qu’il termine son école secondaire, et qu’il continue l’université; l’envoyer parmi des chrétiens, là où il peut travailler, et parmi des gens qui ont le Saint-Esprit, qui l’aideront à évoluer et qui placeront la chose juste devant lui.
Et s’il prend une mauvaise voie, il aura à passer par-dessus la Bible, par-dessus le Saint-Esprit, et par-dessus la prière d’un papa qui a prié. C’est vrai. Il aura à passer par-dessus tout cela avant qu’il puisse jamais aller en enfer. Et je–je crois que si vous priez et que vous tenez bon, Dieu exaucera votre prière.
21 Et mon papa, juste avant de s’en aller, il–il–il m’a fait venir. Il était... Il avait... Pauvre vieil homme, je déteste le dire. Cela me tue pratiquement de le dire ici: il est mort affamé. C’est vrai. Mon papa est mort affamé. Et il... C’était pendant la crise. Nous travaillions... Nous ne pouvions pas travailler, ni rien trouver à faire comme travail, et il était maladif, et c’est à peine si nous pouvions nous en sortir. On partageait juste–juste ce que nous pouvions partager. Mais je sais qu’il était affamé, car nous n’avions pas mangé la veille.
Il a piqué une crise cardiaque, et je me suis tenu à son chevet. Je l’ai pris dans mes bras, comme cela, il m’a regardé, et il s’en est allé à la rencontre de Dieu. Je crois qu’un jour, je le reverrai.
Ma mère, elle avance en âge. Ça ne fera pas très longtemps. Chaque fois que je la quitte, ses vieilles lèvres tremblotent alors qu’elle m’embrasse, en disant: «Chéri, un jour, tu retourneras et maman ne sera plus.»
J’ai dit: «Alors, maman, un jour, j’irai là où tu seras.» C’est vrai. J’y serai.
22 Ainsi donc, je me rappelle, un jour, nous jouions aux bil-... Quand on était jeunes, alors que j’étais juste un tout petit enfant... Papa avait dix-huit ans, maman en avait quinze à ma naissance, juste des enfants. Et nous étions des enfants comme eux, nous avons grandi avec eux. Je pense que c’est une bonne chose. Je pense.
Ma fillette, quand elle aura atteint un certain âge et qu’elle aura trouvé un bon garçon chrétien qu’elle veut épouser, je préférerais qu’elle l’épouse et qu’elle s’installe, qu’elle devienne une dame plutôt qu’être dans un de ces débits de boisson à courir çà et là, ce qu’on appelle passer un bon moment. C’est vrai. La Bible déclare: «Laissez vos filles se marier jeunes.» Certaines se sont déjà détournées en suivant Satan.
Je ne veux pas dire que les toutes petites filles doivent se marier là. Parlez-en à votre père et à votre mère, ils savent. Ils sont chrétiens, ils peuvent vous instruire.
23 Je me rappelle que nous avions l’habitude de descendre en ville le samedi soir, on y allait payer la facture de l’épicerie. Nous recevions tous un cadeau de bonbons. Vous vous rappelez quand on avait l’habitude de recevoir un cadeau? Oh! la la! Ces anciens bonbons à la menthe avec un bâtonnet, vous en souvenez-vous? Mon vieux, c’étaient de véritables bonbons, n’est-ce pas? Oh! la la!
Je me rappelle, nous entrions tous dans ce vieux wagon jersey, c’est comme ça que nous l’appelions là-bas. Vous tous ici, vous l’appelez calèche, je pense. Nous mettions de la paille derrière et tout un tas de couvertures piquées, et toute cette ribambelle d’enfants entrait. Nous avions là un vieux mulet. Nous le conduisions sur une distance d’environ sept miles [11,2 km] pour aller en ville et on s’arrêtait. Papa entrait, lui et maman, et ils achetaient des épices et ressortaient.
Et je me rappelle que nous avions d’habitude une boîte de deux galons [7,5 l] de pétrole. Nous allumions une lampe à pétrole. Vous avez fait cela, n’est-ce pas, beaucoup parmi vous, allumer une lampe à pétrole. Avez-vous déjà connu des moments où vous n’avez pas assez de pétrole pour permettre à la mèche de descendre jusque là? Alors, vous déversez de l’eau là-dedans, et vous faites remonter cela là afin que vous... Oh! la la! C’est... On prend une grosse pomme de terre, on la place comme bouchon, de sorte qu’en rentrant à la maison, vous savez, cela empêche le pétrole de bouger et de sortir du bidon. On le mettait sur les épices. C’étaient des jours glorieux, n’est-ce pas? C’est vrai.
24 Alors, nous nous rappelons qu’en allant là, nous nous asseyions là. Et après que papa eut payé la facture de l’épicerie, il ressortait avec un petit sachet de bonbons. Monsieur Grower nous–nous remettait un sachet de bonbons quand nous payions la facture de l’épicerie chaque semaine. Et alors, nous sortions. Et peut-être qu’il y avait cinq bâtonnets, ou peut-être quatre, et cinq petits Branhams qui devaient se les partager. Ô mon vieux, il y avait à peu près cinq paires de petits yeux bleus, chacun d’eux surveillait ces bonbons et veillait à ce que ça soit équitablement partagé. Cela devait être équitablement partagé. Nous coupions ces bonbons-là, vous savez, on les suçait.
J’avais une petite tactique que je faisais. Le voici. Lundi n’était pas un jour de travail pour moi. Je léchais un peu mon morceau de bonbon, je l’enroulais dans un morceau de papier et je le mettais dans ma poche. Puis, le lundi matin, maman disait: «William.»
Je disais: «Oui, maman.»
«Tu dois aller à la source puiser un seau d’eau.»
Je disais: «Youpi! si tu vas puiser un seau d’eau, je te laisserai lécher mon bonbon jusqu’à dix.» Je disais...?... J’avais ce morceau de bonbon à la menthe, vous savez. Oh! la la! C’était une bonne chose. Avez-vous déjà mangé cela, avec des biscuits salés...?... Oh! la la! Ecoutez. Je pense que demain, je pourrai aller me procurer tout un paquet de bonbons Hershey, si je le voulais, mais je... Il n’y a pas de bonbons comme ceux-là. C’est le meilleur qui existe. C’est comme quand vous étiez un petit enfant, cette ancienne menthe...
Oh! la la! J’avais... tant que ce bonbon subsistait, je flânais. Je regardais ce bonbon-là et attendais le–le travail, quelque chose de difficile que je ne voulais pas faire, vous savez, et alors j’amenais mon frère à le faire, l’un d’eux, vous savez. Eux allaient de l’avant et mangeaient complètement leur bonbon tandis que moi, je gardais le mien.
25 Je–je me rappelle quand papa se rasait. Il avait un blaireau en balle. Combien ont déjà vu un blaireau en balle? Eh bien, certains parmi vous l’ont déjà vu. Je me suis rasé avec cela. On prend une vieille paille comme ça... Avez-vous déjà vu un oreiller de balles d’avoine? Vous prenez l’oreiller, vous épluchez la balle et vous mettez cela là-dedans. Eh bien, assurément, une paillasse... Et prenez cet ancien...
On avait un petit morceau de miroir placé là où on se lavait, là dehors, vous savez, sur un vieux banc pour se laver. Et ces petits enfants se lissaient les cheveux si fortement sur ces petits...?...
On avait un vieux banc placé derrière la table. Et maman appelait pour le dîner, et eux tous... Nous passions sous la table et partout, on remontait là. Et elle plaçait un très grand bol au milieu de la table, comme ceci, et elle faisait cuire du pain de maïs dans un bol. Combien ont déjà mangé du pain de maïs cuit dans un bol? Oh! C’est fantastique, n’est-ce pas?
26 Et, vous savez, je m’asseyais d’habitude juste au coin, à côté de papa. Et nous nous passions... servions le pain, et je découpais le bout, afin que j’aie beaucoup de croûtes là, vous savez. C’était bon, là au coin. Ça faisait le tour. Et vous savez, nous brisions le pain à l’époque. Eh bien, vous, vous le découpez avec un couteau. Eh bien, en ce moment-là, on–on–on brisait le pain. On disait que Jésus avait brisé le pain et qu’Il l’avait béni. Il ne l’avait point coupé. Donc... Ainsi donc, ce n’était pas pour cette raison-là que nous faisons cela, nous le brisions simplement. Chaque enfant brisait un morceau, et cela faisait directement le tour de la table.
Et cet énorme pot de haricots là, avec ce gros morceau de bajoue du porc là-dedans. Dites donc, vous savez, cela ne serait pas mal maintenant même, n’est-ce pas? Ce–ce serait fantastique, même maintenant même. C’est bon à manger. Oui, oui.
27 Et alors, nous passions un grand jour. Et dimanche, nous prenions le pudding. Combien ont déjà pris l’ancien et succulent pudding? Vous savez, nous le préparions dans une casserole. Nous avions un petit, une espèce de petites limandes, en pleine casserole, vous savez. Et c’était rare. Oh! la la! Je serais content de m’en attraper.
Mon frère et moi, nous nous disputions pour tremper dans la casserole. Avez-vous déjà trempé dans la casserole? Oh! la la! Nous sommes juste un grand groupe d’enfants qui ont grandi, de toute façon, n’est-ce pas? Nous allions donc là et nous trempions dans la casserole. Oh! la la! Quel moment nous passions!
Et je vous assure, cela me rappelle une réunion du Saint-Esprit à l’ancienne mode. Mais une bonne chose: Nous ne trempons plus dans la casserole maintenant, tout cet ancien... Nous n’en éprouvons plus le goût maintenant. C’est vrai. Et Dieu descend directement au milieu de nous et nous donne un avant-goût de la gloire divine.
28 Et puis, il n’y a pas longtemps, je revenais d’une réunion. Je–je suis passé par là et j’ai vu ce vieil endroit. Vous ne savez quel sentiment j’ai éprouvé.
Je me rappelle quand nous allions à l’école, là-bas, j’étais un drôle de petit enfant. Je n’avais pas d’habits à porter, j’étais en haillons. Je me rappelle que tout un hiver, une fois, je suis allé à l’école en manteau qu’une dame riche m’avait donné. Je n’avais pas de chemise. J’ai porté ce manteau, il y avait un drôle d’aiglon sur le bras. Je pensais que c’était la chose la plus jolie. Et–et j’ai porté ce manteau. J’avais alors une bonne prise. J’attachais cela à l’aide des épingles, jusqu’en haut comme ceci. Et alors, je portais cela jusqu’au printemps. Et il faisait horriblement chaud. La monitrice a demandé: «William, eh bien, n’enlèves-tu pas ce manteau-là?».
Je–j’ai dit: «J’ai des frissons.» Je ne pouvais pas l’enlever. Je n’avais pas de chemise en dessous. Alors, elle a dit: «Eh bien, tu as probablement attrapé le froid, William. Approche-toi ici au poêle.» Oh! la la! Elle a allumé ce poêle, là, une vieille école de campagne là-bas, vous savez, et la sueur coulait sur moi. Elle a dit: «Es-tu à l’aise?»
J’ai dit: «Oui, madame.»
Je–je ne pouvais pas enlever ce manteau, là, eh bien, je n’avais pas de chemise, je ne pouvais simplement pas le faire. Je suis rentré à la maison. On a dû s’en occuper, vous savez, car je n’avais pas... j’avais... Elle m’avait vu... J’avais porté ce manteau-là tout l’hiver jusqu’à ce que...
29 Je me souviens de l’une de mes cousines qui venait nous visiter. Et le... Elle... Il y avait trois enfants: deux garçons et une fille. Et la fille avait à peu près mon âge. Alors, elle avait laissé l’une de ses robes là-bas. Voyez? J’ai ôté la partie de la jupe. Je l’ai découpée très bas, ici, je l’ai portée comme chemise. Je suis allé à l’école, vous savez. Et cela avait ce petit, vous savez, ce petit truc dessus. Comment appelle-t-on cela? Riff raft? Cela... Rick-rack [Les ganses]. C’est cela. De petites ganses tout autour. [L’assemblée rit.–N.D.E.] J’ai dit quelque chose d’incorrect là, n’est-ce pas? Qu’est-ce? C’était cela. Oui, oui. C’était là tout autour, vous savez. Ainsi donc, je–je... Certains d’entre eux disaient... rient de moi.
Et j’ai dit: «Eh bien, que pensez-vous que cela est? C’est une partie de mon costume indien.» Assurément, ça avait l’air bizarre avec toutes ces histoires là-dessus. Oh! la la! Quelle vie!
30 Je me rappelle qu’en 1917, nous étions à l’école. Et il y a eu une forte neige en Indiana, et le... Oh! L’amoncellement atteignait des fois dix-sept, dix-huit pieds [5 ou 5,4 m] de hauteur. Et il se mettait à pleuvoir, une pluie mêlée de neige. Le gel formait une croûte (Oh!) d’un pouce et demi [3,81 cm] d’épaisseur.
Et tous les jeunes gens à l’école allaient patiner, vous savez, sur leurs luges et autres. Nous étions trop pauvres pour en avoir. Si nous attrapions à manger, ça allait pour nous. Alors, ils... nous n’avions pas...
Mon frère et moi, nous n’avions pas de luge, mais nous avions ramassé un vieux grand bassin dans une décharge. Et nous mettions nos jambes les unes autour des autres et nous patinions. Ce n’était pas à la hauteur de ce que les autres avaient, mais nous patinions malgré tout. Nous étions donc... nous descendions directement la colline, on tournait, on tournait, on tournait dans ce vieux bassin.
Cela servait de luge jusqu’à ce que son fond cède. Alors, nous descendions nous procurer un rondin. Nous prenions la hache de papa et nous découpions cela comme cela, son bout. Nous nous fabriquions une luge. Nous tirions ce petit rondin, vous savez, on continuait jusqu’à l’école. Nous arrivions là.
31 Et je me rappelle cet hiver-là, il y avait un... on vendait un–un magazine intitulé Pathfinder [Eclaireur]. Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de l’ancien Pathfinder. Oh! la la! Peut-être que je m’adresse à beaucoup de jeunes gens qui en avaient vendu.
De toute façon, c’était pendant la guerre, et tous ceux qui étaient assez grands pour enfiler l’uniforme étaient en uniforme. Tout était... Oh! L’uniforme faisait l’objet de la plus haute estime.
Quand je voyais ces soldats remonter la route... Nous avions un vieux poteau sassafras là-bas, et nous y hissions le drapeau. Nous faisions monter le drapeau et on voyait tous ces soldats obligés de s’arrêter et de saluer ce drapeau, avant de dépasser cela, à–à l’école, vous savez. Oh! la la! Nous avons connu un moment glorieux avec ça.
32 J’ai vu ces soldats, ces jambières enroulées, vous savez, et tout. Oh! la la! Combien je désirais porter l’uniforme! Je disais: «Dès que je serai devenu un homme, je deviendrai un soldat.»
Eh bien, j’étais trop petit à l’époque. Et quand cette autre guerre a éclaté, je–je pense que je n’étais pas assez homme. J’ai cherché à m’enrôler, et là, on n’a pas voulu de moi.
J’ai donc fini par m’enrôler dans une armée et porter l’uniforme. Je pourrais ne pas l’exhiber au dehors, mais je l’ai à l’intérieur. C’est vrai. Je me suis enrôlé dans les rangs du christianisme. A l’intérieur, je porte un uniforme appelé le baptême du Saint-Esprit. Je suis dans une grande bataille, faisant tout mon possible. Et je–je pourrais ne pas être à mesure de... Je peux sentir Cela. Je sais que Cela est là. Et c’est l’essentiel.
33 Et Lloyd Ford, un ami à moi, fréquentait l’école là-bas. Je pense que frère Curtis rit là, le jeune homme qui est ici. C’est l’un de mes amis, il se souvient de Lloyd. Il–il vendait ce Pathfinder, et il s’était attrapé un petit costume de boy scout. Et, oh! la la! qu’est-ce qu’il–il paraissait très bien dans ce costume! J’ai dit: «Lloyd, quand tu l’auras usé, voudras-tu me le donner?»
Il a dit: «Oui, je te le donnerai.»
Oh! la la! Oh! Combien ce vieux costume avait duré! Il a mis longtemps à s’user. Un jour, j’ai dit: «Lloyd, qu’en est-il de ce costume-là?»
Il a dit: «Eh bien, Billy, je vais voir s’il y a... où il est.» Il est... et il a dit... Le jour suivant, à l’école, il a dit: «Eh bien, Billy, a-t-il dit, je vais te dire quoi.» Il a dit: «Je l’avais usé, et maman en a récupéré une–une partie pour rafistoler les habits de papa avec.» Et il a dit: «Et le... On a fait la paillasse pour chien avec le manteau, et tout est parti.» Il a dit: «Il ne m’en reste qu’une partie, c’est la jambière.»
J’ai dit: «Apporte-moi ça.» Je voulais quelque chose.
34 Il m’a donc apporté sa vieille jambière, d’à peu près cette longueur, et cela avait un petit cordon là. Beaucoup parmi vous se rappellent ce que c’était. J’ai porté cela à la maison, et je me disais: «Oh! Si seulement je pouvais porter cela à l’école! Ne pourrais-je pas... Les enfants ne me regarderaient-ils pas (Vous savez), avec cette jambière?» Je–je suis donc allé à l’école et j’ai mis cela dans mon manteau.
Je patinais sur le luge, sur cet ancien luge en rondin, vous savez, jusqu’aux pieds de la colline. Et ce rondin se retournait à plusieurs reprises. Et je voulais trouver un prétexte pour porter cette jambière-là. Ainsi, aussitôt... J’ai dit: «Oh! Je me suis fait mal à la jambe.» Je n’éprouvais même pas la moitié de la douleur que je feignais d’avoir. J’ai dit: «Oh! Ma jambe. Ça me fait mal.» J’ai dit: «Hum!»
Tous les garçons se sont tenus là et ont demandé: «Tu as mal, moissonneuse batteuse du Kentucky?»
J’ai dit: «Oui, je me suis fait mal à la–la jambe.» J’ai dit: «Oh! Je viens de me rappeler que j’ai les jambières de mon costume de scout ici; cela m’aidera beaucoup.» J’ai porté cela. Ils se sont tous éloignés de moi.
35 Alors, je suis allé–je suis allé au tableau. On allait à ces tableaux noirs, vous savez, pour résoudre des problèmes. J’ai simplement levé une seule main, celle qu’on devait lever vers la monitrice, vous savez. Alors, je me suis tenu là comme ceci, j’ai placé mes deux jambes ensemble comme ceci, afin qu’ils ne sachent pas, cachant comme ceci. Et je me tenais de côté pour résoudre les problèmes. Commencer... tout le monde me regardait avec cette jambière-là. Tous les enfants se sont mis à se moquer de moi, et la monitrice m’a fait rentrer à la maison. Je me suis mis à pleurer, alors elle m’a vite fait retourner à la maison. J’ai donc dû rentrer à la maison. Je... Oh! la la! C’est...
Comme je le dis, Dieu a fini par m’habiller à l’intérieur. Je préférerais avoir Cela à l’intérieur de toute façon.
36 Je suis Américain. J’aime mon pays. Je suis disposé à aller à la guerre n’importe quand qu’elle éclate. Il y a Branham après Branham qui gisent morts en France et là en Allemagne. C’est vrai. Beaucoup d’entre eux gisent là, attendant la résurrection. Et je vais... Si cela s’avérait nécessaire pour mon pays, je serais content d’être étendu à côté d’eux, pour que l’on jouisse de la liberté au point où nous pourrons pratiquer la religion comme nous en avons maintenant. Il n’y a pas de pays plus glorieux au monde que notre Amérique. Je dis cela du fond de mon coeur.
Que notre pays soit longtemps éclairé,
De la lumière sainte de la liberté.
Protège-nous par Ta puissance, Ô Grand Dieu, notre Roi.
Mais, chers amis chrétiens, je préférerais me trouver dans l’Armée de l’Eternel plutôt qu’à n’importe quel endroit que je connaisse. C’est vrai. En effet, je sais qu’un jour, nous irons à un pays des âges sans fin; nous habiterons là pour toujours.
Et–et si je ne suis pas assez homme pour m’enrôler dans l’armée et combattre à côté des forces armées, alors Dieu me donne un travail ici pour combattre les puissances de l’ennemi. Et je suis un soldat après tout, quelqu’un dans les rangs avec vous, habillé d’un même genre d’uniforme que vous, votre frère dans–dans le service.
37 Eh bien, oh! comme ces anciens jours sont vraiment alléchants pour nous. Et beaucoup de choses s’étaient produites le long du chemin, et je n’ai pas le temps de vous les raconter. Mais vous savez comment ça se passe dans les anciennes écoles. N’aimeriez-vous pas retourner là une fois? Oh! la la! Retournez simplement...
Je souhaiterais pouvoir revivre un seul jour. Je souhaiterais pouvoir passer à côté de cette ancienne table que papa avait dressée au-dessus d’une souche. Et je–j’aimerais retourner là, m’asseoir là-bas et vivre simplement un jour de plus. Je donnerais tout, si j’avais cent millions de dollars sur cette estrade. Dieu connaît mon coeur.
Et je sais que soir après soir, je combats contre les puissances démoniaques, je ne suis pas immunisé contre elles. Elles peuvent venir vers moi.
Vous rappelez-vous, une fois, des jeunes gens qui pensaient avoir un don de guérison? Ils ont dit à un épileptique: «Je t’adjure par Jésus que Paul prêche, sors de lui.»
Le démon a répondu: «Je connais Paul, et je connais Jésus, mais vous, qui êtes-vous?» Est-ce vrai? Vous devez faire attention à ce que vous faites donc. Rassurez-vous d’être appelé pour ces choses. Et les hommes ont simplement sauté sur eux, les ont déshabillés, et ils ont fui nus dans les rues.
38 Eh bien, si j’avais cette estrade couverte d’argent, des millions de dollars, et que je pouvais donner tout cela rien que pour voir encore une scène (C’est ça), si je pouvais voir mon vieux papa entrer sous cette tente là même, entrer en marchant jusqu’ici, tendre sa main, me tenir par la main, je donnerais cela, tout ce que j’aie jamais eu dans ma vie, ou que je pourrais avoir, si seulement je pourrais tenir sa main une fois de plus. Les choses réelles de la vie sont juste près de vous; vous ne les voyez pas. C’est tout. Vous ne les connaissez pas jusqu’à ce que cela soit parti. C’est vrai. Si seulement je pouvais encore voir papa! Mais je ne le peux pas. Il s’en est allé.
39 Au cours de la vie, souvent, je... Vous avez vu dans mon petit livre là comment l’Ange du Seigneur est apparu jadis, en ces jours-là, alors que je me tenais juste sur un fût, je n’avais que huit ans, ou neuf, en train d’observer l’alambic qui fonctionnait toute la nuit. Et aussitôt levé, je me mettais à amener de l’eau à la distillerie.
Et c’était jusque-là mon chemin de retour depuis la pompe où l’Ange de l’Eternel m’avait parlé, disant: «Ne bois jamais, ne fume jamais, ne souille jamais ton corps d’aucune manière que ce soit, car tu auras un travail à faire quand tu deviendras plus grand.» Cela m’avait effrayé à mort.
40 Je me rappelle un jour, papa descendait à la rivière, lui et un autre homme. Je cherchais à trouver grâce auprès de cet homme-là, car il avait un bon canot. Je voulais manier le canot.
Nous recevions dix cents par une douzaine de bouteilles trouvées pour eux, qui étaient... les fabricants illicites qui préparaient du whisky. Et j’avais une–une vieille embarcation, et nous avions... Cette rivière débordait. Il nous fallait pagayer, nous n’avions pas de gouvernail sur l’ancienne embarcation. On devait vider l’eau pendant un moment et tout, pendant qu’on cherchait à longer à la recherche des bouteilles, mon frère et moi.
Alors, cet homme avait une belle yole. Et je... Il faisait comme s’il m’aimait, je–je voulais conserver sa faveur.
41 Alors, nous passions à côté d’un petit arbre. Et papa a fait passer sa jambe comme ça pour traverser le petit arbre abattu par le vent. Et alors, il s’est arrêté, a fait sortir de sa poche une petite bouteille plate de whisky, l’a tendue à l’homme qui était à côté pour prendre une gorgée. Et cet homme a pris une gorgée et me l’a tendue pour que j’en prenne aussi. J’ai dit: «Non, merci, je ne bois pas.» J’avais environ huit, neuf ans.
Il a dit: «Quoi? Un Branham, et tu ne bois pas?» Presque tous les Branham sont morts, souliers aux pieds. Alors, il... j’ai dit: «Non, monsieur, je ne bois pas.»
Mon papa a dit: «Non, j’ai élevé une poule mouillée.»
Oh! la la! Une poule mouillée! J’ai dit: «Donnez-moi cette bouteille.» Et mon papa m’a regardé. J’ai pris la bouteille, j’ai enlevé son bouchon, tout aussi déterminé à boire cela que je le suis à terminer mon service cet après-midi. J’ai ouvert cette bouteille-là, j’allais boire. Et alors, j’ai entendu ces feuilles dans le buisson faire encore... [Frère Branham illustre.–N.D.E.]...
C’est ainsi que Cela m’est apparu au début, juste comme un mugissement de feuilles. J’ai levé les yeux, et j’ai vu Quelque Chose de la taille d’un tonneau parcourir les arbres. Et là, une voix humaine m’a parlé, disant: «Ne fume jamais, ne bois jamais, ne souille pas ton corps.» Et je... Eh bien, Il m’a dit: «Ne fume pas, ne bois pas.»
42 Eh bien, je ne prêche pas contre une chose ou une autre. Il m’a dit de ne pas fumer ni boire. Si vous fumez et buvez, et que vous vous dites chrétien, ça, c’est entre vous et Dieu. Mais, à moi, Il m’a dit de ne pas le faire (Voyez?), de ne pas le faire. Et je ne l’ai donc pas fait. J’ai entendu beaucoup de gens dire: «Eh bien, je–je bois un peu, un verre amical. Et je... Et j’ai l’habitude... Je fume, et cela ne me condamne pas.»
Eh bien, peut-être que vous n’êtes pas encore allé assez loin. C’est vrai. C’est tout. Allez un peu loin et vous–vous comprendrez. C’est vrai. C’est vrai. Vous n’en aurez plus le désir.
43 Et puis après, quand je me tenais là, j’ai pris cette bouteille, tout aussi déterminé que possible à boire. Et j’ai entendu cela faire... [Frère Branham illustre.–N.D.E] J’ai laissé tomber la bouteille, j’ai crié, j’ai couru dans les collines, à travers les champs, Et ils se sont moqués de moi.
Alors, vers... Quand j’ai atteint environ dix-huit, dix-sept, dix-huit ans, comme tous les jeunes gens, j’avais une petite amie, vous savez. Vous savez comment ça se passe. Eh bien, vous les hommes, ne me regardez pas comme cela. Vous avez fait la même chose. Voyez?
Et vous savez combien elle était jolie. Vous savez, elle avait des yeux comme une colombe, des dents comme des perles, un cou comme un cygne, vous savez. Et vous y êtes. Et donc je... vous l’aimiez, c’était la plus belle créature que vous ayez jamais vue. Et, oh! qu’elle était jolie!
44 Et un petit garçon de campagne, qui habitait là à côté de moi, avait dit qu’il pouvait prendre la vieille Ford de son papa–papa. Nous avions dû en soulever la partie arrière et la faire démarrer à la manivelle, vous savez, avec cette roue arrière, vous savez, tournoyant. Nous nous sommes procuré quelques galons de carburant. J’avais environ quarante cents. Nous avons embarqué nos jeunes filles, et nous sommes allés en promenade. Nous étions donc sortis.
J’étais très timide. Mon vieux! J’étais là loin, d’un côté de la voiture et je la regardais. Elle était jolie. Oh! la la! Elle venait de la ville, et elle venait d’aménager là. Et je me suis dit: «Ça alors! Elle est une jolie créature.» Et je la regardais, je disais: «Oui, madame. Non, madame.» Je l’observais, vous savez.
45 Et alors, nous nous sommes arrêtés pour acheter des sandwiches. Je suis entré, j’ai acheté des sandwiches: un sandwich au fromage à cinq cents. J’ai donc acheté des cocas et je suis ressorti. Et nous nous sommes mis à manger les sandwiches, à boire les cocas, à passer un moment merveilleux. J’ai ramené les bouteilles. Et quand je suis revenu, à ma grande surprise, ma jeune amie fumait la cigarette.
Eh bien, c’était à peu près au moment où les jeunes filles commençaient à fumer la cigarette. Eh bien, j’avais toujours eu mon opinion sur une femme qui fume la cigarette, et je n’ai pas du tout changé cela. C’est vrai. La chose la plus vile, la plus dégradée, qu’une femme ait jamais faite, c’était fumer la cigarette. C’est pire qu’être ivre dans la rue. Eh bien, voyez votre visage rougir. C’est vrai.
46 Ecoutez. Permettez-moi de vous dire quelque chose. Frère, c’est la plus grande cinquième colonne qu’on ait ici en Amérique. Je n’ai pas peur de l’invasion de la Russie et de leur frappe sur nous, ni de l’invasion d’une autre nation et de sa frappe sur nous, nous nous frappons par nos propres moeurs, cela nous avilit... C’est vrai. Frère, ce n’est pas la po-... ce n’est pas le merle qui picore la pomme qui la détruit, c’est le ver qui lui ronge le trognon qui la détruit, c’est vrai.
Et je vous assure, frère, faites qu’une femme ait le goût du salut à l’ancien temps, et cela la redressera. C’est vrai. Cela vous met dans... ou un homme, l’un ou l’autre. C’est tout à fait vrai. Amen. C’est vrai.
47 Eh bien, je ne suis pas ici pour prêcher l’Evangile. Ces prédicateurs le font pour vous. Vous voyez? Vous ne voulez pas que je me mette à vous prêcher comme cela. Je vous assure, c’est... Vous me détesteriez assez sûrement. En effet, je crois dans le vrai Evangile à l’ancienne mode, qui redresse un homme ou une femme, et qui me fait dégueuler le diable (C’est vrai.), et vous mettre en ordre avec Dieu. Ce–c’est tout petit... je ne devrais pas... Je veux dire vomir cela, et cela, plutôt que cela... utiliser ce mot-là. Eh bien, je suis tout aussi malade quand je dégueule que vous l’êtes quand vous vomissez. Je vais vous l’assurer. C’est donc tout pareil, vous savez. Tout... Certains de ces beaux mots, je ne connais pas grand-chose à leur sujet. Mais c’est de toute façon la vérité.
Je vais vous dire cependant: Recevez Dieu dans votre coeur, et Cela vous arrangera. C’est vrai. Cela manifestera la chose réelle.
48 Je voulais trouver une jeune fille qui... Je n’avais rien à faire avec celle qui fumait la cigarette. Et vous savez, monsieur, j’ai des statistiques officielles. Et on affirme que quatre-vingt pour cent des femmes qui ont leurs enfants aujourd’hui ne peuvent pas les élever comme des mères le devraient. Des mamans qui fument la cigarette, leurs enfants n’atteignent pas dix-huit mois. Ils consomment le poison de la nicotine et cela les tue. Elles doivent les nourrir aux biberons, avec le lait de vache. Vous parlez de la cinquième colonne! Que deviendra toute l’Amérique?
Il n’y a pas longtemps, j’étais assis dans un fauteuil chez un coiffeur. Et un homme était assis là, il était juste en train de se secouer et de trembler. Il s’est levé et a dit: «C’est vous le prédicateur Branham, n’est-ce pas?»
Et j’ai dit: «Oui, monsieur.»
Il a dit: «Je–je–j’apprécie...» Et il fumait de toutes ses forces. «J’apprécie vos–vos–vos commentaires de l’autre–de l’autre jour sur la cigarette.» Alors, il m’a raconté son histoire. Il a dit: «Mon père et ma mère fumaient tous deux. Et à ma naissance, a-t-il dit, j’ai pleuré pendant les six premiers mois de ma vie.» Et il a dit: «On n’arrivait pas à comprendre cela. Alors un jour, quand le médecin est venu, a-t-il dit, il s’est tenu là. Mon père a allumé une cigarette et il a fumé et, a-t-il dit, j’ai arrêté de pleurer. Le médecin a dit: ‘Attendez une minute ici.’ Il a dit: ‘Amenez cet enfant dehors.’ On m’a fait sortir, je me suis remis à pleurer; on m’a ramené et la fumée de la cigarette m’a envahi et, a-t-il dit, je me suis calmé.» Les nerfs de la cigarette... On a dû lui administrer de la nicotine à partir de ce moment-là. Il a dit: «Regardez-moi ici maintenant; je–je n’arrive simplement pas à arrêter cela. Mon père et ma mère, oh! a-t-il dit, étaient à la base de cela.»
Que deviendront ses enfants? Vous y êtes. Vous y êtes, frère.
49 Je vous assure: c’est une honte et une disgrâce. Si vous les femmes, vous fumez des cigarettes, pour l’amour du ciel, aujourd’hui, éloignez-vous-en et tenez-vous-en loin. Soyez une vraie dame jusqu’à la moelle. C’est vrai. Oui, oui. Arrêtez cela maintenant même.
Et je vous assure donc: si Dieu n’a pas pour vous plus de considération que l’Ange de l’Eternel n’en a pour cette affaire-là, vous aurez une petite chance d’y entrer une fois arrivé à–à la porte. Et c’est–c’est vrai. Vous ne devez pas faire cela. Ça n’a pas de sens à cela.
Eh bien, si c’est quelque chose à manger, ou quelque chose comme cela, ça serait différent. Mais c’est quelque chose dont on n’a pas besoin, c’est insensé.
50 Eh bien, suivez attentivement alors qu’il nous faut nous dépêcher. Je vais me replonger dans l’Evangile et oublier l’histoire de ma vie. Mais de toute façon, je me rappelle qu’elle était assise là, vous savez, en train de fumer cette cigarette-là. J’ai dit... elle a dit... laissant échapper cela par son nez, vous savez. Et ce feu s’envolait. Si Dieu voulait que vous fumiez, Il vous aurait dotés des cheminées. Elle était donc assise là, laissant échapper cela par son nez comme cela. Eh bien, pour moi, cela l’avilissait là même. Et elle a dit: «Veux-tu une cigarette, Billy?»
J’ai dit: «Ça alors!» J’ai dit: «Non, mam’selle. Je ne fume pas.»
Elle a dit: «Tu ne bois donc pas, tu ne danses pas, tu ne fumes pas, a-t-elle dit. Qu’aimes-tu faire?»
Et j’ai dit: «J’aime aller à la pêche et à la chasse.»
Evidemment, cela ne l’intéressait pas. Alors, elle était... Elle ne s’en souciait pas. Elle a dit... Elle s’est mise à se moquer de moi. Elle a dit: «Tu es une grosse poule mouillée.»
«Oh! la la! Ma jeune fille m’a taxé de poule mouillée.» J’ai dit: «Donne-moi ce paquet de cigarettes.» Et j’en ai pris une, tout aussi déterminé à la fumer. Dieu est mon Juge, quand je me suis mis à allumer cette cigarette-là, avant que je puisse frotter la tige d’allumette, j’ai entendu Cela revenir... [Frère Branham illustre.–N.D.E.].
51 Et ils ont braqué... Je suis sorti du véhicule, j’ai pleuré, ils ont braqué les phares sur moi, ils m’ont laissé marcher là sur cette route-là, pendant qu’eux me suivaient avec des phares braqués sur moi, chantant à mon intention et se moquant de moi, car j’étais trop poule mouillée pour fumer la cigarette.
Ce n’était pas que j’étais trop poule mouillée, mais Dieu préservait ce don-là pour ce jour-ci. C’est tout ce qu’il y avait. Et moi, j’étais déterminé à faire cela, mais c’était Dieu qui protégeait cela en ce jour-là, évidemment...
52 Merci, petite chérie. Merci, chérie. C’est beau, n’est-ce pas? Disons: «Gloire au Seigneur!», pour la petite fille. [L’assemblée dit: «Gloire au Seigneur!»–N.D.E.] Que Dieu te bénisse, chérie. C’est gentil, c’est gentil. Que Dieu te bénisse, chérie. Que Dieu te bénisse. Regardez son petit...?... Eh bien, qu’Il bénisse son petit coeur. [Une soeur parle à frère Branham.–N.D.E.] Quel... Que Dieu vous bénisse...?... Eh bien, que Dieu bénisse son petit coeur.
J’aimerais donner ce témoignage ici. La petite fille ne pouvait pas parler ni rien quand elle est venue, il y a quatre ans. Elle a apporté ceci comme un petit souvenir de la guérison, comme elle a été guérie il y a quatre ans. Disons: «Gloire au Seigneur», tous. [L’assemblée dit: «Gloire au Seigneur.»–N.D.E.]
53 Va-t-elle se rétablir? [La soeur continue à parler à frère Branham.–N.D.E] Quoi? Qu’y a-t-il avec lui? Son mari fut guéri il y a quelques soirées. Elle dit qu’il était assis à côté du poteau là et il a été désigné comme souffrant du cancer. Et il est guéri. Il se tient là dans l’allée, là derrière. Disons: «Gloire au Seigneur!» [L’assemblée dit: «Gloire au Seigneur.»–N.D.E.]...?... Disons: «Gloire au Seigneur!», pour cela. Oh! Que c’est merveilleux! [L’assemblée dit: «Gloire au Seigneur!»–N.D.E.] Son mari. C’est bien. Il a dit qu’il est venu de chez Douglas, ou de quelque part là, que–que le... de l’église du frère King. Très bien.
Nous sommes reconnaissants d’avoir de leurs nouvelles. C’est vraiment gentil, un petit souvenir, revenir juste pour–pour me donner cela. Je suis... une fillette espagnole. Elle était horriblement affligée, elle ne pouvait pas parler. Et ses petites mains étaient collées, l’une ou l’autre chose, comme de petits morceaux alors. Je pense que l’enfant ira mieux maintenant.
54 Eh bien, reprenons l’histoire de ma vie. Quand nous étions dans le... Ce soir-là, la–la jeune fille, quand ils ont braqué les phares sur moi et ont laissé... m’ont fait marcher là sur la route. Je suis monté, je me suis assis dans un champ et j’ai pleuré. J’étais prêt à chercher à m’ôter la vie. Je me suis dit: «Oh! Je ne sais simplement pas. Je–je suis prêt à–à–à mettre fin à cette chose.» Je me suis dit: «Comment diantre puis-je donc continuer à vivre alors que–alors que tout le monde est contre moi?» On dirait, quand je rentrerai à la maison, qu’ils auraient des fêtes et tout. Alors, quand je–quand j’essayais de fréquenter les gens, je n’étais pas compris. Je n’avais jamais été bien compris jusqu’à ce que je fréquente ce groupe-ci de gens. Ce–c’est tout à fait vrai. C’est alors que j’ai eu des gens qui me comprenaient et qui m’aimaient.
Et puis, par la suite, certains parmi vous peuvent se poser des questions, étant donné que je suis si timide et si réservé, comment je suis donc arrivé à me marier. Je vais vous en parler aussi vite que possible.
55 Oh! la la! Cela... Après que cette jeune fille eut agi envers moi comme cela, j’étais devenu moi-même aigri contre les femmes. Je disais: «Je n’ai rien à faire avec elles, pas du tout.» Je pensais que c’était horrible. Je disais: «Je n’aurai plus jamais rien à faire avec une autre jeune fille. Je ne sortirai plus avec une tant que je vivrai.»
Je descendais la rue. Si j’en voyais une d’un côté de la rue, je traversais et je me mettais de l’autre côté, si j’avais l’impression qu’elle allait me parler. J’y étais vraiment opposé.
56 Alors, un jour, il m’est arrivé de sortir faire piqué quelque part, dans un arbre. Alors, un véhicule s’est avancé, et une jeune fille en est sortie. Et la chose était là de nouveau. C’est donc là que tout a commencé. Il s’est fait que c’était une jeune fille chrétienne, la mère de mon petit garçon. Et elle a commencé à m’amener à l’église. Je l’ai fréquentée environ six ou–six ou huit mois. C’était une jeune fille très gentille, très amicale, gentille, avec des manières de dame. C’est le genre de jeunes filles que j’aimais. Seulement son père était... Eh bien, il avait une très bonne situation. Il avait un bon travail, il gagnait environ cinq cents et quelques dollars par mois à la Pennsylvanie... un directeur de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie. Moi, je gagnais vingt cents par heure. Il roulait une–une Buick, et moi, j’avais une vieille Ford modèle T, un tas de ferraille. Alors, je... Il y avait bien une différence entre le mode de vie que nous menions.
57 Je l’aimais donc, et je la fréquentais. Alors, je me rappelle... Je sais qu’il me fallait soit l’épouser, soit–soit lui demander de bien vouloir m’épouser, soit–soit laisser quelqu’un d’autre le faire. Et elle était trop bonne jeune fille pour lui faire passer son temps comme cela. Elle ferait une bonne femme pour quelqu’un. Alors, je n’avais pas... Je voulais être... Je l’aimais assez bien pour vouloir ruiner sa vie comme cela.
Alors, j’ai dit: «Je dois me décider maintenant, et je n’ai pas le courage de lui demander la main.» Alors, je–j’ai dit: «Eh bien, que puis-je faire?»
Je pense donc que vous vous demandez comment je le lui ai donc demandé. Eh bien, je–je–j’ai tenté de lui demander. Et savez-vous comment cette immense boule monte dans votre gorge ici, et vous ne pouvez pas avaler, vous savez, quand vous cherchez à dire quelque chose? Je disais chaque fois que j’allais... «Eh bien, je vais lui demander ce soir. Oui, oui. Je le ferai. Je lui parlais... je disais: «Eh bien, dans dix minutes à ma montre, je vais lui demander.» C’est ce que je–je disais. Alors, elle roulait ces yeux là, cela ne faisait aucun bien. Je n’arrivais pas à le lui demander.
Alors, je pense que vous vous demandez comment je me suis donc marié. Je lui ai écrit une lettre et je le lui ai demandé. Oui. Je lui ai écrit une lettre, et je... Eh bien, ce n’était pas du genre: «Chère mademoiselle...» C’était un peu plus sentimental que ça, comme nous le disons. Et j’ai écrit cela.
58 Et je me rappelle que j’ai écrit cela d’un bout à l’autre, je lui ai demandé de vouloir m’épouser. Et je n’avais pas assez de courage pour la lui remettre, aussi l’ai-je simplement mise dans la boîte aux lettres. Je l’ai donc mise le–le lundi matin, je suis allé au travail.
J’avais un rendez-vous avec elle le mercredi soir, pour aller à l’église. Et alors, je... Quand on s’approchait du mercredi soir, je–je–je me suis mis à y penser: «Et si c’est sa mère qui s’est emparée de cette lettre-là, et cela... et qu’elle ne l’a pas reçue?»
Et puis, son papa et moi, nous étions de très bons amis. Sa mère aussi, mais son papa était un bon Allemand. Et il... Mais sa mère, elle était une... elle était du genre un peu collet monté, vous savez, et elle... Je pense qu’elle pensait que j’étais un petit rebut pour sa–pour sa fille. Ainsi donc, je... C’était une bonne femme, mais j’étais... n’étais simplement pas à la hauteur d’épouser sa fille. C’était tout ce que je savais. Elle n’avait pas beaucoup de considération pour moi. Mais j’essayais de la traiter avec gentillesse, mais je n’arrivais simplement pas à gagner ses faveurs, de toute façon.
59 Je me rappelle donc–donc, je me suis mis à y réfléchir, et j’ai eu une peur bleue de monter là ce soir-là. Alors, j’ai finalement pris ma vieille Ford, j’ai porté mes meilleurs habits, vous savez, et je suis allé là. Je me suis arrêté devant la maison. Et j’étais mieux avisé pour klaxonner. Oh! la la! C’était une dame. Oui, oui.
Si votre jeune fille... Si vous l’aimez assez pour la fréquenter, soyez assez homme pour aller la prendre. C’est vrai.
60 Alors, je suis... j’étais mieux avisé pour klaxonner. Je suis donc sorti, je suis sorti du véhicule, je me suis approché de la porte. Je me suis dit: «Oh! la la! C’est tout ça.» J’ai [Frère Branham frappe.–N.D.E.] ai frappé à la porte comme ça. Et, oh! mon coeur battait aussi vite que possible, vous savez. Et je me suis dit: «Qui va venir à la porte?» Je pouvais juste voir sa mère venir, me regarder: «William, j’ai reçu cette lettre-là.» Oh! la la!
Alors, je disais... Hope est venue à la porte, et elle a dit: «Oh! Salut Billy.»
Et j’ai dit: «Salut, Hope.» Son nom était Hope. Et j’ai dit...
Elle a dit: «Entre.»
Je me suis dit: «Oh! Oh! Oui, oui, ils me font entrer. Ainsi donc, je sais que je n’ai pas de chance de m’enfuir alors. Que–que ferai-je à ce sujet?» J’ai donc dit: «Eh bien, je–je–je vais simplement attendre ici dehors. Il fait horriblement chaud.»
Elle a dit: «Oh! Entre. Maman voudrait te voir.»
Et je me suis dit: «Oh! Non.» Vous savez comment Satan peut vous mentir, vous savez, et vous parler, c’est ça. C’est ça. Ne faites donc jamais... Les présomptions indirectes ne marcheront pas chaque fois (Voyez-vous?), alors...
61 J’ai franchi la porte, avec mon chapeau enlevé, avec toutes mes manières de dimanche. Oh! la la! J’agissais de tout mon mieux. Et j’ai dit: «Assurément, il fait chaud, n’est-ce pas? Oh! la la!» Faisant simplement ça.
Elle a dit: «Oui, je vais être prête juste dans quelques instants.»
Et alors, sa mère est entrée, elle m’a parlé bien gentiment. Et je me suis dit: «Oh! Oh! Elle n’a donc point reçu cette lettre-là. Oui, oui.»
Ainsi donc, je me suis senti très bien. Et alors, je suis descendu. Nous sommes allés à l’église, et elle a dit: «Marchons simplement jusqu’à l’église ce soir au lieu d’aller en véhicule.»
Je me suis dit: «Oh! Oh! Elle a reçu ça.» Ah...?...
Nous sommes donc descendus et nous avons marché jusqu’à l’église. Je n’avais point écouté un mot de ce que docteur Davis disait ce soir-là. Il a prêché et prêché, et j’étais assis là en train de penser: «Oui, ceci est mon dernier rendez-vous. Elle me dira aussitôt que nous serons sortis d’ici: ‘Tout est maintenant terminé. J’ai reçu ta lettre, et c’est...’» Vous savez comment...?... penser, vous savez. Vous continuez à penser, cela va se réaliser pour vous sous peu, vous savez.
62 Je pouvais bien l’entendre dire que c’était tout, et je pensais: «Oh! N’est-elle pas jolie? N’est-ce pas qu’elle est une dame gentille? Que je déteste entendre ce temps venir!» Je n’avais même pas entendu ce que le prédicateur disait.
Après le service, nous nous sommes mis à marcher vers la maison. Elle n’a point rien dit. J’évoluais. Quand nous sommes sortis de sous les arbres, vous savez, la lune brillait fort. Alors, j’ai levé le regard vers ces yeux noirs, vous savez. Et j’ai dit: «Je déteste l’entendre dire cela, mais je–je...»
Peu après, j’étais devenu bien courageux. Je me suis dit: «Elle n’a point reçu la lettre. Ça s’est collé dans la boîte aux lettres; c’est tout.» Je me suis mis à mieux respirer. J’ai dit: «Elle m’en aurait parlé avant ce moment-ci, si elle avait reçu cette lettre.» J’avançais donc, vous savez, me sentant alors très bien. Et je marchais là tout au long.
Nous marchions ensemble, elle a dit: «Billy.»
Et j’ai dit: «Oui.»
Elle a dit: «J’ai reçu ta lettre.» Oh! Oh! la la! Et alors, elle a simplement continué à marcher, sans jamais rien dire.
J’ai dit: «L’as-tu reçue?»
Elle a dit: «Oui, oui.» C’est tout. Elle s’est simplement mise à marcher. Vous savez comment une femme peut agir, juste–juste vous garder en suspens, vous savez. Elle a dit... elle a simplement continué à marcher sans rien dire.
Et j’ai dit: «Oui... Hm... Eh bien, oui... Eh bien, oui, l’as-tu lue?»
Elle a dit: «Oui, oui.» Oh! Elle l’avait reçue.
J’ai dit: «L’as-tu entièrement lue?»
Elle a dit: «Oui, oui.» C’est tout ce qu’elle disait, continuant simplement.
Et je me suis dit: «Oh! Jeune fille, fais quelque chose et...?... Tu me tues.» Et ça a continué comme cela. Et elle a simplement continué à avancer comme cela. Et peu après, oh! j’ai dit: «Qu’en as-tu pensé?»
Elle a dit: «C’était très bien.»
Eh bien, nous nous sommes mariés...?... Nous nous sommes mariés; c’était ça. Alors...
63 Mais une chose de plus. Quand elle était... Je me rappelle qu’elle m’avait dit que je devais demander sa main à sa maman. Oh! la la! J’ai dit: «Chérie, regarde. Faisons un accord, toi et moi. Voyez, nous sommes censés nous partager moitié-moitié ces choses. Toi, demande à ta mère, et moi, je demanderai à ton père.»
Elle a dit: «D’accord. C’est très bien.»
J’ai dit: «C’est en ordre.»
Et alors, je pensais que je pouvais bien m’en sortir avec Charlie, car j’avais... Il m’aimait vraiment bien. Et je... Il me comprenait plus.
64 Alors, ce soir-là, je me rappelle qu’il me fallait demander. J’étais assis là et je... Oh! la la! J’ai passé un mauvais quart d’heure. Il jouait le Victrola, vous savez. Et moi, je suis sorti. Je suis arrivé à la porte, et elle m’a regardé. Vous savez, j’allais partir sans le lui avoir demandé, vous savez. Et j’ai dit... Et Charlie était assis là à sa machine à écrire en train de taper, vous savez, et il était vingt et une heures trente. C’était le temps pour moi de partir...?... Il a dit... Je me suis avancé à la porte et j’ai dit: «Hum, Charlie?»
Il a dit: «Oui, Bill.»
J’ai dit: «Euh-euh... Puis-je te parler ici dehors juste une minute?»
Il a dit: «Oui?»
Il a regardé madame Brumbach, et elle m’a regardé, vous savez. Oh! Oh! Oh! Oh! Et j’ai dit: «C’est ici que tout touche à sa fin, ici même.»
Nous sommes sortis. Je me disais alors que peut-être Hope avait déjà parlé à sa maman, et sa maman lui avait dit de dire non, vous savez. J’avais donc tout cela préparé, comment ça allait être.
«Eh bien, comment vas-tu, Bill?»
J’ai dit: «Oh! Très bien.» J’ai dit: «C’est certainement une belle nuit ce soir, n’est-ce pas, Charlie?»
Il a dit: «Assurément, Bill.» Il a dit: «Oui, Bill. Tu peux l’avoir.» J’ai commencé... Oh! la la! Que... Je l’aime encore aujourd’hui. Il est récemment rentré à la Maison, dans la Gloire il y a quelques semaines. Que Dieu bénisse son âme. Vous ne savez pas ce qu’il m’avait alors épargné.
65 J’ai dit: «Charlie, regarde. Je suis aussi pauvre que possible. Je travaille ici dans un fossé pour vingt cents par heure. Mais, ai-je dit, je l’aime de tout mon coeur. Je ne peux pas l’habiller, la nourrir, l’habiller comme tu le fais. Mais, Charlie, voici ce que je dirai: Je serai envers elle tout aussi gentil que je sais l’être. Je travaillerai jusqu’à ce que mes mains saignent pour subvenir à ses besoins.»
Il a posé sa main sur moi, il a dit: «Billy, écoute. Je préférerais que ça soit toi qui l’aies et que tu sois gentil envers elle. Après tout, le bonheur ne consiste pas dans la quantité des biens du monde que l’on possède, mais dans la satisfaction que l’on tire de la portion qui vous est échue.» C’est vrai.
J’ai dit: «Eh bien, Charlie, je serai envers elle tout aussi bon que je sais l’être.»
66 Alors, nous nous sommes mariés. Et quand nous nous sommes mariés, nous n’avions rien pour commencer le ménage. Nous étions très pauvres. Je n’avais pas... C’est moi qui l’avait épousée, et c’est elle qui m’avait amené à... A moi de supporter. Nous étions heureux, tout aussi heureux, certains des jours les plus heureux de ma vie.
J’avais juste... durant ce temps-là, je venais d’être ordonné prédicateur. Je n’avais pas encore d’église, mais nous prêchions simplement ici et là, là où je le pouvais, dans des réunions sous tente et autres. Et j’allais travailler.
Je n’oublierai jamais comment nous avions commencé le ménage. Nous sommes allés louer une maison à deux pièces à quatre dollars le mois. Pour celui qui ne sait pas, ce n’était pas grand-chose. Et une dame nous a donné un vieux lit pliable. En avez-vous déjà vu un, des lits pliables? Et je suis allé au magasin Sears and Roebuck, et je me suis procuré l’un de ces petits services de petit-déjeuner, sans peinture. Et je me rappelle, je les ai peints. Et juste... Sur le siège et sur la table, j’ai peint un gros trèfle, étant Irlandais, vous savez. Et alors, je–j’ai peint un gros trèfle. Et–et nous avons seulement commencé le ménage. Et je suis allé chez monsieur Weber, frère Curtis là derrière, un de son... un membre de sa famille, il vendait les articles d’occasion. J’ai acheté une vieille cuisinière d’occasion à un dollar soixante-quinze cents. Et j’ai payé, je pense, un dollar pour de nouvelles plaques et je les ai placées dessus. Et nous–nous avions commencé le ménage.
67 Mais nous étions heureux. Nous étions heureux au possible. Nous nous possédions l’un l’autre, et c’est tout ce qui nous intéressait. Nous aimions le Seigneur de tout notre coeur. Et c’est ainsi que nous avions vécu, tout aussi heureux que possible.
Et je me rappelle un jour donc, je voulais effectuer une petite tournée de pêche à Mishawaka, dans l’Indiana. C’était ma première fois d’entrer en contact avec les pentecôtistes. Je suis allé chez le vieux frère Ryan et j’étais allé à la pêche. Sur mon chemin de retour, il y avait un... c’était le–le P.A. de W. Je pense que c’était ça, ou P.A. de J.C. Je pense que cette organisation s’est dissoute et n’existe plus maintenant, mais... ou plutôt a fusionné avec une autre organisation.
68 Mais, de toute façon, il y avait un prédicateur du nom de Rowe à Mishawaka, qui avait un tabernacle. Certains parmi vous peuvent le connaître, révérend Rowe. Eh bien, oui, il y a des gens qui ont levé la main pour dire qu’ils connaissent révérend Rowe. Eh bien, c’était à son tabernacle.
Je revenais, et je–j’ai vu une grande foule de gens, j’ai entendu beaucoup de bruits, et je me suis dit: «Eh bien, d’où diantre provient tout ce bruit?» Et je suis descendu là. C’étaient des croyants. Et ils faisaient du bruit, criaient, sautaient, couraient, faisaient des choses. Je me suis dit: «Quel genre de groupe de gens est-ce?»
J’ai donc parqué ma vieille Ford de côté. Je n’avais qu’environ un dollar et vingt-cinq cents, de quoi vivre. Et alors... assez de carburant pour retourner chez moi, à environ deux cent cinquante miles [402 km.]
Alors, je me suis avancé là et je suis entré. Et ces gens-là, jamais de ma vie je n’avais vu pareilles manières d’église. Humm! Oh! la la! Ils dansaient; ils couraient; ils criaient.
69 «Eh bien, ai-je dit, quel genre de gens est-ce?» Je me suis dit: «Je vais simplement entrer discrètement par la porte et voir ce qu’ils font.» Eh bien, ils tapaient les mains, ils criaient, certains d’entre eux battaient les tambourins, et d’autres couraient de part et d’autre des planches, d’autres dansaient et tournaient en rond.» Je me suis dit: «Eh bien, qu’est-ce qui cloche chez ces gens?» Je n’avais jamais rien vu de pareil. J’ai donc franchi la porte.
Eh bien, cela ne s’est jamais effacé, mais cela commençait à venir sur moi. Je me suis mis à regarder tout autour; je me suis dit: «Eh bien, vous savez quoi? Ils sont vraiment heureux, vraiment libres. Ils sont juste un tout petit peu plus libres que moi.» Alors, j’ai dit: «Peut-être que le Seigneur a quelque chose dont je ne connais rien.» Je me suis donc mis à les regarder.
Et d’une façon ou d’une autre, j’ai commencé à éprouver de l’amour. J’ai vu qu’ils s’aimaient les uns les autres. Et ces femmes se saisissaient, s’étreignaient, s’embrassaient, se donnaient des baisers, et les hommes s’entouraient de leurs bras les uns les autres, s’étreignaient les uns les autres. Eh bien, je n’avais jamais vu cela auparavant.
J’ai dit: «Dites donc, ceci est... Ça me paraît bien. Je crois que je vais simplement rester. Ils ont annoncé que nous allions avoir des services ce soir.»
70 J’avais donc un dollar soixante-quinze cents. Et j’ai dit: «Non. Il me faut dépenser au moins un dollar de plus pour rentrer chez moi. Maintenant, il me restera soixante-quinze cents. Je ne peux pas louer une chambre.» Je suis donc descendu, je me suis procuré environ deux douzaines de petits pains. Et j’ai dit: «Je peux vivre de cela pendant quelques jours. Je vais aller là voir ce qu’il en est de tout ça.» Je suis donc allé dans... Je me suis trouvé un endroit dans un champ de maïs situé... où je pouvais dormir cette nuit-là.
Je suis revenu à la réunion. Et ce soir-là, on a dit: «J’aimerais que tous les prédicateurs montent à l’estrade.» Et je pense que trois ou quatre cents prédicateurs étaient montés à l’estrade.
Ils tenaient une conférence. Ils ont dû la tenir là-bas, dans le nord, à cause de... Eh bien, les Etats du Sud n’auraient pas permis que les gens de couleur et les blancs s’assemblent. Aussi la tenaient-ils là dans le nord. J’ai observé tous ces prédicateurs.
71 Et ce soir-là, ils avaient aligné leur orateur principal; c’était un vieil homme de couleur. On devait le conduire à l’estrade. Il portait l’un de ces tout petits... l’une de ces redingotes de prédicateurs, vous savez, une ceinture et un col. Il avait juste une petite couronne de cheveux blancs, et le pauvre vieil homme s’est avancé là.
Et tous ces prédicateurs, ce jour-là, avaient parlé de Christ, combien Il était grand et tout. Je les avais suivis.
On a dit: «Que tous les prédicateurs viennent à l’estrade.» Je suis monté et je me suis assis avec eux. «Nous avons seulement le temps, a-t-on dit, de laisser le prédicateur dire qui il est et d’où il vient.»
Je me suis simplement levé et j’ai dit: «Billy Branham, Jeffersonville», je me suis assis. Les autres sont passés de même. On est allé jusqu’à la fin de la ligne.
72 Ce vieux prédicateur s’est avancé pour prêcher. Il a dit qu’il avait... il allait apporter le message ce soir-là. Et le vieil homme s’est avancé. Et je me suis dit: «Pauvre vieux frère! Il était tout estropié comme cela.»
Il s’est avancé. Il a pris son texte là dans, je pense, dans Job 7.27, ou quelque part là: «Où étais-tu quand Je fondais la terre?» Et il est dit: «Quand les étoiles du matin chantaient ensemble, et que les fils de Dieu éclataient en chant d’allégresse.» Et au lieu de prêcher ce qu’Il avait fait ici sur terre, il L’a amené là à environ dix mille ans avant la fondation du monde, il L’a fait venir dans les cieux, il est descendu sur l’arc-en-ciel, à l’horizon là, descendant dans l’éternité quelque part.
Quand ce vieil homme reçut l’onction, il sauta en l’air, il claqua les talons, et cria: «Youpi!» Il a quitté l’estrade, il a regardé tout autour. Il avait plus d’espace que j’en ai ici. Il a dit: «Vous n’avez pas assez d’espace ici pour que j’y prêche.» Il est parti.
J’ai dit: «C’est Ce dont j’ai besoin. Si–si cela amène un vieil homme à agir comme cela, qu’est-ce que Cela me ferait?»
J’ai dit: «C’est Ce dont j’ai besoin. C’est Ce dont j’ai besoin.» J’ai dit: «Oh! la la! Quel merveilleux peuple!»
73 Je suis sorti cette nuit-là, je me suis agenouillé dans le vieux champ de maïs, et j’ai prié, j’ai prié. Personne ne me connaissait. J’ai donc pris mon pantalon, je l’ai placé entre les sièges de la Ford, je l’ai repassé, vous savez. J’ai fait sortir la banquette arrière et la banquette avant, je les ai déposées par terre. Probablement que vous avez fait la même chose, repassant cela toute la nuit. Je me suis couché là dans l’herbe, j’ai prié pratiquement toute la nuit. Et le lendemain matin, ils avaient annoncé qu’ils allaient avoir un déjeuner à dix heures. Je ne voulais pas manger avec eux, car je n’avais pas d’argent à mettre dans l’offrande. J’avais juste mes petits pains. Alors, je–j’ai mangé mes petits pains et je suis allé à une prise d’eau là-bas, je me suis procuré de l’eau, et je suis allé là. Eh bien, j’étais le bienvenu, mais je ne voulais simplement pas faire cela, car je ne pouvais pas leur apporter une assistance. Je n’avais donc pas d’argent à... Mais je me posais des questions sur ce qu’ils avaient de spirituel. Et je...
Et alors, ce matin-là, ils se sont mis à chanter ce petit cantique: «Je sais, c’était le Sang; je sais, c’était le Sang.» Et, oh! la la! ils passaient un bon moment.
74 Alors, après qu’ils eurent terminé toute cette partie de jubilé, alors on a dit: «Hier soir, il y avait à l’estrade un–un jeune prédicateur du nom de Billy Branham.»
Je me suis dit: «Oh! Oh!»
On a dit: «S’il est dans la salle, dites-lui de s’avancer pour nous parler ce matin.» Eh bien, je n’avais même jamais vu un microphone auparavant. J’étais assis là derrière en pantalon en crépon et en petit T-shirt. Je me suis accroupi très facilement, vous savez.
Alors, on a dit... Cet homme s’est encore levé, monsieur Kurt, tous, vous le connaissez peut-être. Oui...?... de Cincinnati. Révérend Kurt, c’était un meilleur enseignant, il était là à la réunion. Il a dit: «Y a-t-il quelqu’un là dehors qui sait où se trouve le révérend William Branham de Jeffersonville? Il a dit: «Dites-lui de monter à l’estrade et de venir prendre le service.»
Je suis descendu très bas comme ça. J’étais assis juste à côté d’un homme de couleur. Il m’a regardé; il a dit: «Connaissez-vous ce gars-là?»
Oh! la la! Qu’allais-je faire? Je ne pouvais simplement pas mentir. J’ai dit: «Oui, monsieur.»
Il a dit: «Eh bien, allez le chercher.»
Eh bien, qu’allais-je faire? Je–je–je ne pouvais simplement pas mentir à cet homme. J’ai dit: «Inclinez-vous ici une minute, frère, je vais vous dire quelque chose...?...» J’ai dit: «C’est moi. Mais je ne peux pas...»
«C’est vous?»
J’ai dit: «Oui.» J’ai dit: «Je ne peux pas...»
Il a dit: «Allez-y.»
J’ai dit: «Laissez-moi...?...» J’ai dit: «Je–je porte ce pantalon en crépon et ce T-shirt.» J’ai dit: «Je ne peux pas monter.»
Il a dit: «Ces gens ne font pas cas de ce que vous portez. Montez-y.»
J’ai dit: «Non, non.»
Et quelques minutes après, on a dit: «Quelqu’un a-t-il trouvé le révérend Branham?»
Cet homme de couleur a dit: «Il est ici. Il est ici. Il est ici.»
En pantalon en crépon, avec un T-shirt, vous parlez de...?... Je me demande ce que...?... Oh! la la...?... vous savez.
Tous ces gens me regardaient, ces gens qui avaient réellement leur religion, vous savez. Et moi, là-haut, avec mes vieilles manières froides de baptistes, vous savez, et le... monter là, vous savez.
Et j’ai dit: «Oh! la la!» Je me suis dit: «Seigneur, si jamais Tu as aidé quelqu’un, aide-moi.» J’ai dit: «Je suis reconnaissant de...» Je pensais finalement: «Eh bien, que vais-je lire? Ou que vais-je faire?» J’étais très nerveux, j’arrivais à peine à me contenir.
75 Je suis donc allé là, j’ai sauté dans Luc, là où il est dit: «Dans le séjour des morts, il leva les yeux, et alors il pleura.» Il m’est arrivé de tomber là-dessus: «Et alors il pleura.» J’ai pris ces trois petits mots: «Et alors, il pleura.» Je me suis mis à parler. Tout le monde se mettait à dire amen. Et puis, j’ai pleuré.
La chose suivante, vous savez, environ–environ deux heures plus tard, il est arrivé... [Espace vide sur la bande–N.D.E.] dehors.
La chose suivante que je sais, Cela s’était emparé de moi ou quelque chose comme cela. J’étais sorti de ce...?... [Espace vide sur la bande–N.D.E.]
Un homme en grosses bottines s’est avancé, avec un large chapeau de Texas, il a dit: «Je suis révérend Untel.» «Ancien», je pense que c’était comme ça qu’il s’était appelé.
J’ai dit: «Etes-vous prédicateur?» Avec ces bottes de Texas et un large chapeau. «Eh bien, je ne suis pas si mal après tout.» J’ai dit: «Etes-vous prédicateur?»
«Oui, monsieur. Je suis prédicateur pentecôtiste. Je...» Il a dit: «Pourquoi ne venez-vous pas au Texas tenir un réveil pour moi?»
J’ai dit: «Moi?» Il a dit... J’ai dit: «Ecoutez, écoutez, frère, ai-je dit; je–je ne connais pas très bien cette religion.»
Il a dit: «Cela m’importe peu. Venez-y, j’aime ça», m’a-t-il dit.
76 A ce moment-là, un homme m’a tapoté sur l’épaule, il a dit qu’il était prédicateur. Il portait l’un de ces petits pantalons de golf, on dirait, vous savez. C’était un prédicateur de la Floride.
J’ai dit: «Eh bien, mon pantalon en crépon n’est pas si mal après tout.»
Eh bien, j’ai regardé tout autour comme cela, et il y avait...?... une femme s’est avancée, une missionnaire chez les Indiens. Et, eh bien, j’avais toutes sortes d’endroits où... Eh bien, oh! la la! vous ne savez pas les endroits où je devais aller.
Je suis sorti là, je suis descendu dans le champ de maïs, j’ai simplement loué le Seigneur de m’avoir accordé cette opportunité. J’ai sauté dans ma vieille Ford, faisant quarante miles [64,3 km] par heure: vingt miles [32, 15 km] dans ce sens, et vingt miles dans l’autre, aller-retour. Descendant la route...?...
77 Quand je suis rentré chez moi... Quand je suis arrivé chez moi, ma femme (Que son coeur soit béni) m’attendait comme d’habitude. Elle a couru dehors à ma rencontre. Elle m’avait vu venir. Elle était très... elle avait de longs cheveux noirs fins, de jolis yeux... des yeux bruns. Elle est venue vers moi en courant. Elle m’a entouré de ses bras, elle et l’enfant. Et–et elle a dit: «Oh! Je sais bien que tu as passé un bon moment à la pêche et... là au lac.»
J’ai dit: «Chérie, j’aimerais te dire ce que j’ai fait.» J’ai dit: «Je–j’ai rencontré les meilleures personnes au monde.»
Elle a dit: «Eh bien, quoi?»
J’ai dit: «Les meilleures personnes au monde. Tu parles des gens qui n’ont pas honte de leur religion, tu devais les voir.» J’ai dit: «Ils tapent les mains, ils crient, ils courent dans toute la salle et tout.»
Elle a dit: «Quoi?»
Et j’ai dit: «Oui.»
Elle a dit: «Où sont-ils?»
J’ai dit: «Là à Mishawaka.» J’ai dit: «Je vais te raconter quelque chose. Regarde ça.» J’ai tiré un long morceau de papier. J’ai dit: «Ils veulent que je tienne des réveils pour eux partout à travers le pays.»
Elle a dit: «Toi?»
Et j’ai dit: «Oui.»
Elle a dit: «Ça par exemple! Est-ce vrai?»
J’ai dit: «Oui, oui. Ils m’ont dit que je pouvais tenir des réveils pour eux.»
Elle a dit: «Eh bien...»
J’ai dit: «Vas-tu m’accompagner?»
Elle a dit: «Certainement.» Que son coeur soit béni. Elle a dit: «Certainement, j’irai.» Et c’est une vraie femme, elle ira avec vous contre vents et marées.
78 Eh bien alors, comme j’entreprenais donc de tenir les réunions, j’allais les tenir. Et je suis allé en parler à ma mère. Elle a dit: «Eh bien, que Dieu te bénisse, chéri.» Elle a dit: «Il y a des années, là dans le Kentucky, à l’ancienne maison Lone Star où se tenaient des réunions, on entendait les gens crier comme cela, il y a de cela longtemps, et ils avaient ce genre de manifestations.» Elle a dit: «Mais cela s’est éteint.»
Et–et–et j’ai dit: «Eh bien, maman, ces gens, Cela ne s’est pas éteint chez eux.» J’ai dit: «Ils ont certainement eu un...?... Et alors elle est allée...?... des choses.
79 Quand nous sommes allés chez sa mère–sommes allés chez sa mère...?... Quand nous y sommes allés, eh bien, c’est là que les troubles ont commencé, là même.
Elle a dit: «William Branham, veux-tu me dire que tu amèneras ma fille au milieu d’un tas de rebuts comme cela?»
J’ai dit: «Eh bien, écoutez, madame Brumbach. Ce ne sont pas de rebuts.»
Elle a dit: «C’est une bande de saints exaltés.» Elle a dit: «Si tu l’amènes d’ici, elle crèvera de faim.» Elle a dit: «Aujourd’hui, elle peut avoir quelque chose à manger et, demain, elle ne pourra rien avoir à manger.»
Mais, frère, j’ai fini par découvrir que ce qu’elle taxait de rebuts, c’était la crème de la moisson. Et que mon coeur soit béni...?...
Elle a dit: «Tu veux me dire que tu amèneras...» Elle a dit...
Et Hope s’est mise à pleurer. Elle a dit: «Maman, a-t-elle dit, je–je–je tiens à l’accompagner.»
Elle a dit: «Très bien, Hope. Si tu vas, maman entrera dans la tombe avec chagrin. C’est tout.»
Et alors, Hope s’est mise à pleurer.
80 Et–et là, amis, c’est là que mes ennuis ont commencé. J’ai écouté ma belle-mère plutôt que Dieu. Il m’avait accordé une opportunité. Et là, ce don se serait manifesté depuis longtemps, si seulement j’étais allé de l’avant et que j’avais fait ce que Dieu m’avait ordonné de faire.
Mais au lieu de cela, je ne voulais pas qu’elle se fâche, je ne voulais blesser les sentiments de personne. Ainsi donc, je–j’ai simplement laissé aller cela comme ça. Je suis simplement parti, j’ai juste dit: «Ça va, nous n’irons pas.»
Et là même, les ennuis ont commencé. Aussitôt après cela, mon père mourut. Mon frère fut tué quelques soirées après cela. J’ai pratiquement perdu ma propre... j’ai perdu mon père, mon frère, ma femme, mon enfant et ma belle-soeur, et pratiquement ma propre vie en l’espace d’environ six mois. Et cela a commencé à dépérir. Mon église, et pratiquement tout, ne faisait que dégringoler, dégringoler, dégringoler. Hope était tombée malade.
81 Juste après cela, il y eut l’inondation de 1937. Et alors, le... j’étais... J’avais alors attrapé un travail. Je suis allé travailler à la conservation de la nature. Et je faisais la patrouille dans le... Alors, quand je... l’inondation avait commencé, et vous vous rappelez en avoir entendu parler ici. Beaucoup parmi vous étaient là, les gens étaient emportés par les eaux et tout.
Et Hope tomba malade. Elle allait me procurer un–un cadeau de Noël et... le Livre des Martyrs de Foxe, c’est ce que je voulais comme cadeau de Noël. Et elle m’a apporté un petit paquet de poissons.
Et à mon retour cet après-midi-là, elle était couchée sur le plancher, elle s’était évanouie. J’ai fait venir le médecin de notre famille, docteur Adair. Et il–il est arrivé là et il a dit: «Eh bien, Bill, elle a contracté la pneumonie.» Il a donc dit: «Tu dois veiller toute la nuit...?... des nuits.» Et pendant ce temps-là...
Avant cela, un petit bébé, la petite Sharon Rose (que son petit coeur soit béni. Elle est aussi au Ciel aujourd’hui.) était née dans notre maison, la petite créature la plus douce que vous ayez jamais vue; elle n’avait que quelques mois.
82 Ainsi donc, je me rappelle que docteur Adair m’a parlé, disant: «Tu dois veiller jusque tard, Billy. Garde les enfants hors de la chambre, ici.» Et il a dit: «Reste éveillé et–et–et donne beaucoup d’eau cette nuit.» Et je l’ai fait. Et le lendemain matin, sa maman voulait l’amener à la maison. Et elle ne faisait pas tellement cas de docteur Adair, elle l’a fait sortir et lui a fait contracter la–la tuberculose.
Ainsi donc, je me rappelle qu’il y a eu inondation. Et elle l’a vite amenée à la gare de chemin de fer de l’Etat, qui était transformée là en un hôpital. Et–et, oh! cette partie de la nuit, il pleuvait, le vent soufflait et, oh! frère, soeur...?... donc.
Ecoutez toujours Dieu, peu importe ce que Dieu vous dit de faire. Et je vous assure, aujourd’hui, ce Dieu-là au Ciel, Lui qui a Son regard baissé sur moi pendant que je me tiens à cette chaire, me pardonnera. Je sais que j’aurai à répondre pour beaucoup de milliers d’âmes en ce jour-là, pour avoir écouté quelqu’un d’autre plutôt que Dieu. C’est vrai.
Eh bien, je me rappelle là dehors cette nuit-là. On l’a amenée à la caserne de l’Etat là-bas, qu’on utilisait pour hospitaliser les gens. Et l’inondation a eu lieu.
83 Et j’étais là-bas, cherchant à patrouiller. Je me suis éclipsé pour la voir. Et elle était malade, et les deux enfants avaient contracté la pneumonie. Et ils étaient étendus là malades et... Et je suis rentré travailler. On m’appelait partout, j’étais à bord du véhicule de patrouille. Je suis allé en ville. Et–et je remontais la rue vers onze heures.
Et une vieille digue avait cédé par là. Et là, dans l’autre partie de la ville, les eaux emportaient, ne faisaient qu’emporter. On ne savait combien avaient été tués ni–ni rien. Et un temps vraiment horrible!
Je me rappelle avoir entendu quelqu’un hurler et crier. J’ai regardé là au-delà de la rue Chestnut, un grand bâtiment à deux étages, et il bougeait comme ceci. Et là se tenait une maman avec son enfant dans les bras, pendant que le bâtiment s’écroulait, elle criait, implorait miséricorde en criant.
84 Eh bien, j’ai vécu sur la rivière, et je pensais être un très bon batelier. J’avais... je suis allé prendre mon canot derrière mon véhicule, je l’ai lancé sur l’eau, un petit véhicule de patrouille que j’avais. J’ai lancé le canot dans l’eau.
Et je me suis avancé là vers elle, je l’ai embarquée, avec deux ou trois autres jeunes filles qui se trouvaient dans la–dans la chambre. Je les ai fait sortir. Et juste au moment où je les amenais sur le rivage, on a entendu... elle a dit: «Mon...» Elle s’est évanouie. Elle hurlait: «Mon bébé, mon bébé! Prenez mon bébé.» Je pensais qu’elle avait oublié son nourrisson dans la chambre, et que je l’avais laissé.
85 Je suis donc retourné. Les eaux se tordaient. C’est à peine que je pouvais passer. J’ai finalement remonté le chemin là loin, et je suis descendu, j’ai saisi ce–ce poteau qui était à l’extérieur, j’ai attaché mon canot et je suis entré. L’enfant dont elle parlait, c’était l’enfant qu’elle tenait dans ses bras, un enfant de deux ans et demi.
Et puis, quand j’ai entendu le bâtiment céder sous moi... Je suis très vite sorti, je suis tombé dans l’eau, de probablement vingt-cinq pieds [7,6 m] de profondeur. Je suis tombé dans l’eau, je venais de m’emparer du canot comme ceci, pour tirer le... l’empêcher de faire couler mon canot. Et j’ai défait le... j’ai détaché le–le noeud de la corde, c’est tombé dans le canot.
Cela gelait comme cela. Je n’arrivais pas à faire démarrer le moteur du hors-bord. J’étais là en plein dans la rivière, tournoyant dans le courant principal, et je tirais et tirais. Et cela ne démarrait pas. Ces fortes vagues, probablement aussi hautes que ce bâtiment ici, passant légèrement au-dessus comme cela, et ce tout petit canot comme cela, et moi, là bas...?... les chutes de l’Ohio, environ un mile et demi [2,4 km] en dessous de moi là, me dirigeant droit vers elle, ce qui représentait la mort à tout moment... Et là, frère, j’ai dû réfléchir, si c’étaient des rebuts ou pas. J’allais voir.
86 Là, je tirais sur cette corde, et ça ne démarrait pas. J’ai encore tiré, et ça ne démarrait pas. Ma femme et mon enfant malades étaient étendus là, je venais de perdre mon papa et tout. Je me suis agenouillé dans le canot, et j’ai dit: «Ô Dieu, aie pitié. Aie pitié. Je n’aimerais pas mourir ici dans cette rivière comme ceci. J’aimerais élever ces enfants. Je Te supplie, Bien-Aimé Père céleste, de bien vouloir simplement laisser cela démarrer, Bien-Aimé Dieu.»
Et ce canot tanguait de part et d’autre comme cela, pendant que je cherchais à tirer alors. Je me suis dit: «Oh! On–on ne peut être que très près des chutes.» Je savais que c’était la fin de tout cela alors, car ces grosses vagues comme cela allaient revenir de ce côté ici et allaient m’emporter en plein là dans le tourbillon. Et il y avait là soixante-dix ou quatre-vingt pieds [21 ou 24 m] de profondeur directement jusque là-bas. Par un temps normal, si quelqu’un y va, c’est tout. Et il sera suspendu aux rebords de ces grosses pierres là-bas. Et c’est rare qu’on retrouve donc son corps.
87 Ainsi donc, je ne faisais que prier là-bas, et je disais: «Ô Dieu, je sais que j’avais mal agi. Je sais que je ne devrais pas écouter ce que j’ai écouté. Je T’en supplie, Bien-Aimé Père céleste.» J’ai encore essayé de démarrer. Et juste quelques instants, cela a un peu toussé et a démarré. «Ô Seigneur!»
Je suis rentré. J’ai accosté, je suis retourné et j’ai donné tout ce que je pouvais, et j’ai entendu... J’ai pris un raccourci par ici, priant que le carburant ne s’épuise. Finalement, j’ai accosté là loin vers New Albany, là, dans l’autre coin. Et–je suis rentré, j’ai pris mon canot, ou plutôt j’ai pris mon véhicule.
Et quand je suis arrivé là, je me suis enquis de l’état de la maman, et tout allait bien. Je suis allé à l’hôpital de l’Etat pour voir comment allait ma femme. J’allais lui en parler. Je suis allé là, et ils étaient étendus sur de petites civières de l’armée.
Et à mon arrivée là, tout était couvert d’eau. Où étaient-ils? Alors, je me suis mis à crier à tue-tête... J’étais alors excité.
88 Le major Weekly, un ami à moi là, dans l’administration, s’est avancé vers moi. Il a dit: «Révérend Branham?»
J’ai dit: «Oui, monsieur.»
Il a dit: «Je ne pense pas que votre femme soit partie.» Il a dit: «Je pense qu’on a fait sortir tout le monde de là.» Il a dit: «Je pense qu’ils sont allés à Charlestown, une ville à environ douze, quatorze miles [19,31 ou 22,53 km] au nord d’ici.» Il a dit: «Je pense qu’ils sont allés à bord du wagon à bétail.» Elle qui souffrait de la pneumonie, avec cette pluie mêlée de neige, et le vent qui soufflait comme cela! Deux enfants malades et ceux-ci souffraient de la pneumonie, l’un d’eux juste âgé de huit mois. Je me suis dit: «Oh! Miséricorde, ils étaient à bord du wagon à bétail.»
J’ai sauté dans ma camionnette et je me suis précipité en direction... prendre la route vers Charlestown. Il y avait à peu près six miles [9,6 km] d’eau là où la rivière Lancassange passait comme ceci pour retourner. Je suis vite allé et j’ai pris mon canot rapide, j’ai essayé de mon mieux de traverser ces vagues. Je cognais comme ceci et retournais directement comme ça, et j’essayais d’esquiver ces vagues.
89 Et là, j’ai été isolé de tout, seul là. Et je suis resté là isolé environ huit jours, et on a dû me parachuter quelque chose à manger. J’ai eu beaucoup de temps pour réfléchir sur qui j’allais–j’allais écouter, Dieu ou quelqu’un d’autre, que ça soit celui qui aime sa mère ou qui que ce soit. Ecoutez ce que Dieu a à vous dire...?...
J’étais assis là, et je priais et pleurais... [Espace vide sur la bande–N.D.E.] Ça vous amène à prendre position. Et alors, au lieu de m’opposer à cela, j’avais eu plus de considération pour quelque... ce qu’une femme honorait plutôt que ce que ma propre conscience et Dieu avaient planté dans mon coeur. J’ai dit: «Ô Dieu, que puis-je faire?»
J’ai regardé là et j’ai rencontré quelqu’un d’autre, je m’apprêtais...?... «Est-ce que ceux qui étaient à l’hôpital se sont noyés, vous savez?»
Il a dit: «Non, je ne pense pas.» Il a dit: «Je pense qu’ils ont tous échappé.» Et il a dit: «Révérend Branham, je pense que votre femme était à bord du véhicule et qu’on l’a amenée à Charlestown quand le canot était parti.»
90 Eh bien, j’ai couru à mon véhicule et j’ai pris mon canot rapide, je suis revenu et je l’ai remis dans ma camionnette. Je suis vite parti là-bas et j’allais traverser. J’ai placé là pour...?... étais de retour là, et environ six miles [9,6 km] d’eau, rien que des vagues par là.
Certaines personnes disaient: «Ce train-là?» Ils disaient: «Les eaux l’ont fait dérailler juste là-bas.» Oh! la la! Cela était de nouveau là. Je vous assure, frère, là au fin fond de ce coeur, il y a de la tristesse dont vous ne savez rien.
J’ai alors lancé ce canot dans l’eau, j’ai essayé heure après heure de percer ce courant-là. Et je n’y arrivais pas. Et puis, l’eau me barrait la route, et j’étais là isolé pendant environ sept jours, je suis resté là. J’ai eu assez de temps pour réfléchir. Quand le niveau des eaux a baissé...?... J’avais deux choix. Je suis monté là...?... [Espace vide sur la bande–N.D.E.]
91 On portait des bottes. Je suis allé à toute vitesse. J’ai couru auprès d’un ami à moi, monsieur Hayes, on l’appelait colonel Hayes, le directeur du service public. Je suis allé auprès de lui et j’ai dit: «Monsieur Hayes, ai-je dit, est-ce qu’un train a traversé par ici avec un groupe de gens...»
Il a dit: «Je ne sais pas, Billy.»
J’ai dit: «Voyons.» Nous avons traversé... Juste une toute petite ville là, d’environ deux ou trois mille personnes. Nous sommes allés partout. Personne n’avait entendu parler de ma femme.
Oh! Je me suis dit: «Ma femme et les enfants se sont enroulés autour d’un fil de vidage ou de l’une ou l’autre chose comme cela par ici dans l’un de ces marécages, et peut-être qu’ils ont coulé droit quelque part dans le sud; ils ont enflé, ils sont étendus là dans un tas de buisson, noyés.»
«Ô Dieu, ai-je dit, que puis-je faire? Que puis-je faire?»
92 Je me suis avancé. Nous sommes allés à la gare. Il y avait là un régulateur qui a dit: «Juste une minute.» Il a dit: «Je pense que ce train-là a traversé.» Il a dit: «Le machiniste de ce train est ici dans la ville aujourd’hui.» Il a dit: «Il était censé être ici d’ici peu pour conduire un train.» Il a dit: «Je vais lui poser la question.» Peu après, il... J’ai couru vers lui aussitôt qu’on m’a dit que c’est lui qui arrivait.
J’ai dit: «Monsieur, est-ce vous qui avez conduit le train qui est parti de la gare de chemin de fer de l’Etat et qui a traversé?»
Il a dit: «Oui, c’est moi qui l’ai conduit.»
J’ai dit: «Connaissez-vous Charlie Brumbach?»
Il a dit: «Certainement.» Il a dit: «Sa fille était à bord du train avec deux enfants malades.»
Et j’ai dit: «C’est ma femme, monsieur.» J’ai dit: «Où sont-ils?»
Il a dit: «Ils sont–ils sont quelque part. Je les ai laissés au, je pense, à–à Kokomo, dans l’Indiana.»
Et j’ai dit: «C’est vrai?»
Il a dit: «Oui.»
93 Je me suis mis à marcher. Pouvais... J’allais y arriver d’une façon ou d’une autre, je commençais pratiquement à être hors de moi. Je suis parti. J’ai rencontré un homme. Il a dit: «Je sais qui tu cherches, Billy.» C’était un ami à moi. Il a dit: «Tu cherches Hope, n’est-ce pas?»
Et j’ai dit: «Jim, as-tu de ses nouvelles?»
Il a dit... Je veux dire à... non pas à Kokomo, c’est à Seymour, dans l’Indiana.
Il a dit: «Elle est étendue là dans l’église baptiste à Seymour, dans l’Indiana, se mourant de tuberculose. Elle est couchée à côté de ma femme.» Et je... ou plutôt «de mon amie.»
Et j’ai dit: «Se mourant de tuberculose?»
Il a dit: «Oui, Billy.» Il a dit: «Je déteste te le dire, mais tu ne la reconnaîtrais pas.»
J’ai dit: «Les enfants sont-ils vivants?»
Il a dit: «Je n’ai pas de nouvelles des enfants.»
«Oh! la la! ai-je dit. Oh! Pouvons-nous y accéder?»
Il a dit: «Je connais une voie secrète.» Il a dit: «Je peux t’y amener.»
Nous y sommes arrivés tard le soir sur le–le terrain de basketball, que l’église baptiste avait aménagé pour que les–les réfugiés y viennent. Et on disait qu’elle était là-bas. Et j’ai parcouru ce lieu en criant à tue-tête: «Hope! Hope, chérie! Où es-tu? Où es-tu?» Et je regardais.
94 Oh! Je n’oublierai jamais cela. Là sur cette vieille civière de l’Etat, j’ai vu une petite main osseuse se lever. C’était ma chérie. J’ai couru très vite vers elle. Je suis tombé près d’elle. Ces yeux noirs étaient enfoncés dans sa tête. Elle avait perdu beaucoup de poids.
J’ai dit: «Chérie?»
Elle a dit: «J’ai une mine horrible, n’est-ce pas?»
J’ai dit: «Non, chérie. Est-ce que les enfants vont bien?»
«Oui, a-t-elle dit. C’est maman qui a les enfants.» Elle a dit: «Billy était gravement malade. Sharon va un peu mieux.» Et elle a dit: «Je suis gravement malade.» Je me suis mis à pleurer, j’ai dit: «Ô Dieu, ne–ne me l’arrache pas, s’il Te plaît, Seigneur, ne le fais pas.»
95 J’ai senti quelqu’un me toucher sur le dos. C’était un médecin. «Est-ce vous, révérend Branham?»
Et j’ai dit: «Oui, monsieur.»
«Venez ici juste une minute.» Il a dit: «Vous êtes un ami à Sam Adair, n’est-ce pas?»
J’ai dit: «Oui, monsieur.»
Il a dit: «Je déteste vous annoncer ceci, révérend Branham, mais votre femme se meurt.» Il a dit: «Votre femme a contracté la tuberculose. Sam m’a demandé de vous dire de la mettre à l’aise et de ne pas être excité à ses côtés.»
J’ai dit: «Elle se meurt, docteur?» J’ai dit: «Elle ne le peut pas, docteur. C’est tout. Elle ne peut pas faire cela.» J’ai dit: «Je l’aime de tout mon coeur, et je suis un chrétien.» Et j’ai dit: «Je–je sais bien–bien qu’elle ne se meurt pas. Je ne peux simplement pas avoir de telles pensées, penser qu’elle va m’être retirée ici et me laisser avec ces deux petits enfants. Comment pourrais-je supporter cela?»
Il a dit: «Eh bien, je déteste vous le dire, mais, a-t-il dit, il n’y a rien qui puisse être fait à ma connaissance.»
96 Je suis rentré auprès d’elle, cherchant moi-même à me remonter pour lui parler. Quelques jours plus tard, nous l’avons ramenée à la maison. Son état ne cessait d’empirer davantage. On est allé à Louisville, il y avait des spécialistes et tout. On l’a amenée à l’hôpital. Docteur Miller du Sanatorium est venu et a consulté. Il m’a appelé à l’écart et a dit: «Révérend Branham, elle va mourir.» Il a dit: «Il n’y a rien qui puisse être fait pour elle.» Il a dit: «Elle–elle va mourir.»
J’ai dit: «Docteur Miller, franchement, n’y a-t-il rien que je puisse faire? Puis-je l’amener en Arizona? Puis-je faire quelque chose pour elle?»
Il a dit: «Il est trop tard maintenant, Billy.» Il a dit: «Ce–c’est un... C’est une tuberculose galopante.» Il a dit: «Cela–cela les tue immédiatement.» Il a dit: «Sa famille avait contracté cela là dans le passé.» Je ne l’ai su que plus tard, qu’ils–qu’ils en avaient souffert. Et il a dit: «C’est ce qui l’a bien abattue, et cela l’a fortement rongée.» Il a dit qu’il lui accorderait des traitements de pneumothorax et tout. Et il a dit...
97 Et je la tenais par la main alors qu’on lui perçait le flanc pour faire se dégonfler ces poumons. Si je devais revivre cela, ça ne se ferait plus. (Que son coeur soit béni.) Et je devais pratiquement dégager sa main de la mienne, à cause de la souffrance. Elle tenait là où l’on perçait le trou, et on dégonflait les poumons sur le côté. Et c’était la tuberculose qui se répandait directement comme cela. Je savais qu’elle s’en allait, et je faisais tout mon possible.
Et je travaillais la nuit. Je me rappelle, j’étais sorti, et j’ai entendu un signal de la patrouille retentir. On disait: «Appel à William Branham. Venez immédiatement à l’hôpital, votre femme se meurt.»
98 Je n’oublierai jamais. J’ai ôté mon chapeau. Je me suis assis à bord de ma camionnette, j’ai levé les mains, et j’ai dit: «Ô Jésus, je T’en supplie, ne la laisse pas partir. Laisse-moi lui parler encore une fois avant qu’elle parte. S’il Te plaît, épargne-la.» J’étais à environ vingt miles [32 km] de la maison. J’ai allumé les phares et tout. Je suis très vite descendu dans la rue, j’ai garé devant l’hôpital, et j’ai enlevé le ceinturon du revolver, je suis rapidement entré dans le bâtiment. Je me suis mis à parcourir l’hôpital Clark County Memorial.
Et quand je descendais là, j’ai regardé, et j’ai vu le pauvre petit docteur Adair passer par là, la tête inclinée. Que Dieu bénisse cet homme-là. Et il–il m’a regardé comme cela quand il m’a vu. Il a levé les mains comme cela et il s’est mis à pleurer, et il a couru dans les couloirs. J’ai couru vers lui, je l’ai entouré de mon bras, j’ai dit: «Sam, est-ce vrai?»
Il a dit: «Billy, je–je crains qu’elle soit partie maintenant.»
J’ai dit: «Viens, accompagne-moi, Doc. Allons-y.»
Il a dit: «Bill, s’il te plaît, ne me demande pas de faire cela.» Il a dit: «Oh! Bill, je t’aime.» Il m’a entouré de ses bras. Il a dit: «Je t’aime, Billy.» Il a dit: «Nous sommes des amis intimes.» Il a dit: «Je ne peux pas entrer et regarder encore Hope.» Il a dit: «C’est comme si c’est ma soeur qui est étendue là.» Il a dit: «Elle m’a préparé des tartes et tout.» Il a dit: «Comment–comment puis-je entrer et la voir s’en aller comme cela?» Il a dit: «Infirmière, viens ici.»
J’ai dit: «Non. Non, laisse–laisse-moi aller seul.»
99 Et l’infirmière a dit: «Je vais vous y conduire, révérend.» Elle a dit: «Voici un... Voici...» Elle a cherché à me donner un drôle de petit médicament là pour me calmer.
J’ai dit: «Je n’en veux pas.»
Je suis entré dans la chambre, j’ai fermé la porte derrière moi. J’ai regardé là. On avait déjà recouvert son visage d’un drap. J’ai abaissé le drap et j’ai regardé. Elle était vraiment maigre, et elle était recroquevillée comme ceci.
J’ai placé mes mains sur elle. La sueur était vraiment moite. Son visage était froid. Je l’ai secouée. J’ai dit: «Hope, chérie? S’il te plaît, parle-moi encore une fois.»
J’ai dit: «Ô Dieu, aie pitié.» J’ai dit: «Je ne penserai plus jamais que ces gens étaient des rebuts. Je prendrai ma position.» Pendant ce temps-là, nous avions tous deux reçu le Saint-Esprit. Alors, j’ai dit: «S’il Te plaît, je T’en supplie, Seigneur.» Je l’ai secouée. J’ai dit: «Oh! S’il te plaît, parle-moi encore une fois.» Et je–je l’ai encore secouée comme cela.
Ces très gros yeux noirs se sont levés vers moi. Elle a dit: «Approche.» Et je me suis abaissé très bas là où elle était. Elle a dit: «Oh! Pourquoi m’as-tu rappelée, chéri?»
J’ai dit: «Te rappeler?» J’ai dit: «Chérie, je pensais que tu étais partie.»
Elle a dit: «Oh! Bill...»
A ce moment-là, l’infirmière est entrée précipitamment et a dit: «Révérend Branham, tenez, a-t-elle dit, avez-vous pris ce petit médicament?»
J’ai dit: «Non.»
Elle a appelé l’infirmière, mademoiselle Cook. Elle a dit: «Viens ici.» Elle a dit: «Assieds-toi juste une minute. Il me reste juste quelques minutes.»
Et c’était une amie à Hope. Elle se mordait la lèvre.
Elle a dit: «Quand tu te marieras, j’espère que tu auras un mari comme le mien.» Et cela... Vous savez quel sentiment j’ai éprouvé. Elle a dit: «Il a été bon envers moi, et nous nous sommes aimés comme nous l’avons fait.» Elle a dit: «J’espère que tu auras un mari comme le mien»
Je–j’ai détourné la tête. Je ne pouvais pas supporter cela...?... sorti de la chambre.
100 Je me suis avancé vers elle, j’ai dit: «Chérie, tu ne vas pas me laisser, n’est-ce pas?»
Elle a dit: «Ô Bill!» Elle a dit: «Tu en as parlé, tu as prêché là-dessus, mais tu ne sais pas combien c’est glorieux.» Elle a dit: «Juste avant que tu m’appelles, il y avait quelque chose en blanc qui m’escortait à la maison. Je parcourais un très large espace, là il y a de jolis arbres, de gros oiseaux et des mélodies. J’étais dans une parfaite paix, escortée à ma demeure.» Je pense qu’elle avait vu le paradis aussi certainement que je me tiens à cette chaire.
Elle a dit: «Tu as parlé de ce merveilleux Saint-Esprit, Bill. Mais tu ne sais combien c’est merveilleux quand tu arrives à traverser.» C’est pourquoi je m’en vais, frère. Je sais que c’est réel. J’ai vu cela au bout du chemin. Oui, vous pouvez me taxer de saint exalté, si vous le voulez, mais laissez-moi mourir tel quel. C’est ainsi que j’aimerais partir. Oui, oui.
Elle a dit: «Oh! Tu ne sais combien c’est merveilleux.» Elle a dit: «Chéri, tu sais que je m’en vais, n’est-ce pas?»
Et j’ai dit: «Oui.»
101 Cela lui importait peu de partir. Elle a dit: «Oh! C’est très bien, Bill. Je déteste te quitter ainsi que les enfants. Mais, oh! combien merveilleux est cet endroit là!» Elle a dit: «J’aimerais rentrer.» Et elle a dit: «Tu sais pourquoi je m’en vais, n’est-ce pas?» Et, oh! c’est ce qui m’a tué.
J’ai dit: «Oui, chérie, je le sais.» J’ai dit: «Si nous avions écouté Dieu plutôt que ta mère, il n’en aurait pas été ainsi.» J’ai dit: «J’irai avec eux, ne t’en fais pas.»
Elle a dit: «Promets-moi que tu prêcheras cela tant que tu vivras.»
J’ai dit: «Que Dieu me juge si je ne dis pas la vérité, ai-je dit, je ferai tout mon possible, chérie.»
Et elle a dit: «J’aimerais que tu fasses certaines choses pour moi. Vas-tu les faire?»
J’ai dit: «Oui, je vais–je vais essayer.» J’ai dit: «Je ferai tout mon possible.»
Alors, elle a dit: «Te souviens-tu de cette fois-là quand nous étions à Louisville, et–et que tu voulais acheter ce fusil-là pour aller à la chasse?»
J’aime beaucoup les fusils. Et elle... Il fallait un acompte de trois dollars pour ça.
Et j’ai dit: «Oui, je m’en souviens.»
Elle a dit: «Nous n’avions alors pas d’argent pour payer.»
J’ai dit: «Non.»
Elle a dit: «Chéri, a-t-elle dit, je tenais vraiment à t’acheter ce fusil-là.» Elle a dit: «J’ai fait des épargnes pendant environ huit mois.» Elle a dit: «Après mon départ, voudras-tu rentrer à la maison, regarder sur le lit pliant, en dessous de ce papier-là? Tu y trouveras de l’argent. Tu vas...»
102 Je pense qu’elle avait épargné un dollar et soixante-quinze cents pour cela, déposés là. Vous ne savez quel sentiment j’avais éprouvé en prenant ce dollar et soixante-quinze cents et en les regardant.
Elle a dit: «Et autre chose...»
Une fois, j’avais acheté pour elle une paire de bas qu’il ne fallait pas, jamais je... je ne savais pas quel genre de tissus commander, j’ai commandé le mauvais article. Et elle m’en a parlé.
Puis, elle a dit: «Je n’aimerais pas que tu vives célibataire. J’aimerais que tu me promettes que tu prendras mes enfants, et que tu me promettes que tu te trouveras une bonne jeune fille qui a le Saint-Esprit, et tu l’épouseras, et qu’elle sera gentille envers les...» Elle a dit: «Alors, ils n’auront pas à errer çà et là.»
Et j’ai dit: «Chérie, je–je ne peux pas le promettre.» J’ai dit: «Je t’aime trop pour donc me marier.»
Elle a dit: «Je t’en supplie, je t’en supplie.» Et j’ai dit... Elle a dit: «Tu ne peux pas prendre soin de cette petite fille et du petit Billy.»
J’ai dit: «Oh! Chérie, ne m’amène pas à promettre cela.»
Elle a dit: «Je t’ai amené à me promettre que tu le feras.»
103 Je l’ai vue aller vite. J’ai dit: «Pars-tu, chérie?»
Elle a dit: «Oui.»
J’ai dit: «Est-ce que... Si je suis en vie, je serai sur le champ de bataille quelque part en train de prêcher l’Evangile quand Jésus viendra. Mais sinon, ai-je dit, je serai enterré à tes côtés.» Et j’ai dit: «Quand les morts en Christ ressusciteront, s’il m’arrive de ne pas être juste à tes côtés, si je suis là sur le champ de travail quelque part, alors va...?...» J’ai dit: «Va du côté est de la porte. Tiens-toi là. Quand tu verras Abraham, Isaac et Jacob s’approcher, crie de toutes tes forces: ‘Bill’.» J’ai dit: «J’aurai rassemblé les enfants, et je te rencontrerai là.»
Elle a dit: «Je t’attendrai.» Elle a levé les mains comme cela. D’un baiser, je lui ai dit au revoir. Elle s’en est allée pour être avec Dieu.
C’était mon rendez-vous avec...?... Je vis aussi fidèlement que je sais le faire pour tenir cela. Un jour, je serai là par la grâce de Dieu.
104 Quand je suis rentré à la maison, oh! quel sentiment j’ai éprouvé! Je ne pouvais simplement pas supporter cela, comment on–on l’a amenée là à la morgue chez l’entrepreneur des pompes funèbres, et puis on a embaumé son corps et on l’a étalée là.
J’étais étendu là cette nuit; il m’est arrivé de regarder. Quelqu’un frappait à la porte, monsieur Broy; il est arrivé, il a dit: «Billy, a-t-il dit, ça m’embête de t’annoncer de mauvaises nouvelles.»
J’ai dit: «Frère Frank, je sais qu’elle est là à la morgue.» J’ai dit...
Il a dit: «Ce n’est pas du tout cela.» Il a dit: «Ton enfant se meurt également.»
J’ai dit: «Mon quoi? Sharon se meurt?»
Il a dit: «Sharon se meurt.» Il a dit: «On vient de l’amener à l’hôpital, et docteur Adair a dit qu’elle ne peut vivre qu’un petit instant de plus.»
105 Je ne pouvais pas me lever. On m’a relevé. Je me suis assis à bord de la petite camionnette Chevrolet. Nous sommes allés à l’hôpital. J’ai sauté du véhicule, je suis entré.
L’infirmière a dit: «Révérend Branham, vous ne pouvez pas aller là.» Elle a dit: «C’est... Elle a la méningite tuberculeuse. Elle l’a contractée de sa mère, et cela s’est répandu dans la colonne vertébrale.» Elle a dit: «Vous ne pouvez pas y entrer à cause du petit garçon.»
Et j’ai dit: «Infirmière, je dois voir mon bébé.»
Elle a dit: «Vous ne pouvez pas faire cela.» Quand elle a tourné le dos, je suis entré de toute façon. Je suis descendu là dans la chambre. Et là, il y avait des mouches sur ses yeux. C’était juste un petit hôpital là-bas. Et j’ai pris ce moustiquaire, c’était ça, j’ai chassé les mouches loin d’elle. J’ai baissé le regard vers elle. Ses petites jambes potelées bougeaient de haut en bas. On dirait qu’elle bougeait sa petite main.
106 Je me rappelle quand elle avait l’habitude... Ma femme lui faisait porter les couches et la plaçait là dans la cour. Et je venais... Juste par la façon dont je touchais cette petite sirène, elle savait que c’était moi. Elle sautillait et elle faisait: «Goo, goo, goo.» Et je la prenais dans mes bras, et elle m’aimait.
Et j’ai vu mon enfant s’en aller. Ô Dieu, je ne pouvais simplement pas supporter cela. J’ai pensé: «Ô Dieu, que puis-je faire? Que puis-je faire?»
Je me suis agenouillé, j’ai dit: «Père céleste, s’il Te plaît, ne la retire pas. Prends-moi à sa place.» J’ai dit: «Laisse-moi partir. Tu–Tu me tailles en pièces. Laisse–laisse-moi partir.»
Juste à ce moment-là, quand j’ai levé les yeux, j’ai vu on dirait un voile noir descendre dans le... J’ai compris qu’elle s’en allait. Je me suis relevé et je l’ai regardée, au lit, ses–ses petits bras potelés bougeaient. C’était on dirait un spasme. Alors, je l’ai regardée. Eh bien, elle avait tellement souffert que ses petits jolis yeux bleus étaient devenus louches, l’un d’eux.
107 C’est pourquoi je ne peux pratiquement pas supporter voir un petit enfant aux yeux louches. J’ai vu quatre cents et quelques enfants aux yeux louches être guéris en l’espace de trois mois dans mes réunions. Je n’en ai jamais vu un passer par l’estrade sans être guéri. Et puis, je pense à ma petite enfant. Parfois, Dieu doit écraser une rose pour en extraire du parfum, vous savez.
J’ai vu la petite Sharon, et ses petits yeux louchaient, ses petites lèvres tremblotaient. J’ai dit: «Tu reconnais papa, chérie?»
Et ses petites lèvres tremblaient comme cela. J’ai vu sa petite bouche s’ouvrir. J’ai su qu’elle s’en allait. J’ai posé ma main sur la sienne comme ceci: «Que Dieu te bénisse, chérie. Tu es un ange. Tu vas rejoindre maman. Un jour, papa te verra, par la grâce de Dieu.»
J’ai levé la main, j’ai dit: «Seigneur, je sais que j’avais mal agi. Mais comme–comme Job d’autrefois, même si Tu me tues, je T’aime toujours. Je n’y peux rien. Je T’aime dans mon coeur. Tu es pratiquement sur le point de me tuer, Seigneur. Mais, ai-je dit, je–je T’aime de toute façon. Reprends-la, Seigneur. Non pas ma volonté, mais que Ta volonté soit faite.»
J’ai senti comme si chaque os de mon corps se désarticulait. Je...?... Peu après, les anges de Dieu sont venus emmener la petite créature, la ramener à la maison. Je l’ai fait descendre, je l’ai placée dans un cercueil... sa maman.
108 Nous l’avons amenée au cimetière. Le prédicateur s’est tenu là. Il a pris une poignée de cendre... de terre. Il a dit: «Tu es poussière, tu retourneras à la poussière.» J’ai entendu les cordes grincer alors qu’on les faisait descendre. Alors, comme le vent parcourait ces vieux peupliers là, il disait:
Il y a un pays au-delà de la rivière,
Qu’on appelle terre de joie sans fin,
Nous atteignons ce rivage-là uniquement par la décision de la foi.
Un à un nous atteignons les portails,
Pour demeurer là avec les immortels.
Un jour, les cloches d’or sonneront pour toi et pour moi.
Je suis rentré à la maison. Je ne pouvais pas être satisfait. Je pouvais voir ma femme s’en aller, mais cette enfant-là, comment pouvais-je renoncer à elle? Que pouvais-je faire à ce sujet?
Oh! la la! Je suis retourné au travail. Un matin, je montais un poteau, je travaillais comme technicien de ligne. J’avais ma ceinture attachée comme ça. Et je chantais là-haut, travaillant sur des lignes d’électricité primaire. Je chantais. Sur une colline lointaine, Se tenait une vieille croix rugueuse.
Le soleil venait de se lever. Et le reflet du bras croisé sur le poteau formait sur le côté du talus, on dirait, un corps sur la croix, tel que je paraissais. «Oui, c’était mon péché et la honte qui L’avaient placé là. Et c’est moi qui L’ai cloué à la croix, le Prince de la Vie.»
J’ai dit: «Ô Dieu, mais quelque part au Ciel, Tu as ma petite fille.» Et là, j’étais devenu pratiquement frénétique, pratiquement déprimé mentalement. J’ai enlevé mes gants en caoutchouc. Deux mille trois cents volts passaient juste à côté de moi. J’ai dit: «Ô Dieu, je déteste être lâche, mais Sherry, chérie, je suis... papa vient te voir ce matin», en posant ma main sur cette corde.
Eh bien, cela m’aurait brisé chaque os du corps. Oh! Je ne sais pas, si Dieu n’avait pas prédestiné ce don à aller de l’avant.
109 La chose suivante que j’ai sue, c’est que j’étais assis par terre, la sueur me ruisselant du visage. J’ai enlevé mes éperons, je les ai placés dans la camionnette, je suis descendu et je suis rentré à la maison. Quand je suis arrivé à la maison, j’ai prélevé le courrier. J’ai contourné la maison... Et quelques mois s’étaient écoulés, le temps était devenu froid, la terre était couverte de gel.
Je ne voulais aller nulle part. Je disais: «Nous n’avions pas eu grand-chose, mais ce que nous avions...» Nous... Elle et moi avions vécu ensemble avec cela. C’était la maison, une douce demeure pour moi. Peu m’importait ce que c’était, c’étaient–c’étaient ses meubles à elle, et je voulais rester à la maison.
Quand je suis entré dans la maison, la première lettre que j’ai vue, c’était mademoiselle Sharon Rose Branham, quatre-vingts cents, l’épargne de Noël. Oh! la la! Tout cela était de nouveau revenu.
Je me suis agenouillé là par terre. J’ai commencé à pleurer. J’ai dit: «Ô Dieu, s’il Te plaît, aie pitié de moi. Je vais me suicider.»
110 J’étais un garde chasse. J’avais un fusil en chambre. J’y suis entré pour prendre ce fusil. J’y ai introduit des balles. J’ai tiré la gâchette du fusil. J’ai dit: «Seigneur, je–je suis... Je suis devenu enragé.» Je ne sais pas. J’avais perdu la tête. Je l’ai placé à côté de ma tête comme ceci. J’ai dit: «Notre Père qui es aux Cieux, que Ton Nom soit sanctifié...» J’ai appuyé sur la gâchette, cela ne lâchait pas. J’ai dit: «Ô Seigneur, je n’arrive même pas à me suicider.»
J’ai jeté le fusil par terre, il a détoné dans la maison. C’est parti comme cela. Je me suis dit: «Ô Dieu, eh bien, je deviens fou. J’ai perdu la tête.» Et je...?... au travail.
111 Je me suis endormi. Et alors, j’ai fait un songe. Je pensais être à l’ouest, ici quelque part. J’avais toujours aimé l’ouest. Je portais l’un de ces larges chapeaux de cow-boys. Et je parcourais les prairies, un vieux chariot gisait là, avec une roue cassée. Je chantais:
La roue du wagon est cassée,
Un écriteau sur la ferme: à vendre.
Cheminant comme cela, j’ai vu là debout, là debout la plus jolie jeune fille que j’aie jamais vue, une blonde. Elle se tenait là, ses cheveux soufflaient au vent; elle était de blanc vêtue. C’était la plus jolie jeune fille que j’aie jamais vue. J’ai tiré mon chapeau pour saluer. J’ai dit: «Bonjour, soeur.»
Et alors, elle a dit: «Salut, papa.»
Je me suis retourné, j’ai dit: «Papa?»
Elle a dit: «Oui.»
Et j’ai simplement dit... J’ai dit: «Eh bien, je ne comprends pas ça.» J’ai dit: «Tu m’appelles ton papa.»
Elle a dit: «Papa, tu ne sais simplement pas où tu es.» Elle a dit: «Ici, c’est au Ciel.» Elle a dit: «Sur terre, j’étais ta petite Sharon Rose.» Elle a dit: «Ne te souviens-tu pas de ton enseignement sur l’immortalité?»
112 J’enseigne qu’il n’y aura pas de tout petits enfants comme cela au Ciel. Nous aurons tous un même âge et une même taille, immortels. Vous devez toujours rester comme cela. Nous serons simplement... Il n’y aura pas en fait de vieilles personnes, et il n’y aura pas vraiment de tout petits enfants; nous allons simplement avoir un même âge, la jeunesse éternelle.
Et elle a dit: «Ne te souviens-tu pas de ton enseignement sur l’immortalité?»
J’ai dit: «Tu n’es pas Sharon?»
Elle a dit: «Si, papa.»
J’ai dit: «Eh bien, Sharon, chérie, je ne comprends pas.»
Elle a dit: «Où est Billy Paul?» C’est son frère, le petit, celui qui est ici.
J’ai dit: «Eh bien, je venais de le quitter il y a quelques instants. Mais je ne comprends pas.»
Elle a dit: «Papa, maman t’attend à la maison.»
J’ai dit: «Maison?» J’ai dit: «Chérie, je n’ai jamais eu de maison. Les Branham sont comme des vagabonds.» J’ai dit: «Je n’ai jamais eu de maison.»
Elle a dit: «Mais, papa, tu as une maison ici en haut.» Elle a dit: «Retourne-toi, regarde de ce côté-ci.» Je me suis retourné là, et j’ai vu la gloire de Dieu monter. J’ai vu une immense et belle demeure là.
Elle a dit: «Voilà ta maison, papa.» Elle a dit: «Maman t’attend.» Elle a dit: «Vas-y. Maman veut te voir. Je veux attendre Billy ici.»
113 Je suis directement monté par là. Je suis arrivé à la porte, elle est sortie à ma rencontre comme elle le faisait toujours; pas malade, pas toute recroquevillée, rongée par la tuberculose. Elle est sortie les bras tendus; ses cheveux noirs pendaient dans le dos; vêtue de blanc. Et elle a dit... Elle m’a tendu ses bras, et j’ai couru vers elle, je l’ai saisie par les mains et je me suis agenouillé.
J’ai dit: «Ô Hope, chérie.» J’ai dit: «J’ai rencontré Sharon. Notre chérie est devenue une jolie femme, n’est-ce pas?»
Elle a dit: «Oui, Bill.» Elle a dit: «Tu t’inquiètes trop, chéri.»
J’ai dit: «Inquiet? Comment puis-je m’en empêcher?»
Et elle a dit–elle a dit: «Regarde, a-t-elle dit. Tu ne fais que t’inquiéter au sujet de Sharon et moi.» Elle a dit: «Ne t’inquiète plus à notre sujet. Nous sommes de loin mieux que vous.»
Et j’ai dit: «Eh bien, chérie, tout va mal, et tout...»
Elle a dit: «Je sais tout à ce sujet.» Elle a dit: «Maintenant, lève-toi.»
114 Alors, je me suis levé et je l’ai regardée. Oh! Elle était comme la soirée où je l’ai épousée. J’ai regardé sa forme. Elle a dit: «Ne veux-tu pas t’asseoir?»
Et j’ai regardé: un immense fauteuil Morris était placé là. Et je l’ai regardée. Elle a dit: «Je sais à quoi tu penses.»
Comme nous n’avions pas de fauteuils... Nous avions des chaises avec siège en bois d’hickory. Vous savez ce qu’ils sont, des chaises cannées...? Nous en avions deux ou trois; et je voulais installer un fauteuil Morris là. On a pu nous taxer quinze dollars, j’ai payé trois dollars comme acompte et un dollar par semaine.
Je l’ai pris, j’ai payé jusqu’à huit ou dix dollars pour cela. Et je n’arrivais simplement plus à terminer le paiement. Je ne pouvais simplement pas le faire. Je ne pouvais soustraire, payer ce dollar-là. J’ai connu un retard de payement d’environ deux ou trois semaines et je... On m’a envoyé une mise en demeure pour payer. Ils allaient venir le retirer. Je leur ai écrit, leur disant qu’ils pouvaient venir.
115 Et je me rappelle le jour qu’ils étaient venus retirer mon fauteuil. Ma femme m’avait préparé une tarte aux cerises, elle avait tout bien apprêté pour moi quand je suis arrivé; une vraie femme. Que Dieu la bénisse. Sa tombe peut être blanche de neige, mais je l’aime toujours. Et puis, elle... comme elle avait apprêté cette tarte, je me disais que quelque chose allait arriver. Je suis entré; elle parlait. Elle a dit: «Eh bien, j’ai demandé à certains jeunes gens de creuser des vers pour la pêche.» Elle a dit: «Nous allons descendre à la rivière.» Elle savait que j’aime la pêche. Elle a dit: «Nous allons descendre pêcher ce soir.»
J’ai dit: «Eh bien, chérie, qu’y a-t-il?»
Elle a dit: «Rien.»
Après le souper, j’ai eu un pressentiment, j’ai dit: «Allons dans la pièce de devant.»
Elle a dit: «Bill, allons d’abord pêcher.»
Je–je savais ce que c’était. Et je marche... je suis monté, je me dirigeais vers la porte, et elle est venue m’entourer de ses bras. Ils étaient venus récupérer mon fauteuil. Je travaillais toute la journée et prêchais la moitié de la nuit, puis je m’asseyais dans ce fauteuil et j’étudiais quand je me reposais, et je m’endormais. Ils étaient venus le récupérer. Je devais de l’argent pour cela et je ne pouvais pas le payer. Ils ont dû venir le récupérer, et je n’oublierai jamais le sentiment que nous avions éprouvé.
116 Et elle avait reconnu cela, quand nous nous tenions là en train de parler. Elle a dit: «Te rappelles-tu ce fauteuil-là qu’ils étaient venus retirer?»
J’ai dit: «Oui, chérie.»
Elle a dit: «Ils ne viendront jamais retirer celui-ci. Celui-ci t’appartient.» Elle a dit: «Assieds-toi.» Elle a dit: «Promets-moi que tu ne t’inquiéteras plus.»
Elle m’a entouré de ses bras, et j’ai dit: «Chérie, je te promets de ne plus jamais m’inquiéter.»
Je me suis réveillé et j’étais dans la chambre, et je pouvais encore sentir ses bras autour de moi. Mais depuis ce jour-là jusqu’à présent, je ne me suis plus inquiété à ce sujet. Ils sont au Ciel.
117 Un jour, je dois aussi partir. Chacun de nous doit effectuer ce pèlerinage ici. Oh! la la! Une vie, frère, soeur. Les cicatrices et les entailles, on a connu ce courant de pauvreté, des larmes qui ont pavé le chemin...?... Vous ne vous rendez pas compte. Il n’est pas étonnant que, parfois, cela me sape la vie même.
Mais aujourd’hui, j’essaie d’être aussi respectueux que possible devant vous. J’essaie de tout mon mieux, en revenant directement servir ces mêmes personnes qui avaient été considérées comme des rebuts autrefois. Ce sont mes frères et soeurs, et je les aime de tout mon coeur. J’apporte ce don, et j’évolue jour et nuit. Nous avons passé deux semaines ici, alors que cela m’amène pratiquement au point où je n’ai eu qu’environ une heure et quelque de sommeil hier soir.
Que puis-je... Je tenais ma promesse envers Dieu. Oui, oui ...?... dans toutes les parties du pays où je peux aller, avec un coeur respectueux et sincère. Je veux servir Dieu jusqu’au jour où Il me rappellera à la Maison. Il y a une belle maison, oh! quelque part de l’autre côté de la mer.
118 Une femme m’a dit il n’y a pas longtemps, elle a dit: «Frère Branham, quand allez-vous vous reposer?»
J’ai dit: «Quand je traverserai la rivière. J’ai une maison là-bas et des bien-aimés. J’ai un fauteuil où m’asseoir. Je vais traverser un de ces quatre matins.»
Elle m’a parlé, disant: «Tu es très fatigué et...?...»
J’ai dit: «Oui.»
Elle a dit: «Tu pries beaucoup pour les malades.» Je n’avais jamais prié pour les malades comme ça auparavant.
Alors, un de ces jours, pendant que je serai à l’estrade comme ceci, Dieu ouvrira les fenêtres. Je serai un... peut-être un vieil homme, tremblotant sur une canne. Mais Il ne me rejettera pas. Je traverserai aussi sûrement que je me tiens ici, si seulement je peux m’avérer fidèle envers mon Sauveur. C’est ma demande. Il m’emmènera en ce jour-là. Ne croyez-vous pas cela? Nous serons fidèles. C’est vrai.
Le temps est plein de transition rapide,
Rien sur terre n’est immuable;
Espère en des choses éternelles,
Tiens l’immuable main de Dieu.
119 Que les amis viennent et repartent. Quand le chemin devient morne, précieux Seigneur, impose Tes précieuses mains. Quand ma vie sera pratiquement terminée et que je me tiendrai à la rivière, guide mes pas, tiens mes mains. Adorable Seigneur, prends ma main, et conduis-moi à la maison. Laisse-moi...?... mon Sauveur. Si je Lui suis fidèle, un jour, Il me guidera de l’autre côté.
J’espère que chacun de vous ici, amis... S’il y a ici quelqu’un qui n’est pas prêt à rencontrer Dieu, écoutez-moi alors que je vous parle au Nom du Seigneur. Vous avez une bonne occasion maintenant. Vous avez un merveilleux moment pour venir L’accepter. Avec ma Bible sur le coeur, un jour, tout ce que vous avez donc fait dans cette vie sera réduit à néant à moins que vous ayez donné votre vie à Christ. Venez avez moi. Si vous m’aimez, allons ensemble.
Là m’attend un joyeux lendemain (chantez cela avec moi),
Les portes de perle s’ouvrent larges.
Et quand j’aurai traversé ce voile de tristesse,
De l’autre côté je me tiendrai.
Un jour, hors de la portée des mortels,
Un jour, Dieu seul sait juste où et quand,
Les roues de la vie mortelle s’arrêteront,
Alors, nous irons habiter au mont Sion.
120 Ô Dieu, un de ces jours, ces roues vont arrêter ce vieux corps, toute la vie mortelle s’arrêtera. Alors, oh! comme une dent qui quitte un corps, qui est extraite, Il va aller...?... percera, et nos âmes entreront dans l’Eternité. Aide-nous, ô Dieu. Aide-nous aujourd’hui. Accorde-le, Seigneur. Que les pécheurs qui n’ont pas de moyen entrent aujourd’hui, Seigneur, et qu’ils soient sauvés. Venez à la bergerie, venez au Berger, trouver la foi et l’abri. Et puissent-ils voir cela à partir des fautes de Ton pauvre serviteur désobéissant, afin qu’ils soient bénis.
Ô Dieu, je pense qu’il y a des années, si j’étais allé de l’avant et que j’avais fait ce que Tu m’avais dit de faire, nombreux auraient été des gens sauvés aujourd’hui. Je regrette, Seigneur. Aide-moi maintenant. Le veux-Tu, Seigneur? Bénis tout le monde ici présent, les pécheurs ici présents aussi, bénis-les, Seigneur.
Pendant que nous avons la tête inclinée, et que la soeur joue là... le frère, Là m’attend un joyeux lendemain, je me demande combien de pécheurs il y a ici. Qu’ils lèvent les mains pour dire: «Frère Branham, priez pour moi. Je–je ne suis pas sauvé, et je veux être sauvé.»
Que Dieu vous bénisse. Oh! la la! Des mains se lèvent partout.
121 Tenez! Si Dieu exauce ma prière pour guérir les malades, ne pensez-vous pas qu’Il exaucera ma prière pour sauver votre âme? Combien maintenant, pendant qu’on chante ce cantique pendant quelques instants, Là m’attend un joyeux lendemain, voudraient descendre ici me serrer la main, se tenir ici à l’autel juste un instant pour que nous offrions la prière? Ne L’aimez-vous pas? Oh! Que pouvez-vous faire?
Ici, l’autre jour, un jeune homme est venu m’écouter à la réunion. Il s’est tenu ici, il a simplement donné sa vie à Christ. Puis, il est sorti et il a été tué instantanément par un tracteur. Un autre se tenait l’autre jour, tenant ses mains, il est rentré à la maison et il est mort peu après.
Ô frère, si vous ne connaissez pas Dieu, que dites-vous de venir ici? Ne voudriez-vous pas venir maintenant même pendant que nous sommes debout et que nous chantons, s’il vous plaît? Vous qui voulez trouver la paix avec Dieu, croyez qu’Il existe, mon frère. Si vous avez besoin de quelque chose de la part de Dieu, le salut, ne voudriez-vous pas venir maintenant même?
Très bien. Très bien. Donnez-nous... Très bien. C’est... Très bien, c’est en ordre. Ça va. Quasi persuadé. Très bien. Quasi persuadé. Que Dieu vous bénisse. Quasi...?...
122 Descendez simplement ici me serrer la main. Vous êtes venus depuis tout là-bas en Amérique du Sud pour faire face à ce moment-ci. Ne voudriez-vous pas aussi venir? Venez ici. Que Dieu vous bénisse, soeur. C’est ainsi qu’il faut venir. Maintenant, rappelez-vous, amis, ceci peut être...?... votre occasion. Que Dieu vous bénisse...?... Oh! C’est très bien. Venez, tenez-vous ici même.
Tenez-vous juste ici même. Faites un détour et tenez-vous là. Que Dieu vous bénisse, frère. C’est merveilleux. Que Dieu vous bénisse, monsieur. Oh! la la! Voyez-les venir! Ne voulez-vous pas venir?...?... Que Dieu vous bénisse, frère. Oh! C’est merveilleux. Venez directement de l’avant. Vous tous aujourd’hui qui êtes dans le besoin, venez ici même. Rassemblez-vous à l’autel par un appel à l’autel à l’ancienne mode.
Maintenant, tous ensemble donc pendant que nous chantons. Venez directement ici. Nous descendons ici auprès de vous. Je crois que Dieu sauvera tout le monde qui n’est pas sauvé...?......pour croire maintenant;Quasi persua-...
Venez directement par ici, frère, afin que je vous voie dans un instant. Ne voudriez-vous pas venir maintenant?...recevoir; On dirait que maintenant une âme dit: «Va, esprit, va ton...»
Que Dieu vous bénisse, jeune fille. C’est bien. Venez directement ici....quasi...
Chrétiens, priez, partout maintenant. Que personne ne bouge, à moins de venir à l’autel....
Je T’invoquerai.
Amis, Dieu est ici. Il t’appelle. Si tu es rétrograde, viens. Tu as besoin de Dieu, viens. C’est maintenant le moment. Réponds à ton appel maintenant. Quel merveilleux temps, de savoir juste dans ce réveil que vous avez été sauvé, ressuscité par le Saint-Esprit ici...?...... oh! ne rejetez pas.
Jésus... (Venez ici à l’autel. C’est...)...?...
Bien-aimé Seigneur, les anges campent près,
Les prières s’élèvent des coeurs si précieux;
Ô errant, viens.
123 Ne voudriez-vous pas venir maintenant?
Les gens viennent. Pensez-y donc. Et si vous pouviez vous avancer là et ouvrir les portes de l’enfer et regarder là-dedans? Il y a là des gens qui étaient assis sur ces mêmes bancs où vous êtes assis. Oui, oui...?... Ils avaient eu la même occasion que vous.
Des mamans et des filles pleurent. Des papas et des mamans se tiennent les mains. Ne voudriez-vous pas venir? Vous avez été invité maintenant, chrétien, aujourd’hui.
Nous croyons que le Saint-Esprit va descendre ici dans quelques minutes. C’est un grand... N’est-ce pas merveilleux? Ne pouvez-vous pas sentir cela, amis, cette atmosphère céleste autour des gens maintenant? Les anges de Dieu se mêlent de près.
124 Ne voudriez-vous pas venir? C’est maintenant l’heure... Vous avez toujours voulu être sauvé, n’est-ce pas? C’est maintenant l’heure d’accomplir des choses que vous aviez promises à Dieu. Vous rappelez-vous quand Il avait repris l’enfant? N’importe quand qu’il est mort, ou l’un d’eux, vous avez dit: «Je deviendrai chrétien.» Vous n’avez pas encore accompli cela. Ne voudriez-vous pas venir? Prenez position. Venez maintenant pendant que nous nous assemblons, tout le monde. Tout le monde, rétrogrades, pécheurs, assemblez-vous autour de l’autel maintenant pour un appel à l’autel à l’ancienne mode.
Chrétiens, priez maintenant. Tendez la main à quelqu’un d’autre près de vous. Demandez-lui s’il est chrétien. Dites: «Allez à l’autel.» Nous voulons avoir les rétrogrades. Il y a beaucoup d’Espagnols qui se tiennent ici, des Indiens.
125 Oh! Jésus s’intéresse à cela. Pourquoi cette réunion se tient-elle? Pourquoi le Surnaturel a-t-il été manifesté? Il est ici. Il est ici maintenant. Ecoutez-moi, croyez-moi. Tout celui qui viendra ici en croyant sera sauvé maintenant même, si seulement vous venez. Les portes de miséricorde s’ouvrent maintenant. Le matin, ça pourra être trop tard pour vous. Ne voudriez-vous pas venir?
Combien ici n’ont pas reçu le Saint-Esprit? Faites voir les mains, ceux qui veulent le Saint-Esprit. Quelques-uns parmi vous, descendez directement...?... Venez directement dans les allées. Venez directement ici. Ne voudriez-vous pas croire qu’Il...?... vous donne le Saint-Esprit maintenant? Sans la nouvelle naissance, vous êtes perdu. C’est–c’est vrai. Descendez directement l’allée. Oh! Comme c’est merveilleux!
Chrétien, prenez votre ami pécheur, venez ici à l’autel où...?... l’un des moments le plus glorieux que vous ayez jamais connus, je pense.
126 Voici venir un pauvre garçon qui marche sur des béquilles. Que Dieu te bénisse, fiston. Aie foi en Dieu. Donne-Lui ta vie ici même. Jette tes vieilles béquilles et marche sans elles. Dieu te guérira pendant que tu te tiens là.
Approchez-vous maintenant, vous qui avez besoin de Lui. Oh! la la! Regardez donc, maintenant ils descendent les allées...?... se rassemblant plus près, tout le monde maintenant.
Je crois que Dieu va déverser le Saint-Esprit sur cette salle-ci dans quelques minutes. La gloire de Dieu descendra. Les gens passeront avec le baptême. Les pécheurs seront sauvés, les rétrogrades reviendront. Ça y est. Approchez, chers amis, un peu plus près. Venez en courant...?... C’est maintenant le moment.
Pécheurs, demandez à Dieu de vous pardonner. Levez les mains et dites: «Seigneur, aie pitié de moi, pécheur, car c’est ce que Christ a dit.» Oh! la la! Les voilà partout dans la salle, partout maintenant. Alléluia!
Merci, Jésus. Ô Dieu, baptise-les du Saint-Esprit. Pardonne à ces pécheurs leurs péchés, Seigneur. Redonne la foi afin qu’ils...?... la gloire de Jésus.