Histoire De Ma Vie
1 ...vous pour ce merveilleux compliment. Et combien je me sens indigne d’accepter cela, mais moi, avec humilité, j’espère ne jamais décevoir quelqu’un et pouvoir continuer toujours à conserver l’amitié du peuple de Dieu partout. C’est grâce à cela que j’arrive à vous prêcher.
2 Je pense que certains parmi vous ont vu un prédicateur me serrer la main il n’y a pas longtemps, une poignée de main chaleureuse. Il me parlait de l’un de ses membres pour lequel tous les meilleurs médecins de Cleveland et les hôpitaux ici ne pouvaient rien faire, à cause d’une tumeur à la tête. Et quelque chose lui est arrivé, c’était dû à la période de la vie (Vous savez ce que je veux dire), elle en a souffert pendant six ans. Et l’autre soir, dans la réunion, Dieu a cependant guéri cette mère. Elle est rentrée chez elle et dans le... C’est son étran-... Ne trouvez pas cela étrange devant cette assistance, mais je suis juste votre frère. Les menstruations qui avaient disparu depuis six ans sont revenues cette nuit-là, une fois de plus, directement revenues, un cycle régulier. Oh! Il est le Seigneur Jésus. C’est vrai. Sa puissance est ici. Après que tous les médecins l’avaient abandonnée et que rien ne pouvait se faire, mais là, Dieu l’a guérie. Et vous savez ce que font ces tumeurs dans la tête si elles deviennent malignes ; ça dégénère en cancer, et c’est ce qui se passe ; et la grosseur, si elle devient maligne, et–et qu’elle éclate ici, elle tue le patient là même. Mais Dieu est notre Sauveur.
3 Et cet après-midi, je parcourais du regard cette tente et cette assistance; cela me rappelle bien les jours passés, quand nous remplissions les vieilles tentes pour l’Evangile et que les gens priaient, à l’époque. Je lisais que quand Finney, Wesley, Sankey, Moody, tous ces gens-là tenaient des réunions, les gens se rassemblaient, on déroulait les tentes. Ça serait merveilleux, n’est-ce pas, quand nous les rencontrerons encore. Oh! la la! Quel moment!
4 Hier soir et aujourd’hui, ça a été très glorieux pour moi, je m’étais un peu défait de l’onction afin de pouvoir prêcher et–et parler aux gens. Et aujourd’hui, il me fallait raconter l’histoire de ma vie. Et hier soir, j’ai bien passé un moment glorieux seul alors que le Saint-Esprit me bénissait. Et aujourd’hui, c’est... Après mon retour à la maison hier soir et après avoir passé une merveilleuse nuit à me reposer, je ne m’étais point réveillé jusque vers huit heures trente ce matin. Je me sens bien aujourd’hui, et je suis certain que ce soir, il va se tenir une glorieuse réunion pour nous tous. Avoir l’occasion de rencontrer ces frères prédicateurs, ce sont les plus grands privilèges comme ce que j’ai d’apporter au peuple de Dieu les choses de cette terre, et de rencontrer ces braves prédicateurs!
5 Oui, Frère Gordon, ça a été l’une des assistances les plus petites que nous ayons jamais eues depuis longtemps, mais ça a été l’une des séries de réunions les plus douces quant à la collaboration ; tout, merveilleux. Nous en sommes donc reconnaissants à Dieu. On priait que Dieu envoie à Cleveland un réveil à l’ancienne mode qui balayerait simplement toute cette contrée. C’est vrai. Que Dieu vous bénisse tous.
Ça a été pour moi un privilège de servir, autant qu’il m’était permis, tous ceux qui pouvaient entrer dans les lignes, pendant le temps qu’il m’était permis de me tenir à l’estrade. Beaucoup, beaucoup de témoignages affluent. Trois ou quatre cas de paralysie, ils étaient assis dans des fauteuils et tout, paralysés, et la plupart d’entre eux ont été appelés directement depuis ici même... Je vois ce qui arrive ; alors, quand Dieu guérit...
Vous ne vous attendriez pas à ce que je dise à un homme ou une femme de se lever et de marcher, ou quelque chose comme cela, si Dieu ne m’avait pas montré qu’il était guéri. Il pourrait ne pas se lever et marcher. Mais si c’est Dieu qui m’a montré qu’ils ont été guéris, ils sont tenus de marcher alors (Voyez?), car Dieu l’a dit, et je ne le dirais pas avant que Dieu me le dise. Et alors, quand Il me dit... Et ce que je vous dis de faire, faites-le et soyez-en sûrs, je parle de la part du Maître. C’est vrai. Je ne vous dirai rien qui ne soit vrai. Eh bien, si vous voulez rejeter cela, quand je vous le dis, vous voulez refuser cela, eh bien, ce–c’est entre vous et Dieu. Voyez-vous? Mais s’Il est... s’Il me dit quelque chose à vous dire, eh bien, je vais–je vais vous le dire directement depuis l’estrade, et ensuite Dieu va... Suivez simplement ce que je vous ai dit de faire, et je vous assure, par la Parole de Dieu, que Dieu le fera s’accomplir, et vous–vous serez rétabli.
6 Maintenant, nous sommes très heureux que tout marche bien. Je n’ai pas souvent l’occasion de vous parler comme ceci. Les gens venaient, ils prenaient des photos là. Je devrais leur serrer la main et tout. J’aime simplement faire cela: serrer la main aux gens et faire leur connaissance. Il y a de petites jeunes filles par ici, des jeunes garçons et des jeunes filles, de petites créatures trapues. J’ai simplement signé des autographes pour eux et...?...
Là, en Finlande, ils... En Suède, partout où on va, ils voulaient tous l’autographe. Vous savez, j’aime faire cela. Ils sont... Ce sont des hommes de Dieu de demain, ces petits enfants. J’aime vraiment les petits enfants, et j’ai dû leur parler là il y a quelques instants, et je suis très, très content d’avoir eu l’occasion de le faire.
Et quant aux photos et autres, oh! j’aime vraiment me souvenir... Voyez, je parlais à ma femme, il n’y a pas longtemps, de quelque chose comme cela, combien Dieu a béni, et combien j’aime les gens, et Il m’accorde l’occasion de les rencontrer, et c’est–c’est bien.
7 Et maintenant, juste une petite déclaration ici que j’aimerais faire. On m’a demandé il y a quelques jours... C’est au sujet de certaines choses ici, la tente et notre situation, comment nous sommes organisés et comment nous opérons. Je peux bien aborder cela un petit moment afin que cela soit clair à l’esprit de tout le monde.
Personnellement, moi-même, posséder des choses et des biens... Je n’ai rien. Tout ce que j’ai, ce sont des habits et un véhicule que des gens m’ont donnés, comme ma vieille Ford avait rétrogradé. Oh! la la! Elle était dans un état horrible...?... Je ne pouvais plus me déplacer d’un lieu à un autre. Alors, ils m’ont acheté une voiture des années 30... 49 et me l’ont offerte ; chose que j’apprécie beaucoup. Et elle n’a jamais servi à rien d’autre qu’à l’Evangile. C’est à cela que je l’ai consacrée.
8 Il y a quelques années, j’ai passé les sept ans de ma vie conjugale dans une baraque à deux pièces, et j’étais très, très pauvre. Et j’étais à Calgary, au Canada, là où nous avons eu beaucoup, beaucoup de milliers, et de grands signes... Une personne avait fouillé le Canada, au point de rouler sur trois mille miles [4.828 km] à bord d’un taxi rien que pour venir aux réunions. Trois mille miles à bord d’un taxi, la journée. Parfois, il y avait à peu près vingt et trente ambulances alignées tout autour. On ne pouvait même pas s’approcher du bâtiment, pratiquement pas, car le lieu... On avait eu une glorieuse série de réunions ; ma femme et les enfants à la maison restaient dans cette drôle de petite cabane, une baraque, où nous habitions. Nous n’avions à payer que quelques dollars de loyer mensuel. Nos moyens ne nous le permettaient pas. Eh bien, c’est vrai.
9 Jamais je n’avais prélevé... J’ai essayé de prélever une offrande dans ma vie, et j’ai manqué de le faire. Mais je n’avais pas... Jamais je... ne me le permettrais. Je travaillais et j’étais pasteur du Branham Tabernacle à Jeffersonville, c’est une institution interdénominationnelle. Je travaillais chaque jour, parfois à la pioche et à la pelle, parfois à faire la patrouille, parfois un travail sur les câbles électriques et tout, j’ai travaillé pendant douze ans tout en étant pasteur d’une église, sans jamais recevoir un sou, pas un centime. Je pouvais travailler. Eh bien, ce n’est pas que j’aie quelque chose contre quelqu’un... Un prédicateur doit vivre de l’Evangile. Mais j’étais jeune, je jouissais d’une bonne santé, pourquoi ne devrais-je pas travailler pour ne pas être à charge des gens? Non pas qu’ils ne le feraient pas ; ils seraient contents de le faire. Mais j’avais seulement l’impression que si les autres travaillaient, alors moi aussi, je pouvais travailler. Ainsi, je travaillais et– et je payais mes dîmes juste à l’église. Je crois dans le fait de payer la dîme. Eh bien... Dieu m’a béni des millions de fois. Et jamais je n’avais prélevé des offrandes.
10 Je vous ai dit, je pense, l’autre jour, comment j’ai essayé de prélever ma première offrande. Ma femme et moi connaissions un moment difficile, on n’arrivait pas à nouer les deux bouts, et je... Beaucoup parmi vous savent de quoi je parle. Alors, je–je lui ai parlé, disant: «Eh bien, je vais simplement prélever une offrande à l’église.»
Elle a dit: «Eh bien, je vais y aller pour te voir le faire.» Et elle s’est assise là derrière, non loin de moi. Et tout le temps, le coeur me manquait ; et je continuais simplement à parler de différentes choses. Tout d’un coup, j’ai dit: «Oh! j’ai oublié.» J’ai dit: «Je dois prélever une offrande ce soir pour moi-même.» J’ai dit: «Si jamais vous... Je déteste vous le demander, mais je suis simplement buté à un obstacle que je n’arrive pas à franchir.» Et j’ai regardé çà et là, et (Que leurs coeurs soient bénis) je pense que certains parmi ceux qui sont ici cet après-midi étaient là même.
Et il m’est arrivé de regarder: Il y avait une petite vieille mère assise à ma droite, elle portait une drôle de petite toile de vichy, je pense, ou je ne sais quelle sorte d’habits... Je ne connais rien sur des habits de femmes, de drôles de petites robes qu’elles portent, vous savez. Son tablier avait de petites poches en dessous, elle a plongé la main là comme le faisait ma grand-mère. Elle fit sortir l’un de ces longs porte-monnaies, vous savez, avec un bouton au-dessus. Elle cherchait quelques sous, alors j’ai regardé de côté. Je me suis dit: «Oh! la la!» Cela me hanterait toute ma vie si je le prenais. Je ne pouvais pas le faire. Cela...
11 Le diacre était allé prendre mon chapeau et il allait le faire circuler. J’ai vu cela et, oh! la la! j’ai senti une grosse masse monter, et j’ai dit... Eh bien, j’ai dit: «Eh bien, regardez. Je vous taquinais simplement, mais je n’en avais pas l’intention.» J’ai dit: «Je voulais simplement voir ce que vous diriez.» Alors, ma femme m’a regardé.
Et à vrai dire, nous avions une dette à honorer. Mais vous savez quoi? J’ai reçu une vieille bicyclette là chez moi, je suis allé la vendre et nous avions payé la dette. Je n’ai pas eu à prélever l’offrande après tout. Je n’aime jamais être rattaché à quelque chose sur terre. J’aime être si libre que je pourrais étudier la Parole de Dieu.
12 Maintenant, concernant la tente ici, cette tente ne m’appartient pas, ni aucun des équipements non plus. Cela appartient à Voice of Healing [La Voix de la Guérison], un journal inter-évangélique publié à Shreveport. C’est un petit journal, ce journal m’appartenait autrefois. Quand j’avais commencé, nous... les prédicateurs ne cessaient de me dire: «Il vous faut un journal pour publier vos articles.» Et, eh bien, j’en ai parlé à frère Lindsay, celui qui s’y intéressait vraiment. J’ai dit: «Frère Lindsay, c’est en ordre, nous allons lancer cela.» Et un jour, pendant que je priais, Dieu m’en a donné le–le nom, le titre: Voice Of Healing. Et cela s’accordera–s’accordera très bien avec mon ministère: «La voix de celui qui crie dans le désert», et tout. J’ai donc intitulé cela Voice Of Healing.
13 Je suis resté si longtemps sur les estrades et tout que j’avais été obligé de prendre un repos de huit mois. J’avais quitté le champ de travail, alors que les gens pensaient que j’étais mort. Vous en avez entendu l’histoire. Et en mon absence, eh bien, d’autres ministres qui suivaient mon ministère sont néanmoins allés de l’avant, priant pour les malades, et ils publiaient des articles et tout. Alors, il a été suggéré que nous en fassions un journal inter-évangélique, non pas juste avoir quelque... représenter un homme donné. C’est ainsi que j’aime voir les choses. Je n’aime pas que des choses soient considérées comme à moi ; j’aimerais que ça soit pour l’Eglise du Dieu vivant, pour tout le monde.
Vous savez, Jacob a creusé trois puits. Le premier puits, on l’en avait chassé, et il l’a appelé dispute. Un autre puits a été appelé malice, je pense, ou la haine, ou quelque chose comme cela. Il a creusé le troisième puits et il a dit: Il y a de la place pour nous tous. Je pense donc que c’est ce qu’il en est maintenant: Il y a de la place pour nous tous.
Là loin dans le Kentucky, dans une vieille église missionnaire baptiste, nous chantions un cantique: «Place, place, oui, il y a de la place. Il y a de la place à la fontaine pour moi.» Avez-vous déjà entendu cela? C’est un drôle de petit chant, et c’est ce qu’il y a.
14 Frère Lindsay a donc géré le journal, il en a fait un sans... je pense une association sans but lucratif, le journal ; il représente tous les prédicateurs du pays qui exercent le ministère de la guérison divine, qui mènent un bon genre de vie et qui sont sans reproche. Frère Lindsay veille à ces choses. Et puis, mon... Il voulait que j’en sois le président. Il voulait m’attribuer je ne sais quel rôle. Mais j’ai dit: «Frère Lindsay, j’aimerais être simplement–simplement membre du journal. C’est tout. En fait, que mes articles soient les plus courts dans le journal. S’il n’y a rien d’autre, communiquez juste le programme de mes voyages afin que les gens sachent où je serai. Ce sera tout ce qui est nécessaire. Je n’aimerais rien d’autre du journal que faire le rapport des réunions et faire ce que vous voulez, car je soutiens tout ce qui représente Dieu.» Et c’est ce que fait ce petit journal. C’est un très bon petit journal.
15 Alors, le problème de la tente a été mentionné ainsi que celui d’outre-mer. Pour commencer, cela est venu par inspiration. Nous occupions nos auditoriums pendant juste deux ou trois soirées, on était obligé de quitter. Dans certaines villes, des bien-aimés chrétiens pleuraient et suppliaient, nous n’avions pas d’endroit où aller. Frère Moore, en traversant un pont à Little Rock, un matin de retour d’une réunion où beaucoup de grands signes et de grands prodiges étaient accomplis, frère Moore a eu une inspiration, que le Seigneur lui avait dit de dresser une tente. Frère Moore est allé prendre cette tente qui a été dressée par frère Welch à Pensacola, en Floride. Pendant ce temps-là, outre-mer... Frère Moore est un homme d’affaires tel que beaucoup parmi vous le connaissent. C’est un entrepreneur. Il avait confié à d’autres personnes un travail d’un demi-million de dollars, en son absence ; à son retour, il s’est retrouvé fauché. Alors, il était là, il ne pouvait pas prendre la tente.
Alors, cela m’est retombé entre les mains. Moi, je n’ai rien. Ainsi donc, cela–cela était retombé entre les mains de frère Lindsay de faire les épargnes pour la–la–la tente. Il est allé, et il a lui-même acheté la tente, il l’a placée sous le nom de The Voice Of Healing. Par conséquent, la tente ne m’appartient pas ni à une personne donnée. Elle appartient à The Voice Of Healing, et moi, je verse simplement le loyer pour cela pendant que je suis ici. Partout où je vais, je la loue. Je préférerais... J’aime les auditoriums, je n’ai rien contre les auditoriums, mais si cette tente va être utilisée pour l’Evangile de Jésus-Christ, louer la tente coûte moins cher que louer un auditorium. Mais je préférerais payer trois cents dollars par jour, de plus pour la tente, sachant que la tente a été souvent utilisée pour la prédication de l’Evangile, plutôt que de me retrouver dans des auditoriums où on parraine des danses et tout le reste du monde. Je préférerais faire cela. Donc, tout pour...
16 Par conséquent, la tente pouvait me revenir si je le voulais, mais ce n’est pas à moi. Frère Lindsay, c’est un homme très bien avec qui travailler. Frère Lindsay, frère Hall, frère Baxter, tous ces hommes sont très bien. Mais alors, les gens ont fait un don pour m’acheter une maison. Ils m’ont construit une petite maison de cinq pièces. Le jour où j’y suis entré, j’ai levé les yeux et j’ai vu cela... J’ai toujours été un pèlerin ; jamais un Branham n’a été propriétaire de quoi que ce soit ; nous sommes des vagabonds. Je–j’ai regardé cette... notre petite maison, et j’ai dit: «Seigneur, je ne suis pas digne d’y entrer.» Je me suis agenouillé à la porte et j’ai tenu ma femme par une main et le petit garçon par l’autre main, et j’ai dit: «Père, je Te remercie. Tant que Tu me laisseras vivre, je me souviendrai de tout celui qui a contribué même avec un sou pour ceci.» Mais j’ai dit: «Maintenant, je–je ne prendrai pas ceci pour moi-même, de la sorte, après mon départ, cela reste pour Ton ministère.»
17 Et la petite église n’avait pas de maison pour le pasteur, et je suis allé la transférer à la petite église. Et elle appartient à l’église ; elle ne m’appartient pas. J’y habite. A mon départ, un autre prédicateur y entrera. Elle sera toujours utilisée pour Dieu. Elle ne peut pas être vendue, en aucun cas, mais elle revient à l’église. C’est une propriété de l’église qui m’a été confiée. La ville...
Quand j’avais tenu mon premier réveil... Il y avait à peu près autant de gens qu’il y en a ici cet après-midi, c’est à peu près la foule que nous avions pour le réveil. La ville avait construit la–la tente... le tabernacle et me l’avait donné, et je l’ai confié à un groupe de gens, ou constitué, non pas en une organisation, mais juste une–une association, de la sorte, moi, je ne possède rien de ce monde, rien, sinon ce que les gens me donnent. Et c’est clair maintenant, tout le monde sait que c’est cela, je–j’apprécie...
18 Et chaque sou qui me reste de nos réunions (Frère Lindsay et les autres savent juste de quoi nous avions besoin, et tout), nous l’affectons directement donc au service de l’Evangile, et nous essayons de mener une vie aussi simple que possible. Quand j’entre dans des villes, je ne cherche pas de grands hôtels. Le moins cher que je peux trouver, c’est celui-là que je veux. Voyez? J’aimerais être tout aussi pauvre que tout celui qui vient vers moi pour que je prie pour lui. C’est vrai. Si j’avais accepté l’argent qui m’a été offert, je serais un multimillionnaire.
Il y a un homme de la Californie, après que sa femme eut souffert d’un cancer de sein, ils durent prendre un avion rapidement parce qu’ils pensaient qu’elle se mourait. Et quand ce cancer l’a quittée, le rideau remonta brusquement à la fenêtre comme cela, devant des centaines de ces Arméniens et retomba comme ça. Cette puissance démoniaque quitta la femme, et le médecin avait dit qu’elle ne pouvait pas vivre jusqu’au matin. Et présentement, c’est une femme en bonne santé aujourd’hui, elle marche. Cet homme, propriétaire de cette... une partie de cette grande Mission Bell Winery, et autres, m’a envoyé un–un–un chèque, un ordre de paiement bancaire d’un million cinq cent mille dollars. Et j’ai refusé de recevoir cela dans mes mains et de le regarder. C’étaient les Baxter qui me l’avaient apporté. J’ai dit: «Non, monsieur, je n’aimerais pas regarder cela.»
«Mais, Révérend Branham, cela vous a été envoyé.»
J’ai dit: «Je n’aimerais pas regarder cela. Je ne voudrais rien avoir à faire avec l’argent.» Quand un homme a l’esprit sur l’argent, il perd Dieu. C’est vrai. Et c’est vrai...?... Vous ne pouvez pas garder votre esprit sur... Il vous faut être...
19 Voici trois choses, d’après le constat que j’ai en lisant sur les autres ministres, si jamais cela s’empare d’un prédicateur, ça en est fait de lui, et c’est un point faible: l’argent, les femmes, la popularité. C’est vrai. Evitez-en l’apparence même. C’est vrai. Quant à l’argent, je ne m’en soucie pas.
J’ai une petite femme potelée ici qui, je pense, est la plus douce femme qu’il y ait au monde. C’est juste. C’est juste. C’est la seule dont je me sois jamais occupé, et quelques petits enfants. Quand j’étais un pécheur, je menais une vie pure, et quand je suis devenu un chrétien... Et quant à la popularité, qui suis-je? Un bout de terre de six pieds [1,82 m], c’est tout: un pécheur sauvé par la grâce. Et n’eût été Dieu, où serais-je? Ainsi, je... Nous ne sommes rien. C’est vrai. Et nous sommes... Et priez pour moi.
Merci, mes amis. Maintenant, je vais me dépêcher, toucher juste les points essentiels de l’histoire de ma vie. Ma mère ne peut pas rester très longtemps, car dans ce récit, je dois inclure papa. Et vous savez comment cela est. Très bien.
20 Maintenant, lisons d’abord une portion des Ecritures. Et, rappelez-vous, on va sortir tôt ce soir et on s’attend à Dieu, pour que personne ne soit abandonné... J’aimerais arriver ce soir, le Seigneur voulant, après avoir parlé hier soir et ce soir, venir directement et commencer la ligne de prière, aussitôt après. Et la semaine prochaine, je vais, si cela m’est possible, avoir en moyenne une centaine de personnes par soirée, si je le peux, dans la ligne de prière, jusqu’à ce que nous aurons terminé. Vous avez été très gentils. Je vais, même si on doit me tenir par un bras et par l’autre, rester ici à l’estrade une fois de plus. Vous avez été très gentils et très respectueux. Je ferai tout mon possible pour vous aider, autant que je peux. Vous avez attendu ; vous avez été patients. Beaucoup ont été guéris, de grands signes et de grands prodiges ont été accomplis. Et j’espère que cette semaine sera la plus glorieuse de toutes. Et c’est le dernier service le plus long que j’aie jamais tenu à n’importe quel moment, et à n’importe quel moment de réunion.
21 Maintenant, dans l’Epître aux Hébreux, chapitre 13, voici les Paroles que nous lisons, à partir du verset 10. Je suis très content aujourd’hui de savoir que mes frères prédicateurs peuvent s’asseoir ici à l’estrade pendant que vous tous, vous cherchez le passage de l’Ecriture. Quand je leur demande de quitter l’estrade, pendant qu’ils viennent le soir, ce n’est pas que je ne veux pas que mes frères soient à côté de moi ; mais, rappelez-vous, ils sont humains, et je–je suis conscient que quelqu’un est près de moi. Voyez? Et ils sont assis là et ils prient pour moi. Et ce sont de bons frères, et j’accorde mon appui à tous leurs ministères. Ce sont de bons frères sauvés par Dieu ; mais ce qu’il en est, c’est que s’il y a quelqu’un... Les vibrations proviennent d’ici, et d’ici, et d’ici... Vous voyez, si je parviens à garder les gens éloignés, de manière à pouvoir les isoler un à un et leur parler...
22 Et maintenant, je souhaiterais donc lire la Parole, à partir du verset 10 jusqu’au verset 14 inclus.
Nous avons un autel dont ceux qui font le service au tabernacle n’ont pas le pouvoir de manger.
Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp.
C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte.
Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre.
Car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir.
Je souhaiterais en faire mon thème pour l’histoire de ma vie cet après-midi: Nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. Prions.
23 Notre Père céleste, oh! je suis très content aujourd’hui d’être ici à Cleveland, cette grande ville, l’une des villes principales de notre beau pays, et d’être ici pour témoigner de Ton Fils Jésus, qui mourut pour racheter ces races déchues de gens à travers le monde entier. Et maintenant que Tu nous as assemblés ici cet après-midi...?... déverse de Ton Esprit sur nous. Je crois en Toi.
Que chaque homme, chaque femme, chaque jeune garçon ou jeune fille, chaque église, chaque credo, chaque dénomination, chaque race, chaque couleur, oublie tout du passé maintenant. Accorde-nous de regarder à l’avenir. Accorde-nous de regarder à cette cité permanente qui est à venir. Cleveland est pour beaucoup de milliers une patrie, oui, des millions, plus d’un million de gens ici. Ô Dieu, nous prions que des hommes et des femmes ne soient jamais satisfaits jusqu’à ce qu’ils trouvent cette paix avec Toi, afin que nous puissions aller à cette cité permanente.
Je vois d’imposants gratte-ciels dans la ville, je vois de beaux bâtiments et de très belles constructions, mais il viendra un temps où il ne restera pas pierre sur pierre. Nous croyons que ces villes, lors de ce grand et important conflit à venir, seront secouées sous les puissances atomiques, et des millions mourront en quelques heures, volant en éclats, même la terre basculera de son orbite, sous des secousses, en allant vers le soleil. Une forte chaleur écorchera les gens comme le déclarent les Ecritures dans le Livre de l’Apocalypse.
Maintenant, aide-nous, ô Dieu, à nous concentrer sur Toi ; détendus, à suivre cette piste ensanglantée, je la revois, ô Seigneur, au mieux de ma connaissance. Aide-moi alors que je reprends dès le début, quand Tu avais placé Ta main sur Ton humble pauvre serviteur. Et que toutes mes erreurs, aujourd’hui, que les autres, les jeunes garçons et les jeunes filles qui viennent, qu’ils trouvent en cela un tremplin qui les rapproche de Toi. Que mes erreurs leur profitent, ainsi que mes souffrances, afin qu’ils Te connaissent dans la puissance de Ta résurrection. Car nous le demandons au Nom de Ton bien-aimé Fils, Jésus. Amen.
24 Maintenant, ceux qui sont à l’extérieur, entendez-vous très bien là-bas, dehors? Eh bien, je regrette que vous ayez à vous tenir là-bas sous le soleil. C’est vraiment dommage, mais nous n’avons simplement pas, on dirait, de place ici même.
Eh bien, chacun de nous sait, en–en ce moment où quelqu’un se met à parler de la maison, cela–cela nous rappelle certaines des expériences semblables que nous avons tous.
Combien d’étrangers y a-t-il ici, qui sont loin de chez eux? Faites-nous voir la main. Oh! la la! Il y en a beaucoup parmi vous. Très bien. Franchement, nous tous, nous sommes des pèlerins et des étrangers sur cette terre. Nous cherchons une cité à venir, celle dont Dieu est l’Architecte et le Constructeur. Abraham quitta le pays de Chaldée et la ville d’Ur, pour aller séjourner, confessant être pèlerin et étranger, car il cherchait une cité dont Dieu était l’Architecte et le Constructeur. L’inspiration, quelque chose lui disait qu’il y avait une cité quelque part, et Abraham est allé à sa recherche.
Jean, sur l’île de Patmos, vit notre demeure future descendre du Ciel, d’auprès de Dieu, là où nous irons un jour. La grande inspiration de Dieu nous dit que la demeure est juste au-delà de l’obscurité, là où nous allons tous.
25 Effectuons un petit voyage, s’il vous plaît. J’aimerais simplement vous parler du fond de mon coeur. Effectuons juste un petit voyage. Je vais simplement oublier que je suis même un prédicateur, et vous parler simplement. Rentrons à la maison juste un moment. Tout le monde aime faire cela. N’aimeriez-vous pas reprendre le vieux sentier une fois de plus...?.. ou vous tenir là plutôt, commencer on dirait à vous en souvenir? Je peux bien revoir chaque petit sentier, quand j’étais un petit garçon.
Beaucoup parmi vous se souviennent de ces expériences, de petites filles...Vous vous en souvenez, la plupart de ces petites filles... Cette vieille mère qui avait l’habitude de tenir les cordons du tablier, elle s’en est allée pour être avec Jésus. Ces petites filles avec qui vous avez joué, et vous vous empruntiez des crayons l’une à l’autre à l’école, beaucoup d’entre elles ont traversé la frontière...?...
Le vieux papa et la vieille maman, ainsi que les autres, qui vous apprêtaient pour aller à l’école, ils s’en sont allés. Car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, nous en cherchons une qui est à venir.
26 A ma naissance, je pesais cinq livres [2,2 kg], un tout petit garçon. Et je n’ai pas beaucoup grossi depuis lors. Mais alors, ma mère m’a placé sur un oreiller. Je suis né dans une petite cabane en rondins, là loin dans les montagnes du Kentucky, dans le comté de Cumberland, près d’un petit ruisseau appelé Renox. Il n’y avait qu’une seule voie d’accès vers là, c’était de traverser le ruisseau. C’est l’unique voie pour y aller, c’est par le ruisseau. C’est un petit endroit isolé, là loin près de la frontière de Tennessee, sur la rivière Cumberland.
Mon père était un bûcheron. Ma mère, son père était un enseignant d’école et le directeur de l’école rurale. On n’allait pas souvent à l’école dans le Kentucky, vous savez, la rivière pouvait déborder, on ne pouvait pas aller. En été, on prenait une houe en forme de U et on découpait le maïs, le tabac, et des produits qu’on avait cultivés sur des collines, pour avoir de quoi vivre.
J’étais là, à côté de la petite cabane, il n’y a pas longtemps, j’en ai pris une photo. Je pense qu’elle a été publiée dans mon livre: une petite cabane de deux pièces. La véranda... le bout de la cuisine s’était affaissé. J’ai regardé cela. Je pouvais me représenter ma mère là-bas. Mon papa était juste un jeune homme, ma mère n’avait que quinze ans à ma naissance. Une petite enfant de montagne... Et mon papa a travaillé dur toute sa vie. Il est mort jeune, à cinquante-deux ans. Je suis reconnaissant que ma mère soit encore en vie aujourd’hui ; elle pouvait être ici avec moi.
27 Toute ma vie, je pense, j’ai été une personne mal comprise ; personne ne me comprenait. Quand j’étais un petit garçon, je pouvais... Au mieux de mes souvenirs... Ma mère sait après cela comment l’Ange du Seigneur était entré dans la pièce. Et je–je ne sais pas... Je sais ceci, je veux dire que ce n’était pas la bonté de mon père et de ma mère. Ils étaient tous deux des pécheurs. Ce n’étaient pas mes mérites propres, c’étaient les mérites de Jésus-Christ.
Notre famille... Plus tard, nous... pauvre (Oh! la la!), j’ai pratiquement honte de vous le dire, que je... à quel point nous avons dû vivre pauvres.
28 J’étais assis... J’ai été tellement mal compris que lorsque je parlais à quelqu’un dans la rue et qu’un autre surgissait, eh bien, celui à qui je parlais s’éloignait, me laissant debout là. Et j’aime les gens, mais personne n’avait rien à faire avec moi. J’étais ce qu’on appelait la brebis galeuse. Je descendais en ville, quand j’étais un petit garçon... A l’école, les gens n’avaient rien à faire avec moi. Je ne fumais pas, et tout, avec les autres, ils n’avaient donc rien à faire avec moi. Quand j’étais un... j’ai atteint l’âge de fréquenter les jeunes filles, seize, dix-sept, dix-huit ans, eh bien, comme je n’allais pas aux danses, aux fêtes et aux choses de ce genre, je faisais tapisserie. Ils n’avaient donc rien à faire avec moi.
Quand je suis devenu prédicateur à l’Eglise missionnaire baptiste, j’étais un fanatique. Dieu m’a finalement amené là où Il m’amenait auprès (Voyez-vous?), auprès des gens qu’Il a appelés.
29 Et, j’étais assis il n’y a pas longtemps sous la véranda. Je revenais d’une série de réunions. J’étais tellement fatigué que je pouvais à peine marcher. Oh! la la! J’étais très fatigué. J’ai simplement renvoyé de la maison la plus grande partie de la foule. J’étais assis sous la véranda. Ma pauvre femme, elle n’a que trente ans, mais elle grisonne. Je l’ai entourée de mon bras et j’étais assis là-bas sous la véranda, et nous nous balancions un peu. Elle a dit: «Es-tu fatigué, chéri?»
Et j’ai dit: «Si fatigué que je peux à peine me lever.»
Juste à ce moment-là, un véhicule s’est avancé. C’était ma pianiste, du tabernacle. Elle m’avait vu assis là, et elle a eu... elle a couru jusqu’à la véranda et elle s’est simplement mise à pleurer, elle a déposé quelque chose sur mon genou et s’est éclipsée. Elle a dit: «Je–je ne vous prendrai pas du temps. Reposez-vous pendant que vous avez ce temps. Je ne vais pas...» Alors, elle s’est éclipsée. J’ai pris cela. J’ai regardé cela. Il y avait dessus une petite photo. J’ai levé les yeux. J’ai vu de grosses grues de Canada. Nous en avons en Indiana ; je ne sais pas si vous en avez par ici ou pas. Elles avaient passé toute la journée à se nourrir aux étangs. Le soleil se couchait à l’ouest. J’ai regardé par là et il y avait ce poème:
Coucher du soleil, et étoile du soir
Et pour moi un clair appel,
Qu’il n’y ait pas de gémissement à la frontière,
Quand je m’éloignerai du rivage.
30 Vous l’avez entendu. C’était une photo d’un navire qu’on voyait venir sur l’eau, au coucher du soleil, une étoile apparaissait. Eh bien, j’ai regardé là, et j’ai dit: «Chérie, penses-y. Il y a quelques années, je descendais la rue, je parlais à quelqu’un. Eh bien, quelqu’un d’autre s’avançait et lui parlait ; eh bien, ils s’en allaient.» Et j’ai dit: «Maintenant, je dois pratiquement me cacher quelque part dans les bois pour être à l’écart. Et si vous atterrissez quelque part, à bord d’un avion et qu’on sait que vous êtes de passage, il y aura des malades étendus là sur des rampes pour qui prier.» J’ai dit: «Penses-y donc.» J’ai dit: «Qu’est-ce qui est à la base de cela? Mon instruction? Je n’en ai aucune. Ma personnalité? Je n’en ai aucune. Qu’est-ce qui est à la base de cela? Le Sang de Jésus-Christ, le Fils de Dieu qui m’a racheté. C’est Lui qui m’a donné des amis.»
31 J’ai regardé, j’ai vu ces petites grues de Canada descendre en poussant des cris rauques. Et j’en ai regardé deux ou trois voler. J’ai dit: «Regarde, chérie, elles ont été... Dieu a pourvu pour elles toute la journée. Elles ont mangé des écrevisses et des vairons et autres, là dans les étangs, et la nuit tombe maintenant ; elles se rassemblent aux chutes de l’Ohio, là où toutes les grues vont s’assembler la nuit. Elles se mettent là et piaulent ensemble comme si elles étaient à un pique-nique et passent simplement un... dorment ensemble la nuit. Dieu a pourvu pour elles.»
32 Juste à ce moment-là, deux de mes oiseaux favoris... Vous pouvez deviner lesquels: les rouges-gorges. Oh! Combien j’aime un rouge-gorge. Depuis que j’ai entendu cette histoire, une petite fiction, quand Jésus se mourait à la croix... Ecoutez, petits garçons et petites filles, ne tirez jamais sur mon petit rouge-gorge. Laissez-le tranquille. C’est un très bon petit oiseau. Et je pense, la petite fiction et le cantique, vous savez, racontent que quand Jésus se mourait, personne n’est allé auprès de Lui. Alors, un petit oiseau brun a volé jusqu’à la croix pour essayer de Le sauver, arracher les clous de Ses mains. Il a eu sa petite poitrine toute rouge de Sang, il s’est envolé. Et depuis lors, il a eu la poitrine rouge. Je–j’y pense, et je me dis: «Ô Dieu, laisse-moi sceller ma poitrine avec Ton Sang aussi, là, lorsque je passerai devant Toi.»
C’est juste une petite chose qui fait que j’aime les rouges-gorges et... Deux d’entre eux ont volé là, dans l’arbre, et sont allés à leurs nids ; les petits faisaient du boucan. J’ai dit: «Regarde, Dieu les a nourris toute la journée. Ils sont fatigués et épuisés maintenant. Ils sont entrés dans leurs nids auprès de leurs petits pour se recueillir pendant la nuit. Eh bien, ô Dieu, un jour, quand cette vie sera complètement terminée, et que j’aurai fait de tout mon mieux, ne voudras-Tu pas me permettre de me recueillir auprès des gens à qui j’ai prêché?» Aussi certainement que Dieu a un lieu de recueillement pour les oiseaux, Il en a un pour nous. Un jour, nous nous rassemblerons au coucher du soleil, nous irons nous recueillir.
33 Eh bien, je me souviens de l’époque où j’étais un petit garçon d’environ... Nous étions environ à quatre dans la famille. Je suis... Ma mère est la maman de dix enfants, neuf garçons et une fille. J’étais l’aîné de la famille. Alors, ils se suivaient avec une différence d’environ un an et quelque mois, sur toute la ligne jusqu’à la petite fille. Et maintenant, elle est mariée, elle a un enfant.
Mais je peux me rappeler quand nous étions juste à trois ou quatre, dans le groupe ; nous habitions une vieille petite maison, et on avait quitté la maison de maman Rush, j’en parle, une petite cabane à deux pièces, avec de vieux bardeaux en lamelle, vous savez, et avec un côté affaissé comme cela. Et là, nous nous assemblions tous, et–et un petit vieux... Devant la–la porte, je peux bien m’en souvenir, toute l’herbe s’était fanée, là où cette ribambelle de petits Branham se vautraient là dehors, comme un tas de petits opossums autour d’une tanière. De drôles de petits garçons...
34 Et nous avions une table, on n’avait pas beaucoup de meubles dans la maison. Je peux me souvenir de deux vieux lits, le vieux grand imposant...?... lits avec des colonnes élevées et en bois de noyer, et je pense que c’était ça. Nous avions des paillasses. Avez-vous déjà dormi sur une paillasse? Oui, vous savez de quoi je par... Oh! Je ne suis pas le seul garçon de campagne, n’est-ce pas? Alors, une vieille paillasse... Et on avait un vieux lavabo, maman en avait, juste entre eux. Et la partie du milieu était en marbre, ici, deux petites choses de côté, de petits tiroirs qu’on tirait. Je m’en souviens. Et de l’autre côté, il y avait un vieux tronc qui avait ces petits...?... à l’intérieur, vous savez. Il y avait ces petits tic-tac, ou je ne sais comment on appelle cela, sur le–sur le–le métal. Et maman était à l’abri, là à la cuisine, elle avait le même genre d’histoire dessus. Et papa nous avait donné un–un banc que nous avions placé derrière la table à manger.
35 Et, tenez, je n’oublierai jamais. Avez-vous déjà mangé, étant assis sur un vieux banc en bois dans la cuisine? Oh! la la! Je me rappelle que maman avait l’habitude d’appeler en criant à l’heure du dîner, et tous ces petits Branham se débarbouillaient, passaient en dessous de la table, vous savez, et remontaient sur le banc de l’autre côté. Et nous avions un immense pot à dîner, principalement avec le ragoût. Chacun en prenait un plat plein. Et nous faisions cuire notre pain, maman faisait cuire cela dans une–dans une–une moule à pain, du pain de maïs. Et elle le coupait au milieu et plaçait cela, et déposait à table et... Vous savez, Jésus rompait du pain et le bénissait ; Il n’a jamais coupé cela. Alors, chacun rompait son propre morceau de pain. C’est ainsi qu’on s’y prend là dans le Kentucky, frère.
Elle prenait donc cette farine non tamisée et la tamisait. Je m’asseyais juste à côté de papa, là où il y avait du pain, je m’arrangeais toujours pour avoir le bout du pain. C’était brun et croustillant, vous savez. Je prenais cette partie-là, et puis, nous avions... Nous avions la soupe des haricots et j’avais... On émiettait le pain de maïs. Et, vous savez, ce ne serait pas mal maintenant même (C’est vrai.), rien que d’y penser ; ce serait bon.
36 Et je me rappelle, nous nous asseyions là et nous mangions. J’ai mangé dans divers restaurants depuis lors, mais, oh! frère et soeur, si seulement je pouvais retrouver ce lieu-là une fois de plus (C’est vrai.), ces anciens temps, de jadis, ainsi que tous les bien-aimés! Oh! Comme nous nous rassemblions là-bas!
Et je me rappelle quand on a déménagé de là vers un autre endroit. Papa avait l’habitude de nous amener en ville le samedi soir. C’était une grande soirée. On avait un petit wagon Jersey, tiré par un petit mulet. Je me souviens de son nom: Cootsie ; c’est comme ça qu’on l’appelait. Un petit mulet, et papa allait le prendre. Je le voyais revenir quand il... Papa était un homme de petite taille, d’à peu près ma taille. Je le voyais retrousser les manches. Nous avions un miroir attaché à un arbre dehors et une tablette où se laver. Vous vous rappelez quand on s’en servait, et le... Maman faisait des serviettes à base de vieux sacs de farine, elle enlevait des fils de bordure, vous savez, faisant de petites franges dessus. Ils étaient durs. C’était...?... Quand elle me frottait les oreilles avec, je les trouvais tout durs. Elle me mettait là debout et m’amenait à me laver moi-même, elle s’en servait durement, et...
37 Et je me rappelle avoir vu papa alors qu’il retroussait les manches et–et se débarbouillait ; je me disais: «Oh! la la! Mon papa, il ne mourra jamais. Regardez ces gros muscles.» Il était un bûcheron et il avait des bras très forts. Je me disais: «Oh! la la! Regardez-le ; il ne mourra jamais.» Mais nous n’avons point ici-bas de cité permanente. Il est mort jeune homme, de loin plus jeune que je le suis maintenant, à sa mort.
38 Et puis, quand... Un peu plus tard, je me rappelle aussi l’emplacement de la vieille maison. Je regardais cette vieille maison et je me disais: «Oh! la la! N’est-elle pas solide? Oh! Comme c’est merveilleux! Quelle construction!» Je disais: «Cette maison subsistera pendant plusieurs générations.» Je suis passé par là juste avant de venir ici, il y a un complexe d’habitations qui a été réalisé là maintenant. Rien pour représenter...
Je me rappelle un vieux champ là-bas où nous... mon frère et moi avions l’habitude d’attraper ces petites sturnelles ; nous sortions et nous essayions de les attraper là dans le champ. On passait par là en courant. Et, oh! la la! Oh! la la! vous ne savez pas ce que je donnerais pour avoir l’occasion de courir une fois de plus dans ce sentier-là, pieds nus, rencontrer papa alors qu’il traversait le champ. Il prenait un enfant dans un bras, un autre dans l’autre, et marchait avec nous vers la maison. Oh! la la! Cette époque d’or!
Je me rappelle quand papa se tenait là. Et je me disais: «Oh! Que c’est glorieux! Oh! Comme tout ça est!» Beaucoup parmi vous ont des expériences semblables, mais ces villes disparaissent. Ces maisons n’existent plus. Ici où passait la vieille rivière, où j’avais l’habitude de m’étendre pour boire de l’eau fraîche...?... Il n’y en a plus là. Nous n’avons rien de terrestre ici qui durera très longtemps.
39 Remarquez, là vers l’école... Oh! Je me rappelle avoir fréquenté l’école à cette époque glorieuse. Je me souviens que papa et maman avaient l’habitude d’aller en ville le samedi soir. Nous les enfants, nous aimions les accompagner. Ils payaient leur facture de l’épicerie. Papa gagnait en tout soixante-quinze cents par jour. C’était beaucoup d’argent à l’époque, mais il devait nourrir cinq enfants avec.
Et, regardez, vous tous, vous savez cela à partir de mon témoignage, quand je raconte des choses, que ce soit bon ou mauvais, je dois être véridique et sincère. Vous le reconnaîtrez au Jugement ; toutefois, je sais cela ici. Mon père buvait beaucoup, beaucoup. Un Irlandais, et il... En fait, c’est cela qui l’a tué.
40 Remarquez, je me rappelle quand il revenait, nous allions en ville le samedi soir. Nous nous entassions tous dans un petit wagon Jersey pour aller en ville payer la facture de l’épicerie. Nous nous enveloppions de couvertures si c’était en hiver. En été, nous nous asseyions sur de la paille. Nous nous arrêtions là au coin, la vieille alimentation...?... Et je me rappelle qu’après qu’on eut payé la facture de l’épicerie, papa recevait en cadeau un petit sachet plein de bonbons. Il sortait avec. C’était pour nous les garçons. Mon vieux, il y avait cinq petites paires d’yeux bleus posés sur ce sachet de bonbons, et chaque bâton... Ces anciens bonbons à la menthe étaient bons. Et chaque bâtonnet devait être découpé en parts égales. Et s’il arrivait qu’il y en ait un sans assez de bâtons, chaque oeil veillait à ce que ça soit tout à fait conforme. Oui, oui. Nous nous tenions là et on partageait ces bonbons, et nous les mangions. Et parfois, j’essayais de m’amuser, alors que je suçais mon bonbon un moment, je le mettais dans la poche, et je le conservais. Et le lundi, maman disait: «William.»
Je répondais: «Oui, maman.»
«Viens me puiser un sceau d’eau.»
Je disais à mon frère: «Humpy, je vais te laisser sucer ce morceau de bonbon si tu vas puiser ce sceau d’eau pour moi.» Oh! Je le laissais lécher cela à deux reprises. Et j’étais un manager. C’était une journée de loisir pour moi, si seulement je pouvais résister à la tentation de manger ce bonbon-là. Ces vieux bâtonnets à la menthe, vous en souvenez-vous? C’était bon. Oh! la la! Je pense, je pourrais sortir demain m’acheter un paquet des Hershey, mais cela n’aura jamais le goût de l’autre. C’est le meilleur bonbon que j’aie jamais mangé. Et nous conservions cela, vous savez. Et nous louions le service les uns des autres au sujet... [Espace vide sur la bande–N.D.E.]... une ration limitée de nourriture et de produits, ce que nous pouvions payer comme facture. Ecoutez...?... Maman...
41 Ecoutez, mes amis ; ce n’est pas un péché que d’être pauvre. Non, ça ne l’est pas. Et peut-être que personne parmi vous n’a eu à passer par ce chemin-là ; vous ne savez pas ce que c’est. C’est pourquoi je ne peux jamais devenir un homme riche alors que je vois dans la rue des petits enfants pauvres sans habits à porter et des gens sans charbon en hiver. Comment puis-je m’asseoir et garder de l’argent entre mes mains alors que pareilles choses se passent? Je ne pourrais pas faire cela. Personne ne peut faire cela avec un quelconque coeur. C’est vrai. Je ne vois pas comment les riches peuvent s’amasser des trésors comme cela. Non, non. Que Dieu ait pitié. Je cherche une cité à venir, dont Dieu est l’Architecte, le Constructeur et le Fondateur.
42 Et je me rappelle, juste un tout petit cas. Je me rappelle, une année, j’ai fréquenté l’école toute l’année sans chemise. Il y avait une femme riche pour qui mon papa travaillait, elle m’avait donné un manteau. Je n’oublierai jamais cela. Au début, quand je suis allé à l’école, maman m’avait confectionné une paire de... des habits, je pense que c’était fait à partir du manteau de mariage de papa [Espace vide sur la bande–N.D.E.]... avait d’énormes boutons blancs dessus. [Espace vide sur la bande–N.D.E.]... une espèce de vêtement composé d’une chemise et un pantalon boutonné ensemble à la taille, vous savez. Tous les enfants se moquaient de moi, ils disaient que j’avais l’air d’un mollasson. Peu m’importait ce qu’ils disaient. Si c’était le manteau de mon papa, si cela avait été assez bon pour papa, c’était assez bon pour moi. J’aurais souhaité l’avoir aujourd’hui.
Je me rappelle cet hiver-là, je n’avais pas de manteau à porter pour aller à l’école. Je me rappelle un jour, en allant... C’était vers mars. Je portais ce vieux manteau et je l’attachais avec des épingles comme ceci. Qu’il pleuve ou quoique ce soit à l’école, je devais porter ce vieux manteau. Je ne portais rien, car je ne pouvais rien avoir. Je me rappelle, la monitrice m’a dit, elle a dit: «William, pourquoi n’enlèves-tu pas ce manteau-là?»
J’ai dit: «Monitrice, je–j’ai froid.» Je n’avais pas froid. Je ne pouvais pas l’enlever.
Elle a dit: «Va là-bas au poêle.» Elle a allumé ce poêle-là, la sueur me dégoulinait sur le visage. Elle a dit: «N’as-tu toujours pas chaud?»
J’ai dit: «Non, madame.» Eh bien, je ne pouvais pas l’enlever ; je ne portais rien en dessous de cela (Voyez?), j’avais attaché cela en haut comme ceci.
Alors, elle a dit: «Eh bien, il te faut ... un rhume, il te faut rentrer à la maison.» Et elle m’a renvoyé à la maison.
43 Je me rappelle la première chemise que j’ai eue après cela. Les enfants de ma tante paternelle étaient venus chez nous. Et l’un d’eux était une fille d’à peu près mon âge. Ils sont restés deux ou trois jours, et quand ils sont rentrés, la jeune fille avait laissé une robe là, l’une de ses robes. Je me suis mis à examiner cette robe-là. Elle était à manches courtes. Je me suis dit: «Je peux en faire une chemise.» J’ai découpé une–une partie de la robe, je l’ai portée, vous savez, et je me suis débarrassé de mon manteau: ça avait un très bon air. Alors... Seulement les boutons étaient derrière. Mais je l’ai enfilée et je suis allé à l’école, et tous les enfants se sont mis à se moquer de moi. Je me rappelle cependant qu’ils avaient ce petit dugey-ma-flock dessus, vous savez, le petit je ne sais comment vous appelez cela. Qu’est-ce? Le rick-rat (C’est exact), rick-rat tout autour de cela, vous savez, sur tous les côtés comme cela, et–et cela... J’ai mal prononcé cela, n’est-ce pas? Rick-rack [Ganses en zigzag]? Rick-rack. C’est exact. D’accord. Alors, j’avais tout cela de haut en bas...
Et j’ai dit: «Vous vous en moquez, ai-je dit. Regardez, vous ne savez simplement pas. C’est une partie de mon costume indien.» Costume indien? La robe de ma cousine! Ils se sont tous moqués de moi et ils m’ont tellement raillé que j’ai dû rentrer à la maison en pleurant. Oh! la la! Ce qui traverse...?.. C’est vrai.
44 Très bien. Eh bien, ces anciens temps passent. Je me rappelle le temps de fréquenter l’école. Nous les enfants, nous ne pouvions pas prendre notre dîner comme les autres enfants. Beaucoup d’entre eux avaient... pouvaient... Leurs mères faisaient cuire du pain ; ils préparaient des sandwiches, vous savez, et pouvaient mettre quelque chose au milieu. Mais nous ne pouvions pas nous permettre ce genre de pains. J’avais un petit sceau d’un demi galon de sirop. Et nous emportions un petit pot là-dedans, et nous avions des légumes dans l’un. L’autre contenait peut-être des haricots ou tout ce que nous avions laissé: un morceau de pain de maïs était là, ainsi que deux cuillères. Et nous–nous avions honte de manger devant les autres enfants, mon frère et moi. Et nous nous éloignions discrètement et allions sur la colline. Nous descendions à la lisière des bois, nous nous asseyions là-bas et nous mangions entre nous.
45 Ecoutez, ce frère-là est dans la Gloire aujourd’hui. Oh! la la! Combien j’aurais souhaité qu’il soit ici. Je–je vous assure. Il n’y a pas longtemps, je revenais d’une série de réunions au Texas. Oh! J’étais très fatigué. Eh bien, j’ai dit: «Remontons la route en voiture.» Alors, nous remontions la route en voiture et nous sommes passés par l’ancien emplacement de l’école que nous avions fréquentée. J’ai regardé cet endroit et je me suis dit: «Oh! la la!...» Je me suis arrêté. J’ai dit: «J’aimerais boire à ce vieux puits là-bas.» Je suis allé boire de l’eau, j’ai pompé cela, et j’ai bu. Je me suis incliné sur la clôture comme ceci, je regardais. L’enfant et ma femme cueillaient des violettes là dans la cour. Je me suis mis à penser à différentes choses et je me rappelle nous voir, nous tous les petits garçons en ligne là-bas: c’était lors de la Première Guerre mondiale. Et ils...
J’étais un drôle de petit garçon, et nous avions les mains appuyées sur leurs épaules...?... ces bas, rabaissés, ce qui avait des bas, et–et... ou des chaussures, et les orteils tout ressortis par là, debout là. Je me rappelle une fois, c’était juste après Noël. Maman avait fait des pop-corn. Nous en avions amenés une quantité dans un sachet à l’école. C’était une chose rare. Elle avait fait des pop-corn qu’elle avait attachés à un fil sur le sapin de Noël, ce qu’elle avait laissé. Et un petit cèdre, qui avait été découpé dans le champ, elle avait mis de pop-corn tout autour, elle a pris des papiers, en a fait des boucles, vous savez, a mis cela autour, nous sommes arrivés à l’école.
46 Et je me rappelle, j’étais assis là et je regardais. Je me rappelle maman nous avait donné ce sachet de pop-corn, et nous avions placé cela dans le vestiaire, là où nous gardions nos–nos manteaux ou nos repas. Et il m’est arrivé de penser à ces pop-corn-là. J’ai levé la main. La monitrice a dit: «Que veux-tu, William?»
J’ai dit: «Pouvez-vous m’excuser?»
Elle a dit: «Oui.»
Je suis allé au vestiaire, j’ai plongé la main là, j’ai pris une bonne poignée de ces pop-corn, je suis sorti, je me suis tenu dehors derrière l’école, j’ai mangé ces pop-corn-là et je suis revenu. A l’heure du dîner, nous sommes allés prendre notre repas, nous sommes allés sur la colline. Et Edward m’a dit, il a dit: «Dis donc, frère, il est arrivé quelque chose à ces pop-corn.»
«Assurément, n’est-ce pas?» Je savais ce qui était arrivé à cela. J’avais mangé cela.
47 Pendant que je me tenais là, penché sur la clôture, et me souvenant de cela, j’ai dit: «Ô Dieu, je donnerais le monde entier et toute ma vie maintenant si je pouvais lui prendre cette poignée de pop-corn, là où il est, et le lui rendre. Il est mort avant que nous n’ayons beaucoup de biens ; on avait pratiquement juste assez de quoi vivre. Dieu a retiré sa précieuse vie.
J’étais là à l’ouest, travaillant dans une ferme des vaches, et il est mort à l’hôpital en me réclamant. On pouvait entendre ses cris jusque dans la rue, criant: «Bill, viens auprès de moi.» Un de ces jours, quand je franchirai le portail, je serai là. C’est vrai. Il a été sauvé juste avant de mourir.
48 Je me rappelle pendant que je regardais cela là, alors je m’en suis souvenu. Je me disais... J’ai levé les yeux vers la colline, là où nous patinions en traîneau. Je m’en souviens, vers 1930... 1917. Maman travaillait pour l’Etat, elle cousait des chemises pour les soldats. On avait un ballot de chemises, et c’est ainsi que nous vivions. On devait descendre un week-end, emmener les chemises. Elle recevait quatre dollars et quarante-quatre cents pour avoir cousu un ballot de chemises. C’est de cela que nous vivions.
49 Très bien. Quand elle descendait, je me rappelle, nous les petits garçons... Elle ne pouvait pas nous acheter un traîneau. Tous les jeunes garçons se promenaient en traîneau sur la colline. Il neigeait beaucoup, il tombait de la neige fondue et cela gelait au sommet, et nous descendions la colline en patinant avec notre traîneau. Mon frère et moi n’avions pas de traîneau ; ainsi, nous allions à une vieille décharge de la campagne, nous prenions une grosse cuvette. Et nous nous essayons dans cette cuvette, nos jambes entrelacées, nous étreignant. On descendait la colline. Nous n’avions peut-être pas autant de classe que les autres, mais nous patinions malgré tout. Ainsi, nous... cela marchait très bien jusqu’à ce que le fond de cette histoire cédait. Alors, nous ne pouvions plus nous déplacer à bord. Nous descendions nous procurer un vieux rondin. Nous remontions la colline et nous montions sur ce rondin, et là, nous descendions la colline sur le rondin. Oh! la la!
50 Je me rappelle qu’en ce temps-là, je voulais devenir soldat. Je voyais ces soldats venir d’Utica Pike: le drapeau flottait (Oh! la la!), on hissait la bannière, aux battements des tambours. Je me tenais là, un tout petit garçon, la bouche ouverte, les cheveux me pendant au visage. «Oh! Quand je deviendrai un homme, je deviendrai un soldat.» Je les voyais porter ces jambières et se tenir là. On criait: «Garde à vous!» Et tout le monde se tenait...?... Je disais: «Oh! la la!» Et quand j’étais devenu assez grand et que la guerre avait éclaté, ils n’ont pas voulu m’accepter. D’une part, j’étais un prédicateur et, d’autre part, je pense, je n’étais pas assez homme pour aller. Ils ne m’ont simplement pas accepté. J’ai essayé plusieurs fois, j’ai essayé d’être volontaire, et ils ont dit: «Nous vous appellerons si nous avons besoin de vous. Révérend Branham, retournez.»
Je me suis dit: «Bon.» Mais, mes amis, j’ai finalement revêtu un uniforme. C’est vrai.
51 Je me rappelle, Lloyd Ford, un ami à moi. Il avait l’habitude... Il était membre de ce qu’on appelait les Lone Scouts [scouts solitaires]. Il vendait les journaux appelés Pathfinder [Eclaireur] ou quelque chose comme ça. Alors, il avait gagné un costume de scout en contrepartie de cela. Eh bien, je... Oh! J’appréciais ce jeune garçon. Je lui ai dit, j’ai dit: «Lloyd, quand tu auras usé cela, veuille bien me le donner.»
Il a dit: «Assurément, je te le donnerai.» Mais, oh! la la! Ce costume a duré longtemps, on dirait. J’en étais arrivé à penser que cette tenue ne s’userait point. Puis, finalement, il a dit qu’il me la donnerait une fois que ça serait usé. Eh bien, j’ai attendu quelque temps. Peu après, j’ai constaté qu’il ne le portait plus. J’ai dit: «Lloyd, qu’est devenu ce costume?»
Il a dit: «Eh bien, Billy, je vais voir si je peux le retrouver.» Il a cherché çà et là, il est revenu et il a dit: «Eh bien, Billy, a-t-il dit, le–le dernier morceau de cela, a-t-il dit, ça s’est déchiré, et–et maman a fait de ce manteau une paillasse pour le chien.» Et il a dit: «Tout a été abîmé et ça a présentement disparu.» Il a dit: «Je n’arrive pas à en retrouver un morceau, à part une seule jambière.»
J’ai dit: «Eh bien, apporte-la-moi.» Juste une jambière, un petit... Cela avait un cordon, une petite jambière à peu près comme cela. Il m’a apporté cette unique jambière et je me suis dit: «Oh! la la! Combien j’apprécie cette jambière.» J’ai donc porté cela à la maison, vous savez, et je me suis dit: «Oh! C’est chouette. Si seulement je peux paraître devant les petits garçons à l’école, dans cette jambière!»
52 Je suis donc descendu là ce jour-là. Je me rappelle que je suis allé à l’école. J’ai directement gravi la colline, et je me suis dit: «Eh bien, comment vais-je m’y prendre? Je dois trouver un prétexte pour porter cette jambière, de sorte qu’ils ne sachent pas que c’est l’unique jambière que j’ai. Alors, je–je ne sais quoi faire.» Et j’ai remis cela dans mon manteau, je suis allé à l’école. Et là, Edward et moi descendions la colline sur ce vieux rondin et je–je me suis renversé sur le rondin et j’ai feint de m’être fracturé la jambe. J’ai dit: «Oh! la la!» Je ne m’étais point fracturé. J’ai dit: «Oh! la la! Hum, ouf, j’ai une entorse à la jambe.» J’ai dit: «Je me rappelle bien, j’ai une de mes jambières...?... ici dedans.» J’ai dit: «Cela aidera beaucoup ma jambe.»Et j’ai porté cela et je suis allé à l’école.
J’allais à... Connaissez-vous les anciens tableaux noirs que nous avions à l’école? J’allais écrire au tableau, ainsi j’ai fait comme ceci (Voyez?), j’ai fait ressortir ma jambe comme ceci, celle qui avait la jambière. Je me suis tourné de côté comme ceci, et j’ai écrit...?... Tout le monde et–et tous les enfants se sont mis à rire de moi, et...?... comme cela, et ils... Je me suis mis à pleurer. La monitrice m’a renvoyé à la maison. Je portais une seule jambière...
53 Mais, frère, soeur, aujourd’hui, j’ai un uniforme, et je suis dans l’armée, l’armée de l’Eternel, combattant les ennemis, les méchants, revêtus... Vous pouvez ne pas être en mesure de voir cela, mais je sais que cela est là ; je la sens, l’armure de Dieu: le Plein Evangile dans mon coeur, le baptême du Saint-Esprit, Dieu opérant des signes et des miracles, le casque de la foi... le bouclier de la foi, et le casque du–du salut ; chaussé de l’Evangile ; l’épée en main, je vous ai rejoint dans le rang ici maintenant, notre armure est en nous.
54 Pendant que j’avais les yeux levés et que je me souvenais de ces vieux temps, je me suis mis à pleurer. Ma femme a dit: «Je pensais que tu étais revenu à la maison pour te reposer.»
J’ai dit: «Chérie, je me souviens de ces choses. Je me demande: ‘Où est Ralph Fields? On dit: ‘Il est mort.’ ‘Où est Wilmer?’ ‘Mort.’ ‘Où est mon frère Edward?’ ‘Il est mort.’ ‘Où est Rollin Halloway?’ ‘Mort.’ Nous n’avons point ici-bas de cité permanente.»
J’ai regardé en arrière sur la colline pour voir là où se trouvait la vieille demeure. Je me suis dit que si seulement je pouvais voir ce vieux sentier, ce vieux... au travers de ces roseaux là menant vers la maison! Ça n’y est plus. La maison n’est plus. Papa n’est plus. Oh! la la! Nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir, dont Dieu est l’Architecte et le Constructeur.
Mes amis sont partis. Mon frère est parti. Papa est parti. La maison n’est plus. Maman et moi nous sommes restés, pour l’histoire.
55 Remarquez, alors... Je pense à toutes ces choses et comment j’ai volé à mon frère une poignée de pop-corn. Tout cela m’est alors revenu à l’esprit. Frère, soeur, ne faites jamais quelque chose de mal, car cela vous reviendra aussi sûr que vous êtes vivant. Faites le bien ; et vous êtes tenu de bien finir.
56 Et puis, je me souviens... Je vais devoir me dépêcher, car il se fait tard, aller droit au but maintenant. C’est... On doit quitter dans quelques minutes. Et vous m’accorderez votre attention comme vous l’avez fait, je pense ; vous êtes vraiment gentils.
Je souhaiterais avoir le temps de progresser et de raconter l’histoire, de la venue du don et tout, mais je vais devoir plutôt escamoter cela. Je me rappelle quand (Beaucoup parmi vous liront cela dans le livre et tout), comment l’Ange du Seigneur m’est apparu là, qu’Il m’avait dit de ne jamais fumer ni boire ni souiller mon corps d’aucune manière, car il y aura pour moi un travail à faire quand je serai devenu plus grand. Il m’est apparu dans un buisson, et comment on avait mal compris cela. Ma mère peut vous raconter l’histoire, elle est ici. Et même ma meilleure amie m’a une fois traité de grosse poule mouillée, car je ne voulais pas fumer une cigarette.
57 J’ai toujours eu mon opinion sur une femme qui fume une cigarette, et je ne l’ai pas changée. C’est vrai. C’est la chose la plus vile qu’une femme ait jamais faite. C’est vrai. De les voir assises à un endroit... L’autre jour, je me suis mis à crier: «Du feu!», ici même dans cette ville. Une femme était là, et la fumée sortait autour d’elle comme cela, tenant un pauvre petit enfant dans ses bras. Je me suis dit: «Voulez-vous que les yeux de cet enfant-là deviennent des cendriers? Dieu ne vous donne jamais cet enfant dans ce but-là. Il est de votre devoir de l’élever correctement.»
Et, femmes, écoutez ça: Recevez mon conseil, si vous fumez. Oh! Au Nom de Jésus, oubliez ça. Ne faites jamais cela ; c’est horrible. Ne faites pas ça, car je sais que si cet esprit qui me dérange... Eh bien, ne vous levez pas pour partir, tout le monde saura que vous êtes coupable. Voyez?
Eh bien, je sais une seule chose: si cet Ange du Seigneur vient de la part de Dieu, comme je sais que c’est le cas, vous répondrez certainement au jour du Jugement pour avoir fait cela. Nous sommes dans l’esprit de derniers jours: les gens sont emportés, enflés d’orgueil, on ne peut rien leur dire ; ils savent tout cela. Ils n’aimeraient pas s’arrêter pour écouter un humain, et réfléchir. Ecoutez. Arrêtez ces choses-là. Vivez correctement et vivez devant Dieu.
58 Je vais vous dire une chose, recevez le Saint-Esprit, et alors vous pouvez aller de l’avant et fumer après avoir reçu le Saint-Esprit. Quelqu’un m’a dit l’autre jour: «Avez-vous déjà baptisé quelqu’un qui a fumé?»
J’ai dit: «Ecoutez ça, frère, je n’ai pas un point de référence dans mon église. (Voyez?) J’enseigne aux gens la vérité, et puis, quand ils reçoivent Christ, Christ s’occupe du reste.»
Il y a un vieux chêne là dehors. Il porte des feuilles toute l’année, tout l’hiver. Au printemps, ces vieilles feuilles mortes, suspendues là, on n’a pas à se mettre à enlever les feuilles pour permettre aux nouvelles de pousser. Laissez simplement la nouvelle vie monter, les anciennes feuilles tombent. C’est vrai. Laissez le Saint-Esprit entrer dans le coeur d’une personne, elle se purifiera, se mettra au point et des choses semblables. C’est exact. Amenez-le simplement à Christ. C’est tout. Après, c’est l’affaire de Dieu à partir de là.
59 Eh bien, je ne dis jamais aux gens ce qu’ils doivent faire et ce qu’ils ne peuvent pas faire, et ce que... C’est entre eux et Dieu, mais je sais que l’une des choses les plus viles que j’aie jamais vues les femmes faire, c’est fumer. Je me tiens ici et j’en vois assises là qui agissent comme cela. Il y a bien en moi quelque chose. Je souhaiterais ne jamais éprouver un tel sentiment, mais il y a quelque chose en moi qui me fait éprouver ce sentiment-là. Et je... Ce n’est pas moi ; c’est Lui. Et je sais à partir de cela ce qui arrivera au Jugement. Echappez donc à cela. Vous n’avez pas à faire cela. Eloignez-vous-en. Tenez-vous-en loin. Vous ne pouvez pas passer dans cette ligne de prière sans que cela soit dénoncé en vous. Ça, c’est une chose sûre. Il dénoncera cela chaque fois.
60 Et remarquez cette unique chose maintenant. Plus tard dans la vie, je–j’ai eu des amies comme tous les jeunes gens. Et je me rappelle avoir été un peu sceptique concernant les jeunes filles. J’ai vu les manières des femmes. Et franchement, je n’ai jamais eu beaucoup à faire avec des femmes. Je ne veux pas parler de vous, soeurs, là, mais je... Rien que de voir combien elles étaient infidèles, certaines d’entre elles... J’étais là, je voyais mon père boire et flâner à ce genre d’endroits, et peut-être que je restais là, je voyais comment les femmes sortaient et étaient infidèles. Et beaucoup de ces femmes sont déjà parties affronter le jugement maintenant, elles auront à se tenir là en ce jour-là.
Et je disais que je ne me marierais jamais (Je ne voulais rien avoir à faire avec une femme) que je serai un trappeur et un chasseur toute ma vie, et que je n’aurai rien à faire avec une jeune fille. Alors, quand j’ai atteint environ... Quand j’avais même dix-sept, dix-huit ans, je passais dans la rue, je voyais une jeune fille d’un côté de la rue, et si j’avais l’impression qu’elle allait me dire quelque chose, je traversais et allais de l’autre côté de la rue, car je ne voulais rien avoir à faire. C’est tout, je ne voulais pas m’accrocher, être entrelacé avec cela ni rien, je voulais me garder loin de cela. Ainsi donc, je suis allé de l’avant. Mais finalement, j’ai trouvé une jeune fille qui était une véritable jeune fille. Elle était–elle était une chrétienne. Elle est plus tard devenue ma femme.
61 Je pense que vous vous demandez comment je me suis donc marié étant donné que je suis très timide. Je vais vous raconter comment cela est arrivé, aussi vite que possible. Je l’ai rencontrée. Elle était une–une jolie jeune fille, seulement elle était vraiment une dame, de par ses attitudes. Et je suis très content de ce que son jeune fils entend cet après-midi, qu’il entend ceci, et je peux dire que sa mère était une dame authentique. Oui, oui.
Je l’ai rencontrée. Elle était membre d’une église là. Elle m’a demandé de l’accompagner à l’église, et c’est ce que j’ai fait. J’ai continué J’ai continué à la fréquenter un long moment. Et je–je la trouvais jolie. Elle était une vraie jeune fille, alors, je... Mais l’unique chose était que je la fréquentais depuis un an et quelques mois, je savais qu’une jeune fille pareille, je ne pouvais pas lui prendre son temps si je n’allais pas l’épouser ; je devrais donc laisser quelqu’un d’autre qui voudrait l’épouser l’avoir et ce serait me débarrasser d’un embarras.
62 Vous savez donc comment elles vous apparaissent, vous savez, avec des dents comme des perles, des yeux comme une colombe, vous savez, ainsi de suite comme cela. Vous tous, vous avez ces...
C’est ce que vous pensez de votre femme, n’est-ce pas? Vous savez? Vous devriez continuer à avoir de telles pensées à son sujet également. C’est vrai. C’est vrai. Continuez à avoir cette pensée en vous, tout aussi douce... Attendez qu’elle devienne immortelle de l’autre côté, alors regardez-la. Elle n’aura pas besoin de quelque... Comment appelez-vous ces produits pour le manucure, que vous vous mettez au visage ici, pour vous donner des airs là même? Dieu aura ce...
63 Je crois que si un... Je ne crois pas aux hommes de science, que les femmes, qu’elles étaient des créatures laides, tout ce qu’elles étaient, des hommes avec des poils leur ressortant par le nez comme cela, pareil à un animal préhistorique. Je crois que lorsque Dieu réveilla Adam pour qu’il regarde Ève, celle-ci était la créature la plus belle sur qui son regard se fût jamais posé. C’est vrai. Cela montre que l’homme, même jusqu’à ce jour-ci, le désir de l’homme, le vif désir, c’est de regarder une belle femme. Pourquoi? C’est parce que ce–ce penchant perdure jusqu’à ce temps-ci (Voyez?) comme cela, de savoir que–que cela a été donné depuis le jardin d’Eden.
Et je peux la voir assise là, sa belle chevelure pendant jusqu’aux hanches. Adam l’a regardée: c’était la chair de sa chair et l’os de ses os. Et je le vois la prendre par le bras et parcourir l’Eden. Oh! la la! Ne vous en faites pas, maman, il en sera de nouveau ainsi un jour. C’est vrai. Il n’y aura plus de vieux là, il n’y aura plus d’enfants ; ils auront tous à peu près un même âge, continueront la marche.
64 Remarquez. Qu’arriva-t-il par la suite? Je me suis dit: «Eh bien alors, je dois lui demander, mais je n’ai simplement pas assez de courage pour le lui demander. Je ne sais pourquoi. Je dois la laisser aller si elle ne veut pas m’épouser.»
Eh bien, son père gagnait environ cinq cents et quelques dollars par mois, et moi, je gagnais vingt-sept cents par heure en creusant des fossés. Mon... J’avais une vieille Ford délabrée, dans un piteux état. Et puis, j’avais un... C’est à peu près tout ce que j’avais. Je n’avais même pas un costume. J’avais un pantalon d’un genre, et un manteau d’un autre. Mais elle m’aimait, je sais ; et je sais que je l’aimais.
J’allais à l’église avec elle, et elle était une jeune fille très douce. Elle était vraiment paisible et gentille. Je me disais: «Eh bien, je dois faire quelque chose à ce sujet. Et que vais-je faire?» Et je n’avais pas assez de courage pour le lui demander. Savez-vous ce que j’ai fait? Je lui ai écrit une lettre. Assurément. C’est un moyen affreux de se marier, mais (Voyez?), mais je pourrais...
Eh bien, ce n’était pas juste: «Chère mademoiselle...» Cela avait un peu, vous savez...?... Je l’ai arrangée le mieux possible, je–j’ai bien arrangé cela, vous savez. Je l’ai emportée en allant au travail, et je–je–je l’ai glissée dans la boîte aux lettres. Eh bien, quand le mercredi soir est arrivé, nous avions rendez-vous pour aller à l’église, et je–je me suis mis à penser: «Et si c’est sa mère qui s’en est emparée?» Oh! la la!
65 Eh bien, son père était un bon Allemand, et... Mais sa mère, c’était une bonne femme, mais l’une du genre collet monté, vous savez, et je... Elle ne m’aimait pas tellement. Elle ne m’avait jamais maltraité, cela... Elle ne m’aimait simplement pas. Alors, je me disais: «Oh! Comment vais-je m’en tirer avec elle?» Alors, je me suis mis à m’imaginer quand on arriverait le mercredi soir. «Et si c’est elle qui a reçu cette lettre-là et qui vient à ma rencontre sous la véranda? Eh bien, que vais-je faire?» Je me suis mis à penser: «Je ne vais simplement pas y aller.» Puis, je me suis ravisé: «Eh bien, si je n’y vais pas, je perdrai mon amie. Eh bien, que vais-je faire alors?» Il me fallait faire quelque chose. Je suis donc monté là. Je me suis dit: «Oh! Je prendrai le risque.»
66 Et je me suis avancé là, et il n’y avait personne dehors. J’étais mieux avisé pour oser klaxonner afin qu’elle sorte. Elle m’en aurait parlé ; si je n’étais pas assez homme pour m’avancer à la porte et demander à la voir, si je n’étais pas sorti. Je pense que si les jeunes filles affichaient pareille attitude aujourd’hui, elles seraient de loin mieux. C’est vrai. C’est vrai.
Ainsi donc, je me suis avancé à la porte, j’ai frappé à la porte et j’ai un peu repris courage, vous savez. Et je me suis demandé: «Qui vient à la porte?»
Elle a ouvert la porte, elle a dit: «Oh! Salut, Billy.»
Et j’ai dit: «Salut, chérie.» Elle m’a regardé et je me suis dit: «Oh! la la! Oh! la la! Oh! la la! Ça y est.»
Alors, elle a demandé: «Ne veux-tu pas entrer?»
Je me suis dit: «Oh! On me fait entrer ; alors, je sais que je suis cuit.» Vous savez. J’ai dit: «Je–je–je vais simplement attendre ici sous la véranda.»
«...?... entre.» Elle a dit: «Maman est ici.»
Et je me suis dit: «Je suis avisé pour ne pas entrer...» Alors...
Elle a dit: «Maman...?... entre.»
J’ai dit: «Haw! Eh bien, maintenant! Est-ce en ordre si j’attends juste...»
Et elle a dit: «Non, entre.»
67 Je suis donc entré, je me suis simplement tenu là, et c’est à peine que je suis entré. Elle a fermé la porte, j’ai attendu un petit moment et je me suis dit: «Oh! la la!» Elle était prête à sortir. Je me suis dit: «Eh bien, ça doit être bien en ordre.» Je me suis donc dit: «Que va-t-elle dire maintenant? C’est mon dernier jour. Je le sais. Mon vieux, elle va me dire... Vingt cents par heure, je ne peux jamais subvenir à ses besoins comme cela, vivre dans une maison comme celle où elle vit.» Je suis donc allé de l’avant, on est allés à l’église ce soir-là, et je pensais: «Oh! la la!» Juste après l’église, on avait arrangé cela pour...
Voyez-vous là, vous vous faites des soucis pour l’avenir. J’ai dit: «Maintenant, eh bien, elle me dira après l’église: ‘Eh bien, Billy, je regrette, mais c’est notre dernière soirée ensemble.’» Je pouvais bien l’entendre dire cela. Oh! Je savais bien qu’elle allait dire cela. Alors, je suis sorti. Je n’avais rien entendu de ce que docteur Davis disait, il avait simplement continué à prêcher. Je n’avais rien entendu. Je–j’étais préoccupé par ce qui allait arriver une fois hors de l’église.
68 Ce soir-là, quand nous avons quitté l’église et que nous rentrions à la maison, vous savez, je marchais au clair de la lune. Elle a dit: «As-tu travaillé dur, Billy?»
J’ai dit: «Certainement.» Je me suis dit: «Elle n’a donc pas reçu cette lettre-là. (Voyez?) Elle n’a point reçu cette lettre-là. Celle-ci s’est accrochée dans la boîte aux lettres, ou elle n’a pas été remise.» Je devenais bien courageux alors. Et j’ai dit: «Très bien.» Je me suis mis à la regarder, la regardant droit en face. Et je me suis (Elle passait, cette lune brillait sur elle, oh!) qu’elle était jolie! Vous savez? Je me suis donc dit: «Oh! la la! Ouf, j’espère qu’elle n’a pas reçu cette lettre, là, car je...» Je continuais comme cela, je redevenais bien courageux, vous savez.
Elle a dit: «Billy.»
Et j’ai dit: «Oui.»
Elle a dit: «J’ai reçu ta lettre.»
Je me suis dit: «Oh!» J’ai dit: «L’as-tu reçue?»
Elle a dit: «Oui, oui.» On a simplement continué à marcher...
Je me suis dit: «Eh bien, femme, dis quelque chose, dis-moi...?... quelque chose.» Vous savez comment les femmes peuvent vous tenir en suspens. Vous les frères, vous savez de quoi je parle. Et je suis... J’ai simplement continué à marcher, alors je... J’ai dit: «Eh bien, peut-être qu’elle ne l’a point lue.» J’ai dit: «L’as-tu lue?»
Elle a dit: «Oui, oui.» Elle a continué à marcher. Je me suis dit: «Oh! la la! Dis quelque chose avant que tu arrives à la maison, sans doute.» Alors...
Et j’ai dit: «L’as-tu entièrement lue?»
Elle a dit: «Oui, oui.»
J’ai dit: «Qu’en as-tu pensé?» Vous savez.
Elle a dit: «C’était bien.»
69 Eh bien, nous nous sommes mariés. Vous y êtes, alors elle...?... Nous nous sommes mariés. Et juste avant que nous nous mariions, je savais que je devais demander sa main à ses parents. Elle a dit: «Tu auras à demander à papa et à maman.»
J’ai dit: «Oh! Oh! Je suis cuit encore une fois.» J’ai dit: «Et si je demandais seulement à ton papa?»
Elle a dit: «Oh! A l’un ou à l’autre.»
J’ai dit: «Merci, chérie.» Je suis parti, et je me souviens de cette soirée-là. J’allais demander à son papa. Alors, je me suis assis là, très nerveux. Il a éclairé à... J’ai donc dit... J’étais très nerveux, elle me regardait, riant. Et alors, je me suis levé du–du pliant. Je me suis avancé là, elle a dit: «Bonne nuit.»
Et j’ai dit: «Bonne nuit.» J’ai dit: «Hum, monsieur Brumbach...»
Il a dit: «Oui...»
J’ai dit: «Puis-je–je–je vous parler juste un instant?»
Il a dit: «Bien sûr.»
Il est sorti, vous savez, un homme costaud, il est sorti sous la véranda, et j’ai dit: «C’est certainement une bonne soirée.»
Il a dit: «Oui, ça en est une, Billy.»
J’ai dit: «Oh! la la! J’aime ce temps, pas vous?» Et j’étais si nerveux que je ne savais que faire.
Il a dit: «Oui.» Il a dit: «Va de l’avant, Billy, tu peux la prendre.»
J’ai dit: «Vous dites vrai, Charlie?»
Il a dit: «Oui.»
Je l’aime jusqu’aujourd’hui. Oh! la la! J’ai pensé aussitôt après, je pensais: «Oh! la la! C’était beau.» J’ai dit: «Parles-en à la maman. Vas-tu le faire?»
Elle a dit: «Oh! Oui. J’arrangerai cela ; c’est en ordre.»
70 J’ai dit: «Charlie, écoutez, ai-je dit, je ne peux pas lui procurer le train de vie que vous lui accordez.» J’ai dit: «Je–je–je ne gagne que vingt cents l’heure.» J’ai dit: «Je–je ne peux pas lui procurer... Mais, Charlie, je l’aime de tout mon coeur, et je travaillerai de toutes mes forces pour subvenir à ses besoins.»
Il a posé sa main sur mon épaule, un homme bien, il a dit: «Billy, je préférerais que ça soit toi qui l’aies plutôt que n’importe qui que je connaisse.» Il a dit: «Tu seras bon envers elle. Et après tout, le bonheur ne consiste pas dans la quantité des biens de ce monde que l’on possède.» C’est vrai, ami.
Et j’ai dit: «Charlie, nous serons heureux.»
Et il a dit: «Eh bien, j’espère que vous le serez, Billy.» Et il a dit: «Sois bon envers elle.»
J’ai dit: «Je le serai.»
Il a dit: «Je suis content de savoir que vous allez vous marier.»
71 Quand nous nous sommes mariés, nous étions heureux. Et, oh! la la! nous n’avions rien. Je me rappelle quand nous nous sommes mis à faire ménage, nous avons loué deux pièces, et je suis allé acheter une cuisinière d’occasion, j’ai payé un dollar et soixante-quinze cents pour cela, et j’ai payé un dollar pour des grilles à y mettre. Je suis allé quelque part au magasin Sears et Roebucks, j’ai pris l’une de ces tables là et un service de petit-déjeuner non peint. Et je me rappelle avoir peint un gros trèfle dessus, car je suis un Irlandais. J’ai peint un gros trèfle dessus, et elle en riait simplement.
Et nous avions un vieux lit pliable. Quelqu’un connaît ce que c’est un lit pliable? Quelqu’un nous l’avait donné et nous avions deux petits tapis de linoléum, et un vieux lit pliable. Et nous nous sommes mis à faire ménage, mais frère, c’était une maison. Nous nous possédions l’un l’autre, et c’est tout ce qui nous intéressait.
72 J’étais devenu prédicateur et je prêchais alors l’Evangile ; j’avais une petite église et je prêchais l’Evangile. Je ne gagnais pas grand-chose. Et peu après, Dieu nous a bénis dans notre foyer, et mon petit Billy Paul, qui est assis là derrière, dans l’assistance, est venu sur la scène. J’avais demandé à Dieu de me donner un petit garçon et, à sa naissance à l’hôpital, au tout premier cri que j’ai entendu dans la salle, la salle de travail, j’ai dit: «Seigneur, c’est un garçon, et je Te le donne maintenant. Son nom sera Billy Paul.» Et le médecin est sorti quelques minutes après, il a dit: «Tu as un beau garçon là-dedans. Voudrais-tu le voir?»
J’ai dit: «Oui, son nom est Billy Paul.» Et alors, il est venu et le voici avec moi aujourd’hui.
73 Nous avons continué, combattant, travaillant et cherchant à gagner la vie ; continuant au mieux de notre possibilité. Je vais me dépêcher, passer maintenant aussi vite que possible cette partie douloureuse.
Et puis, eh bien, nous évoluions bien. Nous avions épargné de l’argent. Je payais encore pour ma vieille Ford. Et je–je me rappelle, nous avons connu un temps où nous étions... je pouvais aller à Dowagiac, dans le Michigan. Le vieux frère Ryan, il est quelque part ici dedans aujourd’hui. Je pense que vous le verrez ici. Il va venir. C’est un vieil homme. Je pensais qu’il appartenait à la maison de David, à cause de sa longue barbe et ses longs cheveux. Je suis allé le voir à Michigan pour pêcher un peu. Nous avions épargné de l’argent, et elle voulait rester à la maison parce qu’il y avait un–un travail en équipe à l’église, elle ne pouvait pas quitter pour m’accompagner. Et je pouvais conduire. C’était à environ deux cents milles [321 km] ou plus là. Je suis monté, j’ai passé deux ou trois jours à la pêche.
74 Et sur mon chemin de retour, je traversais Mishawaka, dans l’Indiana. Et il y avait des gens là, avec des manières de l’église les pires que j’aie jamais vues de ma vie. Ils criaient et...?... Eh bien, je n’avais jamais rien vu de pareil se faire comme cela. Alors, je me suis dit: «Je pense que je vais voir.» Et c’était un groupe des pentecôtistes. Le prédicateur s’appelait Raugh, là où on tenait... Peut-être quelqu’un peut connaître révérend monsieur Raugh de Mishawaka, dans l’Indiana.
Alors, il y avait un groupe de pentecôtistes. Eh bien, je suis allé, je me suis arrêté et je me suis avancé à la porte, et la police était en train de régler la circulation dehors. Ils étaient partout là-bas, et ces gens tapaient les mains, criaient, couraient çà et là dans les allées et poussaient des cris. Je me suis dit: «Oh! la la! Quel groupe!» Eh bien, avez-vous entendu ce petit cantique: Quelque chose s’est emparé de moi? Cela avait commencé à agir un peu sur moi, vous savez. Eh bien, je me suis dit: «Eh bien...»
75 J’ai compté mon argent. J’avais exactement deux dollars et soixante-quinze cents. Et je devais retourner à la maison. J’ai donc calculé combien ça me coûterait pour le carburant: Un réservoir d’essence pour retourner chez moi. Il me restait soixante-quinze cents. Alors, ils–ils allaient de l’avant, leur série de réunions continuait, ils tenaient une conférence, une conférence nationale. Et je suis allé là, je me suis acheté un grand tas de petits pains rassis saupoudrés de sucre et je les ai emballés, je les ai mis sous mon siège. Et je savais que je pouvais en vivre. Même s’ils prenaient leur dîner là-bas, et tout, je n’avais toutefois pas d’argent à donner comme contribution ; aussi je ne voulais pas manger avec eux comme je ne pouvais contribuer avec rien. Je ne pouvais donc pas trouver un endroit où rester, c’est pourquoi je suis allé dans la campagne, dans un ancien champ de maïs, j’ai déployé le siège de mon véhicule là, j’ai mis mon pantalon en dessous pour le repasser cette nuit-là, et je me suis étendu là.
76 Je sais que, cette nuit-là, il y avait une grande foule là-bas. Alors, ils se sont mis à prêcher, et ils ont dit: «Que tous les prédicateurs montent à l’estrade.» Deux ou trois cents prédicateurs étaient montés à l’estrade. Il y en avait de différents, ils ont dit: «Eh bien, nous n’avons pas de temps pour que vous tous vous prêchiez. Tenez-vous simplement debout, dites votre nom et d’où vous êtes.» Et quand mon tour est arrivé, j’ai dit: «Révérend Branham, Jeffersonville, Indiana.» Je me suis assis. «Evangéliste», comme cela. Un autre passait comme cela jusqu’à la fin.
Et directement, il a annoncé qu’un homme allait prêcher, un homme de couleur. On avait dû organiser cela au nord, parce qu’il ne leur était pas possible de réunir au sud les gens de couleur et les blancs. On a fait venir un vieil homme là-bas ; il portait une de ces redingotes de prédicateur, vous savez, ces longs... Un vieil homme de couleur, avec une petite couronne de cheveux autour comme cela, s’est avancé comme ceci, vous savez. Et j’avais entendu toutes les bonnes prédications de ce jour-là. Il s’est avancé.
77 C’était la première fois pour moi de voir donc un microphone. J’observais le système de sonorisation, un tout petit objet suspendu là dans le grand tabernacle. Oh! la la! Tout cela me paraissait bien. Je regardais tout autour, vous savez, mais ce qui m’avait frappé, c’est que ces gens étaient très libres et très heureux. Oh! la la! Je n’avais pas... je n’étais pas habitué à cela.
Et alors, ce vieil homme est allé là. Je me suis dit: «On dirait qu’ils auraient dû aligner un des jeunes gens pour prêcher plutôt que ce vieil homme-là, pratiquement mort.» Et il s’est avancé, marchant là comme ceci ; il a dit: «Eh bien, a-t-il dit, enfants...» Il s’est mis à parler, vous savez. Il a pris son texte.
Eh bien, les prédicateurs avaient prêché sur le baptême du Saint-Esprit, et je suivais attentivement, et toutes ces choses. Mais lui a pris son texte là dans Job: «Où étais-tu quand Je fondais la terre? Alors que les étoiles du matin éclataient en chants d’allégresse, et que les fils de Dieu poussaient des cris de joie?» Et il s’est mis à prêcher là-dessus et lui... Les autres avaient prêché sur ces choses d’ici bas, mais lui, il est remonté dans le passé avec Job, il est retourné droit dans l’Eternité, et il est descendu, parlant de Son retour sur l’arc-en-ciel à l’horizon. Et à ce moment-là, il avait prêché là environ cinq minutes, ce vieil homme épuisé, il a lâché un glapissement, il a crié et il a sauté en l’air, il a claqué les talons ensemble, il a renvoyé sa poitrine en arrière, il a sauté de cette estrade comme un petit coq nain, il a dit: «Eh bien, vous n’avez même pas de place ici à l’estrade pour que je prêche.»
J’ai vu cela, et j’ai dit: «Oh! la la! C’est ce qu’il me faut. Si cela fait agir un vieil homme comme cela, qu’est-ce que cela me ferait?» Si c’est cela...?... Eh bien, je me suis dit: «C’est ce qu’il me faut.» Et j’ai dit: «Je ne rentrerai pas chez moi sans découvrir davantage à ce sujet.»
78 Cette nuit-là, je me suis agenouillé là dehors. J’ai dit: «Ô Dieu, ces gens ont quelque chose qu’il me faut.» J’ai dit: «Laisse-moi en avoir une portion.» Et j’étais... Ecoutez, j’ai dit: «Maintenant, fais-moi trouver grâce à leurs yeux quelque part. Quand j’irai là-bas, ai-je dit, puissé-je donc... Peut-être que ces choses m’envahissent, et je me sentirai comme cela.»
Je suis donc allé là. Vous savez, les baptistes n’agissent pas ainsi, vous savez, ils ont le... vous savez. Ainsi donc, sans manquer des égards envers l’Eglise baptiste, eh bien, et c’est en ordre. Si les baptistes étaient restés derrière...
79 Ecoutez, il n’y a pas longtemps, je prêchais dans une église baptiste aussi durement que je le pouvais, et eux tous étaient assis là tout empesés. J’ai dit: «Dites donc, est-ce ça l’Eglise baptiste?»
Le pasteur a dit: «Oui, monsieur.»
Je me suis remis à prêcher, et je me déchaînais un peu sauvage, je pense que vous le savez. J’ai donc eu un...?... prêchant fort comme cela. Personne ne disait amen. J’ai dit: «Dites donc, est-ce ça l’Eglise baptiste?»
Il a dit: «Oui, monsieur.»
J’ai dit: «Ecoutez, vous tous, vous n’êtes pas baptistes ; vous n’êtes que des adhérents à l’église. Là dans le Kentucky d’où je viens, quand nous les baptistes là-bas, quand on a été sauvés, on s’est agenouillés à l’autel, et on s’est donné des tapes dans le dos les uns aux autres jusqu’à ce que nous en avions fini. Voilà de vrais baptistes, frère.» C’est vrai. C’est le genre de baptistes qu’il nous faut aujourd’hui. C’est vrai. C’est tout à fait vrai.
80 Et puis, je... Mais ces gens... Je me rappelle, ils allaient de l’avant et louaient le Seigneur. Je suis sorti et j’ai prié: «Ô Dieu, laisse-moi avoir une portion de cela. C’est ce qu’il me faut.»
Le lendemain, je suis allé à l’église vers dix heures. Ils venaient de prendre le petit-déjeuner, et moi, j’ai pris mes petits pains. Et je suis allé là, et j’ai bu à une fontaine là-bas dans la ville ; je roulais à bord de ma vieille Ford, je suis arrivé. Ce matin-là, je portais mon pantalon en crépon et un petit T-shirt. «Personne ne me connaissait, pas un seul.» Je suis entré, je me suis assis à côté d’un homme de couleur. Et pendant que j’étais assis là, vous savez, je me suis dit: «Oh! la la!» Eux tous tapaient les mains, chantaient, criaient et poussaient des cris. Je me suis dit: «Oh! la la! Si seulement je trouvais assez de grâce pour faire cela! Si seulement je pouvais me dégager pour faire cela! C’est ce que je veux.»
Alors, j’observais. Et quelques instants après, un petit homme est monté au microphone. Son nom, c’est Kirch, de Cincinnati, et... Ohio. Et il a dit: «Il y avait hier soir à l’estrade un jeune ministre du nom de Branham.» Il a dit: «Nous voulons qu’il monte ce matin à l’estrade pour le message du matin.» En pantalon en crépon, avec T-shirt... Oh! la la!... Pas moi.
81 J’étais là loin derrière. Je me suis simplement enfoncé dans le siège, comme ceci. Alors, ils ont commencé, il est entré et il a chanté un autre cantique. Il a dit: «Y a-t-il quelqu’un à l’intérieur ou à l’extérieur qui sait où se trouve monsieur Branham?» J’étais le prédicateur le plus jeune à l’estrade. Il a dit: «Venez à l’estrade, a-t-il dit, nous... c’est vous qui devez apporter le Message ce matin.» J’étais vraiment très près, je n’ai point dit quoi que ce soit.
Cet homme de couleur m’a regardé et m’a demandé: «Le connaissez-vous?»
Oh! la la! Que pouvais-je dire? J’ai dit: «Oui, monsieur.»
Il a dit: «Allez le chercher.»
Oh! je–je–je ne pouvais pas lui mentir. Voyez-vous? J’ai dit: «Ecoutez, monsieur, j’aimerais vous dire quelque chose.»
Il a dit: «Oui, monsieur.»
J’ai dit: «C’est moi–moi–moi frère Branham, vous voyez, mais, ai-je dit, je ne peux pas monter là.» J’ai dit: «Regardez ce pantalon. Voyez-vous? Regardez ce T-shirt.»
Il a dit: «Ces gens font peu cas de votre habillement.»
J’ai dit: «Mais regardez, je–je–je ne peux pas monter là.» J’ai dit: «Tenez-vous seulement tranquille. Ne leur dites pas que je suis ici. (Voyez?) Tenez-vous simplement tranquille.»
Il a répété: «Y a-t-il quelqu’un qui sait où se trouve le révérend Branham?»
Cet homme de couleur a dit: «Il est ici. Il est ici.» En pantalon en crépon et avec un T-shirt, oh! la la! Mon visage a rougi, vous savez. Oh! la la! Qu’allais-je faire? J’ai pris ma Bible. J’ai dit: «Seigneur, hier soir, j’ai réclamé quelque chose en prière, peut-être que c’est Toi.» J’ai dit: «Je ne sais pas ce que je vais faire. Je ne peux pas prêcher là où il y a ces gens. Je vais monter là.» Et je me suis mis à monter là. Tout le monde me regardait, vous savez, avec ce pantalon en crépon. Et vous savez comment ça se présente, repassé sous un siège de Ford, alors... Ce–ce vieux T-shirt, il était tout taché, vous savez.
82 Je m’avançais...?... J’avais été là à la pêche. Alors, je–je suis monté là et j’ai dit: «Eh bien, eh bien, amis, ai-je dit, je suis un tout petit peu... Je ne sais pas ce que je suis, ai-je dit. Je–je–je me sens plutôt drôle, ai-je dit, je–je–je ne suis pas habitué à toute votre religion, ai-je dit. Et...» Et j’ai dit: «Je–je–je voulais parler juste un peu ; je ferai de mon mieux.» Ainsi donc, je suis allé là, là où l’homme riche avait levé les yeux en enfer et, oh! la la! quelque chose s’est emparé de moi. La chose suivante que j’ai sue, c’était environ une demi-heure plus tard, j’étais bien là dehors dans la cour. Oh! la la! Quel moment nous avons passé!
83 Un homme s’est avancé là en grandes bottes de Texas, avec un énorme chapeau, il a dit: «Je suis révérend Untel.» Je me suis dit: «Eh bien, je ne suis pas si mal habillé après tout.»
J’ai dit: «Etes-vous ministre?»
Il a dit: «Certainement.» Il a dit: «J’ai suivi votre message.» Il a dit: «J’ai entendu dire que vous êtes évangéliste. J’aimerais que vous veniez au Texas tenir pour moi des réunions de réveil.»
J’ai dit: «Eh bien, regardez, je ne suis qu’un jeune prédicateur. Je viens de commencer.» J’ai dit: «Je n’ai pas... Je ne suis pas bien avancé dans cette voie, comme vous tous. Oh! ai-je dit, j’aime ça.»
84 Un homme m’a tapoté à l’épaule. Il a regardé et il portait l’une de ces culottes de golf, avec une vareuse qui descendait jusqu’aux genoux, comme ce que je portais quand j’étais un petit garçon: une tenue de golf. Il a dit: «Je suis l’ancien Untel de Miami.»
J’ai dit: «Etes-vous un prédicateur?»
Il a dit: «Oui, monsieur.»
Je me suis dit: «Eh bien, je suis donc en ordre.»
Il a alors dit: «Eh bien, tenez.» Il a dit: «Voudriez-vous venir tenir une série de réunions pour moi?»
85 Et une dame s’est avancée, oh! là loin dans la contrée des Indiens, elle a dit: «Ô frère, nous avons besoin de vous là-bas.»
Je me suis dit: «Merci, Seigneur. Merci. Peut-être que cela montre que Tu vas faire quelque chose pour moi.» Je me suis mis là et j’ai commencé à noter leurs noms et adresses. J’ai dit: «Je vais voir. J’en parlerai avec le Seigneur, avec ma famille...»
De retour chez moi, je n’oublierai jamais. Venant en courant... Ma femme m’accueillait toujours avec les bras tendus ; je peux encore la voir aujourd’hui, que son coeur soit béni. Elle est venue en courant à la porte ; j’ai dit: «Oh! Chérie, j’ai quelque chose à te raconter. J’ai rencontré le meilleur groupe de gens au monde.» Je me suis mis à tout lui raconter, comment ils agissaient. Elle a dit: «Eh bien, où sont-ils?»
J’ai dit: «Là à Mishawaka, dans l’Indiana.» J’ai dit: «Penses-tu qu’ils ont honte de leur religion? Ils crient simplement et poussent des cris, ils courent, se serrent la main l’un à l’autre.» J’ai dit: «Cela leur importe peu. Ils sont tout aussi libres que les oiseaux dans l’air.» J’ai dit...
86 Elle a dit: «Où sont-ils?»
J’ai dit: «Là à Mishawaka. Tout un groupe d’entre eux là-bas.» Et j’aimerais te montrer quelque chose. J’ai introduit la main dans ma poche. J’ai dit: «Ils m’ont donné des invitations pour aller prêcher dans leurs églises.» J’ai dit: «Crois-tu cela?»
Elle a dit: «Est-ce vrai, chéri?»
J’ai dit: «Oui.»
Elle a dit: «Eh bien, peut-être que tu ne pourras pas prêcher dans ce genre d’églises qu’ils ont.»
J’ai dit: «C’est ce qu’ils m’ont demandé de faire.» J’ai dit: «Eh bien, j’irai.» Alors, elle... «Eh bien, ai-je dit, voudrais-tu m’accompagner?» Que Dieu bénisse son coeur, elle voulait toujours aller.
Elle a dit: «Oui, chéri, où que tu ailles, j’irai avec toi.» Nous n’avions pas d’argent. Nous sommes entrés, nous avons compté notre argent, ce que nous avions, et je n’avais même pas assez pour verser l’acompte pour le véhicule. J’ai dit: «Eh bien, regarde, chérie, la–la–la Bible dit: Ne prenez rien et ne vous inquiétez pas.» J’ai dit: «La Bible déclare que si vous avez deux tuniques, donnez-en une à votre frère et allez-y, Il pourvoira.» Eh bien, j’ai dit: «Penses-tu que si toi et l’enfant, vous pouvez aller de l’avant et être...»
«Oui, oui, nous le ferons.»
87 La chose suivante, nous devions en parler alors à nos parents. Je suis allé en parler à ma mère ici. Evidemment, maman, pour elle, c’était en ordre. Je suis reconnaissant pour une bonne mère, elle a dit: «Certainement, chéri, que Dieu te bénisse.»
Ensuite, nous devions aller, et à ce moment-là, son père et sa mère étaient séparés. J’ai dû donc aller vers sa mère. Et quand je suis allé vers sa mère, elle a dit: «William...»
Oh! la la! Je savais la suite. Elle a dit: «Tu ne peux pas amener ma fille.»
J’ai dit: «Ecoute, euh... Ecoute, ce sont les meilleurs, un groupe de meilleurs gens.»
Elle a dit: «J’ai entendu parler de cette bande de gens ; ce sont des saints exaltés.» Puis elle a dit: «Tu ne peux pas trimballer ma fille à travers ce monde. Aujourd’hui, elle a de quoi manger et, demain, elle va crever de faim parmi ce tas de racailles.» Et, frère, j’ai fini par découvrir ceci, et je le dis du fond de mon coeur: Ce qu’elle taxait de racaille, c’est la crème de la moisson. C’est tout à fait vrai. Je dis cela avec révérence. C’est vrai. Bon.
88 Elle a dit... Et j’ai dit: «Eh bien, elle est ma femme et elle aimerait que tu...»
Elle a dit: «Eh bien, maman, je veux...» Eh bien, la chose était là.
Et j’ai dit... Elle s’est mise... Elle a dit: «Eh bien, si elle va, sa mère ira à la tombe le coeur brisé.» Et ma femme s’est mise à pleurer.
Eh bien alors, je ne pouvais pas supporter cela, je lui ai donc parlé, j’ai dit: «Eh bien, nous attendrons et nous irons plus tard.» Eh bien, c’est là que j’avais commis mon erreur. Eh bien, si j’étais parti, ce don aurait opéré bien avant cela, car je me serais retrouvé parmi des gens qui l’auraient reconnu. Voyez-vous? Mais j’ai dit: «Eh bien, nous n’allons pas partir.»
Et, frère, soeur, à partir de ce moment-là même, mes ennuis ont commencé. La chose suivante, vous savez, mon église a commencé à sombrer. Mon frère a été tué, en se cassant le cou dans la rue. Il était à bord d’un véhicule comme ceci avec son bras dehors ; son cou s’est cassé, son sang a coulé sur le corps d’un autre de mes frères. Et j’ai couru à sa rencontre, mais c’était trop loin, il est mort avant que je l’atteigne. Ma belle-soeur est morte quelques jours après cela. Mon père est mort dans mes bras. Tout a commencé à mal tourner.
Puis, il y a eu l’inondation de 1937. Vous en avez entendu parler, beaucoup parmi vous en ont entendu parler à la radio et autres. La rivière Ohio a submergé la contrée.
89 Ma femme a contracté la pneumonie. Le petit docteur Adair, je ne l’oublierai jamais. Il est venu. Nous sommes copains. Nous avons pêché ensemble, et chassé ensemble, et tout, l’un des meilleurs médecins, des médecins du pays. Et il... Nous avons fréquenté l’école ensemble. Il est venu là et l’a consultée, il a dit: «Billy, a-t-il dit, cette jeune fille a contracté la pneumonie.» Je venais de lui apporter son cadeau de Noël. Jamais il–il ...
Dieu nous avait donné une fillette dans l’entre-temps, la petite Sharon Rose. Je ne pouvais pas l’appeler la Rose de Sharon, j’ai pu cependant l’appeler Sharon Rose. Je l’appelais Sharon Rose. Et Dieu nous l’avait donnée, et c’était une douce petite masse, et nous l’aimions beaucoup. Elle en était bien arrivée au point où la maman la plaçait, dans ses petites couches, vous savez, là dans la cour. Et je venais, je klaxonnais sur le véhicule comme cela. Elle reconnaissait, levait ses petits bras et faisait: «Gou, gou, gou, gou.» Oh! la la! Combien j’aimais cette petite masse de chair humaine! Je la serrais sur ma poitrine, l’embrassais, et je l’aimais. Mon petit garçon...
J’aime vraiment les petits enfants, et Dieu me les avait donnés. Je les plaçais tous deux sur le dos et sur les épaules, et on marchait, vous savez, tout aussi heureux que possible, rien...?... mais juste... Elle avait eu les deux enfants en deux ans et quelques. Et puis...
90 Mais elle contracta la pneumonie en allant chercher un cadeau de Noël pour les enfants. Le médecin avait dit: «Elle doit rester ici même, Billy, car elle va... probablement elle mourra si–si jamais elle se déplace.» Mais sa mère est arrivée là et a dit qu’elle allait l’amener chez elle. Et docteur Adair a dit: «Elle aura alors à trouver un autre médecin, car je ne peux pas faire cela, Billy», et je ne permettrais pas cela.
Alors, ils... elle est allée, elle l’a congédié, s’est trouvé un autre médecin et l’a amenée là. Et l’inondation avait déferlé, et alors nous tous, nous sommes allés au secours pour–pour lutter contre l’inondation. Nous l’avons amenée d’urgence à l’hôpital municipal là où on avait temporairement transféré l’hôpital. Les digues avaient cédé ; la ville avait été emportée.
91 Je n’oublierai jamais ces nuits-là. Je me souviens qu’on m’avait appelé. Tous les deux enfants avaient contracté la pneumonie, et elle était étendue là souffrant de pneumonie, là à l’hôpital, faisant 40°C de fièvre, et les deux enfants malades.
Alors, je suis allé–je suis allé, et j’ai pris mon véhicule. J’avais un canot, j’avais grandi sur la rivière et je disais...Je maniais très bien le canot. Et tout le monde retirait les gens de l’inondation, il y avait des gens qui se noyaient et tout. J’ai pris mon canot... Je travaillais sur un mur et l’un des hommes est venu, il a dit: «Oh! le... descendez ici, prédicateur, très vite, larguez votre canot par ici.» Une digue avait cédé, vous savez, là sur la rue Chestnut, et les maisons étaient emportées, et il y avait une mère au-dessus de la maison, là-bas avec un groupe de petits enfants ; c’était vers vingt-trois heures.
92 Je me suis dépêché là, très vite, j’ai lancé mon canot dans l’eau, je l’ai démarré. Et je devais affronter ces vagues aussi hautes que cette tente, pratiquement, là-haut, là où elles cognaient contre le côté de ces bâtiments comme cela. Et j’ai entendu une maman crier. J’ai regardé là, elle se tenait sur la véranda, là chez elle, et entre-temps les–les vagues secouaient cette maison comme cela, elle avait quatre ou cinq petits enfants autour d’elle. J’ai dit: «Je constate que les lumières de la rue n’étaient pas encore éteintes, par là.» Je suis passé par l’allée, comme ceci, à bord du canot, et les eaux emportaient simplement des objets là en dessous. Je suis passé par cette voie-là. Finalement, j’ai atteint le poteau et j’ai attaché le canot et je suis vite entré, la mère s’était évanouie. Je l’ai prise, j’ai tiré tous les enfants, je les ai portés, je les ai placés dans le canot et nous sommes rentrés.
93 Aussitôt que j’arrivais sur le rivage, je l’ai entendue s’écrier: «Oh! Mon bébé, mon bébé...» Eh bien, j’ai pensé qu’elle avait oublié un bébé là-dedans.» «Où est mon bébé?», alors qu’elle parlait d’un petit–d’un petit enfant de trois ans qu’elle avait là.
Et j’ai dit: «Oh! la la! Un bébé couché dans cette maison-là...» Et je suis retourné, je savais que la pauvre petite créature... Oh! Combien j’aime les enfants! Et les vagues étaient alors horribles. Je venais d’atteindre la maison, j’ai encore une fois attaché le canot, je suis entré, j’ai regardé partout, je n’arrivais pas à trouver le bébé, et juste à ce moment-là, j’ai entendu la maison céder. Et juste quand elle a cédé, j’ai vite couru sous la véranda, j’ai saisi le–le cordage attaché au poteau, je suis descendu et je l’ai dénoué, et alors le courant m’a emporté, et ça m’amenait vers la rivière, comme cela.
94 Je suis allé là et je n’arrivais pas à démarrer mon hors-bord, comme cela, la corde avait simplement gelé. Il tombait une pluie mêlée de neige, et j’essayais de le démarrer. Ça ne démarrait pas. Le courant m’emportait, et là en aval, il y avait des chutes. Et je savais ce qui se passait. Et là, assis à bord de ce canot, là-bas, ballottant, les vagues se déferlaient comme ceci, et moi, je tirais cette corde-là, et cela ne démarrait pas. J’ai encore tiré, ça ne démarrait pas. Je me suis dit: «Oh! la la! A une distance d’un demi mile [804 m], et je passerai par cette chute et on ne retrouvera jamais une partie de moi, après que je serai passé par là.» Je me suis dit: «Ô Dieu! Le salaire...» La voie du perfide est rude, amis. Ne l’empruntez jamais, mais c’est cela. Alors, je me suis dit: «Ô Dieu...» J’ai commencé à m’en souvenir. J’ai commencé à me souvenir de Lui alors, qu’Il m’avait appelé à partir et je n’étais pas parti, que j’avais refusé de partir. Et pendant ce temps cependant, nous étions allés de l’avant et nous avions reçu le Saint-Esprit, nous deux.
95 Alors, je tirais la corde, ça ne démarrait pas. Je me suis agenouillé, je me suis dit: «Le petit Billy Paul est là. Je ne le reverrai plus jamais. La petite Sharon Rose est là. Je ne la reverrai plus jamais. Ma femme est étendue là à l’hôpital, juste à l’article de la mort. Je ne la reverrai jamais ; lorsque les nouvelles lui parviendront que je suis mort et qu’on retrouvera ma camionnette parquée là, alors cela... Eh bien, certains d’entre eux ont peut-être vu la maison céder. Qu’arrivera-t-il?» J’ai dit: «Ô Dieu, aie pitié de moi. Je T’en supplie, Dieu bien-aimé, je ne veux pas mourir. Je regrette d’avoir fait ce que j’ai fait.» J’ai dit: «Aide-moi à démarrer...» J’ai tiré la chaîne et ça a démarré. J’ai traversé, je suis descendu par Park Howard et je suis revenu. Je suis allé récupérer très vite mon véhicule, j’ai laissé mon canot attaché au sommet de l’arbre, là où je pouvais le récupérer. Je suis remonté et j’ai très vite récupéré mon véhicule. Et certains d’entre eux ont dit: «Eh bien, on dit que le dépôt a été emporté il y a quelques instants», là où était ma femme.
96 J’ai très vite couru là et j’ai rencontré le major là-bas. Et je–je me suis arrêté et j’ai dit: «Major Wheatley...» Je le connaissais. J’ai dit: «Est-ce vrai que je...?»
Il a dit: «Oui, les eaux ont déferlé.» Il a dit: «Tout le groupe qui était à l’hôpital a été cependant évacué.» Il a dit: «Je pense qu’eux tous sont à bord d’un véhicule, d’un train, ils sont partis à Charlestown, dans l’Indiana ; vous pouvez les retrouver là-bas.»
J’ai sauté dans mon véhicule. Je me rappelle la dernière fois que j’ai vu mon jeune pasteur associé. Il m’a saisi par la main, il a dit: «Frère Branham, si jamais je ne vous revoyais, je vous verrai le matin.» Et c’était notre dernière salutation, comme on se saluait. Il est mort pendant ce temps de l’inondation. Et tout... Oh! Il n’est point mort ; il est rentré à la Maison auprès de Jésus pendant le temps de l’inondation. Un jeune homme rempli du Saint-Esprit, un petit Français du nom de DeArk.
97 Il s’en est allé. Je–je suis allé là, cherchant à–à traverser. Et lorsque j’ai pris mon canot là-bas, je suis remonté là. La rivière Lancassange, là-bas, bloquait sur environ huit miles [12,8 km] d’eaux, par là, ça s’élevait. Il n’y avait pas une rivière par où elle devrait découper. Certains d’entre eux ont dit: «Eh bien, le dernier train qui a traversé est allé sur un traîneau. Le traîneau a été emporté par l’eau et chacun d’eux s’était noyé juste par le...?...»
Oh! la la! J’ai dit: «Ce n’est pas possible! Ce n’est pas possible!» Et j’ai encore essayé, j’ai essayé de franchir cela. Et je n’arrivais pas... essayer la nuit. Les eaux me ramenaient. J’ai fini par me retrouver isolé de tout le monde, assis dans un espace, sur une colline. Et là, pendant environ cinq ou six jours, j’avais eu suffisamment de temps pour réfléchir sur toute mon erreur, quand Dieu m’avait appelé à aller et que je n’étais pas parti. J’étais assis là à réfléchir: «Mon enfant et ma femme se sont noyés. Ma mère, où est-elle?» Je ne savais pas où elle était. Je ne savais où personne était.
98 Et, finalement, quand les rivières ont suffisamment baissé pour me permettre de faire traverser le canot, j’ai traversé précipitamment. J’ai dit: «Peut-être qu’ils sont allés à Charlestown...» On m’a dit que le canot–le canot avait traversé, je veux dire, le train avait traversé. Et je suis allé à un très vaste endroit à Charlestown, là où on gardait tous les réfugiés. Je suis arrivé là, on ne savait rien au sujet de quelqu’un du nom de Branham là-bas. Je suis allé sous un arbre et j’ai rencontré le vieux colonel Hay, un très bon ami à moi, il a dit: «Billy, a-t-il dit, ce train est passé par ici. Je ne pense même pas qu’il se soit arrêté, il a dépassé le bureau du contrôleur.»
Il est allé là et a dit: «Oui, a-t-il dit, le machiniste de ce train sera ici dans quelques instants, celui qui avait conduit le train à son passage.» Il a dit: «C’était un wagon à bétail.» Son père était le directeur de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie, il conduit présentement sur la route du sud. Et là, on allait dans ce wagon à bétail. Et ils étaient sous une pluie mêlée de neige. Je savais qu’ils ne pouvaient pas survivre comme cela, et j’avais... [Espace vide sur la bande–N.D.E.]
99 Deux enfants malades... Et alors, comment aurais-je pu atteindre Columbus? J’en étais coupé. Et là, pendant que je descendais la rue en pleurant, me tordant les mains, je ne savais pas ce qui se passait, je... Quelqu’un ... a vite couru vers moi, il a dit: «Billy, tu cherches Hope, n’est-ce pas?»
J’ai dit: «Oui.» C’était le nom de ma femme. On l’appelait Hope [Espérance] ; moi, Faith [foi], et le petit enfant, le petit Billy, Charity [Charité].»
Alors, il a dit: «Tu la cherches?» Et j’ai dit... Il a dit: «Mon amie est à Columbus, dans l’Indiana. Et ta femme est couchée à côté d’elle, elle se meurt de...?... de tuberculose.»
J’ai dit: «Non, ce n’est pas possible.»
Il a dit: «Si, elle se meurt.»
J’ai dit: «Peux-tu m’y amener?»
Il a dit: «Oui, si tu peux marcher sur des sentiers.»
J’ai dit: «Je peux marcher n’importe où.»
100 Nous sommes remontés et nous sommes entrés dans la voiture, et je suis allé à Columbus. Je suis arrivé là et je me suis demandé: «Où est-elle?» Je suis entré précipitamment dans ce... On l’avait placée dans une–dans une église baptiste, là sur un terrain de basket, un gymnase. Je suis allé là en criant... Il y avait des civières partout, et des gens étaient tout étendus comme cela, toutes les maladies et tout. Je me suis mis à crier à tue-tête: «Hope! Oh! Hope! Où es-tu, chérie? Où es-tu?» Je l’aimais. Je l’aime encore. Elle est là dans sa tombe, mais Dieu sait que c’était une bonne femme sauvée par Dieu.
Et j’ai regardé, je pleurais, je poussais des cris: «Oh! Où es-tu, Hope?» J’ai regardé là, j’ai vu une drôle de pauvre main osseuse s’élever, c’était elle. Je n’oublierai jamais le sentiment que j’ai éprouvé. Mon coeur commençait à céder. J’ai couru vers elle, je suis tombé là, je l’ai saisie par la main. Elle pesait environ cent trente livres [58,9 kg] ; en ce moment-là, elle en pesait probablement soixante [27] ou quatre-vingt-dix [31].
101 Je pleurais. J’ai dit: «Où est Billy? Où est Sharon?»
Elle a dit: «Ils sont quelque part dans un pavillon.» Elle a dit: «Je m’en vais... je... n’est-ce pas, Billy?»
J’ai dit: «Non, chérie, tu as bonne mine. Tu vas te rétablir.» J’ai dit: «Ô Dieu, aie pitié. Je T’en supplie, bien-aimé Jésus, ai-je dit ; daigne avoir pitié. Laisse ma femme se rétablir.»
Et je priais. Quelqu’un me tapotait sur le dos. C’était le médecin, il a dit: «Est-ce vous révérend Branham?» Et j’ai dit... Il a dit: «Venez une minute à l’écart.»
Je suis allé. J’ai dit: «Oui, docteur?»
Il a dit: «Sam Adair est votre médecin de famille, n’est-ce pas?»
Et j’ai dit: «Oui, monsieur.»
Il a dit: «Eh bien, je vais vous parler, a-t-il dit, vous feriez mieux de vous préparer pour cela.» Il a dit: «Votre femme va mourir, a-t-il dit, elle a contracté la tuberculose.»
Et j’ai dit: «C’est une tuberculose galopante.»
Et il a dit: «Elle ne fera que quelques instants.»
Et j’ai dit: «Docteur, non, elle ne peut pas partir.» J’ai dit: «Avez-vous vu mes enfants?»
Il a dit: «Oui, tous les deux sont malades, mais leur état s’améliore.»
Et j’ai dit: «Oh! Ecoutez, je vais la ramener à la maison.»
Et il a dit: «Vous ne pouvez pas faire cela.» Il a dit: «Restez simplement ici même.»
Eh bien, finalement après, quand je l’ai ramenée à la maison, son état ne faisait qu’empirer de plus en plus tout le temps.
102 Docteur Adair avait repris à lui administrer des traitements de pneumothorax. Ils ont fait tout leur possible. Son état continuait à empirer. J’ai prié, pleuré, imploré de tout mon coeur. On dirait que ça faisait simplement sombre au possible devant moi.
Finalement, on l’a ramenée à l’hôpital. On a envoyé chercher un méd-... un médecin de Louisville. Il est arrivé et l’a consultée, il a dit: «Non.» Docteur Dillar du sanatorium, et il a dit: «Il n’y a plus rien à faire pour elle, révérend, a-t-il dit, elle va mourir. C’est tout.» Il a dit: «Vous feriez tout aussi mieux de la préparer à mourir, a-t-il dit, car cela est descendu dans les deux poumons et cela s’est emparé d’elle au point qu’il n’y a pas d’espoir pour elle d’être sauvée.»
Qu’allais-je faire? Oh! la la! Tout le temps, je pouvais entendre cela résonner à mes oreilles: «Je t’avais appelé et Je t’avais donné une occasion. Tu n’as pas voulu aller», comme cela. Vous récoltez ce que vous avez semé, chaque fois.
103 Et je me rappelle, je suis allé de l’avant, essayant de travailler, cherchant à avoir de quoi nous pouvions manger, et je pouvais payer mes factures. Et je travaillais un jour. Son état s’empirait tout le temps, son état à elle. J’ai entendu les nouvelles être diffusées, me demandant de me présenter immédiatement à l’hôpital, car ma femme se mourait.
Et je n’oublierai jamais cela. J’ai ôté mon chapeau, j’ai ôté mon manteau, j’ai déposé cela par terre. J’ai dit: «Ô Dieu, aie pitié de moi, permets-moi de lui parler encore avant son départ.»
J’ai tourné le véhicule, et j’étais juste près de Henryville, dans l’Indiana, ou à Underwood, je veux dire. Et j’ai descendu la route, je suis allé d’urgence à l’hôpital, j’ai sauté du véhicule, j’ai monté les marches quatre à quatre, en entrant à l’hôpital. Et après mon entrée, j’ai vu le petit docteur Adair descendre le couloir, la tête baisée. Il m’a regardé comme cela. Il a fondu en larmes, il a détourné son visage et s’est mis à courir vers moi en me faisant signe. Et je suis allé vers lui ; je l’ai entouré de mon bras, j’ai dit: «Doc, écoute, Sam, viens ici. Qu’est-ce qui ne va pas?»
Il a dit: «Je pense qu’elle est partie, Bill.»
J’ai dit: «Certainement pas.» J’ai dit: «Accompagne-moi, doc.»
Il a dit: «Billy, comment pourrais-je y entrer?» Il a dit: «Cette jeune fille a préparé plus d’un dîner pour moi. Elle était comme ma soeur.» Il a dit: «Comment pourrais-je entrer pour faire cela?» Il a dit: «Je n’aimerais plus la revoir.» Il a dit: «Reste ici dehors.»
J’ai dit: «Je vais la voir.»
Il a dit: «N’y entre pas, Bill.»
«Eh bien, ai-je dit, si, je vais...?...»
Il a dit: «Tiens!» Il a appelé l’une des infirmières: «Accompagne-le.»
Elle avait un petit médicament rouge ou quelque chose comme cela. La jeune fille a dit: «Prends ceci.»
J’ai dit: «Je n’en ai pas besoin.»
104 Je suis entré. J’ai dit: «J’aimerais aller seul.» J’ai tiré la porte derrière moi. J’ai regardé là. Elle avait des yeux vraiment sombres et des cheveux noirs: une jeune fille allemande. Elle était toute pliée en deux comme ceci. Je l’ai regardée et j’étais tout aussi calme. J’ai placé ma main sur son front. C’était vraiment moite, on dirait qu’elle n’avait plus de vie. J’ai placé ma main sur sa tête, et j’ai dit: «Ô Dieu, je T’en supplie.» J’ai dit: «C’est la mère de mon enfant. Laisse-moi lui dire adieu. Veux-Tu le faire, Seigneur? Laisse-moi lui dire adieu. Je n’aimerais pas qu’elle aille sans que je lui aie dit adieu. Veux-Tu m’aider, Dieu bien-aimé, s’il y a le pardon dans Ton bienveillant coeur. Veux-Tu simplement me permettre de lui dire adieu?»
Sa tête a bougé. J’ai baissé le regard. Même si je vis pendant une centaine d’années, je n’oublierai jamais ces grands yeux sombres qui m’ont regardé. Elle n’arrivait pas à parler. Elle m’a fait signe du doigt. Et je–je me suis accroupi. Elle a dit: «Pourquoi m’as-tu rappelée?»
J’ai dit: «Eh bien, chérie, tu ne pars pas.»
Elle a dit: «Si, je pars.» Elle a dit: «Je ne m’en fais pas, Bill, je déteste seulement te laisser les enfants.» Elle a dit: «Mais je sais...»
Eh bien alors, j’ai dit: «Chérie, tu–tu ne t’en vas pas. Non, non, tu vas te rétablir ; tu vas te rétablir.»
Elle a dit: «Eh bien, Bill...»
105 Juste en ce moment-là, l’infirmière est entrée. Elle a dit: «Révérend Branham, vous sortez.»
Elle a dit à l’infirmière: «Viens ici» Et elle l’a dit à haute voix: «Evelyn», elle la connaissait, une amie d’école. Elle a dit: «Si jamais tu te mariais, j’espère que tu auras un mari comme le mien là.»
J’ai dit: «Oh! Chérie, ne dis pas ça.»
Elle a dit: «Je...?...» Evelyn s’est mise à pleurer, elle est ressortie. Elle a dit: «J’aimerais te dire quelque chose, chéri.» Elle a dit: «Je m’en vais», et elle a dit: «C’est glorieux de partir.»
Elle a dit: «J’étais en route, et j’avais quelqu’un de part et d’autre, on dirait des anges en blanc, et ils me faisaient passer par un sentier en blanc vers ma demeure.» Elle a dit: «J’ai pu t’entendre me rappeler sur la route.» Oh! Oh! Elle a dit: «Chéri, on est tout paisible, a-t-elle dit, de grands palmiers, des oiseaux comme à l’aube, et...?... les tropiques.»
106 Savez-vous ce que je pense? Je pense qu’elle était juste à cette brèche entre le naturel et le surnaturel. Elle a dit: «J’entreprenais une marche.» Elle a dit: «Promets-moi une seule chose, que tu prêcheras toujours ce glorieux Evangile du Saint-Esprit, a-t-elle dit, car cela paie certainement lors du départ, Bill.» Elle a dit: «Je pense que tu sais pourquoi je m’en vais, n’est-ce pas, chéri?»
Et j’ai dit: «Ne le dis pas.»
Elle a dit: «Non, ce n’était pas ta faute ; c’était la mienne.»
J’ai dit: «Oui, chérie. Si je n’avais pas écouté ta mère, si j’avais écouté Dieu plutôt qu’une femme, ça aurait été mieux pour moi, n’est-ce pas?»
Elle a dit: «C’est vrai, chéri, mais tout ira bien pour toi.»
J’ai dit: «Hope, ne me quitte pas.»
Elle a dit: «Je dois m’en aller, chéri.» Elle a dit: «Je déteste vous laisser, toi et les enfants.» Elle a dit: «Promets-moi une chose ; vas-tu le faire?» Elle a dit: «J’ai certaines choses à te dire.»
Et j’ai dit: «D’accord.»
107 Elle a dit: «Je dois vite te parler, car je retourne ; on m’attend.» Elle a dit: «Ne pense pas que je sois hors de moi ; je ne le suis pas.» Elle a dit: «Te rappelles-tu cette fois-là quand tu étais à Louisville, tu voulais acheter cette petite carabine calibre 22, et tu n’avais même pas assez d’argent pour verser un acompte?»
J’ai dit: «Oui.»
Elle a dit: «J’avais toujours désiré t’acheter ce fusil-là.» Elle a dit: «J’épargnais des pièces de cinq cents, essayant d’en réunir assez pour verser cet acompte pour cela: trois dollars.» Et elle a dit: «Après mon départ, à ton retour à la maison, regarde au chevet de ce vieux lit pliant, sous ce papier. Et promets-moi que tu achèteras ce fusil. Tu voulais tellement l’avoir.»
Vous ne saurez jamais le sentiment que j’ai éprouvé en retournant chez moi, à la maison, et en trouvant environ deux dollars et soixante-quinze ou quatre-vingt cents déposés là, en pièces de cinq cents, là où elle épargnait cela, se privant elle-même, manquant des bas principalement, pour épargner cela là. Ça, c’est une vraie femme.
108 «Eh bien, a-t-elle dit, une autre chose que j’aimerais te dire, a-t-elle dit, te rappelles-tu cette fois-là, où tu m’avais acheté ces bas. Je t’avais envoyé m’acheter des bas.»
J’ai dit: «Oui.»
Elle a dit: «Ce n’étaient pas ces bas-là qu’il fallait.»
Comment ça s’est passé? Nous allions à Fort Wayne. J’allais prêcher là-bas ce soir-là. J’allais partir à Fort Wayne, alors elle m’a envoyé acheter des bas. Il y a deux sortes différentes. L’une était appelée mousse... Mousseline de soie? C’est ça. Quelle était l’autre? Ray... Rayonne? Rayonne et mousseline de soie. Elle m’avait parlé, disant: «Va m’acheter une paire...» Est-ce rayonne qui est la meilleure? Très bien. Elle a dit: «Ça coûte soixante-neuf cents.» Elle a dit: «Va m’acheter une paire de–de bas rayonne pendant que je... pendant que je m’apprête.»
Je suis allé acheter cela. Alors, je descendais la rue, je n’avais jamais acheté des habits pour femmes, je ne connaissais pas des habits. Je descendais... Elle avait dit: «Mousseline de soie.»
«Mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie ...»
Quelqu’un disait: «Salut, Frère Branham.»
Je disais: «Salut...» «Mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie...» Pendant que je descendais, quelqu’un disait: «Comment vas-tu, Billy?»
Je disais: «Bien. Mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie, mousseline de soie ...»
Et j’ai contourné le coin, et un–un ami à moi pêcheur m’a rencontré au coin. Il a dit: «Oh! Billy, les perches mordent à la perche à la jetée.»
J’ai dit: «Sans faute. On attrape l’écrevisse?» J’ai dit: «Eh bien, je dois me rendre à Fort Wayne.» J’ai dit: «Je te rencontrerai le lundi.» Et nous avons causé comme cela. Alors, quand il est parti, j’ai oublié ce que c’était.
109 Eh bien, elle m’avait envoyé acheter cela chez Penney’s. J’avais alors fréquenté une jeune fille du nom de Thelma Ford, et elle travaillait chez le Newberry’s et je sais que le... qu’elle exposait ces bas là-bas. J’y suis donc entré et je m’étais proposé de lui poser la question. Bon, je n’ai pas voulu étaler mon ignorance devant les gens. Je suis allé là, j’ai dit... Elle a dit: «Salut, Billy.»
Et j’ai dit: «Salut, Thelma.»
Elle a dit: «Que veux-tu?»
J’ai dit: «Une paire de chaussettes pour Hope.»
Elle a dit: «Une paire de quoi?»
Et j’ai dit: «Des chaussettes.»
Elle a dit: «Hope ne porte pas des chaussettes.»
Et j’ai dit: «Si, madame. Elle veut des chaussettes, elle veut ce vrai style-là, avec cette griffe par derrière, vous savez, quoi que ce soit, vous savez.» J’ai dit...
Elle–elle a dit: «Elle veut des bas.»
J’ai dit: «Eh bien, je ne sais comment vous appelez cela...» Alors, je me suis dit que j’avais déjà fait montre de ma stupidité, et je ne voulais pas que ça empire.
110 Elle a dit: «Elle en veut de quelle sorte?»
J’ai dit: «Quelle sorte avez-vous?»
Et elle a dit... Comment ça se prononce? Comme rayonne? Mousseline de soie? Est-ce cela le genre? Eh bien, elle est repartie et elle a dit: «Eh bien, nous avons des rayonnes.»
Eh bien, je n’avais jamais entendu... J’ai dit: «C’est ce qu’elle veut.» Voyez? Cela semblait être pour moi comme mousseline de soie, mousseline de soie, rayonne. Voyez? Et j’ai dit: «C’est ce qu’elle veut.»
Et elle a dit: «Ce n’est pas le rayonne qu’elle veut.»
J’ai dit: «C’est ce qu’elle veut.» Ainsi donc, elle est allée prendre cela. Ça ne coûtait qu’environ vingt cents et quelques.
«Eh bien, ai-je dit, donnez-m’en deux paires.»
Elle a dit: «En es-tu sûr?»
J’ai dit–j’ai dit: «C’est ce qu’elle veut.»
Je les ai donc amenés là. Vous savez comment vous faisiez... les frères aiment se vanter devant leurs femmes, vous savez. Alors, j’ai dit: «Oh!...» J’ai dit: «Je suis fils d’Abraham, un petit Yiddish.» J’ai dit: «Tu sais comment faire les achats. Hein?»
Elle a dit: «M’as-tu acheté les bas en mousseline de soie?»
Je me suis dit: «Oui.» C’était cela le bon genre. Et j’ai dit: «Oui, madame. C’est ce que j’ai acheté.» Elle était assez dame pour ne pas m’en parler. Et quand elle est arrivée à Fort Wayne, j’ai trouvé cela étrange, elle a dû se procurer une autre paire de bas.
111 Mais ce qu’il y avait, elle m’en a parlé, elle a dit: «Chéri, je ne voulais pas t’en parler.» Elle était donc trop dame. Elle a dit: «J’ai dû les donner à ta mère. C’était pour une vieille personne.» Elle a dit: «Je regrette de t’avoir caché cela, mais je ne pouvais simplement pas te le dire.»
J’ai dit: «Que ton coeur soit béni, chérie.»
«Il y a autre chose que je veux que tu me promettes: Tu ne vas pas vivre célibataire.»
J’ai dit: «Oh! Hope, je ne peux pas promettre cela.»
Elle a dit: «Ne vis pas célibataire, et ne laisse pas mes enfants errer çà et là.» Elle a dit: «Je–je–je m’en vais, Bill.» Elle a dit: «Vas-tu me le promettre?»
J’ai dit: «Chérie, je ne peux pas te promettre cela.»
Elle a dit: «Promets-le-moi, je t’en prie.» Les pauvres faibles mains m’ont atteint. Elle a dit: «Trouve-toi une bonne jeune fille qui a le Saint-Esprit. Elle s’occupera des enfants.» Elle a dit: «Bill, je te rencontrerai là.»
J’ai dit: «D’accord, chérie.» J’ai dit: «Est-ce que tu t’en vas réellement?»
Elle a dit: «Oui, je m’en vais.»
J’ai dit: «Chérie, un jour, sur mon honneur, ai-je dit, je t’amènerai là au Walnut Ridge et je t’enterrerai, je laisserai une place là pour moi-même et pour les enfants.»
Elle a dit: «Fais une seule chose. Promets-moi aussi que tu ne te relâcheras jamais, mais que tu prêcheras cet Evangile que tu avais entendu là-bas à Mishawaka.»
J’ai dit: «Je le promets.»
Elle a dit: «C’est glorieux de mourir, Bill.» Elle a dit: «Je déteste te quitter et quitter les enfants. Mais c’est si bon de repartir.»
Et j’ai dit: «Chérie, en ce jour-là, le soleil deviendra noir comme un sac, ensanglanté. Les cieux seront ébranlés et aussi sombres.» J’ai dit: «Si je suis en vie, je serai sur le champ de bataille, mais sinon, je m’endormirai à tes côtés. Et si tu vas avant moi, si je suis en vie, et que tu vas avant moi, quand tu verras la ville descendre du Ciel d’auprès de Dieu, ai-je dit, va à l’est de la porte ; tiens-toi là sous la grande colonne. Quand tu verras Abraham, Isaac, Jacob et les autres passer, ai-je dit, crie mon nom aussi fort que tu le peux: Bill, Bill.» J’ai dit: «Je rassemblerai les enfants, et je te rencontrerai là à la porte.»
Elle a dit: «Je te rencontrerai, chéri.» Et je l’ai embrassée. C’était mon dernier rendez-vous avec ma femme. Et, frère, soeur, même si parfois je m’épuise et me fatigue, mais je vais tenir ce rendez-vous-là. Un jour, j’irai à sa rencontre.
112 Je suis sorti du bâtiment, je suis rentré à la maison. Oh! la la! Mon coeur était brisé. Je ne pouvais pas supporter cela. Maman m’a dit d’aller chez elle. Je ne pouvais pas le faire. J’y étais allé cette nuit-là. Je suis rentré chez moi. Je suis entré en chambre, je me suis couché. J’ai fermé la porte. Quand j’ai poussé la... J’étais étendu sur le petit lit et j’ai poussé mon pied, je les ai mis ensemble ; et alors, il y avait son manteau suspendu derrière la porte. Je–je... Tout cela était revenu.
Juste à ce moment-là, quelqu’un a frappé à la porte, il a dit: «Billy?»
Et j’ai dit: «Oui.»
Il a dit: «J’ai de mauvaises nouvelles à t’annoncer.»
J’ai dit: «Eh bien, j’étais là même quand elle se mourait.»
«Ce n’est pas tout ça. Ton enfant se meurt aussi.»
J’ai dit: «Non.»
«Si.» Il a dit: «Docteur Adair vient de partir, il a dit qu’on ne te laisse pas venir à l’hôpital ; elle se meurt maintenant de la méningite tuberculeuse.»
Je ne pouvais pas supporter cela davantage. Alors, je me suis levé. Deux hommes étaient assis dans la vieille camionnette, nous sommes allés à l’hôpital, et je suis entré. Doc a dit: «Tu ne peux pas entrer là.»
J’ai dit: «Si, je le peux.»
«Non, tu ne le peux pas, a-t-il dit, Billy ; tu dois penser à Billy Paul.» Il a dit: «Tu vois, elle a attrapé la méningite. Elle a contracté cela de sa mère.» Et il a dit: «Si tu y entres, tu pourras transmettre cela à ton fils.»
J’ai dit: «Doc, je dois y aller.»
Il a dit: «Tu ne peux pas.»
Il m’a donc fait asseoir dans une pièce. Aussitôt qu’il était parti, je suis entré furtivement malgré tout.
113 Et je suis allé là. C’était un vieux hôpital, et là, quand je suis entré dans la pièce... Je n’oublierai jamais cela, ma petite chérie de huit mois était étendue là, la petite Sherry, étendue là. Elle souffrait tellement que ses petites jambes bougeaient de haut en bas comme cela, vite. On dirait que ses petites mains me faisaient signe d’adieu. Je l’ai regardée et elle souffrait tellement, j’ai dit: «Sherry, reconnais-tu ton papa, chérie?» J’ai chassé les mouches de ses yeux bleus. Et quand elle m’a regardé... Elle souffrait tellement que l’un de ses petits yeux d’enfant avait louché.
Depuis lors, je n’ai pas pu supporter de voir cela, un enfant à l’oeil louche. Je n’en ai jamais vu un passer à l’estrade sans être guéri...?... Est-ce vrai? J’ai vu quatre cents et quelques enfants aux yeux louches être guéris en six mois. Oh! Quand je vois un enfant à l’oeil louche, je me souviens de ma petite Sherry qui était étendue là. Elle souffrait tellement que ses–que ses petits yeux louchaient et que sa petite main cherchait à me faire signe de la main.
114 Et j’ai dit: «Reconnais-tu papa, chérie?» Et ses petites lèvres essayaient de me parler comme ceci: «Gou», à mon intention, et elles tremblaient ; elle se mourait. Je lui ai imposé la main ; j’ai dit: «Ô Dieu, je T’en supplie, Dieu, ne la prends pas. Tu as pris ma femme ; Tu as pris mon papa, et Tu as pris.... Ô Dieu, n’y a-t-il pas de pardon dans Ton bienveillant coeur?» J’ai dit: «S’il Te plaît, Dieu bien-aimé, s’il Te plaît, épargne mon enfant.» Je me suis dit: «Tout ce que j’ai...?...» J’ai dit: «Ne voudrais-Tu pas faire cela, Seigneur?» On dirait juste, on dirait qu’un rideau noir s’est mis à se défaire, en descendant. Oh! J’ai su qu’elle s’en était allée.
Je l’ai regardée ; je me suis dit: «Oh! la la! Si j’avais à revivre cela, ils ne seraient jamais considérés comme de la racaille. Peu m’importe qui pourrait...?...» Je me suis dit: «Oh! Si seulement je pouvais revivre cela, je n’écouterais jamais autre chose que n’importe qui me dirait ; j’écouterais Dieu et Lui seul. Je L’écouterais.»
J’ai baissé le regard vers elle et je savais qu’elle s’en allait. J’ai dit: «...?... Chérie, papa va...?... toi. Tu ne seras pas si...?... juste me faire signe de la main. J’ai donc déjà été...?... ramené à la maison.» J’ai dit: «Tu t’inquiètes de...?... si...?.. la rue.» J’ai placé ma main sur sa petite tête ; j’ai dit: «Seigneur, Tu me l’as donnée et Tu l’as reprise. Même si Tu me tues, je Te ferai néanmoins confiance. Tu es toujours mon Sauveur. Je T’aime.» Je ne suis pas un enfant. Mais quand j’y pense, ça me met en pièces.
115 Je me suis dit: «Ô Dieu, comment vas-Tu ôter de mon coeur cette précieuse créature?» Alors...?... là-bas. J’ai dit: «Toutefois, pas ma volonté, mais que Ta volonté soit faite. Ô Dieu, si Tu me tues, je vais simplement Te faire confiance.» J’ai dit: «Que Dieu te bénisse, chérie. Adieu, Sherry. Tu es... Je te placerai dans les bras de maman d’ici quelques heures, là dans un cercueil, là où elle gît maintenant. Et un jour, papa te reverra.» J’ai reculé et chaque os en moi semblait être mis en pièces. Je me suis effondré par terre. Les anges de Dieu sont descendus et ils ont emporté sa petite âme pour qu’elle reste auprès de sa maman. Elle est allée à la rencontre de la maman. Et son petit corps sans secours a été déposé dans les bras de sa précieuse mère. Nous sommes allés là au cimetière et nous les avons ensevelies. Révérend Smith de l’Eglise méthodiste s’est avancé là, il a pris une poignée de terre, il a dit: «Tu es poussière, tu retourneras dans la poussière.» Ces vieilles mottes de terre ont commencé à s’abattre sur le cercueil alors que celui-ci descendait dans la tombe. Je me suis levé, je ne pouvais pas supporter cela.
116 Là loin sur le flanc de la colline, il y avait de gros cèdres. J’ai entendu le vent souffler par là. On dirait qu’il faisait entendre ce cantique:
Il y a un pays au-delà de la rivière,
Qu’on appelle la terre de joie sans fin.
Et nous atteignons ce rivage-là par la décision de la foi.
Un à un, nous regagnons les portails,
Pour demeurer là avec des immortels,
Un jour, les cloches d’or retentiront pour toi et pour moi.
Il y a un an, la Pâques dernière, son petit garçon Bill et moi, nous sommes allés à la tombe tôt le matin. J’avais mis un petit bouquet de fleurs sous ses bras, j’ai dit: «Allons visiter la tombe de maman.»
Nous sommes allés là avec des fleurs, le jour suivant. J’ai ôté mon chapeau, et le petit enfant a ôté le sien. J’ai entendu...?... J’ai dit: «Ne pleure pas, fiston.» Je l’ai entouré de mon bras. Nous avons déposé cela par terre à côté de la tombe. J’ai lu cela: «Ci-gisent Hope Amelia Branham et sa chère fille Sharon Rose.» J’ai dit: «Chéri, la rai–rai–raison pour laquelle nous nous agenouillons ici, Billy, c’est qu’à Jérusalem il y a une tombe vide ce matin. C’est vrai. Et ta maman est morte en Celui qui est ressuscité.» J’ai dit: «Un jour, nous reverrons maman et ta soeur dans un Pays meilleur.»
117 Après qu’on a enseveli ma femme, j’étais rentré à la maison. J’ai essayé d’aller travailler. J’avais des milliers de dollars de dette et, franchement, ce n’est que tout récemment que je m’en suis libéré.
...?... père était mort, sans assurance. Nous ne pouvions pas disposer des moyens de nous procurer une police d’assurance ni rien, et il était là. A propos, je ne suis pas un agent d’assurance.
Acheter la police d’assurance... Un gars est venu me voir l’autre jour, il a dit: «J’aimerais vous vendre une assurance.»
J’ai dit: «Je... Ecoutez, ne m’en parlez pas.» J’ai dit: «J’ai une assurance.»
Il a dit: «Oh! Avez-vous une assurance?»
J’ai dit: «Oui, monsieur.»
Il a dit: «Laquelle est-ce?»
J’ai dit: «Assurance bénie, Jésus est mien. Oh! Quel avant-goût de la gloire divine!»
Il a dit: «Cela ne vous mettra pas ici dans la tombe.»
J’ai dit: «Je ne me fais pas de souci quant à y entrer. Cela m’en fera sortir.» J’ai dit: «Je me préoccupe d’en sortir, pas d’y entrer.» J’ai dit: «C’est en ordre.»
Je n’ai rien contre l’assurance. C’est bien. Voyez-vous? C’est bien. Certains ont l’assurance pauvreté. C’est bien. Mais je vous parle d’une assurance que vous pouvez recevoir maintenant même, maintenant même, le Saint-Esprit de Dieu. C’est bon. L’assurance de la mort, l’ensevelissement et la résurrection de Christ, et nous ressusciterons.
118 Alors, quand j’étais étendu là sur le lit un matin... Je me rappelle être monté à un poteau. Je travaillais pour une compagnie d’électricité, j’essayais... le service public d’Indiana. Je travaillais très tôt matin. Je démontais certains branchements. Je chantais: «Sur une colline lointaine se tenait une vieille croix rugueuse, emblème de souffrance et de honte.» J’ai vu le soleil se lever, briller sur le poteau téléphonique, ou plutôt le poteau électrique, et ce bras transversal, on dirait quelqu’un suspendu sur la croix, se tordant là sur la colline, l’ombre. J’ai dit: «Oui, c’étaient mes péchés qui L’avaient placé là. C’était ma désobéissance qui L’avait mis là. Il est mort pour moi.»
J’avais tellement de... J’étais... Je pouvais comprendre que ma femme s’en aille, mais je ne pouvais pas comprendre que cette enfant-là s’en aille. Je ne le pouvais simplement pas, et j’ai dit: «Ô Dieu, pourquoi m’as-Tu retiré cette précieuse petite créature? Me voici rester seul au monde, moi et le petit garçon, errant çà et là ensemble.» J’ai dit: «Pourquoi l’as-Tu reprise, Seigneur?» J’étais tellement ému que j’ai dit: «Sherry, mon chou, papa vient te voir ce matin.»
J’ai enlevé mon gant en caoutchouc. Il y avait là deux mille trois cents volts qui passaient à côté de moi ; cela vous briserait chaque os du corps. J’ai dit... Je devenais fou... J’ai enlevé mon gant. J’ai dit: «Sherry, papa vient te voir. Je ne peux pas rester davantage loin de toi.» J’ai dit: «Ô Dieu, je déteste être un lâche, mais je ne peux pas supporter cela ; mon coeur est brisé. Je ne peux pas supporter cela.»
La chose suivante que j’ai sue, j’étais assis par terre. Comment suis-je donc arrivé là-bas, Dieu seul sait. Et je crois que si ce don n’avait pas été prédestiné à être placé là, je serais parti là même, car, j’étais déterminé à me suicider. J’avais perdu la tête. J’étais devenu fou. Et j’ai pris... je suis rentré à la maison. J’ai dit: «Oh!...» J’ai remis mes outils dans le véhicule, j’ai dit: «Je rentre à la maison, je deviens fou.»
119 Et je suis rentré à la maison, je suis resté avec maman ce jour-là et, cette nuit-là, je parcourais la maison et j’ai prélevé un courrier. Aussitôt que je suis allé là... J’ai vite ramené cela dans une vieille pièce là, à un petit foyer, je veux dire, une vieille cuisinière placée là, un vieux petit lit. Je suis resté là à la maison. Ce n’était pas... Je ne voulais aller nulle part ailleurs. Il n’y avait pas grand-chose là, ce vieux meuble, mais elle et moi avions vécu ensemble avec cela, ça nous appartenait. C’était beaucoup pour nous. C’est vrai. Ce qui compte, ce n’est pas la valeur d’un bien ; c’est la considération que vous en avez. C’est vrai. Et j’avais toujours vécu avec elle dans...?... Elle aimait cela et gardait cela propre. Et je voulais rester ici même avec cela jusqu’à ce que je meure aussi.
Et je restais là, je revenais la nuit, j’examinais ses effets ; ensuite, je me couchais. Cette nuit-là, quand je suis rentré là, j’ai regardé ces lettres, et sur la première, il était mentionné: «Mademoiselle Sharon Rose Branham» C’était sa petite épargne de Noël: quatre-vingts cents. Et j’ai regardé cela ; je me suis dit: «Ô Dieu!...» Je me suis agenouillé sur le pavement ; j’ai dit: «Ô Dieu, je ne peux pas supporter cela ; je vais mourir.» J’ai dit: «S’il Te plaît, pardonne-moi. Veux-tu toujours...?... moi, Seigneur. S’il Te plaît, aie pitié de ma pauvre âme pécheresse.» J’ai dit: «Ne me laisse pas rester ici. J’ai... Toi... Je suis mort à moi-même ; pourquoi suis-je sur terre?» J’ai dit: «Je ne peux pas supporter cela, perdre mon enfant et tout ce que j’ai.» J’ai dit: «Cela me pourchasse nuit et jour.»
120 Alors, je me suis mis à prier. J’ai vraiment eu sommeil, cette brume légère m’a enveloppé. Je me suis endormi. J’ai rêvé que j’étais là à l’ouest, longeant une–une prairie, comme on le faisait. J’ai vu un vieux chariot de prairie avec une roue cassée placée de côté, et je chantais ce cantique, ou plutôt je sifflotais: La roue du wagon s’est cassée... Evidemment, c’était notre famille qui était brisée (Voyez-vous?) alors. Et–et elle ne roulera plus. Et je sifflotais comme cela: «La roue du wagon s’est cassée», tout en avançant. Et du côté du wagon est venue la jeune fille la plus belle, une blonde, que j’aie jamais vue. Elle était habillée en blanc neige, ses jolis petits yeux brillaient, sa chevelure blonde ; elle a dit: «Salut, papa.»
J’ai soulevé mon chapeau pour saluer ; j’ai dit: «Salut, mademoiselle.»
Elle a dit: «Salut, papa.»
J’ai dit: «Papa? Je vous demande pardon.»
Elle a souri et j’ai dit... Elle a dit: «Eh bien, ne me reconnais-tu pas?»
J’ai dit: «Eh bien, madame, vous avez pratiquement mon âge, comment puis-je être votre papa?»
Elle a dit: «Ne reconnais-tu pas ton enseignement, papa? Tu enseignes l’immortalité.»
121 Voyez, je ne crois pas qu’il y aura des petits enfants au Ciel. S’ils ressuscitent des petits enfants, qu’ils resteront toujours des petits enfants. S’ils ressuscitent des gens très avancés en âge, se servant d’une canne ou d’une béquille, ça restera ainsi, avec l’immortalité, ça, on ignore. Nous aurons un même âge, pareils éternellement. Nous aurons un même âge, je crois de tout mon coeur, à peu près l’âge de Jésus. Je... C’est juste peut-être une pensée, mais je ne... Je connais l’immortalité, si on ressuscite un petit enfant gros comme cela, on restera ainsi. Je crois que nous aurons un même âge ; il n’y aura pas de vieux ni de jeunes. Nous serons juste dans l’âge moyen là même, éternellement. Je crois que les hommes et les femmes...
C’est comme Dieu, Il n’avait pas dit qu’Ève était une toute petite qui a grandi, ou à Adam, Il les a simplement créés à Sa propre image. C’est ce qu’Il fera encore, ils auront la stature des gens mûrs.
122 Et elle a dit: «Ne te rappelles-tu pas ton enseignement sur l’immortalité?»
Et j’ai dit: «Oh! Qui es-tu?»
Elle a dit: «En bas, sur la terre, j’étais ta petite Sharon.»
J’ai dit: «Sherry, ce n’est pas toi, chérie?»
Elle a dit: «Si, c’est moi, papa.» Elle a dit: «Où est mon frère Billy Paul?»
J’ai dit: «Eh bien, chérie, je ne comprends pas.»
Elle a dit: «Maman t’attend.»
Et j’ai dit «Où est maman?»
Elle a dit: «Chez toi, à ta nouvelle demeure.»
J’ai dit: «Ma demeure?» J’ai dit: «Chérie, je–je–je–je–je–je n’ai jamais eu de demeure.» J’ai dit: «Les Branham n’ont pas de demeures.»
Elle a dit: «Mais, papa, tu en as une ici.» Et je me suis retourné pour regarder, il y avait une grande demeure, la gloire de Dieu montait.
J’ai dit: «Est-ce la mienne?»
Elle a dit: «Oui, maman t’attend là-bas.»
J’ai dit: «Très bien.»
Elle a dit: «Je vais attendre Billy. Je resterai ici même. J’attendrai là un moment.» Elle a dit: «Maman veut te voir.»
J’ai détalé à toute vitesse. Quand je suis arrivé là, je commençais à monter les grandes marches en courant, comme cela. Et j’ai regardé, elle descendait les marches, dans toute sa beauté, en robe blanche, les cheveux noirs retombant, ses bras étendus. J’ai couru vers elle et je l’ai saisie par les mains, et je me suis agenouillé. J’ai dit: «Oh! Hope, ma chérie, ai-je dit, je ne peux pas supporter cela davantage. Je deviens pratiquement fou. Et je... depuis que tu as quitté.»
Elle a dit: «J’ai vu tout ce qui s’est passé, Bill.» Elle a dit: «Promets-moi quelque chose.»
J’ai dit: «Quoi?»
Elle a dit: «Promets-moi de ne plus t’inquiéter.»
J’ai dit: «J’ai vu Sherry, mon chou. Notre fille est devenue une belle femme, n’est-ce pas?»
Elle a dit: «Oui.» Elle a dit: «Elle attend de voir Billy ici, n’est-ce pas?»
J’ai dit: «Oui.»
123 Elle a dit: «Promets-moi de ne pas t’inquiéter. Vas-tu le faire?» Elle a dit: «Sharon et moi, nous sommes dans une situation meilleure que la vôtre. «Oh! Chéri, a-t-elle dit, promets-moi simplement de ne plus t’inquiéter.»
Et j’ai dit: «D’accord. Je ne m’inquiéterai plus.» Elle s’est, on dirait, relevée comme ceci, elle a regardé tout autour et a dit: «Veux-tu t’asseoir?» Et j’ai regardé, il y avait un gros fauteuil placé là. Et j’ai regardé ce fauteuil, puis je l’ai regardée.
Elle a dit: «Je sais à quoi tu penses.»
Voici ce qu’il en était. Pendant que nous prêchions... Eh bien, nous n’avions rien, juste ces vieux fauteuils avec siège en bois d’hickory. Nous habitions une maison. Et je–je prêchais la moitié de la nuit, je travaillais toute la journée avec un marteau pneumatique, à la pioche et à la pelle. Je rentrais la nuit, et j’avais tenu à m’acheter un de ces fauteuils, ceux-là, vous savez, les fauteuils Morris, comme on les appelle, je ne sais encore quoi, vous savez, des fauteuils de salon. Et je tenais à en acheter un. On les vendait alors à quinze dollars et quatre-vingt-quinze cents. J’avais juste versé un acompte d’un dollar et je devais payer un dollar par semaine pour cela. Je m’en suis procuré un et je l’ai amené à la maison et (Oh! la la!) je m’asseyais là la nuit et je me détendais à mon retour ; j’étudiais la Bible jusqu’à dormir.
Un jour, à mon retour, j’avais reçu une mise en demeure, je n’arrivais pas à verser le paiement hebdomadaire. La semaine suivante s’est écoulée, je n’arrivais pas à verser le paiement et ils sont venus retirer mon fauteuil. Ainsi donc, je–je n’arrivais simplement pas à verser le paiement, je ne pouvais pas y arriver. Alors, je lui ai dit ; j’ai dit: «Tu les appelles, tu leur dis de venir retirer cela, chérie.»
124 Et alors, je me rappelle ce soir-là quand je suis rentré, elle m’avait préparé une tarte aux cerises. Je–j’aime beaucoup la tarte aux cerises. Alors, je suis entré, elle avait demandé à certains jeunes garçons de déterrer des vers pour la pêche, afin que j’aille pêcher. Ils étaient placés là dehors. C’était une véritable jeune fille. Et donc, elle était assise là dehors et nous sommes entrés pour prendre le souper. J’avais constaté qu’elle était extrêmement heureuse, ou elle semblait l’être, ou elle feignait quelque chose. Elle avait préparé sa tarte aux cerises, et je mangeais cela. Et après, j’ai un peu soupçonné quelque chose. Alors, j’ai dit: «Entrons dans la pièce de devant.»
Elle a dit: «Oh! Allons d’abord pêcher là, à la rivière.»
J’ai dit: «Non, entrons dans la pièce de devant.» Elle m’a entouré de son bras. Quand je suis entré dans la pièce, le fauteuil n’était pas là.
Elle s’est mise à pleurer, elle a posé sa tête sur mon épaule ; elle a dit: «Je suis désolée, chéri, j’ai tout essayé pour emprunter même deux dollars, mais, a-t-elle dit, je ne suis pas parvenue.» Nous avions payé environ dix dollars pour cela. Elle a dit: «Je n’ai pas pu faire cela.» Nous avons simplement dû laisser aller cela. Et alors, elle m’a regardé et a dit: «Pouvons-nous...?...» Et j’ai dit: «Oui.»
Elle a dit: «Eh bien, chéri, personne ne viendra jamais retirer celui-ci. On a déjà payé pour ça. Ça t’appartient.» Elle a dit: «Tu es très fatigué ; tu as prêché et tu as prié pour les malades.»
Je–je ne priais pas pour les malades à l’époque. Je sais donc qu’un jour, je partirai probablement du haut de la chaire, pendant que je prie pour les malades. C’est la chose qui a aidé...?... à se relever.
125 Elle a dit: «Mais ils ne viendront jamais retirer celui-ci.» Elle a dit: «C’est à toi. Maintenant, assieds-toi et repose-toi un moment.»
L’un de ces jours, amis, je ne sais pas si ça sera le jour ou la nuit, j’ai essayé de tout mon mieux pour vivre et faire ce qui est correct devant Dieu. Un de ces jours, je retournerai à la Maison me reposer. C’est vrai. L’un de ces moments, vous le verrez dans le journal, j’aimerais que vous vous arrêtiez et que vous chantiez Crois seulement. On va jouer cela pendant qu’on sera en train de me faire descendre dans la tombe, on va...?... ou partir avant que Jésus vienne, on me placera dans la tombe et alors, j’irai me reposer un peu là où se trouvent ces fauteuils. Je viens, j’espère rencontrer chacun de vous là. Je crois qu’il y a un Pays au-delà de celui-ci, au-delà de la vallée de larmes, de tristesse et de chagrin. J’ai prêché jour et nuit ; je suis resté jusqu’à ce que mes yeux se ferment à force de pleurer ; je me tenais à la chaire tant et si bien qu’on devait me faire partir de là. Pourquoi? Parce que j’ai essayé de racheter le temps que j’avais perdu jadis.
Frère, soeur, vous regardez là et vous dites: «Oh! Ceci est facile, ces choses-ci.» Vous ne savez pas ce qui est derrière la vie. C’est vrai. Ce vieux coeur a été brisé et mis en pièces jusqu’à ce que Dieu se manifeste, mais un jour, ça sera terminé. On sera à la Maison pour toujours. Vous aimeriez me rencontrer là-bas, n’est-ce pas? Aimeriez-vous me rencontrer? J’aimerais vous fixer un rendez-vous.
126 Aussi certainement que je me tiens à l’estrade, je crois qu’il existe un Ciel où aller. Je crois qu’il existe un Pays de repos où nous vivrons. Peu m’importe si je dois manger des biscuits secs et boire l’eau de robinet, je ne ferai pas de compromis sur cet Evangile. C’est la Vérité de Dieu. Peu m’importe que je sois taxé de saint exalté ou de n’importe quel qualificatif que vous voulez me coller, c’est en ordre. Je sais que c’est la vérité. Je me suis tenu à côté des gens au moment de leur mort, et je les ai entendus dire:
Jour heureux! Jour heureux,
Depuis que Jésus a ôté mes péchés.
Il m’a appris à veiller et prier,
Et vivre chaque jour dans la joie.
Ce n’est pas ce que vous faites ici qui compte. C’est la façon dont vous quittez cette vie. Je sais que, sans le Saint-Esprit, vous êtes perdu. Ne voudriez-vous pas Le recevoir cet après-midi?
127 Inclinons la tête. Notre temps est passé. Père céleste, ô Dieu... Ô Dieu, alors que mon esprit se replonge dans tous ces vieux souvenirs, là au cours de temps... J’étais étendu là à l’hôpital, là, je...?... Quand elle a tourné le regard et... Oh! C’était si parfait. Et je me suis dit: «Ô Dieu, je sais qu’elle est maintenant au repos. Ma petite enfant, la petite Sherry est là. Ô Dieu, il y a le frère...» Oh! Je vais bientôt partir, Seigneur. Viens-moi en aide. Aide-moi à être véridique ; aide-moi à être fidèle. Je regrette d’avoir fait ce que j’ai fait au début, Seigneur, comment j’ai évité de prêcher l’Evangile, comment j’ai failli, et peut-être que des hommes seront perdus à cause de cela, mais, ô Dieu, aide-moi maintenant à racheter cela.
Nous sommes ici dans cette ville. Je suis de passage, faisant tout mon possible, Seigneur, pour exalter Ton Fils Jésus-Christ, qui mourut, et en mourant, Il a sauvé. Peut-être qu’ici aujourd’hui, Père, il y en a qui sont perdus, qui ne savent pas où ils se tiennent. Je ne sais pas où, dans le péché et l’obscurité, perdus, errants dans l’obscurité ; un jour, ils finiront dans une tombe sans Christ, rester dans l’éternité du diable. Oh! Viens en aide, Bien-Aimé Père.
128 Bénis mon pauvre petit garçon orphelin, assis ici cet après-midi, pleurant, regardant, se souvenant de sa précieuse mère qui est allée dans l’au-delà. Mais Tu as eu à briser nos coeurs. Mais maintenant, Tu m’as donné une autre aimable petite douce Rebecca. Oh! Combien je Te remercie, Seigneur. L’Eternel a donné, l’Eternel a ôté, que le Nom de l’Eternel soit béni. Une autre compagne avec qui vivre... cherchant à faire tout mon possible, pour atteindre les gens...?...
Je suis si content, heureux pour cette série de réunions ici. Je sais qu’en partant d’ici, nous allons... nous pourrons ne plus jamais nous rencontrer avant de nous rencontrer là, pour faire face à toutes les oeuvres qui ont été accomplies dans notre vie. Alors, Père, qu’en sera-t-il alors? Aide-nous à nous rencontrer les uns les autres là, le veux-Tu, Seigneur? Ces mains qui ont été levées cet après-midi montrent Ton rendez-vous, que nous pourrons nous rencontrer un jour dans un Pays meilleur, là où nous n’aurons pas à traverser les déserts, les pleines et les contrées avoisinantes pour prier pour les malades ; tout sera alors terminé. Il n’y aura plus de maladies ni de chagrin.
Bénis, je T’en supplie, Seigneur, aujourd’hui, bénis tous ceux qui sont ici. Bénis ceux qui ont besoin de Christ juste en ce moment-ci. Ne voudras-Tu pas l’accorder, Père? Au Nom de Jésus.
129 Pendant que vous avez vos têtes inclinées, dans la prière, s’il vous plaît, combien ici présents aimeraient dire: «Frère Branham, je vais lever la main. J’aimerais que vous priiez pour moi maintenant même afin que je devienne un chrétien.» Levez la main. C’est... Que Dieu vous bénisse, vous, et vous, et vous. Oh! la la! A l’extérieur, là loin dehors, y en a-t-il? Que Dieu vous bénisse là ; je vois vos mains. Oh! la la! Des centaines de mains levées. Quel merveilleux moment le Saint-Esprit nous accorde! Je vous ai vus.
Je sais qu’il y a quelques instants, une offrande a été prélevée pour moi, pour m’aider à vivre. Vous contribuez avec votre subsistance, une partie de vos subsides, vous partagez cela avec moi. Oh! C’est... je...?... Ne voudriez-vous pas accepter Jésus afin que nous puissions vivre ensemble éternellement? Oh! si cela–si cela revient...?... à Jésus, rentrez à la maison afin de pouvoir vivre éternellement. Allez-vous venir pendant que la soeur va au piano.
130 Je vais poser une question: Combien ici aimeraient recevoir Christ et être remplis de la Vie du Saint-Esprit aujourd’hui? Venez et dites: «Frère Branham, par la grâce de Dieu, j’accepte Christ maintenant comme mon Sauveur et je m’avance directement. Donnez-moi la main pendant que je me tiens ici à cette estrade. Priez pour moi. J’aimerais aussi aller au Ciel, à mon départ.» Voudriez-vous venir pendant qu’on joue Quasi persuadé pour croire maintenant? Allez-vous le faire pendant que nous nous levons tous partout dans la salle, partout, ou sous la tente, bien que nous soyons nombreux ici? Chaque... Gardez vos places. Les chrétiens prient comme jamais auparavant. C’est peut-être la dernière fois que nous nous rencontrons sur cette terre. Voulez-vous venir directement ici maintenant autour de l’estrade pendant que nous prions? Que Dieu vous bénisse, soeur. Quelqu’un d’autre maintenant pendant que nous chantons tous? Que Dieu vous bénisse, soeur. Que Dieu vous bénisse. Que Dieu vous bénisse, soeur, et vous aussi, que Dieu vous bénisse, frère.
131 Voulez-vous venir maintenant, vous tous qui aimeriez recevoir une bénédiction de la part de Dieu...?... le salut de votre âme, pour le salut? La maman vient avec ses deux petites filles ; que Dieu... bénisse...?... Que Dieu te bénisse, chérie. Viens ici, donne-moi ta petite main. Que Dieu te bénisse, chérie. Oh! la la! Dieu t’a parlé. Une fillette assise ici, ses petits yeux noirs levés, pleins de larmes... La Bible dit: «Un petit enfant les conduira.» La grand-mère... Que Dieu vous bénisse, mère. Une bonne vieille mère avec le foulard autour de la tête vient. Ne voudriez-vous pas venir? Nous tous ensemble maintenant, alors qu’on chante:
Quasi persuadé pour croire maintenant ;
(Que Dieu vous bénisse, frère, soeur. C’est là que votre vie commence. Venez, soeur.)
... quasi persuadé, oh! pour recevoir Christ ;
On dirait que maintenant une âme dit...?...
Allez... (Que Dieu vous bénisse, soeur. Que Dieu...)
Ne voudriez-vous pas venir? Ne voudriez-vous pas venir? Que chaque pécheur s’avance ; allez-vous le faire maintenant? Avancez en confessant Jésus-Christ. Peu importe de quelle église vous êtes membre, si vous n’êtes pas né de nouveau, ne voudriez-vous pas vous avancer maintenant? Que votre nom soit dans un registre d’une église, cela ne règle pas la question, chers amis. Ceci peut être la dernière fois que vous êtes assis là où on fait un appel à l’autel.
Rappelez-vous, dans une foule de cette importance, d’ici six mois, il y aura parmi vous un groupe qui ne sera plus sur terre. Pensez-y. Rappelez-vous, il y a au moins deux douzaines de gens ici présents qui ne seront pas ici d’ici une année, environ trois ou quatre mille personnes ou plus, ici cet après-midi. Il n’y aura pas... Il y en aura, peut-être cinquante parmi vous, d’ici une année, qui seront morts. Ceci peut être votre dernière occasion. Toute l’expérience que vous avez eue, en inscrivant votre nom dans un registre, ne croyez pas cela. Avancez si vous croyez que je suis un serviteur de Dieu. Acceptez ma parole. Si vous n’êtes pas né de nouveau, voulez-vous venir maintenant même pendant que nous chantons de nouveau ce couplet? Venez, tout le monde.
Quasi persuadé, pour croire maintenant ;
Quasi persuadé (Que Dieu vous bénisse, soeur) pour recevoir ;
Oh! On dirait que maintenant une âme dit:
Oh! Va, Esprit, va Ton chemin,
Attends un jour plus favorable. Je vais Te... (Très bien...?...)
132 Et si ce jour convenable arrive, mais qu’il ne l’est donc pas pour Lui?
Il n’y a pas longtemps, je me suis tenu à côté d’un homme qui se mourait, qui avait refusé Christ. Il a crié et il a dit: «Eloignez ces démons de moi. Ils me lient dans les chaînes. Ne les laissez pas m’attraper.»
Je me suis tenu à côté d’une femme qui avait fait des avortements, tuant des petits enfants. Elle a dit: «Les petites mains froides des enfants me parcourent les cheveux.» Elle a dit: «Que...?... loin de la fenêtre là avec ces grosses têtes dessus.» Frère, j’ai vu un homme qui avait tiré sur un autre, repoussant son sang de ses mains, il avait échappé à la police, mais il se tenait alors devant Dieu.
Je me suis tenu à côté d’un chrétien il n’y a pas longtemps, le vieux papa Hayes, sa longue barbe flottante, il a dit: «Levez mes mains.» Il a dit: «Un jour heureux, depuis que Jésus a ôté mes péchés.» J’en ai vu partir dans toutes sortes de conditions. Et vous allez partir dans une certaine condition, et il y en aura beaucoup, beaucoup parmi vous qui auront à faire face à cela d’ici un an, peut-être que vous tous, à ce que je sache, mais vous savez, vous devez le faire. Ne voudriez-vous pas venir ici maintenant?
Chrétiens ici à ma droite, ici? Merveilleux. Dehors, y a-t-il quelqu’un qui n’est pas né de nouveau? Combien sont nés de nouveaux? Levez la main. C’est ça. Merveilleux.
Eh bien, alors, regardez ici, amis. Voici la crème. Il ne reste pas un seul pécheur dans la salle. Voici des pécheurs qui se tiennent ici en ce jour-ci, implorant la miséricorde.
Prédicateurs de l’Evangile, venez ici. Venez directement là où se tiennent ces gens, tenez-vous juste à côté d’eux. Maintenant, regardez, j’aimerais que vous soyez... Tenez-vous juste là où vous êtes pendant quelques instants.
Venez, soeur. Que Dieu vous bénisse. Que Dieu l’accorde. Que Dieu vous bénisse. Vous tous, il vous faut croire maintenant et L’accepter maintenant même. Prédicateurs de l’Evangile, mêlez-vous juste à ces gens-ci. Que de bons chrétiens, de ce côté-ci, viennent directement ici, s’il vous plaît.
Que Dieu vous bénisse, papa. Pour beaucoup d’entre vous, les jours de lassitude sont passés. Maintenant, je rentre à la maison. Que Dieu vous bénisse, papa. Qu’Il vous accorde... cher vieux père, ici debout, me serrant la main, et un autre.
Inclinons la tête partout. Acceptez-Le maintenant. Quand bien même vos péchés seront rouges comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige. Ils Le voient mourir là pour vous. Que tous les chrétiens prient partout, têtes inclinées, un moment très sacré. Venez directement, jeune homme. C’est bien. Joignez-vous à ceux-ci. Inclinez la tête.
Voyez-Le au milieu des rochers qui se fendaient et des cieux assombris, mon Sauveur inclina la tête et mourut. Acceptez-Le maintenant comme votre Sauveur. Il a promis cela: «Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à Moi.» Jeunes gens, la vie est devant vous.
Très bien, tout le monde est incliné. Père céleste, aujourd’hui, ces précieuses personnes se sont assemblées ici à l’autel, sous une vieille, vieille tente couverte de sciure de bois, assemblées ici à côté d’un banc en bois pour Te donner leur vie. Ô Dieu, par les miséricordes de Christ et sur base de Ses mérites, ils viennent, non pas d’eux mêmes, mais par la grâce de Christ, ils viennent, se confiant uniquement en Lui, sachant qu’un jour la mort entrera dans la pièce.
Un matin, le médecin va probablement quitter la pièce en disant qu’il n’y a rien qui puisse être fait. Les bien-aimés se tiendront là, se tordant les mains, pleurant. Des vapeurs froides de la mort flotteront au chevet du lit, un vent froid de la mort passera, leur pouls remontera dans leur manche. Alors, le vieux bateau de Sion apparaîtra. L’Etoile du matin descendra dans la vallée de la mort pour éclairer la route. Ils verront les deux ailes brillantes du Saint-Esprit parcourir le Jourdain et Il dira: «Viens, toi le béni de Mon Père. Je t’ai vu ce jour-là dans une réunion sous une vieille petite tente, là à Cleveland, quand tu es venu et que tu M’as accepté ; maintenant, Je t’accepte.» Accorde-le, Père, maintenant même.
Que Ton Esprit fasse la cour à chacun d’eux, sachant qu’il n’y a rien qu’ils puissent faire, si ce n’est L’accepter maintenant, croire au Seigneur de tout leur coeur, de toute leur âme, de toute leur force ; ils seront sauvés. Accorde-le, Père.
Avec vos têtes inclinées, juste en prière, chacun de vous, acceptez-Le maintenant. Prédicateurs, pendant que vous êtes là, vous déplaçant... chaque chrétien, en prière. Continuons à prier.
Père, bénis ces gens maintenant. Que Ton Esprit vienne sur eux maintenant même. Qu’ils T’acceptent comme leur Sauveur.
Que Dieu vous bénisse, frère...?...