Histoire De Ma Vie

Date: 53-1108A | La durée est de: 1 heure et 35 minutes | La traduction: Shp
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1          Merci. Bonsoir, mes amis. Je suis très heureux d’être ici cet après-midi. Voici un moment où nous sommes obligés de nous mettre ensemble pour ne pas geler, n’est-ce pas? Eh bien, j’ai souvent entendu dire qu’à quelque chose malheur est bon. Mais les gens ont dit qu’ils avaient un–un certain match de baseball ailleurs, et cela–cela nous a plutôt un peu assommés.

            Excusez-moi, soeur. J’ai un grand chapeau ici que vous pouvez suspendre là-haut, si vous voulez. Mais c’est le–le–le va-et-vient du soleil, et je pense que vous tous, vous êtes très dévoués et très gentils pour sortir dans un après-midi si froid et vous asseoir ici pour cette occasion, juste pour entendre parler de l’expérience de–de l’histoire d’une vie. Et je prie que Dieu vous bénisse abondamment pour ces efforts que vous avez fournis, et pour être venus cet après-midi.

2          Et je regrette que... Vous savez, nous... Tout ce grand nombre de choses sont... elles arrivent pendant que nous n’en avons même pas conscience, et il en est ainsi de toute notre vie, n’est-ce pas?

            Je descendais dans l’ascenseur il y a un instant, et je disais à un homme, j’ai dit: «Votre travail a ses hauts et ses bas.»

            Il a dit: «C’est juste.»

            J’ai dit: «Eh bien, c’est ce qu’il y a dans toute vie.»

            Et nous... Vous savez, nous n’apprécions les hauts que quand nous avons les bas. Est-ce juste? Vous rendez-vous compte que nous n’aurions pas de montagnes s’il n’y avait pas de vallées? On ne pourrait pas apprécier la lumière du soleil s’il n’y avait pas de nuit. Est-ce juste? Et des fois une personne qui a une très bonne santé ne sait peut-être pas apprécier cela à moins qu’elle tombe un jour très malade, et ne faille mourir; c’est alors qu’elle–elle peut apprécier la bonne santé. Vous devez donc avoir... C’est un... Comment appelle-t-on cela? C’est la loi du contraste, je crois.

3          Je ne sais pas si vous entendez très bien ceci; en effet, il y a une résonnance juste de ce côté. Entendez-vous très bien par là? Si oui, là vers le fond, levez la main. C’est–c’est pratiquement un murmure, ou... Est-ce mieux? Serait-ce mieux si je m’éloignais un peu de cela? Vous n’entendrez pas cela...?... Eh bien, voyons. Qui s’occupe de cette affaire-là? Très bien. C’est–c’est... Maintenant, entendez-vous mieux? Combien entendent là vers le fond? Voulez-vous lever la main? Ils n’entendent rien là au fond. Très bien. Augmentez un peu le volume. Entendez-vous maintenant? Bon, ils saisissent. Maintenant, c’est–c’est mieux.

4          Eh bien, mes amis, je ne vais–je ne vais vous garder qu’un peu de temps, je peux terminer sans tarder. C’est l’histoire de ma vie. Il n’y a presque personne qui, ayant vécu une vie comme la mienne, particulièrement, serait content d’en parler. Mais, des fois, le fait de raconter cela amènera ceux qui parcourent encore ces chemins accidentés, peut-être à voir les tremplins, et cela les aidera à éviter beaucoup d’endroits accidentés.

            Et maintenant, je–je crois que vous assisterez à la réunion de ce soir. Je ne sais pas à quel moment, j’ai essayé de mon mieux de mettre, de faire du mieux que je pouvais dans ces réunions. Ceci c’est vraiment l’une de mes premières campagnes dans le Kentucky, mon état d’origine, et j’aimerais que cela soit une très grande réussite pour la gloire de Dieu. Evidemment, je m’attends à ce que Satan me rende la tâche aussi difficile qu’il le pourra. Mais je sais que j’ai des milliers d’amis dans le Kentucky, le peuple de Dieu.

5          Et je m’entretenais, il y a quelque temps, avec des amis, et je leur disais qu’il y avait un... Ils me disaient comment le Saint-Esprit avait parlé à une femme, et comment Il lui avait révélé différentes choses. Et ce qu’était... Ils ont dit qu’ils ne savaient pas comment je comprenais cela. Et je lui avais dit: «C’était... Ce n’était pas moi. Je vois simplement la chose se produire devant moi, et je ne déclare que ce que je vois. Tout ce que je peux dire, c’est simplement ce que je vois.»

            Et je crois que nous vivons maintenant l’un des moments les plus glorieux que les mortels aient jamais vécus. Je crois que nous nous approchons de la Venue du Seigneur Jésus-Christ. Et je suis très heureux d’être en vie aujourd’hui pour parler de Lui aux gens.

6          J’aimerais lire quelques passages des Ecritures juste avant que nous commencions la réunion; cela se trouve dans Hébreux, chapitre 13, du verset 10 au verset 14.

            Et maintenant, est-ce que vous entendez mieux, par–partout? M’entendez-vous là derrière dans ce coin? Je constate qu’il y a même beaucoup de gens qui sortent, c’est comme s’ils se regardent les uns les autres et secouent la tête, puis ils se lèvent tout simplement et sortent. Ils n’entendent pas. Supportez-moi pendant un instant, s’il vous plaît.

            Je lis les Paroles suivantes:

            Nous avons un autel dont ceux qui font le service au tabernacle n’ont pas le pouvoir de manger.

            Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur, pour le péché, sont brûlés hors du camp.

            C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte.

            Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre.

            Car nous n’avons point ici-bas de cité permanente...

7          (Merci.) Pouvons-nous incliner la tête un instant maintenant? Notre Père céleste, nous Te remercions pour le privilège d’être rassemblés ici dans cette salle aujourd’hui, et du fait que nous vivons dans une nation où il y a la liberté de religion, et où nous avons le droit de parler, de causer, de nous rassembler. C’est comme le poète a dit: «Que notre pays soit longtemps éclairé de la sainte lumière de la liberté. Protège-nous par Ta puissance, ô Grand Dieu, notre Roi.»

8          Et aujourd’hui, alors que nous avons l’intention de faire un petit tour, si c’est Ta volonté, sur le petit sentier, en retournant là où nous marchions il y a des années, nous Te prions d’être avec nous et de nous aider. Et beaucoup qui se sont éloignés de la maison, dans un pays étranger, je Te prie, ô Dieu, de les rapprocher de Toi. Car nous reconnaissons que nous sommes pèlerins et étrangers dans ce monde. Nous cherchons une cité à venir dont le Constructeur et l’Architecte est Dieu. Bénis tout le monde. Que quelque chose de miraculeux se produise aujourd’hui, parce que ces pauvres gens ont fourni un effort pour sortir de chez eux et venir s’asseoir dans cette salle où il fait froid, dans ces conditions difficiles, juste pour se rassembler pour l’amour de l’Evangile. Nous Te prions d’accorder ces choses, au Nom de Jésus. Amen.

9          Puissions-nous, aujourd’hui, alors que... Et je vais me dépêcher et surveiller ma montre. C’est... La vie est–n’a pas été un lit fleuri d’aisance pour moi, mes amis chrétiens. Ça a été une vie de peines et de luttes successives. Y entrer vraiment pour raconter ce que Dieu a accompli prendrait des heures, alors nous devons plutôt abréger cela dans quelques instants, afin que vous n’ayez pas trop froid, alors que nous allons essayer de le faire cet après-midi.

            Mais il n’y a personne ici qui n’aimerait penser à son enfance, n’est-ce pas? La majeure partie de mon assistance cet après-midi est constituée tout au moins des gens d’âge moyen, il y a peu de jeunes. Mais peu importe où vous irez, vous ne trouverez jamais un endroit semblable à votre maison, où que ce soit.

            Beaucoup parmi vous les personnes âgées qui êtes ici cet après-midi, vous qui avez des cheveux gris, si seulement vous fermiez les yeux et fassiez encore un petit voyage en esprit sur ce vieux sentier que vous empruntiez lorsque vous étiez petits, et de penser à la vieille porte du jardin, et à bien des choses, à une mère qui est morte il y a bien des années, un vieux papa, cela–cela ramènerait quelque chose que nous chérissons, comme un tableau, dans notre coeur; mais rien ne peut ôter cela de là. Combien parmi vous se souviennent cet après-midi de leur vieille maison? Faites voir vos mains. Regardez tout simplement. Combien parmi vous sont loin de chez eux, loin de leur maison familiale? Faites voir vos mains. Regardez.

10        Il y a quelque chose dans l’enfance et dans l’adolescence, tel que rien d’autre dans la vie ne peut remplacer cela. Vous souvenez-vous du vieux... Combien nos mères nous attrapaient, ainsi que papa, lorsque nous faisions quelque chose de mal, et nous donnaient une petite fessée? Oh! c’était horrible. Mais, vous savez, beaucoup parmi vous cet après-midi, y compris moi-même, je donnerais tout ce à quoi je penserais, si mon papa était sur cette terre, pour m’avoir donné une fessée. Cependant il ne peut plus être de ce monde, mon père est déjà mort, et il en est de même de beaucoup d’entre vous. Rien ne ressemble à l’enfance.

            Moi, comme beaucoup d’entre vous ici cet après-midi, nous sommes nés ici au Kentucky, par ici dans une petite cabane en bois. Eh bien, nous avons déménagé pour l’Indiana, juste de l’autre côté du fleuve, lorsque je n’étais qu’un petit garçon, encore très jeune, je n’avais pas plus de deux ou trois ans.

            Je me souviens de notre première expérience ici, nous étions très, très pauvres. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui moi, mon choix... Et je–je dis ceci avec révérence. J’ai choisi d’être un homme pauvre. J’aurais pu être un multimillionnaire, si je l’avais voulu. Une personne m’avait apporté un chèque, un agent du FBI, un chèque d’une valeur d’un million cinq cent mille dollars, une traite bancaire, et j’ai refusé de regarder à cela, ça venait de la Mission Bell Winery, en Californie. Une femme avait été guérie, c’était à St. Louis, et elle avait subi une ablation de deux seins, et elle était... Le cancer s’était répandu dans son corps, et un médecin a été converti à cause de cela, le docteur Theodore Palvias qui prêche l’Evangile cet après-midi à Oakland, en Californie. Et le Seigneur a parlé à cette femme, Il lui a dit que dans trois jours elle serait en train de faire des achats dans la rue. Il lui a dit que sa fille était inconsciente. Le médecin a dit: «Quelle idée! Révérend Branham, vous donnez à quelqu’un une fausse espérance comme cela, alors que cette femme est étendue là, en train de mourir.»

11        J’ai dit: «Je suis prêt à rester ici. Si cette femme ne marche pas en bonne santé dans trois jours, je vais mettre un écriteau sur mon dos, disant que je suis un faux prophète; et vous, vous allez me promener simplement à travers la ville devant votre voiture. Et si donc ce n’est pas le cas, c’est ce que je ferai. Mais si elle est en bonne santé, laissez-moi en placer un sur votre dos et m’en aller.»

            Ce médecin a été converti, il prêche l’Evangile aujourd’hui. C’est l’un des meilleurs chirurgiens de la côte ouest, les gens partent même de New York en avion pour se faire opérer par lui. Et ces gens m’avaient envoyé un–un million cinq cent mille dollars dans une traite bancaire; deux agents avaient apporté cela. Et en ce temps-là je vivais dans une baraque à deux pièces. Mais ce n’est pas l’argent qui fait le bonheur, cela...

            Le bonheur ne consiste pas dans le nombre de biens de ce monde que vous possédez, mais en la satisfaction que vous tirez de la portion qui vous est allouée. Soyez simplement satisfait aussi longtemps qu’une chose vous apporte la satisfaction, et cette seule chose, c’est Jésus-Christ.

12        Tout récemment, monsieur Avak, là dans la même contrée, avait reçu une très grosse et très belle Cadillac. J’apprécie cela. Tout homme qui peut en conduire une, j’apprécie cela. Et à ce moment-là, j’avais une vieille Chevrolet, une vieille camionnette, toute déglinguée, âgée d’environ huit, dix ans. Et certains de ces braves Arméniens riches ont dit: «Frère Branham, nous avons offert une Cadillac à Avak. Nous en avons une pour vous.»

            Et j’ai dit: «Merci, mais je ne crois pas que je puisse l’utiliser.»

            Ils ont dit: «Eh bien, nous allons vous l’offrir. Nous allons vous offrir une Packard, ou tout ce que vous voulez.»

            Ils ont dit: «Cette vieille camionnette, à bord de laquelle vous roulez...»

            J’ai dit: «Si ce que j’ai, c’est ce que j’ai mérité, je vais rouler avec.» Et c’est vrai. Mais comment pourrais-je traverser l’Arkansas, là où se tiennent certaines de mes réunions parmi les gens les plus pauvres, une vieille petite mère par là traînant un sac de coton, à moitié morte des troubles gynécologiques ou quelque chose de ce genre, prenant du bacon avec du pain de maïs au petit déjeuner, et elle met une offrande d’un dollar le soir, et moi je viendrais passer là à bord d’une grosse et jolie Cadillac! «Voilà Frère Branham qui passe.» Je–je–je ne saurais pas faire cela. Non, non, je–je–je ne... Je préférerais trouver grâce devant Dieu que d’avoir quoi que ce soit à ma connaissance au monde. Et si j’ai trouvé grâce devant Dieu, je pourrais servir Son peuple.

13        J’ai toujours été une brebis galeuse dans ma famille. Et j’étais toujours une brebis galeuse dans mon église. Et c’est tout récemment que j’ai commencé à m’associer à un groupe des gens qui m’aiment. Et c’est à ce groupe de gens que j’ai l’intention de donner ma vie pour le service. Et je–je les aime, et ils m’aiment. Et toute ma vie, j’ai été dans le... une personne qui désirait que quelqu’un ait de l’estime pour moi.

            Je regrette de dire cela, mais ma famille n’était pas religieuse. Mon père était simplement un garçon typique du Kentucky par ici, buvant pour chaque sou qu’il avait. Et je–je déteste dire ces choses, mais ce qui est vrai est vrai, que cela fasse mal ou pas. Si c’est une tache et que la chose se trouve sur moi, eh bien, c’est simplement sur moi. C’est la vérité. Et soyez fidèle et honnête envers Dieu. Et Dieu vous bénira pour cela. Et bien que mon père buvait, et que c’est l’alcool qui l’a tué, peu importe ce qu’il a fait, il est toujours mon papa. Et là sur sa tombe aujourd’hui, où se pose la neige blanche, il est toujours mon papa.

            Et permettez-moi de vous dire quelque chose, vous les jeunes, peu importe ce que vous avez fait, ne méprisez jamais ni ne désobéissez jamais à votre mère et à votre père.

14        Ils tiennent de telles paroles aujourd’hui, ils disent: «Ce vieil homme et cette vieille femme.» Un de ces jours, lorsqu’un cercueil grinçant sortira par la porte, et qu’ils sortiront la tête la première, et vous regarderez pour voir votre mère ou votre papa pour la dernière fois que vous les verrez sur cette terre, vous comprendrez à ce moment-là qu’il ne s’agit pas du «vieil homme ou de la vieille femme». «Honore ton père et ta mère, afin que les jours que l’Eternel te donne se prolongent sur la terre.» C’est le premier commandement avec une promesse: obéir.

            J’ai vu papa travailler. Nous vivions dans une petite cabane sur Utica Pike, là où nous avions emménagé en quittant le Kentucky pour l’Indiana, juste sur le chemin River. Je le voyais travailler dans le bois pour soixante-quinze cents le jour afin de me donner de quoi vivre, lorsque j’étais très petit, âgé de quatre, cinq, six ans, à tel point que sa chemise collait à son dos à cause des brûlures du soleil. J’ai vu ma mère découper cette chemise à l’aide d’une paire des ciseaux pour la détacher de son dos. Peu m’importe ce qu’il a fait; c’est mon papa. Et je l’aime.

15        Il est mort sur mon bras, avec sa chevelure noire ondulée qui retombait par-dessus mon bras, et ses petits yeux bleus irlandais qui me regardaient. J’ai vu un ange blanc se tenir devant lui; je l’avais conduit à Christ juste avant sa mort. Il était mon papa, et il avait beaucoup de respect pour moi. Le dernier verre qu’il avait pris dans sa vie, il était dans un vieux petit bar par là, à moins de deux semaines de sa mort. Il s’était mis à... Quelqu’un le gratifiait. C’était pendant la récession; il était fauché. On lui a offert un peu à boire, et il s’est mis à lever cela à l’aide de ses mains, puis il s’est mis à répandre cela. Il a essayé de boire, et cela s’est répandu sur tout son visage. Et les gens se sont mis à le taquiner. Avant de le boire, il a dit: «Ecoutez, les amis, a-t-il dit, j’ai un fils qui se tient là à la chaire. Ce garçon a raison, et moi j’ai tord.» Il a dit: «Je n’aimerais pas que ceci se reflète sur mon fils.» Il a dit: «Ceci est la dernière goutte que je vais prendre de toute ma vie.» Et c’était bien la dernière.

16        Ainsi, je l’honore aujourd’hui comme mon papa. C’est dur. Je me souviens lorsque nous sommes allés à l’école. J’étais fermement opposé à l’alcool. Je me souviens que je lisais l’histoire d’un homme qui était né à cent miles [160 km] de chez moi, cent ans avant ma naissance, dans une petite cabane en bois. Il s’appelait Abraham Lincoln, l’un des plus grands hommes que le Kentucky ait jamais produits, à mon avis. Et Abraham Lincoln, lorsqu’il est sorti du bateau là à la Nouvelle-Orléans, il a vu qu’on vendait aux enchères un homme de couleur comme esclave, un homme très costaud. Sa petite et pauvre petite femme et ses enfants étaient là, en train de pleurer. On voulait le croiser, comme on croise le bétail, avec une femme plus grande et plus corpulente pour avoir de meilleurs esclaves. Lincoln, comme beaucoup parmi vous le savent par l’histoire, alors qu’il croisait ses mains, et il a tapé des mains et a dit: «Ça, c’est un mal. Et avec l’aide de Dieu, même si cela me coûte la vie, je frapperai cela avec tout ce que j’ai.» Et il l’a fait.

17        Tout récemment, je me trouvais dans un musée, et alors qu’il devait traverser le fleuve, dans l’Illinois... J’ai vu un vieil homme de couleur qui avait une petite couronne de cheveux autour de sa tête, il regardait çà et là comme s’il cherchait quelque chose. Il a regardé à l’intérieur d’une petite boîte, et immédiatement il s’est arrêté et il a reculé. C’était comme si cela l’avait figé. Et alors que les larmes coulaient sur ses joues, il a levé les yeux comme cela vers Dieu, puis il a offert une prière. Je me suis arrêté, je l’ai observé pendant un instant. Je me suis approché de l’endroit où il se trouvait, et j’ai dit: «Bonjour, oncle.»

            Il a dit: «Bonjour, monsieur.»

            J’ai dit: «Pourquoi êtes-vous si excité?»

            Il a dit: «Ne comprenez-vous pas?»

            J’ai dit: «Non.»

            Il a dit: «Venez et regardez ici.»

18        Et j’ai regardé là à l’intérieur; il y avait une vieille petite robe sous une vitrine, juste une petite robe pliée était posée là. J’ai dit: «Eh bien, je ne vois qu’une robe.»

            Il a dit: «Mais cette tache au coin, c’est le sang d’Abraham Lincoln.» Il a dit: «Je porte ici une marque de la ceinture d’esclave, et c’est le sang de cet homme qui a ôté de moi cette ceinture d’esclave. Cela ne vous exciterait-il pas?»

            Je me suis tenu là. Je n’arrivais pas à lui répondre. Je me suis dit: «Si un homme de couleur, à cause d’une ceinture d’esclave qu’on lui a enlevée... à combien plus forte raison un chrétien devrait-il être ému à cause du Sang de Jésus-Christ qui a ôté de sa vie le péché et a fait de lui une nouvelle créature en Jésus-Christ?» Sa vie était perdue.

19        Nous avions connu des moments difficiles, très difficiles. Je me souviens que j’allais à l’école presque sans habits. Nous sommes allés à l’école pendant une année sans même porter de–de chemise. Mon papa était un brave homme, mais c’est la boisson qui l’avait ruiné. Je portais mon manteau comme ceci, je le boutonnais à l’aide d’une... ou plutôt je l’attachais avec une épingle. C’est une femme riche, madame Watham, qui m’avait offert ce manteau. Et moi, sachant ce que cela a fait, que nous allions à l’école sans rien à manger... Cela a fait que nous allions à l’école sans chaussures, et je n’aurais jamais reçu d’instruction, tout cela à cause de la boisson qui avait amené mon père à en faire une habitude. C’est la raison pour laquelle je suis contre cela aujourd’hui, je combats cela avec tout ce que j’ai. C’est mauvais. Et vous mes frères ou vous les femmes, si vous êtes ici et que vous fassiez cela, que Dieu ait pitié de vous. Ne le faites plus. Ne laissez pas cela avoir le dessus sur vous. Vous, ayez le dessus sur cela.

            Et je me souviens qu’un jour en allant à l’école... C’est un peu comme une plaisanterie. C’était l’été, et je n’avais pas de–de chemise à porter. Je portais toujours ce très lourd et très grand manteau. Je portais des chaussures de tennis, et les orteils en ressortaient, toujours trempés. C’est un miracle, si Dieu n’avait pas été avec moi, j’aurais attrapé la pneumonie et je serais mort.

20        Alors la monitrice a dit... Il faisait très chaud... Les arbres, les érables étaient en pleine floraison. Et la monitrice a dit: «Eh bien...» Je–été... Il y avait un peu de feu dans la vieille salle de classe, une–une salle de classe, et elle a dit: «William, pourquoi n’enlèves-tu pas ce manteau?» Je ne pouvais pas enlever ce manteau. Je n’avais pas de chemise sur moi.

            J’ai dit: «Merci, madame. Je–j’ai un peu froid.»

            Elle a dit: «Eh bien, tu ferais mieux de venir ici près du poêle.» Elle a dit: «Tu as froid.»

            Et moi qui étouffais presque, et elle a ranimé le feu, et elle m’a placé derrière le poêle.

            J’étais assis là, et la sueur coulait sur mon visage, elle a dit: «Ne peux-tu pas enlever à présent ce manteau?»

            J’ai dit: «Non, madame.»

            Je ne pouvais pas l’enlever parce que je ne portais pas de chemise. Et alors j’ai dû rester assis là, et j’ai simplement enduré cela.

21        Je me souviens de ma première chemise. Une de mes cousines était venue rester avec nous, une fille d’environ mon âge, et lorsqu’elle est partie, elle a laissé une de ses jupes. Et je me suis mis à me demander un jour, voyant que cela avait de courtes manches, pourquoi je ne pouvais pas couper le... sa partie basse, d’ici jusqu’en bas, et me faire de son habit une chemise? Alors je suis allé et j’ai découpé cela. Et cela avait cette petite... Comment appelez-vous cette affaire tout autour, vous savez? Une ganse en zigzags partout sur le côté comme ceci, vous savez. Et ce n’est pas là le nom. N’est-ce pas rip-rat? Ou–ou quelque chose de ce genre sur... De toute façon, ce... c’est cette affaire qui prend tous les côtés, vous savez.

            Alors je suis allé à l’école en portant cela, vous savez, et je me sentais très bien. Et les enfants ont commencé à se moquer de moi, et j’ai dit: «Ne riez pas. C’est mon costume indien.» C’était la jupe de ma cousine. Ils se sont moqués de moi, et je me suis mis à pleurer, je suis rentré à la maison.

22        Beaucoup parmi vous ici se souviennent de 1917, lorsqu’on a eu cette grande chute de neige. Oh! la la! elle s’était amoncelée par ici, c’était l’un des hivers les plus froids que nous ayons jamais eus. Ma mère faisait de la couture pour le compte du gouvernement en ce temps-là. Et je me souviens que tous les garçons à l’école avaient des traîneaux. Ils pouvaient glisser le long de la colline. Moi, je n’avais pas de traîneau, mon frère et moi. Alors nous sommes allés à une vieille décharge de la campagne et nous avons ramassé une cuvette. Et il y avait beaucoup de neige fondue sur le sol, puis nous nous sommes assis dedans et nous nous sommes passé les jambes et les bras l’un autour de l’autre, et nous voilà descendre la colline. Cela n’avait pas autant de classe que les traîneaux de tous les autres, mais nous glissions quand même. Alors nous–nous descendions directement la colline à l’aide de cette vieille cuvette qui tournait et tournait sans cesse. Lorsque nous atteignions le bas de la colline... Cela marchait très bien jusqu’au moment où le fond se détacha. Le fond se détacha, eh bien, nous nous sommes procuré un rondin, et nous glissions sur ce rondin en le chevauchant.

            Je me souviens qu’il y avait un garçon du nom de Lloyd Ford. Et c’était lors de la Première Guerre mondiale. Nous étions des petits garçons, et il vendait ce magazine Pathfinder. Combien se souviennent du vieux magazine Pathfinder? Eh bien, il vendait ce magazine, et il s’est mis à porter une tenue de scout. Et il était en quelque sorte un membre de scout, ou quelque chose comme cela que... La tenue de scout pour vendre cela, les scouts solitaires, ou quelque chose de ce genre. Oh! tout ce qui était... devait porter un uniforme, et j’avais toujours désiré être un soldat. Et je demandais à Lloyd; j’ai dit: «Lloyd, lorsque tu auras usé cette tenue, voudras-tu me la donner?»

            Il a dit: «Oui», qu’il me la donnerait.

23        C’était comme si cette tenue n’allait jamais s’user, cela continuait à tenir bon. Un jour je lui ai dit: «Lloyd, qu’est-il arrivé à cette tenue?»

            Il a dit: «Oh! j’ai oublié cela, Billy, a-t-il dit, je verrai si je peux la retrouver.»

            Tout ce qu’il a pu retrouver c’était une seule jambe, un petit cordon sur le côté de la petite jambe d’environ cette longueur, et j’ai dit: «Eh bien, amène-la-moi.»

            Je portais cela à la maison, cette seule jambe, et je me disais que c’était beau. J’ai voulu porter cela à l’école, alors j’avais simplement foutu cela dans mon manteau. Ce jour-là je chevauchais mon rondin, et je me comportais comme si je m’étais blessé à la jambe. Je voulais porter cette jambe devant les enfants (Vous voyez?) à l’école. J’ai porté cette seule jambe, alors j’ai dit: «Vous savez, je me suis blessé à la jambe. Il s’est fait que je me suis dit: «J’ai ici l’une de mes jambes de mon uniforme de scout.» J’ai porté cette seule jambe, et je suis donc entré à l’école. Je me suis levé pour aller travailler au tableau.

            Vous souvenez-vous de la vieille école de campagne, et du tableau? Je me suis levé pour résoudre les problèmes; j’ai mis les deux jambes ensemble comme cela, et cette jambe en vue, afin qu’ils ne voient pas l’autre jambe. Je me tenais de côté et je travaillais comme ceci, afin qu’ils ne voient que cette seule jambe. Les enfants ont commencé à se moquer de moi, et la maîtresse... je me suis mis à pleurer. Et la maîtresse m’a renvoyé à la maison.

24        J’avais toujours voulu être soldat. Lorsque la Deuxième Guerre mondiale a commencé, lors de cette guerre-là, j’étais trop jeune; à la guerre suivante on ne voulait pas m’enrôler, mais finalement j’ai dû me joindre à une armée, l’armée des soldats de la Croix. Mon uniforme cet après-midi ne se porte pas à l’extérieur; ça se porte à l’intérieur. Dieu m’a donné un uniforme que je n’échangerai pour rien au monde: le baptême du Saint-Esprit, Il m’a habillé comme un soldat à partir de l’intérieur, pour m’accorder la grâce de tenir ferme pendant les moments des épreuves.

            Je me rappelle bien cette vieille école de campagne, et nous, encore des gamins, nous descendions là, à Utica Pike, à la vieille école. Je me souviens que la maîtresse avait une très longue baguette là au fond de la salle, et c’était le côté tranchant de l’école. Nous recevions certainement ce qu’il nous fallait lorsque cette bonne vieille maîtresse de campagne arrivait, et si nous faisions quelque chose de mal, elle nous administrait vraiment cela. Je recevais ma part.

25        Je me souviens donc qu’un jour, c’était autour de la Noël... Combien se souviennent être partis se procurer ce vieux cèdre avec du pop–popcorn qu’on suspendait tout autour du vieil arbre de Noël? Vous en souvenez-vous? Eh bien, oh! la la! je ne suis pas le seul campagnard ici, n’est-ce pas? Alors on suspendait ce vieux popcorn tout autour de l’arbre de Noël, et maman en mettait un peu de côté afin d’en donner à mon frère et à moi, celui qui venait après moi, dans un petit seau qui contenait un demi-gallon [1,9 l litres] de sirop. Et nous emportions cela à l’école, et je... Nous le posions au vestiaire, et c’était quelque chose de rare.

            Nous ne pouvions pas prendre notre repas à côté des autres enfants. Les autres enfants avaient... Leurs mères fabriquaient du pain léger et confectionnaient des sandwiches. Mais nous avions un seau d’un demi-gallon de sirop, et nous avions un petit bocal de légumes verts et un petit bocal de haricots, avec deux cuillères et deux tranches de pain de maïs. C’était là ce que nous avions, peut-être. Et nous avions honte de manger devant les autres enfants, parce qu’eux avaient des biscuits et tout, tandis que nous, nous passions des moments difficiles. La chevelure nous descendait jusqu’au cou, et nous portions de très grosses chaussures de n’importe quel genre, n’importe quoi. Eh bien, c’était terrible, mais j’aimerais revivre cela. J’aimerais vraiment retourner à cela un jour de plus. C’est vrai.

26        Je me souviens qu’un jour, lorsque maman avait cuit du pain et nous avait procuré ce maïs, et nous l’avions déposé là à l’intérieur, je–je me suis mis à penser à ce maïs. Je me suis dit: «Tu sais, je crois que je vais aller en prendre une poignée avant l’école.» C’était malhonnête vis-à-vis de mon frère. J’ai levé la main, et j’ai demandé à la maîtresse si je pouvais sortir; et lorsque je suis sorti, je suis allé au vestiaire, et j’ai pris une très grosse poignée de ce popcorn, je suis sorti, et je me suis tenu derrière le bâtiment de l’école et j’ai mangé cela.

            Eh bien, à l’heure du dîner, comme les enfants, lorsque nous–nous... Tous les autres ont commencé à aller au réfectoire pour manger, et nous, nous avons pris notre petit seau et nous sommes allés sur le flanc de la colline, vers la rivière, juste au bord de cette rivière-ci, et nous avons ouv-... Bien sûr, nous devions d’abord manger le popcorn. Nous n’avions rien de pareil à la maison, peut-être une fois l’année. Alors nous avons ouvert ce seau; il n’en restait pratiquement que la moitié. Mon frère a dit: «Dis donc, il est arrivé quelque chose à ça, n’est-ce pas?»

            J’ai dit: «Certainement.» Je savais ce qui était arrivé à cela.

27        Vous savez, tout récemment je venais du Texas, et j’étais... J’étais très fatigué à la réunion, et je me tenais là sur le côté, et ma femme était allée récupérer les enfants, et ils cueillaient des violettes. Et j’essayais de faire reposer ma tête, et, oh! la la! ces visions... Vous ne comprenez tout simplement pas, vous les gars, ce que cela a comme effet sur vous. Et je–je me tenais là, appuyé contre la clôture comme ceci, en train de regarder, je me souviens combien nous nous alignions là-bas, encore de petits gamins, avec des trous à nos chaussettes. Et je regardais de l’autre côté de la colline, et je me souviens lorsque papa traversait les champs à l’aide d’un vieux petit charriot et d’un mulet.

            Chaque samedi soir nous allions en ville faire des provisions pour la semaine. Et je pensais à cette poignée de popcorn. Vous savez, il est mieux de ne pas faire quelque chose de mal, n’est-ce pas? Cela vous reviendra un jour ou l’autre.

28        Je me suis tenu là et j’ai commencé à me dire: «Maintenant, Edouard est parti. Ça fait des années qu’il est mort. Aussitôt qu’il avait atteint un certain âge, il a été tué.» Il est mort en m’appelant. Je travaillais dans un ranch à bétail dans l’ouest. Et lorsque... je me suis tenu là et j’ai commencé à penser à lui. Je me suis dit: «Je me souviens de cette poignée de popcorn que j’avais pris du seau.» Je me suis dit: «Je donnerais tout ce que je pourrais posséder au monde, si je pouvais aller encore vers lui et lui remettre cette poignée de popcorn que j’avais pris.» Je ne saurais pas le faire. Nous n’avons point ici de cité permanente.

            Je me souviens de la vieille maison qui se trouvait là-haut, cette grande maison en bois, et les rondins étaient gros, et nous avions un vieux petit pommier à l’extérieur. Il y avait un morceau de miroir qui était attaché à cela, un miroir à la fenê-... sur la petite banquette qui était clouée contre l’arbre, et nous allions là et papa venait et se lavait. Il avait environ trente ans, je pense, ensuite il se lavait les mains et tout à l’extérieur, puis il entrait dans la vieille petite cabane pour manger. Et je me souviens qu’il était fort. Je le regardais. Mon papa était un homme de petite taille, mais il avait de très gros muscles. Et je me disais: «Oh! la la, il vivra éternellement.» Un homme si fort, et un Irlandais vraiment typique et vigoureux. Et il était–il était aussi vigoureux que possible. Et je me disais: «Oh! comme il est fort, mon papa!»

29        Je regardais la vieille maison en bois et je voyais combien les bois étaient solidement rassemblés; je disais: «Oh! la la! cette vieille maison, elle sera là lorsque je... lorsque mes enfants seront–seront devenus vieux.» Et vous savez quoi? Environ vingt-cinq ans plus tard, une cité a été bâtie là.

            La vieille source où je m’abreuvais a été bouchée, et elle a disparu. La maison n’existe plus. Papa est mort à cinquante-deux ans. Nous n’avons point ici de cité permanente. C’est juste. Mais, frère, soeur, nous sommes des pèlerins et des étrangers aujourd’hui, à la recherche d’une cité qui a des fondements éternels, celle dont l’Architecte et le Constructeur est Dieu.

            J’étais très timide quand j’étais gosse. Je me souviens que lorsque j’étais gosse, j’essayais d’être un homme d’affaires. Combien parmi vous sont déjà montés dans un vieux chariot, ou quelque chose comme cela, et se sont enveloppés d’édredons, et ont jeté de la paille dans un lit, et sont allés en ville à bord de cela? Voyons voir. Vous allez là faire des provisions... Oh! la la! le samedi, je me souviens que nous faisions cela, et chaque fois papa payait l’énorme facture de provisions d’environ deux dollars soixante-quinze cents, trois dollars la semaine, avec cinq enfants. L’épicier était tellement content de recevoir cette grosse somme qu’il nous offrait donc un petit sachet de bonbons. Et lorsqu’on emportait ce sachet de bonbons, de vieilles tiges à la menthe... Vous en souvenez-vous? Dites donc, c’était très bon, n’est-ce pas? J’avais coutume... Ça et les biscuits salés, c’est encore de mon goût. On avait donc ce petit sachet plein de bonbons, et on amenait cela, et on s’asseyait sur ce tas de foin dans ce chariot où environ cinq paires de petits yeux bleus contemplaient ces bonbons, ayant attendu cela toute la semaine. S’il n’y avait pas de tige pour chacun d’eux, on devait briser cela, en parts tout à fait égales pour chacun. Je me souviens que chacun attendait sa part. Et on suçait cela. On ne mangeait pas cela, cela finirait trop vite, on devait sucer cela.

30        Alors, je me souviens que je prenais le mien et je l’enveloppais dans un morceau de papier et le gardais en poche. Et le lundi suivant, je vivais comme un roi. Maman pouvait dire: «William?»

            Je répondais: «Oui, maman.»

            «Va à la source puiser un seau d’eau.»

            «Oui, maman.» Je disais: «Hé!» J’appelais mon frère Humpy, je disais: «Humpy, je vais te dire ce que je vais faire, si tu vas puiser ce...» C’étaient de très grands seaux en bois de cèdre, vous savez, avec une calebasse comme louche, et vous... Je disais: «Si tu vas puiser ce seau d’eau, je vais te permettre de lécher cinq fois ce morceau de bonbon.» J’ouvrais cela et je disais: «Sens cela. Tu vois, c’est bon.» La technique de vente... Frère, je ne m’en faisais pas aussi longtemps que durait ce bonbon. Je leur faisais bien faire ce travail lorsque j’avais ce morceau de bonbon; il allait puiser cela. Je m’assurais que c’était bien cinq coups de langue seulement; pas six, cinq coups de langue. Tout ce qu’il y avait à faire, je les laissais faire cela ainsi que tous les autres à ma place: j’étais un homme d’affaires, avec ce bonbon tige.

31        Je pensais à cela pendant que je me tenais là, pensant au moment où nous nous alignions. Et peut-être aujourd’hui, je pense que je pourrais aller m’acheter toute une boîte de chocolats Hershey, si je le voulais, mais ce ne serait jamais aussi bon que ces bons vieux bonbons à la menthe de l’époque. C’était vraiment bon.

            Je sais qu’il fait froid ici à l’intérieur. Nous allons nous dépêcher aussi vite que possible. Je vous aime, et un jour glorieux, peut-être que si ce n’est pas dans cette vie, lorsque nous traverserons tous la rivière de l’autre côté, je–je m’assiérai avec vous là-bas. Nous en parlerons en long et en large à ce moment-là. Il ne fera pas froid là-bas. Non, nous nous assoirons près d’un conifère.

            J’aimerais vous raconter comment je me suis marié. Je... Mon père fabriquait du whisky, et je voyais les gens venir là acheter ce whisky et boire, et je voyais le mauvais comportement des femmes; des jeunes femmes venaient là avec d’autres hommes, tout en sachant que ce n’étaient pas leurs maris, j’avais juré que je n’aurais rien à faire avec une femme. Je me disais que c’était la plus petite, la plus vile... Et je n’ai jamais changé d’opinion; c’est ça. C’est juste. Oh! la la! je me disais: «C’est horrible!» J’ai dit: «Moi, je resterai célibataire aussi longtemps que je vivrai.»

32        A la maison on organisait de petites fêtes, vous savez, et on jouait à ces vieux petits jeux qu’on appelait «Chassez le buffle», ou que sais-je, vous savez, les vieilles danses du Kentucky que les gens exécutaient. Et on demandait au violoniste de se tenir sur une caisse, et lorsqu’on voyait le violon, et eux tous... Oh! je ne sais pas. Toutes sortes... Mais moi, jamais de ma vie je n’ai assisté à aucune d’entre elles.

            J’avais un vieux chien qui chassait le raton laveur. Eh bien, combien savent ce que c’est? Vous voulez me dire, alors que je reste au Kentucky, qu’il n’y a que cinq hommes qui savent ce que c’est qu’un chien chasseur de raton laveur, au Kentucky? Dites donc, est-ce là le Kentucky? Je ne crois pas que nous sommes déjà assez loin. Vous êtes tout près de l’Indiana ici. Très bien. Un vieux chien, et j’avais un vieux fusil calibre 22, et c’est là que j’ai vécu dans les bois, presque toute ma vie. Je sortais, et je me couchais sur le toit. Je ne suis jamais de ma vie allé à une partie de danse.

33        Lorsque j’ai eu environ sept ans, un jour je transportais de l’eau. Vous avez déjà entendu cette partie de l’histoire. Excusez-moi de le dire, je transportais cela jusqu’à un alambic pour mon papa, c’étaient deux petits seaux de mélasse d’une capacité d’un demi-gallon [1,9 litres]. Et alors que je remontais le petit sentier, c’était en septembre, les feuilles commençaient à jaunir, et je me suis assis sous un arbre, et pendant que j’étais assis là, je pleurais parce que je ne pouvais pas aller pêcher à un vieil étang gelé. Et tous les autres garçons étaient partis là à l’étang gelé.

            Et pendant que j’étais assis là (c’était aussi calme que dans cette salle sans vent), j’ai entendu quelque chose souffler, cela faisait comme un «Whoosh.» Je me suis demandé: «C’était où ça?» Et je ne voyais pas de feuilles bouger. Cela résonnait comme un bruit de feuilles. Et j’ai braillé un peu. Je portais une salopette avec une grosse ficelle de fourrage en guise de bretelles, et un clou en guise de bouton, ou comme bouton. Je ne sais pas si vous avez déjà utilisé cela ou pas. Ça fonctionne bien. Et j’avais mon...

            Je m’étais cogné à l’orteil, et j’avais attaché un épi de maïs en dessous pour ne pas laisser entrer la saleté, vous savez, et je marchais avec cet épis de maïs attaché sous mon orteil. Oh! il fallait me voir, je hurlais. Je voulais aller à la pêche avec les autres garçons, eux étaient partis là-bas. J’étais assis là sous l’arbre, me disant: «Eh bien, leurs papas ne font pas ceci. Pourquoi dois-je faire ceci? Transporter cette eau jusqu’à un alambic pour la fabrication de ce qui est interdit.» Papa fabriquait des milliers de gallons de whisky, il est mort pauvre, il avait faim lorsqu’il est mort. Cela ne vous fera aucun bien. Le mal payera toujours mal.

34        Je me souviens donc que j’étais assis là et j’entendais le vent souffler dans ces feuilles, et je me suis levé, je ne les voyais nulle part. Et j’ai hurlé deux ou trois fois, j’ai ramassé mes seaux, et je me suis mis en marche. Nous devions transporter plusieurs gallons. Ils allaient fabriquer du whisky cette nuit-là. Et en route, j’ai encore entendu la Chose. Je me suis retourné, et presqu’à mi-chemin il y avait un très vieux cotonnier, et un peuplier argenté, comme on l’appelle, c’était comme un tourbillon. Nous appelons cela de petits cyclones. Au Kentucky on les appelle des tourbillons, je pense que c’est le nom qui convient mieux. Cela tourbillonne dans le buisson.

            Eh bien, j’avais vu ces choses auparavant. Ainsi, je... Cela ne partait pas. Et de là... Eh bien, vous pourrez penser tout ce que vous voulez, mes amis. Je ne peux qu’être honnête envers vous. Mais de là est sortie une Voix audible, disant: «Ne fume jamais, ne bois jamais, ne souille jamais ton corps d’aucune manière. Il y a un travail que tu devrais faire quand tu seras devenu grand.»

35        Eh bien, cela m’a effrayé à mort. J’ai lâché les deux seaux, je me suis mis à courir, en criant à tue-tête. Il y avait beaucoup de vipères cuivrées dans cette région, et ma maman a pensé qu’une vipère cuivrée m’avait mordu. Elle n’avait environ que vingt-deux ans. Elle m’a pris dans ses bras, et je l’embrassais et je l’étreignais. Elle m’a mis au lit et elle est allée chez les Wathan appeler le médecin.

            Ce dernier a dit: «Il est simplement nerveux.»

            Environ... J’ai dit: «Il y a un Homme dans cet arbre-là. Et je L’ai entendu, ce qu’Il m’a dit.»

            Et j’ai dit: «Je ne passerai plus jamais par là.» Et jusqu’à ce jour, je ne suis jamais passé par là. Je prenais la route derrière le jardin, en retournant à... Il y avait une pompe à la grange, et nous devions transporter de l’eau jusqu’à la maison. Et depuis lors je ne suis plus jamais allé là-bas, jusqu’à ce jour. Et c’était... cela fait bien longtemps.

36        Ainsi donc, je me souviens que deux semaines après cela, je jouais aux billes avec mon frère, et là je–j’ai senti quelque chose d’étrange venir sur moi. Je ne savais pas ce qui se passait. Et je suis sorti, je me suis assis juste une minute, et j’ai regardé, et juste devant moi, j’ai vu quelque chose bouger. Et c’était comme les eaux d’une rivière et c’était tout près de moi. Et j’ai vu le pont municipal qui enjambe la rivière maintenant, être construit et traverser la rivière, et j’ai vu un certain nombre d’hommes tomber de là, et je suis rentré en parler à ma maman. Elle a dit: «Tu as fait un rêve, mon chéri.»

            J’ai dit: «Non, maman. Je me tenais là et je regardais tout droit la chose, et j’ai vu ce qui est arrivé.»

            Et–et vingt-deux ans plus tard, à compter de cette même année-là, le pont a été jeté sur le fleuve Ohio, et très exactement le même nombre d’hommes ont perdu la vie. Et ils ont simplement continué à le construire. Chaque fois, partout, c’était simplement vision après vision. Personne...

37        Je me souviens du premier rendez-vous que j’ai eu avec une jeune fille. Vous savez comment sont les garçons. Lorsque vous atteignez environ seize, dix-sept ans, vous cherchez une chérie. Et, oh! cette première, vous savez à quoi elle ressemble. J’étais un grand et pauvre garçon de campagne, timide, mais je me souviens de la première fille que j’ai eue. Oh! elle avait des dents comme des perles. Elle avait des yeux comme une colombe, un cou comme un cygne. Oh! c’était la plus jolie créature que j’eusse jamais vue de ma vie.

            Alors, elle venait d’arriver à l’école, alors j’ai dit à un autre ami, j’ai dit: «Prends la vieille Ford de ton papa. J’ai soixante-quinze cents. Et nous allons nous acheter deux gallons [7,6 litres] d’essence pour vingt-cinq cents. Et ainsi, il me restera cinquante cents, et nous allons sortir nous taper de beaux moments.

38        Alors nous avons dû soulever cette vieille Ford avec un cric, et vous savez, cela fait... Avez-vous déjà fait cela à votre vieille Ford lorsqu’elle est à moitié rétrograde de toute façon, vous savez? Et–et nous avons tiré cela jusqu’à ce qu’elle a démarré, et il a pris sa petite amie, et j’ai pris la mienne, et nous sommes partis. Oh! la la! je pense que c’est elle qui est sortie avec moi. Nous sommes sortis la nuit, nous n’étions pas obligés de nous habiller très bien, vous savez; nous n’allions nulle part de toute façon. Alors je me suis assis à l’arrière de la voiture causant avec cette jeune demoiselle; elle était assise très loin d’un côté, et moi très loin de l’autre côté, un vrai timide, vous savez. Je–je... Oh! la la, je sais que je rougissais.

39        Alors nous nous sommes arrêtés là à un endroit pour acheter des sandwiches. On avait un énorme sandwich au jambon pour une pièce de cinq cents. Alors j’étais–j’étais le chic type du groupe. Je devais entrer acheter des sandwiches au jambon. Alors j’ai acheté des sandwiches, et je suis sorti avec du coca, nous avons bu du coca et mangé le sandwich, et je me suis dit: «Oh! la la! je suis un vrai homme maintenant. Quelqu’un m’aime, et, oh! la la! nous passons simplement de beaux moments.»

            Et c’était à peu près à cette époque-là que les femmes ont commencé à rétrograder suffisamment pour fumer la cigarette. Et lorsque je suis revenu, ma petite reine fumait une cigarette!

            Eh bien, j’ai toujours eu mon opinion sur une femme qui fume la cigarette. C’est la chose la plus vile qu’elle puisse faire. Je n’ai pas du tout changé d’opinion. Si Dieu... Si le Saint-Esprit qui traite avec moi... Si vous vous attendez à aller au Ciel, vous ferez mieux d’arrêter avant que vous arriviez là-bas avec cette affaire-là. C’est juste.

40        Eh bien, je ne suis pas ici pour prêcher l’Evangile. Ces... Il y a des ministres ici pour faire cela. Mais laissez-moi vous dire une chose, vous les femmes: c’est une disgrâce pour le monde. De la voir avec... Lorsque j’ai reçu les statistiques du gouvernement, elles révèlent que quatre-vingts pour cent des bébés qui naissent doivent être nourris avec le lait de vache. S’ils tètent leur mère, ils mourront dans dix-huit mois de suite de l’empoisonnement par la nicotine.

            Des communistes, membres de la cinquième colonne. Ecoutez, frère, ne craignez pas que la Russie vienne ici et fasse quoi que ce soit, ou l’Allemagne, ou une quelconque autre nation. C’est notre propre pourriture qui est en train de nous tuer. Ce n’est pas le rouge-gorge qui picore la pomme qui abîme la pomme; c’est le ver qui est dans le trognon qui détruit la pomme. Nous devenons si immoraux qu’il n’est pas étonnant que nous tombions en déchéance. Nous sommes nous-mêmes la cause de notre déchéance. Très bien, c’est autant pour ça.

41        De toute façon, elle fumait cette petite cigarette. Je l’ai regardée, et, oh! la la! Je n’en croyais pas mes yeux. Et je–je l’ai regardée, je pouvais à peine croire que c’était elle, cette jolie petite fille, qui était assise là, en train de fumer cette cigarette! Et elle renvoyait la fumée par le nez, vous savez, c’était dégoûtant à voir. Tout homme qui laisserait sa femme fumer la cigarette montre de quoi il est fait. C’est juste. C’est juste. C’est exact. Frère, il se pourrait que ma femme fasse cela, et si elle le faisait, elle sortirait par la même porte par laquelle elle était entrée. C’est tout à fait exact. Assise là en train de fumer... Cela montre qui est le chef à la maison. Assise là, c’est assez dommage, c’est vraiment dommage pour les hommes. Et voilà qu’elle était assise là, renvoyant cette fumée par le nez. Je me suis dit: «Eh bien, pauvre fille!»

            Elle a dit: «As-tu une cigarette, Billy?»

            Et j’ai dit: «Non, madame. Merci. Je ne fume pas.»

            Elle a dit: «Eh bien, on... Tu dis que tu ne danses pas.» Elle était une de ses petites danseuses de pop, une coquine, vous savez. Elle a dit: «Tu ne danses pas. Et–et tu as dit que tu ne bois pas, et maintenant, tu ne fumes pas.» Elle a dit: «Qu’est-ce que tu aimes faire?»

            J’ai dit: «Eh bien, j’aime faire la chasse et la pêche.»

            Cela ne l’intéressait pas. Alors elle–elle a dit: «Eh bien, espèce de grosse poule mouillée!»

            Oh! la la! j’allais me montrer le grand méchant Bill. Voyez-vous? Et voici que j’étais une poule mouillée à ses yeux.

42        Une fois avant cela, mon papa m’avait traité de poule mouillée. Nous descendions ramasser des bouteilles à la rivière, vous savez, le long de la rivière, et–et, mon frère et moi, nous recevions cinq cents pour douze bouteilles ramassées, on y mettait du whisky. Et j’étais... Et j’avais un vieux canot qui n’avait pas de gouvernail à l’arrière, et nous avions deux planches. Mon frère se mettait d’un côté, et moi de l’autre, et cet homme portait un grand...?... amphibien et je me disais que cela... Il s’appelait McKinney. Et il allait me permettre d’utiliser son embarcation amphibien, et je me disais: «Voilà un homme qui m’aime bien.» Et alors qu’il allait me permettre de remonter la rivière à la rame à bord de son bateau amphibien, et que ce jour-là nous allions passer de l’autre côté de la colline, en deçà de la vieille maison natale, un arbre qui avait été abattu par le vent était tombé en travers du sentier, et papa venait d’enjamber cet arbre... Un dimanche matin, il s’est arrêté et il a tiré de sa poche une petite bouteille plate de whisky, il l’a tendue à monsieur McKinney, et il a dit: «Tu prends un coup?»

            Ce dernier a pris un coup, puis il me l’a tendue. Il a dit: «Tu prends un coup?»

            J’ai dit: «Non, merci. Je ne–ne bois pas.»

            Il a dit: «Quoi? Un Branham qui ne boit pas!»

            Et papa a dit: «Non, j’ai élevé une poule mouillée.» Une poule mouillée?

43        Eh bien, cela m’a vexé. J’ai dit: «Donnez-moi cette bouteille!» Et j’ai pris cette bouteille avec autant de détermination pour la boire que j’en ai pour tenir une réunion ce soir. Et je l’ai débouchée, je me suis mis à la dévisser pour boire... Eh bien, vous pourrez qualifier ceci de tout ce que vous voudrez. Mais au moment où j’allais prendre ce whisky, j’ai entendu quelque chose faire «Whooosh.»

            Je me suis dit: «Qu’est-ce que c’est?» J’ai repris, et quelque chose... cela continuait de produire ce bruit semblable à celui d’un vent tourbillonnant dans les feuilles, le même Bruit qui m’avait dit de ne jamais fumer, ni boire, ni me souiller. Je n’ai pas pu boire cela. Qu’était-ce? Ce n’était pas parce que j’étais trop bon pour boire; c’était parce que Dieu protégeait Son don. Voyez-vous, cela n’a rien à voir avec l’homme. L’homme n’est rien. C’est Dieu.

44        J’ai laissé tomber la bouteille, je me suis mis à pleurer, et j’ai couru dans les champs. Et ce soir-là, lorsque cette fille m’a traité de poule mouillée parce que je ne fumais pas la cigarette, j’ai dit: «Personne ne veut de moi, et voici même mes copines ne veulent rien à voir avec moi. Donne-moi cette cigarette.» Et j’ai pris cela, tout aussi déterminé à prendre cette cigarette et à la fumer que je le suis à–à terminer ce récit. Et elle me l’a tendue; j’ai sorti une cigarette du paquet, j’ai tendu la main et j’ai frotté une allumette, et j’ai commencé à porter cela à ma bouche. Et dès que j’ai commencé à faire cela, j’ai entendu la chose faire «Whoosh.»

45        «Eh bien, c’est simplement mon imagination.» J’ai de nouveau pris cela et j’ai commencé à porter cela de nouveau à ma bouche, et cela a de nouveau rugi. J’ai regardé la cigarette, l’allumette se consumait. J’ai regardé la fille. Je me suis souvenu de cela: «Ne bois jamais ni ne souille ton corps d’aucune manière.» Je me suis tenu là un instant. Je tremblais fort. Je me suis mis à pleurer. J’ai laissé tomber la cigarette. Elle a dit: «Eh bien, espèce de grosse poule mouillée.» Et j’ai simplement jeté cela par terre, et je me suis mis à remonter seul la route, en pleurant, les mains en poches. Et ils m’ont suivi en véhicule, les phares braqués sur moi, à bord d’une vieille Ford modèle T, se moquant de moi. Et je suis parti m’asseoir dans les champs. J’ai quitté et je me suis éloigné dans le champ. Je pourrais vous prendre et vous mettre précisément au même endroit.

46        Je me suis assis là et j’ai dit: «Je vais rentrer à la maison et finir mon travail. Personne ne veut de moi, et personne... Ma vie est une misère, alors à quoi me sert-il de vivre?» J’étais assis là dans ce champ ce soir-là... la grâce de Dieu... J’aurais souhaité avoir plus de temps, mais je n’en ai pas, pour aborder cela maintenant même, dire ce qui était arrivé, mais un jour je le ferai, avec l’aide de Dieu.

            Vous vous demandez peut-être comment je suis parvenu à me marier. Finalement, j’ai trouvé une fille qui ne buvait pas et ne fumait pas. Regardez autour de vous; elle est encore là. La colonne vertébrale de la nation... Alors, elle était une fille charmante. Combien je suis heureux...?... heureux de parler d’elle et de son fils, et de parler d’elle avec moi, pendant qu’elle est assise là derrière en train de m’écouter. Elle était une reine. Elle était tout ce qu’une dame peut être.

            Je sortais avec elle. Elle était issue d’une bonne famille. J’étais... Ma famille ne valait pas grand-chose. Mais elle était vraiment une très gentille fille, une chrétienne. J’allais avec elle à l’église; c’est là qu’elle m’amenait, à l’église.

47        Et je me souviens de ma conversion, lorsque je fus converti. Je vais devoir mettre de côté une bonne partie de cela pour me dépêcher maintenant. Je me souviens qu’au... J’ai commencé à me décider de... Elle était trop bonne pour que je sorte avec elle. Il fallait qu’elle se marie avec quelqu’un capable de lui assurer une vie heureuse, alors que je ne gagnais que vingt cents l’heure; donc je–je savais que je ne pouvais pas la lui assurer avec cela, en travaillant comme terrassier. Et son père gagnait cinq cents dollars et quelques le mois pendant la grande crise, et il était organisateur du syndicat ouvrier de la société des chemins de fer de Pennsylvanie.

            Mais elle m’aimait et je l’aimais. Alors je me disais qu’il y aurait simplement un... Je devais simplement lui parler et m’en aller. Je n’arrivais pas à le faire. J’ai essayé. Chaque soir je me disais que j’allais lui dire que je n’allais plus revenir, pour la laisser aller de l’avant et trouver un... un bon garçon qui allait–pourrait lui assurer une bonne vie et la rendre heureuse. Et moi, je lui prenais son temps, sa jeunesse, et je–je ne voulais simplement pas le faire. Alors je–j’étais tout à fait embrouillé. Et je ne voulais pas l’abandonner, parce que je l’aimais tant. Et j’étais vraiment dans une mauvaise posture.

48        J’étais donc trop timide pour lui demander de m’épouser. Je n’arrivais pas à le faire. Je pense que vous vous demandez comment je suis parvenu à me marier. Je lui ai écrit une lettre et je lui ai demandé si elle voulait bien. Cela a marché. Eh bien, ce n’était pas: «Chère mademoiselle», je... c’était, vous savez, c’était un peu plus que ça. Je me suis assis un jour et j’ai bien formulé tout cela, j’ai écrit ma lettre.

            Or, son père était un grand ami. Sa mère était une bonne femme, mais elle était d’une église très formaliste, vous savez, en laquelle–en laquelle elle croyait. Des gens comme moi, je pense, ne valaient pas grand-chose. Alors je–je me disais: «Je pourrais m’en tirer avec son papa, mais c’est sa mère qui était ma bête noire.»

49        Alors je suis allé travailler ce matin-là. J’ai dit: «Eh bien, si ça ne marche pas, c’est très bien, alors le problème sera réglé.» Et j’ai fermé la lettre et je l’ai déposée dans la boîte aux lettres, puis je suis allé au travail. Et je devais l’amener à l’église le mercredi soir, j’avais un rendez-vous. Alors je suis allé là et j’ai déposé le colis aux lettres le lundi matin. Alors le mercredi soir est arrivé, je devais aller à l’église. Il m’est arrivé de penser, vous savez, je n’y avais jamais pensé auparavant, mais cette lettre que j’avais expédiée, que se passerait-il si sa maman mettait la main dessus? Et puis, eh bien, et si elle ne la recevait pas? Je me suis dit: «Oh! la la! je serai certainement dans de beaux draps lorsque j’arriverai là-bas, si sa mère est tombée dessus, et que ça ne lui était pas parvenu.» Eh bien, plus j’y pensais, plus je me disais que je ferais mieux de ne pas y aller ce mercredi soir-là.

50        «Eh bien, me suis-je dit, non, je ne peux pas faire ça, maintenant. Je dois y aller. Alors que vais-je faire à ce sujet?» Alors, je me suis dit: «Je vais juste aller en voiture jusque devant la maison, et y aller doucement.» J’étais assez avisé pour arriver en voiture devant la maison et klaxonner. Et, vous jeunes gens, je vous le dis aussi maintenant, et à vous jeunes filles, si votre petit ami n’a pas assez de considération pour vous pour venir jusque chez vous, et vous demander, éloignez-vous de lui. C’est juste.

            Alors, j’ai arrêté la vieille Ford là dehors; elle s’est arrêtée. Je suis monté à la véranda, je me suis dit: «Je ne vais pas entrer dans la maison, vous savez. Si elle m’invitait à entrer dans la maison, je serais alors dans de beaux draps.» Ainsi j’ai frappé à la porte. Et alors, Hope, ma femme, ou plutôt ma petite amie en ce temps-là, est venue à la porte. Elle a dit: «Salut, Billy. Entre.»

51        Et j’ai pensé: «Oh! oh! non, non. J’ai peur d’entrer. Si ta mère a reçu cette lettre, alors je vais être–m’introduire dans une maison d’où je ne saurai sortir ensuite. Alors je serais dans de beaux draps.»

            Alors, elle a dit: «Ne veux-tu pas entrer?»

            J’ai dit: «Merci, ai-je dit, je vais attendre juste ici à la véranda.»

            Et elle a dit: «Oh! entre.»

            Oh! la la! je me suis avancé et je me suis tenu là à la porte, et j’aurais mon chapeau en main. Je me disais: «Oh! me voici assurément soumis à une rude épreuve.»

            Après un instant, sa mère est entrée. Elle a dit: «Bonjour, William.»

            J’ai dit: «Bonjour, Madame Brumbach. C’est vraiment un beau jour.»

            «Oui, vraiment.»

            Ainsi nous avons continué à parler. Je me suis dit: «Elle n’a pas du tout reçu cette lettre.»

52        Nous sommes allés à l’église. Je n’ai rien entendu de ce que le docteur Davis a dit ce soir-là. Je ne pensais qu’à une seule chose: «Elle est... Aussitôt que l’église sera terminée, elle va me dire: ‘Très bien, c’est ta dernière soirée.’ J’allais alors perdre ma petite amie.» C’est ce qui me passait en tête. Vous savez comment le diable peut vous raconter des mensonges. Alors, à ce moment-là je me disais: «Je vais perdre ma petite amie aussitôt l’église finie.»

            Ainsi donc, je n’ai rien entendu de ce qu’avait dit le prédicateur. Lorsque nous sommes rentrés à la maison ce soir-là, nous... Elle a dit: «Marchons un peu.»

53        Je me suis dit: «Oh! Oh! je sais maintenant qu’elle a reçu la lettre.» Alors, je descendais tout simplement la rue. Je continuais à la regarder. Oh! la la, ces yeux noirs, et cette lune qui brillait, vous savez. Et je–je détestais de devoir la perdre. Alors je–je me suis dit: «Je sais que je ne peux pas épouser une fille pareille. Alors je pense que je vais peut-être aller de l’avant et devoir être un vieil ermite.» Je me disais toujours que j’allais me procurer un tas de pièges avec un chien et me retirer dans les bois.

            Alors je me suis dit: «Eh bien, maintenant, je pense que la chose est là.» Et nous avons continué à marcher, nous sommes presqu’arrivés à la maison, alors, je me suis dit: «Tu sais, peut-être qu’elle n’a pas reçu cette lettre. Peut-être que ça se trouve encore dans la boîte aux lettres et qu’elle ne l’a pas reçue.» Alors, j’ai eu assez de courage à ce moment-là, vous savez. Je continuais de parler. Elle n’avait pas reçu la lettre, alors j’étais quelque peu heureux qu’elle ne l’ait pas reçue.

54        Ainsi donc, je–je continuais, vous savez, à parler tout bonnement. Juste au moment où nous étions presque arrivés à la maison, elle a dit: «Billy?»

            J’ai dit: «Oui, Hope?»

            Et elle a dit: «J’ai reçu ta lettre.»

            Et, oh! la la! j’ai dit: «C’est vrai?»

            Elle a dit: «Oui, oui.»

            Eh bien, je me suis dit: «Ça y est.»

            Alors nous avons avancé un tout petit peu, et elle a continué à marcher sans parler. Vous savez comment une femme peut vous tenir en suspens, vous savez. Je me disais: «Eh bien, dis quelque chose. Dis-moi de ne plus revenir ou quelque chose de ce genre.» Alors je continuais tout simplement de marcher. Je l’ai regardée, et elle m’a regardé, et nous avons continué à avancer. Alors je me suis dit: «Eh bien, que vas-tu dire?» Eh bien, elle a simplement continué à avancer, elle n’a plus dit un seul mot. Je me disais que j’allais pratiquement briser la glace, et j’ai dit: «L’as-tu lue?»

            Elle a dit: «Oui, oui.»

55        Eh bien, je me suis dit: «Eh bien, dis-en quelque chose.» Alors elle n’a dit mot, elle a simplement continué de marcher. Nous étions à un pas de la maison; et je me suis dit: «Tu vas me conduire carrément jusqu’à ta mère, n’est-ce pas? Et ainsi je sais que nous allons en avoir pour notre compte.»

            Et alors j’ai dit: «L’as-tu entièrement lue?»

            Elle a dit: «Oui, oui.» C’est tout ce que je pouvais tirer d’elle: «Oui, oui.»

            Alors j’ai dit: «Qu’en as-tu pensé?»

            Elle a dit: «Oh! c’était très bien.» Nous nous sommes mariés...?... Cela avait bien marché. Ça oui.

            Le problème en était que je... Nous devrions poser la question à ses parents. Elle a dit: «Billy, a-t-elle dit, il faut que tu demandes à maman et à papa.»

56        J’ai dit: «Ecoute, Hope, ai-je dit, tu sais, du mieux que je me souvienne, eh bien, cette vie de mariage est censée être moitié-moitié. Tu vois?» J’ai dit: «Maintenant, je vais te dire ce que nous allons faire, je vais m’arranger avec toi.» J’ai dit: «Pour ma part, je vais poser le problème à ton père. Et pour ta part, pose le problème à ta mère.» Je savais que j’allais m’en tirer avec son papa, mais je doutais de sa mère.

            Elle a dit: «Très bien.» Elle a dit: «A condition que tu en parles d’abord à papa.»

            J’ai dit: «Eh bien, d’accord.»

            Elle a dit: «Nous devons lui poser le problème immédiatement.»

            J’ai dit: «Je pense que c’est ça.»

57        Alors je suis allé jusque chez elle, et moi... ce soir-là, et je me suis tenu là. Et j’étais sur le point de partir. Nous étions tous assis, et monsieur Brumbach était assis à son bureau, en train de dactylographier quelque chose, vous savez. Et, oh! la la! je me disais tout simplement que j’allais y passer toute la nuit. Alors, finalement j’ai eu l’occasion, je devais dire quelque chose. Alors j’ai dit... Il était vingt et une heures trente, c’était pour moi le moment de rentrer chez moi. Comme les temps ont changé! Alors j’ai dit... Je me suis levé pour rentrer chez moi, et alors j’ai dit: «Bonsoir, tout le monde.» Et je suis sorti.

            Et Hope s’est avancée et a dit: «N’as-tu pas–n’as-tu pas posé le problème? Pourquoi ne lui poses-tu pas le problème?»

            J’ai dit: «Oh! je n’y arrive pas.» J’ai dit: «Je n’y arrive pas.»

            Elle a dit: «Eh bien, il faut que tu lui poses le problème.»

            Et j’ai dit: «Eh bien, toi, prends ta mère et entrez dans l’autre pièce.»

            Et elle a dit: «D’accord.»

            Alors elle est retournée et a dit: «Maman, veux-tu venir ici une minute?»

            Alors je suis resté là à la porte pendant un petit moment. Et j’ai dit: «Charlie?»

58        Il était en train d’écrire quelque chose. Il s’est retourné et a dit: «Oui?» Que dis-tu, Bill?»

            Et j’ai dit: «Puis-je–puis-je te parler une minute?»

            Il s’est retourné et a dit: «Oui, pourquoi? Qu’y a-t-il, Bill?»

            Et j’ai dit: «Peux-tu venir ici un instant?»

            Et il a dit: «Oui.»

            Il est sorti sur la véranda. Et, oh! je suais et mon coeur battait très vite.

            Et j’ai dit: «C’est certainement une belle soirée, n’est-ce pas, Charlie?»

            Il a dit: «Certainement, Bill.»

            J’ai dit: «J’apprécie ces genres de soirées.»

            Il a dit: «Tu peux l’avoir.» Comme il m’avait épargné!

            J’ai dit: «Tu parles sérieusement?»

            Il a dit: «Oui.»

            J’ai dit: «Qu’en est-il de sa mère?»

            Il a dit: «Je vais m’en charger.»

59        J’ai dit: «Merci, Charlie.» J’ai dit: «Maintenant, écoute, Charlie, ai-je dit, je sais que tu peux lui procurer de bons vêtements et tout. Et il y a probablement beaucoup d’autres garçons par ici capables de lui offrir une vie meilleure; et c’est une jolie fille, et une charmante dame.» Et j’ai dit: «N’importe–n’importe qui aimerait sortir avec elle.» J’ai dit: «Je ne sais pas comment il m’arrive d’avoir de la chance comme cela.» J’ai dit: «Charlie, il n’y a personne au monde qui l’aime plus que moi.» J’ai dit: «Je ne pourrais pas faire pour elle ce que vous faites, parce que je ne... Je ne gagne qu’environ vingt cents l’heure.» J’ai dit: «Charlie, je travaillerai de toutes mes forces, et je ferai tout mon possible pour subvenir à ses besoins et pour être bon envers elle.»

60        Je ne l’oublierai jamais. Il a posé sa (C’était un Allemand et moi un Irlandais, et nous étions toujours...?... l’un l’autre.) Il a posé sa grosse main sur mon épaule et il a dit: «Bill, je préférerais que toi, tu la prennes plutôt que quiconque que je connaisse.» Il a dit: «La vie, ce n’est pas ce que vous possédez. C’est la satisfaction que vous tirez de ce que vous avez.»

            J’ai dit: «Merci, Charlie. Je–je l’aime.» Et j’ai dit: «Je serai gentil et fidèle envers elle. Et je travaillerai de toutes mes forces pour elle.»

            Il a dit: «Je le crois.»

            Nous nous sommes mariés, nous avons emménagé dans une petite maison à deux pièces. Je n’ai jamais oublié ce que nous avions acheté pour la maison. Et je vais terminer dans un instant.

61        Nous... Je suis allé, j’avais assez d’argent pour aller à Sears and Roebucks [une chaîne de magasins–N.D.T.] et acheter un–un service de petit déjeuner qui avait... [Espace vide sur la bande–N.D.E.]...J’avais peint cela en jaune, et j’avais dessiné un énorme trèfle vert juste sur chaque chaise, comme un Irlandais le ferait, vous savez. Et nous–et nous avions un vieux lit pliant. Combien savent ce que c’est qu’un lit pliant? Quelqu’un nous l’avait offert. Et je suis allé chez un brocanteur et j’ai acheté une cuisinière à soixante-quinze cents, une cuisinière. Et je devais payer un dollar et quelques pour qu’on y mette des grilles de foyer. Et nous l’avons installée là et nous avons commencé notre vie de foyer. Nous n’avions pas beaucoup de biens, mais nous étions heureux. Nous nous possédions l’un l’autre. C’est tout ce qui importait. Nous nous aimions, et cela a réglé tout.

62        Plus tard, Dieu nous a donné un petit garçon, il se tient juste là derrière, en train de me regarder en ce moment. Et nous étions heureux lorsque ce petit garçon est venu au monde. Et nous aimions Dieu de tout notre coeur.

            Juste avant cela, ou juste après la naissance de notre fils, j’ai pris mes premières vacances. Nous avions épargné suffisamment d’argent au point que j’avais, je crois, environ six, huit, dix dollars d’épargne, à part le remboursement pour la voiture. Je suis allé jusqu’à Michigan rendre visite à un de mes vieux amis que j’avais rencontré, du nom de John Ryan, et qui est assis ici même en ce moment.

            Je ne connaissais pas grand-chose sur les pentecôtistes. Et je pensais que ce vieil homme était membre de la Maison de David, parce qu’il portait une longue chevelure et une longue barbe. Mais je me suis rendu compte que ce n’était pas le cas. Je suis allé lui rendre visite. Et je pense que vous vous en souvenez, Frère Ryan. Nous sommes restés là pendant quelques jours.

            Et c’est sur mon chemin du retour que j’ai fait pour la première fois la connaissance des pentecôtistes. Nous sommes passés par Dawa... ou plutôt Mishawaka, et il y avait un... Mishawaka, dans l’Indiana. Et il se tenait là une grande convention. Et il y avait là de vieilles Ford, et des Cadillac et tout par-ci par-là, et j’ai entendu beaucoup de bruit. Et je suis allé là pour écouter ces gens. Et ils criaient: «Whoooo,» et ils exécutaient toutes sortes de danses, et ils couraient, et hurlaient. Je me suis dit: «Tiens, tiens! quelles manières dans l’église!» Et ils en avaient des comportements! Je me suis dit: «Eh bien, c’est horrible que des gens se comportent comme cela dans l’église!» Alors je les ai écoutés, et ils couraient dans tous les sens sur le plancher en dansant, en criant et en faisant des histoires. Je me suis dit: «C’est vraiment affreux qu’ils fassent cela.» C’était ma soi-disant manière baptiste, vous savez, alors je–je me suis dit...

63        Alors ce soir-là j’ai simplement attendu de voir ce qu’ils feraient. Ils avaient fait monter tous les prédicateurs sur l’estrade.

            Ils ont dit: «Nous sommes–nous avons...» Nous étions environ cinq cents là-haut sur l’estrade, et quelqu’un a dit: «Eh bien, nous n’avons pas de temps pour que vous disiez quelque chose, mais dites simplement qui vous êtes, et d’où vous venez.»

            Alors j’ai simplement dit: «William Branham, Jeffersonville.» Je suis allé...

            Le lendemain, ces prédicateurs ont prêché sur telle et telle chose, ils–ils ont fait monter un vieil homme là, un vieil homme de couleur, il portait une très longue veste d’antan. Tous ces prédicateurs avaient prêché sur différents sujets ce jour-là, mais lui a tiré son texte de Job. «Où étais-tu lorsque Je posais les fondations du monde...?» Et ainsi de suite. Les autres avaient prêché sur des choses terrestres, mais lui a prêché sur des choses célestes. Et il a pris Christ avant la fondation du monde, il L’a ramené dans la Seconde Venue, sur l’arc-en-ciel à l’horizon.

64        Lorsqu’ils ont fait monter le vieil homme là, il était tellement vieux qu’ils devaient le conduire. Et au moment où il était emporté tout entier par la prédication, il a sauté en l’air, il a claqué les talons et il a dit: «Gloire à Dieu! Fiou!» Il a dit: «Je n’ai pas assez d’espace ici pour prêcher,» puis il est descendu de l’estrade.

            Et j’ai dit: «Mon vieux, si Cela fait agir ainsi un vieil homme, j’aimerais aussi avoir Cela. Qu’est-ce que Cela me fera à moi?» J’ai dit: «C’est ce qu’il me faut.»

            Je n’avais pas d’argent, je ne pouvais donc pas manger avec eux. Il me restait soixante-quinze ou quatre-vingt cents, à part ce que j’avais pour le carburant. Je ne pouvais pas loger dans un motel, alors je suis allé m’acheter tout un grand sachet de petits pains de la veille, vous savez, qui avaient... Alors j’en ai mangé. Je suis allé me coucher dans un vieux champ de maïs cette nuit-là et j’avais pressé mon pantalon entre les deux sièges, vous savez, le siège arrière et le siège avant, et je l’avais mis là-dedans et je l’ai pressé. Et j’ai prié toute la nuit pour que Dieu m’accorde la grâce devant ces gens. Ils avaient quelque chose que je voulais avoir. Et alors je me suis dit: «Oh! voilà ce que je cherche, juste là.»

65        Alors je suis retourné le lendemain matin, et j’avais astiqué tout, le mieux que je pouvais. J’avais porté un tee-shirt et un pantalon en crépon. Personne ne me connaissait, de toute façon. Alors je suis entré et je me suis assis. Les gens de couleur étaient là. Ils avaient dû organiser cela au-delà de la ligne Mason Dixie afin que ces gens de couleur puissent y prendre part. Et je me suis assis, et bien vite, vous savez, un homme de couleur s’est assis près de moi, et je suis aussi du Sud, vous savez. J’ai regardé autour de moi et je me suis dit: «Eh bien, ce n’est pas juste.» Je l’ai regardé... Bien vite, vous savez, ils sont arrivés. Et tout ce grand groupe de gens, tous chantaient, et continuaient comme cela. Je me suis dit: «C’est merveilleux.»

            Alors cet homme s’est avancé. Il a dit: «Hier soir sur l’estrade, il y avait un jeune évangéliste du nom de William Branham.» Il a dit: «Y a-t-il quelqu’un qui sait où il se trouve?» Il y avait environ deux mille ou trois mille personnes là. Je portais un pantalon en crépon et un tee-shirt, j’étais donc assis très près de lui comme ceci. Il a dit: «Y a-t-il quelqu’un qui sait où se trouve William Branham? Nous désirons qu’il apporte le message de ce matin.» Le message de ce matin, avec un pantalon en crépon et un tee-shirt? Je me suis simplement baissé très doucement comme ceci, vous savez, dans le siège.

66        Alors il a de nouveau fait l’annonce, disant: «Vous qui êtes dehors, si vous savez où se trouve William Branham, dites-lui d’entrer.» Personne ne me connaissait.

            Alors cet homme de couleur a regardé autour de lui et a dit: «Connaissez-vous cet homme?»

            Je devais mentir ou faire quelque chose, vous savez. Alors j’ai dit: «Ecoutez, je–je–je le connais, oui.»

            Il a dit: «Eh bien, allez le chercher.»

            J’ai dit: «Je... Ecoutez, ne dites rien, ai-je dit, je suis l’homme en question, voyez-vous?»

            Il a dit: «Eh bien, montez là-bas.»

            Et j’ai dit: «Eh bien, je–je ne peux pas le faire.» J’ai dit: «Regardez comment je suis habillé.»

            Il a dit: «Ces gens ne font pas attention à votre habillement. Montez là.»

            Et j’ai dit: «Non, pensez...» J’ai dit: «Chut, ne dites rien comme cela.»

            L’homme a dit: «Y a-t-il quelqu’un qui a trouvé William Branham?»

            L’autre a dit: «Le voici! Le voici!» Oh! la la! «Le voici!»

67        Oh! la la! avec mon pantalon en crépon et un tee-shirt, je suis monté. Je n’avais jamais vu de microphone auparavant. Et voici que je marchais dans cette immense cathédrale de la ville, là, je me suis avancé là, vous savez, et je me suis dit: «Oh! comme je suis dépaysé.»

            J’ai pris mon texte dans Luc, vous savez, sur l’homme riche, lorsqu’il a levé les yeux dans le séjour des morts, et a pleuré. Je suis allé là, et j’ai dit: «Et il leva les yeux. Il n’y avait pas d’enfants dans le séjour des morts, alors il pleura. Il n’y avait pas de fleurs, alors il pleura. Il n’y avait pas de réunions de prière, et il pleura. Il n’y avait pas de ceci, cela, et cela.» Alors j’ai pleuré. Et aussitôt, vous savez, le Saint-Esprit est entré dans cette salle, et jamais je n’avais vu un tel comportement dans toutes... Eh bien, j’ai presque perdu connaissance. J’étais juste au bon endroit, et je ne le savais pas.

68        Après que je suis sorti, nous sommes venus. Je suis allé à l’extérieur, et ce gars s’est approché de moi, portant un très grand chapeau du Texas, et des bottes de cowboy, il a dit: «Dites donc, je suis le Révérend Untel.»

            Je me suis dit: «Eh bien, dites, peut-être que mon pantalon en crépon n’est pas si mal que ça.»

            Un autre gars s’est avancé, et il portait un de ces vieux petits pantalons de joueur de golf... des habits, vous savez, il a dit: «Je suis docteur Untel de la Floride.» Il a dit–dit: «Voulez-vous venir prêcher chez moi?»

            Eh bien, je me suis dit: «Oh! la la!»

            J’avais tout un tas d’invitations. Et je suis entré dans ma vieille Ford. J’allais en parler à ma femme. Et j’ai pris la route. Voyez-vous, ce véhicule faisait trente miles par heure [48 km/h], c’est-à-dire quinze miles [24 km] dans ce sens et quinze miles [24 km] dans l’autre sens en montant et en descendant, vous savez. Je descendais la route, aussi vite que je le pouvais. Je tirais là ce vieux frein, et les deux roues arrière démarraient. Elle était un ange, elle a couru à la porte, avec ses bras ouverts, vous savez, et elle a dit: «As-tu passé de bons moments?»

69        J’ai dit: «Oh! des moments merveilleux!» Je lui ai raconté que j’étais avec frère Ryan que voici, et ainsi de suite. Et c’est alors que j’ai dit: «Chérie, j’ai quelque chose à te dire. Laisse-moi simplement te montrer.» J’ai porté la main à ma poche. «Tu vois tout ça? ai-je dit, j’ai toujours désiré être un évangéliste.» J’ai dit: «Il y a... J’ai suffisamment d’invitations pour me prendre toute l’année. Est-ce que tu pars avec moi?»

            Elle a dit: «Bien sûr.»

            Eh bien, nous devions encore environ cent dollars pour la vieille Ford, et des dettes et autres, mais elle désirait partir avec moi.

            Eh bien, nous sommes allés en parler à sa mère. «Maman,» a-t-elle dit, et elle a continué.» Mais sa mère a dit: «Non, Bill.» Elle a dit: «Ce n’est qu’une bande des rebuts qui sont sortis des autres églises, c’est simplement ce que les autres églises ont rejeté.»

70        «Eh bien, ai-je dit, ce sont les gens les plus heureux du monde. Ils n’ont pas honte de leur religion. Ils crient, ils pleurent tout simplement, ils sont aussi libres que l’eau courante.» J’ai dit: «J’aime cela.»

            Elle a dit: «Ce n’est que ce que les autres églises ont rejeté.» Elle a dit: «Ce n’est que de la racaille.»

            Et elle... Et j’ai fini par découvrir que ce qu’elle appelait la racaille, c’est la crème.

            Et je le dis avec respect. C’est tout à fait exact.

            Alors j’ai dit: «Eh bien...» Elle a dit... J’ai dit: «Eh bien, c’est ma femme.»

            Et elle a dit: «Mais, c’est ma fille.» Elle a dit: «Elle peut partir. Si elle le fait, sa mère ira dans la tombe avec un coeur brisé.»

            Alors Hope s’est mise à pleurer. Elle a dit... (C’est là que j’ai commis mon erreur fatale, juste là).

            Alors elle a dit: «Eh bien, si tu le veux, si tu veux partir, j’irai avec toi.»

71        Et nous sommes allés, nous en avons parlé. Au lieu d’écouter Dieu, j’ai écouté cette femme. Maintenant, il se peut qu’elle... Il se pourrait qu’elle soit assise juste ici cet après-midi, à ce que je sache. Je ne la vois pas, mais il se peut qu’elle soit ici. C’est une bonne femme, mais elle n’avait pas compris à l’époque.

            Alors le malheur a commencé. Immédiatement, le... Nous avions un... Peu après, un autre enfant est venu, une petite fille du nom de Sharon Rose.

            L’inondation de 1937 est survenue. Le malheur a commencé à tomber. A l’église les choses ne marchaient pas. Mon assemblée a commencé à chuter. Essayez juste de ne pas être en harmonie avec Dieu. Et, mes amis, je regretterai toujours cela aussi longtemps que je vivrai. Juste à ce moment-là, mon église a pensé que j’étais un fanatique. Ils le pensent toujours. Ce n’est pas mon église locale à Jeffersonville, non, non, je veux dire l’Eglise baptiste dont j’avais été membre.

72        Chez nous à la maison, j’étais une brebis galeuse, parce que je ne buvais pas et tout, pendant que tous les autres buvaient. Dans la société, je ne dansais pas, et je ne fréquentais pas ces lieux, je ne jouais pas aux cartes et toutes ces choses. Alors j’étais une brebis galeuse là-bas. Dans l’église, j’étais un fanatique. Et j’ai découvert que ma place était juste parmi ce rebut. J’étais l’un d’eux, très exactement. Ils avaient quelque chose ici au fond. Et la profondeur appelait la profondeur, et c’est là que Dieu essayait de m’amener.

            Je n’aimerais pas manquer de considération envers les autres, une quelconque église, ou rien à ce sujet. Tout celui qui est né de l’Esprit de Dieu est un fils de Dieu. C’est juste.

73        Mais alors, je me souviens lorsqu’il y eut l’inondation, et que ma femme tomba malade. Et je n’oublierai jamais ce moment-là. Oh! la la! la nuit où la digue avait cédé par là, le levier... Frère Ryan, vous étiez là. Et je travaillais dans la patrouille. Je pensais que j’étais un très bon batelier.

            Et je vais bientôt terminer la réunion. Je n’oublierai jamais cette nuit-là, ces quelques secondes... Je veux essayer d’introduire cela dans vos coeurs afin de vous faire comprendre ce qui est arrivé à ce moment-là.

            Ma femme tomba malade. Et la digue avait cédé cette nuit-là. Je me souviens avoir rencontré frère Ryan et les autres par là, et il était dans mon vieux canot, je me tenais là au bord de l’eau, prêchant aux gens, en descendant la rivière.

74        Et puis, je suis allé à l’hôpital la chercher, mais tout avait été emporté par les eaux. Et j’étais là dans le... Je suis allé à la rescousse d’une femme qui était venue, m’avait-on dit là, elle se trouvait là au-delà de la rue Chestnut, et la maison s’en allait, et les gens allaient se noyer. Et je suis entré dans le canot, et j’ai tiré... un vieux petit moteur à corde qu’on tirait, et je suis sorti de là, puis je suis allé là où se trouvait la femme en question, et la maison était sur le point d’être emportée, une grande maison à deux étages qui était secouée de part et d’autre. Et je suis passé comme à l’arrière d’une ruelle, par où j’avais dû entrer. J’ai attaché le canot, je suis allé chercher une mère avec quelques enfants et je les ai placés dans le canot. La mère s’est évanouie. Je l’ai emmenée dans le canot, en la transportant, je l’ai déposée dans le canot, puis je suis ressorti. Et lorsqu’elle est revenue à elle, lorsque nous l’avons amenée sur le rivage, elle s’est mise à crier: «Mon bébé, mon bébé!» Et j’ai pensé qu’elle avait laissé un bébé là-haut dans cette maison.

75        Eh bien, j’ai cherché à revenir. J’ai fini par comprendre que c’était un enfant qu’elle... Un petit de deux ans, un enfant de trois ans qu’elle avait là avec elle, elle ne savait pas où il se trouvait. Mais je l’avais déjà mis dans le canot. Mais je suis reparti chercher ce bébé. Et alors que j’attachais le canot au poteau, comme ceci, je suis de nouveau parti là regarder partout, il n’y avait rien dans la maison, la fondation avait cédé, et je me suis trouvé dans la maison. Et j’ai couru et j’ai sauté très vite jusqu’à la porte, et je suis tombé dans l’eau, et j’ai tenu le poteau comme ceci, et j’ai détaché la corde, j’ai sauté de nouveau dans le canot. Et le courant m’avait déjà entraîné au milieu de la rivière Ohio, qui est trois ou quatre fois plus large qu’ici, et à ce moment-là il était très large. Toute la ville était balayée.

76        Et le moteur... Il s’était passé quelque chose, et je n’arrivais pas à le démarrer. Et ce courant m’emportait vers le barrage là en bas, vers les chutes. C’était si fort que ça pouvait me faire tournoyer. J’étais là, tirant cette corde de toutes mes forces, mais cela ne démarrait pas. Et j’ai encore tiré, le canot a tourné, les vagues étaient presque aussi hautes que cette salle. C’était tout simplement comme cela.

            J’avais beaucoup de temps pour penser si c’était des rebuts ou pas, ou plutôt de la racaille. Je me suis dit: «Oh! la la! encore un peu de temps et je vais me retrouver au-delà des estacades pour tomber dans les chutes, et ça sera la fin.» Je me suis dit: «Une femme, deux enfants...» Et je me suis mis à tirer sur la corde comme cela, et j’étais emporté dans la rivière. J’ai constaté que cela n’allait pas démarrer, et je me suis mis à pleurer. J’ai dit: «Ô Dieu, aie pitié de moi. Ne me laisse pas mourir ici comme cela.» J’ai tiré sur la corde comme cela, puis j’ai de nouveau tiré. Cela ne démarrait pas. Et je l’ai purgé, et je l’ai noyé, et puis j’ai de nouveau tiré. Je me suis dit: «Mon Dieu!» Eh bien, je n’arrivais pas... Je ne savais quoi faire. Et alors juste au moment où il est entré dans le courant, il a démarré.

77        J’ai tournoyé et je suis remonté, j’ai repris la direction de New Albany, je suis arrivé, je suis remonté pour chercher ma femme. Tout l’hôpital était submergé par...?... par les eaux. Et les gens avaient... Je me suis dit: «Elle s’est noyée et elle est morte.» Elle avait amené Billy Paul et Sharon là-bas. Elle était internée là à cause d’une double pneumonie. Alors j’ai demandé aux gens: «Que sont-ils devenus?»

            Ils ont dit: «Ils sont montés à bord d’un train et ils sont entrés dans un wagon à bétail.»

            Cette mère malade, faisant une fièvre de 40,5° C, dans un wagon à bétail, avec une pluie de neige fondue qui tombait aussi fort que possible à travers... Et ensuite ils ont dit: «Ils sont allés vers Charlestown.» Et je me suis mis en route pour Charlestown. J’ai pris mon canot, je suis monté à bord, il y avait sept miles [11 km] d’eau environ là où un ruisseau avait refoulé les... frayé une voie dans cette direction, et le courant venait de toutes ses forces. J’ai essayé pendant des heures, mais je n’arrivais pas à faire que ce canot arrive même à passer à travers ce–ce courant. Cela me ramenait aussitôt là de nouveau comme ceci. J’ai essayé à maintes reprises. Et c’est là que j’ai fini par découvrir que j’étais abandonné à moi-même sur une île. Et je me suis assis là pendant des jours, m’imaginant tout au sujet de ces rebuts qui avaient été rejetés par d’autres églises.

78        Lorsque je l’ai retrouvée, après que les eaux se furent retirées, et que je suis parvenu là où elle se trouvait, très loin à Columbus, dans l’Indiana, dans un hôpital baptiste, à un endroit, dans une salle comme ceci, je suis entré là, criant à tue-tête. J’étais devenu presque fou. Et je l’ai vue lever la main, et voilà que ma chérie avait perdu beaucoup de poids, au point qu’elle n’avait–elle ne pesait pas plus de cent livres [45 kg]. Cette pneumonie s’était développée et était devenue la tuberculose, et elle était mourante.

            L’interne est venu, il m’a saisi, et il m’a conduit à l’écart, il a dit: «Un instant! N’êtes-vous pas un ami de Sam Adair?»

            J’ai dit: «Sam Adair, c’est un médecin de Jeffersonville, un de mes amis.»

79        Et il a dit: «Eh bien, écoutez. Maintenant, nous allons l’envoyer chez Sam, a-t-il dit, la fille va mourir.» Il a dit: «Elle...» Il a dit: «Eh bien, vous êtes un prédicateur, n’est-ce pas?»

            J’ai dit: «Oui, monsieur.»

            Il a dit: «Eh bien, vous...» Il a dit: «N’allez pas vers elle. Ne soyez pas agité.» Il a dit: «Vous...»

            J’ai dit: «D’accord!»

            Et je me suis remonté, et je suis allé la voir. Et je...?... Elle a dit: «Bill?» Et je l’ai regardée, et ses mâchoires s’étaient desséchées, et ses yeux noirs s’étaient fort enfoncés. Et je me suis agenouillé à ses côtés, je me suis mis à prier. Nous l’avons ramenée à la maison, elle et le bébé; nous l’avons fait sortir de l’hôpital. Ils avaient fait tout leur possible. Le docteur Miller que voici, de Louisville, est venu la voir, il a dit: «Il n’y a rien à faire.» Et cela a continué, jusqu’à ce qu’il ne lui restait que quelques heures à vivre.

80        Et j’étais en patrouille lorsque je les ai entendus m’appeler. Je me suis retourné, je descendais la route aussi vite que possible. Ils ont dit: «Elle se meurt.» Ils ont dit: «Nous demandons au révérend Branham de venir à l’hôpital: sa femme se meurt.» Et je suis allé à l’hôpital (Je n’oublierai jamais cela tant que je vivrai.) J’ai gravi les marches en courant, je suis allé là où elle était étendue, je l’ai regardée. Elle s’était déjà retournée sur le côté. Le docteur Adair est arrivé dans la salle, c’est un ange. Nous sommes des voisins maintenant, et nous avons toujours été des copains. Il est venu dans la salle; il m’avait vu venir, les larmes lui coulaient sur les joues. Et il est entré vite se mettre sur le côté. Je suis allé là, j’ai dit: «Doc, de quoi s’agit-il?»

            Nous avons fait la pêche ensemble, nous avons fait la chasse ensemble, nous avons vécu ensemble. Il a dit: «Billy, elle est probablement morte maintenant.»

            J’ai dit: «Doc, laisse-moi te tenir la main. Entrons ensemble.»

81        Il a dit: «Billy, je ne peux pas entrer là.» Il a dit: «De penser à ces tartes et tout ce que Hope a préparé pour moi et tout, a-t-il dit, et bonne comme elle l’a été, elle est comme ma soeur.» Il a dit: «Je ne peux pas entrer, Bill.» Et il avait le coeur brisé.

            Et j’ai dit: «Doc, moi j’entre.»

            Il a dit: «Non, reste ici, Bill, juste un instant, et nous allons permettre à l’entrepreneur des pompes funèbres de venir l’emporter.»

            Et j’ai dit: «J’entre, docteur.»

            Il a dit: «Tu ne peux pas faire ça.»

            Et j’ai dit: «Si!»

82        Et il a essayé de me retenir, mais j’ai continué, j’ai traversé le hall, j’ai ouvert la porte et je suis entré. Et elle était étendue là comme cela, elle était couverte du linceul. J’ai retiré le linceul. Je l’ai regardée gisant là. J’ai posé ma main sur sa tête, j’ai senti qu’elle était très raide, et j’ai dit: «Chérie, est-ce que tu m’entends?» Je l’ai de nouveau secouée. J’ai dit: «Est-ce que tu m’entends, chérie?»

            Et si je vis jusqu’à cent ans, je n’oublierai jamais ces très grands yeux noirs angéliques qui se sont ouverts. Cette femme fidèle et aimable a levé les yeux (Elle avait vingt-deux ans), elle m’a regardé droit en face. Elle a dit: «Oh! Bill.» Je me suis agenouillé et je me suis mis à pleurer. Elle a passé son bras sur moi et s’est mise à me tapoter. Elle a dit: «Pourquoi m’as-tu rappelée?»

83        Juste à ce moment-là, l’infirmière s’est précipitée à l’intérieur, elle a dit: «Révérend Branham, vous ne pouvez pas rester là.»

            J’ai dit: «Un instant, infirmière.» Nous la connaissions très bien.

            Ma femme l’a appelée. Elle a dit: «Juanita.» Elle a dit: «J’espère que lorsque tu vas te marier, tu auras un mari comme le mien.» Elle a dit: «Il a été si bon envers moi,» et elle m’avait entouré de son bras.

            Et j’ai dit: «De quoi parlais-tu, chérie?»

            Elle a dit: «Bill, on me ramenait à la Maison.» L’infirmière a quitté la chambre. Et elle a dit: «On me ramenait à la Maison, et c’est comme si des anges descendaient.» Elle a dit: «C’est si paisible, une grande tropique, et a-t-elle dit, les grands oiseaux volaient d’un arbre à un arbre.» Elle a dit: «Eh bien, ne pense pas que je suis hors de moi.»

            Et j’ai dit: «Non.»

            Ce que c’était, ses yeux s’étaient tout simplement ouverts pour voir le paradis tout comme... Et elle a dit: «Tu sais pourquoi je m’en vais, n’est-ce pas, Bill?» Et c’est là ce qui a fait mal.

            J’ai dit: «Je crois que oui, chérie.»

84        Elle a dit–elle a dit: «J’espère que je ne t’ai pas influencé lorsque je pleurais ce jour-là,» lorsque sa mère avait dit que ces gens-là étaient des rebuts.

            J’ai dit: «Non.»

            Elle a dit: «Bill, c’est la chose la plus glorieuse au monde de mourir avec le baptême du Saint-Esprit.» Elle a dit: «Je ne me soucie de rien.» Elle a dit: «Je déteste te quitter.» Elle a dit: «Mais, prends soin de Billy Paul.» Il s’agit de mon fils qui est assis juste là. Elle a dit: «Prends soin de lui et élève-le comme un chrétien.» Et elle a dit: «Puis, toi aussi... et Sharon, la petite fille.» Et elle a dit: «Ne reste pas seul.» Elle a dit: «Je veux te demander de me promettre quelque chose.» Elle a dit: «Te souviens-tu de l’époque où tu désirais acheter ce fusil à Louisville, et tu n’avais pas suffisamment d’argent pour payer un acompte de deux dollars?»

            Et j’ai dit: «Oui.»

85        Elle a dit: «Après que je serai partie, a-t-elle dit, rentre à la maison, regarde sous le lit pliant, au-dessus du journal, j’ai épargné des pièces de cinq cents pour avoir l’argent qu’il fallait,» pour me payer l’acompte de ce fusil. Elle savait que je voulais vraiment avoir cela.

            Vous ne saurez jamais ce que j’ai senti lorsque, rentré chez moi, j’ai vu qu’il y avait là environ un dollar soixante-quinze cents. Elle avait épargné cela pendant des mois pour essayer d’avoir suffisamment d’argent et payer cet acompte.

            Elle a dit: «Veux-tu me promettre que tu vas acheter ce fusil?»

            J’ai dit: «Oui.»

            Et elle a dit: «Ensuite, je n’aimerais pas que tu restes seul.» Elle a dit: «Cherche une bonne chrétienne, qui a le baptême du Saint-Esprit et qui élèvera correctement les enfants.»

            Elle a dit: «Vas-tu le faire? J’aimerais que tu viennes me rencontrer là à la porte.»

            J’ai dit: «Très bien, chérie. Mais je ne peux pas te promettre que je vais me remarier.»

86        Elle a dit: «Je t’en prie, promets-le-moi.» Elle a dit: «Je n’aimerais pas que mes enfants soient traînés çà et là comme cela.» Et elle a dit: «Promets-moi que tu ne vas plus jamais décevoir, que tu prêcheras toujours ce merveilleux et glorieux Evangile avec le baptême du Saint-Esprit.» Elle a dit: «Bill, je n’ai plus un seul souci en ce moment même.»

            Elle a dit: «Je suis juste comme...» Elle désirait tout simplement mourir autant que cette eau qui coule dans cette rivière. Elle a dit: «Je déteste te quitter, toi et les enfants, mais, a-t-elle dit, je reviendrai.» Elle a dit: «Je n’ai nullement envie de rester.»

87        J’ai dit: «Chérie, ce matin-là, je... Tiens-toi du côté est de la porte. Quelque part, quelque part au monde, si je vis, je prêcherai cet Evangile jusqu’au moment où j’irai à ta rencontre. Et si je m’endors avant, alors...» Nous ne croyons pas dans la mort. Il n’y a aucune Ecriture dans la Bible qui dit qu’un chrétien meurt. Non, non, ils ne sont pas morts. Et alors, j’ai dit: «Si je m’endors, je serai là à tes côtés dans la tombe.» J’ai dit: «Mais si ce n’est pas le cas, je serai quelque part dans le monde en train de prêcher l’Evangile. Et–et–et je réunirai les enfants, ou bien c’est toi qui les réuniras et vous vous tiendrez du côté est de la porte. Lorsque tu verras Abraham, Isaac et Jacob, et les autres venir, je serai là.»

88        Puis, elle m’a entouré de ses bras, et je l’ai embrassée en guise d’au revoir. Voilà. Les anges sont venus l’emporter. Je suis rentré chez moi. Et dès que je suis arrivé chez moi, sans le savoir, voilà que quelqu’un est arrivé en courant, il a dit: «Frère Branham?»

            «Oui.»

            Il a dit: «Votre bébé aussi est en train de mourir.»

            «Mon bébé est en train de mourir?»

            «Oui.»

            La petite créature dodue. Je me souviens que sa mère avait l’habitude de lui mettre de petites couches à trois coins, elle l’installait dans la cour, et je klaxonnais lorsque j’arrivais là. Elle était assez grande pour sautiller et elle faisait: «Gou-gou, gou-gou, gou-gou». Elle était douce et potelée, et combien je l’aimais!

            J’ai dit: «Mon bébé ne va pas mourir.»

            «Si.»

89        Je me suis précipité à l’hôpital. Sam Adair a dit: «Tu ne peux pas entrer, Bill.»

            Il a dit: «Elle a contracté la méningite tuberculeuse, et elle est mourante en ce moment.»

            J’ai dit: «Où est Billy Paul?»

            Il a dit: «Nous l’avons éloigné.» Il a dit: «Tu ne peux pas entrer maintenant.» Il a dit: «Tu vas prendre ce microbe, et tu vas le transmettre à Billy.»

            J’ai dit: «Certainement, docteur.»

            J’ai attendu qu’il ait tourné le dos et je suis entré de toute façon. Et je suis entré, et on l’avait isolé; ce n’était pas un très bon hôpital, il y avait... Les mouches recouvraient ses petits yeux. Je suis allé là, j’ai regardé la pauvre petite créature. Et je l’ai secouée. Ses petites jambes étaient grasses, et elle gigotait, c’étaient comme de petits spasmes. Et lorsqu’elle a ouvert ses petits yeux et qu’elle m’a regardé... Elle avait des yeux bleus. Et ces petits yeux bleus, elle souffrait tellement qu’elle louchait. Et lorsqu’elle m’a regardé, j’ai dit: «Sharry, reconnais-tu ton papa, mon chou?» Ses–ses petites lèvres ont commencé à trembler, et elle essayait de tendre les bras pour me toucher, et elle se mourait.

90        Je me suis agenouillé, et j’ai dit: «Ô Dieu, je T’en supplie, ne laisse pas mon bébé mourir. Je regrette d’avoir écouté ce que quelqu’un d’autre avait dit. Prends-moi, et laisse vivre mon bébé. C’est moi qui ai péché. C’est moi qui ai mal agi.» J’ai dit: «Laisse mon bébé en vie, ô Dieu. Ne la prends pas. Je l’aime tellement.»

            Et pendant que je priais, je regardais, et j’ai vu comme un rideau noir se déployer. J’ai compris–j’ai compris que c’était fini.

            Juste après quelques minutes, l’infirmière est entrée, elle a dit: «Révérend, vous ne pouvez pas rester ici à l’intérieur.»

            J’ai dit: «Je sors.»

            J’ai vu l’Ange de Dieu venir emporter la petite à la maison. Je me suis avancé et j’ai posé ma main sur sa petite tête. J’ai dit: «Chérie, que Dieu bénisse ton petit coeur.» J’ai dit: «Tu vas être un petit ange directement dans les bras de maman. Elle gît là à la morgue maintenant.»

91        J’ai dit: «Ô Dieu, j’ai mal agi, mais un jour, si Tu me pardonnes, je redresserai cela pour Toi.» J’ai dit: «Tu me l’as donnée, Tu me la reprends, béni soit le Nom du Seigneur!» J’ai dit: «Je T’aime, Seigneur, de tout mon coeur.» J’ai senti son petit corps frémir. Elle était partie.

            Je n’arrivais plus à tenir. C’était comme si mes os allaient se disjoindre, j’étais en train de mourir. Je l’ai prise, je l’ai placée dans les bras de sa mère; on a amené celle-ci là-haut sur la colline, on a creusé une fosse. Je me tenais là, et frère Smith, mon ami de l’Eglise méthodiste, a prêché aux funérailles. Je l’ai entendu lorsqu’il tendait les bras pour prendre cette motte de terre et dire: «La cendre retourne à la cendre, et la poussière retourne à la poussière, la terre retourne à la terre.»

            Juste à ce moment-là, un vent chuchotait à travers ces pins, c’était comme si cela chantait:

            Il y a un pays au-delà de la rivière,
            Que l’on appelle la douceur éternelle,
            Nous n’arriverons à ce rivage que par le décret de la foi;
            Un à un nous atteindrons le portail,
            Pour demeurer là avec les immortels,
            Un jour, ces cloches d’or sonneront pour toi et pour moi.

92        Tenez, tout récemment, mon fils, il n’était qu’un tout petit garçon, nous amenions une fleur à la tombe de sa mère. Il avait son chapeau en main, et il tenait une petite fleur le matin de pâques. Il s’est mis à sangloter et à pleurer (Billy Paul, celui qui m’aide ici pour les réunions.); je l’ai entouré de mon bras. Il s’est avancé, et il a déposé la petite fleur juste au point du jour. J’ai dit: «Maintenant, tiens-toi debout, chéri.» J’ai dit: «Maman et ta petite soeur, leurs corps gisent là, mais là-bas au-delà de la mer maintenant il y a une tombe vide. Un glorieux jour, par Sa mort et Sa résurrection celle-ci sera vide, et nous serons de nouveau avec elles. Alors, ne t’inquiète pas, chéri.»

            Je n’arrivais pas à supporter cela. J’ai essayé de travailler. J’ai essayé de... Je pouvais voir ma femme mourir, mais mon bébé? Je ne pouvais simplement pas m’en remettre.

93        Je me souviens qu’un soir je revenais du travail. J’ai pris le courrier à côté de la maison, et j’ai regardé. Il était écrit: «Mademoiselle Sharon Rose Branham.» C’étaient de petites économies de Noël faites pour elle: quatre-vingts cents. Je suis entré, et j’essayais de faire du pain là dans notre petite maison à deux pièces, et il y avait du feu dans l’une des pièces, mais je n’en avais pas dans l’autre. Le gel envahissait le plancher, et je me suis agenouillé là à côté de mon vieux petit poêle et de mon lit de camp, et j’ai prié. J’ai dit: «Ô Dieu, je suis... Pourquoi l’as-Tu prise?»

            Et pendant que j’étais étendu là en train de prier, en train de sangloter dans la nuit, j’ai dû m’assoupir. Et j’ai rêvé que je–j’ai vu en marchant le long... J’avais passé beaucoup de temps, environ vingt ans, à m’occuper du bétail, dans l’ouest. Je continuais de marcher. J’avais porté mon chapeau, un grand chapeau, et je cognais mes éperons au sol, en poursuivant ma marche comme cela, et je sifflotais ce cantique: «La roue du charriot est brisée. Il y a une enseigne au ranch disant: ‘A vendre.’»

            Et j’ai regardé, il y avait là une vieille goélette de prairie, et la roue était brisée. J’ai regardé, et là se tenait une belle jeune fille. Elle a dit: «Bonjour, papa.»

            Et j’ai dit: «Qui es-tu?»

94        Et elle a dit: «Je suis ta petite Sharon.» Elle a dit: «Maman t’attend.» J’ai dit... «Là dans votre nouvelle maison.»

            J’ai dit: «Nouvelle maison?» J’ai dit: «Nous n’avons jamais eu une nouvelle maison, chérie.»

            Elle a dit: «Vous en avez une ici en haut, papa.»

            Et je me suis avancé, je les ai entendus chanter ce cantique: «Je vois les lumières si brillantes de la ville.» Et je me suis approché, et voilà qu’elle se tenait là, en train de me regarder. Elle m’a entouré de ses bras, et elle m’a salué, comme elle l’avait toujours fait. Elle a dit: «Ne voudrais-tu pas t’asseoir?»

95        Et j’ai regardé, il y avait là un–un fauteuil Morris. Je me suis mis à regarder ce fauteuil Morris, j’ai regardé de nouveau vers elle, et elle a dit: «Je sais à quoi tu penses.» Ici bas une fois, j’avais... Nous n’avions qu’un seul fauteuil. Et cela... ce fauteuil ne coûtait que quinze dollars. Et j’allais l’acheter ici sur terre. J’avais versé un acompte de deux dollars pour cela, et je payais un dollar par semaine. Vous savez lorsque vous arrivez à ce point où vous n’arrivez plus à joindre les deux bouts. Vous savez tous de quoi je parle. Ce n’est pas honteux d’être pauvre. Je n’arrivais tout simplement pas à joindre les deux bouts, et je n’avais pas payé à deux ou trois reprises, et on m’a dit qu’on allait venir le récupérer. Nous n’arrivions plus à payer. Et un jour, lorsque je suis rentré, je n’oublierai jamais cela. Elle m’avait préparé une tarte aux cerises, et tout, et elle a dit: «Entre.» Je suis entré au salon, et mon fauteuil était emporté. Là où j’avais... Alors que je travaillais dur toute la journée, et prêchais la moitié de la nuit, et ensuite je rentrais m’asseoir dans ce fauteuil, parce que je l’aimais. Et on était venu me l’arracher.

96        Et elle a dit: «Ne voudrais-tu pas t’asseoir?» Et ce fauteuil ressemblait à celui-là, seulement il était beaucoup plus grand. Et elle a dit: «Te souviens-tu de celui que nous avions sur terre?»

            J’ai dit: «Oui.»

            Elle a dit: «Bill, on ne viendra jamais arracher celui-ci. Le prix de celui-ci a déjà été payé. C’est à toi. Assieds-toi.»

            Excusez-moi, mes frères. Et un glorieux jour, un jour, je prêcherai mon dernier sermon. Je prierai pour la dernière personne pour laquelle il me faudra prier. Mais il y a un fauteuil de l’autre côté de la rivière. J’aimerais m’asseoir là pendant un instant.

            Quelqu’un m’avait dit il n’y a pas longtemps, il a dit: «Frère Branham, vous êtes chez vous. Vous sortez toute la nuit et toute la journée, et chaque jour et tout.» Il a dit: «Quand vous reposez-vous?»

            J’ai dit: «Lorsque j’aurai traversé la rivière. J’ai un fauteuil là-bas. Je vais m’asseoir et me reposer un peu.»

97        Inclinons la tête. Seigneur, pardonne-moi, Seigneur, d’avoir été un bébé, mais dans ce voyage dans ces vieux pays...?... Les cicatrices et tout ce dont je me souviens. Ô Dieu, accorde que les gens, s’il y en a quelques-uns ici, Seigneur, qui sont plutôt indécis sur ce qu’ils vont faire désormais, puissent-ils tendre la main, Seigneur, et toucher Ta main.

            Je crois que de l’autre côté, Tu as ma bien-aimée épouse, mon bébé, ma petite Sharon. Je Te remercie de m’avoir restauré, Seigneur, tout ce que j’avais perdu et davantage. Je T’aime. C’est avec la sincérité de tout mon coeur que je–je veux Te servir aussi longtemps que je vivrai. Cela m’est égal, tout ce dont on me traite, ou ce que les gens disent, je–je veux Te servir.»

98        Et, Dieu bien-aimé, il se pourrait qu’il y ait un pauvre frère âgé ou une pauvre soeur âgée du Kentucky assis ici cet après-midi, qui ne Te connaît pas. Je Te prie, ô Dieu, s’il y en a, de leur pardonner maintenant même. Accorde-le, Seigneur. Puissent-ils en venir à ceci, lorsque ce grand moment de repos viendra, lorsque tous les labeurs seront terminés, où nous nous assiérons ensemble dans le Royaume de Dieu. Exauce la prière de Ton serviteur.

            Alors que nous avons la tête inclinée pendant un instant, êtes-vous ici sans Dieu cet après-midi? Si c’est le cas, voulez-vous lever la main et dire: «Frère Branham, je–j’aimerais vous rencontrer là-bas? J’aimerais–j’aimerais partager ensemble cette communion avec vous dans le Royaume de Dieu. Voulez-vous vous souvenir de moi dans la prière?» Voulez-vous lever la main, s’il vous plaît? Dites: «Souvenez-vous de moi.» Y a-t-il quelqu’un dans la salle? Que Dieu te bénisse, chéri. Ne... Que Dieu vous bénisse, vous, vous.

99        Si Dieu exauce mes prières pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire entendre les sourds, faire marcher les boiteux, n’exaucera-t-Il pas si vous Le cherchez selon Sa justice?

            Y en a-t-il ici qui n’ont pas reçu ce merveilleux baptême du Saint-Esprit, qui ne sont pas encore nés de nouveau?

            Vous dites: «Je suis membre d’une église, Frère Branham.» Eh bien, cela ne marchera pas, soeur, frère. C’est très bien de vivre ici, mais attendez d’en arriver au point où vous sentez la mort, à ce moment-là vous comprendrez. Si vous n’avez pas le Saint-Esprit, voulez-vous lever la main? Dites: «Priez pour moi.» Que chaque tête soit inclinée maintenant. Que Dieu vous bénisse, madame, vous, et vous, et vous, et vous, et vous.

            Voudriez-vous nous donner un petit accord au piano? J’aimerais juste vous demander un petit moment maintenant, alors que nous restons calmes au possible. Ceux qui cherchent Dieu, voulez-vous monter ici et vous tenir à l’autel? J’aimerais vous serrer la main, vous imposer les mains et prier avec vous. Voulez-vous donc avancer? Très bien.

            Que Dieu vous bénisse, soeur. 

E-1 Thank you. Good evening, friends. Very happy to be here this afternoon. And this is one time we have to get together to keep from freezing, isn't it? Well, I've often heard that the ill-wind blows no one some good. But they said they had a--some kind of a ball game over at the other place, and that's--that's kind of knocked us out a little.
I'm sorry, sister. I've got a big hat here you can hang up there if you want to. But it's the--the--the sun's back and forth, and I think you all are very loyal and very nice to come out in a real cold afternoon, and set here for this occasion, to just hear the experience of--of a life story. And I pray that God will just abundantly bless you for these efforts, and of you coming in for this afternoon.

E-2 And I'm sorry that... You know, we... These lot of things are, they come when we don't know when they're coming, and that's the way all of life is, isn't it?
I was coming down the elevator awhile ago, and I said to the man, I said, "Your job has its ups-and-downs."
He said, "That's right."
I said, "Well, all life has that."
And we... You know, we don't enjoy the ups 'less we have the downs. Is that right? Did you realize we wouldn't have any mountains if we didn't have any valleys? You wouldn't appreciate the sunshine if there wasn't any night. Is that right? And a person sometimes, very, very good health, maybe they don't know how to appreciate, 'less they had a real sick spell sometime, and almost died, and then they--they can appreciate your good health. So you have to have... It's a... What is it called? It's the law of contrast, I believe.

E-3 I doubt whether you can hear this very much, 'cause it's just backing right up this a way. Can you hear all right out there? If you can, back in towards the back, raise up your hands. It's--it's kind of a mumble, or... Is that better? Is it better if I get back a little piece from it? Can't hear it...?... Now, let's see. Who's on the business end? All right. That's--that's... Now, can you hear that better? How many can hear back towards the back? Would you raise your hand? They can't hear a thing back there. All right. Step it up just a little bit. Can you hear that now? Now they're getting that. Now that's--that's just better.

E-4 Well friends, I won't--I won't keep you but just a little while, just as quick as I can get through. It's a life story. No one hardly, especially, has had a life like I have, enjoys telling about it. But in doing so, it sometimes, it causes those who are having traveled these rugged roads yet, maybe they see the jumping off places, and helps them to bypass a lot of rugged places.
And now, I--I trust that you will be at the service tonight. I don't know whenever I've tried my best to put, to do the best that I knowed how in the services. This is really one of my first campaigns in Kentucky, my home state, and I wanted it to be a success for God's glory so very bad. Of course, I can expect Satan to give me just as rough the way at it as he can do it. But I know I have thousands of friends throughout Kentucky, God's people.

E-5 And I was talking awhile ago to some friends, and telling them that there was some... Told me about how that the Holy Spirit had talked to a woman, and how that He had told her different things. And what was... Said, didn't know how that I would understand that. And I told her, "It was... Wasn't me. I just see it happen in front of me, and I just speak what I see. That's all I know what to say, is just what I can see."
And I believe that we're just now living in the one of the most glorious times that mortals ever lived. I believe we're near the coming of the Lord Jesus Christ. And I just so happy to be alive today to speak of Him to the people.

E-6 I want to read some Scripture just before we start into the service, found in Hebrews the 13th chapter, the 10th through the 14th verse.
And now, are you hearing any better, any--anywhere? Can you hear back over in this corner? I notice many people even going out, that they seem like they look at one another, and shake their heads and just get up and go out. They can't hear. Bear with me just a little while, if you will.
I read these words:
We have an altar, whereof they have no right to eat which serve the tabernacle.
For the bodies of those beasts, whose blood is brought into the sanctuary by the high priest for sin, are burned without the camp.
Wherefore Jesus also, that he might sanctify the people with his own blood, suffered without the gate.
Let us go forth therefore unto him without the camp, bearing his reproach.
For here we have no continuing city...

E-7 (Thank you.) Can we bow our heads just a moment now? Our Heavenly Father, we thank Thee for the privilege of being gathered here in the building today, and for living in a nation where freedom of religion, and we can have a right to speak, and to talk, and to congregate together. And as the poet said, "Long may our lands be bright, with freedoms holy light. Protect us by Thy might, great God, our King."

E-8 And today, as we're going to take a little visit, if it be Thy will, down the lane, backing up, where we used to trod years ago, we pray that You'll be with us, and help us. And may many here that's aliened away from home, strange country, I pray, God, that You'll let them draw nigh unto Thee. For we know that we are pilgrims and strangers in this world. We're seeking a city to come whose Builder and Maker is God. Bless everyone. May something miraculously take place today, because that these poor people has made an effort to come out, and to set in this cold room, under this difficult, just to gather for the Gospel's sake. We pray that You'll grant these things, in Jesus' Name. Amen.

E-9 Let us, today, as... And I will hurry and watch my watch. It's... Life is--hasn't been a flower bed of ease for me, Christian friends. It's been one toil and tussle after another. To go into it in the right way, and tell of what God has done would take hours, so you just have to kind of cut it up in a few moments, so that you won't get too cold, as we're trying this afternoon.
But there's no one here but what likes to think of childhood. Isn't that right? Most of my audience this afternoon are at least middle-aged people, few young folks. But no matter wherever you roam, you'll never find no place like home, no matter where it is.
Many of you elderly people here this afternoon, gray-hair, if you could just close your eyes and take a little mental trip back down that old path that you used to walk when you was a child, and think of the old garden gate, and many things, a mother that's gone on long years ago, an old dad, it--it brings back something that we cherish as a picture in our heart; but nothing can take it out of there. How many of you can remember an old home place this afternoon? Let's see your hands. Just looky. How many of you are away from home, away from your home place? Let's see your hands. Just look.

E-10 There's something about childhood, and the adolescent age, that there's nothing else through life will ever take its place. Remember the old... How our mothers used to catch us, and dad when we'd do wrong, give us a little spanking? Oh, that was horrible. But you know, many of you this afternoon, along with myself, I would just give anything that I could think of if my daddy was on this earth to give me a spanking. He can't be no more though; my father has gone on, and many of you the same way. There's nothing like the childhood.
I, with many of you here this afternoon, was born here in Kentucky, up here in a little log cabin. Well, we moved to Indiana, just across the river, when I was just a little lad, just very young, not over two years old, three.
I remember our first experience here, we were very, very poor. That's the reason today that I, my choice... And I--I say this with reverence. My choice is to be a poor man. I could've been a multi-millionaire if I had wanted to be. One person brought me a check, FBI agent, for a million, five hundred thousand dollars, a bank draft, and I refused to look at it from the Mission Bell Winery in California. A woman was healed, been to St. Louis, and both breasts taken off, and she was... Cancer went through her, and a doctor was converted on the case, Dr. Theodore Palvias, which is preaching the Gospel this afternoon in Oakland, California. And how the Lord spoke to the woman, told her on three days she'd be shopping in the street. Told her daughter she was unconscious. The doctor said, "The very idea, Reverend Branham, you build somebody up on a false hope like that, and that woman laying there dying."

E-11 I said, "I'm in position to stay here. If that woman isn't walking of the street well in three days, I'll put a sign on my back as false prophet, and you just run me around over town in front of your car. And then if she isn't, I'll do that. And if she is, let me put one on your back and go."
The doctor was converted, preaching the Gospel today. One of the best surgeons on the west coast, people even flew from New York to be operated by him. And they sent me a--a million, five hundred thousands in a bank draft; two agents brought it, me living in a two room shanty at the time. But it isn't money what makes happiness, it...
Happiness doesn't consist of how much of the world's goods you own, but how contented you are with the portion that has been 'lotted to you. Just make yourself contented as long as one thing that brings contentment, and that alone, is Jesus Christ.

E-12 Here sometime ago, Mr. Aviack, over in the same country, was given a great, big, nice Cadillac. I appreciate that. Any man that can ride in one, I appreciate it. And at that time, I had an old Chevrolet, old truck, all beat up, 'bout eight, ten years old. And some of those wealthy, fine Armenian people said, "Brother Branham, we gave Aviack a Cadillac. We got one for you."
And I said, "Thank you, but I don't believe I could use it."
Said, "Well, we'll give it to you. We'll give you a Packard, or whatever you want." Said, "That old truck, you beating around in it..."
I said, "If I got what I deserved, I'd walk." And that's true. But how could I come down through Arkansas, where some of my meetings are held among the poorest of people, a little old mother out there pulling a cotton sack, half dead with female trouble or something, eating jowl bacon, and corn bread for breakfast, putting a dollar in the offering at night, and me come along down through there in a big, nice Cadillac... "There goes Brother Branham." I--I--I couldn't do that. No, no, I--I--I don't... I'd rather have favor with God than to have anything that I know of in the world. And if I got favor with God, I can serve His people.

E-13 I've always been a black sheep in my family. And I was always in my church a black sheep. And it's just recently that I have begin to come into a group of people that love me. And to that group of people, I aim to give my life in service. And I--I love them, and they love me. And all my life, I've been in the--a person that wanted somebody to think something of me.
Sorry to say, but my family wasn't religious. My father was just a typical Kentucky boy up here, drank up every penny he had. And I--I hate to say those things, but what is truth is the truth, no matter if it hurts, or whether it doesn't. If it's dark, and it's on me, why, it's just on me. It's the truth. And you be truthful and honest with God. God will bless you for it. And although my daddy did drink, and drinking's what killed him, but no matter what he did, he's still my daddy. And out there on his grave today, where the white snow lays, he's still my daddy.
And let me tell you young people something, no matter what you ever do, don't you never disregard or disobey your mother and father.

E-14 They got such a word today, they say, "The old man and the old woman." One of these days, when a squeaking casket is going out the door, and they're going out head first, and you look down to see your mother or dad at the last time you'll ever see them on this earth, you'll realize it's not the "old man and old woman" then. "Honour thy father and mother, which may lengthen the days on the earth the Lord giveth you." That's the first commandment with promise: obeying.
I seen dad work. We lived in a little cabin up on the Utica Pike, where we moved to from Kentucky to Indiana, right on the River Road. I seen him work in the log woods for seventy-five cents a day to make a living for me, when I was too young, four or five, six years old, till his shirt would sunburn into his back. I've seen my mother cut the shirt from his back with a pair of scissors. I don't care what he done; he's my daddy. And I love him.

E-15 He died on my arm, his black, wavy arm laying across my arm, and his little Irish blue eyes looking up at me. Seen a white Angel standing before him; I led him to Christ just before he died. He was my dad, and he had a great respect for me. The last drink he ever taken in his life, he was standing in a little old saloon down there, wasn't two weeks before he died. He started to... Somebody was treating him. It was during the time of depression; he was broke. They give him some drink, and he started to take it up in his hands, and he started spilling it. He tried to drink it, and it went all over his face. And they started teasing him. Before he took it, he said, "Look, fellows," said, "I got a boy standing up there in the pulpit. That boy's right, and I'm wrong." He said, "Don't let this reflect on my boy." Said, "This is the last drop I'll ever take in all my life." And it was.

E-16 So I honor him today as my dad. It's hard work. I remember when we went to school. I'm firmly against drinking. I remember reading of a man that was borned a hundred miles from me, a hundred years difference, in a little log cabin. His name was Abraham Lincoln, one of the greatest men Kentucky ever produced, to my opinion. And Abraham Lincoln, when he got off of the boat down in New Orleans, he seen them auction some colored people off as a slave, a big heavy man. His little, poor little wife and children standing out, crying; breed him, like cattle, to bigger, heavier women to make better slaves. Lincoln, as many of you know in the history, when he folded his hands and smacked them together and said, "That's wrong. And by the help of God, if it takes my life, I'll hit it with all I got." And he did.

E-17 Here sometime ago, I was standing in a museum, and when he had to cross the river, in Illinois... I seen an old colored man with a little white rim of hair around his head, looking around, watching for something. He looked into a little box, and he stopped real quick and got back. It just looked like it just froze him. And the tears dropping of his cheeks, he raised up his eyes like that towards God, and he had a prayer. I just stood off, watched him for a little bit. I walked over to where he was at, and I said, "How do you do, uncle?"
He said, "How do you do, sir."
I said, "What excited you so?"
He said, "You don't understand?"
I said, "No."
Said, "Come, look here."

E-18 And I looked in there; under a glass was a little old dress, just a little dress folded up laying there. I said, "Well, I only see a dress."
He said, "But that spot on the corner is the blood of Abraham Lincoln." He said, "I got a mark across here as a slave belt, and the blood of that man took a slave belt off of me. Wouldn't that excite you?"
I stood there. I couldn't answer him. I thought, "If a colored man, by taking a slave belt off of him, how much more ought a Christian to be excited of the Blood of Jesus Christ, that taken sin from his life and made him a new creature in Christ Jesus?" Down his life went.

E-19 We had a hard time, very hard. I remember going to school with no clothes hardly. Went to school one year without even a--a shirt. My dad was a good man, but it was drinking that ruined him. I put my coat up like this, buttoned it with a... Or, pinned it with a pin. A rich woman, Mrs. Watham had give me the coat. And I, knowing how it made us go without something to eat... It made us go without shoes, and I would never got an education, all because of drinking that drove my daddy to it, a habit. That's the reason I'm against it today, to fight it with everything I got. It's wrong. And brethren or women, if you're here, and do such, God have mercy, don't do it no more. Don't let it boss you. You boss it.
And I remember going to school one day... This kinda sounds like a joke. Got summertime, and I didn't have no--no shirt to put on. I was still wearing this great, big, heavy coat. I had a pair of tennis shoes on, the toes out of them, wet all the time. It's a wonder, if God hadn't been with me, I'd have had pneumonia and died.

E-20 So the teacher said... It was real warm... The trees, the maples was all blooming out like. And the teacher said, "Well..." I--been... had just a little bit of fire in the old school room, one--one room of school, and she just said, "William, why don't you take that coat off?" I couldn't take that coat off. I didn't have no shirt on.
I said, "Thank you, teacher. I--I'm just a bit cold."
She said, "Well, you better come over here to the stove." Said, "You got a cold." And me just about to smoother anyhow, and she build up the fire and set me behind the stove.
I was setting there, and the perspiration running off my face, she said, "Can't you take that coat off yet?"
I said, "No, ma'am."
I couldn't take it off because I didn't have on any shirt. And so I just had to sit there and just suffer it out.

E-21 I remember the shirt that I got. One of my cousins that come to stay with us, a girl about my age, and when she left, she left one of her skirts. I got to thinking one day, seeing it had short sleeves, why couldn't I cut the... this bottom part off of it, and so far down, and make me a shirt out of it, her dress? So I went and cut it off. And it had that little... What did you call that stuff around the sides, you know? Rick-rack all over the side of it like this, you know. And that's the wrong name. It ain't rip-rat is it? or--or something on... Anyhow, it that stuff all over the sides of it, you know.
So I went to school with this on, you know, and I felt just as fine and cool. The kiddies got to laughing at me, and I said, "Don't laugh. That's my Indian suit." It was my cousins skirt. They laugh at me, and I got to crying, went home.

E-22 Many of you here can remember in the 1917 when they had the big snow. Oh, my. It was banked up here, one of the coldest winters we ever had. My mother was sewing for the government at the time. And I remember all the boys at school had sleds. They could slide down the hill. I didn't have no sled, brother and I. So we got down at the old country dump and got a dish pan. It got a big sleet on top of the ground, we'd set down and put our legs around one another and our arms around one another, and here we'd go down the hill. We wasn't as much class as the rest of them, but we were sliding just the same. So we--we went right on down the hill with this old dish pan turning around, and around, and around. When we got to the bottom of the hill... That went all right until the bottom come out of it. The bottom come out, well, we got us a log, rode down on this log.
I remember, there was a boy named Lloyd Ford. And it was during the time of the First World War. We was little lads, and he was selling this "Pathfinder Magazine." How many remembers the old "Pathfinder Magazine"? Well, he was selling this magazine, and he got to wear a boy scout suit. And he belonged to some kind of a scouts, or something like that... Scout suit for selling it, lone scouts, or something. Oh, everything that was... had to have a uniform on, and I always wanted to be a soldier. And I asked Lloyd; I said, "Lloyd, when you wear that out, will you give it to me?"
He said, "Yes," he'd give it to me.

E-23 Looked like the thing never would wear out, it just kept on going. One day I said to him, "Lloyd, what happened to that suit?"
He said, "Oh, I forgot it, Billy." He said, "I'll see if I can find it."
The only thing he could find was one legging, one a little draw-string on the side of the little legging about like that, and I said, "Well, bring that to me."
I wore it around home, that one legging, and I thought it looked fine. I wanted to wear it to school, so I just stuffed it back in my coat. I was riding down on my log that day, and I act like I hurt my leg. I wanted to wear that legging before the kids (You see?), at school. I put this one legging on, so I said, "You know, I hurt my leg. I happened to think, I got one of my leggings here from my boy scout suit." Put that one legging on, and here I went into school. I got up to work at the blackboard.
You remember the old country school, and the blackboard? I got up to work the problems; I put both legs together like that, and this legging on the outside so they couldn't see the other one. Stood sideways and worked like this, so they'd see that one legging. Kids got to laughing at me, and teacher... I got to crying. The teacher made me go home.

E-24 I always wanted to be a soldier. When the second war come along, that war, I was too young, the next war they wouldn't take me, but I finally got to join the army, the army of the soldiers of the cross. My uniform is not on the outside this afternoon; it's on the inside. God gave me a uniform that I wouldn't trade for everything in world, the baptism of the Holy Spirit, dressed me up as a soldier from the inside, to give me grace to stand in the hours of trials.
How well I remember that old country school, and us kids who'd go down there on the Utica Pike to the old school. I remember the teacher had a great big pointer up in the end of the room, and that was the business end of the school. We certainly got what we needed when that good old country teacher would come up, and we'd do anything wrong, she'd really give it to us. I got my share.

E-25 So I remember one day, it was around Christmas time... How many remembers going and getting the old cedar tree, and pop popcorn and string up around the old Christmas tree? Do you remember that? Well, my, my. I'm not the only country boy here, am I? So they'd string this old popcorn around the Christmas tree, and mom had some left over, so she give it to my brother and I, the one next to me, in a little half-a-gallon syrup bucket. And we'd took it to school, and I'd... We'd set it out in the cloak room, and that was something rare.
We couldn't eat dinner with the rest of the kids. The rest of the kids, they get... Their mothers baked light bread and made sandwiches. But we'd have a little half-a-gallon syrup bucket, and we'd have a little jar of greens, and a little jar of beans, and two spoons, and two pieces of corn bread. That's what we had, maybe. And we was ashamed to eat before the other children, 'cause they had cookies and things, and we just had a rough time. Hair hanging down our neck, great big old any kind of shoes we could wear, anything. Well, it was terrible, but I'd like to live it over. I'd just love to go back one more day. That's true.

E-26 I remember, one day when the mama had baked, and got us this corn, and we set it in there. I--I got to thinking about that corn. I thought, "You know, I believe I'll get a handful before school." That was dishonest with my brother. I held up my hand, and asked the teacher if I could be excused, and when I went out through the cloak room, I just got a great big handful of that popcorn, went out, stood behind the school house and eat it.
Well, dinner time come, kids like, when we--we... The rest of them all begin to go out in their rooms to eat, and we got our little bucket and went over on the hillside down towards the river, right on the banks of the river here, and we ope... 'Course, we had to eat the popcorn first. We never had anything like that around home, maybe once a year. So we opened up this bucket; it was pretty near half gone. My brother said, "Say, something's happened to that, hasn't it?"
I said, "Sure has." I knowed what had happened to it.

E-27 You know, here not long ago I was coming from Texas, and I was... Been real tired in the meeting, and I was standing over on the side there, and wife went over and got the babies, they was picking some violets. And I was trying to rest my mind, and oh, my, those visions... You just don't realize, people, what it does to you. And I--I was standing there leaning across the fence like this, looking, and I remember how we used to line up there, little old boys, and holes in our socks. And look up across the hill, and remember when pop used to come across the field with a little old wagon and mule.
Every Saturday night we'd go to town, get the groceries for the week. And I thought about that handful of popcorn. You know, it's best not to do nothing wrong, isn't it? It'll come home to you sometime.

E-28 I stood there and begin to think, "Now, Edward's gone. He's been dead for years. Just as soon as he got any age on him, he was killed." He died calling for me. I was working on a cattle ranch out west. And when... I stood there and begin to think about him. I thought, "I remember that handful of corn that I took out of that bucket." And I thought, "I'd give everything that I ever could own in this world, if I could go to him again and take him that handful of corn that I took." I can't do it. Here we have no continuing city.
I remember the old house that used to set up there, big, log house, and how big the logs was in it, and we had a little old apple tree on the outside. There's a piece of looking glass tacked up, a mirror on the win--on the little bench built on the tree, and we'd go out there and pop would come in and wash. He was about thirty years old, I guess, then he'd wash his hands and things on the outside, come into the little old cabin to eat. And I remember how strong. I used to look. My daddy was a small man, but a great, big muscle. And I thought, "My, he will live forever," such a strong man, and a wiry, real typical Irishman. And he was--he was as wiry as he could be. And I thought, "Oh, how strong my daddy is."

E-29 I just look at the old log house and see how tight she was put together; I said, "My, that old house, it'll be there when I--my children are--are old." And you know what? About twenty-five years, there's a housing project there.
The old spring I used to drink out of, filled up and gone. House is gone. Dad died at fifty-two years old. Here we have no continuing city. That's right. But brother, sister, we're pilgrims and strangers today, seeking one that has eternal foundations, whose Builder and Maker is God.
I was very bashful as a kid. I remember trying to be a business man when I was a kid. How many ever got in the old wagon, or something or other, and put some quilts around you and throwed some straw in a bed and ride down town? Let's see. You go down to get the groceries... Oh, my. On Saturday, I remember we used to do that, and every time pop would pay the tremendous grocery bill, about two dollars and seventy-five cents, three dollars for a week, five kids. The grocery man was so pleased to get that big bill, why, he'd give him a little sack of candy. And when they'd bring that sack of candy out, old stick peppermints. You remember? Say, it's pretty good, isn't it? I used... That and salty crackers goes good for me yet.
So they had that little sack full of candy and bring it out, and setting in this pile of hay out in that wagon was about five little pair of blue eyes looking for that candy, waited all week for it. If there wasn't a stick around to go around to everyone of them, they had to break it up, just exactly equally to each one. I remember every one waiting for his part. And we'd suck on it. We couldn't eat it, go too quick, had to suck on it.

E-30 So, I remember I used to take mine and wrap it up in a piece of paper and put it in my pocket. And Monday come, I lived like a king. Mother'd say, "William?"
I'd say, "Yes, mama?"
"Go to the spring and get a bucket of water."
"Yes, mama." I'd say, "Hey." Called my brother Humpy, I'd say, "Humpy, tell you what I'll do, if you'll go get that..." It was big old cedar buckets, you know, and a gourd dipper, and you... I said, "If you'll go get that bucket of water, I'll let you have five licks off of this piece of candy." I'd undo it and say, "Smell it. See, it's good." Salesmanship... Brother, I took it easy as long as that candy lasted. I really had it made when I had that piece of candy. He'd go get it. I'd be sure it was five licks alone; no, six, five licks. Anything that had to be done, I'd let him do it for me, the rest of them: businessman, with this stick of candy.

E-31 I thought of that when I was standing there thinking about when we used to line up. And perhaps today, I guess I could go buy a whole box of chocolate Hershey's if I wanted to, but it'd never taste like that good, old peppermint candy then. That was really good.
I know it's cold in here. We'll hurry as quick as can. I love you, and some glorious day, maybe if not in this life, when we all cross over the river on the other side, I--I'll set down with you over there. We'll talk it all over then. It won't be cold there. No, we'll set down by the evergreen tree.
I want to tell you about me getting married. I... My father, making whiskey, and seeing people come there and getting the whiskey and drinking, and seeing the misbehavior of women, how young women would come there with other men, knowing it wasn't their husbands, I swore I'd never have nothing to do with a woman. I thought that was the littlest, lowest... And I haven't changed my opinion; it is. That's right. Oh, my. I thought, "That's horrible." I said, "Me, I'll be an old bachelor as long as I live."

E-32 They'd have little parties at the house, you know, and play these little old games about "hunt the buffalo," or whatever it is, you know, the old, Kentucky dances they used to have. And have the fiddler stand on a box, and saw the fiddle, and they'd all... Oh, I don't know. Every kind... But me, I never stayed to one of them in my life.
I had an old coon dog. Now, how many knows what that is? You mean me standing in Kentucky, and only about five man knows what a coon dog is in Kentucky? Say, is this Kentucky? I don't believe we're far enough down yet. You're too close to Indiana here. All right. An old dog, and I had an old twenty-two rifle, and there's where I lived in the woods all my life nearly. I'd go out, lay on top of the roof. Never went to a dance in my life.

E-33 When I was about seven years old, I was packing water one day. you've heard that part of the story. Sorry to say, packing it to a moonshine still for my daddy, two little half-a-gallon molasses buckets. And as I went up the lane, it was in a September. The leaves had begin to turn kind of brown, and I set down under the tree and was setting there, crying because I couldn't go fishing out to an old ice pond. All the other boys was gone out there to the ice pond.
And while out setting there, just as still as it is in this room from the wind, I could hear something a blowing, like a "Whoosh." I wondered, "Where was that?" And I couldn't see any leaves blowing. It sounded like leaves. And I squalled a few times. Had on a pair of overalls with a fodder twine across for a gallous, and a nail for a button, or for a button. I don't know whether you ever used one or not. It makes a good one. And I had my...
I stumped my toe, and I had a corn cob tied under it to keep from getting the dirt on it, you know, walking along with a corn cob tied under my toe. Oh, I was a picture. And I was squalling. I wanted to go out to fish and the rest of the boys, they was gone out there. I was setting there under the tree thinking, "Now, there daddies don't do this. And why would I have to do this? Pack this water to a moonshine still doing prohibition." Daddy made thousands a gallon of it, died a pauper, hungry when he died. That doesn't do you any good. Wrong will always pay wrong.

E-34 So I remember setting there and hearing those leaves a blowing, and I got up, and I couldn't see them anywhere. And I squalled a couple times, and picked up my buckets, and started on up. We had several gallons to pack. They was going to run whiskey that night. And on the road up, I heard It again. I turned around, and about half-way up a big old cottonwood tree, silver poplar it's called, It was, looked like a whirlwind. We call them little cyclones. They're whirlwinds in Kentucky, I think is the best name. It's whirling around in the bush.
Well, I'd noticed them things before. So, I... It didn't leave. And out of there... Now, you can think whatever you want to, friends. I can only be honest with you. But out of there come an audible voice, and said, "Don't never smoke, or drink, or defile your body in any way. There'll be a work for you to do when you get older."

E-35 Well, liked to scared me to death. I dropped both buckets, starting running, screaming at the top of my voice. A lot of copperheads in that country, and mama thought a copperhead had bit me. She was only about twenty-two years old. She picked me up, and I was kissing her and hugging her. She put me to bed and went over to Wathan's and called the doctor. He said, "Oh, he's just nervous."
About... I said, "There's a man in that tree. And I heard Him, what He told me." And I said, "I ain't going to never go by there." And till this day, I have never been there. I'd go down the one behind the garden, going back to... The pump was down at the barn, and we had to pack water up to the house. I've never been there to this day, and from that time. And that was--been a long time ago.

E-36 So then, I remember about two weeks after that, I was playing marble with my brother, and there I--I felt something strange come over me. I didn't know what was taking place. And I went out, set down just a minute, and I looked, and right before me, I seen something moving. And the waters looked like the river was looking closer to me. And I seen the Municipal bridge that spans the river now, come up and cross the river, and seen the amount of men dropped off, and went in and told my mama. She said, "You had a dream, honey."
I said, "No, ma'am. I stood and looked right at it, and I seen what it did."
And--and twenty-two years from that very same year, the bridge which spans the Ohio River, and just exactly the same amount of men lost their life. And they just kept on going. Every time, everywhere, just vision after vision. Nobody...

E-37 I remember my first date I had with a little girl. You know how boys are. When you get about sixteen, seventeen, you got a sweetheart. And oh, that first one, you know how she looks. I was a big, old, bashful, country boy, but I remember the first girl that I had. Oh, she had teeth like pearls. She had eyes like a dove, neck like a swan. Oh, she was the prettiest thing I ever seen in my life.
So, she had just come into school, so I said to the other boy friend, I said, "You get your daddy's old Ford. I got seventy-five cents. And we'll get us two gallons of gasoline for a quarter. And so, and I'll have fifty cents left, and we'll go out and have a good time."

E-38 So we had to jack the old Ford up, and you know, make... Did you ever do that to your old Ford when it was about half backslid anyhow, you know? And--and pull it up till we got is started, and he got his girl, and I got mine, and away we went. My, I think, she'd go out with me. Went at nighttime, didn't have to dress too good, you know; we wasn't going nowhere anyhow. So I setting back in the back of the car talking to this little lady, her way over on one side, and me way over on the other, just a bashful, you know. I--I just... My, I know my face was bound to be red.

E-39 So we stopped down there at a place to get some sandwiches. You get a great, big ham sandwich for a nickel. So I was--I was the sport of the crowd. I was going in, and was going to get some ham sandwiches. So I got some sandwiches, and come out with some cokes, and we drank the cokes and ate the sandwich, and I thought, "Oh, my. I'm a real fellow now. Somebody likes me, and oh, my, we just having a good time."
And just along about that time, where women begin to backslide enough to smoke cigarettes. And when I come back out, my little queen was smoking a cigarette.
Well, I've always had my opinion of a woman that would smoke a cigarette. It's the lowest thing she could do. And I haven't changed my opinion a bit. If God... If the Holy Spirit that deals with me... If you expect to get to heaven, you'd better stop 'fore you get there with that stuff. That's right.

E-40 Now, I'm not here to preach the Gospel. These... There are ministers here do that. But let me tell you something, women: it's a disgrace to the world. See her with... When I get statistics from the government, shows that eighty percent of the babies that's born has to raised on cows milk. If they nurse from their mother, they'd die within eighteen months on account of nicotine poison.
Communists, fifth columnists? Listen, brother, don't you fear about Russia coming over here and doing anything, or Germany, or any other nation. It's our own rottenness that's killing us. It ain't the robin that pecks on the apple that hurts the apple; it's the worm at the core that kills the apples. We're becoming so demoralized till no wonder we're breaking. We're breaking ourselves. All right, so much for that.

E-41 Anyhow, she was smoking this little cigarette. I looked at her, and, my, she sure passed out of my view. And I--I looked at her, and I could hardly believe it was her, that pretty little girl, setting there smoking that cigarette. She was blowing it through her nose, you know, sickening looking. Any man let his wife smoke cigarettes, shows what he's made out of. That's right. That's right. That's exactly. Brother, mine may do it, if she does, she's got the same door to go out of that she come in there with. That's exactly right. Setting there smoking... Shows who's boss at the house. Setting there, it's bad enough, and too bad for men. And there she was setting there blowing that smoke through her nose. I thought, "Well, poor girl."
She said, "You have a cigarette, Billy?"
And I said, "No, ma'am. Thanks. I don't smoke."
She said, "Now, they... You say you don't dance." She is one of these little pop, or snicklefritz type, you know. She said, "You don't dance. And--and you said you don't drink, and now, you don't smoke." She said, "What do you like to do?"
And I said, "Well, I like to hunt and fish."
That didn't interest her. So she--she said, "Why, you big sissy."
Oh, my. I was going to be big, bad Bill. See? And here I was a sissy in her estimation.

E-42 Once before that my daddy had called me a sissy. We was going down to pick up some bottles down at the river, you know, along the river, and--and brother and I got a nickel a dozen for picking up bottles, where they put the whiskey in. And I was... And I had an old boat, didn't have no rudder on the back of it, and we had two boards. My brother in one side, and me in the other, and this man had a big duck...?... on, and I thought it... His name was McKinney. And he was going to let me use his duck boat, and I thought, "There's one guy that likes me." And when he was going to let me row up the river in his duck boat, and that day we was going across the hill, down below the old home place, there was a tree that blowed down across the path, and dad just threw his leg up across the tree... One Sunday morning, and he stopped and pulled a little flat bottle of whiskey out of his pocket, give it to Mr. McKinney, and said, "Have a drink?"
He taken a drink, handed over to me. He said, "Have a drink?"
I said, "No, thanks. I don't--don't drink."
He said, "What? A Branham and don't drink?"
And pop said, "No, I raised one sissy." Sissy?

E-43 Why, that got me. I said, "Hand me that bottle." And I took that bottle with as much determination to take the drink as I am to have a service tonight. And I pulled the cork out of it, started to turn it up to drink it... Now, you can call this whatever you want to. But when I started to take that drink of whiskey, I heard something go, "Whooosh."
I thought, "What is that?" I started again, and something, it just kept making that noise like a whirling of the wind in the leaves, the same Noise that told me never to smoke, or drink, or defile. I couldn't take it. What was it? It wasn't because I was too good to; it was because God was protecting His gift. See, it's nothing by man. He's nothing. It's God.

E-44 I dropped the bottle and started crying, run up to the field. And that night, when that girl called me a sissy 'cause I wouldn't smoke a cigarette, I said, "Nobody wants me, and here even my girls won't have nothing to do with me. Hand me that cigarette." And I took it, just as determined to take that cigarette and smoke it, as I am to--to finish this story. And she handed it to me; I pulled one of the cigarettes out of the pack, reached down and struck a match, and started to put it to my mouth. And just as I started to do that, I heard it go, "Whoosh."

E-45 "Well," I thought, "that's just my imagination." I got it again and started up to my mouth with it again, and again roared. I looked at the cigarette; the match was burning down. I looked at her. I remember that, "Don't you never drink or defile your body in any way." I stood there a little bit. I got real shaky. I started crying. I dropped the cigarette. She said, "Well, you big sissy you." And I just throwed it down and started walking up the road by myself, crying, with my hands in my pocket. And they followed me with the car, with the lights on me, in an old model T ford, a laughing at me. And I went out and set down in the field. I left and went across the field. I could take you and put you right on the same spot.

E-46 I set there and said, "I'll go home and finish the job. Nobody wants me, and nobody... My life is a misery, so what's the use in me living?" Setting out there in that field that night... God's grace... Wished I had more time, but I can't, to get into that right there, to say what taken place; but someday I will, with God's help.
You might wonder how I got married. I finally found a girl that didn't drink and smoke. Just look around; they're still here. The backbone of the nation... So, she was a lovely girl. How glad I'm...?... glad to talk about her and her boy, and about her and I setting back there listening at me. She was a queen. She was everything that a lady could be.
I went with her. She was out of a good family. I was... My family wasn't much. But she was such a real nice girl, Christian girl. I'd go with her to church; that's where she'd taken me, to church.

E-47 And I remember my conversion when I was a converted. I'll just have to bypass most of it to hurry up now. I remember in the... I begin to make up my mind that I... She was too good of a girl for me just to go with her. Somebody ought to marry her who'd make her a good living, and I was only making twenty cents an hour, so I--I knowed I couldn't make her no living at that, working as a ditch digger. And her father made five hundred and something a month during the time of the depression, a brotherhood organizer on the Pennsylvania Railroad.
But she loved me, and I loved her. So I thought there's just going to be a... I'd just have to tell her and just walk away. And I couldn't do it. I tried to. Every night I thought I'd tell her I just wouldn't come back no more, and let her go ahead and get with some--with some good boy that would--could make her a living, and make her happy. And I was taking up her time, her young life, and I--I didn't want just to do that. So I--I was all mixed up. And I didn't want to give her up, 'cause I loved her too much. And I certainly was in a bad shape.

E-48 So I was too bashful to ask her to marry me. I just couldn't do that. Guess you wonder how I ever got married. I wrote her a letter and asked her, if you would. It worked. Now, it wasn't, "Dear Miss," I... It was, you know, a little more than that. I set down one day and fixed it all up, and fixed me up a letter.
Now, her father was just a good friend. Her mother was a good woman, but she was out of a real starchy church, you know, that--that she believed in. Guys like myself, I guess, wasn't too much. So I--I thought, "I could get by with her daddy, but her mother is what was bothering me."

E-49 So I just went to work that morning. I said, "Now, if it don't work, all right, so that'll settle it." And I closed the letter and dropped in the mailbox, and went to work. And I had to take her to church on Wednesday night, had a date. So I went over and put the box Monday morning. So Wednesday night come along, I had to go to church. And I happened to get to thinking, you know. Never thought of it before, but me mailing that letter, what if her mammy got a hold of it? And then, well, if she didn't get it. I thought, "Oh, my. I'd sure be in for it when I get up there, if her mother got it besides, she didn't get it." Well, the more I thought of it, the more I thought I'd better stay away Wednesday night.

E-50 "Well," I thought, "no, I can't do that, now. I've got to go. So what am I going to do about it?" So, I thought, "I'll just drive up out front, and go easy." I knowed better to drive up out front and blow the horn. And boys, I'm telling you that now too, and to you girls, if your boyfriend don't think enough of you to come up to the house, ask for you, keep away from him. That's right.
So I pulled the old Ford up out there; it was stopped. Got up on the porch, I thought, "I just won't go in the house, you know. She'd get me in the house, then I'd be in an awful fix." So I knocked at the door. And so, Hope, my wife, or sweetheart then, she come to the door. She said, "Hello, Billy. Come on in."

E-51 And I thought, "Oh, oh. No, no. I'm afraid to come in. If your mother got that letter, then I'm going to be--get me in the house I can't get out, then. So I would be in an awful fix."
So, she said, "Won't you step in?"
I said, "Thank you," I said, I'll just wait right here on the porch."
And she said, "Oh, come on in."
My, I walked and set down at the door, and hold my hat in my hand. I thought, "Oh, this is sure under a lot of strain."
After while, her mother come in. She said, "How do you do, William?"
I said, "How do, Mrs. Brumbach? Sure a fine day."
"Yes, sure."
So went on. I thought, "She never got that letter."

E-52 Went on to church. I didn't hear a thing Dr. Davis said that night. Only thing I was thinking about, "She's... Just as soon as church is over, she's going to tell me, 'All right, this is your last night.' I was going to lose my girl then." Had that on my mind. You know how the Devil can tell you lies. So then I thought, "I will lose my girl as soon as church is over."
So then, I never heard nothing the preacher said. When we went home that night, we... She said, "Let's just walk."

E-53 I thought, "Oh, oh, I know she got the letter, now." So I was just walking on down the street. I kept looking over at her. Oh, my, those dark eyes, and that moon shining down, you know. I--I just hated to have to lose her. So I--I thought, "I know I can't marry a girl like that. So I guess maybe I'd just go ahead and have to be an old hermit. Always said I was going to have a bunch of traps and a dog, and live back in the woods.
So I thought, "Well now, I just guess this is it." And we kept on walking, and got almost to the house, why, I thought, "You know, maybe she didn't get that letter. Maybe just hung up in the mailbox, and she didn't get it." So I got pretty bold, you know, then. I was talking right along. She didn't get the mail, so I was kinda glad she didn't.

E-54 So then I--I was going on, you know, talking fine. Just about the time we got almost to the house, she said, "Billy?"
And I said, "Yes, Hope?"
And she said, "I got your letter."
And oh, my, I said, "You did?"
She said, "Uh-huh."
Well, I thought, "This is it."
So walked on a little farther, and she just walked on just a quietly. You know how a woman can keep you under suspense, you know. I thought, "Well, say something. Tell me not to come back no more or do something." So I just kept walking on. I looked over at her, and she looked over at me, and just kept on going. So I thought, "Well, what are you going to say?" Well, she just kept on walking, just never said nothing. I thought I'd kinda break the ice, and I said, "Did you read it?"
She said, "Uh-huh."

E-55 Well, I thought, "Well, comment it some way." So didn't say a word, just kept on going. We was just a little piece from the house, and I thought, "You're going to lead me right up to your mother, aren't you? And then I know we're going to have it."
And so I said, "Did you read it all?"
She said, "Uh-huh." That's all I could get out of her, "Uh-huh."
So I said, "What did you think about it?"
She said, "Oh, it was all right." We got married...?... It worked fine. Yes, sir.
The trouble of it was, I... We had to ask her parents. And she said, "Billy," said, "you'll have to ask mother and dad."

E-56 I said, "Look, Hope," I said, "you know, the best I remember, now, that married life is supposed to be fifty-fifty. See?" I said, "Now, I'll tell you what, I'll make an agreement with you." I said, "My fifty part, I'll ask your father. And your fifty part, you ask your mother." I knowed I'd get by with her dad, but I was doubting her mother.
She said, "All right." She said, "If you'll ask dad first."
I said, "Well, all right."
She said, "We ought to ask him right away."
I said, "I guess that's right."

E-57 So I went up to her house, and I, that night, and set up there. And I got ready to go. We was all setting, and Mr. Brumbach was setting over at his desk typing off something, you know. And oh, my. I just thought I'd stay all night. So finally got time, I had to say something. So I said... Got nine-thirty, that was my time to go home. How times have changed. So I said... I got up to go home, and so I said, "Good night, you all," walked out.
And Hope walked over and said, "Didn't you--didn't you ask? Why don't you ask him?"
I said, "Oh, I just can't." I said, "I just can't."
She said, "Well, you got to ask him."
And I said, "Well, you take your mother and go in the other room."
And she said, "All right."
So she went back and said, "Mom, would you come out here a minute?"
So I stood there at the door a little bit. And I said, "Charlie?"

E-58 He was writing on something. He turned around and said, "Huh? What did you say, Bill?"
And I said, "Could I--could I speak to you a minute?"
He turned around and said, "Yes, why? What's the matter. Bill?"
And I said, "Would you come here just a minute?"
And he said, "Yes."
He walked out on the porch. And oh, I was sweating and my heart beating so fast. And I said, "Sure is a pretty night, isn't it, Charlie?"
He said, "Sure is, Bill."
I said, "I like these kind of nights."
He said, "You can have her." How he spared me.
I said, "You mean it?"
He said, "Yes."
I said, "What about her mother?"
He said, "I'll take care of that."

E-59 I said, "Thank you, Charlie." I said, "Now look, Charlie," I said, "I know you can get her good clothes and everything. And there's probably many more boys around here who could make her a better living; and she's a pretty girl, and a nice lady," and I said, "any--anybody would want to go with her." I said, "I don't know just how breaks ever happen like that for me." I said, "Charlie, there's nobody in the world loves her any more than I do." I said, "I can't do for her like you can, 'cause I don't... I only make about twenty cents an hour." I said, "Charlie, I'll work as hard as I can, and do everything that I know is in my power to make her a living and be good to her."

E-60 I never will forget. And he laid his (He was a German, and me an Irishman, and we was always...?... one another.) laid his big hand over on my shoulder, said, "Bill, I'd rather you have her than anybody I know of." He said, "Life don't mean what you've got. It's how contented you are with what you have."
I said, "Thank you, Charlie. I--I love her." And I said, "I'll be good to her, and true. And I'll work as hard as I can for her."
He said, "I believe that."
We got married, moved into a little two room place. I never forget what we bought to go housekeeping. And I'll be done just in a minute.

E-61 We... I went down, I had enough money to go to Sears and Roebucks and make a--a payment on a--a breakfast set that had... [Blank.spot.on.tape--Ed.]... Painted it yellow, and put a great big green shamrock right on every chair, an Irishman, you know would. And we--and we had an old folding bed. How many ever knowed what a folding bed is? Somebody give it to us. And I went over to a junk dealer and got a stove for seventy-five cents, a cooking stove. And I had to pay a dollar and something to get grates to go in it. And we put her in there and went to housekeeping. We didn't have very much, but we were happy. We had one another. That's all that mattered. We loved one another, and that settled it.

E-62 Later on along, God gave us a little boy, standing right back there looking at me now. And how happy we were when this little fellow come into the world. And we loved God with all of our heart.
Just before, or just right after the boy was born, I took my first vacation. We saved up enough money till I had, I believe, around six, eight, ten dollars saved up, besides the car payment. And I went up to Michigan to visit an old friend of mine that I'd met, by the name of John Ryan, setting right here now.
I didn't know too much about Pentecostal people. And this old man, I thought, belonged to the House of David, because he wore long hair and beard. But I found out it was wrong. I went to visit him. And guess, you remember, Brother Ryan. We stayed up there a few days.
And on my road back is when I got my first acquaintance with Pentecostal people. We come through Dawa... or Mishawaka, and there was a... Mishawaka, Indiana. And there was a great convention going on. And there were old Fords, and Cadillacs, and everything setting around, and I heard a lot of noise. And I went in to listen to these people. And they were shouting, "Whooo," all the dancing, and running, and screaming. I thought, "Tsk, tsk, tsk, tsk, tsk, tsk, tsk, such manners in the church." And how they were going on. I thought, "Well, that's terrible for people to act like that in church." So I listened at them, and they were running up-and-down the floor dancing, and a screaming, and a carrying on. And I thought, "That's just awful that they'd do that." My self-styled Baptist ways, you know, so I--I thought...

E-63 So that night I just waited to see what the would do. They had all the preachers come up on the platform.
They said, "We're--we have..." About five hundred of us up there, and he said, "Now, we haven't got time for you to say nothing, but just say who you are, and where you're from."
So I just said, "William Branham, Jeffersonville." Went...
Next day, there was something or another them preacher's preaching, they--they brought an old man out there, an old colored man, had a great big old long coat on. All them preachers had been preaching about different things that day, but he took his text from over in Job. "Where was you when I laid the foundations of the world..." and so forth. They had been preaching about earthly things, and he preached about heavenly things. And he took Christ up before the foundation of the world, brought Him in the second coming, down the horizontal rainbow.

E-64 When they brought the old fellow out there, he was so old they had to lead him out. And about time he got all wound up to preaching, he jumped up in the air, clicked his heels together, said, "Glory to God! Whew." He said, "There's not enough room here for me to preach," and walked off the platform.
And I said, "Boy, if It'll make an old man act like that, I want that too. What will It do for me?" I said, "That's what I want."
I didn't have any money, so I couldn't eat with them. I had seventy-five, or eighty cents left besides my gasoline I had to buy. I couldn't stay in a tourist court, so I went and bought me a big sack full of second day rolls, you know. that'd... So I'd eaten them. I went out in an old cornfield and laid down that night, and I pressed my trousers between the two seats, you know, back seat and front seat, and put them in there and pressed it out. And I prayed all night for God to give me favor with those people. They had something that I wanted. And so I thought, "Oh, that's what I been looking for, right there."

E-65 So I went back down the next morning, and I'd all shined up, best I had. I had a T-shirt on and seersucker trousers. Nobody knowed me, anyhow. So I went in and set down. The colored folks was there. They had to have it above the Mason Dixie Line so this color could set around. And I happened to set down, and first thing you know a colored man set down by me, and I'm a southerner too, you know. I looked around and thought, "Now, this ain't right." Looked at him... First thing you know, they come up. All that big group of people, all of them singing, and going on like that. And I thought, "This is wonderful."
So the man come out. He said, "Last night on the platform, there was a young evangelists by the name of William Branham." Said, "Anybody know the whereabouts of him?" Two or three thousand people there. Seersucker trousers a T-shirt, so I just set real close like this. Said, "Anybody knows where William Branham is? We want him to bring the morning message." Morning message, seersucker trousers, and a T-shirt? I just hunkered down real easy like this, you know, down under the seat.

E-66 So he announced again, said, "Anybody outside, if you know where William Branham is, tell him to come in." Nobody knowed me.
So this colored man looked around and said, "You know the man?"
I had to lie or do something, you know. So I said, "Look, I--I--I'm knowing, yes."
He said, "Well, go get him."
I said, "I... Look, don't say nothing." I said, "I'm he. See?"
He said, "Well, get up there."
And I said, "Why, I--I can't do it." I said, "Look here way I'm dressed."
He said, "Dem people don't care how you dress. Go on up dere."
And I said, "No, think..." I said, "Shhh, don't say nothing like that."
He said, "Anybody found William Branham?"
He said, "Here he is. Here he is." Oh, my. "Here he is."

E-67 Oh, my. Seersucker trousers with a T-shirt, here I went up. I never seen a microphone before. And here I went walking up in this great big, cathedral of a place, there, walking up there, you know, and I thought, "Oh, how out of place."
I took my text of when the rich man, in Luke, you know, lifted up his eyes in hell, and he cried. I got up there, and I said, "And he lifted up. There was no children in hell, so he cried. There was no flowers, so he cried. There was no prayer meeting, and he cried. And there's no this, that, and that." Then I cried. And the first thing you know, the Holy Spirit got caught into that building, and I never seen such a carrying on in all... Why, I went unconscious nearly. I was right in the right place and didn't know it.

E-68 After I got outside, we come to. I got outside, and this fellow walked up to me with a great big Texas hat on, a pair of cowboy boats, said, "Say, I'm Reverend So-and-so."
I said, "Well, say. Maybe my seersucker trousers is not so bad."
Another fellow walked up and had on these little old golf playing...?... clothes, you know, said, "I'm Doctor So-and-so from down in Florida." He said--said, "Will you come preach for me?"
Well, I thought, "My."
I had a whole string of invitations. And I got in my old Ford. I was going to tell my wife. And down the road I went. See, it'd thirty miles an hour. That's fifteen miles this way, and fifteen miles up-and-down that way, you know. Down the road I come, just as hard as I could go. I'd pull on the old brake out there, and the two back wheels scooted. Bless her heart, she run to the door, and her arms open, you know, and she said, "Did you have a good time?"

E-69 I said, "Oh, a wonderful time." Telling her about being with Brother Ryan here, and so forth. And that's when I said, "Honey, I got something to tell you. Just let me show you." Reached down in my pocket. "See all them?" I said, "I've always wanted to be an evangelist." I said, "There is... I've got enough invitations to last me all year. You go with me?"
Said, "Sure."
Well, we still owed about a hundred dollars on the old Ford, and debts and things, but she wanted to go with me.
Well, we went and told her mother. "Mom," she said, "go ahead." But her mother said, "Bill, no." She said, "That ain't nothing but a bunch of backwash out of other churches, just what other churches had kicked out."

E-70 "Why," I said, "they're the happiest people in the world. They're not ashamed of their religion. They just scream, shout, just as free as the water runs." I said, "I like that."
She said, "It's just what other churches has kicked out." She said, "It's nothing but a bunch of trash."
And she... And I come to found out, what she called trash, is the cream of the crop. And I say that with respect. That's exactly right.
So I said, "Well..." She said... I said, "Well, that's my wife."
And she said, "But, it's my daughter." She said, "She can go. If she goes, her mother will go to a grave broken hearted."
Then Hope started crying. She said, "That's where I made my fatal mistake, right there."
So she said, "Well, if you want to, if you want to go, I'll go with you."

E-71 And we went on, talked it over. Instead of listening to God, I listened to the woman. Now, she may... She might be setting right here this afternoon for all I know. I don't see her, but she may be. She's a good woman, but she just didn't understand at that time.
Then sorrow set in. Immediately, the... We had a... After that little while, another little fellow was born, a little girl called Sharon Rose.
The 1937 flood come up. Sorrows begin to break in. Things went wrong at the church. My congregation begin to drop. Just get out of the harmony with God one time. And friends, I'll always regret it as long as I live. Right then, my church thought I was a fanatic. They still do. Not my church body at Jeffersonville, no, no, I mean the Baptist church that I belonged to.

E-72 At home, I was a black sheep, because I didn't drink and things, and all the rest of them did. In society I didn't dance, and didn't go to places, and didn't play cards and those things. So I was a black sheep there. In church I was a fanatic. And I just found out that that backwash was right where I belonged. I was one of them, just exactly. They had something that was down in here. And deep was calling to the deep, and it was where God was trying to get me.
I ain't disregarding any other, any church, or nothing about it. Every person that's borned of the Spirit of God, is a son of God. That's right.

E-73 But then, I remember when the flood came up, and my wife took sick. And I never forget that hour. My, the night the dike broke through down there, the levy... Brother Ryan, you was there. And I was working on the patrol. I thought I was a pretty good boatman.
And I'm fixing to close the service. And I never forget that night, these few seconds... I want to try to put it to your hearts to let you know of what taken place at that time.
My wife taken sick. And the dike broke through that night. I remember meeting Brother Ryan and them out there, and he was in my old boat, standing out at the edge of the water, preaching to the people, going down the river.

E-74 And then, I went to the hospital to get her, and the whole thing had washed away. And there I was, out in the... Went out to make a rescue to a woman that come, told me there was out there on past Chestnut street, and the house was going in, and the people were drowning. And I got in the boat, and pulled... Little old pull string motor, and I got out there, and got to where the woman was, and the house was about to go over, a big two story house shaking back and forth. And I come down through the back of a alley like, where I had to get in. And I tied the boat, went a got a mother and some children and put them in the boat. The mother fainted. I got her in the boat, packing her, put her in the boat, and got back out. And when she come to, when we got her to shore, she begin to scream, "My baby, my baby." And I thought she left a baby in that house up there.

E-75 Well, I tried to go back again. Come to find out, it was a baby she was... A little two year old, three year old child she had there with her, and she didn't know where it was at. But I'd done got in the boat. And I went back to get the baby. And as I tied the boat to the post, like this, and got it again to look around, there was nothing in the house, the bottom give away, and here I was in the house. And I run and jumped through to the door real quick, and fell into the water, and got the post like this, and pulled a string loose, jumped up in the boat again. And the current had done got me out in the middle of the Ohio River, which is three or four times as wide as it is here, and then it was really wide. The whole city was swept over.

E-76 And the motor... Something had happened, and I couldn't get it started. And that current was taking me out in towards the dam down there, over the falls. It was just as hard as it could swirl me around. I was setting out there pulling that string as hard as I could, and it wouldn't start. And I'd pull it again, the boat turning, the waves almost as high as this building. It's just like that.
I had plenty of time to think about whether that was backwash or not, or trash. I thought, "Oh, my. Just little while longer and over them piers and through the falls I'll go, and that's the end of it. I thought, "A wife, two babies..." And I got to pulling the string like that, and I was going on out into the river. And I seen it wasn't going to start, and I started crying. I said, "God, be merciful to me. Don't let me die out here like this." I pulled the string like that, and pulled it again. It wouldn't start. And I choked it, and I had it flooded, and I was pulling again. I thought, "Oh, my." Why, I couldn't... I didn't know what to do. And then just about time they got in current it started.

E-77 I whirled around and got back, come back way down towards New Albany, got in, went up to find my wife. The whole hospital was covered through with...?... with water. And they'd... I thought, "She's drowned and gone." She had Billy Paul back there and Sharon. She was down with double pneumonia. So I ask them, "What become of them?"
They said, "They got on a train and went out in a cattle car."
That sick mother, with a hundred and five fever in a cattle car, and the sleet blowing just as hard as it could across... And then they said, "They went towards Charlestown." And I started out to hit Charlestown. Got my boat and got in there, there was about seven miles of water where a creek had backed up the... broke through this way, and the current coming just as hard as it could come. I tried hour after hour, and I couldn't get that boat to even pierce that--that current. It'd bring me right back around like this again. I tried and tried. And there I come to find out I was marooned out on a island to myself. And there I set for days, thinking all about that backwash, kicked out of other churches.

E-78 When I found her, after the waters went down, and I got to where she was way up at Columbus, Indiana, in a Baptist Hospital, a place, room like this, I went through there screaming at the top of my voice. I was about wild. And I seen her raise up her hand, and there my darling, she'd fell off so much weight, till she didn't--wouldn't weigh over a hundred pounds. That pneumonia had went into tuberculosis, and she was dying.
The intern come, got me, and take me back, said, "Just a minute. Aren't you a friend of Sam Adair?"
I said, "Sam Adair," that's doctor in Jeffersonville, a buddy of mine.

E-79 And he said, "Well, look. Now, we're going to send her to Sam," said, "the girl is going to die." Said, "She just..." Said, "Now, you're a minister, aren't you?"
I said, "Yes, sir."
Said, "Well, you..." Said, "Just don't go to her. Don't be excited." Said, "You just..."
I said, "All right."
And I straightened myself up and went down to see her. And I...?... she said, "Bill?"
And I looked, and her jaws sunk in, and those dark eyes way back. And I knelt down beside of her, and I started praying. We brought her home, her and the baby; we took her out the hospital. They done everything that could be done. Dr. Miller, here, Louisville, come to look at her and said, "There isn't a thing can be done." And went on and on, until she laid just a few hours to live.

E-80 And I was out on patrol when I heard them call me. And I turned on, come down the road as hard as I could. They said, "She's dying." Said, "Calling for Reverend Branham to come to the hospital: Wife dying."
And I went into the hospital (I'll never forget it as long as I live.), rushed up the steps, went over to where she was laying there, looked at her. And she'd already turned over on her side. Dr. Adair coming down the hall, bless his heart. We're neighbors now, and always been buddies. He was coming down the hall; he seen me coming, tears running down his cheeks. And he darted in sideways. And I went in there, I said, "What about it, doc?"
We fished together, hunt together, lived together. He said, "Billy, she's probably gone by now."
I said, "Doc, let me hold your hand. Let's go in together."

E-81 He said, "Billy, I can't go in there." And said, "As many pies and things as Hope's cooked for me and things." Said, "As good as she's been, like my sister." Said, "I can't go in, Bill." And he was breaking his own heart.
And I said, "Doc, I'm going in."
Said, "No, you set here, Bill, just a little while, and we'll let the undertaker come and get her."
And I said, "I'm going in, doctor."
He said, "You can't do it."
And I said, "Yes I can."

E-82 And he tried to pull me back, and I just went on, walked down the hall, opened up the door and went in. And there she was laying like that, this sheet up over her. I pulled the sheet down. I looked at her laying there. I put my hand on her head, felt real sticky, and I said, "Sweetheart, can you hear me?" I shook her again. I said, "Do you hear me, honey?"
And if I live to be a hundred years old, I'll never forget those great, big, dark, angel eyes opened up. True, lovely woman, she looked up (twenty-two years old), looked me right in the face. She said, "Oh, Bill." I knelt down and started crying. She put her own arm over on me and begin to pat me. She said, "Why'd you call me back?"

E-83 Just then, the nurse run in, said, "Reverend Branham, you can't stay in there."
I said, "Just a minute, nurse." We knew her real well.
My wife called her over. She said, "Juanita," said, "I hope when you get married you have a husband like mine." Said, "He's been so good to me," and she had her arm around me.
And I said, "What was you talking about, honey?"
She said, "Bill, I was being taken home." The nurse left the room. And she said, "I'd been taken home, and some Angel's like was going down." Said, "It's just so peaceful, a great tropic," and said, "the big birds was flying from tree to tree." She said, "Now, don't think I'm beside myself."
And I said, "Yes."
What it was, her eyes were just opened to see paradise just as... And she said, "You know why I'm going, don't you, Bill?" And that's what hurt.
I said, "I believe so, honey."

E-84 She said--said, "I hope I didn't influence you when I was crying that day, when her mother said that these people were backwash."
I said, "No."
She said, "Bill, it's the most glorious thing in the world to die with the baptism of the Holy Ghost." She said, "I don't mind." Said, "I hate to leave you." Said, "But take care of Billy Paul." That's my boy setting right there. Said, "Take care of him and raise him a Christian." And said, "Then, you also... And Sharon, the little girl." And said, "Don't stay single." Said, "I want to ask you some things to promise me." Said, "Remember that time you wanted to buy that rifle in Louisville, and didn't have enough money to make a down payment, two dollars?"
And I said, "Yeah."

E-85 She said, "After I'm gone," she said, "go home, and look up under the folding bed on that newspaper. I was saving nickels to get enough money," to make the down payment on that rifle for me. She knowed I wanted it so bad.
You'll never know how I felt when I went home and seen about a dollar and seventy-five cents laying there. She'd saved it for months trying to get enough money to make that payment.
Said, "Will you promise me you'll get that rifle?"
Said, "Yeah."
And she said, "Then, I don't want you to stay single." Said, "You get some good Christian girl, with the baptism of the Holy Ghost that'll raise the children right." Said, "Will you? I want you to meet me there at the gate."
Said, "All right, honey. But I won't promise to get married again."

E-86 She said, "Please promise me." Said, "I don't want my children pulled from post to post like that." And said, "Promise that you'll never let down no more. That you'll always preach this wonderful, glorious Gospel, and the baptism of the Holy Ghost." She said, "Bill, there's not one worry in the world that I have right now." She said, "I'm just as... She was just as willing to die as the water flows down that river. Said, "I just hate to leave you and the children." but she said, "I'm going back." Said, "I have no desire to stay."

E-87 I said, "Honey, on that morning, I... You stand over on the east side of the gate. Somewhere, somewhere in the world, if I'm living, I'll be preaching this Gospel until the time that I meet you. And if I sleep before then..." We don't believe in death. There's no Scripture in the Bible says a Christian dies. No, sir, they're not dead. And so, I said, "If I'm sleeping, I'll be by your side there at the grave." I said, "But if I'm not, I'll be somewhere in the world preaching the Gospel. And--and--and I'll get the kids together, or you get them, and you stand on the east side of the gate. When you see Abraham, Isaac, and Jacob, and the rest of them coming up, I'll be there."

E-88 And she put her arms around me, and I kissed her good-bye. That was it. The Angels come packed her away. I took off home. And just as I got home, not knowing it, here come someone running in, said, "Brother Branham?"
"Yeah."
Said, "You're baby's dying, also."
"Baby dying?"
"Yeah."
Little, fat healthy thing. I remember her mother used to put the little three corners on her, set her out in the yard, and I'd blow my horn when I was coming around. She was just big enough to jump and go, "Goo-goo, goo-goo, goo." Just sweet and plump, and how I loved her.
I said, "My baby's not going."
"Yep."

E-89 I rushed to the hospital real quick. Sam Adair said, "You can't go in, Bill." Said, "She's developed tubercular meningitis, and she's dying now."
I said, "Where's Billy Paul?'
Said, "We got him away." Said, "You can't go in now." Said, "You'll pick up that germ, take it back to Billy."
I said, "Surely, doctor."
I waited till he turned his back and I went in anyhow. And I went in, and they had her in an isolating place, not a very good hospital, had... The flies was all in her little eyes. And I went down there, and looked at the poor little thing. And I shook her. Her little legs was fat, and moving back and forth, little spasm like. And when she opened her little eyes and looked at me... She was blue-eyed. And those little blue eyes, she'd suffered so hard till they were crossed. And when she looked at me, I said, "Sherry, do you know your daddy, honey?" His... Her little lips begin to quiver, and she was trying to reach for me, and was dying.

E-90 I knelt down, and I said, "O God, please don't let my baby die. I'm sorry that I listened to what somebody else said. Take me, and let my baby live. I'm the one that sinned. I'm the one that did wrong." I said, "Let my baby live, God. Don't take her. I love her so much."
And while I was praying, I looked, looked like a black sheet come folding down. I knowed--I knowed that was it.
Just a few minutes, the nurse come in, and said, "Reverend, you can't stand in here."
I said, "Just go on out."
Seen the Angel of God come, take the little thing home. I walked over and put my hand on her little head. I said, "Sweetheart, God bless your little heart." I said, "You're going to be a little angel directly in the arms of mother. She's laying there in the morgue now."

E-91 I said, "God, I've done wrong, but someday, if You forgive me, I'll make it all right to You." I said, "You gave her to me; You're taking her away. Blessed be the Name of the Lord." I said, "I love You, Lord, with all my heart." I felt her little flesh quiver. She was gone.
I couldn't hold myself together. My bones wouldn't hold together, looked like. I was dying. I taken her, put her in her mother's arms, take her up there on the hill, dug a hole. I was standing there, and Brother Smith, the Methodist church, my buddy, preached the funeral. I heard him reach over and get those clods and say, "Ashes to ashes, and dust to dust, earth to earth."
Just then, whispering down through those pine trees, come a wind, seemed like it was singing:
There's a land beyond the river,
That they call the sweet forever,
We only reach that shore by faith decree;
One by one we gain the portal,
There to dwell with the immortals,
Someday, they'll ring those golden bells for you and me.

E-92 Here real recently, my boy, he was just a little bitty fellow, we was taking a flower over to his mother's grave. He had his hat in his hand, and a little flower, holding it on Easter morning. He started snubbing, and crying (Billy Paul, the one that helps me here in the service.); I put my arm around him. Walked up, and he put the little flower down just as it was breaking day. I said, "Now, stand up, honey." I said, "Mother and sister, their body lays there, but way across the sea yonder now there's an empty tomb. Some glorious day by His death and resurrection this one will be empty, and we'll be with them again. So don't worry, honey."
I couldn't stand it. I tried to work. I tried to... I could see my wife going, but my baby? I just couldn't get over it.

E-93 I remember one evening started to come from work. I picked up the mail on the side of the house, and I looked. It said, "Miss Sharon Rose Branham," her little Christmas saving: eighty cents. I went in, I was trying to batch in our little old two rooms there, and one of them, I never had no fire in the other side. Frost come up through the floor, and I knelt down there by my little old stove, and my cot, and I was praying. I said, "O God, I'm... Why did You take her?"
And while laying there praying, sobbing away in the night, I must've fell asleep. And I dreamed that I--I seen, going walking along... I've spent a lot of time, about twenty years, in cattle, in the West. I was going walking on. I had on my hat, big hat, and I was kicking my spurs along, just going on along like that, whistling that song, "The wheel on the wagon's broken. A sign on the ranch 'For Sale.'"
And I looked, and there was an old prairie schooner there, and the wheel was broke down. And I looked, and there stood a beautiful, young girl, standing there. She said, "Hello, daddy."
And I said, "Who are you?"

E-94 And she said, "I'm your little Sharon." She said, "Mother's waiting for you." I said... "Up at your new home."
I said, "New home?" I said, "We ain't never had a new home, honey."
She said, "You got one up here, daddy."
And I started up, and I hear them singing that song, "I see the lights of the city so bright." And I got up, and there she was standing there, looking at me. She put her arms around me, and greeted me, as she always did. She said, "Won't you set down?"

E-95 And I looked, and there was a--a Morris chair. I started looking at that Morris chair, looked back at her, and she said, "I know what you're thinking about."
Down here one time, I'd... We had just one chair. And that... the chair only cost fifteen dollars. I was going to buy down here. And I made a two dollar payment on it, and was paying a dollar a week. You know, when you get to a place where you can't make ends meet. You all know what I'm talking about. It's no disgrace to be poor. I just couldn't make the ends meet, and I missed two or three payments, and they told me they was going to come get it. We just couldn't make the payments. And one day, when I come in, I'll never forget it. She baked me a cherry pie, and everything, and she said, "Come in." And I went in the front room, and my chair was gone. Where I had... When I'd work hard all day, and preach half the night, and then come in and sit in that chair, 'cause I liked to. And they come took it from me.

E-96 And she said, "Won't you set down?" And the chair looked like it, only much bigger. And she said, "You remember that one down on earth?"
I said, "Yes."
She said, "Bill, they'll never take that one. That one's already paid for. It's yours. Set down."
Excuse me, people. And some glorious day, someday, I'm going to preach my last sermon. I'm going to pray for the last person I'll ever have to. But there's a chair setting across the river. I want to set down awhile.
Someone would, said to me not long ago, said, "Brother Branham, you're at home. You go all night, and all day, and every day, and everything," said, "when do you ever get any rest?"
I said, "When I cross the river. I got a chair over there. I'm going to sit down and rest a little while."

E-97 Let's bow our heads. Lord, forgive me, Lord, for being a baby, but in the journey down them old lands...?... The scars, and things as I remember. God grant that the people, if there's any here, Lord, that's kinda undecided about what they're going to do hereafter, may they reach out, Lord, and touch Your hand.
I believe at the other side, You have my beloved wife, my baby, my little Sharon. I thank You for restoring to me, Lord, all that I lost and more. I love You. It's truly with all my heart, I--I want to serve You as long as I live. Don't make any difference what they call, or what they say, I--I want to serve You.

E-98 And dear God, there may be some poor, little, old, Kentucky brother or sister setting here this afternoon, that doesn't know You. I pray, God, if there is, that You'll forgive them right now. Grant it, Lord. May they come to this. When that great time of rest comes, when their labors are all over, that we'll set down together in the Kingdom of God. Hear the prayer of Your servant.
While we have our heads bowed just a moment, are you here without God this afternoon? If you are, would you raise up your hand, say, "Brother Branham, I--I want to meet you over there. I want--I want to share the fellowship together in God's Kingdom with you. Will you remember me in prayer?" Will you raise your hand up if you will? Say, "Remember me." Is there anyone in the building? God bless you, honey. Don't... God bless you, you, you.

E-99 If God will hear my prayers to open the eyes of the blind, to make the deaf to hear, and the cripples to walk, won't He hear if you seek Him after His righteousness.
Is there any here that hasn't got this wonderful baptism of the Holy Spirit, never been borned again?
You say, "I belong to a church, Brother Branham." Well, that won't work, sister, brother. It's all right to live here, but wait till you come down tasting death, then you'll know. If you haven't the Holy Spirit, would you raise up your hand? Say, "Pray for me." Let every head be bowed now. God bless you, lady, you, and you, and you, and you, and you.
Would you give us some little chord on the piano? I'm going to ask just a short season now, while we remain just quiet as we can. Those who are seeking God, will you come up here and stand at the altar. I want to shake your hand, put my hands on you, pray with you. Will you come now? All right.
God bless you, sister.

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