L’Histoire De Ma Vie
1 Courbons la tête un instant pour prier.
Notre bienveillant Père Céleste, nous sommes vraiment privilégiés de nous approcher de Toi, notre Dieu et Sauveur. D’entendre ce chant merveilleux, Que Tu es grand, ça nous remplit d’enthousiasme, car nous savons que Tu es grand. Nous prions que Ta grandeur nous soit manifestée de nouveau cet après-midi, alors que nous parlerons. Et il m’est échu, pour la première fois depuis bien des années, d’essayer de faire un retour en arrière sur ma vie passée, aussi je prie que Tu me donnes la force et–et d’être ce que je dois être, Seigneur, en cette heure. Et puissent toutes les erreurs que j’ai commises au cours de ma vie servir seulement de tremplin pour amener les autres plus près de Toi. Accorde-le, Seigneur. Que les pécheurs voient les traces de pas sur les sables du temps, et qu’ils soient conduits à Toi. Nous demandons ces choses au Nom du Seigneur Jésus. Amen. (Vous pouvez vous asseoir.)
2 [Frère Glover dit : “Pourriez-vous prier sur ces mouchoirs avant de commencer?”–N.D.É.] Volontiers. [“Il y a ceux-là et ceux-ci, sur lesquels il faut prier.”] Très bien, monsieur; merci. Ce saint homme, Frère Glover, que je connais depuis maintenant pas mal d’années, j’ai eu le privilège de passer quelques moments avec lui hier soir. Et il m’a raconté que... il a été alité pendant un petit bout de temps, pour prendre du repos. Et maintenant, à soixante-quinze ans, il reprend le service du Seigneur. Je suis deux fois moins fatigué qu’avant d’entendre ça. Je pensais que j’étais fatigué, mais je–je ne crois pas que je le sois. Il vient de poser des mouchoirs ici pour moi, sous la–la forme d’enveloppes, et tout, ils ont été mis à l’intérieur, déjà prêts à être expédiés.
3 Maintenant, ceux d’entre vous qui êtes à l’écoute de la radio, ou ici, et qui aimeriez avoir un de ces mouchoirs, et vous... L’Angelus Temple en envoie régulièrement, tout le temps. Vous pouvez écrire ici même à l’Angelus Temple, et ils prieront sur eux; en effet, je peux vous assurer que c’est conforme à l’Écriture. C’est une promesse de Dieu.
4 Et si jamais vous aimeriez que je prie sur un mouchoir pour vous, eh bien, je le ferai volontiers. Il vous suffit de m’écrire, à la boîte postale 3-2-5, 325, à Jeffersonville, ça s’écrit J-e-f-f-e-r-s-o-n-v-i-deux l-e. Jeffersonville, Indiana. Ou si vous ne vous souvenez plus de la boîte postale, écrivez simplement “Jeffersonville”. C’est une petite ville, d’une population d’environ trente-cinq mille habitants. Tout le monde me connaît là-bas. Alors, il nous fera plaisir de prier sur un mouchoir et de vous l’envoyer.
5 Et, bon, nous avons eu beaucoup de succès en faisant cela, parce que... Vous recevrez en même temps une petite circulaire, où il est dit que, tout autour du monde, il y a des gens qui prient chaque matin à neuf heures, à midi et à trois heures [quinze heures]. Vous pouvez vous imaginer, de l’autre côté du monde, à quelle heure de la nuit il faut qu’on se lève pour faire cette prière. Alors, si ces dizaines de milliers, et de milliers de gens adressent tous leurs prières à Dieu exactement au même moment, pour ce ministère, pour votre maladie, Dieu ne peut vraiment pas refuser ça. Et donc, bon, nous, comme je dis, nous n’avons pas de programme, nous ne voulons pas d’argent, pas un sou. Nous sommes seulement... Si nous pouvons vous aider, nous sommes là pour ça. Et...
Quelqu’un apporte un autre paquet de mouchoirs.
6 Maintenant, si vous n’avez pas de mouchoir que vous voulez envoyer, eh bien, vous n’avez qu’à écrire de toute façon. Si vous n’en avez pas besoin tout de suite, gardez-le dans le Livre des Actes, dans la Bible, au chapitre 19. Et ce vous sera envoyé sous forme d’un petit ruban blanc, avec les instructions expliquant qu’il faut d’abord confesser vos péchés. Et (merci), qu’il faut confesser vos péchés. Vous ne devez jamais essayer d’obtenir quoi que ce soit de Dieu sans être d’abord en règle avec Dieu. Voyez? Et ensuite, on vous indique là de faire venir vos voisins et votre pasteur. Si vous avez quoi que ce soit dans votre coeur contre quelqu’un, allez d’abord redresser la situation, et puis revenez. Et après, priez, faites une réunion de prière dans votre maison, épinglez ce mouchoir à votre sous-vêtement, et alors croyez Dieu. Et à ces trois heures-là, tous les jours, il y aura des gens tout autour du monde qui prieront, une chaîne tout autour de monde.
7 Et donc, c’est pour vous, c’est absolument gratuit, il vous suffit d’écrire. Et–et, bon, nous ne vous récrirons pas pour vous harceler ou pour vous parler d’un programme que nous aurions. Nous voudrions que vous souteniez un programme, seulement nous n’en–n’en avons aucun à vous faire soutenir. Voyez? Donc, vous... Ce n’est pas pour avoir votre adresse, c’est tout simplement pour vous rendre service, et c’est un ministère que nous nous efforçons de continuer à remplir pour le Seigneur.
8 Maintenant courbons la tête. Si vous êtes à l’écoute de la radio, et que vous avez votre mouchoir posé là, vous n’avez qu’à placer votre main à vous dessus pendant que nous prierons.
9 Bienveillant Seigneur, nous T’apportons ces petits paquets, peut-être que certains, on dirait que ce sont des petits gilets de bébé, ou–ou un petit sous-vêtement, ou peut-être une petite paire de chaussons, ou–ou quelque chose, un mouchoir, qui sont destinés aux malades et aux affligés. Seigneur, c’est conformément à Ta Parole que nous faisons ceci. En effet, nous lisons dans le Livre des Actes, qu’ils prenaient des mouchoirs et des linges qui avaient touché le corps de Ton serviteur Paul, parce qu’ils croyaient que Ton Esprit était sur cet homme. Et les esprits malins sortaient des gens, les afflictions et les maladies les quittaient, parce qu’ils croyaient. Et maintenant, nous sommes bien conscients, Seigneur, que nous ne sommes pas saint Paul, mais nous savons que Tu restes toujours Jésus. Et nous Te prions d’honorer la foi de ces gens.
10 Il est dit qu’une fois, alors qu’Israël, qui essayait d’obéir à Dieu, avait été pris au piège, – il y avait la mer devant eux, les montagnes de chaque côté et l’armée de Pharaon qui approchait, – quelqu’un a dit que “Dieu a abaissé les regards, à travers cette Colonne de Feu, Il a regardé avec des yeux remplis de colère, et la mer a pris peur, elle s’est retirée et a ouvert un sentier pour qu’Israël puisse traverser et aller au pays promis”.
11 Ô Seigneur, abaisse de nouveau les regards, alors que ces objets seront posés sur les corps malades en commémoration de Ta Parole vivante. Et que la maladie prenne peur; regarde à travers le Sang de Ton Fils, Jésus, qui est mort pour cette expiation. Que l’ennemi prenne peur et qu’il se retire, afin que ces gens puissent entrer dans la promesse que “par-dessus toutes choses”, c’est Ton désir “que nous soyons en bonne santé”. Accorde-le, Père, car nous les envoyons avec cette–avec cette attitude-là dans notre coeur. Et c’est notre objectif. Nous les envoyons au Nom de Jésus-Christ. Amen.
Merci, Frère Glover. Merci, monsieur.
12 Maintenant, comme la réunion de ce soir sera la dernière de cette série de réunions de réveil, je ne sais pas si elle sera diffusée ou non, mais j’aimerais dire (au cas où elle ne le serait pas) à ceux qui sont à l’écoute de la radio que celle-ci a été l’une des plus belles séries de réunions que j’ai eues depuis bien, bien des années. Elle s’est passée sérieusement, sainement, ce sont les réunions les plus remplies d’amour et de collaboration auxquelles j’ai participé depuis longtemps.
13 [Un frère dit : “Nous sommes sur les ondes jusqu’à seize heures quinze, frère. Et les gens vous écoutent, partout au sud de la Californie, jusque dans les îles, et sur les bateaux; nous recevons des messages d’eux. Alors, vous avez un auditoire nombreux, des milliers et des dizaines de milliers de personnes.”–N.D.É.] Merci, monsieur. C’est très bien, ça. Je suis content d’entendre ça. Que Dieu vous bénisse tous.
14 Et j’ai certainement toujours eu une place spéciale dans mon coeur pour l’Angelus Temple, à cause de sa position en faveur du plein Évangile de Jésus-Christ. Et maintenant on–on dirait que ça me touche de plus près maintenant. On dirait qu’après avoir fait connaissance avec tout le monde et avoir vu leur bel esprit, on dirait que je suis vraiment plus des vôtres qu’auparavant. Ma prière, c’est que Dieu vous bénisse. Et... [L’auditoire applaudit.–N.D.É.] Merci bien.
15 Maintenant, on a annoncé qu’aujourd’hui j’allais prendre un moment pour vous parler un peu de L’histoire de ma vie. C’est une–une chose difficile pour moi. Ce sera la première fois que j’essaierai d’aborder ça depuis bien des années. Et je n’aurai pas le temps d’entrer dans les détails, mais seulement d’en aborder une partie. Et, là, j’ai fait beaucoup d’erreurs, j’ai fait beaucoup de choses qui n’étaient pas justes. Et je vous demande, à vous qui êtes à l’écoute de la radio ainsi qu’à vous qui êtes présents, de ne pas voir mes erreurs comme des pierres d’achoppement mais plutôt comme des tremplins qui serviront à vous rapprocher du Seigneur Jésus.
16 Et puis, ce soir; on doit distribuer des cartes de prière pour le service de guérison de ce soir. Or, quand nous parlons de service de guérison, ça ne veut pas dire que nous allons guérir quelqu’un, nous allons “prier pour quelqu’un”. C’est Dieu qui guérit. Il a simplement été plein de bienveillance à mon égard, en exauçant mes prières.
17 Il y a quelque temps, là, je parlais à l’organisateur des campagnes d’un évangéliste bien connu, et–et on lui a demandé comment il se faisait que cet évangéliste ne priait pas pour les malades. Et l’évangéliste a répondu à–à l’organisateur de mes réunions, il a dit : “Si... Cet évangéliste croit à la guérison Divine. Mais s’il se mettait à prier pour les malades, ça nuirait à son service, parce qu’il est parrainé par des églises. Beaucoup d’églises, beaucoup d’entre elles, ne croient pas à la guérison Divine.”
18 Donc, j’honore et je respecte cet évangéliste, parce qu’il reste à sa place, à son poste. Peut-être qu’il... Moi, je ne pourrais jamais prendre sa place, et je doute qu’il puisse prendre ma place. Nous avons tous notre place dans le Royaume de Dieu. Nous sommes tous unis. Des dons différents, mais le même Esprit. Des manifestations différentes, voilà ce que je voulais dire, mais le même Esprit.
19 Et, maintenant, ce soir, les services commenceront... Je pense qu’ils ont dit que le concert commencera à six heures et demie [dix-huit heures trente]. Or, ceux d’entre vous qui sont à l’écoute de la radio, venez donc écouter ça. C’est... Ce sera très beau, ça l’est toujours.
20 Et puis, j’aimerais dire que les cartes de prière seront distribuées immédiatement après la réunion, aussitôt qu’on aura terminé la réunion, si vous êtes ici et que vous voulez avoir une carte de prière. Il y a quelques instants, on m’a informé là-bas que, soit mon fils, ou M. Mercier, ou M. Goad, distribueront des cartes de prière. Vous n’aurez qu’à rester assis à votre place. Aussitôt qu’on aura terminé la réunion, restez à votre place, pour que les frères puissent descendre dans l’allée et distribuer les cartes de prière aussi rapidement que possible. Que vous soyez aux balcons, ou à l’étage, n’importe où, en bas, où que vous soyez, vous n’avez qu’à rester assis à votre place, et les frères sauront que vous êtes là pour une carte de prière. Et alors, ce soir, nous prierons pour les malades. Et, si le Seigneur ne change pas mes pensées, je voudrais prêcher ce soir sur ce sujet : Si Tu nous montres le Père, nous serons satisfaits.
21 Maintenant, cet après-midi, j’aimerais, simplement comme introduction à L’histoire de ma vie, lire un texte qui se trouve dans l’Épître aux Hébreux, au chapitre 13, et commençons ici vers... je dirais vers le verset 12. C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. Car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir.
22 Maintenant, voilà en quelque sorte notre texte. En effet, voyez-vous, s’il s’agit de l’histoire d’une vie, ou de quoi que ce soit qui a trait à un être humain, nous ne glorifions pas ça, et surtout pas le passé d’un–d’un homme, s’il a été aussi sombre que le mien. Mais je me suis dit que, si nous lisions l’Écriture, Dieu bénirait l’Écriture. Et ma pensée, c’est :
Que nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir.
23 Bon, je sais que vous aimez beaucoup Los Angeles. Avec raison. C’est une grande ville, une ville magnifique. Malgré son smog et quoi encore, n’empêche que c’est une ville magnifique, le climat y est agréable. Mais cette ville n’est pas permanente, elle doit avoir une fin.
24 Je me suis trouvé à Rome, où ont été les grands empereurs, et les villes qu’ils avaient construites en pensant qu’elles seraient immortelles, il faut même creuser à une profondeur de vingt pieds [six mètres] pour en trouver les ruines.
25 Je me suis trouvé où les pharaons ont eu leurs grands royaumes, et il vous faudrait creuser dans le sol pour trouver où les grands pharaons ont régné.
26 Tous, nous aimons penser à notre ville et à notre localité. Mais, souvenez-vous, elle ne peut pas subsister.
27 Quand j’étais un petit garçon, j’allais près d’un grand érable. Dans ma région, nous avons beaucoup de bois dur. Et donc, nous avions des érables, des érables à sucre, et ce que nous appelons l’ “érable dur” et l’ “érable mou”. Cet arbre géant, c’était l’arbre le plus magnifique. Et, quand je rentrais des champs, d’avoir fait les foins et–et les moissons, j’aimais aller près de ce gros arbre, et–et m’asseoir dessous, et–et regarder en haut. Je pouvais y voir ses branches puissantes se balancer au vent, son tronc énorme. Et je me disais : “Tu sais, je crois que cet arbre sera là pendant des centaines et des centaines d’années.” Il n’y a pas longtemps, j’ai jeté un coup d’oeil à ce vieil arbre, ce n’est plus qu’une souche.
28 “Car nous n’avons point ici-bas de cité permanente.” Non, rien de ce qu’on peut voir sur cette terre n’est permanent. Ça doit avoir une fin. Tout ce qui est mortel doit céder à l’immortalité. Alors, aussi bien construites que soient nos autoroutes, aussi bonnes que soient nos constructions, tout ça doit disparaître, car ici-bas il n’y a rien qui soit permanent. Il n’y a que l’Invisible qui est permanent.
29 Je me souviens de la maison où nous habitions, c’était une vieille maison de rondins, aux fentes bouchées avec de la boue. Je... Il se peut que bien des gens ici n’aient jamais vu une maison aux fentes bouchées avec de la boue. Mais les fentes étaient toutes bouchées avec de la boue, et les énormes rondins de cette vieille maison, je pensais que cette maison-là resterait debout pendant des centaines d’années. Mais, vous savez, aujourd’hui, à l’endroit où se trouvait cette maison ils ont construit un complexe d’habitation. C’est tellement différent. Tout change. Mais...
30 Et je voyais mon père, à l’époque, c’était un homme plutôt court, costaud, très fort, et c’était l’un des petits hommes les plus forts que je connaissais. J’ai rencontré M. Coots, – un homme avec qui il travaillait autrefois à abattre le bois, il était bûcheron, – et, il y a environ un an. Et M. Coots est un de mes très bons amis, un diacre de la Première Église Baptiste, et il a dit : “Billy, tu devrais être un homme vraiment très fort.”
J’ai dit : “Non, je ne le suis pas, M. Coots.”
31 Il a dit : “Si tu tenais de ton père, tu le serais.” Il a dit : “J’ai vu cet homme de cent quarante livres [soixante-trois kilos cinq cents], charger tout seul sur le chariot un rondin qui pesait neuf cents livres [quatre cent huit kilos].” Il savait tout simplement comment s’y prendre. Il était fort. Je le voyais arriver, il allait se laver, se préparer pour le dîner, quand maman l’appelait.
32 Nous avions un vieux pommier dans la cour de devant, et il y en avait aussi trois ou quatre petits plus loin, vers l’arrière. Et sur l’arbre du milieu, il y avait une vieille glace, qui avait été brisée, d’un miroir, d’un grand miroir. Et elle avait été fixée sur l’arbre avec quelques clous qu’on avait recourbés. Un peu comme ce que vous, les menuisiers qui sont à l’écoute, vous appelleriez des “portemanteaux”. Ils avaient été recourbés pour tenir la glace en place. Et il y avait un vieux peigne en fer-blanc. Combien ont déjà vu un vieux... le vieux peigne à l’ancienne mode, en fer-blanc? Je le revois encore.
33 Et puis, il y avait une petite tablette pour se laver, ce n’était qu’une petite planche avec un petit pied incliné en dessous, et c’était cloué à l’arbre. Une espèce de vieille pompe à eau à moitié sulfureuse, là, avec laquelle nous pompions de l’eau, et nous nous lavions près de ce vieil arbre. Maman se servait de sacs de farine pour faire des serviettes. Est-ce que quelqu’un a déjà utilisé une serviette faite avec un sac de farine? Eh bien, là, c’est sûr, je me sens comme en famille. Et ces grandes serviettes rugueuses! Quand elle nous donnait un bain, à nous les tout-petits, elle... c’est comme si elle nous arrachait la peau, chaque fois qu’elle nous frictionnait. Et je me rappelle ce vieux sac de farine. Elle en tirait quelques fils et elle faisait des petits glands, pour décorer ça un peu.
34 Combien ont déjà dormi sur une paillasse? Eh bien, dites donc! Combien savent ce que c’est qu’un oreiller de balle d’avoine? Eh bien, Frère Glover, là, je suis en famille, ça, c’est sûr! Une paillasse, eh bien, ça ne fait pas si longtemps que je ne couche plus là-dessus, et c’était... Oh, on–on dort bien là-dessus, c’est frais. Et puis, en hiver, ils mettaient une vieille couette par-dessus, vous savez; et il fallait qu’ils mettent un morceau de toile par-dessus pour nous couvrir, à cause du vent qui poussait la neige dans les–les fentes de la maison, vous savez, les vieux bardeaux retroussaient, vous savez, et la neige passait par là. Et, oh, je m’en souviens très bien.
35 Et puis papa avait un blaireau. Je... Là, celle-là, elle va vous surprendre. Il était fait d’enveloppes de maïs, un blaireau en enveloppes de maïs. Il prenait le vieux savon à lessive de maman, qu’elle avait fait, il le travaillait et il l’appliquait sur son visage avec ce blaireau en enveloppes de maïs, et il se rasait avec un grand rasoir à manche. Et le dimanche, il prenait les–les morceaux de papier, et il en glissait tout autour de son col, – ils portaient des cols en celluloïd, – il mettait ça autour de son col, comme ça, pour éviter d’avoir de la–de la–de la mousse sur son col de chemise. Avez-vous déjà vu faire ça? Eh bien, eh bien!
36 Je me souviens d’une petite source en contrebas, où nous allions boire une gorgée d’eau et puiser notre eau avec une vieille calebasse qui nous servait de louche. Combien ont déjà vu une louche faite avec une calebasse? Mais enfin, vous êtes combien ici du Kentucky? Eh bien, oui, regardez-moi donc tous ces gens du Kentucky. Eh bien, oh! la la! je suis–je suis vraiment... Je pensais que tout le monde était de l’Oklahoma et de l’Arkansas par ici, mais on dirait bien que le Kentucky commence à envahir la région aussi. Eh bien, c’est vrai qu’ils ont trouvé du pétrole dans le Kentucky il y a quelques mois, vous savez, alors peut-être que certains de ceux-là viennent s’installer par ici.
37 Et puis, je me souviens quand papa arrivait et qu’il faisait un brin de toilette avant le dîner; il retroussait ses manches, et ses petits bras trapus, – quand il levait les bras pour se laver, qu’il jetait de l’eau sur son visage, – les muscles roulaient sur ses petits bras. Je me disais : “Tu sais, mon papa vivra jusqu’à cent cinquante ans.” Il était tellement fort! Mais il est mort à cinquante-deux ans. Voyez? “Nous n’avons point ici-bas de cité permanente.” C’est exact. Nous ne pouvons pas être là en permanence.
38 Maintenant faisons un petit voyage, tous ensemble. Chacun de vous, ici, vous avez une histoire de votre vie, tout comme moi, et c’est agréable de se balader de temps en temps sur le sentier des souvenirs. Vous ne trouvez pas? De faire un retour en arrière et, faisons tous un retour en arrière pendant un moment, sur des expériences semblables que nous avons vécues quand nous étions enfants.
39 Et maintenant, la première partie de l’histoire de ma vie, je vais juste l’effleurer, parce qu’elle se trouve dans le livre, et beaucoup parmi vous ont le livre.
40 Je suis né dans une petite cabane de montagne, là-haut dans les montagnes du Kentucky. Nous vivions dans une seule pièce, pas de tapis sur le sol, même pas de bois sur le sol, c’était juste un sol nu, tout simplement. Une souche, le dessus d’une souche coupée, avec trois pieds en dessous, c’était ça notre table. Et tous les petits Branham s’entassaient là-dedans et dehors, devant la petite cabane, et on se traînait dehors, – on aurait dit qu’une bande d’opossums s’étaient traînés dans la poussière par là, vous savez, – tous les petits frères. Nous étions neuf, et il n’y avait qu’une petite fille, et, vraiment, elle en a vu de toutes les couleurs parmi cette bande de garçons. Nous devons lui témoigner du respect encore aujourd’hui à cause des choses que nous avons faites à cette époque-là. Elle ne pouvait venir nulle part avec nous, nous la renvoyions, c’était une fille. Alors, elle n’aurait pas tenu le coup, vous savez. Alors, nous avions... Et tout...
41 Je me souviens que, derrière la table, nous avions seulement deux chaises, et elles étaient faites d’écorce. Simplement des petits hickorys qui avaient été assemblés, et le fond, c’était des morceaux d’écorce de hickory entrelacés. Est-ce que quelqu’un a déjà vu une chaise en écorce de hickory? Oui. Et j’entends encore maman. Oh, plus tard, quand nous avons emménagé dans une maison où elle pouvait avoir un plancher de bois, elle avait les bébés sur ses genoux, comme ceci, et elle se balançait sur cette vieille chaise, ça faisait boum, boum, boum, sur le plancher. Et je me souviens que pour empêcher que les petits ne sortent par la porte, quand elle faisait la lessive ou quelque chose, elle plaçait une chaise comme en diagonale contre la porte, pour empêcher les petits de sortir, quand elle devait aller chercher de l’eau à la source, et tout ça.
42 Maman avait quinze ans quand je suis né, papa avait dix-huit ans. J’ai été le premier de neuf enfants. Et ils m’ont raconté que le matin où je suis né...
43 Or, nous étions très pauvres, les plus pauvres parmi les pauvres. Et nous n’avions même pas de fenêtre dans cette petite cabane. Il y avait une espèce de petite porte en bois qu’on ouvrait. Je doute que vous ayez déjà vu quelque chose comme ça. Une petite porte en bois qui s’ouvrait, au lieu d’une fenêtre, on la laissait ouverte le jour et on la fermait la nuit. Nous ne pouvions pas allumer les lumières électriques, ni même brûler du pétrole à cette époque-là, nous avions ce qu’on appelle “une lampe à graisse”. Maintenant, je ne sais pas si vous savez ce que c’est qu’une lampe à graisse. Eh bien, qu’est-ce que vous en... Et est-ce que vous avez déjà acheté... fait brûler un noeud de pin? Il suffit de prendre un noeud de pin, de l’allumer, et de le poser sur un couvercle, ça va brûler. Et c’est... ça enfumait un peu, mais, de toute façon, ils n’avaient pas de meubles pour que ça les enfume. Alors, c’est seulement... c’est la cabane qui se faisait enfumer. Ça tirait bien, parce que le tirage se faisait très, très bien par le toit là-haut. Alors, ça...
44 Je suis né le–le 6 avril 1909. Évidemment, vous savez, comme ça j’ai un peu plus de vingt-cinq ans maintenant. Et, donc, le matin où je suis né, maman a dit qu’ils ont ouvert la fenêtre. Or, nous n’avions pas de médecin; il y avait une sage-femme. Simplement... Et cette sage-femme, c’était ma grand-mère. Et alors, quand je suis né, et que j’ai poussé mon premier cri, alors–alors maman voulait voir son enfant. Et–et elle n’était elle-même qu’une enfant. Et, quand ils ont ouvert la petite fenêtre, juste au point du jour, vers les cinq heures, et le... il y avait un rouge-gorge perché tout près d’un petit buisson. Vous en avez tous vu la gravure dans–dans mon livre, sur l’histoire de ma vie. Un rouge-gorge était perché là, il chantait à plein gosier.
45 J’ai toujours aimé les rouges-gorges. Les garçons, vous qui êtes à l’écoute de la radio, ne tirez pas sur mes oiseaux. Voyez-vous, ce sont–ce sont–ce sont... Ceux-là, ce sont mes oiseaux. Avez-vous déjà entendu la légende du rouge-gorge, comment sa poitrine est devenue rouge? Je vais m’arrêter ici pendant un instant. Comment sa poitrine est devenue rouge... Un jour, le Roi des rois était mourant, sur la Croix, Il souffrait et personne ne voulait venir à Lui. Il n’avait personne pour L’aider. Et il y avait un petit oiseau brun qui voulait arracher les clous de la Croix, il volait vers la Croix sans arrêt, et il tirait sur les clous. Il était trop petit pour les arracher, et sa petite poitrine est devenue toute rouge, tachée de sang. Et depuis ce jour-là, sa poitrine est rouge. Ne tirez pas sur lui, les garçons. Laissez-le tranquille.
46 Il était perché près de la fenêtre, il gazouillait à la manière dont chantent les rouges-gorges. Et–et papa a ouvert la fenêtre. Et quand ils ont ouvert la petite “porte-fenêtre”, cette Lumière que vous voyez sur la photo est entrée par la fenêtre en tournoyant – selon le dire de ma mère – et elle s’est placée au-dessus du lit. Grand-maman ne savait pas quoi dire.
47 Or, nous ne sommes... n’étions pas une famille religieuse. Les gens de ma famille sont catholiques. Je suis Irlandais, des deux côtés. Mon père est strictement Irlandais, Branham. Ma mère, c’est une Harvey; seulement, son père a épousé une Indienne Cherokee, c’est ce qui a rompu la petite lignée de sang irlandais. Papa et maman n’allaient pas à l’église, ils se sont mariés en dehors de l’église, et ils ne pratiquaient aucune religion. Là-bas dans les montagnes, il n’y avait même pas d’église catholique. Donc, ils sont arrivés avec les premiers colons, deux Branham sont arrivés, et c’est de là qu’est descendue la génération entière des Branham; voilà la généalogie de la famille.
48 Et, donc, elle a ouvert... Quand ils ont ouvert cette fenêtre, et qu’il y a eu cette Lumière dans la pièce, ils ne savaient pas quoi faire. Papa s’était acheté (m’a dit maman) une salopette toute neuve pour cet événement. Il était debout avec les... ses bras dans le plastron de sa salopette, semblable à celle que portaient les forestiers et les bûcherons à cette époque-là. Et ça les a effrayés.
49 Eh bien, quand j’ai eu une dizaine de jours, ou quelque chose comme ça, ils m’ont emmené à une petite église baptiste appelée “le Royaume des Opossums”, l’église baptiste du Royaume des Opossums. C’est tout un nom, ça. Il y avait un vieux prédicateur itinérant, un prédicateur baptiste à l’ancienne mode, qui passait par là environ une fois tous les deux mois. Le... Les gens se rassemblaient là pour une petite réunion, ils y allaient chanter quelques cantiques, mais ils avaient une prédication de temps en temps, quand il s’arrêtait là sur son circuit. Tous les ans, ils le payaient avec un sac de citrouilles et des choses comme ça, vous savez, que les gens cultivaient pour les lui donner. Alors le vieux prédicateur est venu, et là, il a prié pour moi, tout petit garçon. Ça a été ma première sortie à l’église.
50 À l’âge d’environ... d’un peu plus de deux ans, la première vision a eu lieu.
51 Eh bien, ça s’était raconté, aux alentours, dans les montagnes là-bas, que “cette Lumière était entrée”. Alors, ils ont essayé d’expliquer la chose. Certains disaient que ce devait être le soleil qui s’était réfléchi dans un miroir de la maison. Seulement il n’y avait aucun miroir dans la maison. Et le soleil n’était pas levé, alors, il était trop tôt, cinq heures. Et puis, oh, ils n’Y ont plus pensé, simplement. Et quand j’ai eu environ... je suppose, près de trois ans...
52 Or, je dois être franc. Il y a des choses ici que je n’aime pas dire, et je souhaiterais pouvoir les laisser de côté et ne pas avoir à les dire. Mais, pourtant, pour dire la vérité, il faut dire la vérité, même si c’est sur vous-même ou sur votre famille. Dites-le franchement, et comme ça c’est toujours pareil.
53 Mon père était loin d’être quelqu’un de religieux. C’était le type même du montagnard, qui buvait constamment, tout le temps. Et il s’était mis dans le pétrin au cours d’une bagarre; deux ou trois hommes avaient failli se faire tuer, ils se battaient, ils tiraient des coups de feu, ils se donnaient des coups de couteau, à une espèce de fête qu’il y avait eu là-bas dans les montagnes. Et papa avait été l’un des meneurs de cette bagarre; en effet, l’un de ses amis avait été blessé et avait frappé quelqu’un avec une chaise. Et il... Cet homme avait sorti son couteau et, avec ce couteau, il allait transpercer le coeur de l’ami de papa, qui était par terre, alors papa l’a défendu. Et ça a vraiment dû être une bagarre terrible, parce qu’ils, depuis Burkesville, très loin, à de nombreux milles de là, ils ont fait venir un shérif à cheval, aux trousses de papa.
54 Donc, l’homme gisait là, presque mort. Il y a peut-être quelqu’un de sa parenté à l’écoute. Je vais le nommer, il s’appelait Will Yarbrough. Probablement que... Je pense qu’il y a de ses fils en Californie. Mais c’était une brute, un homme très fort, il a tué son propre fils avec un barreau de clôture. Alors, il–il était un homme très fort et très méchant. Donc, il y a eu un grand combat au couteau entre lui et papa. Mon père a failli tuer cet homme, alors il a été obligé de prendre la fuite, de quitter le Kentucky, traverser la rivière pour venir dans l’Indiana.
55 À cette époque, un de ses frères vivait à Louisville, dans le Kentucky, il était sous-directeur des scieries de bois de mosaïque du Kentucky, de Louisville. Et, donc, papa est allé trouver son frère aîné. Papa était le plus jeune des garçons, de dix-sept enfants. Donc, il est allé trouver son frère aîné, et là, il a été absent pendant presque un an. Il ne pouvait pas revenir, parce qu’il était recherché par la police. Et puis, quand nous avons eu de ses nouvelles, c’était par une lettre signée d’un autre nom, mais ça, il l’avait déjà dit à maman, qu’il lui donnerait des nouvelles comme ça.
56 Et puis, un jour, je me souviens, la source (cette petite cabane) était juste derrière la maison. Et–et pendant cette période, après... Il y a neuf... onze mois entre moi et mon frère, celui qui me suit, et il se traînait encore à quatre pattes. J’avais un gros caillou à la main, et je voulais lui montrer avec quelle force je pouvais lancer ce caillou dans la vieille boue, à l’endroit où la source était sortie de la terre et avait rendu le sol boueux. J’ai entendu un oiseau, il chantait au haut d’un arbre. J’ai regardé en haut, dans l’arbre, et l’oiseau s’est envolé; et, à ce moment-là, une Voix m’a parlé.
57 Bon, je sais que vous pensez que je ne peux pas fouiller dans ma pensée et me souvenir de ça. Mais le Seigneur Dieu, qui est Juge de la terre et des cieux, et de tout ce qui existe, sait que je dis la vérité.
58 Quand cet oiseau s’est envolé, une Voix est sortie de l’endroit où se trouvait cet oiseau dans l’arbre, semblable à du vent dans un buisson, et Elle a dit : “Tu vivras près d’une ville appelée New Albany.” Et j’ai vécu, depuis l’âge de trois ans jusqu’à maintenant, à moins de trois milles [cinq kilomètres] de New Albany, dans l’Indiana.
59 Je suis rentré à la maison et j’en ai parlé à ma mère. Eh bien, elle a pensé que j’avais seulement rêvé ou quelque chose comme ça.
60 Plus tard, nous avons déménagé dans l’Indiana, et papa est allé travailler pour un homme, M. Wathen, un homme riche. Il est propriétaire des distilleries Wathen. Et il détenait un gros paquet d’actions; c’est un multimillionnaire, et les Colonels de Louisville, et–et, au base-ball, et tout. Donc, nous vivions près de là. Et comme papa était un homme pauvre mais qu’il ne pouvait pas s’empêcher de boire, alors il–il s’est mis à fabriquer du whisky dans un–dans un alambic.
61 Et alors, j’en ai vu de dures à cause de ça, vu que j’étais le plus âgé des enfants. Je devais faire le transport de l’eau à cet alambic, pour que les serpentins restent froids pendant qu’ils fabriquaient le whisky. Après, il s’est mis à en vendre, alors il s’est procuré deux ou trois alambics. Bon, c’est ce bout-là que je n’aime pas raconter, seulement c’est la vérité.
62 Et je me souviens qu’un jour, je revenais de la grange, je me dirigeais vers la maison, en pleurant. C’est parce que, derrière la maison, il y avait un étang, il... c’est là qu’ils coupaient la glace à l’époque. Plusieurs d’entre vous se souviennent du temps où ils coupaient la glace et la mettaient dans la sciure. Eh bien, c’est comme ça que M. Wathen conservait la glace, là-bas dans la région. Et papa était son–son chauffeur, son chauffeur privé. Et quand... Cet étang était rempli de poissons. Et quand ils allaient couper la glace, qu’ils la sortaient et la mettaient dans la sciure, ensuite, quand la glace fondait, l’été, à mesure qu’elle devenait liquide, elle était assez propre, je suppose, c’était plus comme de la glace de lac, alors ils pouvaient s’en servir, pas pour boire, mais pour garder l’eau froide, la mettre autour de leurs seaux, et leur lait, et tout.
63 Un jour, je transportais de l’eau à partir de la pompe, là, qui était à une distance d’environ un pâté de maisons. Je braillais à qui voulait m’entendre, parce que j’étais rentré de l’école, et tous les garçons étaient allés pêcher à l’étang. J’aimais vraiment beaucoup la pêche. Alors, ils avaient tous pu aller à la pêche, tous sauf moi; et moi, je devais transporter de l’eau pour cet alambic. Évidemment, oh, il ne fallait pas en souffler mot, c’était pendant la prohibition. Et je... C’était toute une épreuve. Et je me souviens que je m’étais blessé à un orteil, et que je marchais avec un épi de maïs attaché sous l’orteil pour le protéger de la poussière. Avez-vous déjà fait ça? Il suffit de mettre un épi de maïs sous l’orteil, comme ceci, et d’enrouler une ficelle autour. Avec ça, votre orteil se dresse, presque comme une tête de tortue, bien relevé. On aurait pu me suivre à la trace partout où j’allais, avec cet épi de maïs sous mon orteil, à l’endroit où je m’étais blessé, vous savez. Je n’avais pas de chaussures à me mettre. Alors, nous ne portions jamais de chaussures, parfois pendant la moitié de l’hiver. Et si nous en portions, nous... c’était seulement ce que nous pouvions ramasser, que quelqu’un nous donnait. Et les vêtements, c’était ce que quelqu’un, une société de bienfaisance nous donnait.
64 Je me suis arrêté sous un arbre, et j’étais assis là, à brailler – c’était en septembre – parce que je voulais aller à la pêche. Il fallait que je remplisse plusieurs cuves d’eau avec des petits seaux à mélasse à peu près hauts comme ça, d’un demi-gallon [deux litres]; en effet, je n’étais qu’un petit gars d’environ sept ans. Je les versais dans une grande cuve, ensuite je retournais en chercher deux autres seaux et je revenais; je les tirais à la pompe. C’est cette eau-là que nous avions. Cette nuit-là, ils allaient distiller une cuvée de whisky de maïs, ces hommes-là avec papa, à la maison.
65 Alors je pleurais, et tout à coup j’ai entendu un bruit, comme un tourbillon, quelque chose comme ceci (j’espère que ce n’est pas trop fort, là), ça faisait : “Wouououhh... wouououhh...” juste un bruit comme ça. Eh bien, le temps était très calme, et j’ai regardé autour de moi. Et, savez-vous ce que c’est, un petit tourbillon, je crois que vous appelez ça des petits cyclones? En automne, dans le champ de maïs, vous savez, ils ramassent les feuilles et tout; en automne, là, quand les feuilles commencent juste à changer de couleur. J’étais sous un grand peuplier blanc, qui se trouvait à peu près à mi-chemin entre la grange et la–la maison. Et j’ai entendu ce bruit. J’ai regardé autour de moi, c’était aussi calme que ça l’est dans cette pièce. Pas une feuille qui bougeait nulle part, ni rien. Je me suis dit : “D’où vient ce bruit?” Eh bien, j’ai pensé : “Ce doit être loin d’ici.” Je n’étais qu’un gamin. Et ça faisait de plus en plus de bruit.
66 J’ai repris mes petits seaux, j’ai laissé échapper encore deux ou trois braillements, et je me suis mis en route pour remonter l’allée; je m’étais reposé. Je m’étais à peine éloigné de quelques pieds de là, de sous les branches de ce gros arbre, et, oh! la la! quel bruit de tourbillon il y a eu! Je me suis retourné pour regarder, et à peu près à mi-hauteur de cet arbre, il y avait un autre tourbillon, dans cet arbre, il tournoyait, et tournoyait, en agitant les feuilles. Eh bien, je n’ai rien trouvé d’étrange à ça, parce qu’on était à cette époque-là de l’année, et, en automne, eh bien, il y a des tourbillons comme ça qui se forment. Des petits... Nous appelons ça des “tourbillons”. Et ils–et ils soulèvent la poussière. Vous en avez vu dans le désert, comme ça. Même chose. Alors, je l’observais, mais il ne partait pas. D’habitude, c’est comme un coup de vent qui dure un instant, puis qui s’en va, mais il y avait déjà deux minutes ou plus qu’il était là.
67 Eh bien, j’ai recommencé à remonter l’allée. Et je me suis encore retourné pour regarder ça. Et, à ce moment-là, une Voix humaine, tout aussi audible que la mienne, a dit : “Ne bois jamais, ne fume jamais, et ne souille jamais ton corps d’aucune façon. Tu auras une oeuvre à accomplir quand tu seras plus âgé.” Mais, j’ai failli mourir de peur! Vous pouvez vous imaginer comment un petit garçon pouvait se sentir. J’ai laissé tomber ces seaux, et je suis rentré à la maison aussi vite que j’ai pu, en criant à tue-tête.
68 Il y avait des vipères cuivrées dans cette région-là, des serpents, et ils sont très venimeux. Maman a pensé qu’en passant près du jardin j’avais peut-être posé le pied sur une vipère cuivrée, alors elle a couru à ma rencontre. Je me suis jeté dans ses bras, en criant, en l’étreignant et en l’embrassant. Elle a dit : “Qu’est-ce qu’il y a? T’es-tu fait mordre par un serpent?” Elle m’examinait sous toutes les coutures.
J’ai dit : “Non, maman! Il y a un homme dans cet arbre, là-bas.”
69 Elle a dit : “Oh, Billy, Billy! Qu’est-ce que tu me chantes là?” Elle a dit : “Est-ce que tu t’es arrêté pour dormir?”
70 J’ai dit : “Non, maman! Il y a un homme dans cet arbre, et Il m’a dit de ne pas boire et de ne pas fumer.”
71 “Boire du whisky et–et des choses comme ça.” Et moi qui transportais de l’eau à un alambic au même moment. Et Il a dit : “Ne bois jamais, et ne souille jamais ton corps d’aucune façon.” Ça, c’est l’immoralité, vous savez, et mon enfan-... ma vie de jeune homme avec les femmes. Et, à ma connaissance, je n’ai jamais été coupable de ça, pas une seule fois. Le Seigneur m’a aidé dans ces choses-là, comme vous le verrez au fil de mon récit. Et, donc : “Ne bois pas, ne fume pas, et ne souille pas ton corps, car tu auras une oeuvre à accomplir quand tu seras plus âgé.”
72 Eh bien, j’ai raconté ça à maman, et–et elle s’est contentée de rire de moi. Et j’étais vraiment hystérique. Elle a appelé le médecin, et le médecin a dit : “Eh bien, c’est seulement nerveux, c’est tout.” Alors, elle m’a mis au lit. Et je ne suis plus jamais, depuis ce jour-là, je ne suis plus jamais repassé près de cet arbre. J’avais peur. Je passais par l’autre côté du jardin, parce que je pensais qu’il y avait un homme au haut de cet arbre, et qu’Il me parlait, une Voix très grave qui parlait.
73 Et puis, peut-être un mois plus tard, je jouais aux billes dehors, avec mes petits frères, dans la cour de devant. Tout à coup, une sensation bizarre m’a envahi. Je me suis arrêté et je me suis assis près d’un arbre. Nous étions sur la berge, tout près de la rivière Ohio. J’ai regardé en direction de Jeffersonville, et j’ai vu un pont s’élever et traverser, là, la rivière, enjamber la rivière. Et j’ai vu seize hommes (je les ai comptés) tomber de là, et perdre la vie, sur ce pont. J’ai couru en vitesse le dire à ma mère, et elle a pensé que je m’étais endormi. Mais ils ne l’ont pas oublié, et vingt-deux ans plus tard, le pont municipal, là, – que beaucoup d’entre vous traversent, quand vous traversez là-bas, – a enjambé la rivière au même endroit, et seize hommes ont perdu la vie en construisant ce pont au-dessus de la rivière.
74 Ça n’a jamais manqué d’être parfaitement vrai. Ce que vous voyez ici dans la salle, c’est comme ça que Ça a toujours été.
75 Donc, ils ont pensé que c’était seulement nerveux. Et je suis une personne nerveuse, c’est vrai. Et, si vous avez déjà remarqué, les gens qui ont–ont une disposition à être spirituels sont des gens nerveux.
76 Regardez les poètes et les prophètes. Regardez William Cowper, qui a écrit ce chant bien connu : “Il y a une Source remplie du Sang des veines d’Emmanuel.” Est-ce que vous avez déjà... Vous connaissez ce chant. Il n’y a pas longtemps je me suis trouvé près de la tombe de cet homme. Frère Julius, je crois, je ne sais pas si, non... oui, c’est exact, il était avec nous là-bas, à sa tombe. Et–et là, après qu’il a écrit ce chant, l’inspiration l’a quitté, il a essayé de trouver le–le fleuve, pour se suicider. Vous voyez, l’Esprit l’avait quitté. Et ces gens-là, les poètes, par exemple, et les écrivains, et... ou, non pas... je veux dire, les prophètes.
77 Regardez Élie, alors qu’il s’était tenu sur la montagne et qu’il avait fait descendre le feu du ciel, et fait descendre la pluie du ciel. Après, quand l’Esprit l’a quitté, il s’est enfui parce qu’une femme l’avait menacé. Et Dieu l’a trouvé caché au fond d’une caverne, quarante jours plus tard.
78 Regardez Jonas, il avait tellement d’inspiration quand le Seigneur l’a oint pour prêcher là-bas à Ninive, qu’une–qu’une ville de l’importance de Saint Louis s’est repentie en prenant le sac. Après, quand l’Esprit l’a quitté, qu’est-ce qui lui est arrivé? Après que l’Esprit l’a quitté, nous le trouvons sur la montagne, à prier Dieu de prendre sa vie. Vous voyez, c’est l’inspiration. Et quand ces choses-là se produisent, elles–elles ont un effet sur vous.
79 Et puis, je me souviens, j’ai grandi, et je suis devenu un jeune homme. (Je vais me dépêcher pour terminer d’ici quelques instants.) Quand je suis devenu un jeune homme, j’avais le même genre d’idées que tous les jeunes hommes. Je... À l’école, j’avais rencontré des jeunes filles, vous savez. J’étais très timide, vous savez. Et je–j’ai fini par me faire une petite amie. Et j’étais comme tous les garçons d’une quinzaine d’années, je pense. Et–et alors, oh, elle était jolie. Oh! la la! elle avait des yeux de colombe, et elle avait les dents comme des perles et un cou de cygne, et elle–elle était vraiment jolie.
80 Et un autre garçon, il... nous étions copains, alors il a emprunté la vieille Ford modèle T de son papa, et nous avons pris rendez-vous avec nos petites amies. Nous allions sortir avec elles en voiture. Nous avions assez d’argent pour acheter deux gallons [huit litres] d’essence. Il fallait relever la roue arrière de la voiture pour la démarrer à la manivelle, – je ne sais pas si vous vous souvenez de ça ou pas, vous savez, – pour la démarrer à la manivelle. Enfin, ça–ça se passait assez bien pour nous.
81 Et alors, j’avais quelques pièces de cinq cents dans ma poche, et nous nous sommes arrêtés à un petit restaurant pour prendre... On pouvait acheter un sandwich au jambon pour cinq cents. Et alors, oh, j’étais riche, je pouvais en acheter quatre! Voyez? Et, après que nous avons mangé les sandwichs et bu le coca-cola, je suis allé rendre les bouteilles. Et, à ma surprise, quand je suis ressorti (les femmes commençaient seulement à déchoir de la grâce à cette époque-là, ou, de la féminité), ma petite colombe fumait une cigarette.
82 Eh bien, j’ai toujours eu mon opinion d’une femme qui fume la cigarette, et je n’ai absolument pas changé d’avis depuis ce temps. C’est exact. C’est la chose la plus dégradante qu’elle puisse faire. Et c’est tout à fait exact. Et je–j’ai pensé que je... Bon, la compagnie de cigarettes pourrait me poursuivre pour ça, mais, je vous le dis, c’est un coup monté du diable, rien d’autre. Il n’y a rien dans ce pays qui tue et qui sabote plus que ça. Je préférerais que mon fils soit un ivrogne plutôt qu’il soit un fumeur. C’est la vérité. Je préférerais voir mon épouse étendue par terre, ivre, plutôt que de la voir avec une cigarette. Voilà à quel point...
83 Or, cet Esprit de Dieu qui est avec moi, s’il s’agit bien de l’Esprit de Dieu (vous pourriez le contester), vous qui fumez la cigarette, vous avez peu de chances de vous en tirer quand vous arriverez là-bas, parce que ça... chaque fois. Vous remarquerez, sur l’estrade, comme Il condamne ça. C’est une chose horrible. N’y touchez pas. Mesdames, si vous avez été coupables de ça, je vous en prie, au Nom de Christ, n’y touchez plus! Ça vous ruine la santé. Ça vous tuera. Ça... C’est du–c’est du cancer ramassé à pleine pelle.
84 Les médecins essaient de vous mettre en garde. Et de voir qu’on peut vous vendre cette camelote-là! Si vous alliez à la pharmacie et que vous disiez : “Acheter... je voudrais acheter pour cinquante cents de cancer.” Voyons, ils feraient enfermer ces gens-là. Mais quand vous achetez pour cinquante cents de cigarettes, vous achetez la même chose. Les médecins le disent. Oh, cette nation assoiffée d’argent. Quel dommage. Ça tue. La preuve est faite.
85 Eh bien, quand j’ai vu cette belle jeune fille qui prenait de grands airs, la cigarette à la main, ça m’a presque donné le coup de grâce, parce que je pensais vraiment que j’étais amoureux d’elle. Et je me suis dit : “Eh bien...”
86 Bon, on me traite de “misogyne”, vous le savez, parce que je suis toujours un peu contre les femmes, mais pas contre vous, les soeurs. Je suis seulement contre la façon dont les femmes modernes se comportent. C’est exact. Les femmes qui sont bonnes, on devrait les soutenir.
87 Mais, je m’en souviens encore, quand l’alambic de mon père fonctionnait, là-bas, il fallait que j’y aille avec de l’eau et tout; et de voir des jeunes filles qui n’avaient pas plus de dix-sept, dix-huit ans, là-bas, avec des hommes de l’âge que j’ai maintenant, ivres. Et ils étaient obligés de les dégriser et de leur donner du café noir, pour qu’elles rentrent à la maison faire le souper de leur mari. Oh, quelque chose comme ça, je disais : “Je...” Voici le commentaire que je passais à l’époque : “Elles ne valent pas la bonne balle propre qui les tuerait.” C’est vrai. Je détestais les femmes. C’est vrai. Et il faut vraiment que je surveille tous mes gestes maintenant, pour me retenir de penser encore la même chose.
88 Donc, mais, maintenant, une femme bonne est un joyau sur la couronne d’un homme. On devrait l’honorer. Elle... Ma mère est une femme, mon épouse en est une, et elles sont charmantes. Et j’ai des milliers de soeurs Chrétiennes pour qui j’ai le plus grand respect. Mais si–si elles peuvent respecter ce que Dieu a fait d’elles, une mère et une vraie reine, ça, c’est bien. Elle est l’une des choses les meilleures que Dieu ait pu donner à un homme : une épouse. En dehors du salut, une épouse est ce qu’il y a de mieux, si elle est une bonne épouse. Mais, si elle ne l’est pas, Salomon a dit : “Une femme bonne est un joyau sur la couronne d’un homme, mais une–une femme vile ou une femme mauvaise, c’est de l’eau dans son sang.” Et c’est exact, c’est la pire chose qui puisse arriver. Alors, une femme bonne... Si vous avez une bonne épouse, frère, vous devriez la respecter au plus haut point. C’est exact, vous devriez le faire. Une vraie femme! Et, les enfants, si vous avez une vraie mère qui reste à la maison, et qui essaie de prendre soin de vous, qui entretient vos vêtements, qui s’occupe de vous envoyer à l’école, qui vous enseigne au sujet de Jésus, vous devriez honorer cette gentille maman de tout votre être. Vous devriez respecter cette femme, oui monsieur, parce que c’est une vraie mère.
89 On parle de l’illettrisme qu’on trouve dans les montagnes du Kentucky. C’est ce qu’on voit par ces histoires sur Saint-Éloigné, là. Certaines de ces vieilles mômans de Saint-Éloigné, là-bas, pourraient venir ici à Hollywood vous montrer à vous, les mères modernes, à élever vos enfants. Que son enfant à elle rentre à la maison une nuit, les cheveux tout ébouriffés, et les lèvres... ça glisse (comment vous appelez ça?), cette espèce de maquillage qu’elles se mettent sur le visage, et sa robe toute comprimée sur le côté, après avoir passé la nuit dehors, ivre; frère, elle arracherait une branche au haut d’un hickory, et elle ne sortirait plus jamais. Je vous le dis, elle... Et si vous aviez un peu plus de ça, vous auriez un Hollywood meilleur par ici, et une nation meilleure. C’est exact. C’est vrai. “Tâchez donc d’être moderne”, ça–ça, c’est une des ruses du diable.
90 Donc, cette jeune fille, quand je l’ai regardée, ça m’a fendu le coeur, c’est bien simple. Je me suis dit : “La pauvre petite.”
Elle a dit : “Oh, tu veux une cigarette, Billy?”
J’ai dit : “Non, mam’selle.” J’ai dit : “Je ne fume pas.”
91 Elle a dit : “Bon, tu as dit que tu ne dansais pas.” Ils voulaient aller à un bal, et moi je ne voulais pas. Donc, ils disaient, il y avait un bal là-bas, au parc du Sycomore.
Et j’ai dit : “Non, je ne danse pas.”
92 Elle a dit : “Bon, tu ne danses pas, tu ne fumes pas, tu ne bois pas. Qu’est-ce que tu fais pour t’amuser?”
93 J’ai dit : “Eh bien, j’aime la pêche et j’aime la chasse.” Ça ne l’intéressait pas.
Alors, elle a dit : “Prends cette cigarette.”
J’ai dit : “Non, mam’selle; merci. Je ne fume pas.”
94 Et je me tenais sur l’aile. Il y avait un marchepied sur les vieilles Ford, vous vous souvenez, et je me tenais sur cette aile, nous étions assis sur la banquette arrière, elle et moi. Et elle a dit : “Tu veux dire que tu ne vas pas fumer une cigarette?” Elle a dit : “Nous, les filles, on a plus de cran que toi.”
J’ai dit : “Non, mam’selle, je ne crois pas que je veuille faire ça.”
95 Elle a dit : “Eh bien, espèce de grosse poule mouillée!” Oh! la la! Moi, je voulais être le gros méchant Bill, alors je–je ne voulais certainement rien avoir d’une poule mouillée. Vous voyez, je voulais être boxeur professionnel, c’était ça mon idée de la vie. Alors, j’ai dit... “Poule mouillée! Poule mouillée!”
96 Je ne pouvais pas supporter ça, alors, j’ai dit : “Donne-moi ça!” J’ai tendu la main, je me disais : “Je vais lui montrer, moi, si je suis une poule mouillée ou non.” J’ai pris cette cigarette et j’allais allumer l’allumette. Bon, je sais que vous... Or, je ne suis pas responsable de ce que vous pensez, je suis seulement responsable de dire la vérité. Au moment où j’allais allumer cette cigarette, aussi déterminé à la fumer que je le suis à prendre cette Bible, voyez-vous, j’ai entendu quelque chose qui faisait : “Wouououhh!” J’ai essayé de nouveau, je n’arrivais pas à la porter à ma bouche. Je me suis mis à pleurer, je l’ai jetée par terre. Ils se sont mis à se payer ma tête. Je suis rentré à la maison à pied, à travers champs, je suis resté assis dehors, à pleurer. Et–et c’était une vie terrible.
97 Je me souviens, un jour, papa allait à la rivière avec les garçons. Mon frère et moi, il fallait qu’on parte en bateau et qu’on se promène le long de la rivière, à chercher des bouteilles pour mettre le whisky dedans. On était payés cinq cents la douzaine, à les ramasser le long de la rivière. Papa était avec moi, et il avait une de ces petites bouteilles plates... je crois qu’elles contenaient environ un quart de litre. Un arbre avait été renversé par le vent, et papa... Il y avait cet homme avec lui, M. Dornbush. J’avais son... Il avait un beau bateau, et je voulais me faire bien voir de lui, parce que je voulais me servir de ce bateau. Celui-là avait un bon gouvernail alors que le mien n’avait pas de gouvernail du tout. Tout ce que nous avions, c’était des vieilles planches pour pagayer. Et s’il me donnait la permission de me servir de ce bateau... Alors, il faisait de la soudure, et il avait fabriqué les alambics pour papa. Alors, il... Ils se sont assis sur cet arbre, et papa a sorti de sa poche arrière une petite flasque de whisky, il la lui a tendue; il en a pris une gorgée, il l’a tendue de nouveau à papa, qui en a pris une gorgée, et l’a posée sur un petit rejeton qui avait poussé sur le côté de l’arbre. M. Dornbush l’a prise et il a dit : “Tiens, Billy.”
J’ai dit : “Non merci, je ne bois pas.”
98 Il a dit : “Un Branham qui ne boit pas?” Ils sont pratiquement tous morts de mort violente. Il a dit : “Un Branham qui ne boit pas?”
J’ai dit : “Non, monsieur.”
“Non,” papa a dit, “j’ai élevé une poule mouillée.”
99 Mon père qui me traitait de poule mouillée! J’ai dit : “Passez-moi cette bouteille!” J’ai enlevé le bouchon, bien décidé à boire, et, comme je levais la bouteille : “Wouououhh!” J’ai redonné la bouteille, j’ai pris mes jambes à mon cou et je suis parti à travers champs, en pleurant. Quelque chose ne voulait pas me laisser le faire. Voyez? Je ne pouvais pas dire qu’il y avait quoi que ce soit de bon en moi (moi, j’étais bien décidé à le faire), mais c’est Dieu, la grâce, la grâce étonnante, qui m’a empêché de faire ces choses. Moi, je voulais les faire, mais c’est Lui qui refusait de me laisser les faire.
100 Plus tard, j’ai trouvé une jeune fille, quand j’ai eu environ vingt-deux ans; elle était absolument charmante. C’était une jeune fille qui allait à l’église, une luthérienne allemande. Son nom était Brumbach, B-r-u-m-b-a-c-h, ça vient du nom Brumbaugh. Et c’était une jeune fille très bien. Elle ne fumait pas, elle ne buvait pas, et–et elle ne dansait pas, ni rien, une jeune fille très bien. Je suis sorti avec elle pendant quelque temps, et je... À l’âge d’environ vingt-deux ans, là, j’avais gagné assez d’argent, et je m’étais acheté une vieille Ford, et je... nous faisions des sorties ensemble. Et alors, à cette époque, il n’y avait pas d’église luthérienne à proximité, ils avaient déménagé de Howard Park, là-bas.
101 Et alors, il y avait un ministre, celui qui m’a ordonné dans l’Église Baptiste Missionnaire, le docteur Roy Davis. Soeur Upshaw, c’est celui-là même qui m’a envoyé Frère Upshaw, ou qui lui a parlé de moi : le docteur Roy Davis. Et alors, il prêchait, son église, c’était la Première Église Baptiste, ou la–la... Je ne crois pas que c’était la Première Église Baptiste non plus, c’était l’Église Missionn-... ça s’appelait l’Église Baptiste Missionnaire, à Jeffersonville. Et il prêchait là-bas à cette époque-là, et nous allions à l’église le soir, alors... ensuite nous revenions. Je n’ai jamais adhéré à l’église, mais j’aimais simplement y aller avec elle. En effet, l’idée principale, c’était d’ “aller avec elle”, je ferais aussi bien de parler franchement.
102 Donc, d’aller avec elle, et, un jour, je... Elle était d’une bonne famille, alors j’ai commencé à penser : “Tu sais, tu sais, je ne devrais pas prendre le temps de cette jeune fille. Ce n’est–ce n’est pas juste, parce qu’elle est une fille très bien, et moi, je suis pauvre et–et je...” Mon père avait des problèmes de santé, et je–je... Il n’y avait aucune possibilité que je puisse subvenir aux besoins d’une jeune fille comme elle, qui avait été habituée à vivre dans une belle maison avec des tapis sur le plancher.
103 Je me souviens du premier tapis que j’ai vu, je ne savais pas ce que c’était. Je le contournais. Je trouvais que je n’avais jamais rien vu d’aussi joli de toute ma vie. “Pourquoi mettrait-on quelque chose comme ça sur le plancher?” C’était le premier tapis que je voyais. C’était un de ces... Je crois que ça s’appelle “des tapis tressés”. Je peux me tromper. C’est un peu comme de l’ “osier”, ou quelque chose comme ça, entrecroisé, et on avait posé ça par terre. D’un beau vert et rouge, avec une grande rose au milieu, vous savez. C’était très joli.
104 Et, donc, je me souviens que je–j’avais décidé qu’il me faudrait soit la demander en mariage, ou bien m’en éloigner pour qu’un homme bien l’épouse, quelqu’un qui serait bon envers elle, qui pourrait subvenir à ses besoins et qui serait gentil avec elle. Moi, je serais gentil avec elle, mais je–je–je gagnais seulement vingt cents par heure. Alors, je ne pouvais pas tellement subvenir à ses besoins. Et je... Il y avait toute la famille, dont il fallait s’occuper, et, comme papa avait des problèmes de santé, je devais m’occuper de tout le monde; alors, j’en arrachais pas mal.
105 Donc, je me disais : “Eh bien, la seule chose à faire, c’est de lui dire que je–je–(elle)–je–je ne reviendrai pas, tout simplement, parce que j’ai trop d’estime pour elle pour gâcher sa vie et pour lui faire perdre son temps avec moi.” Et puis, je me disais : “Si quelqu’un pouvait s’occuper d’elle et l’épouser, lui donner un beau foyer. Et, si elle ne pouvait pas être à moi, peut-être que je pourrais–je pourrais savoir qu’elle est heureuse.”
106 Et donc, je me disais : “Mais je–je ne peux–je ne peux tout simplement pas renoncer à elle!” Je–j’étais très mal en point. Et, jour après jour, j’y pensais. Alors, j’étais trop timide pour la demander en mariage. Tous les soirs, je prenais la décision : “Je vais lui demander.” Et quand je, euh, comment on appelle ça, des papillons, ou quelque chose qu’on a dans...?... Vous, les frères, dans l’auditoire, vous avez probablement tous eu la même expérience à un moment donné. Et une sensation vraiment bizarre, j’avais le visage qui me brûlait. Je–je ne savais pas. Je n’arrivais pas à lui demander.
107 Alors, j’imagine que vous êtes curieux de savoir comment j’ai réussi à me marier. Savez-vous quoi? Je lui ai écrit une lettre pour lui demander. Et alors, sa... Bon, ce n’était pas : “Chère Mademoiselle”, c’était un peu plus (vous savez) affectueux que ça. Ce n’était pas comme un–un simple contrat, c’était... Je–j’ai rédigé ça du mieux que j’ai pu.
108 Et j’avais un peu peur de sa mère. Sa mère était... elle était plutôt sévère. Et, mais son père était doux, un brave Hollandais, un homme vraiment très bien. Il était organisateur de la corporation, des employés de chemin de fer, il gagnait environ cinq cents dollars par mois à cette époque-là. Et moi qui gagnais vingt cents par heure, épouser sa fille. Hm! Je savais que ça, ça ne marcherait jamais. Et sa mère était très... Bon, c’est une brave dame. Et elle–elle faisait partie de ces gens de la haute, vous savez, et elle était un peu guindée, vous savez, alors, elle n’avait que faire de moi, de toute manière. Je n’étais qu’un simple garçon “sassafras”, de la campagne, et elle trouvait que Hope devrait sortir avec un garçon d’une classe un peu meilleure, et je–je–je trouve qu’elle avait raison. Et alors... Mais je–je ne trouvais pas ça à l’époque.
109 Alors, je me suis dit : “Eh bien, bon, je ne sais pas comment. Je–je ne peux pas le demander à son père, et je–je ne vais certainement pas le demander à sa mère. Alors, je dois d’abord lui demander à elle.” Alors, j’ai écrit ma lettre. Et, ce matin-là, en allant au travail, je l’ai glissée dans la boîte aux lettres. Le courrier... Nous devions aller à l’église le mercredi soir, et c’était le lundi matin. Toute la journée du dimanche, j’avais essayé de lui dire que je voulais l’épouser, mais je n’arrivais pas à rassembler assez de courage.
110 Et, donc, je l’ai glissée dans la boîte aux lettres. Et, au travail, tout à coup la pensée m’est venue : “Et si sa mère avait mis la main sur cette lettre?” Oh! la la! Dans ce cas, je savais que j’étais fichu si–si jamais elle avait mis la main dessus, parce qu’elle ne m’aimait pas beaucoup. Eh bien, je passais un moment difficile.
111 Le mercredi soir, quand je suis arrivé, oh! la la! je me suis dit : “Comment vais-je faire pour aller à la porte? Si sa mère a mis la main sur cette lettre, elle va vraiment me faire passer un mauvais quart d’heure, alors, j’espère que c’est elle qui l’a eue.” Je l’avais adressée à “Hope”. C’est comme ça qu’elle s’appelait : Hope. Alors, je m’étais dit : “Je vais simplement l’adresser à Hope.” Et alors... Je pensais qu’il se pouvait qu’elle n’ait pas mis la main dessus.
112 Alors, j’avais assez de bon sens pour ne pas m’arrêter dehors et klaxonner pour qu’elle sorte. Oh! la la! Et tout garçon qui n’a pas assez de courage pour marcher jusqu’à la porte de la maison et frapper pour demander la jeune fille, ne devrait même pas sortir avec elle, de toute façon. C’est tout à fait exact. C’est vraiment bête, ça, c’est moche.
113 Et alors, j’ai arrêté ma vieille Ford, vous savez, et je l’avais toute bien astiquée. Et alors, j’ai marché jusqu’à la porte et j’ai frappé. Miséricorde! c’est sa mère qui a ouvert la porte! J’avais toute la peine du monde à retrouver mon souffle, j’ai dit : “Bon-... bon-... bonjour, Mme Brumbach.” Oui.
114 Elle a dit : “Bonjour, William.”
Je me suis dit : “Oh-oh, ‘William’!”
Et–et elle a dit : “Veux-tu entrer?”
115 J’ai dit : “Merci.” J’ai passé la porte. J’ai dit : “Est-ce que Hope est bientôt prête?”
116 Et juste à ce moment-là, voilà Hope qui arrive en gambadant dans la maison, juste une jeune fille d’environ seize ans. Et elle a dit : “Salut, Billy!”
117 J’ai dit : “Salut, Hope.” J’ai dit : “Es-tu bientôt prête à partir pour l’église?”
Elle a dit : “Dans une petite minute.”
118 Je me suis dit : “Oh! la la! Elle ne l’a pas eue. Elle ne l’a pas eue. Tant mieux, tant mieux, tant mieux. Hope ne l’a pas eue non plus, alors il n’y aura pas de problème, parce qu’elle me l’aurait mentionné.” Alors, je me sentais passablement bien.
119 Et puis, quand je suis arrivé à l’église, la pensée m’est venue : “Et si elle l’avait reçue?” Voyez? Je n’entendais pas ce que le docteur Davis disait. Je lui jetais un coup d’oeil, et je me disais : “Si, peut-être qu’elle attend, tout simplement, et quand je vais sortir d’ici, elle va vraiment me passer un savon pour lui avoir demandé ça.” Et je n’entendais pas ce que le docteur Davis disait. Et–et je lui jetais un coup d’oeil, et je me disais : “Oh! la la! je ne peux pas supporter de renoncer à elle, mais... Et je–je... il va falloir en venir au fait, ça, c’est sûr.”
120 Alors, après l’église, nous descendions la rue ensemble, pour rentrer à la maison, et–et, donc, nous marchions jusqu’à la vieille Ford. Chemin faisant, donc, il y avait un beau clair de lune, vous savez, je lui jetais un coup d’oeil, elle était jolie. Oh! la la! je la regardais, et je me disais : “Oh, j’aimerais tant l’épouser, mais je suppose que je ne peux pas.”
121 Et alors, je continuais à marcher un peu, vous savez, et je la regardais de nouveau. J’ai dit : “Comment–comment te sens-tu ce soir?”
Elle a dit : “Oh, ça va.”
122 Nous avons arrêté la vieille Ford, et nous sommes descendus, vous savez, sur le côté, nous avons tourné le coin, nous avons marché jusqu’à la maison. Je l’accompagnais jusqu’à sa porte. Je me suis dit : “Tu sais, elle n’a probablement jamais reçu la lettre, alors je ferais aussi bien d’oublier ça. J’aurai une autre semaine de répit, de toute façon.” Alors, je commençais à me sentir assez bien.
Elle a dit : “Billy?”
J’ai dit : “Oui.”
Elle a dit : “J’ai reçu ta lettre.” Oh! la la!
J’ai dit : “Tu l’as reçue?”
123 Elle a dit : “Oui.” Eh bien, elle a simplement continué à marcher, elle n’a pas dit un autre mot.
124 Je me suis dit : “Femme, dis-moi quelque chose. Envoie-moi promener, ou dis-moi ce que tu en penses.” J’ai dit : “L’as-tu–l’as-tu lue?”
Elle a dit : “Oui.”
125 Oh! la la! vous savez comme une femme peut vous tenir en suspens. Oh, ce–ce n’est pas tout à fait comme ça que je voulais le dire, voyez-vous. Voyez? Mais, de toute façon, vous savez, je–je pensais : “Pourquoi ne dis-tu pas quelque chose?” Vous voyez, et je continuais. J’ai dit : “L’as-tu toute lue?”
Et elle... [espace.non.enregistré.sur.la.bande–N.D.É.] “Oui.”
126 Nous étions presque devant la porte, alors je me suis dit : “Oh! la la! ne m’emmène pas jusque sur la galerie, parce qu’il se pourrait que je n’arrive pas à courir plus vite qu’eux, alors dis-le-moi tout de suite.” Et, donc, j’attendais toujours.
127 Elle a dit : “Billy, j’aimerais beaucoup faire ça.” Elle a dit : “Je t’aime.” Que Dieu bénisse son âme maintenant, elle est dans la Gloire. Elle a dit : “Je t’aime.” Elle a dit : “Je pense que nous devrions le dire à notre parent, aux parents. Tu ne penses pas?”
128 J’ai dit : “Trésor, écoute, commençons par un partage moitié-moitié.” J’ai dit : “Je le dirai à ton père si tu le dis à ta mère.” Je lui laissais la plus mauvaise part, pour commencer.
Elle a dit : “D’accord, si tu le dis d’abord à papa.”
J’ai dit : “D’accord, je lui dirai dimanche soir.”
129 Et alors, le dimanche soir est arrivé, je l’ai ramenée de l’église, et je... Elle ne me quittait pas des yeux. J’ai regardé, il était neuf heures et demie [vingt et une heures trente], c’était l’heure pour moi de partir. Alors, Charlie était assis à son bureau, il tapait à la machine sans arrêt. Mme Brumbach était assise dans le coin, elle faisait comme de l’espèce de crochet, vous savez, ou de ces petits cerceaux qu’on tend sur des choses, vous savez. Je ne sais pas comment vous appelez ça. Et donc, elle faisait ce genre de chose là. Et Hope ne me quittait pas des yeux, elle me faisait les gros yeux, vous savez, en me montrant son père. Et je... Oh! la la! Je me disais : “Et s’il disait ‘non’?” Alors je me suis dirigé vers la porte, en disant : “Bon, je pense que je ferais mieux de partir.”
130 Je marchais en direction de la porte, et–et elle est venue à la porte avec moi. Elle me reconduisait toujours à la porte pour me dire “bonsoir”. Alors, je me dirigeais vers la porte, et elle a dit : “Tu ne vas pas lui dire?”
131 J’ai dit : “Hum!”, j’ai dit, “j’essaie, vraiment, mais je–je–je ne sais pas comment faire.”
132 Elle a dit : “Je vais m’éloigner, et tu n’auras qu’à l’appeler.” Alors, elle s’est éloignée et m’a laissé là.
J’ai dit : “Charlie.”
Il s’est retourné, il a dit : “Oui, Bill?”
J’ai dit : “Est-ce que je peux te parler un petit instant?”
133 Il a dit : “Bien sûr.” De son bureau, il s’est tourné vers moi. Mme Brumbach l’a regardé, a regardé Hope, m’a regardé.
J’ai dit : “Viendrais-tu sur la galerie?”
Il a dit : “Oui, j’arrive.” Alors, il est sorti sur la galerie.
J’ai dit : “C’est vraiment une belle soirée, hein?”
Il a dit : “Oui, c’est vrai.”
J’ai dit : “Il a fait vraiment chaud.
– Certainement.” Il m’a regardé.
134 J’ai dit : “J’ai travaillé tellement dur,” j’ai dit, “tu sais, j’ai même des callosités aux mains.”
Il a dit : “Tu peux l’avoir, Bill.” Oh! la la! “Tu peux l’avoir.”
135 Je me suis dit : “Oh, c’est mieux, ça.” J’ai dit : “Tu es vraiment sérieux, Charlie?” Il a dit... J’ai dit : “Charlie, écoute, je sais qu’elle est ta fille et que vous avez de l’argent.”
136 Il a étendu le bras et m’a pris par la main. Il a dit : “Bill, écoute, l’argent, ce n’est pas tout ce qui compte dans la vie humaine.” Il a dit...
137 J’ai dit : “Charlie, je–je gagne seulement vingt cents par heure, mais je l’aime et elle m’aime. Et je te promets, Charlie, que je vais tellement travailler, que ces... que les callosités vont s’user de sur mes mains, pour subvenir à ses besoins. Je lui serai vraiment fidèle, autant que je peux l’être.”
138 Il a dit : “Je crois ça, Bill.” Il a dit : “Écoute, Bill, je voudrais te dire.” Il a dit : “Tu sais, le bonheur, ce n’est pas l’argent qui fait le bonheur.” Il a dit : “Sois seulement gentil avec elle. Et je sais que tu le seras.”
J’ai dit : “Merci, Charlie. Certainement que je le serai.”
139 Après, c’était à son tour de le dire à sa maman. Je ne sais pas comment elle s’y est prise, mais nous nous sommes mariés.
140 Alors, quand nous nous sommes mariés, nous n’avions rien, rien pour se mettre en ménage. Je pense que nous avions deux ou trois dollars. Alors, nous avons loué une maison, qui nous coûtait quatre dollars par mois. C’était une petite maison de deux pièces. Et quelqu’un nous avait donné un vieux lit pliant. Je me demande si quelqu’un ici a déjà vu un de ces vieux lits pliants? Ils nous avaient donné ça. Et je suis allé chez Sears et Roebucks, et j’y ai acheté une petite table avec quatre chaises, et elles–elles n’étaient pas peintes, vous savez; nous les avons achetées à crédit. Ensuite, je suis allé voir M. Weber, un brocanteur, et j’ai acheté une cuisinière. Je l’ai payée soixante-quinze cents, et j’ai payé un dollar et quelque chose pour les grilles qui allaient dedans. Nous nous sommes mis en ménage. Je me souviens que j’avais pris, que j’avais peint un trèfle d’Irlande sur les chaises, quand je les avais peintes. Et, oh, mais nous étions heureux. Nous étions l’un à l’autre, alors, c’est tout ce qu’il nous fallait. Et Dieu, par Sa miséricorde et Sa bonté, nous étions le petit couple le plus heureux qui se puisse trouver sur terre.
141 J’ai découvert ceci, que le bonheur ne réside pas dans le nombre des biens de ce monde que l’on possède, mais dans la satisfaction que l’on tire de la portion qui nous est allouée.
142 Un peu plus tard, Dieu est descendu et Il a béni notre petit foyer, nous avons eu un petit garçon. Son nom était Billy Paul, il est ici à la réunion en ce moment. Et, au bout de quelque temps encore, d’environ onze mois, Il nous a bénis de nouveau, avec une petite fille appelée Sharon Rose, d’après l’expression de “la Rose de Saron”.
143 Et un jour, je me souviens que j’avais mis de l’argent de côté pour prendre quelques jours de vacances, aller à un endroit appelé le lac Paw Paw, à la pêche. Et, en revenant...
144 Et, pendant cette période... Je suis en train d’oublier ma conversion. Je me suis converti. J’ai été ordonné dans l’Église Baptiste Missionnaire par le docteur Roy Davis; j’étais devenu ministre de l’Évangile, et j’avais mon tabernacle, où je prêche maintenant, à Jeffersonville. J’étais pasteur de cette petite église. Et je...
145 Sans prendre d’argent, j’ai été pasteur de cette église pendant dix-sept ans, sans en recevoir un sou. J’étais contre le fait de pren-... Il n’y avait même pas de plateau à offrandes dans l’église. Et, pour mes dîmes, que j’avais à cause de mon travail, et tout, il y avait une petite boîte à l’arrière du bâtiment, où il était dit, il y avait un petit écriteau dessus : “Toutes les fois que vous avez fait ces choses au plus petit d’entre les Miens, c’est à Moi que vous les avez faites.” Et alors, c’est comme ça qu’on a payé l’église. Nous avions contracté un emprunt sur dix ans pour la payer, et nous avons remboursé en moins de deux ans. Et je n’ai jamais ramassé d’offrande d’aucune sorte.
146 Et, donc, j’avais, oh, quelques dollars que j’avais mis de côté pour mes vacances. Elle travaillait aussi, à la fabrique de chemises Fine. Une jeune fille charmante, un amour. Sa tombe est probablement couverte de neige aujourd’hui, mais elle est toujours dans mon coeur. Et je me souviens qu’elle avait travaillé très fort, pour m’aider à amasser l’argent nécessaire pour aller pêcher à ce lac.
147 Et, comme je revenais de ce lac, j’ai commencé à voir, en approchant de Mishawaka et de South Bend, dans l’Indiana, j’ai commencé à remarquer des automobiles, avec des inscriptions à l’arrière qui disaient : “Jésus seul.” Je me suis dit : “C’est bizarre, ça : ‘Jésus seul.’” Je me suis mis à remarquer ces inscriptions. Et il y en avait sur tout, des bicyclettes, des Ford, des Cadillac, et quoi encore : “Jésus seul.” J’en ai suivi quelques-unes, et elles se sont arrêtées à une très grande église. Et j’ai découvert qu’il s’agissait de pentecôtistes.
148 J’avais entendu parler des pentecôtistes, mais c’était une bande d’ “exaltés qui restaient là, étendus par terre, et qui avaient l’écume à la bouche”, et toutes ces choses qu’on m’avait dites. Alors, je ne voulais rien avoir à faire avec ça.
149 Je les entendais tous s’emballer, là-dedans, alors je me suis dit : “Je crois que je vais simplement entrer.” Donc, j’ai arrêté ma vieille Ford et je suis entré; et ça chantait, comme vous n’en avez jamais entendu de votre vie! J’ai fini par découvrir que c’étaient deux grandes églises, l’une d’elles s’appelait l’A.P.J.C., et l’autre l’A.P.M. Beaucoup d’entre vous ici se souviendront peut-être de ces vieilles organi-... Je pense qu’elles se sont unies, et qu’elles ont pris ce nom-là maintenant, le nom de l’église pentecôtiste unie. Eh bien, j’ai écouté quelques-uns de leurs enseignants. Ils étaient là, oh, ils enseignaient sur Jésus et sur Sa grandeur, et combien tout était si glorieux, et sur un “baptême du Saint-Esprit”. Je me disais : “De quoi parlent-ils?”
150 Au bout d’un moment, quelqu’un s’est levé d’un bond et a commencé à parler en langues. Eh bien, je n’avais jamais rien entendu de semblable, de toute ma vie. Et puis voilà une femme qui arrive en courant à toute vitesse. Ensuite, tout le monde s’est levé et s’est mis à courir. Je me suis dit : “Eh bien, frère, chose certaine, ils ne savent pas se conduire à l’église!” Ça hurlait, ça poussait des cris, ça s’emballait, je me suis dit : “Qu’est-ce que c’est que cette bande-là!” Mais, vous savez, il y avait quelque chose, plus je restais assis là, plus ça me plaisait. Il y avait quelque chose qui semblait être très bon. Je me suis mis à les observer. Et ça continuait. Je me suis dit : “Je vais simplement être patient avec eux pendant un moment, parce que je vais... je suis tout près de la porte. S’ils y vont trop fort, je sortirai en vitesse. Je sais où ma voiture est garée, juste au coin.”
151 J’ai commencé à écouter de leurs prédicateurs, c’étaient des érudits et des gens versés. Eh bien, je me suis dit : “C’est bien, ça.”
Alors, l’heure du souper arrivée, ils ont dit : “Que tout le monde vienne souper.”
152 Mais je me suis dit : “Un instant, là. J’ai un dollar et soixante-quinze cents pour rentrer chez moi, et je...” C’est tout l’argent que j’avais, pour l’essence. C’est ce montant qu’il me fallait pour rentrer chez moi. J’avais ma vieille Ford, c’était une assez bonne vieille Ford. Elle n’était pas rétrograde, elle était seulement comme celle que j’ai ici, éreintée, tout simplement. Et elle... Je croyais vraiment que cette Ford faisait du trente milles [cinquante kilomètres] à l’heure, mais évidemment, c’était quinze dans cette direction-ci et quinze dans cette direction-là. Vous voyez, quand on additionne, ça donne trente. Et alors... Je me suis dit : “Eh bien, ce soir, je pense que je vais revenir et, après la...” Je suis resté pour la réunion du soir.
153 Et, oh, il a dit : “Que tous les prédicateurs, quelle que soit leur dénomination, viennent sur l’estrade.” Eh bien, nous étions environ deux cents sur l’estrade, j’y suis allé. Et alors, il a dit : “Bon, nous n’avons pas assez de temps pour que vous prêchiez tous.” Il a dit : “Défilez, simplement, dites qui vous êtes et d’où vous venez.”
154 Eh bien, quand ça a été mon tour, j’ai dit : “William Branham, baptiste. Jeffersonville, Indiana.” J’ai continué à marcher.
155 J’entendais tous les autres qui disaient qu’ils étaient “pentecôtiste, pentecôtiste, pentecôtiste, A.P.M., A.P.J.C., A.P.M., A.P...”
156 J’ai continué à marcher. Je me suis dit : “Eh bien, je dois être le canard boiteux.” Alors, je me suis assis, j’ai attendu.
157 Et, ce jour-là, ils avaient fait prêcher de très bons prédicateurs, des jeunes, qui avaient prêché avec puissance. Après, ils ont dit : “Celui qui va apporter le message de ce soir, c’est...” Je crois qu’ils l’ont appelé l’ “ancien”. Et leurs ministres, au lieu de “révérend”, eux, c’était “ancien”. Ils ont fait venir un vieil homme de couleur sur l’estrade, et il portait une de ces redingotes de prédicateur, à l’ancienne mode. J’imagine que vous n’avez jamais vu ça : une longue queue de pie dans le dos, vous savez, et un col de velours. Et il avait juste une petite couronne de cheveux sur la tête. Le pauvre vieux, il est arrivé comme ceci, vous savez. Il était debout, là, et il s’est retourné. Et, alors que tous les prédicateurs avaient prêché sur Jésus et sur la grandeur... Sa grandeur, et tout, ce vieillard a pris son texte dans Job. “Où étais-tu quand Je fondais la terre, ou quand les étoiles du matin chantaient ensemble et que les Fils de Dieu poussaient des cris de joie?”
158 Et le pauvre vieux, je me suis dit : “Pourquoi n’ont-ils pas fait prêcher quelques-uns des jeunes, là?” De grands... La salle était pleine à craquer. Je me suis dit : “Pourquoi n’ont-ils pas fait ça?”
159 Et, donc, ce vieillard, au lieu de prêcher sur ce qui s’était passé ici sur terre, il s’est mis à prêcher sur ce qui s’était passé au Ciel pendant tout ce temps. Eh bien, il nous L’a montré en haut au commencement, au commencement du temps, et, en descendant l’arc-en-ciel horizontal, il L’a ramené à Sa seconde Venue. Mais, je n’avais jamais entendu prêcher comme ça de toute ma vie! À peu près au même moment, l’Esprit est descendu sur lui, il a fait un bond à peu près haut comme ça, il a claqué des talons, il a redressé ses épaules et il est descendu de l’estrade en sautillant, il disait : “Je n’ai vraiment pas assez de place sur cette estrade pour prêcher.” Et il avait plus de place que j’en ai ici.
160 Je me suis dit : “Si cette Chose-là donne un comportement comme celui-là à un vieillard, qu’est-ce qu’Elle ferait si Elle venait sur moi?” Je–je me suis dit : “Peut-être qu’il m’En faudrait, de Cela.” Mais, il est arrivé sur l’estrade, et je le prenais en pitié, le pauvre vieux. Seulement, quand il est reparti, c’est moi que je prenais en pitié. Je l’ai regardé descendre de l’estrade.
161 Je suis parti ce soir-là, et je me suis dit : “Bon, demain matin, je ne dirai à personne où, qui je suis.” Alors, je suis parti, et cette nuit-là j’ai mis mon pantalon sous presse. J’ai pris... je suis allé dormir dans le champ de maïs, et je suis allé acheter des petits pains rassis. Vous... j’en ai acheté tout un paquet pour cinq cents. Il y avait une bouche d’incendie un peu plus loin, j’y ai pris de l’eau. Alors, je savais que ça me durerait un petit bout de temps, alors, j’ai pris de l’eau là-bas, j’en ai bu, et je suis allé manger mes petits pains. Je suis revenu boire encore un peu d’eau. Je suis allé dans le champ de maïs, j’ai placé mon petit pantalon en seersucker entre les deux sièges, là, je l’ai repassé sur le siège.
162 Et, cette nuit-là, j’ai prié presque toute la nuit. Je disais : “Seigneur, dans quoi est-ce que je me suis embarqué? Je n’ai jamais vu des gens aussi religieux de toute ma vie.” Je disais : “Aide-moi à voir ce qu’il en est de tout ça.”
163 Le lendemain matin, je me suis rendu là-bas. On nous avait invités à déjeuner. Naturellement, je ne voulais pas venir manger avec eux, vu que je ne pouvais pas participer à l’offrande. Alors je suis simplement parti, et le lendemain matin, quand je suis arrivé, eh bien (j’avais mangé quelques-uns de mes petits pains), je me suis assis. Et ils avaient installé un microphone. Je n’avais jamais vu de microphone auparavant, et j’avais peur de cette affaire-là. Alors, ils... Il y avait une petite ficelle accrochée en haut, et c’était suspendu. Un micro du genre micro suspendu. Et il a dit : “Hier soir, il y avait un jeune prédicateur ici sur l’estrade, un baptiste.”
Je me suis dit : “Oh-oh! là, ils vont me passer un bon savon, c’est sûr.”
164 Et il a dit : “C’était le plus jeune prédicateur sur l’estrade. Son nom était Branham. Est-ce que quelqu’un saurait où il se trouve? Dites-lui de venir, nous voulons qu’il apporte le message de ce matin.”
165 Oh! la la! Je portais un petit tee-shirt et un pantalon en seersucker, vous savez. Et nous, les baptistes, nous croyons qu’il faut porter un complet pour monter en chaire, vous savez. Alors... Je–je suis resté bien assis. Et pendant cette période... Ils avaient fait ça dans le Nord à ce moment-là, parce que (leur convention internationale) les gens de couleur n’auraient pas pu y venir s’ils l’avaient faite dans le Sud. Les gens de couleur étaient là, et moi, je venais du Sud, j’avais encore le col empesé, vous savez, je me croyais un peu meilleur que les autres. Et il s’est trouvé que ce matin-là, assis juste à côté de moi, il y avait un–un homme de couleur. Alors, je me suis assis et je l’ai regardé. Je me suis dit : “Eh bien, c’est un frère.”
166 Il disait : “Est-ce que quelqu’un saurait où se trouve William Branham?” Je me suis enfoncé dans mon siège, comme ceci. Alors, il a dit, il a fait l’annonce une deuxième fois, il disait : “Est-ce que quelqu’un à l’extérieur” (il a tiré le petit micro vers lui) “saurait où se trouve William Branham? Dites-lui que nous voulons qu’il vienne sur l’estrade pour le message de ce matin. C’est un prédicateur baptiste du sud de l’Indiana.”
167 Je suis resté bien assis, et je me suis baissé, vous savez. Personne ne me connaissait, de toute façon. Ce frère de couleur m’a jeté un coup d’oeil, il a dit : “Sais-tu où il est?”
168 J’ai pensé. Je–je devais soit mentir ou faire quelque chose. Alors, j’ai dit : “Descends un peu ici.”
Il a dit : “Oui, monsieur?”
J’ai dit : “Je voudrais te dire quelque chose.” J’ai dit : “C’est–c’est moi.”
Il a dit : “Eh bien, allez, monte sur l’estrade.”
169 J’ai dit : “Non, je ne peux pas. Tu vois,” j’ai dit, “je porte cette espèce de petit pantalon en seersucker et ce petit tee-shirt.” J’ai dit : “Je ne pourrais pas monter sur l’estrade.”
170 Il a dit : “Ces gens-là, ils s’en fichent de ton habillement. Allez, monte sur l’estrade.”
J’ai dit : “Non, non.” J’ai dit : “Ne bouge pas, ne dis pas un mot, là.”
171 Et ils sont revenus au micro un instant, en disant : “Est-ce que quelqu’un saurait où se trouve William Branham?”
172 Il a dit : “Par ici! Par ici! Par ici!” Oh! la la! Là, je me suis levé avec ce petit tee-shirt sur le dos, vous savez. Et voilà que je...
173 Il a dit : “Venez donc, Monsieur Branham, nous voulons que vous apportiez le message.” Oh! la la! devant tous ces prédicateurs, hum, tous ces gens! Je me suis avancé, discrètement, vous savez. J’étais tout rouge, et les oreilles me brûlaient. Je suis monté discrètement, avec un pantalon en seersucker et un tee-shirt, moi un prédicateur, un prédicateur baptiste qui se dirigeait vers le microphone, et je n’en avais jamais vu auparavant, vous voyez.
174 Je me suis tenu là, j’ai dit : “Eh bien, je–je–je ne sais pas, là.” Je cafouillais, j’étais très nerveux, vous savez. Et–et j’ai ouvert ma Bible du côté de Luc 16, et j’ai pensé : “Eh bien, maintenant...” Et je–j’ai abordé le sujet : “Dans le séjour des morts, il leva les yeux, et il pleura.” Et je... Alors, je–j’ai commencé à prêcher, vous savez, je me suis mis à prêcher, et je me sentais un peu mieux. Et j’ai dit : “L’homme riche était dans le séjour des morts, et il pleura.” Trois petits mots, comme ça, j’ai beaucoup de ces prédications-là, par exemple, “Crois-tu cela?”, “Parle au rocher”, vous m’avez entendu prêcher ça. J’ai pris : “Et alors il pleura.” Je disais : “Il n’y a pas d’enfants là-bas, certainement pas dans le séjour des morts. Alors il pleura.” Je disais : “Il n’y a pas de fleurs là-bas. Alors il pleura. Il n’y a pas de Dieu là-bas. Alors il pleura. Il n’y a pas de Christ là-bas. Alors il pleura.” Alors j’ai pleuré. Quelque Chose s’est emparé de moi. Oh! la la! la la! Après, je ne sais pas ce qui s’est passé. Quand je suis revenu un peu à moi, j’étais dehors. Ces gens-là se sont mis à hurler, à pousser des cris et à pleurer, et je, nous avons passé un moment assez impressionnant.
175 Quand je suis sorti dehors, un homme s’est approché de moi, il avait un énorme chapeau texan, des grandes bottes, il s’est approché, il a dit : “Je suis l’ancien Untel.” Un prédicateur, il portait des bottes de cow-boy, des vêtements de cow-boy.
Je me suis dit : “Eh bien, mon pantalon en seersucker, ce n’est pas si mal, après tout.”
176 Il a dit : “Je voudrais que vous veniez au Texas, faire des réunions de réveil à mon église.”
177 “Ah oui, je vais noter ça, monsieur.” J’ai noté ça, comme ça.
178 Voilà un homme qui s’approche, il portait une espèce de petit, un genre de pantalon de golf; autrefois, ils portaient ça pour jouer au golf, vous savez, ce petit pantalon bouffant. Il a dit : “Je suis l’ancien Untel, de Miami. J’aimerais que...”
179 Je me suis dit : “Eh bien! peut-être que c’est vrai que l’habillement n’est pas si important.” J’ai regardé ça, et j’ai pensé : “Très bien.”
180 Alors, j’ai ramassé tout ça, et voilà, je suis rentré à la maison. Ma femme était là à mon arrivée, elle a dit : “Pourquoi as-tu l’air si heureux, Billy?”
181 J’ai dit : “Oh, j’ai rencontré la crème de la crème. Oh! la la! ce sont les gens les meilleurs qu’on ait jamais vus. Ces gens-là n’ont pas honte de leur religion.” Et, oh, je lui ai tout raconté. J’ai dit : “Et regarde ça, chérie, toute une liste d’invitations. Ces gens-là!”
Elle a dit : “Ce ne sont pas des fanatiques, j’espère?”
182 J’ai dit : “Je ne sais pas quelle sorte de tiques ils sont, mais ils ont quelque chose dont moi, j’avais besoin.” Voyez? J’ai dit : “Voilà–voilà une chose dont je suis sûr.” J’ai dit : “J’ai vu un vieillard de quatre-vingt-dix ans retrouver sa jeunesse.” J’ai dit : “Je n’avais jamais entendu prêcher comme ça de toute ma vie. Mais, je n’ai jamais vu un baptiste prêcher comme ça.” J’ai dit : “Ils prêchent jusqu’à ce qu’ils soient à bout de souffle, ils fléchissent les genoux jusqu’au sol, ils remontent et ils reprennent leur souffle. On peut les entendre à deux pâtés de maisons de là, et ils prêchent encore.” Et j’ai dit : “Je–je n’ai jamais rien entendu de semblable, de toute ma vie.” J’ai dit : “Ils parlent dans une langue inconnue, et l’autre dit de quoi ils parlent. Je n’ai jamais rien entendu de semblable, de toute ma vie!” J’ai dit : “Veux-tu venir avec moi?”
183 Elle a dit : “Chéri, quand je t’ai épousé... je vais rester à tes côtés jusqu’à ce que la mort nous sépare.” Elle a dit : “J’irai.” Elle a dit : “Maintenant on va le dire à nos parents.”
184 J’ai dit : “Bon, dis-le à ta mère, et moi, je le dirai à ma mère.” Alors, nous... Je suis allé le dire à maman.
185 Maman a dit : “Mais, bien sûr, Billy. Tout ce que le Seigneur t’appelle à faire, vas-y, fais-le.”
186 Et, alors, Mme Brumbach m’a fait demander. J’y suis allé. Elle a dit : “Qu’est-ce que c’est que ces propos-là?”
187 J’ai dit : “Oh, Mme Brumbach,” j’ai dit, “mais, vous n’avez jamais vu de pareilles gens.”
Elle a dit : “Du calme! Du calme!”
J’ai dit : “Oui, madame.” J’ai dit : “Excusez-moi.”
Elle a dit : “Sais-tu que c’est une bande fanatiques, ça?”
188 J’ai dit : “Non, madame, je ne savais pas ça.” J’ai dit : “Ce–ce sont vraiment des gens très bien.”
189 Elle a dit : “Quelle idée! T’imagines-tu que tu vas traîner ma fille dans des choses semblables!” Elle a dit : “Ridicule! Ça, ce n’est que de la racaille, que les autres églises ont jetée dehors.” Elle a dit : “Tu peux en être sûr, tu n’emmèneras pas ma fille là-dedans comme ça!”
190 J’ai dit : “Mais, vous savez, Mme Brumbach, au fond de mon coeur, je sens que le Seigneur veut que j’aille avec ces gens.”
191 Elle a dit : “Retourne à ton église, jusqu’à ce qu’ils aient les moyens de t’offrir un presbytère, et conduis-toi comme un homme sensé.” Elle a dit : “Tu n’entraîneras pas ma fille là-dedans.”
J’ai dit : “Oui, madame.” Je me suis retourné et je suis parti.
192 Hope s’est mise à pleurer. Elle est sortie, elle a dit : “Billy, qu’importe ce que maman dit, je resterai avec toi.” Qu’elle soit bénie!
J’ai dit : “Oh, ça ne fait rien, chérie.”
193 Et j’ai simplement laissé tomber. Elle ne voulait pas laisser aller sa fille parmi ces gens-là, parce que “ce n’était que de la racaille”. Alors, j’ai comme laissé tomber. C’est l’erreur la plus grave que j’aie commise de toute ma vie, l’une des plus graves.
194 Un peu plus tard, quelques années plus tard, on a eu les enfants. Et, un jour, nous... Il y a eu une inondation en 193 7. Il y a eu une inondation. Et notre... À ce moment-là je patrouillais, et je faisais tout ce que je pouvais pour faire sortir les gens de l’inondation, les maisons s’écroulaient. Et ma propre épouse est tombée malade, et elle était très, très malade, d’une pneumonie. Et ils l’ont emmenée... L’hôpital habituel était tellement plein que nous n’avons pas pu l’envoyer là-bas; alors, nous l’avons emmenée à–à l’édifice gouvernemental, ils avaient installé une salle là-bas. Et alors, après, ils m’ont encore appelé, pour que j’y retourne. J’ai toujours vécu sur la rivière et je suis très habile pour piloter un bateau, alors j’essayais de ramener les gens, de les sauver de l’inondation. Et alors, je... quelqu’un...
195 Ils m’ont appelé, en disant : “Il y a une maison sur la rue Chestnut, qui est sur le point de s’effondrer. Il y a une mère et un paquet d’enfants à l’intérieur.” Ils disaient : “Si tu penses qu’avec ton bateau, ton moteur, tu pourrais arriver jusqu’à eux.” J’ai dit : “Eh bien, je vais faire tout ce que je peux.”
196 Je franchissais les lames. La digue avait été rompue là-bas, et, oh! la la!... l’eau était en train d’emporter la ville. J’y allais à pleins gaz, et finalement, en passant par les ruelles et les avenues, je suis arrivé là-bas, près de l’endroit où se trouvait la vieille digue, et l’eau y coulait à flots. J’ai entendu quelqu’un crier, et j’ai vu une mère debout sur sa galerie. Et les grandes lames qui déferlaient, comme ça. Eh bien, j’ai continué à monter dans cette direction-là aussi loin que j’ai pu, j’ai frappé le courant, je suis revenu et je suis arrivé de ce côté. J’ai arrêté mon bateau juste à temps pour l’attacher au pilier, du montant de la porte, du montant, ou, du montant de la galerie. Je me suis précipité dans la maison, j’ai empoigné la mère et je l’ai fait monter dans le bateau, avec deux ou trois des enfants. J’ai détaché mon bateau, et je l’ai amenée... ramenée. Je suis allé beaucoup plus bas et je l’ai amenée au bord; j’ai fait environ un mille et demi [deux kilomètres] dans la ville avant d’arriver au bord avec elle. Et, quand je suis arrivé là-bas, elle s’était évanouie. Et elle s’était mise à... elle criait : “Mon bébé! Mon bébé!”
197 Eh bien, j’ai pensé qu’elle voulait dire qu’elle avait laissé le bébé dans la maison. Oh! la la! Je suis reparti là-bas, pendant qu’ils essayaient de s’occuper d’elle. Et j’ai fini par découvrir que c’était... ou, qu’elle voulait savoir où était son bébé, là-bas. Il y avait un tout-petit d’environ trois ans, mais j’avais pensé qu’elle parlait d’un nourrisson ou quelque chose.
198 Alors, je suis reparti et je me suis rendu là-bas. Et, quand j’ai eu attaché le bateau, je suis entré et je n’ai pas trouvé de bébé, et alors la galerie a cédé et la maison s’est écroulée. J’ai couru à toute vitesse et j’ai saisi la–la pièce de bois qui retenait mon bateau, je suis monté dans le bateau, j’ai tiré et je l’ai détaché.
199 Avec tout ça, je m’étais retrouvé dans le courant de la rivière principale. Il était peut-être onze heures et demie du soir, il tombait de la neige fondue et de la neige. J’ai saisi la corde de démarrage, j’ai essayé de mettre le bateau en marche, et il refusait de démarrer, j’ai ressayé, et il refusait de démarrer, et j’ai ressayé, de nouveau. J’avançais toujours plus dans le courant, et les chutes étaient juste un peu plus bas. J’essayais très fort, et je me disais : “Oh! la la! C’est–c’est ma fin! Ça y est!” Et j’essayais très fort. J’ai dit : “Seigneur, je T’en prie, ne me laisse pas mourir d’une mort comme celle-là”, et je tirais, et je tirais.
200 Et ça m’est revenu : “Qu’en est-il de cette racaille vers qui tu n’as pas voulu aller?” Voyez? Ah.
201 J’ai posé ma main sur le bateau, et j’ai dit : “Ô Dieu, sois miséricordieux envers moi. Ne me laisse pas quitter mon épouse et mon bébé comme ça, alors qu’ils sont là-bas, malades! Je T’en prie!” Et je continuais tout simplement à tirer, comme ça, et il refusait de démarrer. Et j’entendais le rugissement plus bas, parce que je... Juste encore quelques minutes, et, oh! la la! ce serait terminé. J’ai dit : “Seigneur, si Tu veux me pardonner, je Te promets que je ferai n’importe quoi.” Je me suis agenouillé dans ce bateau, là, avec la neige fondue qui me frappait le visage, j’ai dit : “Je ferai tout ce que Tu veux que je fasse.” Et j’ai tiré de nouveau, et il a démarré. J’ai mis pleins gaz, et j’ai fini par arriver au bord.
202 Je suis retourné au camion, au camion de patrouille. Et j’ai pensé... Certains disaient : “Eh, l’édifice gouvernemental vient d’être emporté.” Mon épouse et mon bébé étaient là, les deux bébés.
203 Je suis parti vers l’édifice gouvernemental aussi vite que j’ai pu. Et l’eau le traversait à une hauteur de quinze pieds [quatre mètres cinquante] partout. Il y avait un major là-bas, j’ai dit : “Major, qu’est devenu l’hôpital?”
Il a dit : “Ne vous inquiétez pas, là. Y avait-il quelqu’un des vôtres à l’intérieur?”
J’ai dit : “Oui, une–une épouse malade et deux bébés.”
204 Il a dit : “Ils sont tous sortis.” Il a dit : “Ils sont dans un wagon de marchandises et ils sont en route vers Charlestown.”
205 J’ai couru, je suis monté sur mon bateau et... ou, monté dans ma voiture, avec le bateau derrière, et j’ai foncé vers... Et puis, les ruisseaux s’étaient étendus, ils avaient environ deux milles et demi ou trois milles [quatre ou cinq kilomètres] de large. Toute la nuit, j’ai essayé de... Certains disaient : “Le wagon, le wagon de marchandises, l’eau l’a fait dérailler, là-bas, de sur le travelage.”
206 Eh bien, je me suis retrouvé isolé sur une petite île, je suis resté là trois jours. J’ai eu amplement le temps de réfléchir, à savoir si C’était de la racaille ou pas. Je me débattais : “Où est ma femme?”
207 Quand j’ai fini par la trouver, quelques jours plus tard, après que je suis sorti de là et que j’ai traversé, elle était là-haut à Columbus, dans l’Indiana, à la salle des baptistes, ils avaient fait un genre de–d’hôpital là-bas, des chambres de malades alités sur des brancards du gouvernement. Et j’ai couru la trouver, aussi vite que j’ai pu; j’essayais de voir où elle était, je criais : “Hope! Hope! Hope!” J’ai regardé, et elle était étendue sur un brancard, la tuberculose s’était déclarée.
Elle a levé sa petite main osseuse, et elle a dit : “Billy.”
J’ai couru la trouver, j’ai dit : “Hope, ma chérie.”
Elle a dit : “Je suis affreuse à voir, n’est-ce pas?”
J’ai dit : “Non, ma chérie, tu es bien.”
208 Pendant environ six mois, nous avons fait tout en notre pouvoir pour essayer de sauver sa vie, mais elle dépérissait toujours plus, toujours plus.
209 Un jour, je faisais une ronde, j’avais allumé ma radio, et j’ai cru les entendre dire, lancer un appel à la radio, dire : “William Branham est demandé d’urgence à l’hôpital, son épouse est mourante.” Je suis retourné à toute vitesse à l’hôpital, aussi vite que j’ai pu, j’ai mis la lumière rouge et la sirène en marche, et je suis parti. Quand je–je suis arrivé à l’hôpital, je me suis arrêté, je suis entré en courant. En traversant le–l’hôpital, j’ai rencontré un de mes copains, – nous pêchions ensemble, nous sortions ensemble quand nous étions gamins, – Sam Adair.
210 Le docteur Sam Adair, c’est celui pour lequel il y a eu cette vision dernièrement, et il lui a été dit ce qu’il en serait de la clinique. Il a dit que, si quelqu’un doutait de la vision, il n’aurait qu’à l’appeler à frais virés; si on voulait vérifier si elle était juste ou pas.
211 Et, donc, le voilà qui arrive comme ça, et il avait son chapeau à la main. Il m’a regardé et il a simplement fondu en larmes. J’ai couru vers lui, je lui ai sauté au cou. Il m’a entouré de ses bras, il a dit : “Billy, elle s’en va.” Il a dit : “Je suis désolé. J’ai fait tout ce que j’ai pu, j’ai fait venir des spécialistes et tout.”
J’ai dit : “Sam, ce n’est pas possible, elle ne s’en va pas!”
Il a dit : “Oui, elle s’en va.”
Et il a dit : “N’y va pas, Bill.”
J’ai dit : “Il faut que j’y aille, Sam.”
Il a dit : “Ne fais pas ça. Non, je t’en prie, ne fais pas ça.”
J’ai dit : “Laisse-moi y aller.”
Il a dit : “J’y vais avec toi.”
212 J’ai dit : “Non, reste ici. Je veux rester avec elle pendant ses dernières minutes.”
Il a dit : “Elle est inconsciente.”
213 Je suis entré dans la chambre. L’infirmière était assise là, et elle pleurait; c’est qu’elle et Hope avaient été des camarades de classe. Alors, j’ai jeté un coup d’oeil, et elle s’est mise à pleurer, elle a levé sa main. Je me suis approché.
214 Je l’ai regardée, et je l’ai secouée. Elle était là, elle était passée d’environ cent vingt livres [cinquante-cinq kilos] à une soixantaine de livres [vingt-sept kilos]. Je–je l’ai secouée. Et, même si je vivais jusqu’à l’âge de cent ans, jamais je n’oublierai ce qui est arrivé. Elle s’est tournée, et ces beaux grands yeux se sont levés vers moi. Elle a souri. Elle a dit : “Pourquoi m’as-tu rappelée, Billy?”
J’ai dit : “Chérie, je viens juste d’avoir... à la radio.”
215 Il fallait que je travaille. Nous étions très endettés, des centaines de dollars d’honoraires de médecins, et rien pour les payer. Il fallait absolument que je travaille. Je la voyais deux ou trois fois par jour, et tous les soirs, et puis, quand elle était dans cet état.
J’ai dit : “Qu’est-ce que tu veux dire par là, te ‘rappeler’?”
216 Elle a dit : “Bill, tu L’as prêché, tu En as parlé, mais tu ne peux pas t’imaginer ce que C’est.”
J’ai dit : “De quoi parles-tu?”
217 Elle a dit : “Du Ciel.” Elle a dit : “Écoute,” elle a dit, “je rentrais à la Maison, escortée de gens, des hommes ou des femmes, ou quelqu’un, ils étaient vêtus de blanc.” Et elle a dit : “J’étais dans la tranquillité et dans la paix.” Elle a dit : “De beaux grands oiseaux volaient d’arbre en arbre.” Elle a dit : “Ne pense pas que je divague.” Elle a dit : “Billy, je vais te dire quelle a été notre erreur.” Elle a dit : “Assieds-toi.” Je ne me suis pas assis; je me suis agenouillé, je lui ai pris la main. Elle a dit : “Tu sais où nous avons fait notre erreur?”
J’ai dit : “Oui, mon amour, je sais.”
218 Elle a dit : “Nous n’aurions jamais dû écouter maman. Ces gens-là étaient dans le vrai.”
Et j’ai dit : “Je sais.”
219 Elle a dit : “Promets-moi ceci, que tu vas aller vers ces gens-là,” elle a dit, “parce qu’ils sont dans le vrai.” Et elle a dit : “Élève mes enfants comme ça.” Et je... Elle a dit : “Je veux te dire quelque chose.” Elle a dit : “Je suis mourante, mais”, elle a dit, “c’est... je ne–je ne redoute pas de partir.” Elle a dit : “C’est–c’est beau.” Elle a dit : “La seule chose, c’est que je n’aime pas te quitter, Bill. Et je sais que tu as ces deux petits enfants à élever.” Elle a dit : “Promets-moi que–que tu ne resteras pas seul, et que mes enfants soient ballottés de l’un à l’autre.” C’était raisonnable de la part d’une mère de vingt et un ans.
Et j’ai dit : “Je ne peux pas promettre ça, Hope.”
220 Elle a dit : “Promets-le-moi, je t’en prie.” Elle a dit : “Il y a une chose que je veux te dire.” Elle a dit : “Tu te souviens de cette carabine?” J’ai vraiment la folie des armes à feu. Elle a dit : “Tu voulais acheter cette carabine, ce jour-là, et tu n’avais pas assez d’argent pour verser l’acompte.”
J’ai dit : “Oui.”
221 Elle a dit : “J’ai mis de mon argent de côté, mes pièces de cinq cents, pour essayer de verser l’acompte sur cette carabine pour toi.” Elle a dit : “Alors, quand ce sera fini, et que tu retourneras à la maison, regarde sur le dessus du sofa... ou, du lit pliant, sous ce morceau de papier qu’il y a sur le dessus, tu trouveras l’argent.” Elle a dit : “Promets-moi d’acheter cette carabine.”
222 Vous ne pouvez pas vous imaginer ce que j’ai ressenti quand j’ai trouvé ce dollar soixante-quinze (en pièces de cinq cents) là. J’ai acheté la carabine.
223 Et elle a dit : “Tu te souviens de la fois où tu es allé en ville m’acheter une paire de bas, et nous devions aller à Fort Wayne?”
J’ai dit : “Oui.”
224 J’arrivais de la pêche, et elle m’avait dit... Nous devions aller à Fort Wayne, je devais prêcher ce soir-là. Et elle m’a dit : “Tu sais, je t’avais dit : ‘Il y en a deux sortes.’” L’une, c’était “mousseline de soie”. Et l’autre, qu’est-ce que c’est? rayonne? Est-ce que c’est ça? Rayonne et mousseline. Eh bien, quoi qu’il en soit, c’était ceux en mousseline qui étaient les meilleurs. Pas vrai? Elle a dit : “Achète-moi ceux en mousseline, là, les fashionables.” Vous savez, ce sont ceux qui ont le petit truc à l’arrière du bas, là, en haut? Je ne m’y connaissais pas du tout en vêtements pour dames, alors je...
225 Et je descendais la rue, en disant : “Mousseline, mousseline, mousseline, mousseline,” j’essayais de me concentrer là-dessus, “mousseline, mousseline, mousseline.”
Quelqu’un disait : “Bonjour, Billy!”
226 Je disais : “Oh, bonjour, bonjour.” “Mousseline, mousseline, mousseline, mousseline, mousseline.”
227 Je suis arrivé au coin et j’ai rencontré M. Spon. Il a dit : “Hé, Billy, sais-tu que la perche mord là-bas, près du dernier pilier?”
J’ai dit : “Ah oui, c’est vrai, ça?
– Oui.”
J’ai pensé, là, quand je l’ai quitté : “Qu’est-ce que c’était, déjà?” J’avais oublié.
228 Alors, Thelma Ford, une jeune fille que je connaissais, elle travaillait au petit magasin à rayons. Je savais qu’ils vendaient des bas pour dames là-bas, alors j’y suis allé. J’ai dit : “Bonjour, Thelma.”
Elle a dit : “Bonjour, Billy. Comment vas-tu? Comment va Hope?”
229 J’ai dit : “Bien.” J’ai dit : “Thelma, je voudrais une paire de chaussettes pour Hope.”
Elle a dit : “Hope ne veut pas de chaussettes.”
J’ai dit : “Oui, madame, absolument.”
Elle a dit : “Tu veux dire des bas.”
230 “Oh, bien sûr,” j’ai dit, “c’est ça.” Je me suis dit : “Oh-oh, je viens d’étaler mon ignorance.”
Elle a dit : “Elle en veut de quelle sorte?”
Je me suis dit : “Oh-oh!” J’ai dit : “Vous en avez de quelle sorte?”
Elle a dit : “Eh bien, nous en avons en rayonne.”
231 Je ne connaissais pas la différence. Rayonne, mousseline, pour moi, c’était tout pareil. J’ai dit : “C’est ce que je veux.” Elle a dit... J’ai dit : “Prépare-m’en une paire, des fashionables.” Et elle... Je ne le dis pas comme il faut. Qu’est-ce que c’est? Fully-fashioned. “Fully-fashioned.” Alors, j’ai dit : “Prépare-m’en une paire de ceux-là.”
232 Et au moment de me les remettre, voilà qu’ils ne coûtaient qu’environ trente cents, vingt cents ou trente cents, environ la moitié du prix. Eh bien, j’ai dit : “Donne-m’en deux paires.” Voyez?
233 Je suis retourné à la maison, et j’ai dit : “Sais-tu, chérie, vous les femmes, vous courez les magasins, vous faites le tour de la ville pour trouver des soldes.” Vous savez comme on aime faire cocorico. Et j’ai dit : “Mais, écoute, regarde ça, j’en ai acheté deux paires pour le même prix que toi tu en achètes une. Tu vois?” J’ai dit : “Oh, ça–ça, c’est une aptitude personnelle à moi.” Voyez? J’ai dit–j’ai dit : “Tu sais, c’est Thelma qui me les a vendus.” J’ai dit : “Peut-être qu’elle me les a laissés à moitié prix.”
Elle a dit : “As-tu pris ceux en mousseline?”
234 J’ai dit : “Oui, madame.” Pour moi, c’était tout pareil, je ne savais pas qu’il y avait une différence.
235 Alors elle m’a dit, elle a dit : “Billy.” J’avais trouvé ça bizarre, quand nous sommes arrivés à Fort Wayne, il a fallu qu’elle aille acheter une autre paire de bas. Elle a dit : “Je les ai donnés à ta mère,” elle a dit, “ceux-là, c’est pour les femmes plus âgées.” Elle a dit : “Je regrette d’avoir fait ça.”
J’ai dit : “Oh, ça ne fait rien, chérie.”
236 Elle a dit : “Maintenant, ne–ne reste pas seul.” Et elle a dit... Elle ne savait pas ce qui allait arriver quelques heures plus tard. J’ai tenu ses mains chéries, pendant que les Anges de Dieu l’emportaient.
237 Je suis rentré à la maison. Je ne savais pas quoi faire. Je me suis étendu là, cette nuit-là, et j’ai entendu... je pense que c’était une petite souris dans le vieux foyer où nous avions mis du papier. J’ai fermé la porte avec mon pied, et son kimono était là, accroché derrière la porte (et elle qui gisait là-bas à la morgue). Peu de temps après, quelqu’un m’a appelé, en disant : “Billy!” C’était Frère Frank Broy. Il a dit : “Ton bébé est mourant.”
J’ai dit : “Mon bébé?”
238 Il a dit : “Oui, Sharon Rose.” Il a dit : “Le docteur est là en ce moment, et il dit ‘qu’elle a une méningite tuberculeuse, elle l’a attrapée de sa mère’.” Il a dit : “Elle est mourante.”
239 J’ai pris ma voiture, je me suis rendu là-bas. Elle était là, un amour de petit être. Et ils l’ont transportée d’urgence à l’hôpital.
240 Je suis allé le voir; Sam est monté, il a dit : “Billy, ne va surtout pas dans cette chambre, tu dois penser à Billy Paul.” Il a dit : “Elle est mourante.”
J’ai dit : “Doc, il–il faut que je voie mon bébé.”
241 Il a dit : “Non, tu ne peux pas entrer.” Il a dit : “Elle a une méningite, Billy, et tu la passerais à Billy Paul.”
242 J’ai attendu qu’il parte. Je ne pouvais pas supporter de la voir mourir, et sa mère qui gisait là-bas, chez l’entrepreneur de pompes funèbres. Je vous le dis, la voie du transgresseur est rude. Alors je–j’y suis allé, j’ai ouvert la porte doucement, et quand Sam a été parti et l’infirmière aussi, je suis descendu dans le sous-sol. C’est un tout petit hôpital. Elle était en isolement. Et les mouches allaient sur ses petits yeux; ils avaient mis un petit... ce qu’on appelle “de la mousseline de moustiquaire” ou un petit morceau de tulle sur ses yeux. Et elle... sa petite jambe potelée remuait vivement, comme ça, secouée d’un petit spasme, et ses petites mains, secouées de ce spasme. Je l’ai regardée, et elle était juste assez grande pour être mignonne, elle avait environ huit mois.
243 Sa mère l’installait dehors, avec sa petite couche, vous savez, dans la cour, quand j’arrivais. Je klaxonnais, et elle faisait “gou-gou, gou-gou”, elle tendait les bras vers moi, vous savez.
244 Et ma chérie était étendue là, mourante. J’ai baissé les yeux vers elle, et j’ai dit : “Sharry, tu reconnais papa? Tu reconnais papa, Sharry?” Et, quand elle a regardé... Elle souffrait tellement qu’un de ses beaux petits yeux bleus louchait. C’est comme si on m’avait arraché le coeur.
245 Je me suis agenouillé, j’ai dit : “Seigneur, qu’est-ce que j’ai fait? Est-ce que je n’ai pas prêché l’Évangile au coin des rues? J’ai fait tout ce que j’ai pu. Ne m’impute pas ça. Je n’ai jamais appelé ces gens-là de la ‘racaille’. C’est elle qui a appelé ces gens-là de la ‘racaille’.” J’ai dit : “Je regrette tout ce qui est arrivé. Pardonne-moi. Ne–ne reprends pas mon bébé.” Et, pendant que je priais, c’est comme si un... une espèce de rideau ou de tissu noir était descendu. Je savais qu’Il me l’avait refusé.
246 Or, celui-là a été le moment le plus difficile et le plus perfide de ma vie. Quand je me suis relevé et que je l’ai regardée, alors j’ai pensé... Satan m’a mis dans la tête : “Eh bien, tu veux dire qu’après avoir prêché aussi énergiquement, et mené la vie que tu as menée, maintenant, quand il s’agit de ton propre bébé, Il va te refuser ça?”
247 J’ai dit : “C’est vrai. S’Il ne peut pas sauver mon bébé, alors je ne peux pas...” Je me suis arrêté. Je–je ne savais vraiment pas quoi faire. Et alors, j’ai dit ceci, j’ai dit : “Seigneur, Tu me l’as donnée, et Tu l’as reprise, béni soit le Nom du Seigneur! Même si Tu me reprenais moi aussi, je T’aimerais quand même.”
248 J’ai posé ma main sur elle, j’ai dit : “Sois bénie, ma chérie. Papa aurait voulu t’élever, de tout mon coeur j’aurais voulu t’élever, et t’élever pour que tu aimes le Seigneur. Mais les Anges vont venir te chercher, ma chérie. Papa va prendre ton petit corps et le mettre dans les bras de maman. Je vais t’enterrer avec elle. Et, un jour, papa ira te retrouver, tu n’as qu’à attendre là-haut avec maman.”
249 Au moment de sa mort, sa mère a dit, les derniers mots qu’elle a prononcés, elle a dit : “Bill, reste sur le champ de travail.”
250 J’ai dit : “Je...” Elle a dit... J’ai dit : “Si je suis sur le champ de travail quand Il viendra, j’irai chercher les enfants pour te rejoindre. Sinon, je serai enterré près de toi. Va te poster à droite de la grande porte, et quand tu les verras tous entrer, tiens-toi là et mets-toi à crier ‘Bill! Bill! Bill!’ de toutes tes forces. Je te rejoindrai là-bas.” Je lui ai dit au revoir en l’embrassant. Je suis sur le champ de bataille aujourd’hui. Il y aura bientôt vingt ans de ça. J’ai un rendez-vous avec mon épouse, je vais la rejoindre.
251 Quand il est mort, j’ai pris le petit bébé, et je l’ai mis dans les bras de sa mère, et nous l’avons emmené au cimetière. Je me suis tenu là, à écouter Frère Smith, le prédicateur méthodiste qui a prêché aux funérailles : “Cendres aux cendres, et poussière à la poussière.” (Et j’ai pensé : “Coeur à coeur.”) Elle est partie.
252 Un matin, pas longtemps après, j’ai emmené le petit Billy là-bas. Il n’était qu’un petit bout de chou. Il était...
253 C’est pour ça qu’il reste avec moi et que je reste avec lui : il m’a fallu être les deux, papa et maman (les deux), pour lui. Je prenais son petit biberon. Nous n’avions pas les moyens de faire du feu la nuit pour tenir son lait chaud, alors je le mettais sous mon dos, comme ceci, et je le gardais au chaud par la chaleur de mon corps.
254 Nous sommes restés ensemble comme des copains, et un de ces jours, quand je quitterai le champ de travail, je voudrais lui remettre la Parole, et dire : “Continue, Billy. Tiens-t’en à Elle.” Il y a des gens qui se demandent pourquoi je l’ai tout le temps avec moi. Je ne peux pas renoncer à lui. Il a beau être marié, je me souviens encore qu’elle m’a dit : “Reste avec lui.” Nous sommes restés ensemble comme des copains.
255 Je me souviens que je marchais en ville, avec le biberon sous mon bras, et il se mettait à pleurer. Un soir, il... nous marchions dans la cour de derrière, où... (Quand elle était sur le point d’accoucher de lui, elle suffoquait, et je... ce n’était qu’une jeune fille, vous savez.) Et je marchais jusqu’au vieux chêne au fond de la cour et je revenais. Et il réclamait sa maman en pleurant, mais je n’avais pas de maman à qui l’emmener. Je le prenais dans mes bras, je disais : “Oh, chéri.” Je disais...
256 Il disait : “Papa, où est ma maman? Est-ce que tu l’as mise dans la terre, là-bas?”
Je disais : “Non, chéri. Elle va bien, elle est là-haut, au Ciel.”
257 Et il a dit quelque chose, là, qui m’a presque donné le coup de grâce, un après-midi. Il pleurait, il était tard dans l’après-midi, et je le portais sur mon dos, comme ça, je le portais sur mon épaule et je le tapotais comme ceci. Et il a dit : “Papa, s’il te plaît, va chercher maman et amène-la ici.”
Et j’ai dit : “Chéri, je ne peux pas aller chercher maman. Jésus...”
Il a dit : “Eh bien, dis à Jésus de m’envoyer ma maman. Je la veux.”
258 Et j’ai dit : “Eh bien, chéri, je... moi et toi, on va aller la voir un jour.”
Et il s’est arrêté, il a dit : “Papa!”
J’ai dit : “Oui?”
Il a dit : “J’ai vu maman, là-haut sur ce nuage.”
259 Oh, ça m’a presque donné le coup de grâce! J’ai pensé : “Oh! : ‘J’ai vu maman, là-haut sur ce nuage.’” C’est bien simple, j’ai failli m’évanouir. J’ai serré le petit bout de chou contre ma poitrine, comme ça, j’ai simplement baissé la tête, et je suis entré dans la maison.
260 Les jours ont passé. Je n’arrivais pas à oublier. J’essayais de travailler. Je ne pouvais pas retourner à la maison, ce n’était plus chez moi. Et je voulais rester là. Nous n’avions rien d’autre que ces vieux meubles en mauvais état, mais c’était quelque chose dont nous avions profité ensemble, elle et moi. C’était chez nous.
261 Et je me souviens, un jour, j’essayais de travailler, pour les services publics. J’étais allé réparer une vieille ligne secondaire qui s’était détachée, c’était très tôt le matin. J’ai escaladé cette croix. (Je ne pouvais pas renoncer à mon bébé. Je pouvais comprendre que ma femme s’en aille, mais que ce bébé s’en aille, ce n’était qu’un tout petit être.) Et j’étais là-haut, je chantais : “Là-haut sur la colline, une Croix faite de bois rugueux.” Les lignes primaires arrivaient au transformateur, et repartaient par (vous savez) les secondaires. Et j’étais monté là-haut. Tout à coup j’ai regardé, et le soleil se levait, derrière moi. Et là, avec mes mains tendues, et la forme de la Croix sur la–sur la colline, j’ai pensé : “Oui, ce sont mes péchés qui L’ont amené là.”
262 J’ai dit : “Sharon, ma chérie, papa a tellement envie de te voir, chérie. Comme j’aimerais te tenir de nouveau dans mes bras, mon petit ange.” Je déraisonnais. Quelques semaines avaient passé. J’ai retiré mon gant de caoutchouc. C’était du deux mille trois cents volts qui passait là, juste à côté de moi. J’ai retiré mon gant de caoutchouc. J’ai dit : “Ô Dieu, je n’aime pas faire ça. Je suis un lâche.” “Mais, Sharry, papa va vous revoir, toi et maman, dans quelques minutes.” J’ai commencé à enlever mon gant pour poser ma main sur ce fil de deux mille trois cents volts. Ça briserait... Mais, il ne resterait même plus de sang en vous. Donc, je–je–je commençais à enlever ce gant, et il s’est passé quelque chose. Quand je suis revenu à moi, j’étais assis sur le sol, avec les mains sur le visage, comme ceci, je pleurais. C’était la grâce de Dieu; sinon je ne serais pas ici à faire un service de guérison, ça, j’en suis sûr. C’était Lui, Il protégeait Son don, pas moi.
263 Je suis parti à la maison. J’ai cessé le travail, j’ai rangé mes outils. Et je suis rentré, j’ai dit : “Je rentre à la maison.”
264 Je suis arrivé par le côté de la maison, et j’ai pris le courrier dans la maison, il faisait un peu froid, je suis entré. Nous avions une petite chambre, je dormais sur un petit lit de camp, là; les gels allaient commencer, et ce vieux poêle... J’ai pris le courrier, j’ai regardé ce qu’il y avait comme courrier, et, sur le dessus, la première chose, c’était ses petites économies de Noël, quatre-vingts cents : “Mademoiselle Sharon Rose Branham.” Et voilà que ça recommençait.
265 J’avais été garde-chasse. J’ai pris mon revolver, mon pistolet, je l’ai sorti de l’étui. J’ai dit : “Seigneur, je–je ne peux plus supporter ça, je suis–je suis en train d’y laisser mes os. Je suis–je suis si tourmenté.” J’ai abaissé le chien du revolver, je l’ai appuyé contre ma tête, en m’agenouillant sur ce lit de camp, là, dans cette chambre sombre. J’ai dit : “Notre Père qui es aux Cieux, que Ton Nom soit sanctifié. Que Ton Règne vienne, que Ta volonté soit faite”, et j’essayais, j’appuyais sur la détente de toutes mes forces, je disais, “sur la terre comme au Ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien.” Et le coup ne voulait pas partir!
266 J’ai pensé : “Ô Dieu, vas-Tu me démolir complètement? Qu’est-ce que j’ai fait? Tu ne veux même pas me laisser mourir.” J’ai jeté le revolver par terre, et le coup est parti, la balle a traversé la pièce. J’ai dit : “Ô Dieu, pourquoi ne puis-je pas mourir et en finir? Je ne peux vraiment plus continuer. Il faut que Tu fasses quelque chose pour moi.” Je me suis laissé tomber, j’ai fondu en larmes sur ma petite couchette sale, là.
267 J’ai dû m’endormir. Je ne sais pas si je dormais ou quoi.
268 J’ai toujours rêvé d’aller dans l’Ouest. J’ai toujours désiré avoir un de ces chapeaux. Dans son jeune temps, mon père dressait les chevaux, et j’ai toujours désiré avoir un de ces chapeaux. Et Frère Démos Shakarian m’en a acheté un hier, c’est le premier que j’ai (que j’aie jamais eu) comme ça, un de ces chapeaux style western.
269 J’avais l’impression de me promener dans la prairie, je chantais ce chant : “La roue du chariot est brisée, il y a un écriteau sur le ranch : ‘À vendre.’” Et, comme je continuais, j’ai remarqué un vieux chariot couvert, une espèce de vieux chariot bâché, dont la roue était brisée. Ça, évidemment, ça représentait ma famille brisée. Et, en m’en approchant, j’ai regardé, et une–une très belle jeune fille se trouvait là, elle avait environ vingt ans, les cheveux blancs flottants et les yeux bleus, vêtue de blanc. Je l’ai regardée, j’ai dit : “Bonjour.” J’ai continué.
Elle a dit : “Salut, papa.”
270 Je me suis retourné, j’ai dit : “Papa? Mais,” j’ai dit, “comment, mademoiselle, pouvez-vous... puis-je être votre papa, alors que vous avez le même âge que moi?”
271 Elle a dit : “Papa, tu ne sais pas où tu es, c’est tout.”
J’ai dit : “Que voulez-vous dire?”
272 Elle a dit : “Ici, c’est le Ciel.” Elle a dit : “Sur la terre, j’étais ta petite Sharon.”
“Mais,” j’ai dit, “chérie, tu n’étais qu’un petit bébé.”
273 Elle a dit : “Papa, les petits bébés ne sont pas des petits bébés ici, ils sont immortels. Ils ne vieillissent ni ne grandissent jamais.
274 Et j’ai dit : “Eh bien, Sharon, chérie, tu–tu es une belle jeune femme.”
Elle a dit : “Maman t’attend.”
J’ai dit : “Où?”
Elle a dit : “Là-haut, dans votre nouvelle maison.”
275 Et j’ai dit : “Nouvelle maison?” Les Branham sont des vagabonds, ils n’ont pas de maison, ils ne font que... J’ai dit : “Eh bien, je n’ai jamais eu de maison, chérie.”
276 Elle a dit : “Mais tu en as une ici, papa.” Je ne veux pas faire l’enfant, mais c’est tellement réel pour moi. [Frère Branham pleure.–N.D.É.] Quand j’y repense, c’est comme si je revivais tout ça. Elle a dit : “Tu en as une ici, papa.” Je sais que j’en ai une là-bas, un jour j’y irai. Elle a dit : “Où est Billy Paul, mon frère?”
277 J’ai dit : “Eh bien, je l’ai laissé chez Mme Broy il y a quelques minutes.
Elle a dit : “Maman veut te voir.”
278 Je me suis retourné, j’ai regardé, et il y avait des palais immenses, et la Gloire de Dieu les enveloppait. Et j’entendais un choeur Angélique chanter : “Ma Maison, ma douce Maison.” Je me suis engagé dans un grand escalier, je l’ai grimpé à toute vitesse. Et quand je suis arrivé à la porte, elle était là, elle portait un vêtement blanc, ses longs cheveux noirs lui descendaient dans le dos. Elle a tendu les bras, comme elle le faisait toujours quand je rentrais du travail, fatigué, ou quelque chose. Je lui ai saisi les mains, et j’ai dit : “Chérie, j’ai vu Sharon là-bas.” J’ai dit : “Elle est devenue une belle jeune fille, n’est-ce pas?”
279 Elle a dit : “Oui, Bill.” Elle a dit : “Bill.” Elle a mis ses bras autour de moi (et elle a dit), juste autour de mes épaules, elle s’est mise à me tapoter, elle a dit : “Arrête de te faire du souci pour moi et Sharon.”
J’ai dit : “Chérie, c’est plus fort que moi.”
280 Elle a dit : “Maintenant Sharon et moi, nous sommes dans une meilleure situation que toi.” Et elle a dit : “Ne te fais plus de souci pour nous. Veux-tu me le promettre?”
281 J’ai dit : “Hope,” j’ai dit, “tu me manques tellement, et Sharon aussi, et il y a Billy qui te réclame tout le temps, il pleure.” J’ai dit : “Je ne sais plus quoi faire avec lui.”
282 Elle a dit : “Tout ira bien, Bill.” Elle a dit : “Promets-moi seulement de ne plus te faire de souci.” Et elle a dit : “Veux-tu t’asseoir?” J’ai regardé autour de moi, et il y avait un grand fauteuil.
283 Je me souviens que j’avais essayé d’acheter un fauteuil. Maintenant, pour conclure. Une fois, j’avais essayé d’acheter un fauteuil. Tout ce que nous avions, c’était les vieilles–vieilles chaises très ordinaires de notre mobilier de cuisine, avec le fond en bois. Nous étions bien obligés d’utiliser ces chaises-là, c’étaient les seules que nous avions. Et nous avons eu la possibilité d’acheter un fauteuil, de ceux dont on peut incliner le dossier, comme... je ne me souviens plus quelle marque de fauteuil rembourré c’était. Il coûtait dix-sept dollars, on pouvait donner trois dollars comptant, et puis un dollar par semaine. Nous en avons acheté un. Et, oh, quand j’arrivais... Je travaillais toute la journée, et je prêchais jusqu’à minuit, dans les rues et partout où je pouvais.
284 Et–et je, un jour, j’étais en retard dans mes paiements. Nous n’arrivions plus à les faire, et le temps passait, jour après jour, puis finalement, un jour, ils sont venus chercher mon fauteuil, ils l’ont repris. Ce soir-là, je ne l’oublierai jamais, elle m’avait fait une tarte aux cerises. Pauvre petite, elle–elle–elle savait que j’allais être déçu. Après le souper, j’ai dit : “Pourquoi es-tu si gentille, ce soir, chérie?”
285 Elle a dit : “Écoute, j’ai envoyé les garçons du voisinage te chercher des vers pour la pêche. Tu ne penses pas qu’on devrait aller à la rivière, pêcher un petit moment?”
J’ai dit : “Oui, mais...”
286 Elle a fondu en larmes. Je savais que quelque chose n’allait pas. Je m’en doutais un peu, parce qu’on m’avait déjà envoyé un avis comme quoi ils allaient venir le chercher. Nous n’arrivions pas à faire ce paiement d’un dollar par semaine. Nous n’y arrivions pas, nous ne... nous n’avions tout simplement pas les moyens. Elle m’a entouré de ses bras, je suis allé vers la porte, et mon fauteuil n’était plus là.
Elle m’a dit Là-haut, elle a dit : “Tu te souviens de ce fauteuil, Bill?”
Et j’ai dit : “Oui, chérie, je m’en souviens.”
Elle a dit : “C’est à ça que tu pensais, hein?
– Oui.”
287 Elle a dit : “Eh bien, celui-ci, ils ne le reprendront pas, celui-ci est payé.” Elle a dit : “Assieds-toi un petit instant, je voudrais te parler.”
J’ai dit : “Chérie, je ne comprends pas.”
288 Elle a dit : “Promets-moi, Billy, promets-moi que tu ne te feras plus de souci. Tu vas retourner maintenant.” Elle a dit : “Promets-moi que tu ne te feras pas de souci.” J’ai dit : “Je ne peux pas faire ça, Hope.”
289 Et juste à ce moment-là, j’ai repris connaissance, il faisait noir dans la chambre. J’ai regardé autour de moi, je sentais son bras qui m’entourait. J’ai dit : “Hope, es-tu ici, dans la chambre?”
290 Elle s’est mise à me tapoter. Elle a dit : “Vas-tu me faire cette promesse, Bill? Promets-moi que tu ne te marieras... ne te feras plus de souci.”
J’ai dit : “Je te le promets.”
291 Et à ce moment-là, elle m’a tapoté deux ou trois fois, et elle était partie. Je me suis levé d’un bond et j’ai allumé la lumière, j’ai regardé partout, elle était partie. Mais elle avait seulement quitté la pièce. Elle n’est pas partie, elle est toujours vivante. C’était une Chrétienne.
292 Billy et moi, nous sommes allés à la tombe, là, il y a quelque temps, il apportait une petite fleur à sa mère et à sa soeur, un matin de Pâques, et nous nous sommes arrêtés. Le petit bout de chou s’est mis à pleurer, il a dit : “Papa, ma maman est là-dessous.”
293 J’ai dit : “Non, chéri. Non, elle n’est pas là-dessous. Ta soeur n’est pas là-dessous. Ici, nous avons une tombe fermée, mais très loin, de l’autre côté de la mer, il y a une tombe ouverte, là où Jésus est ressuscité. Un jour Il viendra, Il amènera ta soeur et ta maman avec Lui.”
294 Je suis sur le champ de bataille aujourd’hui, mes amis. Je–je ne peux vraiment plus vous en raconter. Je... [Frère Branham pleure.–N.D.É.] Que Dieu vous bénisse. Courbons la tête un instant.
295 Ô Seigneur! Très souvent, Seigneur, j’en suis sûr, les gens ne comprennent pas, quand ils s’imaginent que ces choses-là vont toutes seules. Mais un grand jour vient, et alors Jésus viendra et tous ces chagrins seront effacés. Je Te prie, Père Céleste, de nous aider à être prêts.
296 Et cette dernière promesse, quand je l’ai embrassée sur la joue ce matin-là, en lui disant que je la rejoindrais là-bas ce jour-là. Je crois qu’elle sera postée là, à crier mon nom. Depuis, je suis resté fidèle à cette promesse, Seigneur. Tout autour du monde, à toutes sortes d’endroits, j’ai essayé d’apporter l’Évangile. Je prends de l’âge maintenant, je suis fatigué, je suis épuisé. Un de ces jours, je vais fermer cette Bible pour la dernière fois. Ô Dieu, garde-moi fidèle à la promesse. Entoure-moi constamment de Ta grâce, Seigneur. Que je ne regarde pas aux choses de cette vie, mais que je vive pour les choses qui sont de l’autre côté. Aide-moi à être honnête. Je ne demande pas à avoir la vie facile, non, Seigneur, alors que mon Christ est mort dans la souffrance là-bas, et que tous les autres sont morts de cette manière. Je ne demande pas la facilité. Permets-moi seulement d’être honnête, Seigneur, de dire la vérité. Fais que les gens m’aiment, pour que je puisse les conduire à Toi. Et, un jour, quand tout sera terminé, et que nous nous rassemblerons sous les arbres toujours verts, je veux la prendre par la main et l’emmener, la présenter aux gens de l’Angelus Temple et à tous les autres. Ce sera un grand moment que celui-là.
297 Je prie que Ta miséricorde repose sur chacun de nous ici. Et ceux qui sont ici, Seigneur, il se peut qu’ils ne Te connaissent même pas. Et peut-être qu’eux ont un petit être cher de l’autre côté de la mer là-bas. S’ils n’ont jamais accompli leur promesse, puissent-ils le faire maintenant, Seigneur.
298 Pendant que nos têtes sont inclinées, je me demande, dans cette grande, immense salle, cet après-midi, combien d’entre vous diront : “Frère Branham, moi aussi, je veux rejoindre mes bien-aimés. Je–je–j’ai des bien-aimés juste de l’autre côté du fleuve là-bas”? Peut-être que vous avez fait la promesse de les rejoindre. Peut-être que, quand vous avez dit au revoir à votre mère là-bas à la tombe ce jour-là, peut-être que, quand vous avez dit au revoir à votre petite soeur, ou à votre papa, ou à d’autres, à la tombe, vous avez promis de les rejoindre, et vous–vous ne vous êtes encore jamais préparé pour ça. Ne pensez-vous pas que ce serait une bonne occasion de le faire maintenant?
299 Excusez mes larmes. Mais, oh! la la! vous ne vous rendez pas compte, mon ami. Vous ne savez pas ce qu’il y a eu de–de sacrifices! Ça, ce n’est même pas une parcelle, pratiquement, de l’histoire de ma vie.
300 Combien d’entre vous aimeraient se lever maintenant, et s’avancer pour qu’on prie pour eux, dire : “Je veux rejoindre mes bien-aimés”? Levez-vous, dans l’auditoire, et avancez-vous ici. Voulez-vous le faire? Si quelqu’un ne s’est encore jamais préparé pour ça. Que Dieu vous bénisse, monsieur. Je vois un homme de couleur âgé qui s’avance, d’autres qui viennent. Quittez vos places, vous qui êtes au balcon, là-haut, sortez simplement dans l’allée. Ou levez-vous, vous qui désirez qu’on pense à vous dans un mot de prière en ce moment. C’est ça. Levez-vous. C’est bien. Levez-vous, partout, vous qui voudriez dire : “J’ai un père là-bas, j’ai une mère ou un bien-aimé là-bas. Je veux aller les voir. Je veux les revoir en paix.” Voulez-vous vous lever, vous n’avez qu’à vous lever, partout dans l’auditoire. Levez-vous, dites : “Je veux accepter.”
301 Que Dieu vous bénisse, madame. Que Dieu vous bénisse, là-bas au fond. Qu’Il vous bénisse, là-haut. Que le Seigneur vous bénisse, ici, monsieur. C’est ça. Là-haut au balcon, que le Seigneur vous bénisse. Maintenant, de tous côtés, partout, levez-vous, nous allons prononcer un mot de prière, pendant que le Saint-Esprit est ici, et qu’Il touche nos coeurs, pour–pour–pour nous briser.
302 Vous savez, ce dont l’église a besoin aujourd’hui, c’est d’être brisée. Nous avons besoin de descendre dans la Maison du Potier. Notre théologie raide, de notre propre fabrication, parfois, ça ne marche pas tellement bien. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un brisement à l’ancienne mode, de se repentir dans nos coeurs, de s’adoucir devant Dieu. Est-ce tous ceux qui sont prêts à se lever maintenant?
Alors, courbons la tête pour prier.
303 Ô Seigneur, qui as ramené Jésus pour les... d’entre les morts, pour nous justifier tous par la foi, en croyant. Je prie, Seigneur, que ceux qui sont debout en ce moment pour T’accepter, je prie que le pardon leur soit accordé. Et, ô Seigneur, je prie qu’ils T’acceptent comme leur Sauveur, leur Roi, et leur Amoureux. Et peut-être qu’ils ont une maman, ou un papa, ou quelqu’un, juste de l’autre côté de la mer. Une chose est certaine, ils y ont un Sauveur. Puissent leurs péchés leur être pardonnés, et toute leur iniquité être effacée, pour que leur âme soit lavée dans le Sang de l’Agneau, et qu’ils vivent en paix à partir d’aujourd’hui.
304 Et, un jour glorieux, quand tout sera terminé, puissions-nous nous rassembler dans Ta Maison, et nous y trouver, des familles entières, pour y revoir nos bien-aimés qui attendent de l’autre côté. Nous Te les confions, en sachant ceci, que “Tu garderas dans une paix parfaite celui dont le coeur s’appuie sur Lui”. Accorde-le, Seigneur, alors que nous Te les confions. Au Nom de Ton Fils, le Seigneur Jésus. Amen.
305 Que Dieu vous bénisse. Je suis sûr que les assistants voient où vous êtes, et ils seront avec vous dans quelques instants.
306 Et maintenant, quant à ceux qui vont recevoir des cartes de prière. Billy, où sont Gene et Léo, sont-ils au fond? Ils sont ici pour distribuer les cartes de prière, dans quelques petits instants. Le frère va terminer la réunion par la prière, ensuite les cartes de prière seront distribuées. Nous reviendrons dans un petit moment, prier pour les malades. Très bien, frère.
13-1 Let us bow our heads just a moment for prayer. Our gracious heavenly Father, it is indeed with privileges that we have of approaching Thee, our God and Saviour. Hearing this marvelous song, "How Great Thou Art," it thrills us because that we know that Thou art great. And we pray that Your greatness will be manifested to us anew this afternoon as we speak. And it is fallen my lot for the first time in many years to try to go back into life's past, and I pray that You'll give me strength and--and what I need, Lord, to be in this hour. And may all my mistakes in life only be a steppingstone to others, that would bring them closer to Thee. Grant it, Lord. May sinners see the footprints on the sands of time, and may they be led to Thee. These things we ask in the Name of the Lord Jesus. Amen. (May be seated.)
13-2 [Brother Glover says, "Could you pray for these handkerchiefs before you start?"--Ed.] I'll be glad. ["There's those and these to pray for."] All right, sir, thank you. As this sainted man, Brother Glover, that I've known now for some years, had the privilege of being with him awhile last evening. And he's told me of--he'd been laid up for a little while, resting. And now, at seventy-five years old, is returning back into the service of the Lord. I'm not half as tired as I was before I heard that. I--I thought I was tired, but I--I don't believe I am. He had just placed here to me some handkerchiefs, in the form of envelopes, and so forth, where they're inside and already backed.
13-3 Now, any of you in radio land, or here, that desires one of these handkerchiefs, and you would, the Angelus Temple sends them out constantly, all the time. You could write right here to Angelus Temple and they'll pray over it, because I will assure you that it's the Scripture. It's a promise of God.
And if it would be that you'd want me to pray over one for you, why, I'll be glad to do that. You just would write me at post office box 3-2-5, 325, Jeffersonville, spelt J-e-f-f-e-r-s-o-n-v-i double l-e, Jeffersonville, Indiana. Or if you cannot think of the post office box, just write "Jeffersonville." It's a small city, population about thirty-five thousand. Everyone knows me there. And so we would be glad to pray over a handkerchief and send to you.
14-1 And now, we have had great success in doing this, because... You'll have a little form letter with it, that people around the world pray every morning at nine o'clock, and at twelve o'clock and at three o'clock. And you can imagine, around behind the world, what time of the night they have to get up to make this prayer. So if all these tens of thousands, and times thousands, are sending prayers to God at that very same time for this ministry, your sickness, God just can't turn that away. And so now we, as I say, we don't have any programs; we're not wanting one penny of money. We're just... If we can help you, that's what we're here for. And let us...
14-2 A... Someone is bringing another bunch of handkerchiefs. Now, if you do not have a handkerchief that you wanted to send, well, then you just write anyhow. If you don't need it right now, keep it in the Book of Acts in the Bible, the 19th chapter. And it'll be a form of a little white ribbon that will be sent you, and the instructions how to confess your sins first. And (Thank you.) how to confess your sins... You must never try to get anything from God without first being right with God. See? And then you're instructed in this to call your neighbors in and your pastor. If you got anything that's in your heart against anyone, go make it right first, and come back. And then pray, have a prayer meeting in your home, and pin this handkerchief to your underneath garment, then believe God. And at that very three hours, each day, there'll be people around the world praying, a chain around the world.
14-3 And now, it's yours absolutely free; just send. And--and, now, we will not be writing back to you to dun you or to tell you of some program that we have. We want you to support program, but we don't--don't have any for you to support. See? So you... It's not to get your address; it's just merely accommodation and a ministry of the Lord that we're trying to carry on.
Now, let us bow our heads. And if you're in radio land, have your handkerchief laying there, just put your own hand upon it while we pray.
14-5 Gracious Lord, we bring to Thee these little parcels, perhaps some of them look to be maybe little vests for a baby, or--or some little undershirt, or maybe a little pair of booties, or--or something, a handkerchief, that's going to the sick and the afflicted; Lord, it is according to Thy Word that we do this. For we read in the Book of Acts, that they taken from the body of Your servant Paul, handkerchiefs and aprons, because they believed that Your Spirit was on the man. And unclean spirits went out of people, and afflictions and diseases left them, because they believed. And now, we realize, Lord, that we're not Saint Paul, but we know that You still remain Jesus. And we pray that You'll honor the faith of these people.
15-1 And it was said once that when Israel, trying to obey God, had been caught into a trap, the sea before them, the mountains on either side, and Pharaoh's army approaching. And one has said that, "God looked down through that Pillar of Fire with angered eyes, and the sea got scared, and rolled back itself, and made a path for Israel to cross to the promised land."
O Lord, look down again, when these parcels are laid upon the sick bodies in commemoration of Thy living Word. And may the disease get scared, look through the Blood of Thy Son, Jesus, Who died for this atonement. And may the enemy be scared and move away, that these people might move into the promise, that above all things, that it is Your desire that we prosper in health. Grant it, Father, for we send it with that--with that attitude in our heart. And that's our objective. We send it in Jesus Christ's Name. Amen.
Thank you, Brother Glover. Thank you, sir.
15-3 Now, tonight being the closing of this part of the revival, I do not know whether it will be broadcast or not, but I'd like to say (if not) to the radio audience, that this has been one of the finest meetings that I've had for a many, many years. It's been solid, sound, most loving, cooperative meeting that I have been in for a long time.
15-4 But... [A brother says, "We're on the air till a quarter past four, brother. They are listening to you all over southern California, out into the islands, and on the ships. We get messages from them. And so you got a big audience, thousands and tens of thousands."--Ed.] Thank you, sir. That's very good. Glad to hear that. God bless you all.
And I certainly have a--always had a warm place in my heart for the Angelus Temple, for its stand for the full Gospel of Jesus Christ. And now, it's--it seems to be more personal to me now. It seems like, after meeting everyone and seeing their fine spirit, I seem like I am just more one of you than I used to be. God bless you, is my prayer. And... [Audience applauds--Ed.] Thank you, kindly.
15-6 Now, it was given out that today I was to kinda talk to you a while on "My Life Story." That's a--a hard thing for me. This will be the first time I have tried to approach it for many years. And I would not have time to go in details, but just part of it. And in here I've made many mistakes, done many things that was wrong. And I'll desire, that you in the radio land and you that are present, that you will not take my mistakes to be stumbling stones, but steppingstones to bring you closer to the Lord Jesus.
16-1 Then tonight the prayer cards is to be given out for the healing service tonight. Now, when we speak of healing service, doesn't mean that we're going to heal someone; we're going to pray for someone. God does the healing. He's just been very gracious to me to answer prayer.
And I was talking to the manager of a famous evangelist here sometime ago, and--and it was asked why didn't this evangelist pray for the sick. And the evangelist said back to the--the manager of my meetings, said, "If... This evangelist believes in Divine healing. But if he would start praying for the sick, it would interrupt his service because he's sponsored by churches. Many churches and many of them does not believe in Divine healing."
So I have an honor and respect for the evangelist, because he's keeping his place, his post of duty. He could perhaps... I could never take his place, and I doubt whether he could take my place. We all have a place in the Kingdom of God. We're all jointed together: different gifts, but the same Spirit, different manifestations, I meant to say, but the same Spirit.
16-4 And now, tonight the services will begin... I think they said the concert begins at six-thirty. And now, if you're out in the radio land, come in to listen to this. It's... It'll be beautiful; it's always.
And then I wish to say that the prayer cards will be given out immediately after this service, just as soon as this service is dismissed, if you're here and want a prayer card... I was instructed in there just a few moments ago, my son, or Mr. Mercier, or Mr. Goad; they'll be giving out prayer cards. Just remain in your seat. As soon as the service is dismissed, just remain at your seat so the boys can get down through the line and get the prayer cards given out just as quick as possible. That'll be in the balconies or on the floor, wherever, the bottom floors or wherever you are; just remain in your seat and the boys will know that you're here for a prayer card. And then tonight we'll be praying for the sick. And if the Lord does not change my thoughts, I want to preach on the subject tonight, "If You'll Show Us The Father, It Will Satisfy Us."
16-6 Now, I wish to read for a text this afternoon, just to start off the Life Story, found over in the Book of Hebrews the 13th chapter, and let's begin here about, I'd say about the 12th verse.
Wherefore Jesus also, that he might sanctify the people with his own blood, suffered without the gate.
Let us go... therefore to him without the camp, bearing his reproach.
For here we have no continuing city, but we seek one to come.
Now, that is kindly of a text. For, you see, if it's a life story, or anything pertaining to a human being, we don't glorify that, and especially a--a man's past, if it's been as dark as mine has been. But I thought if we read the Scripture, God would bless the Scripture. And my thought is that here we have no continuing city, but we seek one to come.
17-2 Now, I know that you're very fond of Los Angeles. You have a right to be. It's a great, beautiful city. With its smog and whatmore, yet it's a beautiful city, fine climate. But this city cannot continue; it's got to have an end.
I've stood in Rome where the great emperors and the cities that they thought they would build immortal, and dig down twenty feet to even find the ruins of it. I've stood where the Pharaohs has had their great kingdoms, and you'd dig down in the ground to find where the great Pharaohs ruled. All of us like to think about our city and our place. But remember, it cannot stand.
17-6 When I was a little boy I used to go to a great maple tree. In my country we have a lot of hardwood. And then we had this maple tree, the sugar maple, and what we call the "hard maple" and "soft maple." This great gigantic tree, it was the most beautiful tree. When I would come in from the fields, of working in the hay and--and the harvests, I would love to go to this big tree and--and set down under it, and--and look up. And I could see its great, mighty branches sway in the wind, great huge trunk. And I said, "You know, I believe that this tree will be here for hundreds and hundreds of years." Not long ago I took a look at the old tree; it's just a snag. "For here we have no continuing city."
No, nothing here on the earth that you can look at will continue. It's got to have an end. Everything that's mortal has to give away to an immortality. So no matter how good we build our highways, how fine we make our structures, it all has to go, for here there's nothing can continue. Just the Unseen is what continues.
17-8 I remember the house that we lived in; it was an old log house chinked with mud. I... Perhaps maybe many never seen a house chinked with mud. But it was all chinked up with mud, and the great huge logs that was in the old house, I thought that house would stand for hundreds of years. But, you know, today where that house stood is a housing project. It's so much different. Everything's changing. But...
17-9 And I used to see my father; he was a rather a short, stocky man, very strong, and he was one of the strongest little men that I knew of. I met Mr. Coots, a fellow that he used to work with in the logs; he was a logger, and about a year ago. And Mr. Coots is a very good friend of mine, and a deacon in the First Baptist church, and he said, "Billy, you ought to be a real powerful man."
And I said, "No, I'm not, Mr. Coots."
He said, "If you took after your daddy, you would be." Said, "I seen that man, weighing a hundred and forty pounds, load a log on the wagon by himself, that weighed nine hundred pounds." He just knew how to do it. He was strong. I'd see him come into the place to wash and get ready for dinner, when mother would call him.
18-1 And we had an old apple tree out in the front yard, and then there was three or four small ones along towards the back. And right in the middle tree there was an old looking glass had been broke, mirror, large one, and had been tacked on the side of the tree with some nails bent in, kind of like what some of you carpenters listening in would call "coat hangers." It had been bent in to hold the glass in its place. And there was an old tin comb. How many ever seen an old tin--the old fashion tin combs? I can just see it.
And then there was a little wash bench, just a little board with a little slanting leg beneath it, tacked against the tree, a little, old, half sulfur pump there that we pumped the water out, and we washed at this old tree. And mama used to take meal sacks and make towels. Anybody ever used a meal-sack towel? Well, I'm sure I'm feel at home now. And those big, old rough towels, and when she'd give us little kiddies a bath, she'd--feel like she was rubbing the hide off every time she rubbed. And I remember that old meal sack. And she'd pull some of the strings out and make little tassels to kind of decorate it up.
18-3 How many ever slept on a straw tick? Well, I'll--will say! How many ever knowed what a shuck pillow was, put... Well, Brother Glover, I'm at home now, sure enough. Straw tick, well, it hasn't been too long since I just come off of one, and it was... Oh, it--it's good sleeping, cool. Then in the wintertime they take the old feather bed and lay on it, you know, and then have to put a piece of canvas over the top of us because the snow blowed in the--the cracks in the house, you know, where the old clapboard shingles would turn up, you know, and the snow would sweep through it. And oh, I can remember that very well.
18-4 And then pop used to have a shaving brush. I... Now, this is going to get you. It was made out of corn shucks, a shaving brush with corn shucks. He'd take mother's old lye soap that she had made, fix it up and put it on his face with this corn shuck brush, and shave it with a big, old straight razor. And on Sunday he'd take the--the pieces of paper, stick around his collar, they wore celluloid collars and put it around the collar like this to keep the--the--the lather from getting on his shirt collar. Did you ever see that done? Why, my, my.
19-1 I remember a little old spring down below, where we used to go get a drink of water, and get our water out of an old gourd dipper. How many ever seen a gourd dipper? Well, how many of you is from Kentucky anyhow, let's... Well, just looky here at the Kentuckians. Well, my, I'm--I'm right at... I thought it was all Okies and Arkies out here, but look like Kentucky's moving in. Well, they did strike oil in Kentucky a few months ago, you know, so maybe that's some of them's coming this a-way.
19-2 And then I remember when dad used to come in and take his wash for dinner; he'd roll up his sleeves, them little short stubby arms... And when he'd pull up his arms to wash, throw the water up on his face, them muscles just wadded in his little arms. And I said, "You know, my daddy will live to be a hundred and fifty years old." He was so strong. But he died at fifty-two. See? "Here we have no continuing city." That's right. We cannot continue.
19-3 Now, let's take a little trip, all of us. There's every one of you here that has a life story just as I do, and it's good to stroll down memory's lane once in a while. Don't you think so? Just go back, and let's all go back for a while, back to similar experiences as little children.
And now, the first part of the life story. I'll just give it a little touch, 'cause it's in the book and many of you have the book.
19-5 I was born in a little mountain cabin, way up in the mountains of Kentucky. They had one room that we lived in, no rug on the floor, not even wood on the floor; it was just simply a bare floor. And a stump, top of a stump cut off with three legs on it, that was our table. And all those little Branhams would pile around there, and out on the front of the little old cabin, and wallowed out, looked like where a bunch of opossums had been wallowing out there in the dust, you know, all the little brothers. There was nine of us, and one little girl, and she really had a rough time amongst that bunch of boys. We have to respect her yet today from the things that we did in those days. She couldn't go with us anywhere; we'd run her back; she was a girl. So she couldn't take it, you know. So we had... And all...
19-6 Remember that back behind the table we had just two chairs, and they were made out of limb bark, just old hickory saplings put together, and the bottom of them laced with hickory bark. Did anybody ever see a hickory bark chair? Yeah. And I can hear mama yet. Oh, later on when we got into a place where she could have a wooden floor, with those babies on her lap like this, and rocking that old chair just bangity, bangity, bang on the floor. I remember to keep the little ones from going out the door, when she would be washing or something, she'd lay a chair down and turn it kind of cater-cornered across the door to keep the little ones from getting out when she had to go to the spring to get water, and so forth.
And mother was fifteen years old when I was born; dad was eighteen. And I was the first of the nine children. And they told me that the morning I was born...
20-2 Now, we was very poor, just the poorest of poor. And we did not even have a window in this little cabin. It had a--like a little wooden door that you open. I doubt whether you ever seen anything like that. A little wooden door that opened instead of a window, you keep it open in the daytime; you closed it at night. We couldn't turn on the electric lights or even burn kerosene in those days, we had what you call a grease lamp. Now, I don't know whether you ever know what a grease lamp was. Well, what do you... And did you ever buy--burn a pine knot for a--just take a pine knot and light it and lay it upon a lid? It'll burn. And that's... Smoked up a little bit, but they had not furniture, anyhow, to smoke up. So it just... The cabin got the smoking. It drawed good 'cause there was plenty of roof up there for it to draw through. So it...
20-3 And I was born on April the--the 6th, 1909. 'Course, you know, that makes me a little over twenty-five now. And so, the morning that I was born, mother said that they opened up the window. Now, we had no doctors; there was a midwife, just... And that midwife was my grandmother. And so when I was born and my first beginning to cry, and--and mother wanted to see her child... And--and she was no more than a child herself. And when they opened up the little window just at the break of day, about five o'clock in the... There was an old robin setting by the side of a little bush. As you all have seen the picture of it in--in my book of my life story... An old robin was setting there just singing for all that was in him.
20-4 I've always loved robins. Now, you boys out in radio land, don't shoot at my birds. You see, they're--they're--they're... Them's my birds. Did you ever hear the legend of the robin, how he got his red breast? I'll stop here a moment. How he got his red breast, there was the King of kings was dying one day on the Cross, and He was suffering and no one would come to Him. He had no one to help Him. And there was a little brown bird wanted to take them nails out of the Cross, and he kept flying in to the Cross and jerking on those nails. He was too little to pull them out, and he got his little breast all red with blood. Ever since then his breast has been red. Don't shoot him, boys. Let him alone.
He was setting at the side of the window a-chirping as the robins sing. And--and dad pushed back the window. And when they pushed the little window door back, that Light that you see in the picture come whirling in the window, says my mother, and hung over the bed. Grandmother didn't know what to say.
21-2 Now, we are--was not a religious family. My people are Catholic. I'm Irish on both sides. My father is strictly Irish: Branham. My mother is Harvey; only her father married a Cherokee Indian, so that broke the little line of the blood of the Irish. And father and mother did not go to church, and they married out of the church, and they had no religion at all. And back there in the mountains there was not even a Catholic church. So they come over in the early settlers; two Branhams come over, and from that sprung the whole generation of Branhams; is the genealogy of the family.
21-3 And then she opened... When they opened this window and this Light stood in there, they did not know what to do. Dad had bought him (mama said) a new pair of overalls for this event. He was standing with the--his arms in the bib of the old overalls, like the woodsmen and loggers used in those days. And it frightened them.
21-4 Well, after I'd got up maybe ten days old, or something, they taken me up to a little Baptist church called "Opossum Kingdom." Opossum Kingdom Baptist Church, that's quite a name. There was an old circuit preacher, the old fashion Baptist preacher came through there about once every two months. On... The people would have a little service together; they'd go sing some songs, but they had preaching every so often on the circuit rider. They paid him each year with a sack of pumpkins and a few things like that, you know, that the people would raise to give him. And the old preacher came by, and there he offered prayer for me as a little boy. That was my first trip to church.
21-5 At the year of about, something a little over two years old, the first vision taken place.
Well, they had told around in the mountains there that "This Light came in." So they tried to figure it up. Some of them said it must've been the sunlight reflecting on a mirror in the house. But there was no mirror in there. And the sun wasn't up, so it was too early, at five o'clock. And then, oh, they just passed It by. And when I was about, suppose be near three years old...
21-7 Now, I have to be honest. There's things here that I do not like to say, and I wish I could bypass it and not have to say it. But yet, to tell the truth, you must tell the truth if it's on yourself or your people. Be honest about it, and then it's always the same.
My father was a long way from being a religious person. He was a typical mountain boy that drank constantly all the time. And he'd gotten in some trouble in a fight, and there had been two or three men almost killed as they fighting, shooting, and cutting one another with knives, at a--some kind of a party up in the mountains. And dad had been one of the ringleaders of this fight, because that there'd been a friend of his had got hurt, and had hit someone with a chair, and had... The man had a knife out and was going to cut dad's friend on the floor with this knife, through his heart, and dad took his part. And it really must have been a terrible fight, because they, from all the way down to Burkesville, many miles away, they sent a sheriff up after dad, horseback.
22-2 So the man was laying at the point of death. Might be some of his people listening in. I'm going to call his name, Will Yarbrough was his name. They probably... I think some of them is in California, of his boys. But he was a bully, great powerful man, killed his own boy with a fence rail. So he--he was a very powerful and wicked man. And so there was a great knife fight between he and dad. And my father almost killed the man, so he had to run and leave Kentucky and come across the river to Indiana.
22-3 And he had a brother that lived, at the time, in Louisville, Kentucky, was the assistant superintendent of the Wood Mosaic Saw Mills in Kentucky, in Louisville. And so dad come to find his older brother. Dad was the youngest of the boys, of seventeen children. And so he came to find his older brother, and while he was gone for almost a year. He could not come back, because the law was looking for him. And then when we'd heard from him by letter, signed by another name, but that he'd told mother how it would be that she'd hear from him...
22-4 And then I remember one day the spring (this little cabin was just behind the house). And--and during that time after... There was nine--eleven months difference between me and my next brother, and he was still crawling. And I had a big rock in my hand, and I was trying to show him how hard I could throw this rock in the old mud, where the spring had run out of the ground and made the muddy ground. And I heard a bird, and it was singing up in a tree. And I looked up to that tree, and the bird flew away, and when it did, a Voice spoke to me.
I know you think I could not think and remember that. But the Lord God Who's Judge, the earth and the heavens and all there is, knows that I'm telling the truth.
22-6 That bird, when it flew away, a Voice came from where the bird was in the tree, like a wind caught in the bush, and It said, "You'll live near a city called New Albany." And I've lived from the time I was three years old until this time, within three miles of New Albany, Indiana.
I went in and told my mother about it. Why, she thought I was just dreaming or something.
And later we moved to Indiana and father went to work for a man, Mr. Wathen, a rich man. He owns the Wathen Distilleries. And he owned a great shares. He's a multimillionaire in the Louisville Colonels and--and baseball, and so forth. And then we lived near there. And dad being a poor man, yet he could not do without his drinking, so he--he went to making whiskey in a--in a still.
And then it worked a hardship on me, because I was the oldest of the children. I had to come and pack water to this still to keep those coils cool while they were making the whiskey. Then he got to selling it, and then he got two or three of those stills. Now, that's the part I don't like to tell, but it's the truth.
23-4 And I remember one day, from the barn, coming up to the house, crying. Because out at the back of the place was a pond, it--where they used to cut ice. Many of you remember when they used to cut ice and put it in sawdust. Well, that's the way Mr. Wathen kept ice out there in the country. And father was a--a chauffeur for him, a private chauffeur. And when this pond was full of fish and when they would go to cutting the ice and bringing it in and put it in the sawdust, then when the ice melted in the summertime as it went down, it was kind of clean I suppose, more like a lake ice, and they could use it, not to drink, but to keep water cold, put it around their buckets and their milk, and so forth.
23-5 And one day packing water from back out at this pump, which was about a city block. I was squalling to who wouldn't have it, because I'd come from school and all the boys had went out to the pond, fishing. I just loved to fish. And so they all got to go fishing but me, and I had to pack water for this still. Of course, my, that had to be mum; it was prohibition. And I... It was such a hardship. And I remember coming along there with a stumped toe, and I had a corn cob wrapped under my toe to keep it out of the dust. Did you ever do that? Just put a corn cob under your toe like this and wrap a string around it. It holds your toe right up like a turtle head almost, you know, sticking up. You could track me everywhere I went with this corn cob under my toe; where I'd stump it, you know. I didn't have any shoes to wear. So we never wore shoes, sometime half the winter. If we did, we--it was just what we could pick up, somebody would give us. And clothes to what somebody, charity would give us...
24-1 And I stopped under this tree, and I was sitting there just squalling (It was in September.), because I wanted to go fishing; I had to pack several tubs of water with little molassey buckets, just about that high, half a gallon, 'cause I was just a little lad of about seven years old. And I'd pour them in a big tub and then go back and get another two buckets and come back, pumping it. That's the water we had. And they was going to run off a batch of that corn whiskey that night, these men with daddy, up at the house.
24-2 And I was crying, and all at once I heard something making a noise like a whirlwind, something like this (Now, I hope it isn't too loud), going "Whoooossssh, whoooossssh," just a noise like that. Well, it was awful quiet, and I looked around. And you know what, a little whirlwind, I believe you call them a little cyclones. In the fall of the year they pick up through the corn field, you know, the leaves and so forth, in the autumn there, the leaves are just begin turning. And I was under a great white poplar tree, stood about halfway between the barn and the--the house. And I heard that noise. And I looked around; it was just as quiet as it is in this room, not a leaf blowing nowhere, or nothing. And I thought, "Where's that noise coming from?" Well, I thought, "Must be away from here." Just a lad... And it got louder and louder.
24-3 I picked up my little buckets and squalled a couple more times and started up the lane; I was resting. And I got just few feet from that, out from under the branches of this big tree, and, oh, my, it made a whirl sounding. And I turned to look, and about halfway up that tree was another whirlwind, caught in that tree just a-going around and around, moving those leaves. Well, I thought nothing strange about that, because it just in that time of year. In the autumn, why, those whirlwinds come, little... We call them "whirlwinds." And they--and they pick up dust. You've seen them on the desert like that: same thing. So I watched, but it didn't leave off. Usually it's just a puff for a moment, then it goes, but it'd already been in there two minutes or more.
24-4 Well, I started up the lane again. And I turned to look at this again. And when It did, a human Voice, just as audible as mine is, said, "Don't you never drink, smoke, or defile your body in any way. There'll be a work for you to do when you get older." Why, it liked to scared me to death. You could imagine how a little fellow felt. I dropped those buckets, and home I went just as hard as I could go, screaming the top of my voice.
24-5 And there was copperheads in that country, snakes, and they're very poison. Mother thought, coming alongside of the garden I'd perhaps got my foot on a copperhead, and she ran to meet me. And I jumped up in her arms, screaming, hugging her and kissing her. And she said, "What's the matter, did you get snakebit?" Looked me all over.
I said, "No, mama. There's a man in that tree down there."
And she said, "Oh, Billy, Billy, come on?" And she said, "Did you stop and go to sleep?"
I said, "No, ma'am. There's a man in that tree, and He told me not to drink and not to smoke, drink whiskeys and--and things."
25-1 And I was packing water to a moonshine still, right then. And He said, "Don't you never drink or defile your body in any way." That's immoral, you know, and my child--young manhood with women. And to my best, I have never one time been guilty of such. The Lord helped me of those things, and as I go along you'll find out. So then, "Don't drink, or don't smoke, or do not defile your body, for there'll be a work for you to do when you get older."
Well, I told that to mama, and she just laughed at me. And I was just hysterically. She called the doctor, and the doctor said, "Well, he's just nervous; that's all." So she put me to bed. And I never, from that day to this, ever passed by that tree again. I was scared. I'd go down the other side of the garden, because I thought there was a man up in that tree and He was talking to me, great deep Voice that spoke.
25-3 And then sometime about a month after that, I was playing marbles out with my little brothers, out in the front yard. And all at once I had a strange feeling come on me. And I stopped and set down aside of a tree. And we were right up on the bank from the Ohio River. And I looked down towards Jeffersonville, and I seen a bridge rise up and go across that, the river, span the river. And I seen sixteen men (I counted them) that dropped off of there and lost their lives on that bridge. I run in real quick and told my mother, and she thought I went to sleep. But they kept it in mind, and twenty-two years from then the Municipal Bridge now (that many of you cross when you cross there) crossed the river at the same place, and sixteen men lost their life building that bridge across the river.
It's never failed to be perfectly true. As you see It here in the auditorium, It's been that way all the time.
25-5 Now, they thought I was just nervous. Which I am a nervous person; that's true. And if you ever notice, people who are--are inclined to be spiritual are nervous. Look at poets and prophets. And look at William Cowper who wrote that famous song, "There is a fountain filled with Blood, drawn from Immanuel's veins." Did you ever... You know the song. I stood by his grave not long ago. Brother Julius, I believe, I don't know, no... Yes, that's right, was with us over there at his grave. And--and there, after he had wrote that song, the inspiration left him, he tried to find the--the river to commit suicide. See, the spirit had left him. And people like poets and authors and--or not--I mean prophets...
26-1 Look at Elijah, when he stood on the mountain and called fire out of the heaven and called rain out of the heaven. Then when the Spirit left him, he run at a threat of a woman. And God found him pulled back in a cave, forty days later.
Look at Jonah, with enough inspiration when the Lord had anointed him to preach there in Nineveh, till a--a city was the size of St. Louis repented with sackcloth. And then when the Spirit left him, what happened to him? We find him up on the mountain after the Spirit left him, praying to God to take his life. And, you see, it's inspiration. And when these things happen, it--it does something to you.
26-3 Then I remember coming on up. I got to be a young man. (I'll hurry to make it within the next little bit.) When I got to be a young man I had ideas like all young men. I... Going to school, I'd found them little girls. You know, I was real bashful, you know. And I--I finally got me a little girlfriend, and like all little boys, about fifteen years old, I guess. And--and so, oh, she was pretty. My, she had eyes like a dove, and she had teeth like pearl, and a neck like a swan, and she--she was really pretty.
26-4 And another little boy, he--we were buddies, so he got his daddy's old model-T Ford, and we got a date with our girls. And we was going to take them out, riding. We got enough to buy two gallons of gasoline. We had to jack the back wheel up to crank it. I don't know whether you ever remember that or not, you know, to crank it. But we--we was going along pretty good.
And so I had a few nickels in my pocket, and we stopped at a little place and got... You could get a ham sandwich for a nickel. And so, oh, I was rich; I could buy four of them. See? And after we'd eat the sandwiches and drank the coke. I started taking the bottles back. And to my surprise, when I come out (women had just start falling from grace at that time, or from womanhood), my little dove was smoking a cigarette.
26-6 Well, I've always had my opinion of a woman that would smoke a cigarette, and I haven't changed it one bit from that time on. That's right. It's the lowest thing she can do. That's exactly right. And I--I thought I... Now, the cigarette company could get after me for this, but I'm telling you; that's just a stunt of the Devil. It's the biggest killer and sabotage this nation's got. I'd rather my boy be a drunkard than to be a cigarette smoker. That's the truth. I'd rather see my wife laying on the floor, drunk, than to see her with a cigarette. That's how...
27-1 Now, this Spirit of God that's with me, if That is the Spirit of God (as you might question), you smoking cigarettes has got a slim chance when you get there, 'cause that just... Every time you notice it on the platform, how He condemns it. It's a horrible thing. Keep away from it. Ladies, if you have been guilty of that, please, in the Name of Christ, get away from it. It breaks you. It'll kill you. It'll... It's a--it's a cancer by the carloads.
The doctors try to warn you. And then how they can sell you that stuff... If you'd go down to the drug store and say, "Buy... I want to buy fifty-cents worth of cancer." Why, they'd come lock them up. But when you buy fifty-cents worth of cigarettes, you're buying the same thing. Doctors say so. Oh, this money-mad nation, it's too bad. It's a killer. It's been proved.
27-3 Well, when I seen that pretty little girl just acting smart, this cigarette in her hand, that liked to killed me, 'cause I really thought I loved her. And I thought, "Well..."
Now, I'm called a woman-hater; you know that, because I'm always kind of against women, but not against you sisters. I'm just against the way modern women act. That's right. Good women should be packed along.
27-5 But I can remember when my father's still up there running, I had to be out there with water and stuff, see young ladies that wasn't over seventeen, eighteen years old, up there with men my age now, drunk. And they'd have to sober them up and give them black coffee to get home to cook their husband's supper. Oh, something like that, I said, "I..." This was my remark then, "They're not worth a good clean bullet to kill them with it." That's right. And I hated women. That's right. And I just have to watch every move now, to keep from still thinking the same thing.
27-6 So, but now, a good woman is a jewel in a man's crown. She should be honored. She's... My mother's a woman; my wife is; and they're lovely. And I've got thousands of Christian sisters who I highly respect. But if--if they can respect what God made them, a motherhood and a real queen, that's all right. She's one of the best things that God could give a man was a wife. Besides salvation, a wife is the best thing if she is a good wife. But if she isn't, Solomon said, "A good woman is a jewel in a man's crown, but a--a ornery one or no-good one is water in his blood." And that's right, it's the worst thing could happen. So a good woman... If you've got a good wife, brother, you ought to respect her with the highest. That's right. You should do that. A real woman... And children, if you've got a real mother that stays home and tries to take care of you, keeping your clothes clean, send you to school, teaching you about Jesus, you should honor that sweet old mother with all that's in you. You should respect that woman (Yes, sir.), because she's a real mother.
28-1 They talk about the illiteracy of Kentucky mountains. You see it in this here dogpatch stuff. Some of them old mammies out there could come here to Hollywood and teach you modern mothers how to raise your kids. You let her kid come in one night with her hair all messed up, and lips, and slips (What do you call that makeup stuff they put on their face?), and her dress all squeezed to one side, and been out all night, drunk, brother, she'd get one of them limbs off the top of that hickory tree and she'd never go out no more. I'm telling you, she'd... And if you had a little more of that, you'd have a better Hollywood around here and a better nation. That's right. It's true. "Just try to be modern," that--that's one of the tricks of the Devil.
28-2 Now, this little girl, when I looked at her, my heart just bled. I thought, "Poor little fellow..."
And she said, "Oh, you want a cigarette, Billy?"
I said, "No, ma'am." I said, "I don't smoke."
She said, "Now, you said you didn't dance." They wanted to go to a dance, and I wouldn't do it. So they said there was a dance down there, what they called Sycamore Gardens.
And I said, "No, I don't dance."
She said, "Now, you don't dance; you don't smoke; you don't drink. How do you have any fun?"
I said, "Well, I like to fish; I like to hunt." That didn't interest her.
So she said, "Take this cigarette."
And I said, "No, ma'am, thank you. I don't smoke."
28-4 And I was standing on the fender. They had a running board on the old Fords, you remember; I was standing on that fender, setting in the back seat, she and I. And she said, "You mean you won't smoke a cigarette?" Said, "And we girls has got more nerve than you have."
And I said, "No, ma'am, don't believe I want to do it."
She said, "Why, you big sissy!" Oh, my. I wanted to be big bad Bill, so I--I sure didn't want nothing sissy. See, I wanted to be a prize fighter; that was my idea of life. So I said... "Sissy, sissy?"
28-6 I couldn't stand that, so I said, "Give it to me!" My hand out, I said, "I'll show her whether I'm sissy or not." Got that cigarette out and started to strike the match. Now, I know you're... Now, I'm not responsible for what you think; I'm just responsible for telling the truth. When I started to strike that cigarette, just as much determined to smoke it as I am to pick up this Bible. (See?) I heard something going, "Whoooossssh!" I tried again; I couldn't get it to my mouth. And I got to crying; I throwed the thing down. They got to laughing at me. And I walked home, went up through the field, set down out there, crying. And--and it was a terrible life.
29-1 I remember one day dad was going down to the river with the boys. My brother and I, we had to take a boat and go up and down the river, hunting bottles to put the whiskey in. We got a nickel a dozen for them to pick them up along the river. And dad was with me, and he had one of those little flat... I believe they was about a half pint bottles. And there was a tree had blowed down, and dad and this man was with him, Mr. Dornbush... I had his... He had a nice boat, and I wanted to find favor with him, 'cause I wanted to use that boat. It had a good rudder and mine didn't have no rudder at all. We had just old boards to paddle with. And if he'd let me use that boat... So he done welding, and he made the stills for dad. So he... They throwed their leg up across that tree, and dad reached in his back pocket, and pulled out a little flat bottle of whiskey, handed it to him and he took a drink, hand it back to dad, and he taken a drink, and he set it down on a little sucker on the side of the tree that went out. And Mr. Dornbush picked it up, said, "Here you are, Billy."
I said, "Thank you, I don't drink."
He said, "A Branham and don't drink?" Every one died with their boots on nearly. And he said, "A Branham and don't drink?"
I said, "No, sir."
"No," Dad said, "I raised one sissy."
29-2 My daddy calling me a sissy, I said, "Hand me that bottle." And I pulled that stopper out of the top of it, determined to drink it, and when I started to turn it up, "Whoooossssh!" I handed the bottle back and took off down through the field as hard as I could, crying. Something wouldn't let me do it. See? I could not say that I was any good. I was determined to do it. But it's God, grace, amazing grace that kept me from doing those things. I wanted to do them myself, but He just wouldn't let me do it.
29-3 Later on I found a girl when I was about twenty-two years old; she was a darling. She was a girl that went to church: German Lutheran. Her name was Brumbach, B-r-u-m-b-a-c-h, come from the name of Brumbaugh. And she was a nice girl. She didn't smoke, or drink, or--or she didn't dance or anything, a nice girl. I went with her for a little while, and I'd then about twenty-two. I had made enough money till I bought me an old Ford, and I... We'd go out on dates together. And so, that time, there was no Lutheran church close; they'd moved from Howard Park up there.
30-1 And so there was a minister, the one that ordained me in the Missionary Baptist church, Doctor Roy Davis. Sister Upshaw... The very one that sent Brother Upshaw over to me, or talked to him about me, Doctor Roy Davis... And so he was preaching, and had the First Baptist church, or the--the... I don't believe it was the First Baptist church, either, it was the Mission--called the Missionary Baptist church at Jeffersonville. And he was preaching at the place at that time, and we would go to church at night, so... And we'd come back. And I never did join church, but I just liked to go with her. Because the main thought was going with her. I just might as well be honest.
30-2 So then going with her, and one day I... She was out of a nice family. And I begin to think, "You know, you know, I oughtn't to take that girl's time. It isn't--it isn't right, because she's a nice girl, and I'm poor, and--and I..." My daddy had broke down in health, and I--I... There wasn't no way for me to make a living for a girl like that, who'd been used to a nice home and rugs on the floor.
30-3 I remember the first rug I ever seen, I didn't know what it was. I walked around the side. I thought it was the prettiest thing I ever seen in my life. "How would they put something like that on the floor?" It was the first rug I'd ever seen. It was one of these... I believe it's called "matting rugs." I may have that wrong. Some kind of like "wicker" or something that's laced together and laying on the floor. Pretty green and red, and big rows worked in the middle of it, you know, it was a pretty thing.
30-4 And so I remember I--I made up my mind that I either had to ask her to marry me, or I must get away and let some good man marry her, somebody that would be good to her, could make her a living and could be kind to her. I could be kind to her, but I--I--I was only making twenty cents an hour. So I couldn't make too much of a living for her. And I... With all the family we had to take care of, and dad broke down in health, and I had to take care of all them, so I was having a pretty rough time.
30-5 So I thought, "Well, the only thing for me to do is tell her that I--I--she--I--I just won't be back, because I thought too much of her to wreck her life and to let her fool along with me." And then I thought, "If somebody could get ahold of her and marry her, make a lovely home, and maybe if I couldn't have her, I could--I could know that she was happy."
And so I thought, "But I--I just--I just can't give her up." And I--I was in an awful shape. And day after day I'd think about it. So I was too bashful to ask her to marry me. Every night I'd make up my mind, "I'm going to ask her." And why, what is that, butterflies, or something you get in your... All you brethren out there probably had the same experience along that. And a real funny feeling, my face would get hot. I--I didn't know. I couldn't ask her.
So I guess you wonder how I ever got married. You know what? I wrote her a letter and asked her. And so her... Now, it wasn't "Dear Miss," it was a little more, you know, on the love side than that. It was just not a--an agreement, it was... I--I wrote it up best I could.
31-2 And I was a little afraid of her mother. Her mother was... She was kind of rough. And--but her father was a gentle old Dutchman, just a fine old fellow. He was an organizer of the brotherhood, the trainmen on the railroad, making about five hundred dollars a month in them times, and me making twenty cents an hour, to marry his daughter. Mm. I knowed that would never work. And her mother was very... Now, she's a nice lady. And she--she was kind of one of these high societies, you know, and prissy like, you know, and so she didn't have much use for me anyhow. I was just an old plain sassafras country boy, and she thought Hope ought to go with a little better class of boy, and I--I--I think she was right. And so... But I--I didn't think it then.
31-3 So I thought, "Well, now, I don't know how. I--I can't ask her daddy, and I--I'm sure not going to ask her mother. And so I got to ask her first." So I wrote me a letter. And that morning on the road to work, I dropped it in the mailbox. The mail... We was going to church Wednesday night, and that was on Monday morning. I tried all day Sunday to tell her that I wanted to get married, and I just couldn't get up enough nerve.
So then I dropped it in the mailbox. And on at work that day I happened to think, "What if her mother got ahold of that letter?" Oh, my. Then I knowed I was ruined if--if she ever got ahold of it, 'cause she didn't care too much about me. Well, I was just sweating it out.
31-5 And that Wednesday night when I come, oh, my, I thought, "How am I going to go up there? If her mother got ahold of that letter she'll really work me over, so I hope she got it." I addressed it to Hope. That was her name, Hope. And so I said, "I'll just write it out here to Hope." And so... And I thought maybe she might've not have got ahold of it.
So I knowed better than to stop outside and blow the horn for her to come out. Oh, my. And any boy that hasn't got nerve enough to walk up to the house, and knock on the door, and ask for the girl, ain't got no business being out with her anyhow. That's exactly right. That's so silly. That's cheap.
32-1 And so I stopped my old Ford, you know, and I had it all shined up. And so I went up and knocked at the door. Mercy, her mother come to the door. I couldn't hardly catch my breath; I said, "How--how--how do you do, Mrs. Brumbach?"
She said, "How do you do, William."
I thought, "Oh-oh, 'William'..."
And--and she said, "Will you step in?"
I said, "Thank you." I stepped inside the door. I said, "Is Hope just about ready?"
And just then here come Hope skipping through the house, just a girl about sixteen. And she said, "Hi, Billy."
And I said, "Hi, Hope." I said, "You about ready for church?"
She said, "Just in a minute."
I thought, "Oh, my. She never got it. She never got it. Good, good, good. Hope never got it either, so it'll be all right, 'cause she'd have named it to me." So I felt pretty fair.
32-4 And then when I got down at church, I happened to think, "What if she did get it?" See? I couldn't hear what Doctor Davis was saying. I looked over at her, and I thought, "If maybe she's just holding it back, and she's really going to tell me off when I get out of here for asking her that." And I couldn't hear what Brother Davis was saying. And--and I'd look over at her, and I thought, "My, I hate to give her up, but... And I--I... The showdown's sure to come."
So after church we started walking down the street together, going home, and--and so we walked to the old Ford. And so all along the moon is shining bright, you know, I look over and she was pretty. Boy, I'd look at her; I thought, "My, how I would like to have her, but guess I can't."
32-6 And so I walked on a little farther, you know, and I'd look up at her again. I said, "How--how you feeling tonight?"
She said, "Oh, I'm all right."
And we stopped the old Ford down, and we started to get out, you know, around the side, walk around the corner, go up to her house. And I was walking up to the door with her. I thought, "You know, she probably never got the letter, so I just might as well forget it. I'll have another week of grace anyhow." So I got to feeling pretty good.
She said, "Billy?"
I said, "Yeah."
She said, "I got your letter." Oh, my.
I said, "You did?"
She said, "Uh-huh." Well, she just kept walking on, never said another word.
I thought, "Woman, tell me something. Run me away or tell me what you think about it." And I said, "Did you--did you read it?"
She said, "Uh-huh."
My, you know how a woman can keep you in suspense. Oh, I--I didn't mean it just that way. You see? See? But, anyhow, you know, I--I thought, "Why don't you say something?" See, and I kept going on. I said, "Did you read it all?"
And she... [Blank.spot.on.tape--Ed.] "Uh-huh."
33-2 So we was almost to the door; I thought, "Boy, don't get me on the porch, 'cause I might not be able to outrun them, so you tell me now." And so I kept waiting.
And she said, "Billy, I would love to do that. She said, "I love you." God bless her soul now; she's in glory. She said, "I love you." Said, "I think we ought to tell our parent, the parents about it. Don't you think so?"
And I said, "Honey, listen, let's start this out with a fifty-fifty proposition." I said, "I'll tell your daddy if you'll tell your mother." Rooting the worse part off on her to begin with.
She said, "All right, if you'll tell daddy first."
I said, "All right, I'll tell him Sunday night."
33-4 And so Sunday night come, and I brought her home from church and I... She kept looking at me. And I looked, and it was nine-thirty; it was time for me to get going. So Charlie was setting at his desk typing away, and Mrs. Brumbach setting over the corner, doing some kind of a crocheting, you know, or them little hooks you put over the things, you know. I don't know what you call it. And so she was doing some of that kind of stuff. And Hope kept looking at me, and she'd frown at me, you know, motion to her daddy. And I... Oh, my. I thought, "What if he says no?" So I started out to the door; I said, "Well, I guess I'd better go."
33-5 And I walked to the door, and--and she started over to the door with me. She'd always come to the door and tell me good night. So I started to the door, and she said, "Aren't you going to tell him?"
And I said, "Huh." I said, "I'm sure trying to, but I--I--I don't know how I'm a-going to do it."
And she said, "I'll just go back and you call him out." So she walked back and left me standing there.
And I said, "Charlie."
He turned around and said, "Yeah, Bill?"
I said, "Could I talk to you just a minute?"
He said, "Sure." He turned around from his desk. Mrs. Brumbach looked at him, looked over at Hope, and looked at me.
And I said, "Would you come out on the porch?"
And he said, "Yes, I'll come out." So he walked out on the porch.
I said, "Sure is a pretty night, isn't it?"
And he said, "Yes, it is."
I said, "Sure been warm."
"Certainly has," he looked at me.
And I said, "I've been working so hard," I said, "you know, even my hands is getting calluses."
He said, "You can have her, Bill." Oh, my. "You can have her."
34-1 I thought, "Oh, that's better." I said, "You really mean it, Charlie?" He said... I said, "Charlie, look, I know that she's your daughter, and you got money."
And he reached over and got me by the hand. He said, "Bill, listen, money ain't all things that's in human life." He said...
I said, "Charlie, I--I only make twenty cents a hour, but I love her; she loves me. I promise you, Charlie, that I'll work till these--the calluses wear off of my hands to make her a living. I'll be just as true to her as I could be."
He said, "I believe that, Bill." He said, "Listen, Bill, I want to tell you." Said, "You know, happiness, don't altogether take money to be happy." Said, "Just be good to her. And I know you will."
I said, "Thank you, Charlie. I sure will do that."
Then it was her time to tell mama. I don't know how she got by, but we got married.
34-3 So when we got married, we didn't have nothing, nothing to go housekeeping. I think we had two or three dollars. So we rented a house; it cost us four dollars a month. It was a little, old two-room place. And someone give us an old folding bed. I wonder if anybody ever seen an old folding bed? And they gave us that. And I went down to Sears and Roebucks and got a little table with four chairs, and it--it wasn't painted, you know, and we got that on time. And so then I went over to Mr. Weber, a junk dealer, and bought a cooking stove. I paid seventy-five cents for it, and a dollar and something for grates to go in it. We set up housekeeping. I remember taking and painting a shamrock on the chairs, when I painted them. And, oh, we were happy though. We had one another, so that was all necessary. And God, by His mercy and His goodness, we was the happiest little couple could be on the earth.
I found this; that happiness does not consist of how much of the world's goods you own, but how contented you are with the portion that's allotted to you.
34-5 And after while, God came down and blessed our little home; we had a little boy. His name was Billy Paul. He's in the service right now here. And a little later from then, about eleven months, He blessed us again with a little girl called Sharon Rose, taken from the Word of "The Rose of Sharon."
And I remember one day I had saved up my money and I was going to take a little vacation, going up to a place, to Paw Paw Lake to fish. And on my road back...
35-2 And during this time... I'm leaving out my conversion. I was converted and was ordained by Doctor Roy Davis in the Missionary Baptist church, and had become a minister and have the Tabernacle that I now preach in in Jeffersonville. And I was pastoring the little church. And I...
No money, I pastored the church seventeen years and never got one penny. I didn't believe in take... There wasn't even an offering plate in it. And what tithings I had from work, and so forth, had a little box on the back of the building, said, little sign on it, "Insomuch as you have done unto the least of these My little ones, you have did it unto Me." And then that's how the church was paid for. We had ten-years loan to pay it, and was paid off less than two years. And I never took an offering of no kind.
And then I had, oh, a few dollars I'd saved up for my vacation. She worked too at Fine's Shirt Factory. A lovely darling girl... And her grave is probably snowy today, but she's still in my heart. And I remember when she'd worked so hard to help me to have enough money to go up to this lake to fish...
35-5 And when I was coming back from the lake, I begin to see, coming into Mishawaka and South Bend, Indiana, and I begin to notice cars that had signs on the back, said, "Jesus Only." And I thought, "That sounds strange, 'Jesus Only.'" And I begin noticing those signs. And it was on anywhere from bicycles, Fords, Cadillacs, and whatmore: "Jesus Only." And I followed some of them down, and they come to a great big church. And I found out they were Pentecostal.
I'd heard of Pentecostal, "But they were a bunch of holy-rollers that laid on the floor and frothed at their mouth," and everything that they told me about. So I didn't want nothing to do with it.
So I heard them all carrying on in there, and I thought, "Believe I'll just walk in." So I stopped my old Ford and walked in, and all the singing you ever heard in your life... And I come to find out there were two great churches, one of them called a P. A. of J. C., and the P. A. of W., many of you people might remember those old organi... I think they're United, called now, and called the United Pentecostal Church. Well, I listened at some of their teachers. And they were standing there, oh, they were teaching about Jesus and how great He was, and how great everything was, and about a baptism of the Holy Ghost. I thought, "What are they talking about?"
36-1 And after while, somebody jumped up and started speaking with tongues. Well, I never heard anything like that in my life. And here come some woman up through there, running just as hard as she could. Then all of them got up and started running. And I thought, "Well, brother, they sure ain't got no church manners, Screaming and shouting and carrying on." I thought, "What a bunch this is." But, you know, something about it, longer I sit there, the better I liked it. There was something seemed to be real good. And I begin to watch them. And it went on. I thought, "I'll just bear with them awhile, 'cause I'll... I'm close to the door. If anything starts just rashal, I'll run out the door. I know where my car's parked, just around the corner."
36-2 And I begin to hear some of them preachers, was scholars and students. Why, I thought, "That's fine."
So it come supper time, and said, "Everybody come to supper."
But I thought, "Wait a minute. I got a dollar and seventy-five cents to go home, and I..." That's all I had for gasoline money, just taken that to take me home. And I had my old Ford, it was a pretty good old Ford. It wasn't backslid; it was just like this one out here, just wore out. And it... I actually believe that Ford would go thirty miles an hour, but 'course that was fifteen this way and fifteen this a-way. You see, put it together, you have thirty. And so it... I thought, "Well, that night I think I would go out and after the..." I was staying for the night service.
36-4 And, oh, He said, "All of the preachers, regardless of denomination, come to the platform." Well, there was about two hundred of us up there; I went up. And so he said, "Now, we haven't got time for you all to preach." He said, "Just walk by and say who you are and where you're from."
Well, it come my time; I said, "William Branham, Baptist. Jeffersonville, Indiana," walked by.
I'd hear all the rest of them call themselves, "Pentecostal, Pentecostal, Pentecostal, P. A. of W., P. A. J. C., P. A. W., P..."
I walked by. I thought, "Well, I guess I'm the ugly duckling." So I sit down, waited.
36-8 And that day, they'd had fine, young preachers out there, and they'd preached powerfully. And then they said, "The one's going to bring the message tonight is..." I believe they called them, "Elder." And their ministers, instead of "Reverend," it was "Elder." And they brought an old colored man out there, and he had one of these old fashion preacher's coats. I don't guess you ever seen one: long pigeon-tail in the back, you know, with a velvet collar, and he had just a little white rim of hair around his head. Poor old fellow, he come out like this, you know. And he stood there and he turned around. And where all the preachers had been preaching about Jesus and the great--how great He was, and so forth, that old man took his text from over in Job. "Where was you when I laid the foundation of the world, or when the morning stars sang together and the sons of God shouted for joy?"
And the poor old fellow, I thought, "Why didn't they put some of them young fellows up there to preach?" Great... The place was packed and jammed. And I thought, "Why didn't they do that?"
37-2 So then this old fellow, instead of preaching what was going on down here on earth; he begin to preach what was going on in heaven all the time. Well, he took Him up at the beginning, at the beginning of time, and brought Him back in the second coming down the horizontal rainbow. Why, I never heard such preaching in my life. About that time the Spirit hit him; he jumped about that high and clicked his heels together, throwed his shoulders back and went tipping off that platform, said, "You haven't got room enough up here for me to preach." And he had more room than I got here.
I thought, "If That'll make an old man act like that, what would It do if It got on me?" I--I thought, "Maybe I need some of That." Why, he come out there; I felt so sorry for the old fellow. But, when he left, I was feeling sorry for myself. And I looked at him go off of there.
37-4 I went out that night, and I thought, "Now, the next morning I'm not going to let nobody know where--who I am." So I went, and that night I pressed my trousers. I took the--went out in the corn field to sleep, and I went down and bought me some stale rolls. You... Bought a whole bunch of them for a nickel. There was a hydrant down there; I got some water. So I knowed that would last me a little while, so I got me some water and drank it, and went and eat my rolls, and come back and got another drink of water. Went out in the corn field took the two seats and laid my little seersucker trousers in there, pressed them on the seat.
And that night, I prayed pretty near all night. I said, "Lord, what is this I got into? I never seen such religious people in my life." And I said, "Help me to know what this is all about."
37-6 And the next morning I got down there. Invited us for breakfast. 'Course I wouldn't come and eat with them, because I had nothing to put in the offering. And I just went back. And the next morning when I went in, why (I eat some of my rolls), and set down. And they was got on a microphone. And I never seen a microphone before, and I was scared of that thing. So they... And it had a little string hanging up here, and hanging down, one of them drop mikes, like. And he said, "Last night, on the platform, there was a young preacher here, a Baptist."
I thought, "Oh-oh, I'm good for a working-over now."
And he said, "He was the youngest preacher on the platform. His name was Branham. Does anybody know any whereabouts of him? Tell him to come on; we want him to bring the morning message."
38-1 Oh, my. I had a little T-shirt on, and seersucker trousers, you know. And we Baptists believe you had to have a suit on to get in the pulpit, you know. So... And I--I just set real still. And during the time... They had it up in the North then, 'cause (their international convention) the colored people couldn't come to it if in the south. They had the colored there, and I was a southerner, had starch in my collar yet, you see, thought I was a little better than somebody else. And it happened to be that morning, sit right down by me was a--a colored man. So I set and looked up at him. I thought, "Well, he's a brother."
And he said, "Anybody know the whereabouts of William Branham?" I scoots down in the seat like this. So he said, announced it the second time, said, "Anybody on the outside (He pulled this little mike in) know the whereabouts of William Branham? Tell him we want him on the platform for the morning message. He's a Baptist preacher from southern Indiana."
38-3 I just set real still and ducked down, you know. Nobody knowed me anyhow. That colored boy looked over at me, said, "Do you know where he is?"
Well, I--I either had to lie or do something. So I said, "Hold down here."
He said, "Yes, sir?"
I said, "I want to tell you something." I said, "I--I'm him."
He said, "Well, go on up there."
And I said, "No, I can't. See," I said, "I got on these little old seersucker trousers and this little T-shirt." I said, "I couldn't go up there."
He said, "Them people don't care how you dress. Go on up there."
I said, "No, no." I said, "Keep still; don't say nothing now."
And they come back to the phone a minute, said, "Anybody know the whereabouts of William Branham?"
He said, "Here he is. Here he is. Here he is." Oh, my. There I got up with that little T-shirt on, you know. And here I...
39-1 He said, "Come on up, Mr. Branham, we want you to bring the message." Oh, my, 'fore all them preachers, uhm, all them people. And I went slipping up, you know, my face red and my ears burning. And I slipped up, seersucker trousers and T-shirt, preacher, Baptist preacher going up to the microphone, never seen one before. You see?
And I stood up there; I said, "Well, I--I--I don't know about this." I was fumbling, real nervous, you know. And--and I got over here around Luke 16, and I thought, "Well, now..." And I--I got on the subject, "And he lifted up his eyes in hell and cried." And I got... So I--I begin to preach, you know, and I got to preaching and felt a little better. And I said, "The rich man was in hell, and he cried." That little three words, like I have a lot of sermons like that, "Believest Thou This," and "Speak To The Rock," you've heard me preach that. And I had, "And then he cried." And I said, "There's no children there, certainly not in hell. Then he cried." I said, "There's no flowers there. Then he cried. There's no God there. Then he cried. There's no Christ there. Then he cried." Then I cried. Something got ahold of me. My, oh, my. After, I don't know what happened. When I kind of got to myself, I was standing on the outside. Them people got screaming and shouting and crying, and I, we had an awful time.
39-3 When I come outside there was a fellow walked up to me with a great big Texas hat on, big boots, walked up, said, "I'm Elder So-and-so," preacher, cowboy boots, cowboy clothes on.
I thought, "Well, my seersucker trousers ain't so bad then."
Said, "I want you to come down to Texas and hold me a revival."
"Uh-huh, let me put that down, mister." And I put it down like that.
Here come a fellow up with one of these little, kind of a golf trousers on, where they used to play golf, you know, had them little blouse pants. He said, "I'm Elder So-and-so from Miami. I like you..."
I thought, "My, maybe dressing isn't so much of it." I looked at it; I thought, "All right."
39-6 So I grabbed these things, and home I went. Wife met me, she said, "What do you sound so happy about, Billy?"
I said, "Oh, I met the cream of the crop. My, it's the best you ever seen. Them people ain't ashamed of their religion." And, oh, I told her all about it. And I said, "And looky here, honey, a whole string of invitations. Them people..."
She said, "They're not holy-rollers, are they?"
I said, "I don't know what kind of a rollers they are, but they got something that I needed." See? I said, "That--that's one thing I'm sure." I said, "I seen an old man ninety years old, come young again." I said, "I never heard such preaching in my life. Why, I never seen a Baptist preach like that." I said, "They preach till they get out of breath, and bend their knees plumb to the floor, and come back up, catch their breath. You can hear them two blocks away, still preaching." And I said, "I--I never heard such in my life." And I said, "They speak in an unknown tongue, and the other one tells what they're talking about. Never heard such in my life." I said, "Will you go with me?"
She said, "Honey, when I married you, I will stick with you until death shall separate us." She said, "I'll go." She said, "Now, we'll tell the folks."
And I said, "Well, you tell your mama and I'll tell my mama." So we... I went and told mama.
Mama said, "Well, sure, Billy. Whatever the Lord's called you to do, go do it."
40-2 And so Mrs. Brumbach asked for me to come up. Went up, she said, "What's this you're talking about?"
And I said, "Oh, Mrs. Brumbach," I said, "but you all never seen such people."
She said, "Quieten down. Quieten down."
I said, "Yes, ma'am." I said, "I'm sorry."
And she said, "Do you know that's a bunch of holy-rollers?"
I said, "No, ma'am, I didn't know that." I said, "They--they sure are fine people."
She said, "The very idea. Do you think you'd drag my daughter out amongst stuff like that." Said, "Ridiculous. That's nothing but trash that the other churches has throwed out." She said, "Indeed, you'll not bring my daughter out like that."
And I said, "But, you know, Mrs. Brumbach, down in my heart I feel that the Lord wants me to go with them people."
She said, "You go back up to your church until they're able to afford a parsonage for you, and act like a man that's got some sense." Said, "You're not taking my daughter out through there."
I said, "Yes, ma'am." I turned around and walked out.
40-3 And Hope started crying. She come out; she said, "Billy, regardless of what mama says, I'll stay with you." Bless her heart.
And I said, "Oh, that's all right, honey."
And I just let it go. She wouldn't let her daughter go with such people as that, 'cause "It wasn't nothing but trash." And so I just kind of let it go. It was the worse mistake I ever made in my life, one of the worst.
41-1 A little later, few years after the children come. And one day we was... There come up a flood in 1937. There came a flood. And our... I was on patrol at that time, and I was trying my best to bring the people out of the flood, houses tearing down. And my own wife took sick, and she was real, real sick with pneumonia. And they took her out... The regular hospital's so full we couldn't put her in there, so we taken her out to the--the government where they had a room out there. And so then they called me back out. And I always lived on the river, and quite a boatman, so I was trying to get the people, rescue them from the flood. And then I'd... one...
41-2 They called me, said, "There's a house over on Chestnut Street; it's about ready to go in. There's a mother and a bunch of children in there," said, "if you think your boat, your motor can get in to them." I said, "Well, I'll do all I can."
And I, shooting those waves. The dike had broke up there, and, oh, my, the--just washing the city out. And I would give it all the juice that I could, and finally down across the alleys and through the places. And I got there close to where the old levee was, the water pouring through. And I heard someone scream, and I seen a mother standing out on the porch. And there was them big rollers going through like that. Well, I went on up this way as far as I could, and hit the stream and come back and got on that side. I had got my boat stopped just in time to tie it around the pillar of the post of the door, post, or porch post. And I run in and grabbed the mother and got her in there, and two or three of the children. And I undone my boat and got her to--back. Come out way down below, and got her over to the shore, about a mile and a half across the city, till I got her to the shore. And then when I got over there, she had fainted. And she begin... She was screaming, "My baby! My baby!"
41-4 Well, I thought that she meant she'd left the baby in the house. Oh, my. I took back again while they was trying to take care of her. And I come to find out, it was... Or she was wanting to know where her baby was there. There was a little fellow about three years old, and I thought she meant a little nursing baby or something.
And so I took back and got over there. And when I got that boat and got on the inside and couldn't find no baby, and the porch give away and the house went in. And I run real quick and grabbed the--the piece that was floating my boat, got into the boat, and pulled that and loosed it up.
41-6 And it done got me out into the current of the main river then. And it was about eleven-thirty at night, and just sleeting and snowing. And I grabbed ahold of the starter string and I tried to pull the boat, and it wouldn't start, and I tried, and it wouldn't start, and I tried again. Getting farther in that current, the falls just below me. And I was trying real hard, and I thought, "Oh, my, here--here's my end. This is it." And I'd try real hard. And I said, "Lord, please don't let me die a death like this." I'd pull and I'd pull.
And it come back to me, "What about that bunch of trash that you wouldn't go to?" See? Uh-huh.
42-2 I put my hand back on the boat, and I said, "God, be merciful to me. Don't let me leave my wife and baby like this, and them out there sick. Please." And I just kept pulling like that, and it wouldn't start. And I could hear the roaring down there, 'cause I... Just a few minutes, and, oh, my, that would be it. And I said, "Lord, if You'll forgive me, I promise You I'll do anything." And kneeling in that boat there and the sleet hitting me in the face; I said, "I'll do anything that You want me to do." And I pulled again, and it started. And I turned all the gas on it I could, and finally got into the shore.
And I went back to find the truck, patrol truck. And I thought of... There was some of them said, "Say, the government just washed away." My wife and baby in there, both babies.
42-4 And I took out for the government as hard as I could, and water was standing about fifteen feet deep all through it. And there was a major there, and I said, "Major, what happened to the hospital?"
Said, "Now, don't be worried. You'd have anyone in there?"
And I said, "Yes, a--a sick wife and two babies."
He said, "They all got out." Said, "They're in a freight car and they've headed towards Charlestown."
I run, got my boat and--or got my car, and my boat in the back of it, and run out there to... And then the creeks had come down about two and a half or three miles wide. And all night long I tried to... Some of them said, "The car, the freight car, washed off the tracks out there on the trestle." [Blank.spot.on.tape--Ed.]
Well, find myself marooned out on a little island, set there three days. I had plenty of time to think about whether that was trash or not. Just beating, "Where's my wife?"
42-7 Finally when I found her in a few days after I got out and got across, she was way up to Columbus, Indiana, in the Baptist Auditorium where they'd made a--a hospital like, sickrooms on little government cots. And I ran to her as hard as I could, trying to find where she was, screaming, "Hope! Hope! Hope!" And I looked, and there she was laying on a cot, and TB had set in.
She raised her little bony hand, and she said, "Billy."
And I run to her, and I said, "Hope, honey."
She said, "I look awful, don't I?"
I said, "No, honey, you look all right."
43-1 For about six months we worked with everything that was in us to try to get to save her life, but she kept getting lower and lower.
And one day I was on patrol and I had my radio turned on, and I thought I heard them say, make a call on the radio, said, "For William Branham, wanted at the hospital at once: wife dying." I rushed back to the hospital as quick as I could, turned on the red light and the siren, and took off. And then I--I got up at the hospital, and I stopped, run in. Coming down through the--the hospital, I seen a little buddy of mine that we fished together, we run together as boys, Sam Adair.
Doctor Sam Adair, he's the one that was the vision come not long ago and told him about the clinic. And he said, if anybody doubted the vision, just call him collect if they want to know about whether it was right or not.
43-4 And so then here he come out like that, and he had his hat in his hand. He looked at me, and he just started crying. And I run up to him, throwed my arms around him. He put his arms around me, said, "Billy, she's going." He said, "I'm sorry. I've done all I could do. I've had specialists and everything."
I said, "Sam, surely she's not going."
Said, "Yeah, she's going."
And he said, "Don't go in there, Bill."
And I said, "I got to go in, Sam."
And he said, "Don't do it. Don't, please don't."
I said, "Let me go in."
Said, "I'll go with you."
I said, "No, you stay out here. I want to stay with her in her last minutes."
Said, "She's unconscious."
43-5 I walked in the room. And the nurse was setting there, and she was crying, 'cause she and Hope was schoolmates together. And so I looked over, and she started crying, put her hand up and started walking over.
And I looked over, and shook her. There she was; she'd went down from about a hundred and twenty pounds, to about sixty. And I--I shook her. And if I live to be a hundred years old, I'll never forget what happened. She turned over, and those great big pretty eyes looked up at me. She smiled. She said, "Why did you call me back, Billy?"
I said, "Honey, I just got the 'cast."
44-1 I had to work. We was way in debt and hundreds of dollars of doctor bill, and nothing to pay it with. And I just had to work. And I seen her two or three times a day, and every night, and then when she was in that condition...
I said, "What do you mean, 'Call you back'?"
She said, "Bill, you've preached about it; you've talked about it, but you don't have no idea what it is."
I said, "What are you talking about?"
She said, "Heaven." She said, "Look," she said, "I was being escorted home by some peoples, men or women or something that was dressed in white." And she said, "I was at ease and peace." Said, "Big pretty birds flying from tree to tree." She said, "Don't think I'm beside myself." She said, "Billy, I'm going to tell you our mistake." She said, "Set down." I didn't; I knelt down took her hand. She said, "You know where our mistake is?"
And I said, "Yes, sweetheart; I do."
She said, "We should've never listened to mama. Them people were right."
And I said, "I know it."
She said, "Promise me this, that you'll go to those people," said, "because they're right." And she said, "Raise my children like that." And I... She said, "I want to tell you something." She said, "I'm dying. But said, "It's... I don't--I don't dread going." Said, "It's--it's beautiful." She said, "The only thing, I hate to leave you, Bill. And I know you got these two little children to raise." She said, "Promise me that--that you'll not stay single and let my children be pulled about from pillar to post." That was a sensible thing for a twenty-one-year-old mother.
And I said, "I can't promise that, Hope."
She said, "Please promise me." Said, "One thing I want to tell you." Said, "You remember that rifle?" I'm just crazy about guns. And she said, "You wanted to buy that rifle that day and you didn't have enough money to make the down payment."
I said, "Yes."
She said, "I've been saving my money, my nickels, to try and make that down payment on that rifle for you." She said, "Now, when this is over, you go back home, look up on the duofold... or the folding bed, under that piece of paper on top, and you'll find the money there." She said, "Promise me that you'll buy that rifle."
You don't know how I felt when I seen that dollar seventy-five cents in nickels laying there. I got the rifle.
45-1 And she said, "You remember that time that you were going downtown to buy me a pair of stockings, and we was going to Fort Wayne?"
I said, "Yes."
I'd come in from fishing, and she said... We had to go to Fort Wayne; I had to preach that night. And she said, "You know, I told you, 'There's two different kind.'" One called "chiffon." And what's the other one? Rayon. Is that right? Rayon and chiffon. Well, ever which is, chiffon was the best. Is that right? And she said, "Now, you get me some chiffon, the full style." You know that thing that's got that little thing in the back of the stocking, at the top? And I didn't know nothing about women's clothes, so I...
And I was going down the street and saying, "Chiffon, chiffon, chiffon, chiffon," trying to keep thinking, saying "chiffon, chiffon, chiffon."
Somebody said, "Hello, Billy!"
I said, "Oh, hello, hello." "Chiffon, chiffon, chiffon, chiffon, chiffon."
And I got to the corner and I met Mr. Spon. He said, "Hey, Billy, you know the perch is biting now over on the side of that last pier?"
I said, "Sure enough, is that right?"
"Yeah."
I thought now, when I left him, "What was that stuff?" I forgot it.
45-6 So Thelma Ford, a girl that I knew, worked at the ten-cent store. And I knowed they sell women's stockings over there, so I went over. I said, "Hi, Thelma."
And she said, "Hi, Billy. How are you? How's Hope?"
And I said, "Fine." I said, "Thelma, I want a pair of socks for Hope."
She said, "Hope don't want socks."
I said, "Yes, ma'am, she sure does."
Said, "You mean stockings."
"Oh, sure," I said, "that's what it is." I thought, "Oh-oh, I done showed my ignorance."
And she said, "What kind does she want?"
I thought, "Oh-oh!" I said, "What kind you got?"
She said, "Well, we got rayon."
45-7 I didn't know the difference. Rayon, chiffon, all sound the same. I said, "That's what I want." She said... I said, "Fix me a pair of them, full style." And she... Or... I got that wrong. What is it? Full fashion. "Full fashion." And so I said, "Fix me a pair of them."
And when she went to give them to me, they was only about thirty cents, twenty cents or thirty cents, about half price. Well, I said, "Give me two pair of them." See?
46-2 And I went back home, and I said, "You know, honey, you women shop all over town to find bargains." You know how you like to crow. And I said, "But here, look here, I bought two pair for the price that you buy one pair with. See?" I said, "Oh, that--that's my personal ability." See, I said--I said, "You know, Thelma sold me these." I said, "She might've let me have them at half price."
She said, "Did you get chiffon?"
I said, "Yes, ma'am." It all sounded the same to me; I didn't know there was any difference.
46-3 And she told me, she said, "Billy." I thought strange when she got to Fort Wayne, she had to get another pair of stockings. She said, "I give them to your mother," said, "they're for older women." Said, "I'm sorry I did that."
And I said, "Oh, that's all right, honey."
And she said, "Now, don't--don't live single." And she said... She didn't know that what was fixing to happen in a few hours from then. And I held her darling hands while the Angels of God packed her away.
46-5 I went home. I didn't know what to do. I laid down there at night and I heard... I think it was a little mouse was in the old grate where we had some papers in there. And I shut the door with my foot, and there hung her kimono on the back (and laying down there in that morgue). And just in a little bit someone called me, said, "Billy." And it was Brother Frank Broy. He said, "Your baby's dying."
I said, "My baby?"
Said, "Yes, Sharon Rose." Said, "Doc's up there now, and said, 'She's got tubercular meningitis; she nursed it from her mother.'" And said, "She's dying."
46-6 I got in the car, went up there. And there she was, the sweet little thing. And they rushed her to the hospital.
I went out to see him. Sam come up and said, "Billy, don't you go in that room; you got to think of Billy Paul." Said, "She's dying."
I said, "Doc, I--I got to see my baby."
He said, "No, you can't go in." Said, "She's got meningitis, Billy, and you'd pack it to Billy Paul."
46-8 And I waited till he got out. I couldn't stand to see her die, and her mother laying down there in the undertaker's establishment. I tell you; the way of a transgressor's hard. And I--I went, slipped in the door, and when Sam went out and the nurse out, I went down into the basement. It's a little bitty hospital. She was in an isolated place, and the flies was in her little eyes. And they had a little, what we call a "mosquito bar," or little netting over her eyes. And she'd... With little spasm, her little fat leg was moving up and down like that, and her little hands, with that spasm. And I looked at her, and she was just big enough to be cute, about eight months old.
47-1 And her mother used to set her out there with her little three-corners on, you know, in the yard, when I'd come up. And I'd toot the horn, and she'd go, "goo-goo, goo-goo," reaching for me, you know.
And there laid my darling, dying. I looked down to her, and I said, "Sharry, you know daddy? You know daddy, Sharry?" And when she looked... She was suffering so hard till one of them pretty little blue eyes had crossed. It liked to have tore my heart out of me.
I knelt down, I said, "Lord, what have I done? Have not I preached the Gospel on the street corners? I've done everything that I know to do? Don't hold it against me. I never called them people trash. It was her that called them people trash." I said, "I'm sorry it all happened. Forgive me. Don't--don't take my baby." And while I was praying, looked like a black, like a sheet or a cloth come down. I knowed He had refused me.
47-4 Now, there was the hardest and the most treacherous time of my life. When I raised up and looked at her, and I thought... Satan put in my mind, "Well, you mean as hard as you've preached, and the way that you've lived, and now when it comes to your own baby, He'll turn you down?"
I said, "That's right. If He can't save my baby, then I can't..." I stopped. I--I just didn't know what to do. And then I said this; I said, "Lord, You gave her to me and You taken her away, blessed be the Name of the Lord. If You take even me, I'll still love You."
And I put my hand over on her; I said, "Bless you, sweetheart. Daddy wanted to raise you, with all my heart I wanted to raise you, and raise you to love the Lord. But the Angels are coming for you, sweetheart. Daddy will take your little body down and lay it on the arms of mama. I'll bury you with her. And someday daddy will meet you, you just wait up there with mama."
47-7 When her mother was dying, she said, last words she said, she said, "Bill, stay on the field."
I said, "I'll..." She said... I said, "If I'm on the field when He comes, I'll get the kids and meet. If I'm not, I'll be buried by you. And you go over on the right-hand side of the great gate, and when you see all of them come in, stand there and start hollering, 'Bill! Bill! Bill!' just as loud as you can. I'll meet you there." I kissed her good-bye. I'm on the battlefield today. That's been nearly twenty years ago. I got my date with my wife, I'm going to meet her.
48-1 I took the little baby, when it died, and put it on the arms of the mother, and we taken it out to the cemetery. And I stood there to hear Brother Smith, the Methodist preacher that preached the funeral, "Ashes to ashes and dust to dust." (And I thought, "Heart to heart.") There she went.
Not long after that, I took little Billy there one morning. He was just a little bitty fellow. He was...
That's the reason he sticks with me and I stick with him; I had to be both papa and mama (both) to him. I'd take his little bottle. We couldn't afford to have a fire at night to keep his milk warm, and I'd lay it under my back like this and keep it warm by the heat of my body.
We've stuck together like buddies, and one of these days when I go off the field I want to hand him the Word, and say, "Go on, Billy. You stay with It." Some people wonders why I got him with me all the time. I can't give him up. He's even married, but I still remember she told me, "Stay with him." And we've stuck together like buddies.
48-5 I remember walking around town, the bottle under my arm; he'd get to crying. One night he was--was walking out in the back yard where just... (When she was fixing to have him, she was smothering, and I... Just a girl, you know.) And I'd walk back and forth from the old oak tree in the back of the yard. And he was crying for his mama, and I didn't have any mama to take him to. And I'd pack him; I'd say, "Oh, honey." I said...
He said, "Daddy, where's my mama? Did you put her into that ground?"
I said, "No, honey. She's all right; she's up in heaven."
48-6 And he said something there, liked to have killed me one afternoon. He was crying, was along late in the evening, and I was packing him on my back like that, packing him on my shoulder and patting him like this. And he said, "Daddy, please go get mama and bring her here."
And I said, "Honey, I can't get mama. Jesus..."
Said, "Well, tell Jesus to send me my mama. I want her."
I said, "Well, honey, I... Me and you going to go see her sometime."
And he stopped, said, "Daddy!"
And I said, "Yes?"
Said, "I seen mama up there on that cloud."
My, liked to have killed me, I thought, "My, 'I seen mama up there on that cloud.'" I just almost fainted. I hugged the little fellow up to my bosom like that, and just held my head down, went on in.
49-2 Days passed. I couldn't forget it. I tried to work. Couldn't go back home, it wasn't home no more. And I wanted to stay. We didn't have nothing but just that old tore up furniture, but it was something that she and I had enjoyed together. It was home.
And I remember one day I was trying to work in the public service. I'd went up to fix a... An old secondary was hanging down; it was real early of a morning. And I climbed up this cross. (And I couldn't give that baby up. I could see my wife going, but that baby going, just a little bitty thing...) And I was on there, and I was singing, "On the hill far away, stood an old rugged Cross." And the primaries run down to the transformer and went out into (you know) secondary. And I was hanging up there on it. And I happened to look, and the sun coming up behind me. And there my hands stretched out and the sign of that Cross on the--on the hillside. I thought, "Yes, it was my sins that put Him there."
49-4 I said, "Sharon, honey, daddy wants to see you so bad, honey. How I'd like to hold you in my arms again, you darling little thing." I got beside myself. It'd been weeks. I pulled off my rubber glove. There's twenty-three hundred volts running right by the side of me. I pulled off my rubber glove. I said, "God, I hate to do this. I'm a coward. But, Sherry, daddy's going to see you and mommy just in a few minutes." Started pulling off my glove to put my hand on that twenty-three hundred. It'd break... Why, you wouldn't even have no blood left in you. And so I--I--I started pulling that glove off, and something happened. When I come to, I was setting on the ground with my hands up like this, to my face, crying. It was God's grace, or I wouldn't been having a healing service here; I'm sure of that. It was Him protecting His gift, not me.
49-5 I started home. I quit, put my tools away, and went back; I said, "I'm going home."
I started around the house, and I picked up the mail in the house: kind of cold, and I went in. We had one little room; I was sleeping on a little cot there, and the frost coming up, and that old stove. I took the mail and I looked in the mail, and the first thing on there was her little Christmas saving: eighty cents, "Miss Sharon Rose Branham." There it was, all over again.
49-7 I had been game warden. I reached in there and got my gun, pistol, out from the holster. I said, "Lord, I--I can't go this anymore; I--I'm dying. I'm--I'm so tormented." I pulled the hammer back on the gun, put it up to my head, kneeling there on that cot in that dark room. I said, "Our Father Who art in heaven, hallowed be Thy Name. Thy Kingdom come, Thine will be done," and as I tried, I squeezed that trigger as hard as I could; I said, "on earth as it is in heaven. Give us this day our daily bread." And it wouldn't go off.
And I thought, "O God, are You just tearing me to pieces? What have I done? You won't even let me die." And I throwed the gun down, and it went off and shot through the room. And I said, "God, why can't I die and get out of it? I just can't go no farther. You've got to do something to me." And I fell over and started crying on my little, old dirty bunk there.
I must've went to sleep. I don't know whether I was asleep or what happened. I've always longed to be out west. I've always wanted one of them hats. My father broke horses in his young days, and I always wanted one of them hats. And Brother Demos Shakarian bought me one yesterday, first one I've had (ever had) like that, one of them kind of western hats.
50-4 And I thought I was going down along through the prairie a-singing that song, "There's a wheel on the wagon is broken, sign on the ranch, 'For Sale.'" And as I went along, I noticed an old covered wagon, like an old prairie schooner, and the wheel was broke. 'Course that represented my broken family. And as I got close, I looked, and there stood a--a real pretty, young girl, about twenty years old, white flowing hair and blue eyes, dressed in white. I looked over at her; I said, "How do you do?" Went on.
She said, "Hello, dad."
And I turned back; I said, "Dad? Why," I said, "how, Miss, can you--can I be your daddy when you're as old as I am?"
She said, "Daddy, you just don't know where you're at."
And I said, "What do you mean?"
She said, "This is heaven." Said, "On earth I was your little Sharon."
"Why," I said, "honey, you was just a little baby."
Said, "Daddy, little babies are not little babies here; they're immortal. They never get old or never grow."
And I said, "Well, Sharon, honey, you--you're a pretty, young woman."
She said, "Mama's waiting for you."
And I said, "Where?"
She said, "Up at your new home."
And I said, "New home?" Branhams are vagabonds; they don't have homes; they just... And I said, "Well, I never had a home, honey."
She said, "But you got one up here, daddy." I don't mean to be a baby, but it's just so real to me. [Brother Branham weeps--Ed.] As I start to thinking of it, it all comes back again. Said, "You got one here, daddy." I know I got one over there, someday I'll go to it. She said, "Where's Billy Paul, my brother?"
And I said, "Well, I left him at Mrs. Broy's, just a few minutes ago."
Said, "Mother wants to see you."
51-1 And I turned and looked, and there was great big palaces, and the glory of God coming up around them. And I heard a Angelic choir singing, "My Home, Sweet Home." I started up a long steps, running just as hard as I could. And when I got to the door, there she stood, a white garment on, that black hair, long, holding down her back. She raised out her arms, as she always did when I come home tired from work or something. I caught her by the hands, and I said, "Honey, I seen Sharon down there." I said, "She made a pretty girl, didn't she?"
She said, "Yes, Bill." She said, "Bill." Put her arms around me, and she said--just around my shoulders, she started patting me; she said, "Stop worrying about me and Sharon."
I said, "Honey, I can't help it."
She said, "Now, Sharon and I are better off than you are." And said, "Don't worry about us no more. Will you promise me?"
And I said, "Hope," I said, "I've been so lonesome for you and for Sharon, and Billy cries all the time for you." I said, "I don't know what to do with him."
And she said, "It'll be all right, Bill." She said, "Just promise me you won't worry no more." And she said, "Won't you set down?" And I looked around and there was a great big chair.
51-2 And I remember I tried to buy a chair. Now, in closing. I tried to buy a chair one time. We just had them old--old common wooden-bottom chairs for that breakfast set. We had to use them, the only chairs we had. And we could buy one of these chairs that you let back in the back, like a... I forget what kind of an easy-rest chair. And it cost seventeen dollars, and you could pay three dollars down and a dollar a week. And we got one. And oh, when I'd come in... I'd work all day and preach till midnight around the streets and wherever I could preach.
And--and I one day I got behind on my payments. We couldn't make it, and it got day after day, and finally one day they come and got my chair and took it. That night I never will forget; she had me a cherry pie baked. Poor little old thing, she--she--she knowed I was going to be disappointed. And after supper I said, "What's you so good about tonight, honey?"
And she said, "Say, I had the boys over in the neighborhood to dig you some fishing worms. Don't you think we ought to go down to the river and fish a little while?"
And I said, "Yes, but..."
And she started crying. I knowed there was something wrong. I had an idea, 'cause they'd already sent me a notice they was coming to get it. And we couldn't make that dollar payment a week. We couldn't, just couldn't afford it. She put her arms around me, and I went to the door and my chair was gone.
52-2 She told me up there; she said, "You remember that chair, Bill?"
And I said, "Yes, honey, I remember."
Said, "That's what you was thinking about, wasn't it?"
"Yeah."
Said, "Well, they won't take this one; this one's paid for." She said, "Set down just a minute; I want to talk to you."
And I said, "Honey, I don't understand this."
And she said, "Promise me, Billy, promise me that you won't worry anymore. You're going back now." And said, "Promise me you won't worry."
And I said, "I can't do that, Hope."
52-3 And just then I come to; it was dark in the room. I looked around, and I felt her arm around me. I said, "Hope, are you here in the room?"
She started patting me. She said, "You going to make me that promise, Bill? Promise me you won't marry--worry no more."
I said, "I promise you."
And when then she patted me two or three times, and she was gone. I jumped up and turned on the light, looked everywhere; she was gone. But she just gone out of the room. She isn't gone; she's still living. She was a Christian.
52-5 Billy and I went to the grave here sometime ago, packing a little flower for his mother and sister, just on an Easter morning, and we stopped. The little fellow started crying; he said, "Daddy, my mommy's down there."
I said, "No, honey. No, she ain't down there. Sister ain't down there. We got a folded over grave here, but way across the sea there's an open grave where Jesus rose. And someday He'll come, He'll bring sister and mama with Him."
I'm on the battlefield today, friends. I--I just can't tell any more. I... [Brother Branham weeps--Ed.] God bless you. Let's bow our heads a minute.
53-1 O Lord, many times, Lord, I'm sure people don't understand, when they think these things come easy. But there's a great day coming when Jesus shall come and all these sorrows will be wiped away. I pray, heavenly Father, that You'll help us to be prepared.
And that last promise, when I kissed her on the cheek that morning, that I'd meet her there that day. I believe she'll be standing at that post, screaming my name. I've lived true to that promise since, Lord, around the world in all kinds of places, trying to bring the Gospel. Getting old now, and tired; I'm wore out. One of these days I'm going to close this Bible for the last time. And, God, keep me faithful to the promise. Keep Your grace around me, Lord. Let me not look at the things of this life, but live for the things that's beyond. Help me to be honest. I don't ask for a flower bed of ease, no, Lord, when my Christ died there under suffering. And all the rest of them died like that. I don't ask for any easy things. Just let me be honest, Lord, truthful. Let people love me so I can lead them to Thee. And someday when it's all over and we gather around under the evergreen trees, I want to get her by the hand and walk her up to the--to show the people of Angelus Temple and all the others. It'll be a great time then.
I pray that Your mercies rest upon each of us here. And those who are here, Lord, may not even know You. And maybe they've got some little loved one across the sea yonder. If they've never fulfilled their promise, may they do it now, Lord.
53-4 While we have our heads bowed, I wonder in this great, huge auditorium this afternoon, how many of you say "Brother Branham, I want to meet my loved ones too. I--I--I've got some loved ones just across the river yonder?" Maybe you made a promise that you'd meet them, maybe when you told mother good-bye up there at the grave that day, may when you told little sister good-bye, or dad, or some of them at the grave, promised you'd meet them, and you--you've never made that preparation yet. Don't you think it's a good time now to do it?
Excuse my breaking down. But, oh, my, you don't realize, friends. You don't know what--what sacrifice. That's not a spot, hardly, of the life story.
53-6 How many of you would like to raise up now and walk up here for prayer, say, "I want to meet my loved ones?" Raise up out of the audience and come down here. Will you do it? If somebody has never made that preparation yet. God bless you, sir. I see an aged colored man coming out, others coming. Move yourself, you in the balconies up there, just move right out into the aisle. Or stand up, you who wants to be remembered in a word of prayer just now. That's it. Stand right up to your feet. That's good. Stand up, everywhere, you who'd say, "I've got a father over yonder; I've got a mother or a loved one over yonder. I want to go see them. I want to meet them in peace." Will you raise up, just stand up to your feet, anywhere in the audience. Stand up to your feet, say, "I want to accept."
54-1 God bless you, lady. God bless you back there. And bless you up there. Lord bless you here, sir. That's right. Up in the balcony, the Lord bless you. All around, everywhere, stand up to your feet now to have a word of prayer, while the Holy Spirit is here and moving upon our hearts to--to--to break up.
You know, what the church needs today is a breaking up. We need to go down to the Potter's house. Our stiff homemade theology sometime doesn't work so good. What we need is an old fashion breaking up, repentance in our hearts, getting mellow towards God. Is that all now that's ready to stand? Let us bow our heads then for prayer.
54-3 O Lord, Who brought again Jesus for the--from the dead, to justify all of us by faith, believing. I pray, Lord, that these who are standing now to their feet to accept Thee, I pray that forgiveness will be to them. And, O Lord, I pray that they will accept You as their Saviour and King and Lover. And maybe they got a mama or a papa or somebody just across the sea. There's one thing sure; they got a Saviour. May they be forgiven of their sins and all their iniquity blotted out, that their souls may be washed in the Blood of the Lamb, and they live in peace from hereafter.
And some glorious day when it's all over, may we gather at Your house, and be there as unbroken families to meet our loved ones that's waiting on the other side. This we commit them unto Thee, that "Thou will keep him in perfect peace whose heart is stayed upon Him." Grant it, Lord. As we commit them to Thee, in the Name of Thy Son, the Lord Jesus. Amen.
54-5 God bless you. I'm sure the workers see where you're standing, and they will be right with you in a few minutes.
And now to those who are going to receive prayer cards. Billy, where's Gene and Leo? They in the back? They're here to give out the prayer cards just in a few minutes. Brother will dismiss the audience in prayer, and the prayer cards will be given out. We'll be back here just in a little bit to pray for the sick. All right, brother...?...