Toledo, Ohio, USA
E-96 J’ai vu cette petite créature; je me suis agenouillé sur le plancher, et j’ai dit: «Ô Dieu bien-aimé, je regrette d’avoir fait ce que j’ai fait.» J’ai dit: «Tu m’as retiré ma femme, ma chérie, Tu l’as retirée; maintenant, tu me retires mon enfant. Ô Dieu, s’il Te plaît, ne retire pas ma fillette; je l’aime de tout mon coeur.» J’ai dit: «Je Te servirai; j’ai fait tout ce que je sais faire, excepté aller quand Tu m’avais dit d’aller.» Et j’ai dit: «S’il Te plaît, ne retire pas mon enfant.» J’ai dit: «Je l’aime. Oh! Non, s’il Te plaît, parle-moi, ô Dieu!» J’ai dit: «Retire-moi à sa place.»
Quand j’ai levé les yeux, on dirait qu’un rideau noir descendait. J’ai su qu’elle s’en allait alors. Je me suis relevé et je l’ai regardée; j’ai dit: «Que Dieu te bénisse, chérie.» J’ai dit: «Tu es la chérie de papa.» J’ai posé la main sur sa tête et j’ai dit: «Ô Dieu, ai-je dit, je ne sais pas pourquoi Tu me tailles en pièces comme ceci. Mais, ai-je dit, néanmoins, cela ne change pas ma foi en Toi.» Et j’ai dit: «Comme Job d’autrefois, quand bien même Tu me tuerais, je croirais toujours en Toi de tout mon coeur.» J’ai dit: «Je Te fais confiance, Seigneur.» J’ai dit: «Sharon Rose...?... Que Dieu soit avec toi, chérie. Dans quelques minutes, les anges viendront amener ta petite âme auprès de maman. Et je t’emmènerai d’ici, je te déposerai dans les bras de maman et on t’ensevelira demain.» J’ai dit: «Seigneur, j’ai fait tout mon possible; ce n’est pas ma volonté maintenant, que Ta volonté soit faite.»
J’ai posé ma main sur sa petite tête comme cela; je n’arrivais plus à me contenir. Je me suis senti moi-même céder et tomber sur le plancher. Les anges de Dieu sont venus la prendre, ils ont amené sa petite âme. Sa petite bouche avait cessé de trembloter et ses petites jambes s’étaient redressées. Dieu l’avait reprise, et je me tenais là, le coeur écrasé en pièces. Mais je me suis dit: «Ô Dieu, ô miséricorde, ai-je dit, Seigneur, pourquoi ne me retires-Tu simplement pas, Seigneur? Laisse-moi simplement–simplement...» J’ai dit: «Quand j’étais un petit garçon, tout le monde se moquait de moi, me taxant de poule mouillée, et j’étais affamé; j’ai connu des privations et tout le reste.» J’ai dit: «Et voici, on en est arrivé à ce que Tu m’as donné une petite maison, et j’ai essayé de vivre correctement. Puis, Tu m’as donné un petit foyer; ne me le retire pas. Ô Dieu, laisse-moi aller avec eux.» J’ai dit: «Ne me laisse pas rester plus longtemps; je ne voudrais pas rester.» J’ai pleuré et...?... J’ai dit: «Mais, ô Dieu, il y a dans mon coeur quelque chose, qui fait que je T’aime, peu importe ce que Tu as fait, je T’aime.» J’ai levé mes mains vers Lui.