Chicago, Illinois, USA
E-68 Et la deuxième soirée, nous nous sommes mis à prier pour eux. Et un vieux Mexicain est venu à l’autel, aveugle, sans chaussures, ses vieux pieds rêches, et–et tout, selon son aspect. J’ai eu de l’estime pour lui, et je me suis dit...
Il n’y a pas longtemps, quand ce fusil avait explosé sur moi [Espace vide sur la bande–N.D.E.] ...?... ce que c’était, c’était un Winchester converti en Weatherby Magnum. Je pense que l’homme qui me l’a donné est assis ici même. Et il...
J’avais toujours désiré avoir un Weatherby Magnum. Je ne joue pas au golf, pour me retrouver là avec ce groupe de femmes et autres là. Dieu m’a donné un sport: chasser et pêcher. Et j’ai toujours aimé un Weatherby Magnum. C’est beau, j’en voulais un, mais ça coûte cher. J’ai des amis qui m’en achèteraient. Comme je le disais l’autre soir: «Comment puis-je laisser un homme m’acheter un Weatherby Magnum de centaines de dollars alors que j’ai des amis missionnaires qui n’ont même pas de souliers aux pieds?» Absolument pas.
Ces pauvres vieux Mexicains là, rien, des pieds rêches et en vieux veston, tout en lambeaux, et peut-être qu’il n’avait jamais pris un bon repas décent de sa vie, avec quatre ou cinq enfants à la maison, et puis, à part ça, il était aveugle. Je voulais lui donner mon veston; je voulais lui donner mes souliers, tout, il était de loin plus grand que moi. Mais je lui ai donné mon amour. J’ai placé mon bras autour de lui et j’ai prié pour lui, et Dieu lui a ouvert les yeux sur-le-champ, à l’estrade. Il a couru de part et d’autre en poussant des cris là-bas.