William Branham
Un grand trésor dans un vase de terre

William Branham
Un grand trésor dans un vase de terre

Daniel Chiron

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Préface



Le grand trésor dans un vase de terre

 

Quelques croyants des Alpes du Nord, ont eu à cœur de réagir contre la conspiration du silence qui a souvent entouré, et entoure encore, le ministère et la personne de William Marrion Branham.

Cet homme, dont il est question dans ce livre, mérite en effet une attention exceptionnelle, car il authentifie les paroles de son Maître : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci, parce que Moi je m'en vais au Père [Jean 14:12].

Vase de terre, William Branham l'a été par sa pauvreté, son absence d'éducation académique, ses maladresses et ses manquements humains que ce livre fait découvrir. Par contre, son désintéressement, son dévouement, son honnêteté, sa compassion, son amour de la Bible, son intimité avec Dieu et les manifestations surnaturelles qui ont accompagné toute son existence, obligent à reconnaître le grand trésor contenu dans l'humble vase.

William Marrion Branham est incontestablement un HOMME-SIGNE destiné à troubler, arrêter ses semblables dans leur vaine manière de vivre.

La puissance manifestée au travers de cet homme est telle, que les uns ont réagi par un rejet immédiat et systématique de sa personne et de son enseignement. La purge était trop douloureuse. D'autres au contraire ont été emportés dans un tourbillon d'exaltation qui a pu conduire à des excès regrettables. L'organisme n'était pas pressurisé. Les uns ont préféré leur propre interprétation de la Bible, les autres ont voulu imiter un homme sans y être appelés par Dieu. Tous ont oublié que l'apôtre Paul disait : Que Dieu soit reconnu pour vrai et tout homme pour menteur [Romains 3:4].

La Bible raconte que le prophète Elisée est mort peu glorieusement de maladie. La mort accidentelle et tragiquement banale de William Branham n'a pas non plus été auréolée du martyr, contrairement à celle de Jean-Baptiste par exemple. Les uns y ont vu la preuve que William Branham était un faux prophète sanctionné par Dieu, les autres ont curieusement cherché à oublier une fin qui ne correspondait pas à l'image saint-sulpicienne qu'ils s'étaient forgée. Le ministère de William Branham a cependant été confirmé, comme nul autre, par des signes et des miracles inégalés, et même si sa mort violente était la sanction d'éventuelles erreurs, ne faudrait-il pas y voir aussi la preuve d'un authentique ministère, selon qu'il est écrit : On demandera beaucoup à qui l'on a beaucoup confié [Luc 12:48] ? Le prophète de Juda qui désobéit à l'Eternel, et qui en conséquence fut tué par un lion, était néanmoins un authentique prophète et le pieux roi

Josias honora sa sépulture [1 Rois 13:1 à 32; 2 Rois 23:17].

William Branham n'hésita pas à confesser que des maladresses, des imprécisions, pouvaient se glisser dans ses prédications lorsqu'il n'était pas  sous l'onction prophétique. Les uns ont donc affirmé que les propos de William Branham étaient sans intérêt et dangereux, mais jette-t-on au rebut un tableau de maître sur lequel apparaissent quelques taches douteuses ? D'autres, plus téméraires, ont décrété que ses déclarations trouvaient leur source dans l'abîme de Satan.

D'autres, au contraire, ont considéré que tous ses propos énoncés lorsqu'il était sur l'estrade étaient "Parole Parlée", suggérant ainsi un parallèle avec la "Parole Ecrite", c'est-à-dire la Bible. William Branham exhorte pourtant constamment ses auditeurs à ne pas créer, consciemment ou non, un nouvel "isme" à partir de ses déclarations. Agir autrement serait faire insulte à cet homme qui a voué sa vie à mettre tout particulièrement en garde les chrétiens contre les credos humains, et à les exhorter à se nourrir de la Parole Vivante de Dieu et à se perdre en Elle. Mais il invite aussi notre génération à ne pas blasphémer contre le Saint-Esprit, et à ne pas piétiner le dernier message de l'Amour de Dieu avant que ne tombent les jugements annoncés par la Bible.

Nous sommes en fait invités à découvrir, après confrontation avec la Bible, un message divin au travers de la vie et des prédications de William Branham. De notre choix entre l'attachement à des credos, qu'ils soient "branhamistes" ou "anti-branhamistes", et l'attachement à la Parole Vivifiée de Dieu, dépendra l'Enlèvement des croyants pour les noces de l'Agneau. Les dix vierges de la parabole de l'Evangile de Matthieu 25 étaient pures, chacune tenait sa lampe, toutes croyaient à la promesse des Noces, mais cinq seulement possédaient l'Huile nécessaire pour que la flamme brille.

Rappelons pour terminer cette belle exhortation du frère Branham, rapportée par le pasteur Pearry Green de Tucson, dans son livre "Les Actes du Prophète" : Le jour où je me suis tourné vers frère Branham et lui ai dit : "Monsieur, je perçois que vous êtes prophète", les premiers mots qu'il m'a répondu ont été : "Frère Pearry, gardez votre équilibre dans les Ecritures !"

Que le Seigneur aide le lecteur de cette biographie à ne pas mépriser les œuvres de Dieu et aussi le préserve de tout déséquilibre.

Nous remercions Daniel Chiron, maître de conférences à l'université de Grenoble, pour le gros travail de recherche effectué dans les sources de langue anglaise. Nous remercions aussi tous les anonymes qui ont contribué par leurs dons à la présente refonte de la biographie de William Branham à partir des travaux antérieurs d'André Morin au Canada.

 

Annecy, décembre 1987. G. R. STUELSATZ

AVERTISSEMENT

 

La vie de William Marrion Branham a été jalonnée d'évènements extraordinaires en si grand nombre et d'une telle nature que dès son vivant, et encore aujourd'hui, le monde religieux ne peut apporter une réponse unanime à la question : "Que signifie la vie étrange de cet homme pour notre siècle qui s'achève ?"

Quelques-uns se sont moqués de lui. Un plus grand nombre, ne pouvant nier le caractère surnaturel qui imprégnait son ministère, l'ont accusé et l'accusent encore d'avoir été le jouet des démons et de Baalzébul, et même d'être une préfiguration de l'Antichrist ! D'autres, à l'opposé, et malgré ses dénégations véhémentes et attristées, l'ont considéré comme le Messie Lui-même réincarné. A un bigot offusqué prenant prétexte d'un tel excès pour mépriser William Branham, un serviteur de Dieu a répondu avec humour : "Il est triste que chaque chrétien ne puisse être confondu avec le Maître par la sainteté de sa vie et la puissance de l'Esprit de Dieu en lui."

Lui-même s'est présenté comme un simple homme, un pécheur sauvé par grâce, ayant reçu par grâce l'honneur d'être le prophète, oint de l'Esprit d'Elie, précurseur du retour du Seigneur Jésus-Christ.

"Croyez du moins à cause de ces œuvres". D'autres hommes se sont présentés après lui, et se présentent encore, avec des ministères puissants qui mettent en œuvre les charismes de l'Eglise primitive : parole de connaissance, de sagesse, discernement des esprits, prophétie, dons de guérisons. Mais cependant il est possible d'affirmer que les signes, les miracles, les prodiges, et surtout le don de discernement et les manifestations angéliques, qui ont accompagné cet homme tout au long de sa vie, restent sans précédent, et de beaucoup, par leur intensité, depuis le début des temps apostoliques.

Cet homme sans instruction et à la grammaire hésitante, amoureux du Seigneur Jésus-Christ et de la Bible, est venu en affirmant qu'il apportait un message de restauration de la part du Seigneur. Il n'appartenait à aucune dénomination. Et il est entré en opposition avec les défenseurs des doctrines des diverses dénominations chrétiennes. Nombreux applaudissaient lorsque l'aveugle recouvrait la vue et quand le paralytique quittait soudain sa chaise roulante après un "AINSI DIT LE SEIGNEUR", mais "déchiraient leur vêtement" quand, quelques minutes plus tard, le même "AINSI DIT LE SEIGNEUR" ponctuait un enseignement qui heurtait de front leurs conceptions doctrinales. Mais tous, même ses ennemis, ont dû reconnaître que sa vie privée et publique était un exemple d'honnêteté, de consécration, d'humilité et de compassion. Des millions de par le monde se sont convertis à l'écoute de ses prédications, et son ministère a inspiré et fait naître d'autres vocations dont certaines connaissent actuellement encore une renommée mondiale. Ne reconnaît-on pas un arbre à ses fruits, même si le fruit ne se cueille pas habituellement sur notre étroit jardin ?

Après son départ accidentel en décembre 1965, la controverse ne s'est pas apaisée. Mais elle a été occultée, d'une part par une véritable conspiration du silence des églises, un silence parfois gêné, parfois haineux, d'autre part par le comportement attristant des défenseurs mêmes de cet homme. En cela, il est vrai, l'Eglise d'aujourd'hui ne diffère pas de l'Eglise des apôtres des premiers temps, agitée déjà par les disputes de clans, les divisions et les excès divers. Satan se déchaîne plus contre un corps vivant que contre un corps pétrifié. Faut-il rejeter les Evangiles à cause de l'Inquisition ?

Mais la vie toute pétrie de surnaturel de cet homme, ce qu'il a annoncé et crié, avec une telle autorité, mais aussi avec une telle angoisse, tout cela ne peut être ignoré. Il suffit de considérer les faits. C'est la raison d'être de ce livre et, quand vous aurez pris connaissance de ces faits, vous ne pourrez plus rester neutre. Il vous faudra nécessairement répondre, pour vous-mêmes, à la question : "Que signifie la vie de cet homme ?" La curiosité, même bienveillante, ne pourrait être acceptée devant ce qui est soit l'une des plus grandes impostures de tous les temps, soit le message le plus urgent, le plus merveilleux et le plus dramatique, que Dieu ait transmis à l'humanité pour la fin du XXe siècle. Sur tous les continents, dans les milieux les plus inattendus, des croyants, des laïcs, des serviteurs de Dieu, découvrent ou redécouvrent de plus en plus nombreux, avec étonnement et émerveillement, ce message ancien et nouveau tout à la fois.

Les faits mentionnés dans ce livre ne représentent qu'une partie de ceux qui ont jalonné le ministère de William Branham, mais ils sont indiscutables : ils sont pour la plupart extraits des enregistrements des quelques centaines de prédications publiques de William Branham lui-même. Il y a eu et il y a encore trop de témoins. La plupart de ses ennemis ne les mettent d'ailleurs pas en doute : ils ne le peuvent pas. Mais ils en interdisent la propagation. Les pharisiens aussi s'efforçaient d'interdire la diffusion de l'Evangile que, selon eux, seul un peuple imbécile pouvait accepter. Certains parmi eux ont agi ainsi en croyant sincèrement défendre le troupeau dont ils avaient la responsabilité.

Et si l'Esprit de Dieu s'était emparé de cet homme du Kentucky sans instruction, plus habitué à la vie des bois qu'à la spéculation intellectuelle, pour montrer une dernière fois au monde ce que c'est que la Parole faite chair, pour rappeler à l'Eglise les Promesses qui lui ont été faites, lui rappeler son devoir de foi et de sainteté, pour prévenir les égarés ? Si c'est cela, ce ministère ne pouvait pas apparaître à une autre époque que la nôtre. Si c'est cela, alors le monde et les "vierges folles" seront sans excuse lorsque viendront les jugements annoncés par Jésus. Si c'est cela, des choses extraordinaires se sont produites et vont se produire encore, et le plus grand nombre ne le sait pas.

Nous voulons remercier tous ceux qui par leur travail des années passées ont rendu cette édition possible, en particulier les chrétiens américains de Jeffersonville ou d'ailleurs, pour l'ouvrage "Footprints On The Sands Of Time" (1975) et les chrétiens québéquois de Warden pour l'ouvrage presque épuisé "Biographie de William Branham" (1983). Avec la fraternelle autorisation d'André Morin, nous nous sommes beaucoup inspiré de ce dernier ouvrage quant au choix des textes et du découpage en chapitres. Néanmoins les défauts et imperfections de notre livre ne pourront que nous être imputés. Que soient également remerciés les chrétiens des assemblées-sœurs d'Albertville, Annecy, La Roche-sur-Foron, Moutiers, Thonon, et Rumilly pour leurs encouragements et leurs prières, sans lesquels ce travail n'aurait pu se faire. Je remercie aussi tout particulièrement mon épouse et Daniel Stuelsatz pour leur aide précieuse et persévérante.

Pour la seule gloire du Seigneur Jésus-Christ, notre Seigneur et Sauveur.

Daniel Chiron, décembre 1987.

 

REMERCIEMENTS

 

Nous remercions l'association cultuelle de l'ACADA, ["Chalmont", Manigod, 74230 Thones, Haute-Savoie, France], de nous avoir permis d'intégrer sur notre site "Le-Scribe" cet ouvrage, et de nous avoir autorisé à effectuer les retouches qui nous semblaient nécessaires.

Le livre, titré "WILLIAM BRANHAM, un grand trésor dans un vase de terre" a été achevé d'imprimer le 15 septembre 1988, et est ainsi référencé : dépôt légal 3e trimestre 1988 ; ISBN 2-85964-102-05.



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