William Branham

William Branham "Un Homme, envoyé de Dieu"

Gordon Lindsay

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Voyage en Scandinavie

Chapitre 22



Depuis près de trois ans, frère Branham recevait des invitations pour aller tenir une série de réunions de guérison dans les pays Scandinaves.

Différentes circonstances l’avaient empêché de faire ce voyage, bien qu’il ait eu l’assurance dès le début que ces appels étaient de Dieu. En janvier 1950, à l’époque où l’auteur de ces lignes s’est joint à l’équipe, frère Branham lui avait demandé de s’occuper de l’organisation du voyage en Finlande. Il s’agissait d’un pas de la foi, car il n’y avait pas à l’époque de fonds disponibles pour payer le voyage (le billet d’avion en aller simple coûtait 2200 dollars pour une équipe de cinq personnes). De plus, en raison de certains événements récents, frère Branham devait faire face à des obligations imprévues. Cependant, au cours de campagnes tenues en février et en mars, des moyens suffisants sont parvenus pour faire face à ces obligations et pour fournir des places d’avion à tous les membres de l’équipe. Début avril, l’équipe (qui comprend, outre frère Branham, le pasteur J. Ern Baxter, le pasteur Jack Moore, Howard Branham et l’auteur de ces lignes), après trois jours de réunions à la salle Glad Tidings et au Manhattan Center, à New York City, se prépare à partir en Europe.

Le 6 avril 1950

Le 6 avril 1950, à trois heures de l’après-midi, l’équipe monte à bord du long courrier Flagship Scotland et décolle à destination de Londres, en Angleterre. C’est le 6 avril 1909 que William Branham est né. C’est le 6 avril 1917 que les États-Unis d’Amérique ont abandonné leur isolationnisme historique pour entrer dans la guerre européenne. Les historiens nous disent que c’est le 6 avril de l’an 30 de notre ère que le Christ est mort sur la croix. Peut-être les membres de l’équipe seront-ils excusés de penser que le 6 avril est un jour significatif.

Après avoir franchi l’Atlantique à plus de 500 kilomètres à l’heure et à plus de 6000 mètres d’altitude, l’avion qui transporte l’équipe atterrit le lendemain en milieu de matinée à l’aéroport de Northolt, près de Londres. Nous passons plusieurs jours à visiter des édifices et des lieux historiques de la plus grande ville du monde. Le moment le plus fort du séjour de l’équipe dans cette grande métropole sera la visite de la chapelle de Wesley. Là, nous verrons également la résidence de Wesley, en terminant la visite par la pièce où John Wesley priait chaque matin à 5 heures. Avant de partir, nous nous agenouillons tous pour prier. Ce sera un moment inoubliable.

Après deux jours à Paris, que nous passons à visiter les monuments historiques, nous poursuivons notre voyage vers la Finlande, transportés par un avion Scandinave. Le 14 avril, nous atterrissons à Helsinki, où nous sommes accueillis par plusieurs prédicateurs, parmi lesquels le pasteur Manninen, qui nous a invités, et sœur May Isaacson, notre interprète américaine de naissance, dont la connaissance de la langue finnoise sera pour une large part dans le succès de nos réunions en Finlande. La première réunion, au Messuhalli, voit un auditoire de 7000 personnes. Ensuite, des milliers de personnes attendront dehors tout l’après- midi, formant une queue de quatre colonnes sur huit cents mètres, dans l’espoir d’obtenir une place dans le plus grand auditorium de Finlande.

Pendant un interlude de cinq jours, où l’auditorium n’était pas disponible, l’équipe va plus au nord, à Kuopio, près du cercle polaire. Dans cette ville, le niveau de foi est élevé, et de merveilleux miracles se produisent. Un de ces miracles est la guérison de la petite Veera Ihalainen, pupille de guerre, dont la photographie se trouve ailleurs dans ce livre. Elle est merveilleusement délivrée de l’obligation de porter un appareil orthopédique très contraignant et de marcher avec des béquilles après avoir avec foi touché le veston de frère Branham alors qu’il passait à côté d’elle. Deux ou trois soirs, les gens passent simplement devant frère Branham, qui fait une courte prière pour chacun. À la fin de chaque réunion, on trouve une pile de béquilles et de cannes devenues inutiles. Frère Baxter prêche lors des réunions de l’après-midi et ses messages sont accueillis avec grand intérêt. Frère Moore et l’auteur de ces lignes se chargent des réunions du matin, et prient en particulier pour les sourds-muets et pour les aveugles. Sept à huit d’entre eux sont guéris chaque fois, l’un après l’autre. Un garçon a appris les mots si rapidement qu’il sert d’interprète pour communiquer avec les suivants qui viennent faire prier pour eux. Un phénomène qui intriguait fort les auditeurs était que les sourds-muets, une fois leurs oreilles ouvertes, apprenaient les mots anglais aussi rapidement que les mots finnois.

Text Box: Le jeune garçon mort qui fut ressuscité. L’équipe Branham l’avait recueilli après qu’il eut été mortellement heurté par une voiture.Un événement que les membres de l’équipe n’oublieront jamais s’est produit pendant qu’ils étaient à Kuopio. Il s’agit de la résurrection d’un enfant qui avait été écrasé et tué dans un accident d’automobile. Les circonstances de cette résurrection avaient auparavant été montrées à frère Branham dans une vision. Nous laissons le pasteur Vilho Soininen, de Kuopio, nous raconter ce remarquable événement : «Un vendredi après-midi, un événement remarquable et stupéfiant s’est produit. Ce fait a beaucoup marqué frère Branham, ainsi que tous ceux d’entre nous qui en étions témoins. À trois voitures remplies, nous avons fait une inoubliable excursion à la tour d’observation Puijo, située sur une hauteur de la région, d’où le panorama est admirable. Cette excursion était l’une des plus précieuses dont je puisse me souvenir, à cause de la bénédiction de Dieu sur nous. Puis, pendant le retour de Puijo, un terrible accident s’est produit. Une voiture devant nous n’a pas pu éviter de percuter deux petits garçons qui avaient jailli sur la route devant le véhicule. L’un des garçons fut projeté sur le trottoir et l’autre à cinq mètres de la route dans un champ. L’un des garçons fut transporté, inconscient, dans une voiture qui nous précédait, et l’autre, Kari Holma, fut porté dans notre voiture et déposé dans les bras de frère Branham et de Mlle Isaacson, qui occupaient le siège arrière, alors que frère Moore et frère Lindsay étaient avec moi sur le siège avant.»

En filant vers l’hôpital, j’ai demandé, par le truchement de Mlle Isaacson, l’interprète, comment allait le garçon. Frère Branham, en tâtant le pouls du garçon, répondit que ce dernier semblait être mort, car le pouls était absent. Puis frère Branham posa sa main sur le cœur du garçon et se rendit compte que le cœur ne fonctionnait plus. Il poursuivit en cherchant la respiration du garçon et ne perçut aucun souffle. Puis il s’agenouilla sur le plancher de la voiture et se mit à prier. Frère Lindsay et frère Moore prièrent aussi, pour que le Seigneur fasse miséricorde. Alors que nous approchions de l’hôpital, cinq ou six minutes plus tard, je jetai un coup d’œil vers l’arrière et, à ma grande surprise, le garçon ouvrit les yeux. Pendant que nous le portions dans l’hôpital, il se mit à pleurer, et je me rendis compte qu’un miracle s’était produit.

» L’autre garçon était arrivé un peu plus tôt, et il était encore inconscient. Alors que je raccompagnais mes invités à leur hôtel, frère Branham me dit : «Ne vous en faites pas ! Le garçon qui était dans notre voiture vivra, c’est sûr.»

» À ce moment-là, frère Branham n’avait pas l’assurance que l’autre garçon survivrait, mais le dimanche soir, il m’assura, fondé sur une vision qu’il avait eue tôt le dimanche matin, que ce garçon-là vivrait, lui aussi. Au moment même où frère Branham me disait cela à l’hôtel, l’autre garçon était mourant à l’hôpital. Cependant, aux dires du médecin, cette nuit-là, il y eut une amélioration, bien que le 28 avril, jour où j’écris ces lignes, le garçon perde encore connaissance de temps en temps. (Une déclaration reçue par la suite attesta que le garçon était complètement guéri.) Le garçon qui était dans ma voiture, Kari, sortit de l’hôpital au bout de trois jours à peine, et il se sent très bien, relativement aux circonstances.

» Au cours de la réunion du vendredi soir, frère Branham nous parla de la vision qu’il avait eue en Amérique il y a deux ans, et qui s’était accomplie cet après-midi-là, quand il avait prié pour le garçon mort. L’ange lui était apparu ce soir-là, avant la réunion, pour lui rappeler cette vision, qu’il avait eue deux ans auparavant, et qu’à l’époque il avait racontée à des milliers de personnes. Cette vision était maintenant accomplie. La venue de frère Branham à Kuopio était dans le plan éternel de Dieu ! Nous, de l’assemblée Elim de Kuopio, nous demandons avec émerveillement pourquoi le Seigneur nous a fait la bonté de nous accorder justement à nous le glorieux privilège de recevoir Son serviteur.»

Le soir où nous quittons Kuopio, une grande foule de gens se sont rassemblés à la gare et chantent, dans le mode mineur qu’ils affectionnent, les beaux cantiques finnois. Alors que le train s’éloigne du quai, le son des chants s’évanouit, mais les agréables souvenirs des jours passés à Kuopio ne sont pas près de tomber dans l’oubli.

 

 

A six cents mètres du rideau de fer

Frère Branham retourne à Helsinki et assure encore plusieurs jours de réunions au Messuhalli. Un matin, nous nous aventurons jusqu’au bord du «rideau de fer». À un endroit, nous ne sommes qu’à six cents mètres des soldats de l’Armée Rouge. Les gardes finlandais entourent notre voiture et nous avertissent qu’il n’est pas prudent de rester là. Nous sommes contents de retourner à notre hôtel. L’élément communiste est fortement opposé à nos réunions, et il a même effectivement exigé notre arrestation. Un ancien responsable de la police de Kuopio, un homme très influent, était présent et est intervenu en notre faveur, ce qui nous a permis de poursuivre les réunions sans interruption. À la fin de la campagne, nous prenons trois jours de repos dans un château qui appartient à une chrétienne fortunée. Nous y sommes reçus comme des rois. Cependant, un soir où l’on a pris les nouvelles de Radio Moscou, nous avons la surprise d’entendre l’annonce (qu’on nous traduit) de la prétendue présence à Helsinki d’espions américains agissant sous couvert. Nous savons à qui Radio Moscou fait allusion, et la publicité qui nous est ainsi faite n’a absolument rien pour nous plaire. En cas d’ouverture soudaine des hostilités, nous savons que toutes les portes de sortie seraient immédiatement fermées, et les canons des armes russes ne sont qu’à une quinzaine de kilomètres de la capitale. Une fois, une rumeur circulera, disant qu’une rupture s’était produite entre les États-Unis et l’Union Soviétique, à propos d’un avion américain abattu par les Soviétiques. Ce n’aura été qu’une rumeur, mais elle nous aura mis mal à l’aise. La crainte domine l’Europe, et la plupart des Finlandais savent que ce n’est qu’une question de temps jusqu’à ce que l’accumulation de la puissance communiste balaie les frontières et fasse verser le monde dans les affres d’Harmaguédon.

Les prêtres de l'Église d'État finlandaise, acceptent la guérison

Le jour où nous quittons la Finlande, nous recevons une lettre spéciale d’un prêtre de l’Église d’État, qui nous informe de la tenue d’une réunion plénière des ministres du culte de cette église où, après de longues discussions, cette assemblée plénière, sous l’inspiration des réunions Branham, avait voté pour accepter le ministère de guérison. Cette lettre était splendide, et nous espérons la faire paraître dans la Voix de la guérison dès que nous en aurons une traduction certifiée. Frère Branham répond par une lettre de remerciements et encourage les frères à croire en Dieu pour que des choses puissantes se passent dans leurs rangs. Bien qu’on nous ait fait comprendre que le groupe tout entier qui s’était réuni avait voté pour accepter la vérité de la guérison divine, nous savions que cela ne voulait pas nécessairement dire que chaque prêtre de l’Église d’État y souscrivait. On pouvait s’attendre à ce qu’il y ait quelques opposants, mais le sentiment favorable nettement majoritaire qui ressort de la lettre que nous avons reçue le dernier jour nous encourage et nous fait sentir que notre voyage en Finlande n’aura pas été en vain.

La Norvège

Après un dernier adieu à nos chers amis de Finlande, nous montons à bord d’un avion, et deux heures plus tard, nous sommes à Oslo, en Norvège. Là, nous trouvons un intérêt similaire chez les gens. Malheureusement, il y a eu au niveau du gouvernement des réactions contre le ministère de la guérison divine. Le ministère de la Santé a publié un décret interdisant la prière pour les malades. En tant qu’étrangers, nous savons que dès l’instant où nous enfreindrions cette interdiction, nous serions expulsés du pays.

Cette interdiction aura néanmoins un effet inattendu et remarquable : le groupement des prédicateurs de la ville, dans une réunion de protestation en masse «n’a besoin que d’une minute à peine pour crier leur accord unanime quant à la nécessité de protester». La protestation qui suit sera ensuite rédigée et signée par certains des noms les plus illustres de la vie religieuse en Norvège.

 

Au Gouvernement Norvégien

Oslo

Messieurs,

La guérison par la foi et la prière fait partie intégrante de l'Évangile, et elle est une ancre dans la vie et dans l'œuvre de Jésus-Christ. Tout au long des âges, cette doctrine a eu une place bien établie dans l'héritage commun de la vie et de la prédication chrétienne.

La population chrétienne de la Norvège se tient globalement comme un seul homme sur cette question, quand bien même différentes églises et contrées connaissent des points de vue différents sur des points de détail et les façons de procéder.

En conséquence, les soussignés regrettent vivement les mesures prises par nos autorités et s'élèvent en protestation contre les décrets d'interdiction qui ont été publiés aux fins d'exercer une censure sur la prédication chrétienne. Ce procédé contrevient aux droits humains les plus fondamentaux dans un pays libre, et s'oppose au principe de la liberté de culte.

Nous suggérons qu'une abrogation immédiate du décret d'interdiction soit imposée par la Chambre de police d'Oslo.

Fait à Oslo le 5 mai 1950.

COMPOSITION DU COMITÉ DE PROTESTATION

H. Asak-Christiansen

Secrétaire Général des Baptistes Norvégiens

Eivind Berggrav

Évêque de l'Église d'État

O. Hallesby

Professeur et auteur renommé

Ludvig Hope

Secrétaire en chef de l'Armée du Salut en Norvège

J. B. Jarnes

Vice-Président de la Fraternité des Églises Évangéliques

Nils Lavik

Député ; Vice-président de la Société pour la Mission interne dans l'Ouest de la Norvège

Dr Alf Lier

Président du Parlement Non-Conformiste et Président de la Conférence Méthodiste

Thv. Storbye

Président de la Fraternité des Prédicateurs Évangéliques

Alf Bastiansen

Prêtre de district de l'Église d'État

Daniel Braendeland

Rédacteur en chef

Vers le pays du soleil de minuit

De Norvège, nous allons ensuite en Suède, où nous tenons plusieurs réunions à Goteborg, un soir à Jonkoping, puis cinq jours à Orebro, où se trouve la fameuse maison d’édition Evangeliipress, qui publie un flot constant de littérature chrétienne. Une foule de cinq mille personnes assiste à la première réunion, qui se tient à ciel ouvert, dans le parc. Notre séjour à Ôrebro aura été très agréable à tous égards et, nous l’espérons, profitable.

D’Ôrebro, l’équipe Branham part vers le nord pour Ôrnskôldsvik, qui n’est qu’à peu de distance du cercle polaire arctique. Quelque 6 000 personnes, selon les estimations, se pressent dans la tente et autour. On dira, et nous aurons de bonnes raisons de le croire, qu’il s’agit là du plus grand rassemblement religieux de toute l’histoire près du cercle polaire. Ce n’est encore que la mi-mai, mais il fait déjà assez clair à minuit pour pouvoir photographier la tente !

D’Ôrnskôldsvik, nous retournons vers le sud, vers Stockholm, où se trouve la plus grande assemblée de pentecôte du monde, qui compte quelque 6500 membres actifs et quelque 5000 élèves à l’école du dimanche. Notre entrevue avec frère Lewi Pethrus et avec son fils Olivier, qui était notre interprète là-bas, sera un point fort de notre séjour à Stockholm. D’apparence extrêmement modeste mais pourtant doué d’une sagesse au moyen de laquelle il a largement conduit les succès du mouvement du Plein Évangile en Suède au cours des quarante dernières années, frère Lewi Pethrus nous charme tous, alors que nous l’écoutons en conversation privée, privilège que nous aurons pendant deux après-midis. Frère Pethrus possède une foi toute simple, et pourtant une acuité spirituelle qui lui a permis de bâtir sur un fondement solide, au point que le mouvement du Plein Évangile en Suède est maintenant connu dans le monde entier. Le ministère de frère Branham est bien accueilli à Stockholm. D’ailleurs, au moment de notre départ, frère Pethrus exprimera son espoir de voir bientôt frère Branham avoir la possibilité de se rendre une nouvelle fois en Suède. Notre voyage outre-mer se termine donc. Frère Branham et nous tous avons apprécié notre séjour en Europe, mais nous devons avouer que nous sommes heureux quand notre avion géant décolle de l’aérodrome de Stockholm et que nous entamons le voyage du retour.

De retour chez nous

Quand notre avion atterrit sans encombre à Idlewild le matin suivant, c’est avec des sourires heureux que les membres de l’équipe Branham posent de nouveau les pieds sur le sol américain.

Frère Branham est de retour en Amérique. Le voyage en Scandinavie appartient maintenant au passé. Frère Branham va avec grand plaisir au devant d’un repos bien mérité et d’un voyage de vacances dans les montagnes. Il sera toutefois bientôt de retour pour continuer à prêcher et à servir dans les grandes campagnes d’été, et pour terminer la course que Dieu lui a donnée, sachant que le Seigneur le gardera de tout mauvaise œuvre et le protégera jusqu’à Son royaume céleste. Comme le Daniel d’autrefois, il se reposera et il sera debout pour son héritage à la fin des jours.



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