La Série Surnaturelle 
La vie de William Marrion Branham

La Série Surnaturelle
La vie de William Marrion Branham

Owen Jorgensen

Durban, finalement

Chapitre 59

1951



ENVIRON 200 milles [320 km] au sud-ouest de Klerksdorp se trouvait Kimberly, une vaste ville minière de 60 000 habitants. William Branham arriva à Kimberly le mercredi 17 octobre 1951. Sa réputation l’avait précédé. Le premier soir à Kimberly, il pria pour les malades dans une église pouvant asseoir 500 personnes. Malheureusement, dix fois plus de gens attendaient à l’extérieur.

Le lendemain matin, Fred Bosworth alla rencontrer le Comité National afin d’obtenir un endroit plus grand pour tenir la campagne de guérison. À sa plus grande surprise, le comité refusa. Ils avaient promis à un certain pasteur de tenir les réunions dans son église et ils sentaient qu’ils ne pouvaient pas revenir sur leur parole.

Fred Bosworth essaya donc de raisonner avec le pasteur lui-même. «Écoutez, frère, les rues et les champs sont bondés de gens malades désirant que l’on prie pour eux. Êtes-vous en train de me dire que vous voulez toujours que les réunions aient lieu dans votre petite église?»

«Ils m’ont promis que les réunions auraient lieu dans mon église» répondit le pasteur avec entêtement, «alors les réunions se tiendront dans mon église.»

«C’est ridicule» tempêta Bosworth. Retournant à la maison où Bill séjournait, Bosworth se plaignit à Bill : «Frère Branham, avez-vous déjà vu un pasteur agir de façon aussi égoïste?»

Bill répondit sèchement : «N’est-ce pas là votre “infiniment au-delà” dont vous parliez plus tôt, Frère Bosworth? Ne voyez-vous pas que nous sommes en dehors de la volonté du Seigneur?»

Non intimidé, Fred Bosworth décida d’aller voir ce qu’il pourrait faire pour régler la situation lui-même. S’enquérant des différentes possibilités à Kimberly, il finit par louer un aréna qui pouvait contenir des milliers de personnes et c’est là que les réunions eurent lieu les quatre jours suivants.

En planifiant son voyage en Afrique du Sud, Bill s’était imaginé prêchant à des gens de couleur, natifs de la région. Il se retrouvait maintenant en train de prêcher pour des Africains de descendance européenne à la peau pâle. Cela le frustrait autant que l’itinéraire «sacré» du Comité National. Il avait hâte de voir comment la population autochtone accepterait un évangile surnaturel, mais ce désir lui fut refusé jusqu’à son vingt-et-unième jour en Afrique du Sud.

Finalement, à la fin de sa semaine à Bloemfontein, (100 milles [160 km] au sud de Kimberly) le Comité National organisa un service du dimanche pour les non européens.

Les autochtones commencèrent à se rassembler au terrain de football de Bloemfontein bien avant le lever du soleil, le 28 octobre 1951. Lorsque Bill arriva, vers 10 h, plus de 12 000 personnes étaient assises sur le sol. On aurait dit une mer de visages noirs parsemée çà et là de rouge et de blanc, au gré des bandanas colorés des femmes. Ern Baxter expliqua le plan du salut par la foi en Jésus-Christ. Lorsque Bill prit le micro, il expliqua le lien entre la foi et la guérison. Puis ce fut le temps de mettre la foi à l’épreuve. Un par un, ils passèrent devant l’évangéliste américain, et un par un, il leur dit qui ils étaient et quel était leur problème. Avant même qu’une douzaine de malades ne soient passés, ces autochtones furent convaincus que Jésus-Christ était bel et bien présent. Après une seule prière générale, des centaines d’africains furent guéris. Au cours des semaines qui suivirent, les pasteurs et missionnaires locaux voulurent évaluer l’impact de cette réunion en compilant les témoignages de miracles et de guérisons. Les résultats furent époustouflants : des aveugles recouvrant la vue, des gens délivrés de cancer, toutes sortes d’autres maladies guéries et des boiteux et des infirmes pouvant marcher de nouveau. Un chauffeur d’autobus déclara : «J’ai transporté un homme boiteux dans mon autobus et, lorsqu’il est revenu de la réunion, il pouvait marcher normalement.» Les ministres locaux estimèrent à 1 000 personnes le nombre de gens qui furent guéris à ce seul service de guérison Branham.

C’était exactement ce que Bill avait espéré voir en Afrique : des gens simples acceptant Jésus en voyant Christ manifesté de façon surnaturelle au milieu d’eux. Bill supplia le Comité National d’organiser d’autres réunions pour la population noire mais le comité refusa, lui rabâchant les mêmes arguments à propos d’engagements déjà pris pour ces dates. Bill était stupéfait par l’entêtement et le manque de perspicacité de ces hommes dénominationnels. Ils agissaient comme si cet itinéraire était le onzième commandement.

Après Bloemfontein, l’équipe Branham parcourut 900 milles [1 450 km] pour se rendre jusqu’à Capetown. Les réunions s’y déroulèrent selon la même formule qu’à Bloemfontein : cinq jours consécutifs de réunions de guérison émouvantes et un seul service du dimanche pour la population noire.

Bill était bouleversé par le traitement que recevaient ces africains autochtones. Les réunions pour les Africains de race blanche avaient lieu dans un immense hangar pour avions à l’aéroport de Wingfield. En laissant les portes du hangar ouvertes, 10 000 personnes pouvaient participer au service. Les africains de race noire, de leur côté, devaient se rassembler au Drill Hall, un bâtiment beaucoup plus petit, à l’intérieur des limites de la ville. Ces gens étaient tellement impatients d’entendre William Branham qu’ils commençaient à faire la file dès 1 h 30 du matin. Vers 6 h, la foule avait déjà atteint 8 000 âmes. Malheureusement, lorsqu’on ouvrit les portes à 9 h, seulement 3 000 purent s’entasser à l’intérieur. Le Comité National myope n’avait même pas installé de haut-parleurs à l’extérieur ; alors les gens qui devaient se tenir dans la rue ne pouvaient pas entendre.

Bill pouvait sentir sa frustration augmenter comme le mercure d’un thermomètre par un chaud matin d’été. Même si le Comité National était en grande partie responsable de ce manque d’organisation, Bill se sentait aussi coupable. Il avait finalement accepté de les suivre, même s’il savait que ce n’était pas là la volonté parfaite de Dieu. L’ange du Seigneur l’avait averti qu’il en souffrirait les conséquences. Il se demandait si c’était là ce que l’ange avait voulu dire. Mais ça ne l’était pas.

La campagne de Capetown se termina le lundi soir. Le mardi, ils parcoururent 400 milles [650 km] le long de la côte et arrivèrent à Port Elizabeth avant la noirceur. La première réunion à Port Elizabeth eut lieu le soir suivant, le 7 novembre 1951, dans un grand auditorium appelé le Feather Market Hall. Là encore, les organisateurs avaient grossièrement sous-estimé le besoin et des milliers de gens ne purent pénétrer à l’intérieur du bâtiment. Le reste des réunions à Port Elizabeth eut donc lieu au Davis Stadium, un aréna disposant d’un nombre suffisant de sièges.

Un matin, Bill se réveilla avec une douleur aiguë à l’abdomen. Il n’en fit tout d’abord aucun cas, mais lorsque la douleur persista durant le reste de la journée, il se mit à s’inquiéter. Était-ce là ses mystérieux maux d’estomac revenus le troubler? Depuis plusieurs jours déjà, il ressentait les effets de son horaire astreignant. C’était l’épuisement qui avait causé ses troubles d’estomac en 1947. À cette époque, il avait repoussé ses limites pendant plus d’un an, priant, soir après soir, pour de longues files de gens malades et affligés, et cela jusqu’aux petites heures du matin, s’écroulant finalement de fatigue sur l’estrade. Puis la maladie l’avait forcé à annuler ses campagnes. Son estomac était devenu aussi acide que du citron et il était presque mort des complications qui s’en étaient suivies. Était-ce là ce qui allait se produire à nouveau? Le Comité National le faisait travailler fort et ne lui donnait pas le temps de se reposer. Ils ne réalisaient pas à quel point ces visions surnaturelles sapaient son énergie.

Mais la douleur qui s’intensifiait dans son abdomen était encore pire que son épuisement. Lorsqu’ils arrivèrent à East London, 150 milles [240 km] au nord de Port Elizabeth, Bill était certain qu’il ne s’agissait pas de son vieil ennemi, ses maux d’estomac. Ces crampes étaient situées plus bas que son estomac et la douleur le poignardait encore plus fort qu’une nausée. Lorsque les autres membres de son équipe commencèrent à être malades eux aussi, Bill sut que cela venait de quelque chose de local, peut-être quelque chose qu’ils avaient bu ou mangé.

Après cinq soirs à East London, ils mirent le cap sur Durban, situé 300 milles [500 km] plus haut le long de la côte est de l’Afrique. En cours de route, Bill eut une vision d’une femme autochtone étendue sur une paillasse. Peu après, l’autoroute passa près d’un village typiquement autochtone. Bill demanda au chauffeur d’arrêter. Ils sortirent de la voiture et suivirent Bill jusqu’au village où ce dernier désigna une hutte ressemblant à toutes les autres huttes aux alentours. «À l’intérieur de cette hutte se trouve une femme étendue sur une paillasse. Elle est sévèrement atteinte de tuberculose. Elle est chrétienne et parle anglais.»

Lorsqu’ils pénétrèrent dans la hutte, ils la trouvèrent étendue là, exactement comme Bill l’avait décrite. La femme leur dit en anglais : «Il y a longtemps que je prie pour la guérison. Jésus m’a promis qu’Il enverrait un prophète venant d’un autre pays pour prier pour moi et que je serais guérie.»

Le Seigneur Jésus tint sa promesse.

ILS ATTEIGNIRENT Durban mardi le 20 novembre 1951. Bill fut impressionné par l’influence asiatique marquée de cette grande métropole. Les rickshaws sillonnaient les rues. Des indiennes, vêtues des saris traditionnels, se partageaient le marché avec des musulmanes dans leurs grandes robes noires et des femmes autochtones à la peau noire ; certaines d’entre elles portaient des anneaux de bronze au cou et aux poignets. Des Sikhs à la barbe noire et au turban blanc portant de longs sabres accrochés à leur ceinture se mêlaient aux grands africains tribaux presque nus, enduits de boue, leurs cheveux crépus décorés d’osselets et les lobes de leurs oreilles étirées en longues loupes de chair. Lorsque Bill s’enquit à propos de toute cette diversité, le Révérend Schoeman lui expliqua que Durban avait une population de 440 000 habitants dont 130 000 étaient autochtones, 110 000 étaient des africains européens et 200 000 étaient d’origine asiatique. Ces indiens avaient été originellement importés comme esclaves pour travailler dans les mines. Ils avaient conservé leur héritage asiatique, incluant leurs religions hindouiste, bouddhiste et islamique.

La première réunion à Durban eut lieu le mercredi soir au City Hall et seulement la population blanche sud-africaine eut le droit d’y assister. Des haut-parleurs furent installés dans les jardins environnants pour que les gens n’ayant pas pu obtenir de places à l’intérieur puissent suivre la réunion. La foi de la foule était grande et plusieurs personnes arrivées en fauteuil roulant ou marchant à l’aide de béquilles repartirent sans elles.

Le jeudi après-midi, la réunion fut déplacée dans un immense hippodrome, le Greyville Race Course. Plus de 20 000 personnes prirent place dans les gradins ombragés et il restait encore de la place. Lorsque Bill monta sur l’estrade pour prendre la parole, il fut surpris de constater que la foule était composée d’autochtones noirs, d’indiens bruns et d’européens blancs. Il dit à Sidney Smith, le maire de Durban : «Je croyais que l’Afrique du Sud avait des lois ségrégationnistes

interdisant le mélange de personnes noires et blanches à la même réunion.»

«Nous avons toujours ces lois» expliqua le maire, «et si vous observez de plus près, vous

allez voir que les races sont séparées. Voyez-vous toutes ces clôtures?»

Bill remarquait maintenant les piquets blancs qui zigzaguaient à travers la foule. «Mais pourquoi certaines de ces clôtures séparent-elles des gens de race noire?»

«Ces clôtures séparent les différentes tribus : les Bantus, les Swazis, les Xhosas, les Zulus... il

y a là une douzaines de tribus différentes et certaines d’entre elles sont ennemies.»

«Pourquoi n’avons-nous pas pu faire cela dans les autres villes?» demanda Bill. «Nous

aurions pu prêcher l’Évangile à plus de gens de cette façon.»

«Durban est le seul endroit où le gouvernement nous a donné la permission de faire cela.»

Bill comprenait maintenant pourquoi l’ange du Seigneur lui avait dit d’aller directement à Durban et d’y demeurer jusqu’à ce qu’il soit appelé ailleurs. Oh, si seulement il n’avait pas désobéi aux instructions de l’ange. Et comme il souffrait pour cette erreur! Son abdomen le faisait maintenant souffrir continuellement. C’était comme si un rat lui grugeait les intestins par l’intérieur : il devait agripper la chaire pour ne pas se courber de douleur. Et ses douleurs le grugeaient pendant que la ligne de prière avançait, pendant que les visions lui apparaissaient, pendant qu’il discernait les secrets des cœurs de ces étrangers et pendant que ces mêmes gens étaient guéris.

«Père Céleste, pardonne-moi» priait Bill silencieusement pendant que ses nombreux interprètes traduisaient ses dernières paroles en 15 langues différentes. «Je suis désolé pour cette erreur. Jésus, alors que Tu guéris ces gens, guéris-moi aussi.»

Mais aucune vision le concernant n’apparut. Dieu semblait s’être détourné des besoins de Son prophète tout en accordant même la plus petite des requêtes au reste de son peuple. Rempli de remords, Bill sentait qu’il méritait ce rejet.

La foule se mit à remuer d’excitation au fur et à mesure que les troubles des gens dans la ligne de prière étaient dévoilés sans faille et que les patients étaient guéris. Lorsqu’un jeune indien sourd-muet entendit et parla pour la première fois de sa vie, la foi de la foule atteint son paroxysme. Bill éleva la voix dans une prière exhortant les malades, les muets et les aveugles à accepter leur guérison de la part du Sauveur ressuscité, Jésus-Christ. Bien avant que le dernier interprète eut terminé de traduire la prière, des hommes et des femmes, jeunes et vieux, se levaient de leurs fauteuils roulants ou laissaient tomber leurs béquilles. Des enfants enlevaient leurs armatures orthopédiques et les mettaient de côté.

Tragiquement cependant, alors que le son de la victoire s’amplifiait de plus en plus, Bill dut être conduit en bas de la plate-forme en sanglotant de douleur, ayant besoin de deux hommes forts pour le soutenir.

Des visiteurs continuèrent d’affluer à Durban, ralentissant la circulation urbaine à la vitesse d’un hippopotame enfoncé dans la boue jusqu’au poitrail. Le vendredi, la foule rassemblée au Greyville Race Course avait atteint 40 000 personnes. Voyageant avec Sidney Smith pour se rendre au service, Bill remarqua que plusieurs autochtones circulaient dans les rues en transportant des statuettes faites à la main. Il avait lu à propos de ce genre d’idolâtrie dans la Bible mais c’était sa première fois qu’il le voyait de lui-même. «Regardez tous ces gens avec leurs idoles» fit-il remarquer.

Le maire dit : «Certains d’entre eux sont chrétiens.»

«Chrétiens?» s’exclama Bill tout étonné. «Des chrétiens avec des idoles?»

«Oui. Plusieurs autochtones chrétiens restent attachés aux idoles de leurs ancêtres.»

«C’est étrange. J’aimerais parler à l’un d’eux. Pouvez-vous parler la langue de cet homme qui se tient là?»

Stationnant la voiture au bord de la route, le maire et son invité sortirent de l’automobile et s’approchèrent d’un homme noir costaud mesurant près de 7 pieds [2,10 m] et devant peser environ 300 livres [135 kg]. En s’approchant, Bill réalisa que la statuette était maculée de sang séché. Le maire traduisit la question de Bill : «Êtes-vous un chrétien?»

«Oh, oui» répondit-il. «Je suis chrétien depuis des années.»

«Pourquoi portez-vous cette idole?»

«Mon père avant moi transportait cette idole partout où il allait. Un jour, alors qu’il était à la chasse seul dans le veld, un lion se mit à le suivre. Mon père fit un feu et pria ce dieu en utilisant les enchantements de notre sorcier et le lion s’est enfui. Je transporte maintenant ce dieu partout où je vais. Si le dieu des missionnaires m’abandonne, celui-ci ne m’abandonnera pas.»

«Je crois que vous mettez votre foi dans la mauvaise chose» lui reprocha Bill. «Étant moi-même un chasseur, je suis familier avec la vie sauvage. Ce n’est pas l’idole qui a fait fuir le lion, c’était le feu.» L’homme eut l’air sceptique. Bill demanda : «Venez-vous à la réunion de cet après-midi à l’hippodrome?»

«Je dois me rendre à celle de demain» grogna-t-il.

«C’est bon. Vous verrez demain que Jésus ne faillit jamais.»

Les trois réunions du dimanche 25 novembre 1951 fracassèrent les records d’assistance au Greyville Race Course. Non seulement les gradins étaient remplis à craquer, mais la piste centrale l’était aussi où les différentes tribus autochtones étaient assises sur le sol, divisées par les clôtures blanches comme des troupeaux de bétail. Le Révérend Bosworth dirigea le service du matin et le Révérend Baxter prêcha le sermon de l’après-midi. Bill prêcherait et prierait pour les malades à la réunion du soir.

Bill était maintenant habitué à prêcher avec 15 interprètes. C’était un processus plutôt long. Un sermon de 15 minutes pouvait durer une heure et demie. Bill disait quelque chose comme : «Jésus-Christ est le Fils de Dieu.» Le premier interprète faisait des bruits comme une poule qui roucoule, le deuxième comme un chacal qui jacasse et le troisième produisait des sons complètement différents des deux précédents et ainsi de suite. (Dans les années passées, Bill s’était questionné à propos de 1 Corinthiens 14:10, où Paul dit qu’il n’y a pas un son qui n’ait pas de signification. Maintenant, après avoir entendu toutes ces langues particulières, il réalisait ce que Paul le missionnaire avait voulu dire.) Finalement, le quinzième interprète termina sa phrase et Bill continua : «Jésus est venu sur la terre pour sauver les pécheurs.» Et le processus recommençait.

Pendant que les interprètes traduisaient ses paroles, Bill traversa l’estrade et demanda à Sidney Smith : «Qu’est-ce qui se passe là-bas sur la pelouse? Y a-t-il une bagarre?»

Le maire avait aussi remarqué l’agitation. «Je ne pourrais vous dire. Je vais envoyer un policier vérifier la situation.» Bientôt, le policier rapporta : «Frère Branham, une femme autochtone vient d’accoucher dans la foule. Elle semble bien se porter.»

«N’allez-vous pas l’emmener chez elle?»

«Nous le lui avons offert mais elle a seulement essuyé son bébé et a commencé à l’allaiter en disant qu’elle voulait rester jusqu’à la réunion de prière.»

Une telle détermination impressionna Bill. Si les attentes de cette nouvelle mère représentaient celles de la foule, le service de prière allait être époustouflant.

On ne distribua pas de carte de prière. Au lieu de cela, plusieurs missionnaires avaient simplement rassemblé une douzaine de malades dans la ligne de prière. La première personne à s’avancer fut une femme d’origine indienne de l’est. Elle était enveloppée d’un sari coloré et son front était décoré d’un point rouge centré entre les deux yeux, le symbole kumkum, considéré comme une marque de beauté dans la culture hindoue.

Comme Jésus l’avait fait avec la femme samaritaine, Bill prit quelques instants pour lui parler afin de contacter son esprit. «Madame, pourquoi vous, une hindoue, viendriez-vous à moi, un chrétien, pour demander de l’aide? Pourquoi n’allez-vous pas voir vos propres prêtres?»

«Ils ne peuvent pas m’aider.»

Une vision se forma au-dessus d’elle, la montrant dans le bureau d’un médecin, écoutant son diagnostic. Bill dit : «Madame, vous avez la tuberculose. Je crois que si vous acceptez Jésus-Christ comme votre Sauveur personnel, Il vous guérira.»

Immédiatement, la femme s’agenouilla sur un genou, inclina la tête, et prit sa longue jupe pour essuyer le point rouge de son front. Bill vit une lumière l’envelopper. «Sœur» dit-il, «Jésus-Christ vient de vous guérir. Continuez votre chemin et servez-Le pour le reste de votre vie.»

Un murmure collectif parcourut l’auditoire et Bill put voir d’autres femmes hindoues crachant sur leurs doigts et se frotter le front pour enlever leur propre point rouge. Quelqu’un dans la foule cria : «Krishna!» D’autres hindous se mirent à scander «Krishna! Krishna!», pensant que l’évangéliste américain avait dit le nom d’une de leur divinité. (Krishna est la forme terrestre du dieu hindou Vishnu.)

Levant les mains pour les faire taire, Bill expliqua : «Non, je n’ai jamais dit Krishna. J’ai dit Christ.,» et il prononça le nom distinctement, mettant l’emphase sur le «t», «Jésus-Christ. Je ne suis pas Krishna ; je suis un serviteur de Jésus-Christ.»

La prochaine personne à s’avancer fut une jeune femme d’origine européenne. Elle avait l’air en parfaite santé et Bill pouvait sentir qu’un esprit chaleureux l’entourait. Il dit : «Je vois que vous êtes une chrétienne.» Elle répondit qu’elle l’était effectivement. «Sœur, je vous vois aller à l’église. Vous appartenez à l’Église Hollandaise Réformée.» Puis il s’arrêta, perplexe. Il y avait quelque chose de différent à propos de cette femme. Souvent, dans une vision, il voyait une lumière étincelante briller autour d’un malade, indiquant que la personne était guérie. Mais dans cette vision, tout devenait de plus en plus sombre, comme à l’approche de la nuit. «Sœur, il y a quelques jours, vous êtes allée chez le médecin. Votre mari attendait dans le couloir pendant que le médecin vous examinait. Votre mari a les cheveux noirs et une moustache et il portait un costume gris ce jour-là. Le docteur a les cheveux gris et porte des lunettes. Il a dit que vous aviez un kyste sur un ovaire. Votre vie n’est pas en danger mais il veut quand même l’enlever.» La femme fit signe que c’était juste. Pendant que Bill parlait, la vision s’obscurcissait de plus en plus. Il s’apprêtait à dire : «Que le Seigneur vous bénisse et vous guérisse ma sœur» et la laisser partir avec quelque espoir, mais avant même qu’il ouvre la bouche, la vision montra un service funèbre et il vit des porteurs descendre le cercueil de la femme dans sa tombe. Bill sut alors que sa vie était presque terminée et il décida qu’il était mieux de le lui dire. «Madame, vous avez l’air en parfaite santé. Tout va très bien chez vous sauf ce kyste sur votre ovaire. Mais préparez-vous à mourir, parce qu’ainsi dit le Seigneur : “Il ne vous reste plus que quelque temps à vivre.”»

Les yeux de la femme s’arrondirent et elle haleta : «Monsieur?»

«C’est juste, sœur. Assurez-vous seulement que votre cœur soit juste devant Dieu.»

Pendant que la femme quittait l’estrade, un homme blanc élégamment vêtu guida un petit garçon autochtone sur la plate-forme. L’homme s’arrêta à une douzaine de pieds [3,5 m] de l’évangéliste américain pendant que le gamin continuait à s’avancer par lui-même. Bill jeta un coup d’œil au garçon et dit : «Tout le monde peut voir que ce gamin a les yeux qui louchent. Je ne peux pas le guérir mais Jésus-Christ le peut. Peut-être Dieu va-t-il me montrer quelque chose pour encourager la foi du petit garçon.» Il fit une pause pendant qu’il observait le dévoilement du passé du gamin. «Je vois une grande et mince femme zulu tenant un bébé garçon dans ses bras, le montrant à son mari qui remarque que le bébé louche. Je sais qu’ils sont chrétiens parce que dans la vision, je les vois prier devant une croix.» Après l’interprétation en zulu, le père et la mère se levèrent dans l’auditoire en criant et faisant signe que c’était juste.

Pendant ce temps, le petit garçon avait incliné la tête.

Bill dit : «Je n’ai pas besoin de prier pour le garçon parce qu’il est déjà guéri. Tu peux y aller, maintenant.»

Le jeune Zulu leva la tête et se mit à sourire. C’était vrai ; ses yeux étaient maintenant parfaitement alignés. Le garçon quitta l’estrade mais l’homme qui l’y avait emmené demeura sur la plate-forme. Il s’approcha, disant : «M. Branham, j’aimerais vous parler un instant.»

Ern Baxter s’interposa : «Nous ne pouvons laisser personne parler à frère Branham lorsqu’il est sous l’onction.»

«Je veux seulement lui poser une question.»

Se tournant vers les deux hommes, Bill dit : «C’est d’accord, Frère Baxter. Laissez le médecin parler.»

«Comment avez-vous su que j’étais médecin?»

Bill ignora la question. «Que puis-je faire pour vous, docteur?»

«C’est juste, je suis un médecin britannique. J’ai examiné ce gamin avant qu’il ne monte sur l’estrade et je viens de le réexaminer il y a un moment. Ses yeux louchaient et ils sont maintenant parfaitement alignés. Comment avez-vous fait cela? L’avez-vous hypnotisé?»

«Si l’hypnose pouvait aligner les yeux qui louchent, vous, les médecins, devriez commencer à la pratiquer. Mais ce n’était pas une technique d’hypnotisme, c’était la puissance de Dieu.»

«M. Branham, je ne suis qu’un membre d’église. Mais maintenant que j’ai vu Dieu se manifester d’une façon si tangible qu’Il a pu aligner des yeux qui louchaient, je veux accepter Jésus-Christ comme mon Sauveur et je suis prêt à le confesser à toute la foule.»

Environ dix minutes s’étaient écoulées depuis le passage de la femme avec un kyste sur l’ovaire. Pendant que le médecin britannique parlait à la foule, un messager monta sur l’estrade et se mit à bredouiller avec agitation à un interprète qui traduisit ensuite pour Bill : «Vous savez, cette femme à qui vous avez dit de se préparer à la mort? Elle vient de mourir. Cet homme connaît son mari et il était assis tout près d’eux. Lorsque la femme retourna à son siège, elle se tourna vers son mari et dit : «Eh bien, qu’en dis-tu?» et avant même qu’il ne puisse lui répondre, elle s’est écroulée.» (Ils apprirent plus tard qu’elle avait succombé à une crise cardiaque.)

La dernière personne à s’avancer dans la ligne de prière fut un homme de couleur tellement courbé qu’il marchait sur ses pieds et sur ses mains. Il était manifestement déficient mental. Un gardien tenait le bossu en laisse au moyen d’une chaîne attachée au collier à chien qu’il portait au cou.

«Regardez cette pauvre créature» sympathisa Bill. «Si je pouvais l’aider, je le ferais. La vérité est que je ne peux pas l’aider. Mais Jésus-Christ le peut. La vie de cet homme ne peut pas demeurer cachée parce que l’ange du Seigneur est présent.» Puis une vision révéla quelque chose d’inattendu. Bill dit : «Je sais que cet homme a grandi dans un foyer chrétien parce que je peux voir une photo de Jésus accrochée au mur de sa hutte. Il est né dans cette condition déformée. Mais maintenant il ne s’inquiète pas pour lui-même, il est ici pour son frère. Il y a quatre ans, son petit frère fut blessé en tombant d’un gros chien jaune ou d’une chèvre. Son frère est maintenant handicapé et doit marcher avec des béquilles. Ainsi dit le Seigneur : “Son frère est guéri.”»

Au même moment, un cri perçant retentit. Au fin fond de l’auditoire, un grand homme noir se leva et se mit à agiter deux béquilles en bois dans les airs, criant dans sa langue natale qu’il était ce frère et qu’il était maintenant guéri.

La foule s’agita d’excitation à la vue de ce miracle et il fallut plusieurs minutes avant qu’elle soit assez calme pour écouter de nouveau. Bill observa l’agitation avec patience puis retourna son attention vers le pauvre homme courbé en face de lui. Une ombre bleue apparut dans les airs, révélant une vision de cet homme se tenant droit et pouvant marcher normalement. Bill dit à l’auditoire : «Vous avez pu voir Jésus-Christ guérir le frère de cet homme. Si Dieu guérit maintenant cet homme déformé et déficient, combien d’entre vous serviront le Seigneur Jésus-Christ?»

Des mains noires, brunes et blanches s’élevèrent partout dans la foule. Bill demanda au gardien d’enlever le collier d’autour du cou de l’homme. Le gardien secoua la tête, inquiet et peut-être un peu craintif. Bill insista. «Relevez l’homme sur ses pieds et enlevez-lui cette chaîne. Dieu l’a délivré.» Le gardien obéit à contrecœur, détachant la chaîne et redressant les épaules de l’homme. Mais ce dernier n’eut pas besoin de beaucoup d’aide. Sa colonne se redressa en une douzaine de petits coups secs, lui permettant de se tenir droit devant 50 000 personnes. Bill passa son bras autour de la taille nue de l’homme et marcha avec lui jusqu’au bout de l’estrade puis revint vers la chaire. L’homme sourit et fit signe de la main vers l’auditoire, démontrant ainsi que son esprit avait aussi été guéri surnaturellement.

La foule se mit à s’agiter et à gronder comme un tremblement de terre. Saisissant cette opportunité, Bill demanda : «Combien d’entre vous allez maintenant recevoir Jésus-Christ comme votre Sauveur?»

Des milliers et des milliers de mains se levèrent. Ern Baxter dit : «Frère Branham, je crois qu’ils vous ont mal compris. Ils ont dû penser que vous demandiez combien voulaient recevoir la guérison physique. Vous devriez reposer la question à travers les interprètes.»

Bill répéta dans le micro : «Je ne vous ai pas demandé si vous vouliez la guérison physique. Je vous ai demandé si vous vouliez accepter Jésus-Christ comme votre Sauveur personnel. Si vous le voulez, levez-vous sur vos pieds.»

Des milliers de personnes se levèrent. Bill dit : «Avant que Jésus ne vienne dans votre cœur, vous devez premièrement renoncer à vos faux dieux. Vous qui transportez vos idoles, je veux que vous les brisiez tout de suite.»

Un nuage de poussière s’éleva de la foule alors que des hommes et des femmes fracassaient leurs idoles d’argile sur le sol. Puis Bill pria pour leur salut pour ensuite faire une prière collective pour ceux qui avaient besoin de guérison. Des milliers de ces nouveaux chrétiens crièrent qu’ils étaient guéris.

Le jour suivant, à l’hôtel, Fred Bosworth ne pouvait s’arrêter de parler de la réunion du dimanche soir. «Frère Branham, lorsque les gens sont partis, ils ont fait une immense pile avec tous les fauteuils roulants, béquilles, civières et orthèses. Je me suis tenu là et j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Au cours des 40 années pendant lesquelles j’ai prêché l’Évangile et prié pour les malades, je n’ai jamais assisté à une réunion pouvant rivaliser avec celle d’hier soir.»

Le maire Sidney Smith dit : «Frère Branham, venez regarder par la fenêtre. Ces camions sont remplis des béquilles et autres que les gens ont laissées derrière eux hier soir.»

Lorsque Bill jeta un coup d’œil, il vit sept gros camions pour bétail passer près de l’hôtel suivis par des centaines de gens de couleur ayant été guéris le soir précédent. Ils marchaient ensemble, toutes tribus entremêlées, bras dessus, bras dessous, chantant la chanson thème des campagnes Branham : «Crois seulement ; crois seulement ; tout est possible, crois seulement», toutes rivalités entre tribus étaient oubliées.

Smith dit : «Nous avons estimé à 50 000 le nombre de personnes présentes à la réunion d’hier soir, plus de 100 000 personnes si l’on compte les trois services de dimanche. Au moins 30 000 personnes ont dû donner leur cœur à Jésus-Christ hier soir. Et nous n’avons aucun moyen de savoir combien de milliers de personnes ont été guéries.»

«Et moi, j’étais tellement malade que je pouvais à peine me tenir debout» ajouta Bill. «Nous aurions dû venir directement à Durban comme l’ange nous l’avait dit. Il devrait maintenant être évident pour tout le monde que Durban est l’endroit où le Seigneur veut que nous soyons.»

Malheureusement, ce n’était pas évident pour tout le monde. Le Révérend Schoeman leur annonça que Bill, Billy Paul et Ern Baxter s’envoleraient pour Salisbury, en Rhodésie [Zimbabwe], le mercredi suivant.

«Et... et quitter Durban?» bredouilla Bill, n’en croyant pas ses oreilles. «Pourquoi? C’est ici que le Seigneur agit.»

Schoeman leur rabâcha la même vieille rengaine : «Nous ne faisons que suivre l’itinéraire que nous avons établi il y a plus d’un mois. Vous allez prêcher deux réunions à Salisbury, puis une autre à Pretoria avant de vous rendre à Johannesburg pour un dernier service avant que vous ne retourniez chez vous. Je ne comprends pas pourquoi vous êtes fâché. Vous avez eu vos réunions à Durban comme vous l’aviez demandé.»

«À quelle distance se trouve Salisbury en Rhodésie [Zimbabwe]?»

«À environ 800 milles [1 300 km] d’ici.»

Bill n’arrivait pas à comprendre l’absurdité de ces hommes. Il leur dit : «Il y a plus de 50 000 personnes ici à Durban qui veulent m’entendre prêcher. Plusieurs d’entre elles ont marché des milles et des milles [des kilomètres et des kilomètres] pour se rendre ici. Des milliers d’entre elles sont de nouveaux chrétiens. Et maintenant, tout d’un coup, vous m’envoyez à 800 milles [1 300 km] d’ici et vous vous demandez pourquoi je suis fâché?»

«Je suis désolé, Frère Branham, mais nous avons promis à ce frère en Rhodésie [Zimbabwe] que nous vous y amènerions et nous devons tenir parole.»

Se sentant trop faible et trop malade pour argumenter, Bill se résigna et termina l’itinéraire du Comité National. À Salisbury, il prêcha devant à peine 1 500 personnes. Les deux jours qu’il passa en Rhodésie demeurèrent flous dans sa mémoire, un peu comme un cauchemar. Puis il s’envola pour l’Afrique du Sud où il prêcha une réunion à Pretoria et deux autres à Johannesburg. Pendant cette dernière réunion à Johannesburg, Bill se sentit comme s’il allait mourir. Cependant, sa condition personnelle n’altéra en rien le don de discernement ni la puissance de Dieu. Parmi les nombreuses visions qu’il eut ce soir-là, il vit une femme dans l’auditoire qui était aveugle. La montrant du doigt, il l’encouragea à se lever et à accepter sa guérison. Elle ne réagit pas, mais une autre femme dans la même rangée se leva à sa place. Bill se tourna vers cette autre femme et dit : «Je sais que vous êtes aveugle aussi, mais pourquoi vous êtes-vous levée? Vous êtes juive et ne croyez pas que Jésus est le Christ. Pensez-vous que Jésus peut restaurer votre vision?» Elle fit signe que oui. Bill continua : «Je ne peux pas lui demander d’être votre Guérisseur si vous ne l’acceptez pas comme votre Seigneur et Sauveur. Si vous l’acceptez en tant que Messie, levez votre main.» Elle leva sa main et recouvrit la vue.

Vint finalement le temps pour lui de quitter l’Afrique du Sud. Le médecin britannique qui avait examiné le petit garçon aux yeux qui louchaient alla voir Bill à l’aéroport et lui dit : «Je sens que Dieu m’appelle à être un médecin missionnaire. Frère Branham, c’est à vous que je le dois ; merci d’être venu.» Ces remerciements auraient pu être multipliés des centaines de milliers de fois. Des rapports leur parvenaient de la jungle les informant que plus de 1 000 personnes par semaine se faisaient baptiser. Les églises partout en Afrique du Sud se remplissaient de gens qui étaient excités à propos d’un Dieu vivant, d’un Dieu tangible. Pendant les dix semaines qu’elle passa en Afrique du Sud, l’équipe Branham avait tenu 120 réunions dans 11 villes différentes, avec une assistance totale combinée de 500 000 personnes. La victoire finale revenait à Dieu seul, mais Bill savait maintenant quel en avait été le prix.

Fred Bosworth les accompagna à l’aéroport même s’il ne partait pas avec eux ce jour-là. Bosworth allait demeurer en Afrique du Sud pour un mois de plus afin d’aider les pasteurs et les missionnaires à établir fermement en Christ les milliers de nouveaux convertis.

Pendant qu’il était assis en attendant son avion, Bill se tordait de douleur. Il se demandait sérieusement s’il reverrait Fred Bosworth de nouveau. Son avion finit par atterrir et fut bientôt prêt pour l’embarquement. Le temps était venu de se dire au revoir. Mettant son bras autour des épaules de son ami, Bill dit : «Frère Bosworth, j’ai 42 ans et j’imagine que mes jours sont presque terminés. Comme Paul, je peux dire que j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi.»[26]

«C’est ridicule» répliqua Bosworth. «Vous n’êtes qu’un gamin. Je n’avais même pas commencé à prêcher à cet âge! J’ai aujourd’hui plus de 70 ans et je suis en pleine forme. Frère Branham, vous venez de terminer vos études et recevez maintenant votre diplôme.»

Bill était d’accord à propos de l’achèvement de ses études mais il n’était pas certain d’avoir reçu son diplôme. Il se sentait plutôt comme s’il venait d’échouer son examen final.



[26] 2 Timothée 4:7



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