La Série Surnaturelle
La vie de William Marrion Branham
Owen Jorgensen
La nature de Dieu expliquée
Chapitre 83
1961
A COMPTER DE LA MI-JANVIER 1961, William Branham prêcha pendant une semaine A. à Beaumont, au Texas, puis deux soirs à Phoenix et à Tucson, en Arizona. Il prêcha aussi pendant deux semaines à l'église de la Première Assemblée de Dieu, à Long Beach, en Californie. Le samedi matin 11 février 1961, lors d'un petit-déjeuner de la Fraternité des hommes d'affaires du plein Évangile qui avait lieu au Clifton’s Cafeteria de Los Angeles, il parla devant plusieurs centaines de personnes. Son message était enregistré sur cassette vidéo afin de pouvoir être télédiffusé le lendemain soir.
Sachant qu'il s'adresserait ainsi à la nation entière, Bill saisit l'opportunité pour partager des bribes de ce qu'il avait appris concernant les sept âges de l'Église. Il expliqua la différence entre les dénominations et le véritable christianisme et il démontra comment Satan avait tenté de vaincre Christ en s'insinuant dans les rangs de l'église afin de mieux la duper. Bill se servit de Jean 15: 4 et 5 pour construire son texte ; ce passage où Jésus avait dit : «Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de Lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez pas non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. «Cette Écriture était habituellement appliquée de façon individuelle au chrétien face à sa relation avec Christ. Mais aujourd'hui, Bill lui en donna une plus grande portée en l'appliquant à l'ensemble des églises chrétiennes et à leur relation avec Christ à travers les âges. Au fur et à mesure que les individus se regroupent et se choisissent des leaders pour diriger leur collectivité, ils commencent à produire les fruits qui reflètent les idées de leurs têtes dirigeantes.
Pour illustrer son sujet, il décrivit un arbre bien particulier qu'il avait eu l'occasion de voir, la semaine précédente, lorsqu'il avait rendu visite à M. Sharrit, à Phoenix. Chaque branche de cet arbre singulier portait une espèce différente d'agrumes. En réponse aux questions de Bill, M. Sharrit avait expliqué qu'il s'agissait d'un oranger auquel on avait greffé plusieurs branches d'agrumes variés, chaque branche portant le fruit de la variété qui lui était propre. Bill demanda alors à M. Sharrit si chaque branche porterait des oranges l'année suivante. M. Sharrit lui expliqua que, bien que le tronc était celui d'un oranger, chaque branche greffée continuerait de produire la variété d'agrumes qui lui était propre, peu importe qu'il s'agisse d'oranges, de clémentines, de pamplemousses, de citrons ou de limettes ; c'était l'origine de la branche qui déterminait la sorte de fruits qu'elle produirait. Cependant, si le tronc de l'oranger produisait une nouvelle branche, cette branche-ci porterait des oranges.
Bill établit alors un parallèle pour ses auditeurs de Los Angeles, disant : «Jésus-Christ est l'Arbre de Vie. Lorsque cet Arbre avait commencé à croître, dans le livre des Actes, toutes les branches portaient la même variété de fruits — c'est-à-dire qu'elles ne portaient que des chrétiens qui croyaient la Bible et qui étaient remplis du Saint-Esprit. Puis, Satan s'était infiltré dans l'église et l'avait influencée à greffer de nouvelles variétés de branches sur le tronc. À la longue, les branches prirent les noms de catholiques, de luthériens, de méthodistes, de baptistes, de presbytériens et d'autres... il y avait alors des citrons, des pamplemousses et tout le reste. Cela porte le nom de christianisme, voyez-vous, et tire sa vie de celle de l'Arbre porteur, mais les fruits sont ceux de la dénomination d'où proviennent les branches. Cependant, si cet oranger réussissait à faire pousser une nouvelle branche, celle-là porterait des oranges tout comme l'oranger en produisait à l'origine.»
En terminant son discours, Bill s'éloigna un peu du microphone pour serrer la main des auditeurs qui étaient assis tout près de lui. Un surveillant général des Assemblées de Dieu qui se tenait près du microphone, dit alors à voix haute : «Je ne pense pas que Frère Branham voulait vraiment dire cela. Après tout, Paul n'a-t-il pas déclaré que nous étions tous greffés sur l'arbre?»
Bill se tourna vers le surveillant et dit : «Je veux vraiment dire cela, Monsieur. C'est : “Ainsi dit le Seigneur”. Paul a effectivement précisé que nous étions les branches de l'olivier sauvage greffées sur l'olivier franc.1 Mais remarquez bien qu'une olive est toujours une olive, alors ce n'est pas ce dont je parle aujourd'hui. Dieu veut toujours que ce soient des oranges qui poussent dans les orangers et non des citrons, des limettes ou des pamplemousses. Je vous parle donc en parabole.»
Un jeune homme se leva alors et vint serrer la main de Frère Branham en lui disant : «Je m'appelle Danny Henry et je veux simplement vous dire que je suis d'accord avec vous. J'espère que vous ne penserez pas que je veuille commettre un sacrilège, mais je crois que votre sermon pourrait être considéré comme le vingt-troisième chapitre de l'Apocalypse.»
Bill remercia Danny pour ce compliment, bien qu'il en fût cependant un peu gêné, car le livre de l'Apocalypse ne contient que 22 chapitres et Dieu avait déclaré que rien ne devait y être ajouté.2 Mais il comprenait bien ce que Danny voulait dire. Il voulait dire que le message de Bill s'accordait parfaitement avec les Écritures.
Danny Henry portait un veston d'habit, une chemise blanche et un nœud papillon. Ses cheveux noirs, la carrure de sa mâchoire et ses beaux traits physiques lui donnait un air de vedette de cinéma. Bill apprit plus tard qu'il était, de fait, un cousin de la célèbre actrice Jane Russell. Danny posa un bras sur les épaules de Bill et demanda : «Puis-je prier pour vous Frère Branham?»
«Certainement, mon frère», lui répondit Bill.
Danny avait à peine eu le temps de prier quelques mots en anglais lorsqu'un flot de syllabes étranges sortit de sa bouche. Il se tenait suffisamment près du microphone pour permettre à toutes les personnes qui étaient assises dans la salle à manger d'entendre cette langue mélodieuse. Peu importe ce que c'était, ce n'était certainement pas de l'anglais. Au bout de quelque trente secondes, Danny cessa de parler et regarda tout autour de la salle, décontenancé.
Quelqu'un demanda : «Quelle était cette langue-là?»
«Je n'en sais rien.», répondit-il.
«Il a parlé en langue inconnue», dit quelqu'un d'autre.
Une dame plutôt corpulente qui était assise près d'eux se leva et dit : «Ce n'était pas une langue inconnue, c'était du français. Je le sais parce que je suis native de Lucerne, en Suisse, et que ma langue maternelle est le français. Je m'appelle Annette Long et j'habite maintenant en Louisiane. Jeune homme, où donc avez-vous appris un dialecte français aussi particulier?»
«Je ne connais pas le français du tout, lui répliqua Danny quelque peu abasourdi, mais il m'est arrivé la même chose la semaine dernière, lors du Congrès des hommes d'affaires de Phoenix. Ils ne nous ont rien enseigné de ce genre-là à l'église baptiste.»
À une autre table, un homme portant des lunettes se leva et dit : «Elle a raison, le jeune homme s'est exprimé en dialecte français. Je m'appelle John Wildrianne, je suis natif de Liège, en Belgique, et le français est ma langue maternelle.»
De l'autre extrémité de la salle, un autre jeune homme aux cheveux noirs s'avança et se présenta. Il se nommait Victor LeDoux, il était Français et il était un des interprètes francophones au sein de l'Organisation des Nations Unies, dont le bureau se trouvait à New York. Il avait également compris les paroles du jeune homme.
«Attendez, dit Bill, avant que qui que ce soit ajoute quoi que ce soit, je veux que tous ceux qui comprennent le français transcrivent cette prophétie sur papier afin que nous puissions comparer les notes de chacun.»
Quelqu'un apporta du papier et des stylos et les trois personnes s'assirent à une table et écrivirent ce qu'elles avaient entendu. Les trois témoignages concordaient parfaitement, jusqu'à la moindre ponctuation. La prophétie disait :
«Parce que tu as choisi le sentier étroit, le chemin plus difficile ; tu y as marché de ton propre choix. Tu as pris la décision correcte et exacte, et c’est Mon Chemin. À cause de cette décision capitale, une vaste portion du Ciel t’attend. Quelle décision glorieuse tu as prise! Cette chose en soi est ce qui produira et fera s’accomplir la victoire formidable dans l’Amour Divin.»
WILLIAM BRANHAM passa la plus grande partie du mois d'avril 1961, dans l'Illinois. Il prêcha pendant une semaine à Bloomington, à l’Université wesléenne de l'Illinois [the Illinois Weslyan University]. Le samedi 22 avril, il se rendit à Chicago pour y tenir une campagne de guérison d'une semaine, parrainée par l'Association des hommes d'affaires du plein Évangile. Après la première réunion, il retourna à sa chambre d'hôtel un peu après minuit. Une tempête balayait la ville. Les éclairs déchiraient sporadiquement le ciel, suivis de roulements fracassants de tonnerre. Bill ouvrit sa valise et en retira son pyjama. Soudainement, la chambre lui sembla étrangement différente ; elle était devenue bizarrement chargée de quelque chose de surnaturel. Puis, à mi-hauteur, une lumière apparut. L'ange du Seigneur sortit du milieu de cette lumière et descendit dans la pièce.
Les bras croisés sur la poitrine, l'ange lui dit : «Va te tenir au bord de la fenêtre.»
Bill se rendit à la fenêtre et regarda dehors. Les vitres, devenues noires à cette heure de la nuit, agissaient comme un miroir en lui permettant de voir la tempête qui faisait rage à l'extérieur tout en lui permettant de voir la réflexion de l'ange à l'intérieur de la pièce.
«L'Association ministérielle de Chicago t'a tendu un piège, lui dit l'ange, ils vont t'inviter à venir parler pendant leur petit-déjeuner mardi prochain et ils t'affronteront sur ta doctrine du baptême. Ils espèrent te prendre par surprise et te mettre dans l'embarras. Assure-toi de t'y rendre, car Je serai avec toi. Demain matin, Henry Carlson t'invitera à prendre le petit-déjeuner avec lui et tu seras assis avec Tommy Hicks. Voici ce que Je veux que tu leur dises...»
La fenêtre striée par les gouttes de pluie devint floue et commença à se creuser progressivement pour finalement se transformer en un tunnel qui s'ouvrit sur une autre dimension — une dimension qui lui permettait de voir l'avenir.
Le lendemain matin, Henry Carlson, qui était le directeur de l'Association des hommes d'affaires du plein Évangile de Chicago, lui téléphona tandis qu'il était encore à sa chambre et lui demanda : «Frère Branham, puis-je vous inviter à prendre le petit-déjeuner avec moi?»
«Oui, Frère Carlson, je désire parler à Tommy Hicks de toute façon.»
«Frère Branham, je ne sais pas si Frère Hicks y sera.»
«Ne vous en faites pas, il y sera. Le Seigneur me l'a montré en vision hier soir. Et Il m'a montré bien d'autres choses encore... je vous en ferai part pendant le repas.»
Lorsqu'ils arrivèrent au restaurant, voilà que Tommy Hicks y était déjà attablé. Ils prirent donc place à sa table. Après avoir commandé leurs repas, Carlson dit : «Frère Branham, je vous ai mis à l'horaire du petit-déjeuner de l'Association ministérielle du Chicago métropolitain, mardi matin prochain. Il devrait y avoir au moins 350 ministres présents. Ce sera une merveilleuse occasion pour eux de faire plus ample connaissance avec vous.»
Bill hocha la tête, en connaissance de cause. «Oui, cela me semble vraiment une belle occasion. Frère Hicks, parleriez-vous à ma place, ce matin-là?»
Tommy Hicks faillit s'étouffer sur sa bouchée de pain. Après une gorgée de jus d’orange, il se racla la gorge et dit «Oh! Frère Branham, je ne pourrais pas faire cela.»
«Pourquoi pas? Ne vous ai-je pas déjà rendu de nombreux services? Vous êtes docteur en théologie. Comment ne pourrais-je jamais m'adresser à ce groupe d'érudits, moi qui ne possède qu'une septième année du primaire?»
Henry Carlson rougit. «Euh... Frère Branham... Euh... Frère Hicks ne pourrait pas faire cela.»
«Pourquoi pas? «répéta Bill, en laissant monter la pression. Ni l'un ni l'autre ne répondit. «Vous savez très bien pourquoi il ne le pourrait pas, mais vous ne voulez pas me le dire. C'est parce que ces ministres ont fomenté une question piège. Ils veulent m'affronter sur ma doctrine concernant le baptême d'eau, sur la semence du serpent et sur ma position à l’effet que le parler en langues ne constitue pas l'évidence du baptême du Saint-Esprit. Frère Carlson, pour ce petit-déjeuner, vous avez réservé une salle de banquet aux murs verts n'est-ce pas?»
«C'est exact.»
«Vous ne pourrez pas obtenir cette salle-là.»
«Mais j'ai déjà fait un versement initial.»
«Cela m'importe peu. La salle ne sera pas disponible. C'est un “Ainsi dit le Seigneur”, on nous déménagera dans un autre établissement, dans une salle dont les murs seront bruns. Je serai assis à une table de coin. Dr Mead sera assis à ma droite et à côté de lui, un moine bouddhiste. Dr Needle sera à ma gauche et à côté de lui, il y aura ce vieux ministre de couleur et son épouse. «Bill continua à décrire l'emplacement des autres ministres et de leurs épouses.
«Bonté de Dieu! «dit Tommy Hicks. «Je crois que je ne me présenterai même pas.»
«Oui, oui, soyez-y. Vous avez déjà vu le Seigneur opérer des guérisons... venez donc Le voir livrer la bataille!»
Effectivement, l'employé qui avait pris le versement de Carlson n'était pas au courant qu'un ensemble musical avait déjà réservé cette salle de banquet pour le même mardi matin. L'argent de Carlson lui fut donc remis et il dut déplacer le petit-déjeuner ministériel au restaurant Town & Country. Lorsque Bill entra dans la salle, il n'était pas surpris de constater que les murs étaient bruns.
De son côté, Henry Carlson était fort surpris. À la fin du repas, il s'avança au microphone et s'adressa aux convives en disant : «Messieurs, j'ai le plaisir de vous présenter Frère Branham. Vous n'êtes peut-être pas en accord avec sa doctrine, mais laissez-moi vous dire ceci à son sujet : il n'a pas peur de ses convictions. Il y a trois jours, il m'a prédit tous les événements qui se sont déroulés ce matin. Il m'a même dit où plusieurs d'entre vous seraient assis. Voilà, Frère Branham, la parole est à vous.»
Bill commença en lisant Actes 26:13-19, là où Paul avait dit : «Je n'ai point résisté à la vision céleste. «Puis il continua en disant : «Je sais que vous m'avez invité ici ce matin pour confronter ma doctrine. Très bien, commençons donc par le baptême d'eau au nom du Seigneur Jésus-Christ. Je veux que quelqu'un vienne me montrer une seule place dans la Bible où quiconque aurait été baptisé autrement que dans le nom de Jésus-Christ. Venez vous tenir à mes côtés, Bible en main, et essayez de réfuter quoi que ce soit que j'aie enseigné au sujet du baptême.»
La salle était devenue si silencieuse qu'on aurait pu entendre une mouche voler. «Alors, si vous ne pouvez pas le réfuter, pourquoi ne pas y croire? À tout le moins, laissez-moi donc tranquille.»
Pendant une heure, Bill exposa ses croyances concernant le baptême d'eau, en commençant par la nature divine. «Je ne suis pas un “Jésus seul”, ni un trinitaire ; je suis un chrétien. Le terme trinité ne se trouve pas dans la Bible. Je ne crois pas qu'il y ait trois dieux distincts. Je crois qu'il y a un seul Dieu qui s'est manifesté en trois fonctions distinctes — Père, Fils et Saint-Esprit —un Dieu s'abaissant jusqu'au niveau des hommes.»
«Dans l'Ancien Testament, Dieu apparut à Israël sous la forme d'une Colonne de Feu. Ce n’était nul autre que le Logos, l'Ange de l'Alliance, le Christ. En effet, dans Jean 8:58, Jésus a déclaré : “Avant qu'Abraham fût, Je suis.” À l'époque de la loi, Il était tellement saint que quiconque touchait à la montagne, où Il s'entretenait avec Moïse, était puni de mort.3 Ce même Dieu désirait Se faire connaître à nouveau dans Sa création. Il ne pouvait pas S'approcher d'eux parce qu'ils étaient pécheurs et que le sang des taureaux et des boucs ne pouvait pas effacer leurs péchés ; ce sang ne faisait que couvrir leurs péchés.4 Alors, ce même Dieu, la Colonne de Feu, S'est fait chair en Son Fils et habita un corps qui porta le nom de Jésus-Christ. Colossiens 2:9 déclare : “Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.” 1 Timothée 3:16 déclare : “Et sans contredit, le mystère de la piété est grand : Dieu a été manifesté en chair...” Dans Jean 14, Jésus dit à Philippe : “Celui qui m'a vu a vu le Père.” 2 Corinthiens 5:19 déclare : “Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même... ”»
«Dieu ne peut pas être trois Personnes et Jésus ne peut pas être Son propre Père. Ces deux opposés sont faux. Dans Ésaïe, il est écrit : “ C'est pourquoi le Seigneur Lui-même vous donnera un signe : La vierge enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d'Emmanuel.” Ce qui veut dire “Dieu avec nous.”5 Le Messie serait donc Dieu Lui-même. Puis cela s'est produit exactement de la façon dont Ésaïe l'avait prophétisé : le grand Jéhovah a recouvert la femme de son ombre, créa un œuf en elle et par cette cellule sanguine, le corps de Christ a pris forme. Jésus n'était ni juif, ni gentil. Nous sommes sauvés par le Sang de Dieu. Alors, lorsque nous venons à l'autel, et que nous posons nos mains, par la foi, sur Sa tête, que nous ressentons Son déchirement et Son agonie au Calvaire et que nous confessons nos péchés, croyant que nous sommes fautifs et qu'Il est mort pour nous — alors, Sa Vie retombe sur nous. La Bible dit que la vie est dans le Sang.6 Lorsque Jésus est mort et que Ses cellules sanguines furent brisées, ce n'était pas simplement du sang humain qui s'était répandu, c'était la vie même de Dieu qui en était sortie. Lorsque l'adorateur pose ses mains sur le Fils de Dieu, par la foi, et qu'il confesse ses péchés, la Vie de Dieu (et non la vie d'un autre homme) revient dans l'adorateur. Dans le grec, cette vie s'appelle “Zoé”, en français, on l'a traduit par “vie éternelle” ; mais le sens littéral de “Zoé” veut dire “la vie même de Dieu”. À partir de ce moment-là, nous pouvons dire que nous sommes des fils et des filles de Dieu.»
«Dieu est Esprit... et Il créa le petit Jéhovah. Il aurait pu venir en homme adulte, mais Il a choisi de venir comme un bébé. Jéhovah jouant comme un garçon. Jéhovah travaillant comme un charpentier. Jéhovah, pendu entre ciel et terre, mourant pour racheter Ses enfants. Pas une autre Personne, mais bien Dieu Lui-même dans la fonction d'un Fils. Au jour de la Pentecôte, Il se divisa dans Son église.7 Dans Jean 14:20, Jésus dit : “En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous.”»
«Comprenez-vous le Père, le Fils et le Saint-Esprit maintenant? Dieu s'abaissant... Dans le passé, Dieu Jéhovah ne pouvait pas toucher à la race humaine à cause de Sa propre loi de sainteté. Alors, Dieu Jéhovah s'est fait péché et a payé le prix afin que ce même Dieu Jéhovah puisse venir habiter en nous. Dieu au-dessus de nous, Dieu avec nous, Dieu en nous. Non pas trois dieux, mais bien un seul Dieu. Les enseignants essaient de le comprendre et de l'expliquer, mais ils ne réussissent qu'à se rendre fous parce qu'on ne peut le saisir que par révélation. Cela doit vous être révélé.»
«Maintenant penchons-nous sur le baptême d'eau. Dans Matthieu 28:19 Jésus a dit : “Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.” Puis, dix jours plus tard, Pierre disait, dans Actes 2:38 : “Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. ” S'agissait-il d'une contradiction? Je ne le crois pas. Remarquez qu'en Matthieu 16, Jésus demande à Ses disciples : “Qui dites-vous que je suis?” Pierre lui avait répondu : “Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant”Jésus lui avait alors dit : “Tu es heureux Simon, fils de Jonas ; ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les Cieux Et moi je te dis que tu es Pierre et que sur ce roc je bâtirai mon église et que les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre elle.” Sur ce roc... de quel roc parle-t-Il? Il parlait du roc de la révélation. Pierre était pourtant debout, juste là, lorsque Jésus leur avait demandé d'aller par tout le monde en les baptisant dans le nom du Père, Fils et Saint-Esprit. Et, dix jours plus tard, il fit exactement ce que Jésus avait demandé. Comme il avait la révélation de l'identité de Dieu et qu'il tenait les clés du Royaume, il savait que «Père «n'était pas un nom, que «Fils «n'en était pas un et que «Saint-Esprit «ne l'était pas non plus... ils n'étaient que des titres pour préciser Son identité. En effet, Il est un Père, Il est un Fils et Il est un Esprit Saint. Jésus avait demandé de baptiser dans le N-O-M (au singulier), dans le nom du Père, Fils et Saint-Esprit. Et ce nom, c'est le Seigneur Jésus-Christ.»
«Je rends donc hommage aux deux parties de Son identité lorsque je baptise quelqu'un : Ses titres et Son vrai nom. Je dis : “Père, comme Tu nous as ordonné d'aller à travers le monde et de faire de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, Fils et Saint-Esprit, je baptise maintenant cette personne dans le nom du Seigneur Jésus-Christ.” Cela règle la question et me permet de fraterniser avec chacun, tout en évitant la controverse.»
«Pour résumer le mystère de la Divinité : Je crois que Dieu, Notre Père, a recouvert de Son ombre une vierge du nom de Marie et créa en elle une cellule sanguine qui produisit Jésus-Christ. Il était le Fils de Dieu, le tabernacle dans lequel Dieu, Se voilant derrière la chair, Se manifestait au milieu de nous. Dieu était en Christ réconciliant le monde avec Lui-même. Cette cellule sanguine fut brisée au Calvaire pour la rémission de nos péchés, le Saint-Esprit est sorti de Lui et Il est retombé sur l'Église. Le Saint-Esprit, Christ, le Logos est maintenant en nous, grâce au baptême du Saint-Esprit — Christ s'est séparé de Lui-même, donnant Sa vie à chacun de nous, afin que nous devenions l'église de Dieu.»
À la fin de la réunion, Bill fut surpris de l'accueil chaleureux, voire presque enthousiaste, des ministres. Plusieurs lui dirent que son message les avait aidés à mieux comprendre la Divinité et quelques-uns lui avaient même déclaré qu'ils se rendraient à Jeffersonville pour être baptisés dans le nom de Jésus-Christ. Sur cette note d'encouragement, Bill quitta Chicago. Ses prochaines réunions devaient se dérouler à la mi-mai, dans les Rocheuses canadiennes, puis il monterait encore un peu plus au nord, dans les montagnes Rocheuses canadiennes, pour passer une semaine de chasse avec Ed Byskal.
AU COURS DE L'AUTOMNE de 1959, William Branham avait reçu une lettre du révérend Ed Byskal de Dawson Creek, au Canada, l'invitant à venir chasser avec lui dans le nord de la Colombie-Britannique. Dix-huit mois plus tard, Billy Paul Branham écrivit à Ed Byskal pour lui annoncer que son père souhaitait prendre des vacances. Billy Paul suggérait à Ed Byskal d'organiser une courte campagne de guérison à Grande Prairie, en Alberta, puis une autre à Dawson Creek, en Colombie-Britannique, au courant du printemps 1961 ; après cette série de réunions, ils pourraient aller à la chasse là où le révérend Byskal jugerait bon d'aller. Ed Byskal dressa promptement un programme de réunions et organisa une expédition de chasse pour le mois de mai.
Dawson Creek, en Colombie-Britannique et Grande Prairie, en Alberta, sont deux petites villes situées à quelque 500 milles [environ 800 km] au nord de la frontière située entre le Canada et les États-Unis. Elles sont positionnées à environ 75 milles [120 km] l'une de l'autre, de part et d'autre de la frontière qui sépare les provinces de l'Alberta et de la Colombie-Britannique. (Elles sont donc situées en bordure des grandes prairies canadiennes, non loin de la bordure orientale de la chaîne des montagnes Rocheuses.) Le 14 mai 1961, Bill et Billy Paul se rendirent en voiture jusqu'à Grande Prairie et ils se prirent une chambre dans un motel à deux étages. Bill appela ensuite le révérend Byskal pour lui annoncer leur arrivée. Quelques minutes plus tard, quelqu'un cogna à leur porte de chambre.
L'homme qu'ils firent entrer avait l'air très jeune et semblait un peu maigre pour sa taille. Il avait une épaisse chevelure noire et son visage de jeunot étalait un large sourire.
Billy Paul fit les présentations : «Papa, voici Frère Byskal.»
Assis sur le bord de son lit, Bill pointa l'index de sa main droite tout droit vers le jeune homme et s'exclama : «Tu es Frère Byskal? Je m'attendais à voir un homme dans la cinquantaine. Mais tu n'es qu'un enfant!»
Le jeune homme rougit et répondit : «Eh bien, j'ai 27 ans.»
Bien qu’Ed Byskal fût jeune dans le ministère, il était un chasseur aguerri et un véritable homme de la nature. Comme il avait grandi dans le nord de la Colombie-Britannique, il avait passé la plus grande partie de son enfance à explorer le terrain accidenté et rocailleux de ces régions sauvages. Pendant plusieurs années, il avait fait du travail missionnaire auprès des Amérindiens et, depuis trois ans et demie, il était pasteur d'une petite église pentecôtiste à Dawson Creek. Un des membres de sa congrégation, Harvey «Bud «Southwick, venait tout juste d'obtenir le poste de guide forestier pour une grande réserve faunique située à environ 400 milles [640 km] au nord de Dawson Creek. C'était précisément dans cette vaste région sauvage qu’Ed Byskal projetait d'amener Bill, après les réunions de Grande Prairie et de Dawson Creek.
Le vendredi 19 mai 1961, Bill commença sa campagne de trois jours à Dawson Creek en prêchant dans l'édifice de l'Église Unie, dont l'enceinte pouvait contenir plusieurs centaines de personnes. Le premier soir, la première personne dans la ligne de prière était une dame âgée. Bill lui parla quelques minutes tout comme Jésus l'avait fait avec la Samaritaine, au puits de Jacob. Lorsque la vision fut dévoilée, il lui dit : «Vous ne venez pas pour vous-même. Vous priez pour un homme qui est recouvert de l'ombre de la mort. Il a le cancer. Il n'habite pas ici. Il habite à Fort St. John, une ville au nord de celle-ci. «Les yeux écarquillés de surprise, la dame fit oui de la tête et confirma que c'était la vérité. «Allez, poursuivez votre chemin et croyez.», ajouta Bill.
Ce samedi soir là, Bill passa rapidement de son sermon au service de guérison et ne fit pas former une ligne de prière. Lorsque les visions se mirent à déferler, il n'eut qu'à montrer du doigt les personnes, les unes après les autres, leur dévoilant avec précision leurs sujets de prière et tous les besoins pour lesquels ils priaient — une première personne, une deuxième, une troisième et une quatrième. En arrivant à la cinquième personne, il dit : «Il y a une dame assise ici à ma droite. Ne voyez-vous pas cette Lumière au-dessus de cette femme? Elle souffre d'arthrite rhumatoïde et elle a une tumeur au sein. Elle est de Fort St. John. Son nom est Agnès. Je ne vous connais pas. Je ne vous ai jamais vue de ma vie. Si tout ce que j'ai dit à votre sujet est vrai, veuillez vous lever. «Agnès se leva et Bill déclara : «Votre demande a été exaucée.»
Après deux autres visions, Bill incita tous ceux qui étaient malades à accepter et à recevoir leur guérison dans le nom de Jésus, puis il exhorta toute l'assistance à louer le Seigneur Jésus. Bientôt, le sanctuaire retentissait de voix mélodieuses alors que des centaines entonnaient : «Je L'aime, je L'aime, parce qu'Il m'a aimé le premier et qu'Il a acquis mon salut sur le bois du Calvaire. «Soudainement, Bill reçut une nouvelle vision et sa voix se superposa au chant mélodieux : «Qu'est-ce qui ne va pas, soldat? Non, tu ne te suicideras pas. «L'assistance se tut alors et tendit l'oreille. Bill poursuivit : «Le diable te raconte des mensonges, mon gars. Tu n'es qu'aux prises avec une phobie quelconque. Je te dis qu'il te raconte des mensonges. Il te fera perdre la tête si tu crois ses dires. Dans le nom de Jésus-Christ, je t'exhorte à renoncer à ce démon et à accepter Jésus-Christ comme ton guérisseur personnel. Tu retourneras chez toi en vrai homme.»
Bill n'identifia pas la personne à qui cette vision était destinée, outre l'appellation «soldat». Une fois sorti de la vision, il chanta encore quelques cantiques avec l'auditoire, puis il leur donna congé. L'explication de la vision allait suivre deux jours plus tard, d'une façon des plus inattendues.
L'autoroute de l'Alaska débute à Dawson Creek, en Colombie-Britannique, et se poursuit sur 1500 milles [environ 2 400 km] en direction nord-ouest jusqu'à Fairbanks, en Alaska. Elle fut construite pendant la Deuxième Guerre mondiale afin d'assurer le transport du ravitaillement aux troupes. Bien que cette route porte le nom d'autoroute «de l'Alaska», sa plus longue portion se trouve en Colombie-Britannique. Le lundi, dès 5 h du matin, Ed Byskal, Chris Berg, Bill et Billy Paul Branham empruntèrent donc cette autoroute, dite de l'Alaska, et franchirent quelque 400 milles [640 km] en direction nord-ouest pour se rendre à leur destination de chasse.
Environ 40 milles [65 km] plus loin, alors qu'ils s'approchaient du petit village de Fort St. John, Bill leur dit : «Vendredi soir dernier, une femme dans la ligne de prière priait pour un homme de Fort St. John.»
Ed Byskal répondit alors : «Frère Branham, cette femme était une bonne amie de mes parents. Je la connais depuis mon enfance. Elle s'appelle Sœur Klundt.»
Alors qu'ils étaient encore à un quart de mille [0,5 km] de Fort St. John et qu'ils roulaient bon train à quelque 55 milles/heure [90 km/h], Bill pointa vers une grosse maison de ferme blanche située à leur droite. «L'homme pour lequel elle prie habite cette maison-là «affirma-t-il. Surpris, Ed Byskal n'osa rien dire, puisqu'il n'était pas au courant de la situation. Cependant, après avoir été témoin de l'exactitude et de la grande précision du discernement de Bill, lors de son passage à Grande Prairie et à Dawson Creek, il n'avait aucune raison de douter de cette déclaration-ci. De toute façon, ce serait bien facile de vérifier l'authenticité de la chose un peu plus tard.
À midi, ils s'arrêtèrent pour casser la croûte à Fort Nelson. Ce n'était qu'un petit village niché au beau milieu d'une vaste étendue sauvage. Ils s'attablèrent au petit café d'un hôtel. Comme ils attendaient qu'on leur apporte leur soupe, ils remarquèrent un pick-up, de marque Ford, se garer devant le café. Deux hommes en descendirent — un grand jeune homme aux cheveux noirs et un homme plus âgé, de plus petite stature et aux cheveux blond roux. En entrant dans le café, l'homme le plus âgé jeta des regards tout autour pour trouver une place où s'asseoir. Lorsqu'il aperçut Bill, il sourit. Pendant que le jeune soldat s'installait à une des tables près de la porte, le civil fit quelques enjambées jusqu'à la table de Bill. Tout en projetant une main amicale, il lança un «Bonjour, Frère Branham! «cordial.
Tout étonné, Bill lui serra la main. «Je vous connais?»
«Non, mais, moi, je vous connais. J'ai assisté à vos réunions de Dawson Creek. Vous souvenez-vous de cette réunion où vous avez mentionné quelque chose à propos d'un certain soldat?»
Perplexe, Bill porta les regards de l'autre côté de la table et demanda : «Frère Ed, vous souvenez-vous de cet incident?»
«Oui, je m'en souviens très bien. Vous aviez dit : “Tu ne te suicideras pas, soldat, mon gars. Ce n'est que le diable qui te raconte des histoires.”»
«C'est juste», acquiesça l'homme aux cheveux blonds. «Le voilà votre soldat! «dit-il en pointant son pouce par-dessus l'épaule pour désigner le jeune homme assis à la table derrière lui. «Il a fait trois tentatives de suicide au cours des 14 derniers mois. Les médecins militaires ne comprennent pas ce qui lui arrive. Quand ils m'en ont confié la garde préventive, je l'ai conduit depuis Fairbanks jusqu'à vos réunions à Dawson Creek, mais il n'a pas réussi à faire partie de la ligne de prière. Frère Branham, seriez-vous d'accord de prier pour lui, ici même.»
«Oui, bien sûr «répondit Bill, juste au moment où la serveuse apportait leurs repas. «Pourriez-vous attendre que nous ayons terminé notre déjeuner?»
«Bien sûr, de toute façon, nous devons manger aussi. «L'homme retourna à sa table et passa sa commande.
À la fin du repas, le soldat suivit Bill à l'extérieur du café. Ils marchèrent ensemble sur la promenade en bois qui se rendait à l'autre extrémité de l'hôtel. Bill parla quelques minutes avec le soldat afin de contacter son esprit : «Mon fils, souviens-toi toujours que Jésus-Christ est mort pour te sauver de tes péchés. «Le soldat semblait à la fois vivement désireux d'entendre ce que Bill avait à lui dire, tout en restant étrangement distant. Bill sentit bientôt la présence de l'ange du Seigneur à sa droite. Il retira son vieux chapeau de cow-boy cabossé et le tint serré contre sa chemise de blue-jean. Sans plus tarder, une vision alla droit au cœur du problème. Bill lui dit : «Je vois que vous avez une charmante épouse chrétienne et deux gentils petits enfants, mais vous avez développé un syndrome psychique qui vous a poussé à commettre des actes homosexuels avec de jeunes hommes. «Un sourire illumina le visage du soldat. «Je suis libre! Je suis libre! Je suis libre! «s’écria-t-il en ponctuant chaque exclamation en brandissant son poing dans les airs. De retour à la voiture, il dit aux hommes qui les attendaient : «Dans tout le monde entier, mon épouse est la seule à connaître tout ce que cet homme m'a dit. Dès qu'il m'eut révélé mon secret, je savais que j'étais libre de tout péché.»
Plus tard ce jour-là, ils arrivèrent à leur camp de base, près du lac Muncho, où Bud Southwick les attendait. Bud était âgé de 40 ans. Avant 1961, il avait été propriétaire d'une exploitation bovine près de Dawson Creek. C'était justement là qu'il avait donné son cœur au Seigneur après avoir entendu une prédication d’Ed Byskal. Tout récemment, le gouvernement canadien lui avait octroyé l'exclusivité, en tant que guide de chasse, d'une réserve faunique de la Colombie-Britannique. Il vivait maintenant avec son épouse, Lela, ainsi que leurs cinq fils dans une vieille baraque de bois que les ouvriers de la voirie avaient abandonnée après la construction de l'autoroute. Bill Branham était son premier client.
Ce soir-là, Ed Byskal remplit la baraque d'anecdotes merveilleuses concernant les discernements et les miracles dont il avait été témoin à Dawson Creek et à Grande Prairie. Lorsqu'il leur raconta l'affaire à propos de Mme Klundt qui priait pour un homme atteint de cancer et qui habitait dans une grande maison de ferme blanche, à environ un quart de mille [0,5 km] au sud de Fort St. John, Bud Southwick déclara : «Je connais l'homme qui habite cette maison, il se nomme Ed Thomson et je sais qu'il se meurt de cancer. «Ed Byskal hocha la tête en entendant cette confirmation.
Après une heure d’écoute, alors que son pasteur racontait toutes les choses merveilleuses que Dieu avait faites au cours des derniers jours, Bud Southwick demanda à Bill s'il pouvait recevoir une vision pour venir en aide à son frère cadet qui faisait de trois à quatre crises d’épilepsie par jour. Bill lui expliqua alors qu'il ne pouvait pas provoquer une vision ; elles venaient de Dieu, au gré de Sa souveraine volonté. Mais il promit à Bud qu'il allait prier à ce sujet.
Le lendemain matin, les cinq hommes se mirent en selle pour parcourir les vastes étendues sauvages — Bud Southwick et son fils, Blaine, âgé de dix-huit ans, Ed Byskal, Chris Berg et Bill. Entre eux, ils menaient un convoi de 16 chevaux de somme. Au début, le sentier était sec et facile à suivre. Ils chevauchèrent d'abord à travers de belles vallées regorgeant de trembles et d’arbrisseaux, puis le long des crêtes parsemées de pins de Murray et d'épinettes Engelmann. En montant, il y avait de plus en plus de pin Ponderosa, de sapins Douglas et de mélèzes. Bien que de jolies fleurs printanières parsemaient déjà les vallées à basse altitude, un épais manteau de neige hivernale s'agrippait encore aux sommets les plus élevés. C'est là qu'ils se dirigeaient pour la chasse — parmi les sommets, en haute altitude. Malheureusement, au cours de leur troisième journée de randonnée à cheval, un chinook fit fondre les couches de neige qui tapissaient les versants supérieurs. Cette fonte subite fit gonfler les rivières situées aux pieds des montagnes, les rendant infranchissables.8 Déçu, Bill dut consentir avec Bud Southwick qu'il leur faille rebrousser chemin.
La crue des eaux avait inondé certaines parties du chemin le rendant bourbeux et difficilement praticable. Un des chevaux s'enlisa même dans un des bourbiers. Descendant de sa monture, Bill pataugea à travers la boue, coupa les sangles du bât que portait l'animal, l'en débarrassa et noua une corde à son cou. Il attacha ensuite l'autre extrémité de la corde au pommeau de la selle de son cheval et se tint debout à ses côtés, le cajolant pour le décider à avancer afin de tirer l'autre cheval hors du bourbier. Bill s'essuya pour enlever le plus de boue possible, remonta en selle et persuada le cheval de bât de revenir dans le convoi. C'est à ce moment-là qu'il vit un homme se diriger vers lui, marchant à travers l'air. Tirant sur les rênes pour immobiliser sa monture, Bill s'adossa à la selle et observa la scène. L'homme se mit à avoir des convulsions épileptiques, se roulant et culbutant tout en se débattant à grands coups de pied et de poing. Lorsque la crise fut terminée, Bill vit un poêle à bois et une chemise en flammes. D'autres détails venaient compléter l'histoire, puis la vision s'arrêta et il se retrouva de nouveau sur son cheval en train d'observer les pins qui bordaient les deux côtés d'un sentier boueux.
Éperonnant son cheval, il galopa le long du sentier, dépassa le convoi de chevaux et rattrapa Bud Southwick. Il tira de nouveau sur les rênes pour ralentir son cheval jusqu'à ce qu'il puisse être au même pas que le cheval de Bud. L'air embaumait un mélange des parfums qui émanaient de la terre humide, des cornouillers du Canada, des aiguilles résineuses de conifères, de la sueur de cheval et du cuir. Tandis que les deux hommes chevauchaient côte à côte, Bill dit : «Bud, je viens d'apprendre que ton frère a environ 30 ans et qu'il fait environ six pieds [1,80 m]. Il fait des crises d'épilepsie depuis qu'il est âgé de trois ans. C'est héréditaire. Ton grand-père en était atteint également.»
«C'est exact, Frère Bill. Avez-vous eu une vision?»
«Oui, Bud, et j'ai un “Ainsi dit le Seigneur” pour toi. Demande à ton frère de venir se joindre à toi, ici, dans ta cabane. Dès qu'il commencera une crise épileptique, enlève-lui sa chemise et jette-la dans le feu de ton poêle à bois et dis : “Je fais ceci dans le Nom de Jésus-Christ.” Tant qu'il croira, il ne fera plus de crises. Crois-tu suffisamment en moi pour faire cela?»
«Oui, je le ferai.»
Le ciel était encore clair et ensoleillé à 9 h du soir [21 h] lorsqu'ils montèrent le camp. En effet, au mois de mai, le soleil ne se couche pas à cette latitude nordique. Il n'y a qu'une heure de clair-obscur vers 11 h du soir [23 h], tout juste le temps qu'il faut au soleil pour faire une boucle et se pointer de nouveau à l'horizon. Après le souper, Bill invita Ed à aller faire une marche. Ils apportèrent leurs fusils, espérant avoir le bonheur de croiser quelques lapin ou perdrix.
Depuis le début du voyage, Ed Byskal souhaitait avoir la chance de passer un moment seul à seul avec Bill et de lui poser trois questions doctrinales bien précises. Maintenant qu'il en avait l'opportunité, il ne savait pas trop comment s'y prendre. À l'âge de 14 ans, alors qu'il était assis à l'avant pendant une des réunions de Bill, il avait vu beaucoup de miracles se produire, entre autres, la guérison d'une jeune fille qui louchait et pour qui les yeux s'étaient alignés, bien droits, en un instant. Depuis ce temps, il respectait le ministère de Bill et en suivait le déroulement, grâce à la lecture de diverses revues chrétiennes. Dernièrement, des rumeurs voulant que Bill enseigne des doctrines marginales avaient réussi à le troubler. Il n'arrivait pas à saisir comment le Dieu qui avait si richement béni William Branham lors de ses campagnes de guérison par la foi pouvait ensuite le laisser tomber quand il s'agissait de son enseignement. Ils se promenaient donc tranquillement le long du sentier, parlant de tout et de rien, se délectant de tout ce que la forêt pouvait offrir à leurs sens. Après un certain temps, ils s'assirent sur un tronc d'arbre pour se reposer et Bill dit : «Frère Eddie, Il est venu vers moi cet après-midi pendant que je me promenais à cheval dans le sentier. Je crois que vous avez trois questions à me poser. La première concerne le baptême d'eau au nom de Jésus, la deuxième se rapporte à la Divinité et la troisième est au sujet de la semence du serpent.»
Bouche bée, Ed Byskal faillit tomber à la renverse. Il avait l'impression de se tenir debout devant le trône du jugement de Dieu où rien ne pouvait Lui être caché. «C'est exact, Frère Branham, je désirais vous poser ces trois questions depuis longtemps déjà. «Lorsque Bill eut satisfait aux deux premières questions, leur conversation se tourna vers la troisième. «Frère Branham, comment pouvez-vous affirmer que Caïn n'était pas le fils d'Adam? Dans Genèse 4:1, il est dit que : “Adam connut Ève, sa femme ; elle conçut et enfanta Caïn, et elle dit : 'j'ai acquis un homme de par l'Éternel.»
«Frère Eddie, c'est exactement la vérité ; toute forme de vie vient de Dieu. Mais vous devez lire le deuxième verset aussi : “Elle enfanta encore Abel...” Voyez-vous? Caïn et Abel étaient des jumeaux. Ils étaient de la même mère, mais pas du même père. La bible prend soin de préciser qu'Adam connut sa femme une fois, mais que deux enfants étaient nés. Souvenez-vous que le serpent n'était pas un reptile au commencement. Il était un mammifère, une bête, si semblable à l'homme qu'il pouvait parler et que sa semence pouvait être croisée avec celle de la race humaine. Après le péché d'Adam et Ève, Dieu changea le serpent en reptile. Dans Genèse 3:15, Dieu a dit au serpent : “Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité...” Remarquez, la première inimitié citée dans la Bible fut celle entre Caïn et son frère Abel. Vous n'avez qu'à comparer leur nature respective pour découvrir lequel était la semence d'Adam et lequel était la semence du serpent. C'est donc dès le commencement que le serpent ajouta sa semence à celle de la race humaine et c'est à cause de ce croisement de gènes qu'une nature bestiale fut introduite dans l'homme. C'est la raison pour laquelle une personne a besoin d'être née de nouveau par l'Esprit de Dieu. Lorsque nous devenons chrétiens, Dieu nous donne une nouvelle nature parce que l'ancienne est défectueuse9 Frère Ed, ces choses viennent par révélation. Soyez simplement sincère, priez à ce sujet et je crois qu'Il vous le révélera.»
Ils ne revinrent à la cabane de Bud Southwick que le lendemain, en fin d'après-midi. Le matin suivant, ils plièrent bagages et reprirent la direction sud. Bud les suivit jusqu'à Fort St. John, y prit son frère et l'emmena à sa cabane. Le lendemain matin, pendant que Bud se trouvait au corral en train de nourrir les chevaux, son frère se mit à faire une crise épileptique qui le poussa à se débattre violemment sur le parquet de la cabane. Instinctivement, la première idée de Lela Southwick aurait été de s’enfuir par la fenêtre la plus proche. Mais elle se souvint de ce que Bill avait dit à son mari, et bien qu'elle ne fût qu'une femme de petite taille, elle s'assit à califourchon sur son beau-frère et se mit à tirer sur sa chemise. Lorsque les boutons finirent par sauter, elle lui retira la chemise et la jeta au feu, en disant : «Je fais ceci dans le nom de Jésus-Christ. «Il cessa immédiatement de donner des coups de pieds et des coups de poing. À peine une minute plus tard, il était assis et capable de parler avec elle et, bien qu'il transpirait abondamment, il était par ailleurs tout à fait normal.
1 Romains 11:17-24
2 Apocalypse 22:18
3 Exode 19:10-25 ; Hébreux 12:18-21
4 Hébreux 9:6-9
5 Ésaïe 7:14 ; Matthieu 1:23
6 Lévitique 17:11 ; Jean 6:53
7 Actes 2:1-4
8 Un chinook (Note de l’éditeur : Mot Amérindien) est un vent chaud et sec qui descend des Rocheuses et souffle sur les régions du nord-ouest pendant les mois de l'année où les températures sont habituellement plus froides.
9 Romains 6:6 ; 2 Corinthiens 5:16 ; Éphésiens 4:22 ; Colossiens 3:10