Les Actes du prophète
Perry Green
3. La voix du signe
Dans les chapitres précédents de l'histoire de sa vie que nous sommes occupés à écrire, nous avons essayé de montrer que lorsque Dieu a agi une fois d'une certaine manière, il est tenu d'agir les autres fois de façon identique, car Dieu ne change pas et il n'y a en lui ni changement ni ombre de variation. Mais il peut faire une chose nouvelle, comme II l'a fait quand il envoya le prophète NOE, comme il le fit quand il appela ABRAHAM, comme il le fit quand II envoya ELIE, comme quand Il envoya JEAN-BAPTISTE et qu'il envoya son Fils unique, JESUS-CHRIST.
A chacune de ces manifestations, il y avait ceux qui connaissaient les Ecritures. Ils connaissaient les prophéties se référant à ce travail de Dieu. Mais la plupart des gens ne reconnurent pas ce que faisait Dieu car ils n'étaient pas assez spirituels pour reconnaître un homme de Dieu quand l'Eternel en envoyait un. Il est impossible de distinguer un homme de Dieu, sauf par les œuvres qu'il accomplit et si les Ecritures lui rendent témoignage.
Ainsi, Paul était sur la terre, quand Jésus-Christ Lui-même y était. Sans nul doute, il entendit parler de Jésus, peut-être vit-il certaines choses. Mais il ne fut pas persuadé que Jésus-Christ était le prophète de Deutéronome 18, dont Moïse avait dit : « Dieu suscitera du milieu de vous un Prophète comme moi. » II n'avait pas reconnu que Jean-Baptiste était l'avant-coureur, comme l'avaient fait les disciples de Jean. C'est parce que Jean avait dit : « Voici l'Agneau de Dieu » (parlant de Jésus) qu'ils l'avaient suivi depuis ce jour-là. Paul n'avait pas reconnu et suivi Jésus comme Pierre l'avait fait, ni comme Matthieu le Publicain le fit quand Jésus se tourna vers lui et lui dit : « Suis-moi. » Mais Paul avait à faire une expérience personnelle sur la route de Damas.
Le Souverain Sacrificateur, les scribes et les Pharisiens ne reconnurent pas le Messie bien qu'ils attendissent sa venue. Comme nous l'avons déjà mentionné précédemment, quand Jésus fui devant lui, le grand Prêtre dit : « Je t'adjure, par le Dieu vivant dont je suis le prêtre, de me dire si tu es le Christ, le Fils du Dieu béni. » Jésus lui répondit : « Je le suis. » Mais, au lieu de le croire, ils blasphémèrent contre Lui et utilisèrent ses mots en témoignage contre Lui.
Aussi, quand Jésus Lui-même fut pendu au bois, il put abaisser les regards vers eux et dire : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. » S'ils avaient cru qu'il était le Fils de Dieu, ils ne l'auraient pas crucifié. Mais ils ne le considérèrent pas comme le Fils de Dieu. Ils ne virent en lui qu'un homme, le fils du charpentier qui, en clamant être Fils de Dieu, usurpait l'autorité. Bien que Jésus avait fait des œuvres merveilleuses, ils préféraient s'en tenir à leurs traditions plutôt que d'admettre que ce qu'ils avaient enseigné au peuple était faux.
Mais, il y avait en Samarie une petite prostituée dont il est fait mention dans le chapitre 4 de l'Evangile de Jean. Un jour que Jésus était assis au bord du puits, ses disciples étant à la ville pour acheter des provisions, elle vint pour puiser de l'eau et II lui demanda à boire. Et elle dit : « Comment, toi qui es Juif me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? » Jésus répondit : « Si tu connaissais à qui tu parles, je t'aurais donné à boire. »
Elle dit : « Seigneur, tu n'as rien pour puiser. Es-tu plus grand que notre Père Jacob qui nous a donné ce puits ? » Il dit : « Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif. » Elle répliqua immédiatement : « Seigneur, donne-moi de cette eau. »
Il y avait en cette femme une faim que les autres n'avaient pas. Jésus lui avait dit, accomplissant ses paroles : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice car ils seront rassasiés. » C'est alors qu'il lui dit une chose étrange : Va et appelle ton mari ! — Elle répondit : « Je n'ai pas mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire cela, car lu as eu cinq maris et celui avec qui tu vis actuellement n'est pas ton mari. »
Et voyez la révélation qui vint dans son cœur, quand elle dit, connaissant un peu les Ecritures : « Seigneur, dit-elle, je sais que lorsque le Messie viendra il nous annoncera toutes choses. Vous dîtes que nous adorons ici. Mais le jour viendra où nous ne le ferons plus. — Seigneur, je vois que tu es prophète. » Elle s'en alla à la ville, disant : « Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai l'ait. Ne serait-ce point le Messie?» Ne se vantant de rien, elle avait reçu plus de révélation que les plus grands religieux du monde n'en ont jamais eue. Parce qu'ils se vantaient d'avoir la Lumière, ils étaient aveugles. C'était là les paroles de Jésus. Combien de lois Jésus n'a-t-il pas deviné leurs questions et n'y a-t-il pas répondu ? N'est-ce pas un attribut d'Emmanuel «Dieu avec nous», JEHOVAH, le Sauveur dans la chair. N'était-ce pas un signe que JESUS CRIST, le Sauveur du monde, était an milieu d'eux ? Et ils refusèrent de l'accepter. C'est la raison pour laquelle il dit : « Si vous ne croyez pas ce que je dis, croyez au moins aux œuvres que je fais. » Souvenez-vous de ceci : « Jésus-Christ est le même, hier, aujourd'hui et éternellement. »
L'on m'avait enseigné ces choses toute ma vie, dans les classes de l'Ecole du dimanche. Mais la première fois que j'ai vu manifester un tel attribut de-Dieu, c'est en janvier 1950, à Houston, Texas. Je me suis rendu à une réunion dans laquelle frère Branham prêchait, au Colisée de Houston, et une jeune femme vint vers lui pour qu'il prie pour elle. Je ne vais pas entrer dans tous les détails, mais c'était la première fois que je voyais quelque chose de semblable et cela attira mon attention. A l'époque, je n'avais pas associé les deux attributs. Mais, il se tourna vers la jeune femme et dit : « Avant que je prie pour vous, vous devez confesser votre péché. » Elle commença à lui exposer qu'elle était une honnête femme. Et il répliqua : « Vous avez été infidèle à votre mari. »
Son mari était assis au milieu de l'Assemblée. Je pouvais remarquer l'animation qui venait de ce côté-là. Je me tournai pour voir. L'homme descendait l'allée pour monter sur l'estrade et pour arrêter cette accusation. Des huissiers s'avancèrent pour arrêter l'homme car ils étaient habitués à cela. Je n'avais jamais vu, ni entendu parler de pareille chose. Et comme l'homme s'avançait, frère Branham dit : « Laissez-le venir. » Et quand l'homme fut à environ trois mètres de lui, il se tourna et dit : « Monsieur, qu'en est-il de vous et de votre secrétaire rousse, assis dans l'automobile, dans le sentier, vendredi passé, au soir ? » Il ajouta : « Vous avez besoin tous les deux de vous repentir, de vous confesser l'un à l'autre et soyez mari et femme. »
J'avais vu quelque chose que je n'avais jamais vu auparavant. Quelques jours plus tard, je lus la biographie de frère Branham. On y pouvait lire, qu'une fois, il se rendit dans une certaine ville pour y tenir une réunion. L'auteur du livre était alors le manager de frère Branham et i' avait la responsabilité de louer une chambre à l'hôtel et d'en garder le secret afin que frère Branham ne soit pas importuné par la foule. Ils prenaient toutes sortes de précautions pour taire le nom de l'hôtel. Personne ne le connaissait, sauf le manager, le pasteur responsable ou le président.
Et quand ce manager eut atteint la ville et loué l'hôtel, il en informa le pasteur car frère Branham était censé appeler le pasteur à son arrivée, pour connaître l'hôtel où il devait se rendre et le numéro de sa chambre. Ils attendirent mais frère Branham ne téléphona pas au pasteur. Alors, ils se firent du souci. Ils attendirent jusqu'à tard dans la nuit et, finalement, le manager décida de se rendre à l'hôtel et de se mettre au lit. Et, quand il arriva à la réception pour prendre sa clef, on lui dit : « Le Révérend Branham est arrivé de bonne heure cet après-midi. » Et ils furent étonnés. Le manager aurait dû être couché depuis des heures. Ils téléphonèrent dans la chambre de frère Braham... « Comment avez-vous su où était votre chambre ? Vous n'avez pas appelé le pasteur ? » Frère Branham répliqua : « Oh, j'ai un moyen personnel de connaître ces choses. » Quand j'ai lu cela dans sa biographie et quand je vis la démonstration au Colisée de Houston, quelque chose de nouveau commença à se glisser dans mes pensées.
En 1952, j'entrai à l'Ecole biblique et j'y rencontrai le frère Billy Paul. Et je me souviens d'un incident insignifiant pour beaucoup, sauf pour moi, où frère Billy Paul et moi-même sommes devenus amis, à cause de notre doctrine. Nous aimions la même jeune fille et nous n'avions donc aucune raison de nous aimer. Mais, en tant que chrétiens, il y avait quelque chose de fort entre nous à cause de notre doctrine, baptême au Nom du Seigneur Jésus-Christ. Le doyen était contre Billy, mais, à cause de ma situation à l'Ecole, j'étais une sorte de chouchou.
Un jour, ce doyen me déclara qu'il avait dit à Billy Paul, la veille au soir, une certaine chose, et il me dit : « Vous savez, c'est une chose étrange. Le papa de Billy m'a appelé au téléphone hier soir, juste quand j'eus fini de parler à Billy, et Billy n'avait pas eu le temps d'avertir son père. Je me demande comment le papa de Billy savait cela ? » Et je me souvins alors de ce que j'avais lu dans la biographie de frère Branham au sujet de sa chambre d'hôtel. Je m'efforçai de n'y plus penser. Etait-ce possible qu'un homme de Dieu, assis à deux mille kilomètres de là, puisse entendre une conversation entre le doyen et son fils ? Et je pensais : « Oh, la la, je suis heureux que mon père ne soit pas capable d'en faire autant. »
Dix ans plus tard, je vins à Phoenix (Arizona) pour une Convention. J'avais été nommé « Juniors international Director », responsable des activités de la jeunesse. Nous devions nous occuper des hippies, délinquants et autres, et les amener aux banquets. Nous le fîmes et Dieu bénit. C'était un bon programme. Ill en résulta que je devins l'ami intime de Richard Shankarien, dont le père est président international des hommes d'affaires du plein Evangile.
Et un matin, frère Branham était le prédicateur. Ayant été élevé en milieu pentecôtiste, j'eus beaucoup de joie à entendre son sermon. Ill prêcha contre les cheveux courts, contre les robes courtes ; il prêcha contre les femmes vêtues de vêtements d'homme et il prêcha toutes les choses que l'on nous avait enseignées sur la sainteté. Et je me sentais vraiment bien, car je sentais que c'était quelque chose dont nous avions besoin.
Mais je remarquai que les gens parmi lesquels j'étais assis hochaient la tête et disaient : « Oh, non, non, non » et ils se donnaient des coups de coude dans les côtes jusqu'à ce que coudes et côtes leur fassent mal. Et le frère s'arrêta et dit : « Mesdames, laissez-moi vous dire quelque chose. Vous avez marché avec Dieu aussi loin que vous le pouviez jusqu'à ce que vous soyez prêtes à payer un plus grand prix. » Et je pensai : C'est juste. C'est vrai pour chacun de nous. Nous n'irons jamais plus loin, à moins de payer un plus grand prix.
Maintenant, si vous ne voulez pas allez plus loin avec Dieu, c'est peut-être bien. Dieu le laissera ainsi. Mais, si vous demandez à aller plus loin, plus vous serez libre du péché, plus vous deviendrez esclave de Dieu. Vous voyez, et c'est le péché qui vous fait errer loin de la Parole de Dieu. L'orgueil, la convoitise, la chair, le désir de ces choses. Vous voyez ?
A midi, nous allâmes manger et il y avait là quelques femmes influentes qui parlaient avec leurs époux, disant : « William Branham ne devrait pas prêcher comme çà. Il a fait plus de mal que de bien. Il a fait partir encore plus de gens et voilà, il offense beaucoup trop de monde. » Oh, cela me faisait mal au cœur. Mais, ensuite, je pensai : « Et bien peut-être ont-ils raison. Peut-être qu'il n'est qu'un prédicateur à l'ancienne mode. Peut-être que c'est vrai. »
Le jour suivant, nous eûmes une autre réunion. Frère Branham revint et prêcha un sermon. Durant le sermon, il dit ces mots : « Vous croyez que je ne sais pas ce que vous avez dit au sujet de ma prédication d'hier. Vous avez dit : « Billy Branham ne devrait pas prêcher comme ça. Il a fait plus de mal que de bien. Il a fait partir plus de gens. » Il baissa la tête. Je me tenais dans le coin de l'estrade. Il inclina la tête et je l'entendis prier comme ceci : « Oh, Dieu, si je suis ton prophète et si ce que j'ai dit à ces gens est la vérité, défends-moi. »
Et il commença par un côté de l'auditoire, disant les secrets de leur cœur : leur nom, leur adresse, leur rue. Au milieu, une certaine section venait de Suisse et il ne pouvait prononcer le nom. Mais, il avait eu une vision du poteau indicateur de leur rue et il épela le nom directement du poteau. Puis, il se tourna et sortit. Et je regardai cela et pensai : « C'est comme Elie sur le Mont Carmel. »
Nous allâmes à nouveau manger avec le même groupe ci ils dirent : « Et bien, il a recommencé. Il a fait plus de mal que de bien. On n'aurait même pas dû le laisser parler à ces Conventions. Si ce n'était à cause de Cari Williams, il n'aurait même pas eu la parole. » C'est alors que j'appris que frère Cari William était pour le frère Branham et pour son message.
Ainsi, le soir suivant, frère Branham ne fut pas le prédicateur. C'était le tour du docteur Jim Brown, le presbytérien. Frère Branham vint et le docteur Brown se retourna et dit : « Je préférerais que frère Branham parle, ce soir. » Et il ajouta : « Je me demande si frère Branham veut bien venir nous dire quelques mots. » Et frère Branham fit quelque chose que je ne l'avais jamais vu faire auparavant et qu'il n'a plus fait depuis : il vint sur l'estrade alors que le prédicateur était quelqu'un d'autre.
Il regarda la dame assise sur le tabouret de l'orgue et qui était une des dames qui avaient dit : « Billy Branham n'aurait pas dû faire çà. » Il la regarda et lui dit : « Sœur, je vous connais, n'est-ce pas ? » Elle répondit : « Oui, Monsieur. » Il ajouta : « Mais, je ne connais pas votre mère, est-ce exact ? » Elle répondit : « Non, Monsieur. » Il reprit : « Si vous croyez que je suis serviteur de Dieu, alors, quand vous rentrerez à la maison, votre mère n'aura plus cette cataracte aux yeux. »
Bien ! Cela a pu ne rien faire à beaucoup mais, à moi, cela m'a fait du bien. Je vis cette dame un mois plus tard et je lui demandais : « Comment va votre mère ? » Elle répondit : « Oh, frère Grcen, je suis rentrée à la maison et elle n'avait plus de cataracte. » Mais, vous savez, trente jours plus tard, cette femme n'était plus la même. Elle s'était lavé le visage, peigné les cheveux et sa robe était un peu plus longue. Mais, je l'ai revue deux ans après, et elle avait repris les habitudes qu'elle avait auparavant.
Or, à moi, tout ceci commença à me montrer quelque chose. Je revins à la maison en 1962, bien décidé à payer un plus grand prix, à marcher plus près de Dieu et à aller un peu plus loin. Et c'est en 1963 que je décidai de faire venir le frère Branham dans la ville de Beaumont, Texas, pour une réunion. Je voulais le soutenir, payer les factures et le laisser venir prêcher ce qu'il voudrait bien prêcher sans avoir de comptes à rendre à personne, se laissant conduire par Dieu. Ainsi, un dimanche matin, avant sa venue, j'annonçais à mon Assemblée que, le soir même, je leur dirais tout ce que je savais sur William Branham afin qu'ils sachent qui inviter à la réunion, quand ce frère viendrait, deux semaines plus tard.
Ce soir-là, j'étais en chaire et je commençai à prêcher, leur parlant des miracles que j'avais vus dans la vie de frère William Branham. Il y avait environ vingt minutes que je prêchais et j'étais censé prêcher une heure. Je m'apprêtais à leur dire que c'était un prédicateur qui parlait longtemps mais, qu'il y avait toujours des miracles dans ses réunions.
Vous voyez, je voyais le signe mais je n'avais pas encore entendu la voix. Exactement, comme beaucoup l'ont fait avec Jésus, dans le Nouveau Testament : ils voyaient les signes et aussi longtemps qu'il faisait des miracles, tout allait bien. Mais, quand il apportait son message, ils ne le suivaient plus : « Si vous ne mangez ma chair et si vous ne buvez mon sang. » Ils disaient : « Oh, c'est un vampire. 11 nous demande d'être des vampires. Nous ne voulons rien avoir de commun avec ça. » Quand II commença à leur dire : « Moi et le Père, nous sommes un », ils ne le suivirent plus.
Je n'avais pas compris cela, au moment où j'apportais ce message. Il y avait environ vingt minutes que je prêchais, quand le téléphone sonna dans mon bureau. Un des garçons alla répondre. Il revint et m'interrompit en disant : « Frère Pearry, c'est le frère Branham au téléphone. » Frère Branham vivait à Tucson, Arizona, et j'étais à Beaumont (Texas).
Je m'excusais auprès de mon Assemblée d'aller parler avec frère Branham et je dis : « Puisque je parle de cet homme, il est bon que je puisse aller lui parler et, quand je reviendrai, je vous dirai ce qu'il m'a dit. »
Et, quand je vins au téléphone, je pris l'appareil et dis: « Allo, frère Branham. » 11 répondit : « Allo, frère Pearry. » — Je repris : « Savez-vous ce que je fais ? » Je m'apprêtais à lui dire que je parlais de lui dans mon sermon. Et il répondit : « Oui, je sais » ; et je n'en ai pas douté un instant. Je savais qu'il savait et ceci a transformé ma vie. Je réalisais que je ne pouvais me mettre en colère contre ma femme, crier après les enfants, sortir de mes gonds, être impatient ou faire quelque chose dans le secret sans que Dieu le voie. Et il pouvait aussi révéler cela à des milliers de kilomètres, à quelqu'un d'autre. Et ceci m'embarrassait. Je revins en chaire quelque peu différent. J'avais une nouvelle chose à leur dire au sujet de frère Branham ; une chose que je ne connaissais pas auparavant.
La semaine suivante, frère Branham prêchait à une réunion à Dallas, Texas. Je me rendis à Dallas et il y avait là un serviteur bien connu dans le monde entier, qui m'invita ainsi que frère Borders, à venir dans son bureau pour savoir si frère Branham pouvait se rendre en Afrique, lui-même l'accompagnant pour animer des cours sur la délivrance. Et ce pasteur déclara : « Vous savez, dit-il, frère Branham est l'homme le plus influençable que j'aie jamais vu dans ma vie. » Il ajouta : « Vous savez, depuis que j'ai cessé de voyager avec lui, il s'est fourvoyé dans la doctrine. Prenez, par exemple, cette doctrine de la semence du serpent. » Il dit : « Sans doute, vous connaissez frère Branham, son ministère, son étrange vie qui attire tous ces, vous savez, tous ces gens bizarres. Il est probable qu'un vieillard, sorte d'ermite sorti des bois, avec une longue barbe, s'est présenté et a énoncé à frère Branham cette doctrine pernicieuse de la semence du serpent. »
Il ajouta : « Frère Branham, vous savez, a « avalé » cela et l'a prêché en sa propre chaire et cette bande magnétique a circulé et a ruiné son ministère. » Or, je venais d'écouter la bande sur la Semence du Serpent et je pensais que c'était une merveilleuse révélation. Et je dis : « Frère, avez-vous entendu la bande de frère Branham sur la semence du serpent ? » Il répondit : « Non ! Je n'ai pas le temps d'écouter une telle ordure. » Je repris : « Vous ne devriez pas dire cela, frère, avant d'avoir entendu ce qu'a dit cet homme. » J'ajoutais : « Frère, ne faites pas cela. » Or, frère Borders était familiarisé avec tout cela depuis plus longtemps que moi et il me donna un coup sur la jambe et je compris que cela signifiait : « Tais-toi. » Aussi, nous passâmes à un autre genre de conversation, nous excusâmes et partîmes.
Et, ce soir-là, frère Branham vint à la réunion et ce frère était assis sur l'estrade. A l'arrière de cette estrade surélevée, très haut, une chorale chantait. Après le chant, tous se retirèrent et laissèrent cet homme, seul, suites gradins. Et il était assis très haut de sorte que toute la congrégation pouvait le voir. Frère Branham vint, salua le frère et commença à prêcher.
Et, au milieu, vers la fin du sermon, il se tourna et interpella un esprit de ce côté-ci, et il dit : « Attendez une minute. Il y a quelque chose qui ne va pas. » Et, il y en avait un autre, de ce côté, avec la même maladie. Et il déclara : « Ces deux esprits hurlent l'un contre l'autre, au Nom du Seigneur je réprime chacun d'eux. » Maladie, vous voyez ? Frère Braham dit : « Vous voyez, c'est une étrange chose. Les milliers de fois que des gens m'ont vu discerner la maladie, disant : « Ainsi, dit le Seigneur, cela n'a jamais été faux. Cependant, quand le Seigneur me donne une doctrine comme celle de la Semence du Serpent, ils disent que je la tiens d'un vieil homme semblable à un ermite. » Il se retourna et regarda l'homme bien en face.
J'étais assis au milieu de l'Assemblée et je me dis : « Eh bien, frère Borders en a parlé à frère Branham. » Aussi, après la réunion j'eus de la peine à attendre d'aller vers frère Borders pour lui dire : « Frère Borders, qu'a dit frère Branham quand vous lui avez révélé ce que cet homme avait dit ? » Il répondit : « Je n'ai rien dit. C'est vous qui le lui avez dit ! » Je repris : « Je ne l'ai même pas vu. » C'est alors que je réalisais qu'il avait dû entendre notre conversation cet après-midi-là. Néanmoins, il n'y avait encore aucune révélation dans mon cœur.
Mais, le 14 février 1964, je me tenais à la porte d'entrée de ma maison, alors que frère Branham était dans notre ville pour une réunion et j'allais l'avoir ce soir sur un circuit fermé de télévision. Et, me tenant à la porte d'entrée de la maison, je dis à ma femme les mots suivants : « Je me rends en ville. Je vais prendre frère Borders et Billy Paul pour leur montrer où nous aurons le programme de télévision ce soir au banquet ; et frère Branham : « Je vais leur montrer comment le faire entrer. ». J'ajoutais : « Tu diras aux garçons qui vivent avec nous de rester ici afin que, dès mon arrivée, je puisse les mener chez le coiffeur, pour une coupe de cheveux car ils vont s'asseoir avec la famille à la table principale et je ne veux pas qu'ils aient l'air hirsute. »
Et j'allai en ville et j'y rencontrai le frère Borders. Il me dit que Billy était à la recherche de son père qui était sorti dans les bois pour prier. Il me dit : « Il va revenir de suite. » Et je dis à frère Borders : « Je voudrais vous prendre, vous et Billy, pour vous montrer où nous allons avoir le banquet ce soir et comment y entrer et tout le reste. Nous devons tout préparer. »
Nous attendîmes une minute ou deux et frère Branham et Billy Paul arrivèrent en voiture. Frère Branham descendit nous saluer. Je dis à Billy : « Billy, je veux te conduire. » Il répondit : « Laisse-moi dire à Loyce où je vais. » Et il courut à l'intérieur pour le dire à Loyce et frère Borders alla prévenir Hélène. Nous revînmes ; je veux dire que frère Branham et moi restâmes à bavarder, puis les deux autres sortirent et s'en allèrent de l'autre côté. Or, je me tenais de ce côté de frère Branham et je devais passer devant lui pour suivre les autres. Je dis à frère Branham : « A ce soir ! »
Pour le dépasser, je fis quelques pas et, juste au moment où j'étais à sa hauteur, il me dit : « Vous feriez bien de vous dépêcher si vous voulez avoir cette coupe de cheveux. » Je marchais assez vite pour devoir faire deux pas avant de pouvoir m'arrêter. Je me tournais vers lui pour dire : « Comment savez-vous que j'allais au coiffeur ? Il commença à me décrire l'entrée de ma maison. Je dis : Frère Branham, avez-vous été à la maison et avez-vous parlé à ma femme ? » il répondit : « Non, Frère Pearry, quand j'étais dans les bois, tout à l'heure, le Seigneur m'a donné une vision de vous, vous tenant à la porte d'entrée. Vous disiez à votre femme que vous alliez conduire les garçons chez le coiffeur. »
Et, quand il eut dit ces mots, je déclarai : « Monsieur, je vois que vous êtes prophète, avec l'Esprit d'Elie : vous aimez le désert, vous criez contre l'esprit de Jézabel, vous appelez les chefs religieux de ce monde : hypocrites et vipères ; vous n'avez aucun désir d'argent ou de célébrité. »
Frère Branham leva la main comme ceci, comme pour dire : « N'en dites pas plus. »
Il me dit : « Frère Pearry, dans tout ce que vous faites gardez voire équilibre dans les Ecritures. Mais, dit-il, je ne nie pas que cette voix m'a dit, en 1933, sur la rivière Ohio. » Il me dit : « Frère Pearry, je ne dis rien à ce sujet en public, parce que les gens ne comprennent pas ce qu'est un prophète. Mais, quand la Lumière est venue du ciel en tourbillonnant et que ces gens assis sur la berge l'ont vue, une voix en sortit, exactement comme pour Paul sur le chemin de Damas, une voix qui disait : « Comme Jean-Baptiste a été envoyé pour annoncer la première venue du Seigneur Jésus-Christ, ainsi es-tu envoyé pour annoncer sa Seconde Venue. »