Les Actes du prophète
Perry Green
16. L'accident et le départ de la scène du prophète de Dieu
Cela a été mon lot, semble-t-il, par prédestination, d'être la personne qui se trouvait à l'endroit et au temps voulus, pour rapporter les événements qui sont arrivés la semaine de l'accident et de la mort du frère Branham. Aussi ce sera le titre de ce chapitre « L'accident et le départ de la scène, du Prophète de Dieu ».
J'aimerais lire dans le premier chapitre de Luc, v. 17, le passage où l'Ange de Dieu prédit au père de Jean-Baptiste ce qu'il adviendra de son fils, depuis le commencement de son ministère jusqu'à la fin. Voici l'une des premières promesses que nous avons notées dans les Ecritures. « Il y en aurait un qui ramènerait les Enfants d'Israël au Seigneur leur Dieu. Et il irait devant Lui avec l'esprit et la puissance d'Elie pour ramener le cœur des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
Dans ce chapitre, je vous fais remarquer qu'il nous est dit, dans les Ecritures, que Jean-Baptiste était celui qui devait annoncer la première venue du Christ pour Lui préparer un peuple ; et il devait tourner le cœur des pères vers les enfants dans les versets que nous avons employés pour montrer que frère Branham était un homme avec l'esprit d'Elie, pour annoncer la seconde venue du Seigneur Jésus-Christ, nous reconnaissons que l'un des versets de l'Ecriture dit qu'il ramènerait le cœur des pères vers les enfants. Nulle part il n'est dit que Jean-Baptiste tournerait le cœur des enfants vers les pères. Et nous croyons que c'est la part que devait jouer notre frère Branham, accomplissant l'Ecriture, comme Homme possédant l'esprit d'Elie, pour annoncer la seconde venue du Seigneur Jésus-Christ.
Le second verset que j'aimerais vous lire concernant Jean le Baptiste est dans Luc, chapitre 1, verset 41. «Dès qu'Elizabeth entendit la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein et Elizabeth fut remplie du Saint-Esprit », reconnaissant et établissant le fait que sans qu'il puisse y avoir doute dans la pensée de qui que ce soit, que Jean-Baptiste était un homme ordonné de Dieu, avant sa conception, pour être prophète de Dieu. Même dans le sein maternel, il eut une expérience spirituelle. Quand la vierge Marie vint dans la présence de sa mère qui était enceinte de six mois de Jean-Baptiste, l'Ecriture déclare que Jean tressaillit dans le sein d'Elizabelh.
Nous nous tournons maintenant au chapitre 3 de Matthieu. Nous verrons que ce bébé, Jean-Baptiste, fut non seulement ordonné de Dieu pour faire quelque chose de particulièrement cher aux yeux de Dieu, mais qu'il eût l'un des plus grands privilèges qu'ait jamais eu un homme sur la face de la terre. Non seulement il connut Jésus-Christ, non seulement il le vit, et le reconnut, mais il a été le serviteur qui eut l'opportunité do baptiser le Seigneur Jésus-Christ lui-même dans la rivière du Jourdain, selon les Ecritures de l'Evangile de Matthieu, chapitre 3.
Dans Matthieu chapitre XI, du vers. 9 au vers. 11, Jésus-Christ Lui-Même authentifie Jean le Baptiste, en déclarant au monde qu'il était humble, grand et oint. Quand il dit ces mots « Qu'êtes-vous donc allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète ! » Il était un messager de l'Alliance, de la première apparition du Seigneur Jésus-Christ. Car il est celui dont il est écrit : « Voici, j'envoie mon messager devant ta face, pour préparer le chemin devant toi. » (Malachie 3). « Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'en est pas paru de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant, le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que Lui. »
Au cas où il y aurait un doute dans la pensée de quelqu'un, revoyons cela rapidement. La naissance de Jean-Baptiste fut prédite par un Ange de Dieu. Sa mère eut une expérience spirituelle quand Marie, la mère de Jésus, entra pour la première fois dans la chambre, quand elle portait ce bébé Jean-Baptiste. Il eut l'opportunité et le privilège d'être le ministre qui a baptisé le Seigneur Jésus-Christ et d'apporter au monde le témoignage : « Voici l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. « Jésus-Christ Lui-Même déclare quand Jean était en prison, qu'aucun homme né de femme n'a été plus grand que Jean-Baptiste et qu'il était plus qu'un Prophète.
Maintenant, je voudrais vous mener à la fin de la vie de Jean-Baptiste dans le livre de Marc, chapitre 6, depuis le vers. 16 au vers. 31 où Jean-Baptiste avait dit à Hérode : Qu'il ne pouvait avoir la femme de son frère. Une nuit Hérode donnait un festin à l'occasion de son anniversaire. La fille de sa femme accomplit une très belle danse. Après la danse, Hérode se tourna vers elle, et lui dit : « Demande-moi ce que tu voudras, fut-ce la moitié de mon royaume. » Et elle demanda à sa mère, qui lui dit de réclamer la tête de Jean-Baptiste.
Nous pouvons lire au vers. 27 : « immédiatement le roi envoya sur le champ un garde, avec ordre d'apporter la tête de Jean-Baptiste. Le garde alla décapiter Jean dans la prison, et apporta la tête sur un plat, qu'il donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. Quand les disciples apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le mirent dans un sépulcre. Les apôtres, s'étant rassemblés auprès de Jésus, lui racontèrent ce qu'ils avaient fait, et tout ce qu'ils avaient enseigné. Jésus leur dit : Venez à l'écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu. »
Je voudrais vous faire remarquer que Jean-Baptiste était un homme de Dieu authentifié par Jésus-Christ Lui-Même. Cependant, quand son travail a été terminé, Dieu, dans Sa souveraineté, a choisi de permettre une des morts les plus cruelles et des plus déshonorantes qu'un esprit humain puisse concevoir. Dieu ôtait son prophète de la scène et l'appelait à la Maison pour recevoir sa récompense. Ici se trouvait Emmanuel « Dieu avec nous » dans un corps d'homme, se tenant à quelques kilomètres de là et paraissant avoir les bras liés. Il permit à une faible femme d'accomplir un acte mauvais et en conséquence de cela et de la folie du roi, la tête d'un prophète de Dieu a été livrée, la tête de celui dont Jésus-Christ Lui-Même avait dit : « De tous ceux qui sont nés de femmes, il n'en est pas paru de plus grands. »
Il y en a qui jugeront cela, déclarant que sans aucun doute, c'était un jugement de Jean le Baptiste. Il n'en est pas ainsi. Nous pouvons simplement dire que les voies de Dieu ne sont pas nos voies. De nous-mêmes, nous aurions choisi d'élever Jean-Baptiste à la dignité de Roi, parce qu'il avait introduit le Roi ; ou encore de l'établir à la droite de Jésus durant son séjour terrestre, et d'être un de ses disciples intimes. Jean déclare lui-même : « Il faut qu'il croisse, et que je diminue. » Et j'aimerais que vous connaissiez l'avis que Jésus donna aux disciples de Jean, quand ils vinrent le trouver après la mort du prophète de Dieu qui avait préannoncé la première venue de Jésus : « Venez à l'écart, et reposez-vous un peu. »
Le frère Branham raconte dans l'Histoire de sa vie, qu'au décès de Sœur Hope, il ressentit dans son propre cœur, que le temps viendrait également pour lui, de passer par la porte de la Mort qu'il appelait une évasion de cette maison pestiférée, de ce monde de péchés afin de marcher dans la présence de Dieu, et il dit : « Chérie, je serai probablement placé à tes côtés. »
A l'âge de 50 ans, dans nombre de ses sermons, frère Branham commença à mentionner qu'il avait plus d'un demi-siècle et que s'il y avait jamais eu un temps où il devait se hâter de travailler pour Dieu, c'était bien maintenant. Il réalisait qu'il n'était plus un jeune homme et que Dieu avait promis de donner aux hommes 70 ans d'existence.
Ses jours, disait-il, étaient comptés. Il se rendait compte que s'il n'arrivait pas à cette limite do 70 ans, et si le Seigneur ne venait pas durant les prochaines années, ce serait en passant par la porte de la Mort qu'il serait enlevé pour rencontrer le Seigneur dans la Gloire.
Quand notre frère Branham lui-même raconte la vision que le Seigneur lui donna le 22 décembre, des sept anges qui descendirent sitôt après la puissante explosion et qu'il entendit Joseph pousser un cri et un hurlement, il nous dit qu'il se demandait lui-même si c'était Dieu qui lui faisait savoir qu'il avait terminé son ministère, ou s'il serait tué dans une sorte d'explosion, un craquement ou autre, mais qu'il ne fallait pas qu'il craigne, car Dieu enverrait ses anges prendre soin de lui. Après son déménagement à Tucson, Arizona, il parle de cela dans nombre de ses sermons dans la première partie de 63.
Frère Branham en tant qu'homme et notre frère nous parle des choses qu'il avait dans son cœur. Il acheta un terrain, ici, dans la ville de Tucson et prit des arrangements pour bâtir. Il nous dit un grand nombre de fois qu'il n'avait pas acheté la maison pour lui-même, mais disait-il : « Frère Green, dans le cas où il m'arriverait quelque chose, je veux que Meda et les enfants aient un lieu agréable pour y vivre. Je pense que ce sera merveilleux de vivre ici dans le climat du désert. » Il ajoutait : « La vallée est pleine d'humidité, et les gosses sont remplis de rhumes la majeure partie du temps. J'ai toujours aimé l'Ouest et Meda et moi avons été si heureux ici : nous aimons les montagnes, nous aimons le ciel bleu, nous aimons le climat, et j'aimerais y rester. Et si Dieu a choisi de me reprendre, alors Meda aura au moins un endroit agréable pour y vivre. »
Je mentionnais à frère Branham : « Frère Branham, quand nous étions dans le cimetière, l'autre jour, vous m'avez montré l'endroit où Hope était enterrée, et vous m'avez dit qu'il y avait une place pour vous près d'elle. Mais, dis-je, vous allez vivre pour faire partie de l'enlèvement, frère Branham, à cause de cet arbre qui a pris votre place. Il n'y a plus de place pour que vous y soyez enterré » et frère Branham se détourna et s'en fut sans même me donner de réponse.
Comme je vous l'ai déjà mentionné dans un grand nombre de ses messages, il appelle la mort une sortie de secours pour fuir cette maison de peste. Nous-mêmes nous pouvons regarder la mort comme quelque chose de terrible qui nous remplit de crainte, mais souvenez-vous que Jésus dans Jean 5 :24, déclare : « Celui qui entend ma parole et croit en Celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle. » Seul Dieu peut prononcer de telles paroles et pour un croyant, c'est juste comme l'a dit Jésus concernant Lazare, « Tl dort ». Ses disciples lui dirent : « Seigneur, s'il dort il sera guéri. » Mais quand, finalement, Jésus leur dit qu'il était mort, ils se mirent à trembler, ils avaient peur, parce qu'ils n'avaient pas encore expérimenté la résurrection. Mais quand nous sommes assurés de la résurrection, alors la mort n'a n'us d'emprise sur nous (comme elle le fait pour ceux qui n'ont pas d'espérance), pour nous qui dormons en Christ.
Le samedi 18 décembre, notre frère Branham quitta Tucson, Arizona, avec sa famille, retournant à Jeffersonville, Indiana, pour les vacances de Noël. Ils quittèrent Tucson vers 6 heures du matin pour s'arrêter à Benson, Arizona, au restaurant Hank et pour prendre leur petit déjeuner. A midi, ils avaient, par l'autoroute, atteint la ville d'Alamogordo, Nouveau-Mexique, et avaient pris leur repas dans le Dinatcria. Au repas du soir vers 6 heures, ils arrivèrent à Clovis, Nouveau-Mexique, et s'arrêtèrent pour souper au restaurant Denny.
Frère et sœur Branham, Sara, et Joseph voyageaient dans la station-wagon de frère Branham. Je vais vous donner la description de cette voiture parce que certains ont déclaré faussement, outre-mer, qu'il avait été tué dans la Cadillac que les hommes d'affaires du Plein-Evangile lui avaient donnée. Mais il voyageait dans sa Ford station-wagon, modèle de 1964, qui avait déjà roulé 88.000 km, et il se préparait à me vendre cette voiture. Pour les vacances de Noël, je devais prendre l'avion pour Jeffersonville et ramener moi-même l'automobile à Tucson et lui, il devait prendre livraison d'une nouvelle station-wagon.
A Clovis, Nouveau-Mexique, frère Branham fit quelque chose de très étrange, d'après les dires de la famille. Quand ils arrivèrent devant le restaurant, il leur déclara qu'il ne mangerait pas. Frère Billy Paul voyageait dans sa Chevrolet automobile, avec sa femme et ses deux petits garçons. Or, frère Branham permettait rarement à Joseph de voyager avec Loyce et Billy, parce que Joseph était un jeune garçon, qu'ils avaient une voiture remplie d'objets divers et que frère Billy et sœur Loyce étaient nerveux, les deux enfants étant insupportables. Quand ils arrivèrent en face du restaurant, Joseph et Sara entrèrent pour manger en même temps que Willy, Loyce, et les deux garçons. Sœur Branham demanda à son mari s'il venait manger et il lui répondit : « Non, va en avant, je ne pense pas que je mangerai. » Sœur Branham entra, et les enfants demandèrent : « Où est papy ?» « Dady ne veut pas manger, il ne se sent pas bien. » Mais, quelques minutes plus tard, frère Branham sortit de la voiture, entra dans le restaurant et prit un souper léger. Quand il ressortit, il fit quelque chose d'étrange. Volontairement il ordonna à Joseph d'aller et de voyager avec Billy Paul. Frère Branham et Billy Paul avaient accompli des milliers de kilomètres depuis que frère Branham avait commencé son ministère public en 1946. Il préférait conduire. Il aimait monter dans sa voiture et voyager de réunions en réunions. Bien souvent, il chantait des cantiques en cours de route, admirant le panorama qui défilait et chantant au plus haut de sa voix : « Je suis heureux d'être l'un d'entre eux. » Connaissant les routes comme il les connaissait, spécialement la route de Tucson à Jeffersonville, il n'avait même pas besoin d'employer de cartes routières.
Je me rappelle d'un voyage en Colombie-Britannique, quand nous revenions de Dawson Creek, nous entrâmes dans la ville d'Edmonton, au Canada, qui est une très grande ville qui peut se comparer aux villes du continent nord-américain. Elle a des autoroutes, des rues d'entrées et de sorties, et des sorties de dégagement. Frère Branham conduisait ma voiture et Billy Paul était devant nous, avec frère Fred Sothman dans le pickup. Et frère Branham dit : « J'espère que Billy ne va pas manquer ce tournant, parce que c'est un tournant très dangereux. » « Vous devez vous rappeler de prendre à gauche, au-dessus de cette autoroute, puis revenir sous ce passage souterrain et sortir par une rue qui vous conduise à la bonne sortie. Et je m'émerveillai de voir frère Branham se souvenir de tous ces petits détails alors qu'il n'était venu que quelques fois dans cette cité.
Lui et frère Billy Paul pouvaient se lever à 5 heures du matin et démarrer à 5 h 15, cl ils vous auraient dit alors à quel restaurant ils prendraient leur repas de midi à 4 ou 500 km plus loin. Ils avaient voyagé si souvent qu'ils connaissaient les autoroutes, et les restaurants, et ils savaient où aller. C'est ce que j'avais pu observer quand j'avais voyagé avec eux en Colombie-Britannique en 1964.
Maintenant je vous dis ceci parce que ça a quelque chose à voir avec l'accident de frère Branham. Jusque de l'autre côté de Clovis, Nouveau-Mexique, quand vous sortez de la ville (non pas Clovis mais la ville de Texico) juste à l'intérieur de la frontière du Texas, il y a un tournant bizarre que vous devez prendre au milieu d'îlots, qui encombrent la rue que vous empruntez en vue d'atteindre la grand-route vers Amarillo. Billy Paul précédait son père, avec maintenant Joseph et les deux garçons je veux dire avec les deux garçons de Billy. Et sœur Loyce et frère Billy Paul dans leur voiture étaient en tête et frère Branham, Sara et sœur Branham suivaient dans leur station-wagon.
Frère Billy Paul prit bien le tournant, mais frère Branham le manqua. Billy se rendit compte que son père n'avait pas tourné et se rangea sur le côté de la route. II savait que son père devrait tourner et revenir en arrière pour prendre le bon couloir qui conduisait au tournant.
Sœur Branham se souvient que son mari sortit de l'autre côté de la petite ville, traversa une ligne de chemin de fer, prit un tournant en « U » et revint sur ses pas. Billy me dit qu'il fallut de 3 à 5 minutes pour que son père revienne jusqu'à lui.
A 5 km à l'est de Friona, Texas, Billy Paul dépassa un car qui était chargé avec la famille Busbe. Et quand il doubla ce car, il remarqua, venant de la direction de Friona, ce qui lui paraissait être une motocyclette, car il n'y avait qu'un phare d'allumé. Frère Branham et Billy Paul s'étaient mis d'accord à Clovis, Nouveau-Mexique, en vue de s'arrêter à Amarillo, qui n'était qu'à 120 km de là et où ils voulaient s'arrêter pour la nuit. Ainsi donc ils n'avaient plus que quelques heures d'auto avant le repos. La nuit venait de tomber et il était environ 7 heures du soir quand Billy remarqua ce qui lui paraissait être une motocyclette. Mais quand cela s'approcha, il reconnut que c'était une voiture avec seulement le phare droit allumé. Le gauche absent faisait penser à une motocyclette qui roulait en plein milieu de la route. Billy se jeta dans le fossé et regardai dans son rétroviseur pour voir si la voiture surchargée qu'il venait de dépasser, 1 km ou 2 plus tôt, avait pu éviter cette soi-disant motocyclette quand subitement, il y eut un grand fracas.
Cette voiture était une Chevrolet 1961, conduite par un jeune de 17 ans qui avait été enfermé et relâché de la maison de correction de l'Etat du Texas depuis qu'il avait l'âge de 11 ans. Il avait été libéré de l'école réformatoire de Gainesville trente jours plus tôt, sous la garde de son oncle qui était un homme misérable, garçon de ferme, qui avait lui-même neuf enfants. Et nous avons découvert que ce garçon ne connaissait même pas ses parents, excepté cet oncle.
Ce garçon avait travaillé trente jours et il n'y avait que trois jours qu'il s'était rendu à la compagnie Chevrolet à Friona, et avait fait un versement de 100 dollars en paiement de cette vieille Chevrolet qui n'était pas en très bonne position. Elle était blanche ; elle était difficile à voir. Ce garçon et ses trois compagnons avaient bu. L'homme qui leur avait vendu celte voiture n'avait tenu compte que des charges financières et il voulait s'assurer que ce garçon, qui avait été toute sa vie un délinquant, possédait l'assurance particulière qui lui permettrait d'être remboursé en cas de-perte totale. Il n'y avait aucune assurance garantissant l'automobile elle-même.
Quand l'automobile frappa de plein fouet la voiture qui se trouvait derrière celle de Billy Paul, ce dernier pensa d'abord qu'il s'agissait de la voiture surchargée de cette famille Busbe. Billy Paul sachant que son père était derrière cette voiture, vu la violence de cette collision, pensa que son père s'arrêterait pour prêter son secours. Alors Billy fit demi-tour sur la route et s'approcha du lieu de l'accident.
Quand ses phares éclairèrent la voiture, il réalisa que son père avait eu la possibilité de dépasser cette voiture chargée de la famille (l'homme, la femme et les trois enfants) et que c'était son père qui était la victime de cet accident d'automobile. Billy rangea immédiatement sa voiture sur la droite, sur le bas-côté, sortit de sa voiture, remonta les vitres et ferma les portes en laissant à l'intérieur, Paul, David et Joseph, leur recommandant de ne pas sortir. Lui et Loyce traversèrent en courant l'autoroute.
Billy trouva son père, la tête ayant passé au travers du pare-brise, et reposant sur le capot. Son bras gauche et son coude étaient coincés dans la portière. Sa jambe gauche était enroulée autour de l'axe du volant. Sarah était étendue derrière, sur le plancher. Sœur Branham se trouvait sous le tableau de bord, à droite dans la voiture. Billy parla à son père et lui dit : « Papa, dis une parole. » Frère Branham lui répondit : « Je ne peux pas », ou « Je ne veux pas ». Et il détourna la tête. A ce moment, Loyce commença à crier « Meda est morte ! Meda est morte » Billy contourna la voiture, découvrit sœur Meda et essaya de trouver son pouls. 11 ne trouva rien. Il retourna de l'autre côté du véhicule et parla à son père, mais apparemment il n'eut pas de réponse.
A ce moment, Joseph hurla d'une voix forte et frère Branham remua en quelque sorte sa tête, se tourna et dit : « Qu'est-ce que c'était que ça ? » Or, ceux qui sont familiarisés avec la vision du 22 décembre que frère Branham expose dans « Messieurs, qu'elle heure est-il ? » Joseph était avec lui et il y avait eu un très fort hurlement. Si vous lisez la vision, et vous la lirez, nous l'avons dans un chapitre précédent de sa biographie, Billy dit à son père que sa mère était morte. Et frère Branham demanda : « Où est-elle ? » et il lui dit « Sur le plancher » et frère Branham dit « Mets sa main dans la mienne » et frère Branham mit sa main dans les débris et Billy plaça la main de Meda dans la main de son père qui pria : « Oh Dieu, ne laisse pas mourir Maman, mais laisse-la avec nous. »
Ils retirèrent sœur Meda et Sarah de la voiture et les envoyèrent à l'hôpital de Friona, Texas. Le conducteur de l'autre automobile était mort sur le coup. Le passager du côté droit était aussi mort. Les deux garçons à l'arrière du véhicule étaient à peine vivants. Tous ont été conduits également à l'hôpital et il fallut plus de 45 minutes pour dégager frère Branham de toute cette ferraille: il était tellement encastré. Et Billy Paul dut risquer sa vie, malgré l'avis du dépanneur et de la patrouille de police, pour se glisser à l'intérieur en rampant, tandis qu'un câble était placé pour tirer la voiture à l'aide de deux camions ce câble aurait mortellement blessé Billy Paul s'il avait lâché. Billy dut dégager la jambe de son père, enroulée autour de l'axe du volant et repousser la porte vers l'extérieur avec ses pieds pour arriver à dégager le bras de son père. Ils l'ont alors placé dans une ambulance. Quand Billy se faufila dans l'ambulance à côté de son père : « Billy, est-ce que j'ai ma perruque ? » Billy lui dit : Oui. Et frère Branham lui dit : « Retire-la » et Billy essaya de la tirer, mais sans succès .11 dit à son père : « Je n'y arrive pas. » Et frère Branham lui dit : « Retire-la » et Billy l'empoigna et la jeta. Ils emmenèrent frère Branham à l'hôpital et quand Billy atteignit l'hôpital, c'est alors que la première annonce fut faite : Frère Branham et sa famille ont été victimes d'un accident automobile.
Becky n'était pas mariée à cette époque, mais était fiancée à George Smith. Je vivais au ranch Grâce à Wrightstown Road à Tucson, Arizona, et George et Becky avaient été nos hôtes au souper de ce soir-là. Ils se préparaient à nous quitter, quand le téléphone sonna. Et Betty Collins téléphona et demanda si George et Becky étaient là? Je répondis: «Oui». Et elle dit : « Laissez-les sortir » et elle m'informa alors de l'accident.
J'appelai immédiatement frère Roy Roberson pour voir s'il savait si c'était sérieux ou non. Il n'en savait encore rien. Aussi je téléphonai à Billy Paul à l'hôpital et c'est lui qui me fit connaître combien c'était sérieux. Je jetai ce que je pouvais dans une valise et sortis en courant de la maison 37 mn plus tard, j'étais sur un Jet allant à Phœnix, Arizona, sans réservation, sans rien, tentant simplement ma chance d'attraper le prochain avion allant de Phœnix dans cette direction.
Quand j'arrivai à Phœnix, je traversai le Terminus et sautai dans un Jet, déjà occupé par les passagers, et il ne restait que quelques sièges. Je n'avais pas de tickets. J'obtins un ticket de l'hôtesse et m'envolai pour Albuquerque, Nouveau-Mexique. A chacun des arrêts, j'appelai Billy Paul au téléphone et il m'apprit qu'ils transféraient son père à Amarillo, Texas, et que sœur Branham et Sarah étaient déjà à Amarillo. Il me demanda d'abord d'aller à Amarillo, afin qu'il soit bien sûr qu'il y avait quelqu'un avec eux. J'essayai de trouver un avion, mais il n'y en avait aucun avant 6 heures du matin. C'était minuit à Albuquerque.
Plutôt que d'attendre 6 heures, il faisait très froid, il y avait du verglas, les routes étaient dans une condition terrible, j'avais demandé à Billy s'il voulait que je vienne en voiture, parce que je pouvais louer un véhicule pour me rendre à Amarillo, Texas, plus vite que par le Jet du lendemain. Il m'a dit : Si vous faites cela, je préfère que vous alliez à Clovis,
Nouveau-Mexique, et que vous ameniez ma femme et mes enfants, avec Joseph jusqu'à Amarillo. Quand il prit pour moi la décision d'aller à Clovis, vu qu'il n'y avait pas de ligne commerciale, je louai un avion privé et volai d'Albuquerque à Clovis.
En route pour Clovis, Nouveau-Mexique, au matin du 19 décembre quand la lune se leva sur l'horizon de l'Est, c'est alors que je remarquai pour la première fois qu'il y avait des signes dans le ciel nous disant que quelque chose d'extraordinaire se passait. Quand la lune s'éleva, elle était noire d'ébène au sommet, excepté une toute petite partie qui ressemblait à une larme tout en bas de la lune. Je considérais cela d'environ 3.000 m d'altitude et ce croissant de lumière à la base de la lune était rouge sang.
Je me tournai vers l'homme qui volait avec moi et qui était un membre des Mormons, et je lui demandai : « Monsieur, est-ce que vous voyez ce que je vois ? » Et il me répondit : « C'est un signe de la venue du Seigneur. » C'est alors que je dis à cet homme, ce que je croyais qu'était frère Branham et ce qui était arrivé. Nous avons atterri à Clovis, Nouveau Mexique, et je l'invitai à venir avec moi à Amarillo. Il dit non ; après avoir vu ce que j'ai vu, je me sens tellement repris dans mon cœur, que je vais retourner dans ma propre maison, et mettre mes affaires en ordre, parce que j'ai encore des enfants qui ne sont pas sauvés, et qui vivent à Albuquerque.
Quand j'arrivai à Clovis, Nouveau-Mexique, je m'arrêtai au restaurant ou vais-je vous dire quand je suis sorti de cet aéroplane loué, il n'y avait personne sur l'aéroport. Je regardai à travers le champ d'aviation et je voyais au loin une petite lumière ronde comme les lampes pendues à l'entrée des porches d'entrée. Il faisait très froid. Je saluai le pilote et me mis à marcher à travers le champ vers cette lumière. Plus je m'approchais, plus la lumière devenait petite au lieu de grandir. Finalement je réalisai que c'était une maison caravane placée juste au bord de l'aéroport et que c'était la lumière de la porte qui brillait, de la taille d'une pièce de monnaie. Je frappai à la porte à cette heure du jour et le propriétaire se demanda comment j'étais arrivé là, d'où j'étais et je lui demandai simplement mon chemin pour aller à la ville. Et il me dit alors qu'un homme avait laissé une voiture de location près du hangar la nuit précédente et que la société de location devait venir la récupérer ce matin-là. J'allai jusqu'à la voiture, les clés étaient dessus. Je m'emparai de la voiture et je conduisais jusqu'à l'endroit où m'attendaient Loyce et les enfants. Avec cette voiture, nous sommes arrivés à Amarillo, Texas, et à 8 heures du matin, je téléphonai à cette société de location à Clovis et je leur dis que j'avais volé la voiture et qu'elle leur serait ramenée l'après midi même. If; étaient si contents qu'ils ne me firent pas payer les 35 dollars de location et me libérèrent de ma dette.
Quand j'arrivai à Amarillo, Texas, j'allai immédiatement à l'hôpital. 11 était 8 heures quand j'entrai dans la salle d'attente. L'accident avait eu lieu treize heures auparavant. Frère Billy Paul avait été debout toute la nuit et à un moment donné, la pression sanguine de son père était tombée à zéro et les archives médicales déclarent qu'ils avaient dû mettre frère Branham sur la tête pour qu'il puisse recevoir une transfusion de sang.
Frère Billy Paul parlait à quelqu'un sur le téléphone à longue distance. Je ne me souviens pas a; qui. Mais si Billy Paul devait vivre jusqu'à 60 ans, je saurais exactement à quoi il ressemble, parce que ce matin-là, il me parut âgé de 60 ans. Il était si fatigué, si épuisé, si triste qu'il ne se souvient même pas aujourd'hui m'avoir vu entrer dans la chambre, lui prendre le téléphone des mains et simplement le conduire vers une couchette où il tomba endormi. Il ne s'éveilla pas avant une heure.
Bien sûr, le téléphone sonnait constamment, et au moment où je raccrochai, une infirmière se présenta à la porte de l'Unité des soins intensifs, et dit : « Le Révérend Branham est hors de la salle d'opérations. Voulez-vous le voir ? » Je répondis : « Voici son fils. L'a-t-il vu ?» « Non ». Je repris : « Dois-je l'éveiller ? » Et elle reprit : « Non. Il le verra la prochaine fois. »
Dans l'Unité des soins intensifs, je demandai à voir sœur Branham et Sarah. Elle me dit que Sarah était en bas, mais qu'elle n'était pas dans une condition aussi critique que l'étaient frère et sœur Branham. Elle me conduisit au chevet de sœur Branham. Sœur Branham était inconsciente. Sa face était tellement tuméfiée qu'on ne pouvait la reconnaître. Je lui parlai et elle sembla reconnaître la voix dans un état de semi-inconscience. Je comptai les gens qui se trouvaient dans cette chambre. Il y avait de nombreux lits, mais à part frère Branham, il y avait onze personnes dans cette Unité. Je me rendis alors au chevet de frère Branham. Ils avaient mis en traction son bras gauche et aussi en traction sa jambe gauche. L'infirmière qui se tenait près de lui me déclara que depuis qu'il avait été dans! La salle d'opération, elle n'avait pu en obtenir aucune parole. Je parlai à frère Branham. Il ne répondit rien. Je commençai à pleurer. Je commençai à dire : « Frère Branham, dites un mot ! » Et alors, avant que je ne le réalise, je chantai déjà le cantique « Sur les ailes d'une colombe blanche comme la neige. » Et quand j'ai commencé à chanter, frère Branham tourna la tête et ouvrit les yeux, et me sourit. Ils avaient fait une trachéotomie afin qu'il puisse respirer plus facilement, d'où il résultait qu'il ne pouvait parler. Et alors je lui murmurai tout bas ce que j'avais vu concernant la lune. Et quand je mentionnai la lune avec cette goutte de sang, frère Branham essaya de s'asseoir dans le lit et il cria quelque chose. Et, au lieu de sortir de ses cordes vocales, le son sortit par le tube de trachéotomie. Je ne savais pas ce qu'il essayait de dire, c'est pourquoi il répondait si vivement. .le vous demande simplement d'écouter les « questions et réponses ». Je pense que c'est la question 22 : Sur les « sceaux » quand frère Branham parle du signe que Jean-Baptiste devait voir. Quand il est sous l'onction, il mentionne quelque chose au sujet du signe, la lutte se tournant en sang. Jean le Baptiste n'a pas eu un signe de la lune se tournant en sang.
Dans une bande que frère Branham a prêchée à Edmonton au Canada, la nuit où il consacra le frère Don Thorson, on m'a dit que frère Branham vivait mentionné que, au temps de sa mort, il y aurait un signe de la lune tournant en sang. J'aimerais avoir cette bande. Je ne l'ai jamais entendue, jamais ils m'on dit au Canada, que c'est sur une bande, et j'essaie de la découvrir.
Au bout de cinq minutes de visite, je commençai à appeler au téléphone ceux qui devaient être au courant de ce qui se passait. Alors, dans les trois ou quatre heures suivantes, un grand nombre de personnes commencèrent à arriver.
Nous avons établi une veille toute la journée du dimanche. Lundi, mardi, les docteurs vinrent et nous dirent que la pupille de l'œil gauche de frère Branham grandissait, et que c'était un signe de commotion cérébrale et qu'ils avaient besoin d'opérer en vue de faire baisser la pression.
Frère Billy Paul était très ennuyé, parce qu’il ne savait pas ce qu'il devait leur dire de faire. Ils le laissèrent décider s'il fallait opérer ou non. Nous avons raisonné ainsi : si le frère était un prophète de Dieu (ce que nous pensions tous qu'il était) alors certainement Dieu connaissait dans quelle situation se trouvait Billy Paul et Dieu guiderait Billy à prendre la bonne décision. Il y avait environ soixante-cinq frères venus de toutes les parties du continent nord-américain qui étaient assemblés là. Frère Billy me demanda de les inviter à venir dans la salle d'attente et alors que nous étions serrés les uns contre les autres, frère Billy nous parla de la décision qu'il avait à prendre. Frère Borders et moi, lui avions déjà parlé en privé et il désirait que les frères prient avec lui.
Et nous commençâmes à chanter à nouveau ce cantique : « Sur les ailes d'une colombe blanche comme la neige. » Le ciel était nuageux, le temps était triste depuis notre arrivée dans la ville d'Amarillo. En fait, il avait neigé presque toute la nuit, il pleuvait durant le jour et des choses comme ça il y avait du verglas ; il faisait très froid. Nous n'avions pas vu le soleil, et quand l'heure fut arrivée pour Billy de prendre cette décision, c'était environ 2 heures de l'après-midi, nous avons chanté « Un signe qui vient d'En Haut » tous ces frères qui étaient là peuvent témoigner que, fidèlement, le soleil perça à travers les nuages, et vint illuminer la pièce où nous nous tenions. Frère Billy s'est tourné vers nous et a dit : « Je considérerai que c'est un signe que Dieu nous donne pour nous aider à prendre la décision. » Frère Billy Paul signa au docteur la permission d'opérer. Alors le mercredi et le jeudi, je me souviens de ces jours particulièrement, parce que le mercredi, frère Oral Robert's nous appelait au téléphone et me parlait de prier pour frère Branham. Frère Demos Shakarian nous téléphona de Californie, nous demandant en quelles conditions était frère Branham. Et je me souviens qu'il fit ce commentaire. Il dit : « Frère Pearry, je suis personnellement choqué. Vous savez ce que nous ressentons tous, croyant que frère Branham était un homme de Dieu, prophète de Dieu. Je pensais qu'il était tellement au-dessus des choses, qu'il ne pouvait pas être impliqué dans un accident d'automobile. » Bien sûr, nous pensions tous de cette manière à ce moment-là, parce que nous avions tant d'estime pour frère Branham et nous en avons toujours autant. Mais nous ne comprenions pas la souveraineté de Dieu, excepté que nous pouvions dire que « Ses voies ne sont pas nos voies. »
Le jeudi, frère Tommy Osborn m'appela et j'ai apprécié tellement ce qu'il a dit : « Il a dit qu'il croyait que frère Branham était un prophète de Dieu et : « Si Dieu reprend son prophète, il ne reste plus pour le monde que le jugement. »
J'avais pris sur moi de répondre au téléphone pour frère Billy Paul, car il me l'avait demandé. La plupart des appels se produisaient entre 6 heures, temps standard de l'Est, et minuit, temps standard du Pacifique. C'est pourquoi le téléphone commençait à sonner à Amarillo, de 15 heures et sonnait jusqu'à minuit, presque sans interruption. Chacun voulait connaître les dernières nouvelles et les derniers bulletins médicaux.
Il y avait des rumeurs qui circulaient disant que frère Branham s'était levé de son lit, et était sorti de sa chambre d'hôpital, puis il avait prié pour sœur Branham, et elle était sortie dehors. Ces fausses rumeurs venaient de loin et vite. Aussi nous avons essayé d'être un centre d'informations annonçant les faits tels qu'ils se présentaient. Mais nous pouvons témoigner de ceci que les onze personnes qui étaient dans l'Unité des soins intensifs, je les vis personnellement sortir de ce lieu, tous les onze et aucun d'eux n'est mort. Tous ceux qui se trouvaient dans cette Unité, quand frère Branham y fut placé, sortirent et purent éventuellement quitter l'hôpital d'Amarillo, Texas. Il y avait là un homme et je devins l'ami intime de sa famille, car ils tenaient une veille constante près de lui, parce qu'une nuit son cœur s'était arrêté de battre cinq fois. Il y a des gens qui disent que tout cela n'a aucune importance, mais cela me montrait, à moi, qu'il y avait toujours une onction dans la vie de notre frère Branham, onction dont les gens bénéficiaient. Et je donne la gloire à Dieu, et la louange.
4 h 37 du matin, le 24 décembre, je me tenais seul dans la salle d'attente. La plupart des gens s'étaient mis au lit, à environ 2 heures du matin et devaient revenir vers 6 heures. Je dormis de 9 heures du matin jusqu'à 3 heures de l'après-midi, car j'avais constaté que les appels téléphoniques étaient alors moins nombreux et un plus grand nombre de gens étaient éveillés. Aussi, durant trois ou quatre nuits, je réalisai seul une garde de 2 heures à 5 ou 6 heures du matin.
Je fis quelque chose que mon père m'avait enseigné. Les gens peuvent me critiquer, pour cela, mais je l'ai quand même fait. Dans cette Unité des soins intensifs, vous ne pouviez voir frère Branham que cinq minutes toutes les deux heures, et il fallait que vous, soyez un membre proche de la famille ou le pasteur. J'étais intervenu près du directeur de l'hôpital, pour que d'autres puissent voir frère Branham et je peux certifier et dire au monde, que pas une seule fois, je n'ai utilisé une de ces périodes de cinq minutes pour visiter moi-même frère Branham. Je préférais que mes frères y aillent, pour éviter la jalousie. La jalousie prévalut néanmoins. J'attendais simplement qu'il n'y ait plus personne.
Chaque jour j'apportais aux infirmières une boîte de bonbons. Durant ces heures de solitude, je pouvais venir au chevet de frère Branham (je n'entrais pas par la porte, mais je traversais le bureau des infirmières et j'entrais). Je me tenais au pied du lit, je le regardais et priais, et pleurais tout mon content, dans les toutes premières heures de l'aurore, quand les autres dormaient. Frère Branham ne m'a jamais rien dit durant ces moments. Cela ne m'a donné aucune place spéciale, aucun privilège particulier, aucune onction nouvelle, mais j'avais l'occasion de le regarder, et de pleurer, et de demander à Dieu : « Dieu, que nous restera-t-il, si tu prends ton prophète à cette heure ? »
J'étais: assis, seul, dans la salle d'attente, à 4 h 37 du matin, le 24 décembre, quand l'infirmière de l'Unité de soins intensifs ouvrit la porte et me dit : « Frère Green, entendez-vous ce bruit ? » Et j'entendis quelque chose comme « hhhhhhhh » (frère Green imitait le bruit d'un aspirateur). Et je dis : « Qu'est-ce que cela ? » Elle me répondit : « Le révérend Branham a cessé de respirer à 4 heures 37. Comme je n'arrivais pas à le faire repartir, j'ai dû mettre sur lui la machine à respirer. C'est maintenant la machine qui respire pour lui. »
Frère Billy Paul vint vers 6 heures du matin, avec frère Borders et tous les autres. Je leur dis ce qui était arrivé. A 9 heures, je traversai la rue, pris un bain bien chaud, me mis au lit ; je m'éveillai à 3 heures de l'après-midi, puis retournai dans la salle d'attente pour répondre à nouveau au téléphone. On m'avait) installé un téléphone spécial dans le hall, parce que l'appareil à sous qui se trouvait dans la salle d'attente ne pouvait suffire à la demande. Très souvent j'avais des gens sur les deux lignes, et je répondais aux deux téléphones en même temps. Je demandais aux gens dans les villes de faire l'appel des autres chrétiens, afin qu'une seule personne nous téléphone pour avoir des nouvelles.
C'était une tâche difficile. Mais nous comprenions que tout le monde désirait savoir ce qui était arrivé à frère Branham, spécialement ceux qui l'aimaient. Des pasteurs appelaient et demandaient l'autorisation de venir prier pour lui. D'autres serviteurs de Dieu venaient directement. Frère Billy Paul demanda à ceux qui étaient là de prier. Aucun de ceux qui sont venus n'a été repoussé. Certains, venus par avion, arrivaient à 2 heures du matin, et nous devions obtenir une autorisation spéciale, pour qu'Us puissent venir et prier pour lui. Mais je sentais dans mon cœur que Dieu savait ce qu'il était en train de faire.
Si quelqu'un m'avait dit durant cette fameuse semaine que frère Branham ne sortirait pas de cette chambre d'hôpital, je lui aurais dit qu'il ne savait pas de quoi il parlait. Il y avait là le prophète de Dieu, je continuai à dire qu'il était le prophète de Dieu et je dis qu'il était encore le prophète de Dieu, même maintenant qu'il est parti. Exactement comme Samuel était encore le prophète de Dieu deux ans après sa mort, quand Saül vint visiter cette sorcière d'Endor et il le fit appeler et monter pour lui parler.
A 5 h 49 de l'après-midi, le 24 décembre, vendredi soir, j'étais assis seul dans la salle d'attente. J'assumai cette garde quand la plupart des autres étaient allés manger. Parmi eux, Billy Paul était descendu pour manger. Quand une infirmière ouvrit la porte et me demanda si je voulais voir frère Branham. Je connaissais cette infirmière je levai les yeux vers elle et je dis : « C'est fini ? » Et elle hocha la tête : « Oui. »
Aussi calmement que possible, j'essayai de descendre le hall et de prendre l'ascenseur pour le réfectoire. J'entrai dans ce réfectoire et frère Billy et sœur Loyce mangeaient là, seuls. Frère Billy mangeait une tranche de cake au chocolat. Je lui dis : Frère Billy, l'infirmière m'a dit que le docteur Hines demande à vous voir. »
Le docteur Hines était le docteur radiologue de frère Branham. Et j'ai encore le petit dessin que le docteur Hines avait fait pour montrer à frères Borders et Billy Paul et moi-même dans quelle condition se trouvaient le coude et la hanche de frère Branham d'après les rayons X quand il fut admis à l'hôpital. « C'était irréparable », tels furent ses mots. Mais trois ou quatre jours plus tard, il nous montra un autre schéma. Il nous déclara qu'il ne pouvait comprendre cela, mais ces os s'étaient ressoudés ensemble. II n'a pas dit qu'il était bien, mais il était étonné, et voici le témoignage qu'il nous fit : « En ce qui concerne ses os, il est maintenant dix mille fois en meilleur état, que le jour où il fut admis à l'hôpital. C'est la raison pour laquelle tant de gens ont cru qu'il avait été guéri de tous ces os brisés. » Docteur Hines disait lui-même que quelque chose de surnaturel s'était accompli, qu'il ne pouvait comprendre. Quand j'ai dit à frère Billy Paul que le docteur Hines demandait à le voir, cet homme n'étant pas le médecin en charge de cette Unité de soins intensifs, mais n'étant que le docteur radiologue, et étant donné que chaque fois que les docteurs ont consulté Billy Paul, un membre de la famille l'avait accompagné ; cette fois Billy Paul se tourna vers moi, et me dit : « Voulez-vous venir avec moi ? »
Entrés dans la salle de consultation, nous pouvions voir par la vitre dans l'Unité des soins intensifs. Et nous avons remarqué que les infirmières avaient tiré les rideaux du lit de frère Branham. Billy se tourna vers moi ci dit : « Pearry, tout est fini. » Je détournai de lui la tête, afin qu'il ne vît point les larmes qui me montaient aux yeux. C'est alors qu'entra le docteur Hines, et dit : « Mr. Branham, j'ai le regret de vous informer que votre père est mort à 5 h 49 de l'après-midi. » Billy inclina la tête, et commença à sangloter. Il leva les yeux et me dit : « Perry, conduisez Daddy à la maison!»