William Branham dans le Nord-Ouest
Chapitre 15
Bientôt, il est temps de commencer les réunions dans le Nord-Ouest. Nous assumons toujours la tâche de pasteur à Ashland. Heureusement, l’équipe d’évangélisation Lorne Fox vient dans notre assemblée à ce moment là, et la série de réunions est l’une des plus remarquables qu’Ashland ait jamais connues. Nous utilisons le peu de temps dont nous disposons pour terminer l’organisation de la tournée de frère Branham. Cette tournée débutera à Vancouver (Colombie Britannique), et se poursuivra vers le sud, aux États-Unis. Les trois pasteurs des principales assemblées de la ville, qui parrainaient la série de réunions étalent le pasteur Walter McAllister, le pasteur W. J. Ern Baxter et le pasteur Clarence Hall. Le succès de cette série est en grande partie dû à l’excellent travail de préparation accompli par ce comité. Le pasteur Baxter, qui allait par la suite devenir membre de l’équipe Branham, décrit ainsi la série de réunions :
«Nous avons assisté à des scènes d’une gloire ineffable durant cette campagne du pasteur William Branham, qui aura passé bien trop vite. Étalée sur quatre jours, la campagne s’adressait à la ville toute entière. À Vancouver, comme cela a été le cas dans d’autres villes, les auditoriums les plus vastes qu’on ait pu trouver ne suffisaient pas pour asseoir les foules qui s’attendaient au ministère de notre frère. Il semblait que les villes et les villages des environs se vidaient pour remplir Vancouver, au point de rendre toute la ville consciente de l’impact spirituel des milliers de gens qui priaient avec foi. Des délégations de prédicateurs de différentes villes étaient venues avec l’intention de pouvoir bénéficier du ministère de frère Branham aux différents endroits où ils sont à l’œuvre. Des milliers de gens n’avaient pas de place pour assister aux réunions, malgré une grève des transports en commun qui paralysait tous les tramways et les autobus.»
Les réunions de Vancouver furent précédées de trois grandes réunions de prière, ainsi que de trois grandes réunions de préparation la veille de la série de réunions de William Branham. Dès le commencement des pourparlers concernant la venue à Vancouver de l’évangéliste, un salutaire esprit d’unité et de coopération régnait parmi les prédicateurs de Vancouver. Ce bon esprit continuait d’être présent, et augmentait même, pendant la série de réunions. Aujourd’hui encore, il est fort perceptible, se manifestant par des groupes et des réunions de fraternité. Nous avons remarqué que c’est l’une des caractéristiques notables du ministère de frère Branham dans d’autres villes également. Et combien le besoin en était grand !
«De nombreux témoignages de guérison ont continué d’arriver aux pasteurs locaux, et de nombreuses œuvres merveilleuses ont été accomplies par l’action immédiate du Saint-Esprit au moment de la prière. Il serait impossible de faire un compte rendu des guérisons accomplies, car faudrait-il parler des yeux guéris du strabisme, des grabataires ayant retrouvé la force de se lever, des sourds qui entendent, ou des muets qui parlent ? Ou bien faudrait-il essayer de relater les merveilleux témoignages de ceux qui ont été délivrés du cancer, de tumeurs ou de goitres ? La tâche est trop grande, et on croirait l’avoir achevée quand elle ne ferait que commencer. Le compte rendu définitif ne pourra être donné que lorsque nous nous tiendrons devant Celui qui nous accorde tous les bienfaits.»
Malgré les difficultés de transport, le grand auditorium, d’une capacité de plusieurs milliers de places, est complet chaque soir de réunion. Le dernier jour, on doit même fermer les portes à dix-sept heures. Il est clair que peu d’hommes ont jamais pu accomplir autant de bien en quatre jours que William Branham à Vancouver. De nombreux prédicateurs sont présents, et retourneront dans leurs assemblées, pleins d’enthousiasme et d’inspiration à la suite des manifestations de la puissance de Dieu qu’ils ont vues.
La série de réunions suivante a lieu à Portland (Oregon), et commence le jour de l’Armistice du 11 novembre. Les réunions ont lieu dans plusieurs auditoriums, mais on ne parvient pas à trouver un édifice assez grand pour le nombre d’auditeurs. Les trois derniers soirs, les réunions ont lieu dans l’auditorium municipal, mais le dernier soir, cette vaste salle est à son tour devenue trop petite. Des centaines de prédicateurs sont présents, et les réunions sont suspendues dans la plupart des groupes du Plein Évangile, pour la durée de la campagne de frère Branham. Le récit du poignant défi lancé par un démoniaque au cours de cette série de réunions a fait l’objet du premier chapitre de ce livre.
De Portland, nous nous rendons ensuite à Salem. La grande armurerie est comble, ainsi que les salles annexes, à l’étage inférieur, où l’on a installé des haut- parleurs. Le pasteur Walter Fredrick, président du comité local, en dira ceci :
«De Salem (Oregon), nous désirons louer Dieu pour la puissante Visitation divine que nous avons eue pendant les réunions de William Branham. Il y avait des auditeurs des États-Unis et du Canada. Jamais la ville n’avait vu une si grande foule se presser dans un édifice pour des réunions religieuses. Toute la ville en fut émue et devint plus attentive à Dieu. Il y eut de nombreux miracles de guérison, et des témoignages de délivrance continuent de nous parvenir.»
De Salem, frère Branham se rend à notre ville d’Ashland, où l’armurerie locale, de 1200 places, est comble. La semaine suivante, l’équipe se rend à Boise, où une puissante campagne de trois jours remplit le plus grand auditorium de la ville. Au cours de ces quinze jours de réunions, avec relativement peu de publicité pour les réunions dans les journaux, quelques 70000 personnes auront entendu l’évangile de la guérison, parmi lesquelles plus d’un millier sont des prédicateurs.
Nous pouvons ajouter que lors de ces réunions, frère Branham était très faible. II avait essayé de faire l’aller-retour à Phoenix (Arizona) le dimanche pour tenir une réunion au Shrine Auditorium. Parfois, il avait dû rester debout toute la nuit. une fois, son avion dut tourner en rond pendant plusieurs heures avant de pouvoir atterrir, alors qu’une couche de brouillard très dense couvrait l’aérodrome. Le résultat de ces réunions n’en est que plus remarquable en sachant que l’évangéliste se donnait au-delà de ses forces, affaibli par de si grandes difficultés physiques. À l’avenir, nous prendrions soin d’éviter qu’il soit engagé pour plus de réunions qu’il ne pouvait en assumer convenablement. Mais même à ce moment-là, nous pouvions voir clairement que frère Branham avait dépassé les limites de ses forces et qu’il avait besoin d’un long repos.