L'équipe Branham dans le Nord
Chapitre 17
La série de réunions suivante doit avoir lieu début avril à Kansas City, au Mémorial Hall. Le comité local est présidé par frère U. S. Grant, qui a fourni une préparation excellente pour la série de réunions. Nous arrivons vers huit heures du soir, et nous nous rendons tout de suite chez frère Grant. Il se réjouit de nous voir, mais il est inquiet pour frère Branham, car il nous dit que ce dernier n’est pas encore arrivé, alors qu’il avait fait dire qu’il arriverait plus tôt dans la journée. Frère Grant dit qu’il sait que frère Branham n’est pas arrivé, car il est le seul à savoir dans quel hôtel nous devons descendre - une information qu’il est toujours indispensable de bien garder secrète. (Une fois où le public avait eu connaissance de l’hôtel où frère Branham était hébergé, une longue file de malades s’était formée devant la porte, ce qui entravait lourdement la bonne marche de l’hôtel.)
En ce qui nous concerne, nous sommes un peu inquiets, car nous savons que frère Branham devrait être arrivé à l’heure qu’il est, mais comme il n’y a rien d’autre à faire que d’attendre les nouvelles, nous nous rendons à l’hôtel. Quelle n’est pas notre surprise quand le réceptionniste nous apprend que frère Branham est arrivé, et qu’il s’est déjà retiré. Plus tard, quand nous lui demandons comment il se fait qu’il ne soit pas d’abord passé chez frère Grant, il nous répond qu’il était très fatigué, et qu’il avait préféré aller se coucher tôt pour être mieux reposé. Mais nous lui demandons :
«Comment saviez-vous que c’était à cet hôtel-ci qu’il fallait venir ?» Il nous répond : «Eh bien, je savais, c’est tout.» Nous n’en saurons pas plus, et peut-être que lui-même non plus n’en savait pas plus. Nous n’en étions pas trop étonnés, car nous avions déjà observé à maintes reprises qu’il percevait des choses au-delà de nos limites, et qu’il savait des choses qui ne lui venaient pas de ses cinq sens. Nous n’oublierons pas la stupéfaction de frère Grant quand nous lui racontons la chose. Toutefois, nous ne voudrions aucunement donner l’impression que frère Branham avait la capacité d’utiliser son don à volonté. En effet, c’est le Saint-Esprit qui agissait en lui à des moments précis pour manifester le don.
Le premier soir de réunion, quelques 1500 personnes sont présentes dans le Mémorial Hall. La réunion du dimanche soir est extraordinaire. Le troisième soir, l’Esprit de Dieu se manifeste avec une puissance inhabituelle. Des journalistes sont présents ce soir-là. Leur récit de la réunion paraîtra le lendemain matin dans le quotidien conservateur «Kansas City Times», édition du 13 avril 1948. Bien que rédigé dans un style «journalistique», cet article nous semble être, dans l’ensemble, un reflet honnête de la réunion. En voici quelques paragraphes :
«Ponctué d’amen par les auditeurs, William Branham de Jeffersonville (Indiana) a tenu la troisième d’une série de six réunions de guérisons au Mémorial Hall de Kansas City (Kansas).
"Si vous demandez quelque chose à Dieu, Il le fera, dit M. Branham. Même si vous êtes tout près de la mort, tellement vous êtes malade, Il peut vous guérir maintenant même. Il vous suffit de prendre Dieu au mot. "
Une vingtaine de malades sont passés sur l’estrade hier soir et affirment avoir été guéris de différentes maladies après que M. Branham a fait une courte prière avec eux. L’auditoire était ému. Beaucoup de personnes avaient les larmes aux yeux, et remuaient les lèvres, comme s’ils priaient. Des mères sanglotaient en berçant des bébés agités dans leurs bras. Une fille venue de Mobile (Arkansas) dit qu’elle souffrait de strabisme jusqu’à ce qu’elle monte sur l’estrade hier soir, mais que depuis que frère Branham a prié pour elle, ses yeux sont devenus normaux. Une autre femme lève la main pour dire qu’un goitre vient de disparaître de son cou. Elle dit qu’elle souffrait de ce goitre depuis des années, et que voici un an et demi, un médecin lui a dit qu’on ne pourrait l’enlever qu’au prix d’une opération.»
Lors de la réunion suivante, l’auditorium est comble, comme ce sera encore le cas pour la dernière réunion de cette brève campagne.
Plusieurs événements intéressants se produisent pendant la série de réunions à Kansas City. Une dame vient voir l’auteur de ces lignes pour lui expliquer qu’elle souffrait d’une maladie grave, mais qu’elle n’avait pas pu aller dans la ligne de prière tant la foule était nombreuse. Cependant, sa foi avait grandi, et cette nuit-là, à l’hôtel, elle avait réveillé son mari pour lui dire qu’elle croyait qu’elle serait guérie, si seulement elle pouvait aller dans la ligne de prière tout de suite. Étonné, son mari avait fini par se convaincre qu’elle rêvait, et lui avait dit d’y aller. Seulement, le matin, la dame s’était réveillée entièrement guérie ! Elle s’est souvenue du songe, et son mari aussi. Le soir, elle se dépêche de venir nous raconter ce qui lui est arrivé. Cette dame avait fait un pas de foi, ce qui lui suffisait pour être guérie.
Il arrive souvent que des médecins assistent aux réunions Branham. Le lendemain de la dernière réunion de la campagne, l’un des plus éminents médecins de l’agglomération vient nous voir dans notre chambre. Il est chrétien, et nous n’oublierons jamais son geste, quand il pose sa main sur l’épaule de frère Branham et invoque la bénédiction de Dieu sur lui. Avant de partir, il demande à frère Branham de prier pour une certaine affection dont il souffre, et contre laquelle la médecine ne peut rien. C’est avec joie que frère Branham prie pour lui.
Ensuite, nous allons à Sedalia (Missouri), où nous avons trois jours de réunions. Frère Ern Baxter de Vancouver (C.-B.) nous rejoint, et prêchera l’après- midi, alors que frère F. F. Bosworth prend la parole lors des réunions du matin. C’est le pasteur Byrd Campbell, avec son sens de l’initiative, qui préside le comité local, et il s’est acquitté de sa tâche avec efficacité. L’amphithéâtre local d’environ 1600 places, où les réunions ont lieu, se révèle beaucoup trop petit, et d’immenses foules ne parviennent pas à entrer. Il y a des gens assis partout, dans l’encadrement des fenêtres, des portes, ainsi que dans les allées, et beaucoup de personnes, n’ayant pas pu entrer, restent debout et regardent depuis l’extérieur.
La dernière campagne dans l’Est, à cette époque, se tient dans le célèbre centre d’Elgin, dans la banlieue de Chicago. L’auditorium de 2000 places est désespérément insuffisant pour accueillir les foules de gens qui sont venus. En fait, dès le deuxième jour, lors des réunions de l’après-midi, la salle est complète. Nous laissons maintenant le pasteur Merrill Johnson, le président du comité local, raconter la campagne d’Elgin :
«C’est la deuxième fois que j’assiste à des réunions Branham. Je suis fermement convaincu que cette série de réunions-ci dépasse ma première expérience sous plusieurs aspects. Comme quelqu’un l’exprimait si bien : " Jamais Elgin n’avait été autant remuée, depuis l’époque du grand incendie de Chicago. " Pendant des jours encore après la fin de la série de réunions, cette dernière semblait être l’objet de toutes les conversations. Les chrétiens ont également bien pris conscience du besoin de voir plus d’hommes comme frère Branham. Toutefois, nous apprenons que Dieu ajoute en ces derniers jours au sein de l’église de Jésus-Christ d’autres hommes doués de ce ministère de guérison. Il ne fait aucun doute que l’Esprit de Dieu est en train de préparer rapidement l’Église pour le départ vers la Gloire. Ce départ doit être tout proche.
On ne peut pas assister aux réunions de frère Branham sans se trouver comme transporté à l’époque des Apôtres. Il n’y a pas de mots pour décrire la fascination et l’étonnement qui saisissent les gens voyant pour la première fois la puissance de guérison de Dieu et Ses miracles. Comment décrire l’expérience de celui qui voit s’ouvrir les yeux des aveugles et les oreilles des sourds, qui entend les muets parler, qui voit marcher ceux qui étaient infirmes, les yeux atteints de strabisme redevenir normaux, et bien d’autres choses glorieuses.
Le caractère attachant, simple et bienveillant de frère Branham reflète tout à fait l’Esprit de Christ qui domine sa vie. Même l’individu le plus dur serait touché en voyant l’amour de frère Branham pour les enfants. En effet, il n’arrive guère qu’un enfant qui-louche ou qui est aveugle, sourd ou infirme passe devant frère Branham sans que ce dernier l’entoure de ses bras et supplie Dieu d’accomplir un miracle dans son petit corps, et dans tous les cas dont j’ai connaissance, Dieu a répondu à la prière de notre frère par un miracle.
La série de réunions à Elgin ressemble à la somme de beaucoup de campagnes de grandes réunions spéciales réunies en une seule. Les foules qui venaient de tout le territoire des États-Unis et du Canada ont littéralement secoué la ville. On repensait aux foules dont parle la Bible, qui se pressaient autour du Christ à l’époque de Son ministère terrestre.
Une autre caractéristique des réunions Branham à Elgin fut la richesse des chants de l’assemblée et des groupes spéciaux. La foi s’élevait vers de nouveaux sommets, et les bénédictions de Dieu descendaient sur les gens, alors qu’ils adoraient Christ par leurs chants. Beaucoup reçurent leur guérison assis à leur place, et rendirent leur carte de prière sans être passés dans la ligne de prière. Certaines de ces guérisons étaient miraculeuses. La musique et les chants spéciaux interprétés par les étudiants de l’Institut biblique des grands lacs, à Zion, et par d’autres équipes d’évangélisation en visite ont beaucoup apporté aux réunions. La bonne collaboration de tous ceux qui ont contribué au succès de la série de réunions a caractérisé cette glorieuse série de réunions spirituelles. Tous les membres du comité ont eu du plaisir à travailler avec l’équipe Branham. Rarement la conduite de réunions d’une telle intensité avait pu se faire de façon si harmonieuse et avec une si large approbation.»
Tacoma (Washington), 12-17 avril 1948
La série de réunions suivante est prévue à Tacoma (Washington). Une tempête de neige dans les Rocheuses empêche frère Branham d’arriver à Tacoma à temps pour la première réunion. Les attentes sont pourtant très grandes, et le lendemain soir, la foule est encore plus nombreuse.
Un sérieux problème s’était présenté au début de la réunion : c’est le début du printemps et la patinoire couverte ne possède pas de système de chauffage. Dans cette région, il est quasiment impensable d’utiliser un bâtiment non chauffé pour des réunions religieuses à cette époque-là de l’année. Il n’y a qu’une seule chose qui pourrait résoudre le problème : que les auditeurs soient assez nombreux pour que la grande patinoire couverte soit réchauffée par leur chaleur humaine. Ce qui sera bien le cas ! Quelques 6 000 personnes remplissent la patinoire, et la température atteint un niveau tout à fait confortable.
Un des traits marquants des réunions à Tacoma est le fait que des prédicateurs de tant d’églises se soient réunis dans une communion fraternelle du Plein Évangile. C’est merveilleux et glorieux. Dans certaines villes, les assemblées avaient tendance à se méfier l’une de l’autre, et il n’y avait pas un véritable esprit de communion fraternelle. Les frères de Tacoma montrent, par leur volonté de collaboration, qu’ils en recevront tous une bénédiction en retour. Le résultat sera un puissant témoignage pour le message du Plein Évangile dans cette ville, témoignage peut-être inégalé partout ailleurs aux États-Unis.
Au déjeuner, frère Branham parle aux prédicateurs de certaines choses qu’il a à cœur. C’est un moment solennel et impressionnant qui fait verser plus d’une larme aux auditeurs. Par hasard, nous entendons deux frères présents à ce déjeuner échanger un commentaire qui nous semble bien représenter la réaction de ceux qui assistent aux réunions Branham. Le frère disait à son voisin : «Une fois ces réunions terminées, pendant que j’aurai encore toutes ces choses merveilleuses bien présentes à l’esprit, je vais me retirer quelques jours pour être seul avec Dieu.»
Les réunions à Eugène (Oregon)
De Tacoma, l’équipe prend la route du sud, pour aller à Eugène (Oregon), où se déroule la dernière campagne de l’équipe Branham, après quoi frère Branham se verra contraint de rentrer chez lui pour une longue période de repos. Nous reprenons le récit de la série de réunions tel qu’il a paru dans le numéro de juillet 1948 de la Voix de la guérison, dans un article du pasteur Arthur Hyland.
Pendant cinq jours, le pasteur William Branham a tenu une campagne de guérison à Eugène (Oregon). La première réunion et celle du samedi se sont tenues au Lighthouse Temple. Les autres réunions ont eu lieu dans l’amphithéâtre. Aux deux endroits, l’édifice était complet. Des prédicateurs et des assemblées d’une vaste région ont apporté leur collaboration. L’un des traits marquants de cette série de réunions fut le fait que des gens provenant de différentes assemblées étaient comme un seul corps pendant la durée de la campagne.
»Des miracles exceptionnels se sont produits au cours de ces cinq jours. Mme Gordon Lindsay, l’épouse du rédacteur en chef, prenait des notes concernant des gens pour qui frère Branham avait prié. Une petite fille avait une jambe trop courte. Après avoir prié pour elle, frère Branham la fit marcher en long et en large sur l’estrade, et on la voyait marcher sans boiter du tout. La mère dit à M. Lindsay que la jambe de la fille mesurait auparavant quatre centimètres de moins que l’autre.
Dans l’une des réunions, une personne avec des béquilles était assise à l’arrière de la salle. Il s’agissait d’un homme qui n’avait pas pu aller dans la ligne de prière. Lorsque la foule sort, quelqu’un lui dit : " Alors vous n’avez pas été guéri.
- Si, répond l’homme, maintenant, je suis guéri. " Et il jette ses béquilles pour se mettre à marcher. Les gens crient et louent Dieu en le voyant guéri et délivré.
» Le pasteur F. F. Bosworth a prêché lors de la campagne tenue à Eugène, et la bénédiction de Dieu fut sur lui avec puissance, alors qu’il apportait la Parole de foi à l’assemblée. Le pasteur Gordon Lindsay prêcha, lui aussi. Comme il est d’usage de publier un récit fait par l’un des pasteurs de la région ayant collaboré à la campagne de réunions, vous trouverez ci-après un extrait d’une lettre que nous avons reçue du pasteur Arthur Hyland :
«En tant que ’secrétaire’ du groupe de prédicateurs qui ont parrainé la campagne Branham à Eugène (Oregon), je veux remercier Dieu pour frère Branham et pour les merveilleux résultats que son ministère a produits ici. Ce ministère a fait plus que quoi que ce soit auparavant pour favoriser une harmonie totale, non seulement entre les pasteurs, mais aussi entre les membres des assemblées de Springfield et d’Eugène, qui ont pris part à ces glorieuses réunions.
«Pendant la série de réunions, frère Branham était si épuisé que tout le monde voyait qu’il atteignait l’extrême limite de ses forces. De nombreuses personnes ont été guéries de toutes sortes d’affections et de maladies. Deux goitres imposants ont disparu sous mes yeux, ainsi qu’un cancer qui se trouvait sur le visage d’une dame. Une fille qui avait une jambe plus courte que l’autre a vu sa jambe atrophiée s’allonger. Une dame catholique, infirme depuis dix ans, a été guérie du cancer : elle s’est levée de son lit, elle a quitté la salle en marchant, et depuis, elle s’est acquittée elle-même de tous ses travaux. Beaucoup d’autres guérisons ont eu lieu, et nous en donnons toute la gloire à Dieu.»