L'étonnante photographie prise au Houston Coliseum
Chapitre 18
Après avoir été merveilleusement délivré de ses ennuis nerveux, frère Branham retourne sur le terrain à la fin de l’année 1948, pour une série de brèves campagnes. L’auteur de ces lignes a pu assister à une réunion ou deux dans quelques-unes de ces séries, mais ses engagements l’empêchaient de revenir immédiatement se joindre à l’équipe. Il se trouve que le magazine la Voix de la guérison s’est développé si rapidement qu’il nous prend beaucoup de temps. En un an, ce périodique a atteint un nombre mensuel de lecteurs qui avoisine les 10 0000. Cette croissance remarquable se poursuivra sans relâche pendant la deuxième année, où sa diffusion fera plus que doubler.
En novembre 1949, frère Jack Moore et l’auteur recevons une communication de frère Branham, qui nous demande s’il nous serait possible de nous charger à nouveau de l’organisation de ses campagnes, et si nous pourrions nous rendre outre-mer avec frère Baxter et lui au printemps suivant, pour un voyage en Scandinavie. Justement, la providence de Dieu a voulu que nous venions juste de parvenir à nous acquitter de certaines obligations. Après avoir prié et mûrement réfléchi, nous pensons devoir, Dieu voulant, accepter cet appel. Personnellement, nous avons toujours considéré comme un grand privilège que de travailler avec le pasteur Branham.
Frère Branham nous informe qu’il n’a pour l’instant qu’une seule série de réunions prévue - à Houston, au Texas. Il voudrait que nous allions à Houston, et qu’ensuite nous nous chargions de l’organisation des campagnes qui auront lieu après cela. Comme je suis occupé à la préparation du présent livre et que je dois pouvoir le consulter à ce sujet, je consens à me rendre à Houston.
Les réunions de Houston commencent au ralenti, mais avant la fin de la série, des événements remarquables vont se produire. Il devient évident que le ministère de notre frère s’est beaucoup développé par certains côtés. Non seulement les étonnants dons de l’Esprit qui se sont déjà manifestés dans son ministère fonctionnent maintenant avec encore plus de puissance, mais une nouvelle manifestation se fait jour. Par l’opération de ce nouveau don, des événements passés de la vie des gens qui viennent pour être guéris sont révélés. Ceci se manifeste de deux manières : dans le cas où ceux qui viennent pour être guéris sont des chrétiens sincères, il leur est dit des choses de leur vie passée, ce qui encourage grandement leur foi et leur permet souvent d’être guéris avant même un seul mot de prière. À l’inverse, ceux qui se sont glissés dans la ligne de prière sans vouloir être en règle avec Dieu, ou qui vivent une vie de rétrograde indifférent, qui ont commis des péchés qui n’ont pas été sincèrement confessés à Dieu, ceux-là sont repris par l’Esprit de Dieu, en plein sur l’estrade. Les péchés sont dévoilés, les secrets des cœurs sont révélés, et presque chaque fois, les personnes ainsi reprises font immédiatement une confession, le cœur brisé et dans les larmes. À ce moment-là, la personne est habituellement guérie sur- le-champ.
Vers le milieu de la campagne de Houston se produit une chose remarquable qui sera une confirmation divine du ministère de frère Branham. Un homme d’église très hostile, opposé à la guérison divine, dénonce les propos du pasteur F. F. Bosworth (qui prêche à plusieurs des réunions de journée) et lance, dans les journaux, un défi public au pasteur Bosworth pour s’opposer à lui dans un débat sur «la Guérison divine par l’Expiation». Le pasteur Bosworth se sent conduit à relever le défi, et l’affaire fait les manchettes des journaux de Houston.
Le soir fixé, la réunion débute, et on voit bien que le vaste auditoire est presque entièrement du côté des évangélistes de passage. De nombreuses personnes, provenant de la dénomination même de l’homme d’église ayant lancé le défi, se lèvent pour attester qu’elles croient à la guérison divine et qu’elles ont bien été guéries. Ce sentiment s’accroît au fur et à mesure que la réunion se déroule.
Or, il se trouve que l’homme d’église qui s’oppose à la guérison divine a loué les services de deux photographes professionnels, MM. James Ayers et Ted Kipper- man, qui doivent prendre une série de photographies de lui pendant qu’il parlera. Une fois ces photographies prises, le photographe décide d'en prendre encore une, cette fois-ci de frère Branham, qui dit quelques mots juste avant la fin de la réunion.
Ce soir-là, en se rendant à la chambre noire de son studio, M. Ayers, l’un des photographes, décide de développer les négatifs exposés. À son grand étonnement, tous les négatifs sont entièrement blancs, à l’exception de celui qui représente le pasteur Branham. Son étonnement se mue en stupéfaction quand il se rend compte que le négatif porte, juste au-dessus de la tête du pasteur Branham, ce qui semble être un halo de lumière surnaturel. M. Ayers appelle ses collègues du studio à venir observer le négatif, mais après observation, ils restent tous perplexes : aucun d’eux ne peut expliquer la présence de ce halo.
Le lendemain matin, le photographe fait informer le pasteur Branham de l’étrange phénomène qui apparaît sur la photographie prise la veille au soir. Frère Branham explique alors au jeune homme qu’il n’est pas trop étonné de la chose, car des faits semblables se sont déjà produits plusieurs fois auparavant dans son ministère. À Camden (Arkansas), par exemple, un photographe l’a pris en photo, et, une fois la pellicule développée, on y voyait autour de frère Branham une étrange lumière qui, d’après les photographes, ne pouvait pas provenir de l’éclairage de la salle. (Cette photographie se trouve dans le présent livre.) De nombreuses autres choses semblables s’étaient produites dans son ministère. La photographie prise à Houston était sans aucun doute la plus extraordinaire et la plus spectaculaire de ces manifestations surnaturelles, à cause des circonstances uniques dans lesquelles elle fut prise.
Récit de la réunion dans les journaux de Houston
Le matin même où le photographe apporte la nouvelle de l’étrange phénomène qui apparaît sur la photo, les quotidiens de Houston présentent des articles détaillés en première page sur la réunion de la veille. (Évidemment, les journaux n’ont pas encore connaissance de l’étonnante photographie.) Il est intéressant de remarquer que M. Ayers, l’un des photographes engagés par l’homme d’église hostile, avait lui-même fait part de ses doutes quant au ministère de frère Branham, et ces doutes sont maintenant rapportés dans les journaux. Le fait que la photo provienne justement de ce photographe ne fait que rendre le tout plus étonnant et confirme, s’il était besoin d’une preuve supplémentaire, l’authenticité absolue de la photographie.
Cette photographie, montrant une colonne de feu au dessus de la tête de frère Branham, fut prise par M. Ayers, un photographe qui prenait des vues pour un homme d’église hostile, qui s’opposait au ministère de frère Branham à Houston (Texas). En développant le négatif, le photographe fut tellement surpris qu’il l’apporta aussitôt à l’hôtel où logeait frère Branham. George Lacy, expert en documents contestés, examina minutieusement le négatif dans son laboratoire et attesta son absolue authenticité.
Voici, fortement condensés, quelques-uns des articles de journaux relatant la réunion et qui avaient paru le lendemain :
EXTRAIT CONDENSE DU «HOUSTON CHRONICLE» DU 25 JANVIER
Ils gisaient sur des civières, sous les éblouissants projecteurs du Sam Houston Coliseum, mardi soir ; des paralysés, des malades, des infirmes, des personnes ayant perdu presque tout espoir de retrouver la santé physique. Ils restaient là, allongés. Ils attendaient, tandis que le débat théologique battait son plein autour d’eux. Un débat qui, pour certains, les dépassait.
Ce sont eux dont le pasteur F. F. Bosworth, un évangéliste de passage dans la ville, affirme qu’ils peuvent être guéris de leurs infirmités par la puissance divine de guérison transmise par le pasteur William Branham, un collaborateur du pasteur Bosworth.
Réunion Branham à Houston (Texas). On ne voie sur la photo que la moitié des balcons. Le lendemain soir, la réunion eut lieu au Sam Houston Coliseum et rassembla 8.000 auditeurs.
Mais le pasteur W. E. Best, responsable de l’église baptiste du Houston Tabernacle défend que toutes les «guérisons miraculeuses» de ce genre ont cessé après l’époque des Apôtres, et il met le pasteur Bosworth au défi de prouver le contraire.
M. Bosworth, soutenu par les exclamations d’encouragement et les «amen!» d’un auditoire de plus de 8 000 personnes, cite de nombreux passages, tirés de plusieurs sources, qui prouvent, à son sens, que le Christ est mort non seulement pour les péchés des hommes, mais aussi pour les maladies physiques. À maintes reprises, il cite ce passage biblique : «Christ a pris nos infirmités, et Il s’est chargé de nos maladies.» À chaque fois qu’il répète ce passage, un grand cri d’approbation s’élève de la foule, et l’esquisse d’un sourire éclaire le visage de certains des occupants des civières.
Les auditeurs entendent le véhément sermon de M. Best, et ils n’apprécient pas tout ce que l’orateur dit. Ils n’apprécient pas qu’il dise : «Je défends qu’aucun homme vivant aujourd’hui ait le pouvoir et le don de guérir comme c’était le cas des apôtres.»
(EXTRAIT DU «HOUSTON PRESS» DU 25 JANVIER)
Le pasteur Raymond T. Richey exhorte les auditeurs à écouter chacun des deux orateurs avec courtoisie. «Quand vous êtes d’accord avec l’orateur, dites : «Amen !», et quand vous n’êtes pas d’accord, dites : «Non !», Demande-t-il. Pendant près de quatre heures, les : «Amen !», puis les «Non !» feront vibrer l’auditorium.
Quand le pasteur Best apporte un argument, le pasteur Bosworth se précipite vers le microphone disposé sur l’estrade où se tiennent les orateurs pour demander avec instance aux auditeurs qui ont déjà été guéris par la foi de se lever.
Chaque fois, des centaines d’auditeurs se lèvent. «Combien d’entre vous êtes baptistes ? S’écrie le pasteur Bosworth. Plus d’une centaine de personnes se lèvent. Personne n’a le pouvoir de guérir !» Déclare le pasteur Best. Mais pour Mme W. E. Wilbanks, qui demeure au 712, rue Teetshorn, le pasteur Best se trompe dans son jugement sur le petit évangéliste aux cheveux sombres qui a prêché à des foules de 5 000 personnes chaque soir.
«Je suis baptiste moi-même, dit Mme Wilbanks. Frère Branham ne prétend pas avoir le pouvoir de guérison divine. Ce qui guérit les gens, c’est simplement la foi et l’Esprit de Dieu agissant à travers lui. En attaquant frère Branham, le pasteur Best n’est pas représentatif du sentiment des baptistes.»
Habituellement, les guérisons miracle sont produites de la manière suivante : des auditeurs inscrivent leur nom sur des cartes numérotées. Le pasteur Branham choisit un numéro et prie pour la guérison de la personne en question. Parfois, il choisit une personne au hasard.
On informe les auditeurs que frère Branham n’arrivera peut-être pas jusqu’à prier individuellement pour eux ce soir-là, mais ils reviennent, soir après soir, dans l’espoir de voir venir leur tour.
Mme Mary Georgia Hardy, demeurant au 708, rue Columbia, dit qu’elle est «née de nouveau» depuis trois ans, mais qu’elle avait fait l’expérience des prodiges de la guérison par la foi il y a 18 ans déjà. «Après la naissance de mon deuxième enfant, j’étais nerveusement à plat, mais j’ai été rétablie au moyen de la guérison par la foi, et depuis, j’ai eu deux autres enfants», dit Mme Hardy, qui va à l’Assemblée de Dieu à l’angle de la 18e Rue et de l’avenue Ashland, dans le quartier de Heights.
À côté d’elle est assise Mme Gray Walker, demeurant au 2501, rue Bloodgett, qui montre sa petite-fille de quatre ans, Diane Cox.
«Diane est née avec un pied bot. Un médecin voulait lui mettre un appareil orthopédique, mais notre pasteur, J. C. Miner, de l’Assemblée de Dieu, nous a suggéré d’essayer la prière, ce que nous avons fait. Et petit à petit, en quelques semaines, le pied de Diane est redevenu droit. Maintenant, elle va bien.»
Il y a une semaine, au cours d’une prière collective du pasteur Branham, Mme W. E. Miller, qui demeure chemin Genoa-Alameda, a subitement été guérie, dit- elle, d’une sinusite chronique. Elle ajoute : «J’étais simplement en train de prier pour d’autres personnes quand c’est arrivé.»
Quand le pasteur Best s’écrie : «Il y en a qui utilisent la sorcellerie pour envoûter les gens : ceux-ci sont sincèrement induits en erreur et pensent qu’il s’agit de la puissance de Dieu», James Ayers, un photographe professionnel, qui habite au 1610, avenue Rusk, acquiesce : «Branham joue la comédie, dit-il, il s’arrange pour ne jamais parvenir jusqu’aux infirmes et aux personnes qui souffrent d’arthrite. Il hypnotise son auditoire, c’est tout.»
(N. B. : M. Ayers, dont il est question ci-dessus dans l’article du Houston Press, est le photographe qui découvrira, quelques heures plus tard, la lumière surnaturelle au-dessus de la tête du pasteur Branham, sur la photographie.)
Après avoir consulté frère Branham, l’auteur de ces lignes fait remettre le négatif à M. George Lacy, qui est reconnu comme le meilleur expert en documents contestés de la région. M. Lacy pratique alors des analyses scientifiques poussées sur le négatif. Le pasteur Branham est certain que le négatif est authentique, mais trouve sage de se procurer les preuves scientifiques absolues de son authenticité. Après examen minutieux et complet, M. Lacy rédige une attestation certifiée (reproduite dans le présent livre), que tous les tests ont montré que le négatif est absolument authentique, et qu’il n’a pas été «trafiqué» ou retouché d’une quelconque façon, pas plus qu’il n’a subi une double exposition. Ensuite, le pasteur Branham autorise les studios à reproduire la photographie en précisant toutefois qu’il ne veut rien percevoir personnellement des produits de la commercialisation de la photo, mais qu’il consent à ce qu’un certain pourcentage du produit de la vente soit donné pour des œuvres missionnaires outremer qui lui tiennent à cœur.
Une autre chose remarquable, au sujet du phénomène qui apparaît sur la photo, est le fait que des témoignages indépendants arrivent de la part de différentes personnes, pour confirmer l’apparition d’une lumière surnaturelle au-dessus de la tête de frère Branham. Certains de ces témoignages proviennent de personnes qui n’ont pas encore entendu parler de la photographie. Un exemple typique est le témoignage de Mme Grâce Coursey, dont l’adresse est Route 1, Box 108, Cleveland (Texas), et qui raconte comment un catholique, ayant vu cette lumière, se convertit :
«J’étais en train de balayer le sol, l’autre jour, quand une voiture est arrivée sur le chemin qui mène à notre ferme, à 90 kilomètres au nord de Houston. Comme j’étais un peu gênée du désordre qu’il y avait dans la maison, j’ai expliqué aux visiteurs que je travaillais six jours par semaine comme vendeuse à Cleveland, et que j’avais assisté au réveil Branham de nombreux soirs, par conséquent, je n’avais pas eu le temps de faire le ménage. L’homme, que je ne connaissais pas, était venu en réponse à une petite annonce concernant notre ferme à vendre. Quand j’ai parlé du réveil Branham, son visage s’est éclairé et il m’a dit : «Nous aussi, nous y sommes allés.» Voici ce que son épouse nous a dit :
M. Becker (le visiteur) souffrait énormément de l’estomac : de terribles crampes, etc. Il prenait des médicaments tous les soirs. Par un article dans un journal de Houston, la mère de sa femme avait eu connaissance de William Branham et du don de guérison qu’il avait reçu de Dieu, et elle avait suggéré à Mme Becker de demander à son mari d’aller faire prier pour lui. Mme Becker doutait qu’il accepterait d’y aller, parce qu’il était catholique. Elle lui en parla, et il décida d’y aller.
En arrivant au Houston Coliseum, Mme Becker fut très déçue de voir ce prédicateur baptiste (elle était elle- même membre de l’église baptiste) s’opposer dans un débat public à frère Bosworth. Elle craignait que son mari vienne à ne plus croire après avoir vu cela. Bien loin d’avoir été dissuadé de croire, M. Becker nous dit : «Je voyais une lumière autour de la tête du pasteur Branham quand il se tenait là, sur l’estrade, après le débat. Ce n’était pas une lampe ; c’était un halo autour de sa tête.» Quand frère Branham lança un appel à s’avancer vers l’autel, M. Becker, qui avait toujours maintenu qu’il était sauvé, s’avança pour accepter Christ. Sa femme, croyant qu’il avait mal compris, lui demanda s’il avait bien compris l’enjeu de l’appel. Il répondit : «Bien sûr que oui !» Automatiquement, il laissa tomber son habitude de prendre le nom de Dieu en vain. M. Becker se rendit à la réunion de 14 heures le lendemain et reçut une carte de prière. Son numéro ne fut pas appelé ce soir-là, mais il fut instantanément guéri dans la prière collective.
» Je ne savais pas, en venant à la réunion ce soir pour faire part de cette expérience, qu’un photographe avait pris une photo de frère Branham le même soir où M. Becker, le catholique, avait vu la lumière autour de la tête de frère Branham, et avait cru qu’il était envoyé par Dieu avec un don de guérison.»
Le 30 janvier 1950
Cleveland, Texas
Depuis Houston, l’équipe Branham se rend à Beau- mont, une ville située à quelque 130 kilomètres plus à l’ouest. Après le premier soir, l’auditorium déborde, et le deuxième soir, deux policiers et sept pompiers sont réquisitionnés pour faire appliquer les règlements municipaux de sécurité dans l’édifice. Raymond T. Richey loue un train de onze wagons pour transporter 700 personnes de Houston à Beaumont pour assister à la réunion du lundi soir. Une partie seulement d’entre eux trouvent place dans la section qui leur a été réservée. Les responsables de l’auditorium font une concession, et permettent à des centaines de personnes qui n’auraient pas pu entrer dans la salle de prendre place debout sur l’arrière de l’estrade pour la réunion.
Un des points forts de cette campagne est le déjeuner qui rassemble près d’une centaine de prédicateurs avec leurs épouses. Frère Branham leur parle brièvement avec son cœur. Il leur dit que Dieu l’a commissionné à donner un message spécial à tous les croyants, pour qu’ils oublient leurs différends et s’unissent de cœur et d’esprit pour se préparer à la venue prochaine de Christ. Toutes les personnes présentes prêtent solennellement l’oreille à ce qu’il dit, car il est évident que c’est un prophète qui parle.
Pendant la campagne de Beaumont, quelque 2000 personnes se seront avancées pour confesser Christ. Quelque 3000 avaient répondu aux appels à s’avancer vers l’autel à Houston, ce qui fait en tout près de 5 000 personnes qui auront confessé Christ comme leur Sauveur pendant ces trente jours.
De Beaumont, nous allons à Little Rock (Arkansas). Là encore, on nous chante une chanson que nous commençons à connaître : du point de vue spirituel, Little Rock est tellement divisée qu’il sera impossible d’y tenir une série de grandes réunions unifiées. On a déjà essayé de le faire, mais cela s’est toujours soldé par un échec. On nous dit de nous préparer à une déception. La campagne débute en milieu de semaine. Cependant, dès le samedi, voilà que le Robinson Mémorial Auditorium est déjà complet. Le dernier soir de réunion, le lundi, on ferme les portes dès 18 h 30, et on estime à plus de 1500 le nombre de personnes qui ont dû être renvoyées, faute de place. Le lendemain midi, un déjeuner spécial, rassemblant plus de cent prédicateurs avec leurs épouses, dégage une atmosphère d’unité et de communion fraternelle qui aurait semblé tout à fait impossible une semaine avant.
Il est intéressant d’entendre les témoignages des personnes guéries lors du précédent passage de frère Branham au même endroit, trois ans auparavant. Un homme fait grande impression sur l’auditoire par son témoignage : il avait marché avec des béquilles pendant des années. Puis, frère Branham ayant prié pour lui, il les a jetées et s’est mis à marcher tout seul, sans aide. Depuis ce moment-là, il s’est passé de béquilles.
Un événement revêt un intérêt particulier pour frère Moore et pour l’auteur de ces lignes : à la fin de l’une des réunions, alors que nous sommes sur l’estrade, une mère s’arrête pour nous supplier de prier pour son petit garçon d’environ cinq ans, qui est sourd-muet. Elle dit qu’elle craint que frère Branham n’arrive pas jusqu’à lui. Frère Moore me regarde et dit : «On va prier pour lui.» Après avoir prié, nous l’amenons vers le piano, nous assurons qu’il entend la musique, et quittons l’estrade. Le lendemain soir, pendant le service de guérison, en regardant la ligne de prière, nous voyons s’approcher la même femme avec son garçon. Comme elle a obtenu une carte de prière (elles étaient données par lots), elle a décidé de s’en servir, en pensant qu’il n’y aurait pas de mal à faire repasser le garçon dans la ligne. Naturellement, frère Moore et moi sommes intéressés de savoir ce que frère Branham dira, alors que l’Esprit de Dieu parle à travers lui.
En regardant l’enfant, il dit : «Mère, votre enfant a été sourd», ce qui est vrai, bien sûr. Puis il le regarde de nouveau et dit en substance : «Quelqu’un qui a foi en Dieu a prié pour votre enfant hier soir. Votre enfant est délivré.» Vous imaginez l’effet de ces mots sur la femme. L’enfant entendait réellement, et, bien qu’à un si jeune âge il soit toujours difficile de mesurer l’acuité auditive, il avait déjà commencé à manifester la réalité de sa délivrance en imitant différents bruits. Cette démonstration produit beaucoup d’effet sur l’assemblée. Il est clair que c’est Dieu qui parle, et non l’homme, et il est clair également que ce n’est pas l’homme qui guérit, mais le Seigneur Jésus-Christ. Ensuite, nous racontons l’histoire à frère Branham. Il se souvient à peine de la chose. Dieu parlait à travers lui et lui a révélé que quelqu’un avait prié pour l’enfant, mais pas qui était cette personne. Cela n’importait pas. Ce qui importait, c’était que Dieu avait accompli l’œuvre, et c’est à Lui que revient toute la gloire. (Plusieurs mois plus tard, nous recevrons une lettre de la mère, confirmant la guérison de l’enfant Cette lettre sera reproduite dans la Voix de la guérison)
De Little Rock, nous partons tenir deux jours de réunions à El Dorado, puis deux autres à Camden.
De frère Branham, nous ne pouvons dire qu’une chose, et c’est la suivante : La Bible, parlant de Jean- Baptiste, dit ceci : «il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean.» Nous croyons que cette affirmation s’applique aussi à notre bien-aimé frère Branham.