
Je me rappelle, quand j’étais petit, une fois nous avons eu un vieux cheval qui sautait toujours les clôtures. Et je pense que beaucoup d’entre vous, les hommes de mon âge, se souviennent de l’époque du cheval, de l’époque des voitures à cheval. Moi-même, je descendais souvent cette rue-ci, en conduisant une voiture à cheval. J’ai quarante-cinq ans. Je me rappelle ce vieux cheval, on lui mettait un joug au cou comme on le ferait à une vache, pour l’empêcher de sauter la clôture. Et il sautait quand même. Et il se défaisait de son joug, et le retournait, et tout. Il passait par-dessus la clôture.
Je me demandais ce qui attirait cette pauvre créature. Il y avait par là une grande dépression. Eh bien, il était entouré de luzerne, oh ! bien haute, mais il voulait... Il y avait quelques brins de dactyle pelotonné dans une dépression. Et il sautait cette clôture, et il se retrouvait dans cette dépression où il y avait tous ces fils de fer et de verre, où notre dépotoir, et il allait là-dedans pour manger quelques bouchées de ce dactyle pelotonné. Et on était obligé de prendre d’autres chevaux pour le sortir de cette dépression. Quand il se retrouvait là-dedans, il n’arrivait plus à en sortir. Et quand il se tenait là, il frissonnait et il saignait, et il était dans cet état-là, juste pour manger une ou deux bouchées de ce dactyle pelotonné, alors qu’il était entouré de luzerne, qui lui arrivait presque aux genoux.
J’ai souvent pensé à cette image-là. «La voie du perfide est rude.» Il ne voulait tout simplement pas rester tranquille, là où il mangeait et passait des moments merveilleux, mais il lui fallait sauter la clôture et être tout meurtri et se blesser partout, comme ça, rien que pour manger une bouchée d’herbe d’une espèce différente. Or, c’est à peu près ce que font les gens qui sautent la clôture du pâturage de Dieu. Ne croyez-vous pas ça? Ils partent, ils sortent ; aujourd’hui, ils entrent à l’église, ils passent des moments merveilleux ; puis le lendemain, ils trahissent la cause pour quelque chose comme cela. Cela rend la chose très pénible.
William Branham, Prédication «Invasion Des Etats-Unis»
https://branham.fr/sermons/bss-online/54-0509