Le livre "Sept Ages de l'Eglise "
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Notre étude ayant consisté en un exposé
verset par verset des passages de l’Écriture qui traitent des sept
âges, nous
n’avons pas fait ressortir suffisamment le schéma historique continu de
l’Église. C’est donc ce que nous nous proposons de faire dans ce
chapitre-ci, en
commençant à l’Âge d’Éphèse pour suivre tout au long des âges l’Église
et son
histoire telles que l’Esprit de Dieu les a montrées à Jean. Plutôt que
d’ajouter de la matière à ce qui a déjà été dit, nous allons nous
efforcer de
faire le lien entre les éléments que nous avons exposés.
L’étude que nous avons menée nous a déjà
appris que l’Apocalypse est en grande partie mal comprise parce que
nous ne
savions pas auparavant que “l’Église” de laquelle et à laquelle il est
parlé
dans ce livre n’est pas uniquement l’ecclesia, “les élus”, “le
corps de
Christ”, “l’épouse”, mais tout l’ensemble des gens qui se disent
Chrétiens,
qu’ils le soient réellement ou seulement de nom. Comme tout Israël
n’est PAS
Israël, tous les Chrétiens ne sont PAS des Chrétiens. Nous avons ainsi
appris
que l’Église est composée de deux vignes : la vraie et la fausse.
Deux
sortes d’esprits motivent les deux vignes : l’une des vignes a le
Saint-Esprit, alors que l’autre est revêtue de l’esprit de
l’antichrist. Toutes
les deux affirment connaître Dieu et être connues de Lui. Toutes les
deux
prétendent parler de la part de Dieu. Toutes les deux croient certaines
vérités
très fondamentales, et sont en désaccord sur d’autres. Mais, comme
toutes les
deux portent le nom du Seigneur en s’appelant chrétiennes (de Christ)
et se réclament par ce nom d’un lien avec Lui (que
Dieu appelle mariage), Dieu les tiendra toutes deux pour responsables
envers
Lui, et par conséquent, Il s’adresse aux deux.
Nous avons ensuite appris que ces deux
vignes allaient pousser côte à côte jusqu’à la fin des âges, où elles
arriveraient toutes les deux à maturité et seraient toutes les deux
récoltés.
La fausse vigne ne parviendrait pas à vaincre et à détruire la vraie
vigne,
mais la vraie vigne n’arriverait pas non plus à amener la fausse vigne
à une
relation salvatrice avec Jésus-Christ.
Nous avons appris – vérité ô combien
surprenante – que le Saint-Esprit pouvait descendre sur des Chrétiens
non
régénérés, de la fausse vigne, et qu’Il descendrait effectivement sur
eux et se
manifesterait à travers eux avec puissance par divers signes et
prodiges, de
même que Judas a eu un ministère indéniable dans le Saint-Esprit, et
pourtant
il a été déclaré qu’il était un démon.
Avec ces principes en tête, commençons à
suivre l’Église à travers les sept âges.
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L’Église est
née à la Pentecôte. Comme le premier Adam a reçu directement de la main
de Dieu
une épouse qui est restée pure pendant un court laps de temps, de même
Christ,
le dernier Adam, a reçu une nouvelle épouse pure à la Pentecôte; et
elle s’est
séparée et est restée quelque temps sans souillure. “Et aucun des
autres
n’osait se joindre à eux” (Actes 5.13), et : “Le Seigneur ajoutait
chaque
jour à l’Église ceux qui étaient sauvés.”
Actes 2.47. Nous ne savons pas combien de temps cet état de
choses a
duré, mais un jour, tout comme Ève avait été tentée et séduite par
Satan,
l’Église a été contaminée par l’entrée d’un esprit antichrist. “C’est
celui [l’esprit] de l’antichrist, dont vous avez appris la
venue, et
qui maintenant est déjà dans le monde.” I Jean
4.3. Et Jésus a dit de Son épouse de ce premier âge : “Ce que J’ai
contre
toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi d’où tu
es
tombé, repens-toi.” Apocalypse 2.4-5. Dans ce premier âge, l’Église
était déjà
une “femme déchue”. Comme Satan avait connu Ève avant Adam, Satan avait
maintenant séduit l’Église, l’épouse de Christ, avant “le souper des
noces de
l’Agneau”. Et qu’y avait-il au juste parmi eux pour causer la chute?
Rien
d’autre qu’Apocalypse 2.6 : “LES OEUVRES DES NICOLAÏTES.” Le
premier âge
avait déjà cessé de suivre la pure Parole de Dieu. Ils avaient violé
l’exigence
de Dieu d’une Église entièrement dépendante de Lui (s’en remettant
entièrement
à Dieu pour qu’Il accomplisse Sa Parole de A à Z sans recourir au
gouvernement
humain), en se tournant vers le nicolaïsme, qui est l’organisation d’un
gouvernement humain au sein de l’Église, lequel, comme tous les
gouvernements,
s’érige en législateur. Ils ont fait exactement comme Israël : par
opportunisme, ils ont remplacé la Parole et l’Esprit par le
gouvernement
humain.
La mort était entrée. Comment le savons
nous? N’entendons-nous pas la voix de l’Esprit, qui s’est élevée en ce
premier
âge, pour tous ceux qui veulent bien entendre, alors qu’Il
appelle : “À
celui qui vaincra Je donnerai à manger de l’Arbre
de Vie dans le paradis de Dieu.” L’Église avait déjà trop
absorbé de
l’arbre de la mort (c’est-à-dire de la fausse vigne dénominationnelle)
qui
finira dans l’étang de feu. Mais il n’y a maintenant plus de chérubins
gardant
l’Arbre de Vie avec une épée flamboyante. Maintenant, Dieu ne quitte
plus
l’Église, comme Il avait quitté l’Éden. Oh non. Il restera constamment
au
milieu de Son Église, jusqu’au dernier âge. Et jusque-là, Il appelle
chacun à
venir.
Faisons maintenant bien attention ici. Le
message à l’ange de l’Église qui est à Éphèse n’est pas un message à
l’Église
locale de la ville d’Éphèse; c’est un message à l’ÂGE. Et cet âge
renfermait en
lui la semence de la vérité et la semence de l’erreur, tel qu’exprimé
dans la
parabole du blé et de l’ivraie. Les âges de l’Église sont le champ, et
dans ce
champ il y a du blé et de l’ivraie. La fausse Église s’est organisée,
elle a
humanisé le gouvernement et la Parole, et elle a combattu les vrais
Chrétiens.
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L’ivraie pousse toujours bien mieux que le
blé ou toute autre plante cultivée. L’Église-ivraie a grandi rapidement
pendant
ce premier âge. Mais l’Église-blé prospérait elle aussi. À la fin du
premier
âge déjà, les œuvres des Nicolaïtes prospéraient dans les Églises
locales de la
fausse vigne, et elles cherchaient de plus en plus à étendre leur
influence
vers l’extérieur. Cette influence s’est répercutée sur la vraie Église,
car des
hommes comme le vénérable Polycarpe se disaient évêques, en donnant à
ce titre
un sens que la Parole ne lui donne pas. Dans cet âge également, la
vraie Église
avait perdu son premier amour. Cet amour était symbolisé par l’amour
d’une
jeune mariée et de son époux à leur mariage et durant leurs premières
années de
vie conjugale. Or, cet amour absolu et cet abandon total à Dieu se
refroidissaient.
Mais remarquez. Apocalypse 2.1 nous montre
le Seigneur Jésus au milieu de Son Église, tenant les messagers dans Sa
main
droite. Cette épouse qui est tombée, le corps de l’Église où se mêlent
maintenant le vrai et le faux, Il ne l’abandonne pas pour autant. Elle
Lui
appartient. C’est aussi exactement ce que dit Romains 14.7-9 : “En
effet,
nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même. Car si
nous
vivons, nous vivons pour le Seigneur; et si nous mourons, nous mourons
pour le
Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous
sommes au
Seigneur. Car Christ est mort et il
a repris la vie, afin d’être Seigneur de tous, des morts comme des
vivants [d’après
la version anglaise du roi Jacques].” Sur la croix, Il a acquis TOUT le
monde.
Ils sont à Lui. Il est le Seigneur des vivants et des morts. (Pour ce
qui est
de la propriété, et NON de la relation.) Et Il marche au milieu de ce
corps qui
contient la vie et la mort.
Ce qui a été planté dans le premier âge est
appelé à se développer dans le deuxième, et dans tous les autres âges,
jusqu’à
arriver à maturité pour être moissonné. Ainsi nous nous attendons dans
l’Âge de
Smyrne à trouver une révélation de l’Esprit qui donne un supplément de
lumière
et une vue plus large sur l’histoire du corps de l’Église.
Dans cet âge, la haine de la fausse vigne
s’accroît. Vous voyez, ils se sont séparés (au verset 9) d’avec ceux de
la
vraie. Ils sont sortis du milieu d’eux. Ils étaient des menteurs. Ils
disaient
être ce qu’ils ne sont pas. Mais Dieu les a-t-Il détruits? Non.
“Laissez-les,
et elles parviendront toutes les deux à la moisson.
– Mais, Seigneur,
il faut les détruire, car elles détruisent Ton peuple. Elles les tuent.
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– Non,
laissez-les. Mais à Mon épouse, Je dis : ‘Sois fidèle jusqu’à la
mort.
Aime-Moi encore davantage.’”
Nous apprenons par des termes sans équivoque
que cette fausse vigne est la vigne de Satan. C’est par lui (Satan)
qu’ils se
rassemblent. Ils se rassemblent au Nom de Dieu, et mentent en disant
appartenir
à Christ. Ils prêchent, enseignent, baptisent, adorent, participent à
plusieurs
rites que Christ a donnés à l’Église, et pourtant ils ne sont pas de
Dieu.
Mais, puisqu’ils disent l’être, Dieu les en rend responsables, et dans
chaque
âge, Il parle d’eux et s’adresse à eux. Voilà qui nous rappelle tout à
fait
Balaam. Il avait la fonction de prophète. Il connaissait la manière
d’aborder
Dieu correctement, comme il en a fait la preuve en sacrifiant les
animaux purs.
Et pourtant, il n’était pas un vrai PROPHÈTE DE LA PAROLE; en effet,
quand Dieu
lui a dit de ne pas aller honorer Balak de sa présence, il a cherché à
y aller
quand même, avide de richesse et de prestige. Dieu l’a donc laissé y
aller. La
volonté parfaite de Dieu a cédé la place à la volonté permissive de
Dieu, à
cause du “désir du cœur” de Balaam. Dieu lui a bel et bien dit :
“Vas-y.”
Dieu avait-Il changé d’avis? Non monsieur. Dieu arriverait à Ses fins,
quand
même Balaam y irait. Balaam n’a pas annulé la volonté de Dieu. Dieu
arriverait
quand même à Ses fins. C’est Balaam qui allait y perdre, car il n’a pas
tenu
compte de la Parole. Et c’est exactement ce que nous voyons
aujourd’hui :
les femmes qui prêchent, l’organisation, les fausses doctrines, etc.,
et les
gens qui adorent Dieu, qui ont les manifestations de l’Esprit et qui
continuent
comme Balaam, en prétendant que Dieu leur a parlé, même quand la
commission
qu’ils ont reçue est contraire à la Parole révélée. Je ne dis pas que
Dieu ne
leur a pas parlé. Seulement, c’est comme la deuxième fois qu’Il a parlé
à
Balaam. Il savait que Balaam voulait le désir de son cœur plus que la
Parole,
et Il le lui a accordé, tout en veillant à arriver quand même à SES
fins.
Aujourd’hui aussi, Dieu donne le feu vert aux gens qui veulent
poursuivre ce
qu’ils désirent dans leur cœur, parce qu’ils ont déjà rejeté la Parole.
MAIS LA
VOLONTÉ DE DIEU S’ACCOMPLIRA DE TOUTE FAÇON. Amen. J’espère que vous le
voyez.
Cela permettra de comprendre beaucoup de choses qui se sont passées
tout au
long des âges, mais ce sera surtout utile pour notre dernier âge, où
l’on voit
tant de manifestations et de bénédictions extérieures, alors que toute
cette
période s’oppose carrément à la “Volonté de Dieu révélée par la Parole”.
Si jamais il y a eu un âge qui a reçu un
message fort et clair, c’est bien cet âge-là. Il s’agissait, et il
s’agit
toujours, de cette vérité de l’Ancien Testament : “Le fils de
l’esclave
affligera le fils de la femme libre jusqu’à ce que le fils de l’esclave
soit
chassé.” Nous voyons par là que la haine et les blasphèmes de Satan
contre les
vrais Chrétiens seront exprimés par un groupe de faux Chrétiens, des
Chrétiens
de nom, et que ces choses vont augmenter jusqu’à ce que Dieu déracine
la fausse
vigne à la fin de l’Âge de Laodicée.
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Le troisième âge nous révèle, par l’Esprit
de prophétie, que l’Église mondaine allait adopter le nicolaïsme comme
doctrine. La séparation du clergé d’avec les laïques a évolué depuis la
vérité
biblique selon laquelle les anciens (les bergers des troupeaux locaux)
gouvernaient le troupeau par la Parole, pour devenir les “œuvres des
Nicolaïtes”,
c’est-à-dire le clergé qui s’organisait en une hiérarchie à plusieurs
niveaux
de domination, formule contraire à l’Écriture et qui évolua ensuite
vers une
prêtrise qui plaçait le clergé entre les hommes et Dieu, donnant
certains
droits au clergé, tout en privant les laïques des droits que Dieu leur
donne.
C’était une usurpation. Dans cet âge, c’est devenu une doctrine. On a
instauré
cette doctrine dans l’Église, en la faisant passer pour la vraie Parole
de
Dieu, ce qu’elle n’était absolument pas. Mais le clergé disait que
c’était la
Parole de Dieu; par conséquent, cette doctrine était donc antichrist.
Comme le gouvernement par des hommes n’est
rien d’autre que de la politique, l’Église s’est retrouvée mêlée à la
politique. Ce mélange reçut le soutien d’un empereur-dictateur qui
allia la
politique de l’Église à la politique de l’État et imposa la fausse
Église (la
fausse religion de Satan) en guise de vraie religion. Ainsi nous
voyons, dans
plusieurs édits proclamés par différents empereurs, que la fausse
Église,
disposant maintenant de la puissance de l’État, redoublait
d’acharnement pour
détruire la vraie vigne.
La vraie vigne n’était hélas pas entièrement
exempte de cette doctrine. Je ne veux pas dire par là que la vraie
vigne ait à
aucun moment instauré comme doctrine les idées des Nicolaïtes. Loin de
là. Mais
ce petit ver de la mort grignotait sans relâche la vraie vigne, dans
l’espoir
de la faire tomber. Même à l’intérieur de la vraie Église, des hommes
que Dieu
avait appelés à être des surveillants donnaient à ce titre un sens un
peu plus
étendu que celui d’une simple responsabilité locale. Il n’y avait plus
alors
dans l’Église la compréhension claire qu’avait Paul. En effet, Paul
disait : “Et elles glorifiaient Dieu à cause de moi.” Peu importe
combien
il avait d’autorité, Paul poussait toujours les gens à regarder à Dieu,
de Qui
vient toute l’autorité. Le clergé, quant à lui, considérait toujours la
Conduite de Dieu ADDITIONNÉE DE LA CONDUITE HUMAINE. Ainsi, en rendant
l’honneur à qui l’honneur ne revenait pas, nous voyons que la vraie
Église
s’est entachée d’humanisme. Une fois établis le nicolaïsme, la
succession
apostolique, les prédicateurs placés par des supérieurs, les pasteurs
plébiscités par le vote, etc., l’Église n’avait plus qu’un pas à faire
pour
arriver au balaamisme. La deuxième étape vers la “profondeur de Satan”
était
maintenant lancée.
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Cette deuxième étape était la doctrine de
Balaam (décrite dans Apocalypse 2.14), par laquelle Balaam avait
enseigné à
Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les enfants d’Israël par
une
“réunion tous ensemble”. Là, les invités allaient faire encore deux
choses
contraires à la Parole de Dieu. Vous vous souvenez que Balak avait
besoin
d’aide pour conserver son royaume. C’est au personnage spirituel le
plus en vue
de l’époque, à Balaam, qu’il s’est adressé. Balaam lui a donné le
conseil qui a
piégé Israël et l’a conduit à la destruction. Il s’agissait, d’abord,
de leur
suggérer de se réunir tous pour discuter, pour manger ensemble et pour
aplanir
leurs différends. Après tout, la compréhension mutuelle peut faire
beaucoup de
choses. Une fois ceci acquis, on a une bonne base pour continuer.
L’étape
suivante, ce serait d’adorer ensemble – bien sûr, en insistant un peu,
l’hôte
peut en général pousser les invités à aller beaucoup plus loin qu’ils
ne
l’avaient prévu au départ. Et ce n’est pas arrivé qu’à l’Église de Dieu
de
l’Ancien Testament, mais aussi à l’Église du Nouveau Testament. En
effet, il y
eut un empereur qui, comme Balak, avait besoin d’aide pour asseoir son
royaume.
Constantin a donc invité l’Église chrétienne de nom, la Première Église
chrétienne de Rome, à l’aider à rassembler derrière lui les Chrétiens,
qui
représentaient un groupe très important. Le résultat fut le concile de
Nicée de
l’an 325. Les vrais Chrétiens et les Chrétiens de nom s’y réunirent,
invités
par Constantin. Les vrais Chrétiens n’auraient même pas dû se rendre à
cette
réunion. Malgré tout ce que Constantin a pu faire pour les amener à
tous
s’unir, les vrais croyants savaient qu’ils n’étaient pas à leur place,
et ils
sont partis. Mais à ceux qui sont restés, Constantin donna accès au
trésor de
l’État et au pouvoir politique et physique. On apprit aux gens à adorer
les
idoles et à pratiquer le spiritisme; en effet, on plaça dans les
édifices des
statues portant le nom des saints, et on enseigna aux gens à communier
avec les
morts, et à prier les saints, ce qui n’est ni plus ni moins que du
spiritisme.
À la place de la nourriture véritablement nécessaire à l’homme, la
Parole de
Dieu, on leur donna des crédos, des dogmes et des rites, imposés aussi
par
l’État, et pour couronner le tout, on leur fit trois dieux à partir du
nom en
trois parties du Seul Vrai Dieu, et le baptême au Nom du Seigneur
Jésus-Christ
céda la place au baptême païen des trois titres.
Les vrais croyants n’auraient pas dû s’y
rendre. Ils avaient déjà perdu beaucoup de la vérité; et maintenant,
ils
allaient eux aussi perdre la compréhension de la Divinité et cesser de
baptiser
dans les noms pour baptiser dans les titres.
Mais examinez bien cette doctrine de Balaam.
Remarquez qu’il s’agit avant tout de la manœuvre délibérée d’un clergé
corrompu, visant à lier les gens à eux en les entraînant volontairement
dans le
péché de l’incrédulité. La doctrine nicolaïte, c’était la corruption du
clergé,
qui cherchait à établir un pouvoir politique en son sein, tandis que le
balaamisme, c’était le fait de soumettre les gens à leur système de
crédos et
de culte pour garder la main sur eux. Mais remarquez bien :
qu’est-ce qui
a lié les gens à l’Église de nom, et qui les a par là même détruits?
C’étaient
les crédos et les dogmes, dont on avait fait des principes d’Église.
C’était la
doctrine de l’Église catholique romaine. On ne leur donnait pas la
vraie
nourriture, la Parole. La nourriture qu’on leur donnait, c’est celle
qui
provenait du culte des idoles : le paganisme de Babylone affublé
de termes
chrétiens. Et il y a le même esprit et la même doctrine parmi tous les
protestants; ils l’appellent la DÉNOMINATION. Le nicolaïsme, c’est
l’organisation, c’est d’humaniser la conduite de l’Église, et de
déposer ainsi
l’Esprit. Le balaamisme, c’est le mouvement dénominationnel, qui
remplace la
Bible par un manuel d’Église. Et jusqu’à ce jour, beaucoup d’enfants de
Dieu
restent captifs dans le piège des mouvements dénominationnels, et Dieu
leur
crie : “Sortez du milieu d’elle, Mon peuple, afin que vous ne
participiez
point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux.”
Vous voyez,
ils sont ignorants. Mais si l’enlèvement avait lieu maintenant même,
l’ignorance ne pourrait en aucun cas être invoquée pour faire appel du
jugement
que Dieu prononce sur ceux qui sont dans le mauvais clan.
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Le fait que le clergé s’organise avec une
hiérarchie de subordination, dirigée par un président, c’est une
manifestation
de l’esprit antichrist, même si, en apparence, c’est une chose
merveilleuse et
nécessaire. C’est bel et bien mettre le raisonnement humain à la place
de la
Parole. Et toute personne qui se trouve dans une dénomination organisée
est en
plein dans un système antichrist. Mais je tiens à dire ceci, et que ce
soit
bien clair : JE NE SUIS PAS CONTRE LES GENS, JE SUIS CONTRE LE
SYSTÈME.
Une fois l’Église unie à l’État, la scène
est prête pour l’âge des ténèbres. En effet, l’Église restera désormais
plongée
un millier d’années dans la profondeur des ténèbres, connaissant les
profondeurs de Satan. Quand des gens religieux adoptent le nicolaïsme
en même
temps que le balaamisme, et qu’ils disposent de la puissance
financière, du
pouvoir politique et de la force physique pour les appuyer, alors il
n’y a
qu’une seule direction où ils peuvent aller. Cette direction, c’est
tout droit
dans la doctrine de Jézabel. Pourquoi dire cela? C’est que, comme nous
l’avons
montré dans notre étude du quatrième âge, Jézabel était une Sidonienne,
fille
d’Ethbaal, le grand prêtre d’Astarté. Ethbaal était un assassin. Cette
femme
épousa Achab (roi d’Israël) pour des raisons de convenance politique.
Puis elle
s’empara de l’autorité religieuse sur le peuple, fit mettre à mort les
Lévites,
et fit bâtir des temples où elle attira les gens à venir adorer Astarté
(Vénus)
et Baal (le dieu soleil). C’est elle qui établit l’enseignement et elle
le fit
enseigner par ses prêtres, qui à leur tour poussèrent les gens à
l’accepter.
Vous voyez là exactement ce qu’était l’Église de nom dans l’âge des
ténèbres.
On avait alors tout abandonné de la Parole de Dieu, à part les noms et
les
titres de la Divinité ainsi que quelques principes bibliques. Ce qu’ils
gardaient de la Bible, ils le tordaient en en déformant le sens. Leurs
collèges
d’évêques, etc., écrivirent de longs traités, leurs papes se
déclarèrent
infaillibles et dirent qu’ils recevaient la révélation de Dieu, et
qu’ils
parlaient aux gens en tant que Dieu. Tout ceci était enseigné aux
prêtres, qui
firent croire cela aux gens par la peur. Croire autre chose signifiait
la mort
ou bien l’excommunication, qui pouvait être pire que la mort. C’était
désormais
une Église à la voix remplie d’assurance qui avait pris le contrôle,
et, ivre
de puissance, elle but le sang des martyrs jusqu’à ce que les vrais
Chrétiens
soient presque exterminés et qu’il ne reste presque plus rien de la
Parole et
très peu des manifestations du Saint-Esprit. Mais la vraie vigne lutta,
et
parvint à survivre. Dieu était fidèle au petit troupeau, et, quoi que
Rome ait
pu infliger à leurs corps, Rome ne pouvait pas tuer l’Esprit qui était
en eux,
aussi la lumière de la Vérité continua à briller, appuyée par le
Saint-Esprit
et la puissance.
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Il ne faudrait pas manquer de faire ici une
observation fort instructive. Voyez : les œuvres et les doctrines
des
Nicolaïtes, la doctrine de Balaam et l’enseignement de la fausse
prophétesse
Jézabel ne sont pas trois esprits ou trois principes spirituels. Ce ne
sont que
les trois manifestations du même esprit, qui atteint de nouvelles
profondeurs.
Ce n’est que l’esprit antichrist de l’organisation à ses trois degrés
différents. Le clergé, après s’être séparé du peuple et avoir formé une
organisation, opprima le peuple en le poussant à son tour dans
l’organisation
pour le lier. Cette organisation était fondée sur les crédos et les
dogmes
qu’on enseignait aux gens à la place de la pure Parole de Dieu. Les
rites et
les cérémonies prirent une part de plus en plus importante dans le
culte, et
tout le système devint bientôt une puissance militante et diabolique
qui
s’efforçait de contrôler tout le monde par la persuasion du discours ou
par la
force physique. Ce système puisait son énergie dans ses fausses
prophéties, et
non dans la Parole de Dieu. Il était devenu carrément antichrist, bien
qu’il se
soit présenté au Nom de Christ.
Après une période désespérément longue où la
Vérité semblait vouée à une mort certaine, des hommes finirent par
s’élever en
protestation contre l’infamie de l’Église catholique romaine : il
était
absolument inconcevable que de tels enseignements et une telle conduite
soient
de Dieu. Ces protestations furent tantôt délibérément ignorées et
étouffées par
l’indifférence générale, tantôt écrasées par Rome. Mais un jour, dans
Sa grâce
souveraine, Dieu envoya un messager du nom de Martin Luther pour lancer
une
réforme. Il œuvra dans un climat où l’Église catholique romaine avait
tant tiré
sur la corde qu’elle était bien près de s’y pendre. De ce fait, quand
Luther
prêcha la justification par la foi, la vraie vigne connut une
formidable
croissance, chose qu’on n’avait pas vue depuis des siècles. L’Église de
nom,
qui avait auparavant utilisé l’appui du pouvoir politique, commençait à
subir
les assauts de ce même pouvoir politique. C’est là que Luther fit son
erreur et
que les vrais croyants firent leur erreur. Ils acceptèrent le soutien
financier
de l’État. Par conséquent, cet âge n’avança pas beaucoup dans la
Parole. Certes
il avança, Dieu en soit loué, mais comme il s’appuyait largement sur le
pouvoir
politique, cet âge aboutit à l’organisation, et le groupe même qui, à
l’époque
de Luther, s’était détaché de la fausse vigne, devenait maintenant une
fille de
la prostituée en retournant au nicolaïsme et au balaamisme. Cette
période vit
d’innombrables factions, dont il suffit de lire dans l’histoire à quel
point
elles se persécutaient mutuellement, et parfois s’entre-tuaient, pour
voir
combien elles étaient loin de la vraie semence. Mais il y avait parmi
eux quelques noms, comme c’est le cas dans tous les âges.
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Voici notre seul sujet de nous réjouir de
cet âge : la réforme était lancée. Il ne s’agissait pas d’une
résurrection, mais d’une réforme. Ce n’était pas non plus une
restauration.
Seulement, le grain de blé qui était mort à Nicée et qui avait pourri
pendant
l’âge des ténèbres avait maintenant produit une pousse de vérité, signe
qu’un
jour, à la fin de l’Âge de Laodicée, juste avant que Jésus revienne,
l’Église
redeviendrait une Épouse-Grain de Blé, alors que l’ivraie serait
moissonnée et
brûlée dans l’étang de feu.
Le cinquième âge ayant largement propagé la
Parole au moyen de l’imprimerie, le sixième âge eut tôt fait de tirer
profit de
cet état de choses. Cet âge constitua la deuxième étape de la
restauration, et,
comme nous l’avons dit précédemment, ce fut l’âge de l’aigrette.
L’instruction
y était florissante. C’était l’âge d’hommes intellectuels qui aimaient
Dieu et
Le servaient. Les missionnaires étaient nombreux, et la Parole se
répandait
dans le monde entier. C’était l’âge de l’amour fraternel. C’était l’âge
de la
porte ouverte. Ce fut le dernier âge long; l’Âge de Laodicée qui allait
suivre
serait un âge court.
Dans cet âge, la vraie vigne connut un essor
sans pareil, si on considère le nombre de ses représentants à l’échelle
locale
et ailleurs. Cet âge vit des hommes saints accéder à des postes
importants. La
vraie vigne se multipliait, et la fausse vigne diminuait. Partout où la
vraie
vigne allait, Dieu apportait lumière, vie et bonheur. La vraie nature
de la
fausse vigne était dévoilée : ténèbres, misère, pauvreté,
ignorance et
mort. Tout comme la fausse vigne, à l’époque où elle était puissante,
n’avait
pas pu tuer la vraie vigne, celle-ci ne parvint pas, maintenant, à
ramener la
fausse vigne à Jésus-Christ. La fausse vigne s’endurcit au contraire,
attendant
le moment où le dernier âge toucherait à sa fin, et où elle regagnerait
tout, à
l’exception de ce petit troupeau qui est la vraie vigne élue de Dieu.
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Mais combien cet âge nous remplit de
tristesse, alors que nous constatons que tous les grands mouvements de
Dieu (et
il y en a eu beaucoup) ont négligé de s’affranchir de la doctrine
nicolaïte; en
effet, ils se sont tous organisés, et ils sont morts. Alors, ils se
sont
établis en dénominations pour retenir dans des pâturages stériles des
gens qui
sont morts spirituellement. Sans qu’ils s’en rendent compte, tous ces
groupes
étaient entachés de la même erreur et, une fois la flamme du réveil
passée,
l’organisation prenait le pas et les gens devenaient des dénominations.
Ils
n’étaient que des Chrétiens de nom, même si chaque groupe déclarait
avec autant
d’assurance que l’Église catholique romaine que c’est eux qui étaient
dans le
vrai, et que tous les autres avaient tort. Assurément, tout s’était mis
en
place pour que, dans le dernier âge, les filles rentrent à la maison,
dans le
giron de Rome, sous les ailes de la mère poule.
Nous en arrivons donc au dernier âge :
l’Âge de Laodicée. C’est l’âge où nous vivons. Nous savons que cet âge
est le
dernier, car les Juifs sont de retour en Palestine. Quels que soient
les
événements qui les y ont amenés, ils y sont. Et c’est maintenant le
temps de la
moisson. Mais avant qu’on puisse moissonner, il faut une maturation. Il
faut
que les deux vignes mûrissent.
L’Âge de Luther, c’était le printemps. L’Âge
de Wesley, c’était l’été, l’époque de la croissance. L’Âge de Laodicée,
c’est
le temps de la moisson, quand l’ivraie est récoltée pour être liée et
brûlée,
et que le blé est engrangé pour le Seigneur.
Le temps de la moisson. Avez-vous remarqué
qu’au temps de la moisson, bien que la maturation s’accélère nettement,
la
croissance ralentit en proportion, jusqu’à cesser totalement? N’est-ce
pas
exactement ce que nous voyons maintenant? La fausse vigne perd de
nombreux
membres au profit du communisme et de divers autres genres de
croyances. Elle
n’augmente pas en nombre comme elle voudrait nous le faire croire. Elle
n’a
plus la même emprise sur les gens qu’avant, et, dans bien des cas, on
ne va
plus à l’église que pour la forme. Et la vraie vigne? Que devient-elle?
Est-ce
qu’elle grandit? Où en sont les foules qui continuent à venir aux
réunions de
réveil, et à répondre aux appels à l’autel? La plupart de ces gens ne
viennent-ils pas uniquement poussés par leurs émotions, ou parce qu’ils
désirent quelque chose de physique plutôt que ce qui est véritablement
Spirituel? Cet âge n’est-il pas comme l’époque où Noé est entré dans
l’arche,
où la porte s’est fermée, mais où Dieu a encore attendu sept jours
avant le
jugement? Pendant ces jours de silence, personne ne s’est tourné vers
Dieu au
vrai sens du terme.
Sept
âges_chapitre 10
page 367
Et pourtant, c’est le temps de la moisson.
Dans cet âge doivent donc apparaître ceux qui feront mûrir le blé et
l’ivraie.
L’ivraie est déjà en train de mûrir rapidement sous l’influence
d’enseignants
corrompus, qui détournent les gens de la Parole. Mais le blé doit
mûrir, lui
aussi. Alors, Dieu lui envoie le Messager-Prophète,
avec un ministère confirmé pour que les élus l’acceptent. Ils
l’écouteront,
comme l’Église primitive a écouté Paul, et cette vigne mûrira dans la
Parole
jusqu’à devenir une Épouse-Parole dans laquelle se trouveront les
œuvres
puissantes qui accompagnent toujours la Parole et la foi pures.
Les groupes de la fausse Église se
rassembleront dans un conseil œcuménique d’Églises. Ce conseil
œcuménique des
Églises est l’IMAGE FAITE À LA BÊTE. Apocalypse 13.11-18 : “Puis je vis monter de la terre une autre
bête, qui avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, et qui
parlait
comme un dragon. Elle exerçait toute l’autorité de la première bête en
sa
présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la
première
bête, dont la blessure mortelle avait été guérie. Elle opérait de
grands
prodiges, même jusqu’à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à
la vue
des hommes. Et elle séduisait les habitants de la terre par les
prodiges qu’il
lui était donné d’opérer en présence de la bête, disant aux habitants
de la
terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l’épée et
qui
vivait. Et il lui fut donné d’animer l’image de la bête, afin que
l’image de la
bête parlât, et qu’elle fît que tous ceux qui n’adoreraient pas l’image
de la
bête fussent tués. Et elle fit que tous, petits et grands, riches et
pauvres,
libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur
leur
front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque,
le nom
de la bête ou le nombre de son nom. C’est ici la sagesse. Que celui qui
a de
l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre
d’homme, et
son nombre est six cent soixante-six.” Mais rappelez-vous, c’est la
Rome
impériale païenne qui est tombée sous l’épée. Mais elle a été guérie de
sa
blessure mortelle quand elle s’est alliée à l’Église chrétienne de nom
de Rome
et qu’elle a mélangé le paganisme au Christianisme, devenant ainsi le
Saint
Empire Romain, lequel doit durer jusqu’à ce que Jésus vienne la
détruire. Mais
Rome n’y va pas toute seule. Ses filles sont avec elles, et elle
prendra une
autorité absolue au moyen du Conseil œcuménique des Églises. Ceci
semblera
peut-être tiré par les cheveux à certains, mais en réalité, tout le
monde peut
le voir très clairement, parce que maintenant déjà, les Églises ont la
haute
main sur la politique, et au moment opportun elles montreront toute
l’ampleur
de leur emprise. Ce mouvement œcuménique finira avec Rome qui mène la
barque,
même si ce n’est pas ce que les gens avaient envisagé au départ. C’est
exact,
car, dans Apocalypse 17.3-6, il est dit que la prostituée, la Babylone
Mystère,
est assise sur la bête. Elle contrôle le dernier empire, le quatrième.
C’est
l’Église romaine qui le fait. S’étant assujetti le système mondial des
Églises,
Rome aura le contrôle, et cette image (le système des Églises) obéira à
Rome,
parce que c’est Rome qui contrôle l’or du monde. Ainsi, tout le monde
devra
appartenir au système mondial des Églises, ou se retrouver dénués de
tout, car
ils ne pourront pas acheter ni vendre sans avoir la marque de la bête
sur la
main ou la tête. Cette marque sur la tête signifie qu’ils devront
adopter la doctrine
du système mondial des Églises, qui est celle de la trinité, etc., et
la marque
sur la main signifie qu’ils devront faire la volonté de l’Église
mondiale. Avec
toute cette puissance, les systèmes d’Église persécuteront la véritable
épouse.
Cette image essaiera d’empêcher l’épouse de prêcher, d’enseigner, etc.
Ses
prédicateurs se verront interdire d’apporter le réconfort et la vérité
aux gens
qui en ont besoin. Mais avant que l’antichrist (en personne) prenne le
contrôle
de tout ce système mondial des Églises, la véritable Église sera
enlevée de ce
monde, et elle sera avec le Seigneur. Dieu enlèvera Son épouse pour
l’emmener
au glorieux Souper des Noces de l’Agneau.
Sept
âges_chapitre 10
page 368
Pour en revenir à l’objectif de ce dernier
chapitre, qui est de suivre les deux Églises, et les deux esprits,
depuis la
Pentecôte jusqu’à leur fin, nous terminerons en montrant maintenant ce
qu’il en
est dans l’Âge de Laodicée.
Cet âge a débuté à l’aube du vingtième
siècle. Comme c’est dans cet âge que la véritable Église devait
redevenir
l’épouse qu’elle était à la Pentecôte, nous savons qu’il devait
nécessairement
y avoir un retour de la puissance dynamique. Ceci, les croyants l’ont
perçu
dans leur esprit, et ils se sont mis à crier à Dieu, en demandant une
nouvelle
effusion semblable à celle du premier siècle. On crut voir la réponse à
ce cri
quand nombre de gens se mirent à parler en langues et à manifester les
dons de
l’Esprit. On crut alors qu’il s’agissait de la RESTAURATION attendue
depuis si
longtemps. Ce n’était pas le cas, car la pluie de l’arrière-saison ne
peut
venir qu’après la pluie de la première saison, qui est la pluie du
printemps,
celle de l’ENSEIGNEMENT. La pluie de l’arrière-saison, qui vient
ensuite, c’est
la pluie de la MOISSON. Comment ceci aurait-il pu être la chose réelle,
alors
que la Pluie de l’Enseignement n’était pas encore venue? Le
Messager-Prophète qui devait être envoyé pour ENSEIGNER les gens et
pour
ramener les cœurs des enfants aux pères de la Pentecôte n’était pas
encore venu.
Ainsi, contrairement à ce qu’on pensait, la restauration et la dernière
vivification pour l’enlèvement n’étaient pas venues. C’était plutôt un
mélange,
où les injustes avaient part à la bénédiction Spirituelle et aux
manifestations
du Saint-Esprit, comme nous n’avons cessé de vous le montrer. La
puissance
démoniaque y avait aussi un rôle, puisque des hommes étaient sous
l’empire des
démons sans qu’aucun ne semble s’en rendre compte. Ensuite, comme
preuve que ce
n’était pas le VRAI, ces gens (avant même la venue d’une seconde
génération) se
sont organisés, ils ont rédigé leurs doctrines contraires à l’Écriture,
et
élevé leurs propres barrières, comme tous les autres groupes qui les
avaient
précédés.
Sept
âges_chapitre 10
page 360
Rappelez-vous, quand Jésus était sur terre,
Judas aussi y était. Ils venaient chacun d’un esprit différent et, à
leur mort,
chacun d’eux est allé en son lieu. Ensuite, l’Esprit de Christ est
revenu sur
la véritable Église et l’esprit de Judas est revenu sur la fausse
Église. Nous
le trouvons là, dans Apocalypse 6.1-8 :
“Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le
montait
avait un arc; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et
pour
vaincre. Quand il ouvrit le second sceau, j’entendis le second être
vivant qui
disait : Viens et vois. Et il sortit un autre cheval, roux. Celui
qui le
montait reçut le pouvoir d’enlever la paix de la terre, afin que les
hommes
s’égorgeassent les uns les autres; et une grande épée lui fut donnée.
Quand il
ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième être vivant qui
disait : Viens et vois. Je regardai, et voici, parut un cheval
noir. Celui
qui le montait tenait une balance dans sa main. Et j’entendis au milieu
des
quatre êtres vivants une voix qui disait : Une mesure de blé pour
un
denier, et trois mesures d’orge pour un denier; mais ne fais point de
mal à
l’huile et au vin. Quand il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis la
voix du
quatrième être vivant qui disait : Viens et vois. Je regardai, et
voici,
parut un cheval d’une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la
mort, et
le séjour des morts l’accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le
quart de
la terre, pour faire périr les hommes par l’épée, par la famine, par la
mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre.”
Vous voyez comment cet esprit de Judas est
revenu comme cavalier sur un cheval blanc. Il était blanc. Tout proche
du vrai,
comme Judas était tout proche de Jésus. Une couronne lui fut donnée (à
celui
qui montait le cheval blanc). Comment? Cet esprit était à présent dans
le chef
du système nicolaïte, il était un pape à la triple couronne, assis
comme Dieu
dans son temple, se faisant passer pour le vicaire de Christ. Si
“vicaire de
Christ” veut dire “au lieu de Christ”, “à la place de” ou “de la part
de Dieu”,
alors le pape se faisait passer pour le Saint-Esprit, ce qui revenait à
déposer
le Saint-Esprit, à agir à Sa place. C’est l’esprit de Judas en lui qui
faisait
cela. Vous voyez comme il a conquis – il partit en vainqueur et pour
vaincre. Christ
n’a pas fait cela. Les seuls qui sont venus à Lui étaient déjà
prédestinés par
le Père. Et cet esprit s’est perpétué, au point qu’un jour il
s’incarnera
véritablement dans un homme qui dirigera le Conseil œcuménique des
Églises,
comme nous l’avons dit. Et c’est au moyen de son or (rappelez-vous que
Judas
tenait les cordons de la bourse) qu’il dominera le monde entier, et ce
système
antichrist possédera tout, et il essaiera d’avoir le contrôle sur
chaque
individu. Mais Jésus reviendra et les détruira tous par l’éclat de Sa
venue. Et
ils finiront dans l’étang de feu.
Sept
âges_chapitre 10
page 370
Mais la vraie semence, alors? Il lui
arrivera exactement ce que nous avons dit. Le peuple de Dieu est
préparé par la
Parole de Vérité transmise par le messager pour cet âge. En elle se
trouvera la
plénitude de la Pentecôte, car l’Esprit ramènera les gens exactement là
où ils
étaient au commencement. C’est “Ainsi dit le Seigneur”.
C’est “Ainsi dit le Seigneur”, car c’est ce
qu’il est dit dans Joël 2.23-26 : “Et
vous, enfants de Sion, soyez dans l’allégresse et réjouissez-vous en
l’Éternel,
votre Dieu, car Il vous donnera la pluie en son temps, Il vous enverra
la pluie
de la première et de l’arrière-saison, comme autrefois. Les aires se
rempliront
de blé, et les cuves regorgeront de moût et d’huile. Je vous
restaurerai les
années qu’ont dévorées la sauterelle, les jéleks, le hasil et le gazam,
Ma
grande armée que J’avais envoyée contre vous. Vous mangerez et vous
vous
rassasierez, et vous célébrerez le Nom de l’Éternel, votre Dieu, qui
aura fait
pour vous des prodiges; et Mon peuple ne sera plus jamais dans la
confusion.” Il
est dit ici que Dieu va “restaurer”. L’Âge de Luther n’a pas restauré
l’Église;
il a lancé une réforme. L’Âge de Wesley n’a pas restauré. L’Âge de la
pentecôte
n’a pas restauré. Mais Dieu doit
restaurer, car Il ne peut pas renier Sa Parole. Il ne s’agit
pas de la
résurrection de l’Église; il s’agit de la “Restauration”. Dieu ramènera
l’Église tout droit à la Pentecôte de l’origine. Or, remarquez qu’au
verset 25,
il est dit pourquoi il nous faut une restauration. C’est que la
sauterelle, le
jélek, le hasil et le gazam ont tout dévoré, à part la racine et un
petit bout
de tige. Et on nous dit que tous ces insectes, en fait, ce sont un seul
et même
insecte, à différents stades de son développement. C’est exact. Ils
sont
l’esprit de l’antichrist, manifesté dans l’organisation, la
dénomination et la
fausse doctrine, tout au long des âges. Et cette pauvre petite racine
et cette
tige vont être restaurées. Dieu ne va pas planter une nouvelle Église,
mais Il
va ramener ce qu’Il avait planté au départ à sa semence d’origine. Il
le fait,
comme il est dit au verset 23, par la pluie de l’enseignement, ou pluie
“de la
première saison”. Ensuite viendra la pluie de la moisson : la foi
de
l’Enlèvement.
Sept
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page 371
Nous sommes donc en ce moment même au temps
de l’accomplissement intégral de Matthieu 24.24 : “Au point de
séduire,
s’il était possible, même les élus.” Et qui est-ce qui essaiera de
séduire même
les élus? Évidemment, c’est l’esprit de l’antichrist dans les “faux
oints” de
ce dernier jour. Ces faux sont déjà venus au “Nom de Jésus”, en
prétendant être
oints de Dieu pour le dernier jour. Ce sont les faux messies (oints).
Ils prétendent
être prophètes. Mais sont-ils un avec la Parole? Pas du tout.
Ils y
ont ajouté quelque chose ou en ont retranché quelque chose. Personne ne
nie que
l’Esprit de Dieu se manifeste sur eux par des dons. Mais, comme Balaam,
ils ont
tous leurs programmes, ils font leurs appels d’argent, ils pratiquent
les dons,
mais ils renient la Parole ou la contournent, de peur qu’une
controverse ne
compromette leurs chances de gagner plus. Et pourtant, ils prêchent le
salut et
la délivrance par la puissance de Dieu, tout comme Judas, qui avait un
ministère donné par Christ. Mais, comme ils sont de la mauvaise
semence, alors
ils sont motivés par un mauvais esprit. Religieux? Oh! la la!
Ils
dépassent les élus en efforts et en zèle, mais c’est l’esprit de
Laodicée, et
non celui de Christ, car il recherche les grandes foules, les
programmes
ambitieux et les signes spectaculaires. Ils prêchent la seconde venue
de
Christ, mais renient la venue du messager-prophète, bien qu’il les
éclipse tous
en puissance, en signes et en véritable révélation. Oh oui, ce faux
esprit qui
est tellement proche du vrai en ce dernier jour, on ne peut le
discerner qu’en
ce qu’il s’écarte de la Parole. Et quand on le surprend à être
anti-Parole, il
se rabat sur l’argument dont nous avons déjà montré combien il est
erroné : “Nous avons des résultats, non? Nous sommes forcément de
Dieu.”
Avant de conclure, je voudrais dire ceci.
Nous avons constamment parlé du Grain de Blé tombant en terre, puis
faisant
pousser deux pousses, puis l’aigrette, puis le véritable épi. Certains
pourraient se demander si ce que nous disions, c’est que les luthériens
n’avaient pas le Saint-Esprit parce qu’ils se bornaient à enseigner la
justification. Certains pourraient se poser des questions sur les
méthodistes,
etc. Non monsieur, ce n’est pas du tout ce que nous voulons dire. Nous
ne
parlons pas des individus ou des gens, mais de l’ÂGE. Luther avait
l’Esprit de
Dieu, mais son âge n’était pas celui de la restauration complète par
une
nouvelle effusion semblable à celle du début. Même chose pour Wesley, Booth, Knox, Whitefield,
Brainard, Jonathan
Edwards, Müller, etc. Certainement, ils étaient
remplis du Saint-Esprit. Absolument. Mais l’âge dans lequel ils
vivaient
n’était pas celui de la restauration, pas plus qu’aucun autre âge,
hormis le
dernier, l’âge où les ténèbres de l’apostasie ont tout englouti. L’âge
où nous
vivons est celui de l’apostasie, et c’est celui de la restauration;
c’est l’âge
où le cycle s’achève. C’est celui qui termine tout.
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Nous en arrivons donc à la conclusion des
Sept Âges de l’Église, ne disant que ce que l’Esprit dit à chaque
âge :
“Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises.”
Je crois sincèrement que l’Esprit de Dieu
nous a parlé, non seulement pour nous enseigner la vérité sur les âges,
mais
aussi qu’Il a fidèlement œuvré dans des cœurs pour que ceux-ci se
tournent vers
Lui. C’est là le but de toute prédication et de tout enseignement. En
effet,
c’est par la prédication et par l’enseignement de la Parole que les
brebis
entendent la voix de Dieu et qu’elles Le suivent.