Le livre "Sept Ages de l'Eglise "
Apocalypse 3.1-6
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Écris à l’ange de l’Église de
Sardes : Voici ce que dit Celui qui a les sept Esprits de Dieu et
les sept
étoiles : Je connais tes œuvres. Je sais que tu passes pour être
vivant,
et tu es mort.
Sois
vigilant,
et affermis le reste qui est près de mourir; car Je n’ai pas trouvé tes
œuvres
parfaites devant Dieu.
Rappelle-toi
donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si tu ne
veilles
pas, Je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure Je
viendrai sur toi.
Cependant,
tu as à Sardes quelques hommes
qui n’ont pas souillé leurs vêtements; ils marcheront avec Moi en
vêtements
blancs, parce qu’ils en sont dignes.
Celui qui
vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs; Je n’effacerai point son
nom du
Livre de Vie, et Je confesserai son nom devant Mon Père et devant Ses
anges.
Que celui
qui
a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises.
SARDES
Sardes était la capitale de l’ancienne
Lydie. Elle passa des mains des monarques lydiens à celles des Perses,
puis à
Alexandre le Grand. Antiochos le Grand la saccagea. Ensuite, le
contrôle de la
ville échut aux rois de Pergame, puis aux Romains. À l’époque de
Tibère, Sardes
fut détruite par des tremblements de terre et des épidémies.
Aujourd’hui, son
site, qui n’est plus qu’un champ de ruines, est inhabité.
À une époque, la ville fut un centre
commercial très important. Pline nous dit que c’est là que fut
découvert l’art
de teindre la laine. Sardes était le centre de la teinture de la laine
et du tissage
des tapis. Il y avait de bonnes quantités d’or et d’argent dans la
région, et
on dit que c’est là que furent frappées les premières pièces d’or. On y
trouvait également un marché d’esclaves.
La religion de cette ville était le culte
impur de la déesse Cybèle. On peut encore voir les ruines massives de
son
temple.
Vous vous souviendrez que j’ai parlé, dans
l’Âge de Pergame, du concept babylonien de la mère et du fils, connus
sous les
noms de Sémiramis et Ninus, qui étaient devenus Cybèle et Deoius en
Asie.
Présentés côte à côte, les attributs de ces deux personnages sont
particulièrement révélateurs :
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Il était le
dieu du soleil; elle, la déesse de la lune.
Il était le
seigneur du ciel; elle, la reine du ciel.
Lui, le
dispensateur de la bonté et de la vérité; elle, de la douceur et de la
miséricorde.
Il était le
médiateur; elle, la médiatrice.
Lui
possédait
la clé qui ouvre et ferme les portes du monde invisible; elle possédait
une clé
identique avec le même pouvoir.
Il était le
juge des morts; elle se tenait à ses côtés.
Lui, ayant
été
tué, ressuscita et fut enlevé au ciel; elle y fut conduite
corporellement par
le fils.
Or, à Rome, on donne à ce même dieu le titre
qui est celui de notre Seigneur : il est appelé le Fils de Dieu,
tandis
qu’elle est appelée la mère de Dieu.
C’est bien ce que nous avons vu dans les
deux âges précédents, où la notion de “mère et fils” prit de telles
proportions. Mais remarquez maintenant que, comme dans l’ancienne
Babylone, le
culte du fils se perdit peu à peu en faveur du culte de la mère; ainsi,
elle
commença littéralement à prendre la place du fils. Nous voyons dans cet
âge que
le culte païen de Sardes était le culte de la femme. Il s’agit de
Cybèle toute
seule, et non de Cybèle et de Deoius. La mère a vraiment pris la place
du Fils,
revêtant les mérites de la Divinité. Il suffit d’énumérer les divers
titres
accordés à cette déesse, et de se rappeler les splendides attributs
dont Marie
fut parée par l’Église romaine pour comprendre d’où est issue la
religion de
cet âge.
Deux choses m’ont énormément frappé quand
j’ai étudié plus en détail ce culte de Cybèle. L’une est le fait que,
comme
Janus, elle portait une clé, ce qui lui donnait la même autorité que
Janus (la
clé du ciel, de la terre et des mystères); l’autre, que ses adorateurs
se
flagellaient jusqu’au sang, comme le font même aujourd’hui les
catholiques, qui
ont ainsi le sentiment de souffrir comme le Seigneur.
Le fait que cet âge soit celui de la
première rupture d’avec la Rome papale qui ait vraiment pris de
l’ampleur est
sans doute ce qui a incité Jézabel, la prophétesse, à consolider et à
mettre en
valeur sa doctrine de la mariolâtrie. Ainsi, elle s’opposait résolument
aux
protestants, qui refusaient à Marie toute part dans le plan du Salut,
excepté
la faveur que Dieu lui avait faite d’être la vierge choisie pour porter
l’Enfant. Alors que Luther cristallisait la doctrine de la
justification par la
foi, les catholiques s’en tinrent aux œuvres, aux pénitences, aux
prières, et
autres moyens non conformes aux Écritures. Et, alors que les Chrétiens
libérés
glorifiaient le Fils, les catholiques romains accentuèrent leur
déification de
Marie jusqu’au vingtième siècle qui vit (et ceci en opposition avec la
plupart
des théologiens romains de haut rang) le pape Pie XII élever
littéralement
Marie à la glorification dans un corps ressuscité. Cette doctrine est
absolument conforme à celle de Babylone, où l’on voit le fils conduire
corporellement sa mère au ciel.
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Rien d’étonnant à ce que ce cinquième âge
suive la même voie que les autres âges, et qu’il continue de le faire
jusqu’à
sa fin, dans l’étang de feu où la prostituée et ses enfants périront
dans la
seconde mort. Voilà : la mariolâtrie, c’est le culte de Cybèle.
D’ailleurs, saviez-vous que Cybèle était l’Astarté dont Jézabel fut la
prêtresse, et qui causa la chute d’Israël par les rites licencieux
qu’elle
ordonnait? Oui, c’est ce qu’elle était dans la Bible.
L’ÂGE
L’Âge de Sardes, ou cinquième âge de
l’Église, s’étendit de 1520 à 1750. C’est ce qu’on appelle généralement
l’Âge
de la Réforme.
LE MESSAGER
Le messager de cet âge est le mieux connu de
tous les messagers des différents âges. Il s’agit de Martin Luther.
Martin
Luther était un brillant érudit au caractère bienveillant. Il
poursuivait des
études d’avocat, quand la longue maladie et la mort d’un ami intime
l’amenèrent
à réfléchir sérieusement à l’état spirituel de sa vie. Il entra au
couvent des
Augustins d’Erfurt en 1505. Il y étudia la philosophie ainsi que la
Parole de
Dieu. Il s’imposa les pénitences les plus sévères, mais tous ces actes
extérieurs ne purent bannir son sentiment de péché. Il dit : “Je
me
tourmentai à mort pour faire la paix avec Dieu, mais j’étais dans
l’obscurité,
et ne la trouvai point.” Le vicaire général de son ordre, Staupitz,
l’aida à se
rendre compte que son salut devait être l’expérience d’une œuvre
intérieure,
plutôt qu’un rituel. Ainsi encouragé, il continua à chercher Dieu.
Ensuite il
fut ordonné prêtre. Pourtant, il n’était pas encore sauvé. Il se mit à
étudier
en profondeur, et avec beaucoup d’avidité, la Parole et les grandes
œuvres
théologiques existantes. Il fut un docteur et un prédicateur très
recherché à
cause de la profondeur de ses connaissances et de sa grande sincérité.
Pour
accomplir un vœu qu’il avait fait, il se rendit à Rome. C’est là qu’il
prit
conscience de la futilité des œuvres imposées par l’Église, censées
apporter le
salut; alors, la Parole de Dieu : “Le juste vivra par la foi” le
frappa
droit au cœur. De retour chez lui, la vérité évangélique de cette
Écriture
inonda sa pensée; il fut alors libéré du péché et entra par la nouvelle
naissance dans le royaume de Dieu. Peu après, il fut élevé au rang de
docteur
en théologie et reçut pour mission “de consacrer toute sa vie à étudier
les
Saintes Écritures, à les expliquer fidèlement et à les défendre”. Ce
qu’il fit,
et de façon telle que son cœur et le cœur de ceux qui étaient avec lui
s’attachèrent fermement à la vérité de la Parole. Le conflit éclata
bientôt
entre la Parole et les crédos et abus doctrinaires de l’Église.
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Ainsi, quand Léon X devint pape, et que Jean
Tetzel se mit à vendre des indulgences pour les péchés, Luther n’eut-il
pas
d’autre choix que de s’élever contre cet enseignement contraire à
l’Écriture.
Tout d’abord, il s’y opposa violemment du haut de la chaire, puis il
rédigea
son écrit mémorable, ses quatre-vingt-quinze thèses, qu’il afficha à la
porte
de l’église du Château le 31 octobre 1517.
En peu de temps, ce fut l’embrasement de
toute l’Allemagne par la Réforme. Mais n’oublions pas que Martin Luther
n’était
pas le seul à avoir protesté contre l’Église catholique romaine. Il y
en avait
beaucoup d’autres. Certains avaient dénié aux papes la puissance
spirituelle et
temporelle qu’ils s’étaient eux-mêmes attribuée. Et certains papes
firent même,
provisoirement, des réformes mineures. Oui, beaucoup d’autres avaient
suscité
des débats, mais dans le cas de Luther, le temps établi par Dieu était
mûr pour
un changement certain, à partir duquel l’Église allait être
progressivement
restaurée jusqu’à une effusion du Saint-Esprit beaucoup plus tard.
Or, Martin Luther était lui-même un Chrétien
sensible, rempli de l’Esprit. Il était véritablement un homme de la
Parole, non
seulement parce qu’il l’étudiait avec une passion profonde, mais encore
parce
qu’il mit tout son cœur à la rendre accessible à tous, pour que tous
puissent
vivre par elle. Il traduisit le Nouveau Testament, et le donna au
peuple. Il
fit lui-même ce travail ardu, corrigeant un même passage jusqu’à vingt
fois. Il
réunit autour de lui un groupe de savants versés dans la langue
hébraïque, dont
certains Juifs, et traduisit l’Ancien Testament.
Cette œuvre monumentale de Luther reste
jusqu’à ce jour la base de toutes les versions ultérieures de la Bible
en
Allemagne.
Il fut un puissant prédicateur et un
puissant docteur de la Parole. Il défendit avec énergie, dans ses
premières
années de célébrité surtout, le fait que la Parole doit être le seul
critère.
De sorte qu’il était opposé aux œuvres comme moyen de parvenir au
salut, et au
baptême comme moyen de régénération. Il enseigna que Christ est le seul
médiateur, – à l’exclusion de tout intermédiaire humain, – ce qui est
conforme
au concept originel de la Pentecôte. C’était un homme qui priait
beaucoup, et
il avait appris que plus il avait de travail, et plus le temps semblait
lui
manquer, plus il lui fallait consacrer de temps à Dieu en prière, afin
d’assurer des résultats satisfaisants. Il savait ce que c’était que de
lutter
avec le diable; on dit qu’un jour, Satan lui apparut visiblement :
il lui
jeta son encrier, lui enjoignant de se retirer. Une autre fois, deux
fanatiques
vinrent à lui dans l’intention de l’inciter à bannir avec eux tous les
prêtres
et les Bibles. Il discerna l’esprit qui les animait, et les renvoya.
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Dans son Histoire (volume
3, page 406 [édition anglaise]), Sauer
rapporte que le Dr Martin Luther était “un prophète, un évangéliste,
parlant en
langues, interprétant, une seule personne revêtue des neuf dons de
l’Esprit”.
Ce qui remua son cœur par le Saint-Esprit,
et qui fut la petite pousse verte signifiant que l’Église commençait à
redécouvrir la vérité telle qu’on la connaissait à la Pentecôte, ce fut
la
doctrine de la justification : le salut par grâce, indépendamment
des œuvres.
Je reconnais que le Dr Luther ne croyait pas seulement à la
justification et ne
se bornait pas à la prêcher elle seule; mais c’était son sujet
principal, et il
ne pouvait en être autrement, puisque c’est la doctrine fondamentale de
la
vérité de la Parole. Il sera pour toujours reconnu comme l’instrument
qui, dans
la main de Dieu, redonna vie à cette vérité. Il fut le cinquième
messager, et
son message était : “LE JUSTE VIVRA PAR LA FOI.” Bien sûr, nous
reconnaissons qu’il savait et qu’il enseignait effectivement que nous
devons
progresser dans la foi. Sa compréhension merveilleuse de la
souveraineté, de
l’élection, de la prédestination, et d’autres vérités encore, nous le
désigne
comme étant un grand homme dans la Parole; et pourtant, comme les
historiens,
je le répète : Dieu l’utilisa pour présenter aux gens la norme de
Dieu
quant aux œuvres – “Le juste vivra par la foi.”
Or, comme je l’ai déjà mentionné, les
historiens désignent cet âge comme la Période de la Réforme. C’est tout
à fait
juste. C’est bien ce qu’il a été. Forcément, car Martin Luther était un
réformateur, et non un prophète. Je sais bien que les livres d’histoire
lui
donnent le titre de prophète, mais les livres d’histoire n’ont pas
raison pour
autant; en effet, nous ne voyons nulle part que Martin Luther remplisse
les
conditions nécessaires pour être un véritable prophète de Dieu, dans
toute la
grandeur du sens que les Écritures donnent à ce mot. Il était un grand
docteur,
avec dans sa vie quelques-unes des manifestations de l’Esprit, et nous
glorifions Dieu pour cela. Mais il ne lui fut pas possible de ramener
l’Église
à toute la vérité, comme aurait pu le faire un homme comme l’apôtre
Paul, qui
était à la fois apôtre et prophète.
Plus tard, on assista à un grand changement
dans sa manière de conduire les affaires auxquelles il se trouvait
mêlé. Au
début, il n’était que bienveillance, courage et patience, s’en
remettant
toujours à Dieu pour résoudre ses problèmes. Mais ensuite, de larges
foules se
rassemblèrent sous sa bannière. Leur but n’était pas purement
spirituel, mais
ils étaient poussés par des motifs politiques. Ils désiraient briser le
joug du
pape. Ils s’accommodaient mal d’envoyer de l’argent à Rome. On vit
apparaître
des fanatiques. Luther fut bientôt attiré dans des affaires de
politique, où il
eut à prendre des décisions; tout cela n’ayant en fait aucun rapport
avec
l’Église, si ce n’est que par ses prières, par la prédication et par sa
conduite, l’Église aurait pu donner un exemple à suivre. Ces problèmes
politiques en arrivèrent à un point tel qu’il se retrouva dans la
position
intenable de médiateur entre seigneurs et paysans. Il rendit de si
mauvais
jugements qu’un soulèvement eut lieu, où des milliers d’hommes furent
tués. Ses
intentions étaient bonnes, mais quand il se laissa de nouveau empêtrer
dans un
Évangile mêlant l’Église et l’État, il dut récolter la tempête.
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Malgré tout, Dieu utilisa Martin Luther.
N’allons pas l’accuser d’avoir eu de mauvaises intentions. Disons
seulement que
son jugement a failli. En vérité, si les luthériens pouvaient revenir à
son
enseignement et servir Dieu comme cet aimable frère Le servit, alors
ces gens
serviraient assurément à l’honneur et à la louange du grand Dieu et
Sauveur,
Jésus-Christ.
LA SALUTATION
Apocalypse 3.1 : “Voici ce que dit
Celui qui a les sept Esprits de Dieu et les sept étoiles.”
Une fois de plus, comme dans les quatre âges
précédents, l’Esprit nous révèle notre bienveillant Seigneur, en
annonçant Ses
merveilleux attributs. Cette fois, alors qu’Il se tient au milieu de
l’Église,
nous Le voyons comme Celui qui a les sept Esprits de Dieu et les sept
étoiles.
Nous savons qui sont les sept étoiles; il nous reste à identifier les
sept
Esprits.
On trouve cette même expression quatre fois
dans l’Apocalypse. Apocalypse 1.4 : “De la part des sept Esprits
qui sont
devant Son trône.” Apocalypse 3.1 : “Voici ce que dit Celui qui a
les sept
Esprits.” Apocalypse 4.5 : “Du trône sortent des éclairs, des voix
et des
tonnerres. Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les
sept
Esprits de Dieu.” Apocalypse 5.6 : “Et je vis, au milieu du trône
et des
quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un Agneau qui était
là comme
immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept Esprits de
Dieu
envoyés par toute la terre.”
Pour commencer, nous savons avec certitude
que ces versets ne nous enseignent pas une doctrine nouvelle et
contraire à
Jean 4.24a : “Dieu est UN (un seul) Esprit.” Ceci est plutôt à
rapprocher
de I Corinthiens 12.8-11, où il est parlé d’UN SEUL Esprit qui se
manifeste de NEUF manières différentes. De sorte que nous savons que le
sens
des sept Esprits de Dieu, c’est qu’il y a un seul et même Esprit qui se
manifeste de sept manières différentes. Or, dans Apocalypse 4.5, ces
mêmes sept
Esprits sont appelés des “lampes ardentes” qui brûlent devant le
Seigneur.
Comme Jean n’a jamais utilisé dans l’Apocalypse d’autres symboles que
ceux de
l’Ancien Testament, nous nous référons à l’Ancien Testament, et nous
trouvons
dans Proverbes 20.27 que “l’esprit de l’homme est une lampe de
l’Éternel” [version Darby]. Ces sept Esprits sont donc en rapport
avec
l’homme. Dans Jean 5.35, Jean-Baptiste est appelé une “lumière qui
brûle” [d’après la version anglaise du roi Jacques], et la
traduction
exacte, en fait, est une “lampe qui brûle”. Dans Apocalypse 5.6, les
sept
Esprits sont aussi désignés comme sept yeux. Dans Zacharie 4.10
“Car qui
a méprisé le jour des petites choses? Ils se réjouiront, ces sept-là,
et
verront le plomb dans la main de Zorobabel : ce sont là les yeux
de
l’Éternel.” De toute évidence, ce “ils” se rapporte ici à des hommes.
Ainsi,
dans ce cas, nous voyons que les yeux de l’Éternel sont des hommes –
des hommes
oints, et remplis du Saint-Esprit, bien sûr, car les ministères de Dieu
ne
peuvent pas s’accomplir par la puissance de l’homme, mais seulement par
la
puissance du Saint-Esprit. Si nous
rassemblons les découvertes que nous avons faites dans les Écritures,
il
devient évident que “les sept Esprits de Dieu” se rapportent au
ministère
ininterrompu du même Saint-Esprit dans la vie de sept hommes avec
lesquels Dieu
S’identifie très étroitement. Ils sont Ses yeux, et ils sont
Ses
lampes. Nous voyons sans peine de quels hommes il s’agit dans la
proposition
suivante, qui dit qu’ils sont les sept étoiles, et nous savons déjà que
les
sept étoiles sont les sept messagers des sept âges. Comme c’est beau.
Vous
voyez, l’étoile a été créée pour réfléchir la lumière pendant la nuit,
car le
soleil s’est retiré. De même, le messager (représenté par une étoile)
de chaque
âge devait réfléchir la lumière du Fils. C’est
ce qu’ils ont tous fait par le Saint-Esprit.
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Paul a été le premier messager; il a dit
dans Galates 1.8 que, si un ange, un messager, un vicaire, ou qui que
ce soit,
annonçait un autre évangile que celui que Paul prêchait, qu’il soit
anathème.
Paul savait qu’après son départ, des loups cruels s’introduiraient. Il
savait
que Satan lui-même peut se déguiser en ange de lumière – à combien plus
forte
raison ses serviteurs. De sorte qu’il nous met bien en garde, en nous
disant
que cet Évangile resterait toujours le même. Or, Paul baptisait au Nom
de
Jésus, et il rebaptisait ceux qui avaient été immergés autrement. Il a
mis de
l’ordre dans l’Église et enseigné l’usage convenable des dons de
l’Esprit; il a
confirmé que ces dons resteraient dans l’Église jusqu’au retour de
Jésus. Donc,
les six messagers suivants, par le même Saint-Esprit, brûleraient du
même feu,
répandraient la même lumière de l’Évangile de Jésus-Christ, et les
signes les
accompagneraient. Irénée a-t-il rempli ces conditions? Oui. Martin?
Oui.
Colomba? Oui. Martin Luther? Absolument. Wesley? Oui monsieur, son
ministère
fut magnifique; il a même prié pour la guérison de son cheval, et il a
été
exaucé. Nous y voilà. Sept âges de l’Église, et sept messagers
semblables; et
Paul a prononcé une malédiction sur quiconque se dirait messager, mais
professerait un autre évangile, et vivrait dans une autre lumière.
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Or, ce que je viens de dire concorde-t-il avec le
reste de la Parole? Oui. Il est dit dans la Parole que quiconque
ajouterait ou
retrancherait quoi que ce soit à ce livre, Dieu le frapperait de fléaux
et le
condamnerait. Dieu a dit : “Je le frapperai des fléaux décrits
dans ce
livre, ou Je retrancherai sa part du Livre de Vie.” Apocalypse 22.18.
Ainsi, nous voyons que “les sept Esprits” se
réfèrent à l’Esprit unique de Dieu, accomplissant la volonté et la
Parole de
Dieu dans diverses générations. Je voudrais illustrer cela par des
exemples
tirés de la Parole. L’Esprit de Dieu reposait puissamment sur Élie.
Ensuite, le
même Esprit est venu sur Élisée, dans une double mesure. Puis, des
siècles plus
tard, le même Esprit – que nous appelons l’Esprit d’Élie pour décrire
Son
ministère – est redescendu, cette fois sur Jean-Baptiste. Un jour, le
même
Esprit, reconnaissable à l’identité de son ministère, descendra sur un
homme
pour la fin de l’âge de l’Église des nations. L’Écriture dit aussi que
Dieu a
oint Jésus de Nazareth du Saint-Esprit et de puissance, et qu’Il
allait,
faisant le bien, et guérissant tous ceux qui étaient opprimés par le
diable. En
s’en allant, Jésus a dit à Ses disciples d’attendre jusqu’à la
Pentecôte, et
qu’à ce moment-là, le même Esprit qui était sur Lui reviendrait, qu’Il
descendrait sur eux, et qu’ils en seraient remplis. Ainsi ce groupe des
“appelés
à sortir” (l’Église) Lui succéderait sur la terre, occupant Sa place.
Et, parce
que le même Esprit qui était en Lui serait en eux, ils feraient les
mêmes œuvres.
De même, tous ceux qui sont vraiment du Corps de Jésus-Christ (la vraie
Église)
manifesteront les mêmes œuvres que Jésus et l’Église de Pentecôte,
parce que le
même Esprit sera en eux. Toute autre Église qui n’a pas l’Esprit et ces
manifestations devra en rendre compte à Dieu.
Il est aussi dit que ces sept étoiles, ou
les sept messagers des sept âges, sont dans Sa main. Il les tient. Vous
comprenez immédiatement que s’Il les tient dans Sa main, Il les associe
à Sa
puissance. C’est ce que signifie la main. Elle représente la puissance
de Dieu,
et l’autorité de Dieu! Aucun d’entre eux n’est venu par sa propre
puissance ni
de sa propre autorité. C’est bien ce que Paul a dit. Aucun homme ne
l’oserait.
Il faut l’autorité de Dieu et la puissance du Saint-Esprit. L’Évangile
est
prêché par l’autorité de Dieu, avec la puissance de l’Esprit. Ces
hommes
étaient tous revêtus de la puissance du Saint-Esprit. Ils ont tous
résisté au
monde; ils le pouvaient, car ils étaient remplis de Dieu. Ils étaient
ENVOYÉS
ou mandatés par Dieu, et NON par eux-mêmes ou par d’autres hommes.
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Ainsi, ils avaient ce que le monde ne
pouvait pas avoir. Jésus a dit que, quand Il s’en irait, Il enverrait
Son
Esprit, que le monde ne pouvait pas recevoir. C’est exact. Le monde, ou
les
systèmes de ce monde, ne pouvaient pas recevoir Jésus. Voilà ce que
sont les
organisations : des systèmes de ce monde. Montrez-moi une Église
organisée
selon le système de ce monde qui soit remplie du Saint-Esprit. Je
demande à la
voir. Si vous pouvez me montrer une telle Église, vous avez découvert
une faute
dans la Parole. Non monsieur. Aucun de ces messagers n’a eu
d’organisation. Ou
bien ils ont été expulsés, ou bien ils se sont séparés eux-mêmes,
convaincus
que l’organisation était un péché. Comment le Saint-Esprit pourrait-Il
être
dans une organisation, alors que ce sont les organisations qui prennent
la
place de l’Esprit, et que les dénominations prennent celle de la
Parole?
Souvenez-vous : “organisation” égale “MORT”. Il ne peut en être
autrement.
Quand le monde prend le contrôle, l’Esprit se retire.
Oui, l’Esprit n’est pas sept Esprits, mais
UN SEUL. Il sera toujours le même, et Il agira toujours de la même
manière. Et
les sept messagers auront le même Esprit, ils enseigneront la même
Parole, et
ils posséderont la même puissance. Et si l’Église est la vraie Église,
elle
aura le même Esprit, la même Parole, les mêmes manifestations de
puissance
qu’avait la première Église à la Pentecôte. Elle vivra les expériences
d’une
Église de Pentecôte; il y aura le parler en langues, l’interprétation,
la
prophétie et les guérisons. Dieu sera au milieu d’elle, Dieu Se
manifestera au
milieu d’elle, comme Il l’a toujours fait. Alléluia! Et elle ne sera
PAS
organisée. Ne l’oubliez pas.
Nous voyons donc que Jésus-Christ Se révèle
tout au long des âges par Son Esprit dans les messagers. Ceux-ci sont
comme
Moïse était pour les enfants d’Israël. Comme il avait reçu la
révélation pour
son temps, de même, chaque messager a reçu la révélation et le
ministère pour
son propre temps. Ainsi, quand nous voyons que les messagers sont dans
Sa main,
nous voyons le Seigneur S’identifier à ces hommes et les revêtir de Sa
puissance. Il ne suffit pas qu’Il Se soit uni à l’Église tout entière,
comme
nous L’avons vu quand Il est apparu, se tenant au milieu des sept
chandeliers
d’or. Même les cinq ministères décrits dans Éphésiens 4 (apôtres,
prophètes,
docteurs, évangélistes, pasteurs) n’ont pas suffi. En effet, dans
chaque âge,
l’Église dévie; et non seulement les laïques, mais aussi le clergé –
les
bergers ont tort, tout comme les brebis. Alors, Dieu fait Son entrée,
dans Son
rôle de Souverain Berger, par le ministère de ces sept hommes, pour
ramener Son
peuple à la vérité et à l’abondante puissance de cette vérité. Dieu est
dans
Son peuple, – dans chaque membre de Son peuple, – car quiconque n’a pas
l’Esprit de Christ ne Lui appartient pas. Et Il est la Parole. C’est
donc la
Parole reconnue dans ce peuple. Mais Il a investi d’une autorité
particulière
ces hommes qu’Il a choisis Lui-même, selon le conseil de Sa propre
volonté. Il
en est apparu un dans chaque âge. Le même Esprit habite en chacun
d’eux. On est
bien loin de l’hérésie romaine, où ils élisent, l’un après l’autre, des
hommes
selon leur choix, et aucun d’eux ne manifeste la puissance de Dieu,
aucun d’eux
ne s’en tient à la Parole de Dieu, chacun diffère de son prédécesseur
et
ajoute, à sa convenance, comme s’il était Dieu Lui-même. Dieu n’est pas
dans
tout cela. Mais Il est dans Son messager, et celui qui désire recevoir
la
plénitude de Dieu suivra le messager, comme le messager suit le
Seigneur dans
Sa Parole.
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“Celui
qui a les sept Esprits de Dieu et les sept étoiles.” Apocalypse
3.1. Comme
ce Seigneur S’est identifié à l’homme par l’incarnation, Il S’identifie
de
nouveau à l’homme par Son Esprit qui réside dans l’homme. “Ils
M’appartiennent”, dit le Seigneur. Les sept messagers remplis de
l’Esprit
appartiennent au Seigneur. On peut les rejeter. On peut douter d’eux.
En effet,
ils peuvent même – à vues humaines – ne pas avoir les compétences
requises; ils
n’en sont pas moins les messagers de leur âge. Dieu a utilisé un
Abraham (il
mentit), Il a utilisé un Moïse (il se révolta), un Jonas (il désobéit),
un
Samson (il pécha), un David (il assassina). De même, Il a utilisé un
Josué et
un Joseph. Et ceux qui avaient commis des fautes graves sont en bien
plus grand
nombre que ceux dont la marche semble parfaite. TOUS ÉTAIENT À LUI, ET
TOUS
SONT À LUI. Personne n’osera le nier. Il les a utilisés au moyen du
Saint-Esprit qu’Il avait mis en eux. S’ils tombaient ou s’ils restaient
debout,
c’était au su de leur Maître. Et en eux tous s’est accomplie la volonté
souveraine de Dieu. Que l’histoire officielle essaie seulement de
réfuter ces
faits, cela n’y changera rien. Le Dieu Éternel marche toujours au
milieu des
chandeliers d’or, et par Son Esprit, Il envoie Ses messagers armés de
la Parole
vers les gens de chaque âge.
LA DÉNONCIATION
Apocalypse 3.1 : “Je connais tes œuvres.
Je sais que tu fais vivre un nom, et tu es mort. [d’après la
version
anglaise du roi Jacques]” Apocalypse 3.2b : “Car Je n’ai pas
trouvé tes œuvres
parfaites devant Dieu.” Voilà en vérité une chose fort étrange. Dans
chaque
âge, jusqu’ici, l’Esprit a commencé par louer les vrais croyants, et
ensuite Il
a dénoncé la fausse vigne. Mais dans cette époque-ci, on néglige le
Seigneur et
Sa Parole avec une telle insouciance et un tel mépris que le message
entier
adressé à ce cinquième âge ne contient que des paroles de condamnation.
Sept
âges_chapitre 7
page 245
“Je
connais tes œuvres.” Quelles étaient ces œuvres qui étaient
connues du
Seigneur et qui Lui déplaisaient? Eh bien, vous savez que chaque âge
s’est
prolongé dans l’âge suivant, de sorte que les œuvres du quatrième âge
se
continuaient dans le cinquième. Comme vous le savez bien, ces œuvres,
c’était :
1. D’avoir
échangé la conduite du Saint-Esprit contre une hiérarchie humaine.
2. D’avoir
déposé la pure Parole de Dieu et l’accès pour tous à ses bienfaits
gratuits,
pour la remplacer par des crédos, des dogmes, des prescriptions
ecclésiastiques,
etc.
3. D’avoir
rejeté l’adoration en Esprit, les Dons de l’Esprit et tout ce qui fait
partie
de la vraie communion des saints, pour y substituer la liturgie et
l’adoration
des idoles, les fêtes païennes, etc.
4. D’avoir
donné à la mariolâtrie une place de plus en plus grande dans le culte
chrétien,
à tel point que Marie était élevée au rang de la Divinité, et que le
Fils était
abaissé de Sa position élevée au-dessus de tous, jusqu’à dépendre d’un
homme
appelé le pape, lequel se nommait lui-même le vicaire du Christ.
Ceux qui combattirent cette terrible Église
anti-Christ furent détruits. Ceux qui s’y soumirent furent le jouet de
l’Église, les rois comme les paysans. Leur vie ne leur appartenait pas,
et elle
n’appartenait pas à Christ non plus; ils appartenaient corps, âme et
esprit à
l’Église de Rome. Ils parlaient du sang de Christ, et pourtant ils se
procuraient le salut par de l’argent, et achetaient le pardon de leurs
péchés à
prix d’or, ou en faisant pénitence. Les plus fortunés d’entre eux
trouvèrent la
situation fort à leur goût quand le pape Léon X vendit des indulgences
pour des
péchés non encore commis : ils pouvaient ainsi préméditer leurs
mauvaises
actions et les mettre à exécution la conscience tranquille, sachant que
le pape
avait déjà pardonné leurs péchés. La Parole de Dieu leur étant
inaccessible,
qui aurait pu connaître la vérité? Comme la vérité ne vient que par la
Parole,
les gens étaient enfermés dans le cachot de l’Église romaine, attendant
la
mort, et après la mort, le jugement. Mais la grande prostituée, ivre du
sang
des martyrs, avance, titubante et furieuse, donnant aux hommes la mort
spirituelle et physique, sans se soucier le moins du monde de son
jugement.
Sept
âges_chapitre 7
page 246
Or, vers la fin du quatrième âge, qui est
donc aussi le début du cinquième, la prise de Constantinople par les
Turcs
provoqua le départ vers l’Ouest des érudits orientaux, lesquels prirent
leurs
manuscrits grecs avec eux. La Parole dans toute sa pureté, ainsi que
l’enseignement des vrais croyants, furent ainsi propagés. Non seulement
ces
éminents docteurs eurent-ils un grand rôle à jouer, mais un autre
facteur
déterminant s’ajouta : l’invention de ce qui devint notre
imprimerie
moderne. Cette découverte de l’époque facilita la production de livres,
ce qui
rendit possible de répondre à la forte demande, à la grande soif de
connaître
la Bible. Dieu suscita de nombreux hommes puissants, et Luther n’était
que l’un
d’entre eux. Deux autres de ces grandes lampes étaient Calvin et
Zwingli; et il
y en eut encore bien d’autres, moins connus. Néanmoins, même si tout
ceci
n’était pas en vain, ces mêmes hommes étaient plutôt une entrave à
l’œuvre de
Dieu. D’une part, ils ne s’opposaient PAS à l’union de l’Église et de
l’État,
scellée au concile de Nicée; ils l’appuyaient plutôt. Ils acceptaient
que
l’État joue le rôle de défenseur de l’Évangile, bien qu’on ne puisse
pas
appuyer cela sur la Parole. Et, bien que nous puissions voir “la colère
de
l’homme louant Dieu”, par exemple quand Henri VIII appuya la Réforme et
rejeta
l’autorité papale, on était encore bien loin de la vérité de la
Pentecôte et de
la protection d’un Dieu omnipotent.
En dépit de son enseignement constant contre
l’ingérence extérieure dans les choses de l’Église locale, Luther ne
sut pas
libérer l’esprit des hommes de l’idée de l’autorité hiérarchique dans
l’Église,
avec évêques, archevêques, etc. Ainsi, l’Église fit un pas dans la
bonne
direction, mais elle ne brisa pas ses chaînes, de sorte qu’elle se
retrouva
bien vite emprisonnée dans le cachot même d’où elle avait tenté de
s’échapper.
Pourtant, la coupe des œuvres abominables
n’était pas encore pleine. Non seulement les jugements inadéquats de
Luther
causèrent-ils des affrontements qui entraînèrent la mort d’une
multitude de gens,
mais encore les partisans de Zwingli persécutèrent le pieux Dr
Hubmeyer, ils
allèrent jusqu’à le faire emprisonner, et bien qu’eux-mêmes ne le
firent pas
monter au bûcher, ils furent à vrai dire en grande partie responsables
de sa
mort par le feu. Calvin lui-même en fit autant, car il exigea
l’arrestation de
Servet, lequel avait compris et enseigné l’unité de
la Divinité. L’État fit alors passer ce frère en jugement, et l’envoya
au
bûcher – à la consternation de Calvin.
Sept
âges_chapitre 7
page 247
Si jamais une époque s’est caractérisée par
le zèle dénominationnel, c’est bien cette tragique période. Les paroles
de
Comenius s’appliquent bien à cette époque. Comenius écrivit “LA SEULE
CHOSE
NÉCESSAIRE”. Il compare le monde à un labyrinthe, dont on peut trouver
la
sortie en abandonnant ce qui est inutile, et en choisissant la seule
chose
nécessaire : Christ. Le grand nombre de docteurs, dit-il, est à
l’origine
de la foule de sectes, pour lesquelles il n’y a bientôt plus assez de
noms.
Chaque Église se considère comme la vraie, ou tout au moins comme la
partie la
plus pure, la plus fidèle, et elles se persécutent mutuellement avec
une haine
implacable. Aucune réconciliation mutuelle n’est à espérer de leur
part :
à l’hostilité, elles répondent par une hostilité sans réconciliation
possible.
À partir de la Bible, elles forgent leurs divers crédos, qui leur
servent de
fortifications et de remparts, derrière lesquels elles se retranchent
et
résistent à toute attaque. Je ne dirai pas que ces professions de foi –
car
nous pouvons admettre qu’elles en sont, dans la plupart des cas – sont
mauvaises en elles-mêmes. Elles le deviennent pourtant en ce qu’elles
alimentent le feu de l’hostilité. Ce n’est qu’en s’en débarrassant
totalement
qu’il serait possible de s’atteler à la tâche de guérir les blessures
de
l’Église. “Quelqu’un d’autre appartient à ce labyrinthe de sectes et de
confessions diverses : l’amour de la dispute [...] Qu’en
résulte-t-il?
Vit-on jamais une dispute entre érudits être conduite à bonne fin?
Jamais. Leur
nombre n’a fait que croître. Satan est le plus grand sophiste; ce n’est
pas en
argumentant sur les mots qu’on le vaincra [...] Dans le service Divin,
on
entend davantage les paroles des hommes que la Parole de Dieu. Chacun
bavarde
comme il lui plaît, passe son temps en de savantes dissertations ou
s’acharne à
détruire le point de vue de l’autre. On ne parle guère de la nouvelle
naissance, de la manière par laquelle un homme doit être changé pour
être
semblable à Christ, afin de devenir participant de la nature Divine
(II Pierre 1.4). Du pouvoir que l’Église avait reçu par les clés,
il ne
lui reste que celui de délier, car elle a presque perdu le pouvoir de
lier
[...] Les sacrements nous ont été donnés comme les symboles de l’unité,
de l’amour
et de notre vie en Christ : on en a fait l’occasion des plus amers
conflits, une cause de haine mutuelle, le centre du sectarisme [...] En
bref,
la Chrétienté est devenue un labyrinthe. On a divisé la foi en des
milliers de
petites parties, et si vous rejetez l’une d’entre elles, vous êtes
considéré
comme un hérétique [...] Que faut-il faire? La seule chose
nécessaire :
retourner à Christ; regarder Christ comme le seul Chef, et marcher dans
l’empreinte de Ses pas, abandonnant toutes les autres voies, jusqu’à ce
que
nous ayons tous atteint le but, et que nous soyons parvenus à l’unité
de la foi
(Éphésiens 4.13). De même que le Maître céleste a tout construit sur le
fondement des Écritures, ainsi devrions-nous abandonner toutes les
particularités qui distinguent nos diverses confessions, et nous
satisfaire de
la Parole de Dieu révélée, qui nous appartient à tous. Bible en main,
nous
devrions nous écrier : Je crois ce que Dieu a révélé dans ce
Livre,
j’obéirai à Ses commandements dans un esprit de soumission, je mets mon
espoir
en Ses promesses. Chrétiens, écoutez! Il n’y a qu’une vie, mais la Mort
vient
sur nous sous mille déguisements. Il n’y a qu’un Christ, mais mille
antichrists
[...] Tu sais donc, ô Chrétienté, quelle est la seule chose nécessaire.
Ou tu
retournes à Christ, ou tu vas à la destruction, comme l’antichrist. Si
tu es
sage, et que tu veux vivre, suis le Maître de la Vie.
Sept
âges_chapitre 7
page 248
Mais vous, Chrétiens, réjouissez-vous
d’avoir été élevés [...] écoutez les paroles de votre Chef
Céleste :
‘Venez à Moi.’ [...] Répondez d’une même voix : ‘Oui, nous
venons.’”
Je viens de dire que cette époque a vu une
croissance démesurée de l’esprit dénominationnel. Si jamais l’attitude
des
Corinthiens : “Je suis de Paul – moi, de Céphas”, s’est affirmée,
c’est
bien à cette époque-là. Il y avait les luthériens, les hussites, le
parti de
Zwingli, etc. C’était une pitoyable fragmentation du Corps. Ils
faisaient vivre
un nom, mais ils étaient morts. Bien sûr qu’ils étaient morts. Dès
qu’ils se
sont organisés, ils sont morts. Les grands groupes se sont organisés,
et se
sont liés par mariage avec l’État. Il n’en fallait pas plus. Ils
étaient finis.
Il y avait là ces luthériens, qui avaient critiqué l’Église romaine.
Ils
savaient qu’il n’était pas juste d’unir la politique aux choses
spirituelles –
et pourtant Luther (faisant comme Pierre, qui s’était laissé influencer
par les
judaïsants) s’est engagé tête baissée, et a confié la défense de la foi
à
l’État, et non à Dieu. C’était la première des grandes dénominations à
sortir
de la prostituée, mais peu de temps après la mort de Luther, elle avait
une
hiérarchie semblable à celle qu’elle avait combattue. Dès la deuxième
génération, ce mouvement, suscité par Dieu, était déjà retourné sous
l’aile de
sa mère. L’Église avait fait un retour en arrière, et elle ne le savait
même
pas. Ils avaient mis leur propre nom au-dessus de Son Nom. Ils
faisaient vivre
leur propre nom. Et aujourd’hui, toutes les dénominations font
exactement la
même chose. Elles font vivre leur propre nom, et non pas le Nom du
Seigneur
Jésus-Christ. On le constate facilement, car chaque Église se distingue
par la
manière dont elle rend son culte, mais aucune ne se fait reconnaître
par la
puissance de Dieu. Voilà le critère. Je désire que vous remarquiez ici
que les
signes et les prodiges n’ont pas été manifestés parmi eux en ce
temps-là. Ils
avaient abandonné la puissance de Dieu pour la puissance de l’État. Ils
se sont
attachés à leur propre nom; ils en ont fait de grands noms. C’était
toujours ce
même esprit, celui de vouloir ramener toutes les brebis à son propre
bercail.
Aujourd’hui, les baptistes veulent avoir les méthodistes dans leur
camp; les
méthodistes cherchent à faire du prosélytisme parmi les presbytériens;
et les
pentecôtistes voudraient avoir tout le monde. Chacun prétend offrir
plus que
les autres, et fait miroiter les plus grands espoirs – une sorte de
porte
d’entrée au ciel, ou tout au moins une chance plus grande d’y entrer.
Tout cela
est bien tragique.
Sept
âges_chapitre 7 page
249
Animées de cet esprit dénominationnel, les
dénominations rédigent toutes leurs propres manuels, enseignent leurs
crédos,
installent leurs bureaux et la direction de leur Église, et chacune
proclame
qu’elle, et elle seule, est le vrai porte-parole de Dieu, étant la
mieux
qualifiée pour cela. Or, n’est-ce pas exactement ce que font le pape et
l’Église romaine? Elles sont retournées tout droit avec leur mère, la
prostituée, et elles ne le savent pas.
En terminant nos commentaires sur ce
verset : “Tu fais vivre un nom, et tu es mort”, je ne saurais trop
attirer
votre attention sur le fait que cet âge, bien qu’il ait apporté la
Réforme, est
très sévèrement réprimandé par Dieu, au lieu d’être loué, car IL A SEMÉ
LA
SEMENCE DES DÉNOMINATIONS, QUI SE SONT ORGANISÉES ET SONT RETOURNÉES
TOUT DROIT
À LA PROSTITUÉE, alors que Dieu
avait ouvert à cet âge une porte par où il aurait pu s’échapper. Quand
ce mouvement de séparation d’avec l’Église catholique a eu lieu, il
n’était pas
vraiment Spirituel dans son ensemble, mais plutôt politique. La plupart
des
gens sont devenus protestants, car, comme je l’ai déjà dit, ils
détestaient le
despotisme politique et financier de Rome. Ainsi, au lieu d’être un
grand
mouvement Spirituel, possédant toutes les caractéristiques de
l’influence du
Saint-Esprit, – comme c’était le cas à la Pentecôte, quand Dieu utilisa
des
moyens purement Spirituels pour accomplir Ses desseins, – ce mouvement
fut en
réalité une OEUVRE DANS LAQUELLE CE FUT LA COLÈRE DE L’HOMME QUI LOUA
DIEU; le résultat
en est la réplique de l’histoire d’Israël sortant d’Égypte, qui erra
dans le
désert sans entrer au pays de Canaan. Malgré tout, il y eut un résultat
très
important : c’est que, partout où le joug de Rome était brisé,
même
partiellement, les hommes purent alors recevoir la Parole de Dieu et se
soumettre à l’influence de l’Esprit sans avoir à craindre autant
qu’auparavant.
C’est ainsi que s’ouvrit la porte vers la grande période missionnaire
qui
suivit.
Mais la Jézabel de l’Âge de Thyatire n’était
pas d’humeur à relâcher son emprise sur les gens. Ainsi, dans l’Âge de
Sardes,
nous voyons sa fille Athalie redresser la tête, en espérant pouvoir
étouffer la
vraie semence par les procédés malhonnêtes de l’organisation.
L’AVERTISSEMENT
Apocalypse 3.2 : “Sois vigilant, et
affermis le reste qui est près de mourir; car Je n’ai pas trouvé tes
œuvres
parfaites devant Dieu.”
J’aimerais
pouvoir dire que l’Âge de Sardes fut un âge de restauration, et non un
âge de
réforme. Je ne le peux pas. La Parole ne l’appelle pas une
restauration, mais
bien une réforme. Si, dans cet âge, il y avait eu une restauration, il
aurait
été un autre âge de Pentecôte – ce qu’il n’était pas. Tout ce qu’on
peut en
dire, c’est : “Affermis le reste qui est près de mourir.” Il y
manquait
quelque chose. Oh oui, c’est certain. Cet âge avait la justification,
mais il y
manquait la sanctification et le baptême du Saint-Esprit. C’était là le
plan
originel de Dieu. C’est ce qu’ils avaient à la Pentecôte. Ils étaient
justifiés, ils étaient sanctifiés, et ils étaient remplis du
Saint-Esprit.
Écoutez-moi bien : s’il vous faut être justifiés et sanctifiés,
c’est afin
de pouvoir être baptisés du Saint-Esprit. C’est la raison d’être de
l’Église : elle est le temple de Dieu, rempli de Dieu,
c’est-à-dire du
Saint-Esprit. Ce même Esprit qui était en Jésus pendant qu’Il était ici
sur
terre, et par lequel Il accomplissait Ses puissantes œuvres, est revenu
sur
l’Église à la Pentecôte, et alors elle accomplissait les mêmes œuvres
que
Jésus. On ne trouve pas ces œuvres dans l’Âge de Sardes. Oh, ils
avaient la
Parole écrite (mais non la Parole révélée). C’était la période de la
réforme.
Mais ne crains point, petit troupeau, Dieu a dit : “Je
restaurerai”, et
cette réforme allait être le point de départ de cette restauration. Il
allait
(selon Sa promesse) retirer l’Église de la profondeur de Satan de l’âge
des
ténèbres, et la replonger dans la Profondeur de Dieu qu’elle avait
connue à la
Pentecôte et dans les premières années de son existence.
Sept
âges_chapitre 7 page 250
Maintenant, comprenez bien ceci. Dans le second
verset que j’ai lu, il est dit : “Car Je n’ai pas trouvé tes
œuvres
parfaites devant Dieu.” Savez-vous ce que signifie réellement cette
expression
“pas parfaites”? Cela veut dire “inachevées”. Cet âge était un âge
inachevé. Ce
n’était que le début du retour à la Pentecôte. C’est pourquoi j’ai dit
que la
Bible l’appelle “Réforme”, et non restauration. La réforme a commencé
par la
doctrine de la justification, montrant que le salut vient de Dieu seul.
Oh,
combien Luther a prêché la souveraineté de Dieu et l’élection! Il
savait que
tout venait de la grâce. Il a séparé l’Église de la domination de la
hiérarchie
ecclésiastique. Il a abattu les idoles. Il a rejeté la confession faite
aux
prêtres. Il a dévoilé l’imposture du pape. Tout cela était
merveilleusement
bien, au départ, mais Dieu avait dit, quinze cents ans
auparavant :
“Luther, c’est toi qui donneras le coup d’envoi, mais l’œuvre ne sera
pas du
tout terminée dans ton âge : Je laisse cela pour plus tard.”
Alléluia!
notre Dieu règne! Il connaît la fin dès le commencement. Oui, Luther
était Son
messager. Il n’en avait pas l’air, si nous nous arrêtons à ses défauts.
Mais il
y eut un homme appelé Jonas : il y avait aussi des taches dans sa
vie. Il était
prophète, même si vous et moi, nous pourrions hésiter à l’affirmer si
nous en
jugions d’après ses actions. Mais Dieu connaît les Siens, et Il
accomplit Sa
volonté, comme Il l’a fait avec Jonas. Il a accompli Sa volonté avec
Luther
dans cet âge-là, et Il accomplira Sa volonté jusqu’à la fin.
Sept
âges_chapitre 7
page 251
Donc, cet âge fut un âge inachevé. Ce fut un
âge de réforme. Mais c’est bien comme cela que Dieu le voulait. Je
désire
illustrer cela comme je l’ai fait pour un merveilleux frère luthérien,
président d’un excellent séminaire dans l’Ouest. Il m’avait invité à
dîner chez
lui, pour que je lui parle du Saint-Esprit. Beaucoup de choses le
troublaient,
et il me dit : “Nous autres, luthériens, que possédons-nous?”
Je
dis :
“Eh bien, vous avez Christ.”
Il
dit :
“Nous désirons avoir le Saint-Esprit. Croyez-vous que nous L’avons?”
Je
dis :
“Potentiellement; vous Y croyez.”
Il
dit :
“Qu’entendez-vous par ‘potentiellement’? Nous avons soif de Dieu. Nous
avons lu
un livre sur la Pentecôte et sur les dons de l’Esprit, aussi
quelques-uns
d’entre nous avons pris l’avion pour aller voir l’auteur en Californie.
Une
fois là-bas, il nous a dit que, bien qu’il ait écrit ce livre, il
n’avait pas
les dons. Aussi, quand nous avons vu ces dons opérer dans votre
ministère, nous
avons eu le désir de vous parler, car vous devez en savoir quelque
chose.”
Or, le séminaire de ce frère est à la
campagne, entouré d’hectares de terre cultivée sur laquelle les
étudiants
peuvent travailler, et ainsi payer leurs études. À part la ferme, il y
a
également des usines qui peuvent les employer. Alors, en prenant ses
champs
pour illustrer mon propos, je lui dis : “Un jour, un homme sortit
sur ses
terres pour semer un champ de maïs. Il arracha les troncs, enleva les
cailloux,
laboura, hersa, et sema son grain. Chaque matin, il portait les regards
sur son
champ. Un matin, au lieu de la terre nue, il vit des milliers de
petites
pousses qui étaient sorties de terre. Il dit : ‘Gloire à Dieu pour
mon
champ de maïs.’” Alors, je lui demandai : “Cet homme avait-il du
maïs?”
Il
répondit : “Dans un certain sens, oui.”
Je
dis :
“Potentiellement, oui; et cette petite pousse qui sort de terre, c’est
l’image
de vous autres, luthériens, pendant la Réforme; vous voyez? Le maïs
commençait
à pousser (après avoir pourri dans le sol, pendant l’âge des ténèbres).
De
belles grandes tiges poussèrent, et un jour, on vit apparaître sur
chaque tige
une aigrette soyeuse. L’aigrette abaissa son regard vers la tige, et
dit :
“Vous n’êtes rien du tout, vous autres, vieux luthériens formalistes.
Regardez-nous : c’est nous qui portons au loin la semence, nous,
les
grands missionnaires. C’est à nous qu’appartient l’ère missionnaire.”
Cet âge
de l’aigrette correspond à l’Âge de Wesley, l’âge des plus grands
missionnaires, qui dépassent même ceux de notre âge. Qu’est-ce que cet
âge a
fait? Il a répandu la Parole comme le pollen dans la brise.
Sept
âges_chapitre 7
page 252
“Maintenant, quelle est l’étape suivante?
Logiquement, nous pensons qu’il s’agit de la formation du grain et de
la
moisson, achevant le cycle. Mais ce n’est pas le cas. Il y a encore une
étape,
celle où l’enveloppe, la balle, se forme pour couvrir la semence. C’est
exactement cela qui s’est produit dans ce cycle Spirituel. Au début du
vingtième siècle, au début de l’Âge de Laodicée, on croyait
généralement que le
Saint-Esprit descendait exactement comme Il l’avait fait à la
Pentecôte. Les
gens parlaient en langues, et proclamaient être baptisés du
Saint-Esprit, en donnant
comme preuve le fait qu’ils parlaient en langues. Mais je suis souvent
allé me
promener dans les champs de blé; vers la fin de l’été, j’ai arraché des
épis,
je les ai frottés entre mes mains pour en extraire les grains, quand, à
ma
surprise, il n’y avait PAS DE GRAIN
DE BLÉ DANS CETTE BALLE, MÊME S’IL SEMBLAIT VRAIMENT Y EN
AVOIR,
D’APRÈS L’ASPECT DE L’ÉPI. Voilà une image parfaite de ce mouvement qui
se dit
de Pentecôte. Cela est bien prouvé par le fait que ces gens SE SONT
ORGANISÉS À
PARTIR D’UNE DOCTRINE, et se sont retrouvés liés, tout comme
l’organisation qui
les avait précédés. Ils démontraient ainsi qu’au lieu d’être la semence
réelle,
ils étaient la balle, l’enveloppe destinée à protéger la semence de blé
à
venir. Cette étape de la balle est la période dangereuse dont Jésus
parle dans
Matthieu 24.24 : ‘Au point de séduire, s’il était possible, même
les
élus.’ Oh, l’homme avait le sentiment que cette balle, l’âge qui se
disait de
Pentecôte, était la vraie semence. Mais il s’est révélé n’être que le
véhicule
chargé de transporter la vie jusque dans l’âge où a lieu la véritable
restauration, et où l’Épouse-Blé est manifestée dans la puissance dont
il est
parlé dans Ézéchiel 47.2-5 : ‘Il me
conduisit par le chemin de la porte septentrionale, et il me fit faire
le tour
par dehors jusqu’à l’extérieur de la porte orientale. Et voici, l’eau
coulait
du côté droit. Lorsque l’homme s’avança vers l’orient, il avait dans la
main un
cordeau, et il mesura mille coudées; il me fit traverser l’eau, et
j’avais de
l’eau jusqu’aux chevilles. Il mesura encore mille coudées, et me fit
traverser
l’eau, et j’avais de l’eau jusqu’aux genoux. Il mesura encore mille
coudées, et
me fit traverser, et j’avais de l’eau jusqu’aux reins. Il mesura encore
mille
coudées; c’était un torrent que je ne pouvais traverser, car l’eau
était si
profonde qu’il fallait y nager; c’était un torrent qu’on ne pouvait
traverser.’
“Et tout cela s’est accompli par la volonté
parfaite de Dieu, et suivant Son programme. Les luthériens avaient
potentiellement
le Saint-Esprit dans la justification; les méthodistes L’avaient
potentiellement dans la sanctification; aujourd’hui, Il nous est
redonné, –
c’est une restauration, – le Saint-Esprit est là.”
Sept
âges_chapitre 7
page 253
“Sois
vigilant, et affermis le reste qui est près de mourir.” Les
idées
exprimées par les deux mots “vigilant” et “affermis” sont les
suivantes. Être
vigilant, c’est non seulement être éveillé, mais aussi être en état
d’alerte.
Manquer à cela impliquerait un danger, une perte. Affermir ne veut pas
seulement dire donner de la force, cela signifie aussi fixer et établir
en vue
d’une situation permanente. Ces deux ordres se rapportent à ce qui
reste de la
VÉRITÉ, qui est près ou “sur le point” de mourir. Cette expression de
l’Esprit
m’apparaît comme une illustration. Un groupe d’esclaves, enchaînés
physiquement
et moralement, se sont soulevés et ont échappé à leurs ravisseurs (le
nom même
de Sardes signifie “les rescapés”). Ils sont poursuivis, et c’est tout
juste
s’il reste quelque chose des glorieux progrès qu’ils avaient faits. Ils
n’ont
pas été rattrapés, mais tout ce que l’on peut dire, c’est qu’ils ont pu
s’échapper – ils n’ont pas réussi à se dégager complètement comme
l’avaient
fait certains, d’après la Parole. Ils ont perdu la plupart de leurs
libertés.
Aussi le Seigneur dit-Il : “Vous êtes potentiellement retournés en
captivité; prenez garde de ne pas y retourner réellement. Pour éviter
de
retourner en captivité, soyez en état d’alerte, et restez toujours
vigilants
pour les choses qui concernent votre captivité, sinon vous perdrez
tout.
Affermissez-vous sans tarder dans ce qui vous reste, pour assurer d’une
manière
permanente ce que vous avez déjà, et éviter ainsi d’autres pertes.
C’est pour
vous l’occasion d’achever ce que vous n’avez pas encore achevé.” Mais
sont-ils
allés de l’avant? Non monsieur. Ils n’ont pas pris garde à la voix de
l’Esprit,
et c’est encore un âge qui est entré en captivité, aussi Dieu a-t-Il
suscité
d’autres hommes qui, eux, allaient accomplir Sa volonté. Dieu a
contourné la
dénomination luthérienne, ainsi que toutes les autres, et elles ne
reviendront
jamais. Dieu devait aller de l’avant et, dans un nouvel âge, poursuivre
la
révélation de la vérité, et avancer un peu plus dans l’œuvre de la
restauration.
LE JUGEMENT
Apocalypse 3.3 : “Rappelle-toi donc
comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si tu ne
veilles pas,
Je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure Je
viendrai sur
toi.”
Je veux vous lire une autre traduction de ce
verset : “Rappelle-toi donc comment tu as reçu (la vérité, comme
un dépôt
permanent), et la manière dont tu (l)’as entendue, et garde(-la), et
change ta
façon de penser tout de suite. [d’après la version anglaise
Wuest]” Il est
bien évident, selon ce verset, que Dieu leur a donné la vérité comme un
dépôt
permanent. Ils l’ont reçue, et elle leur appartient irrévocablement.
Reste à
voir ce qu’ils en feront, s’ils en tiendront compte ou pas. Et c’est
bien vrai.
Ils avaient reçu la vérité fondamentale de tout l’Évangile : “Le
juste
vivra par la foi”, “Le salut vient de l’Éternel”. Ils avaient entendu
la vérité
de la Bible, qui démolissait les doctrines de Rome et anéantissait
toute
l’autorité du pape. Ils connaissaient cette vérité, que l’Église ne
sauve pas.
Ils avaient compris le souper du Seigneur. Ils avaient la lumière au
sujet du
baptême d’eau. Ils enlevaient les statues. La vérité? Mais, jamais il y
eut un
âge où tant d’hommes pouvaient répandre autant de lumière. Ils avaient
reçu
assez de lumière pour pouvoir remanier complètement l’ancien système,
ou pour
prendre un nouveau départ, en se laissant conduire par Dieu – règle sur
règle,
précepte sur précepte. Ils avaient reçu la vérité. Ils la désiraient,
et ils
l’avaient entendue. Mais reste à savoir comment ils l’avaient entendue.
L’avaient-ils entendue comme le fondement de leur édifice, ou bien –
attitude
qui avait été courante chez les Grecs – comme un sujet de discussion
théorique?
De toute évidence, on écoutait la riche Parole de vérité comme un
discours
académique plutôt que pour la mettre en pratique, puisque Dieu exigeait
d’eux
un changement dans leur façon de penser. S’il s’agit réellement de la
Parole de
Dieu, – ce qui est bien le cas, – alors on doit y obéir. En n’y
obéissant pas,
on s’attire le jugement. Quand les gardes du temple sacré étaient
surpris à
dormir, on les battait, et leurs vêtements étaient brûlés. Que fera le
Seigneur
à ceux de cet âge qui ont relâché leur vigilance?
Sept
âges_chapitre 7
page 254
“Je
viendrai sur toi comme un voleur.” L’ancienne Sardes était
constamment
harcelée par les bandits qui venaient des montagnes et se livraient au
pillage.
Ils étaient donc particulièrement bien placés pour comprendre ce que
l’Esprit
entendait par là, quand Il disait que le Seigneur viendrait comme un
voleur. Ce
n’est qu’en restant vigilant et en se préparant qu’on peut être prêt
pour Sa
venue. Or, nous savons que c’est là un message pour la fausse vigne,
car la
venue du Seigneur se fera comme c’est arrivé du temps de Noé. Les huit
qui
furent sauvés étaient bien conscients du déluge qui arrivait; comme ils
en
étaient conscients, ils s’étaient préparés et ils ont été sauvés. Mais
le monde
des impies a été balayé par les flots. Étant en contact quotidien avec
les
justes, ils avaient entendu la vérité, mais ils s’en sont détournés
jusqu’à ce
qu’il soit trop tard. Les hommes tout à fait charnels de cette époque
reculée
préfigurent les Chrétiens de nom d’aujourd’hui, dont la vie est remplie
des
choses terrestres, et qui prennent un tel plaisir dans ces choses
qu’ils n’ont
aucun désir des choses Spirituelles; ils ne sont pas du tout conscients
de
l’avènement du Seigneur, et n’y sont pas préparés.
Sept
âges_chapitre 7
page 255
L’ÉLOGE
Apocalypse 3.4 : “Toutefois tu as
quelques noms à Sardes qui n’ont pas souillé leurs vêtements; et ils
marcheront
avec moi en vêtements blancs, car ils en sont dignes.” [version
Darby]
Le mot “noms”
veut bien sûr dire “personnes”, comme dans Actes 1.15 où, en parlant de
ceux
qui étaient dans la chambre haute, il est dit : “La foule des noms
qui
étaient réunis était d’environ cent vingt.” Pour moi cependant, le sens
dépasse
largement celui de “personnes”; il fait ressortir cette vérité qui est
présentée dans chaque âge, et dont notre Seigneur nous parle avec tant
d’insistance. Il s’agit de ceci : le système ecclésiastique de ces
âges
est composé de deux vignes, la vraie et la fausse. Dieu, selon Son
dessein
souverain, les a réunies toutes les deux, les appelant “l’Église”.
Voyez comme
Il les a réprimandées dans cet âge, en disant : “À l’Église qui
est” – non
pas “aux Églises qui sont” à Sardes, mais les réunissant en une
seule :
“L’Église qui est”... “Je connais tes œuvres”... “tu es mort”... “tes
œuvres
sont inachevées...” Puis Il continue : “Tu (cette Église de
Sardes) as
quelques personnes qui sont dans le vrai, contrairement à la majorité
des gens,
qui sont dans l’erreur. Ils marchent avec des vêtements propres, et ils
sont
dignes de Moi.” Or, ces gens qui étaient les vrais saints de Dieu,
marchaient “de
manière à être entièrement agréables au Seigneur”. Leurs vêtements
étaient
propres. Voyez-vous, en ce temps-là, les vêtements descendaient
jusqu’au sol,
ramassant la poussière et se souillant. Ces gens-là prenaient garde à
leurs
pas, et n’étaient donc pas corrompus par le monde. Ils étaient dans
l’Esprit,
et ils marchaient selon l’Esprit. Ils étaient saints et
irrépréhensibles devant
Lui. Ils accomplissaient ainsi le dessein pour lequel ils étaient là,
car,
d’après Éphésiens 1.4, le dessein de Dieu, c’est “que nous soyons
saints et
irrépréhensibles devant Lui”.
Par ce verset, qui montre que les élus de
Dieu ne sont que “quelques noms”, vous voyez nettement ce que nous
avons
enseigné au sujet de cet âge. C’était un âge chaotique, un âge
INACHEVÉ, un âge
de scissions de toutes sortes, et Dieu le réprimande presque dans son
ensemble.
C’était un âge faible, malade, près de mourir. Ce n’était pas l’ère
glorieuse
que veulent en faire certains historiens protestants qui suivent les
idées de
la chair. Au premier regard, cet arbre apparaît gangrené, malade, sans
feuilles, aux fruits rares, difformes, véreux et tombant à terre trop
tôt. Mais
attendez! Regardez mieux. Tout en haut, là ou le soleil donne toute sa
lumière,
il y avait quelques “prémices” – ces “quelques noms”, parfaits en Lui,
car ils
étaient nés de Lui, remplis de Lui, et ils marchaient avec Lui par Sa
Parole.
Sept
âges_chapitre 7
page 256
Dieu soit
loué
pour ces “quelques noms”.
“Et
ils marcheront avec Moi.” Voilà ce que Dieu Lui-même dit qu’Il
leur
accordera, à cause de leur marche intègre. C’est une partie de
l’héritage qu’Il
leur a réservé. S’ils acceptaient de marcher avec Lui à travers les
difficultés
et au milieu des pièges de la vie, pour Lui faire honneur, alors Il
allait les
récompenser. Il n’oublie pas notre travail d’amour. Dieu récompensera
toujours
les efforts que nous faisons pour Lui plaire.
Oui, ils avaient passé dans le monde, sans y
prendre part. Ils ne s’étaient pas laissé enlacer par les systèmes de
ce monde.
Alors que les personnages illustres de cet âge avaient cédé aux
flatteries de
l’État et choisi les voies de la politique plutôt que celles de
l’Esprit, ce
qui allait les ramener dans le monde, ces quelques hommes prenaient le
parti de
la Parole de Dieu, et honoraient ainsi le Seigneur. Le Seigneur allait
maintenant les honorer en retour. En effet, ils marcheront avec Lui en
vêtements blancs. Ils s’étaient identifiés à Lui sur terre, et Lui
allait
maintenant S’identifier à eux dans la Nouvelle Jérusalem. Et cette
identification
sera absolument merveilleuse! Je m’en réjouis, et pourtant j’ai les
larmes aux
yeux en pensant à Sa condescendance, car remarquez que Son vêtement
n’est pas
d’une autre couleur que celui des saints, comme ce serait le cas pour
un chef
terrestre. Non, ils sont semblables à Lui; Il est semblable à eux. Ils
sont
semblables à Lui, comme le dit Jean, car “ils Le voient tel qu’Il est”.
“Car
ils en sont dignes.” Comprenez-vous bien Qui dit ceci? C’est
Jésus
Lui-même, Celui qui est digne. Lui seul a été reconnu digne de prendre
le livre
de la main de Celui qui est assis sur le trône. Et maintenant, Celui-là
même
qui est digne dit à Ses saints : “Vous êtes dignes.” Le voilà,
Lui, le
Seul qui soit qualifié pour juger (en effet, tout jugement est remis
entre Ses
mains), et Il dit : “Vous êtes dignes.” Ces paroles sont aussi
stupéfiantes que celles de Romains 8.33b : “Dieu me déclare
juste. [d’après la version anglaise Way]” Là, dans la blanche
lumière de
la justice de Dieu, écoutez la douce voix de Jésus dire : “Ceux-ci
M’appartiennent. Ils sont justes. Ils sont dignes. Ils marcheront avec
Moi en
vêtements blancs.”
LA PROMESSE À CELUI QUI VAINCRA
Apocalypse 3.5 : “Celui qui vaincra
sera revêtu ainsi de vêtements blancs; Je n’effacerai point son nom du
Livre de
Vie, et Je confesserai son nom devant Mon Père et devant Ses saints
anges.”
“Celui qui
vaincra sera revêtu ainsi de
vêtements blancs.” Ce verset est en fait une
répétition du verset 4, qui fait allusion aux quelques hommes qui n’ont
pas
souillé leurs vêtements. Il y a bien des années, on employait un
dicton, sans
doute tiré de ce verset. Il disait : “Gardez vos vêtements
propres”, ce
qui voulait dire : Ne vous engagez pas dans des choses douteuses.
D’autres
le feront, et vous pourriez être tentés de vous y engager, ou quelqu’un
pourrait même essayer de vous impliquer, mais restez en dehors de tout
cela, et
prenez une route qui vous en éloigne. Or, Dieu récompensera ceux qui
suivent ce
conseil. Ils seront vêtus de blanc, tout comme Lui est vêtu de blanc.
Pierre,
Jacques et Jean L’ont vu sur la montagne de la Transfiguration :
Ses
vêtements étaient blancs comme la lumière. Voilà comment les saints
seront
vêtus. Leurs vêtements resplendiront d’une blancheur immaculée.
Sept
âges_chapitre 7
page 257
Vous savez que nous vivons au temps de la
fin. C’est dans cet âge que les Églises vont se réunir. Et, de même
qu’elles
sont actuellement aux leviers de commande de la politique mondiale,
elles
auront bientôt en main les finances du monde. À ce moment-là, si vous
n’appartenez pas à l’organisation mondiale des Églises, vous ne pourrez
plus
acheter ni vendre. Vous perdrez tout. Ceux qui restent fidèles à Dieu
et qui se
gardent de souiller leurs vêtements au contact du “système mondial” des
Églises
seront dépossédés de leurs biens. Ils seront fortement tentés de céder.
Des
prédicateurs céderont, avec l’excuse de servir Dieu à l’intérieur de la
structure du système antichrist de la bête. Ils se laisseront flatter
et
amadouer par la hiérarchie. Et les gens suivront ces faux bergers
jusqu’à
l’abattoir. Mais au jugement, ils seront tous trouvés nus. Ils ne
recevront pas
ces vêtements blancs, et ils ne marcheront pas avec Lui. Vous ne pouvez
pas
marcher la main dans la main avec le diable, dans les vêtements
souillés du
monde, et compter être ensuite avec Dieu. Il est temps de vous
réveiller et
d’entendre la voix de Dieu qui crie : “Sortez du milieu d’elle
(des
religions organisées), Mon peuple, afin que vous ne participiez point à
ses
péchés et que vous n’ayez point de part à ses fléaux.” Amen. C’est Dieu
qui
parle. Fuyez les religions de ce monde comme la peste. Ne marchez plus
avec le
monde, et rendez votre vêtement blanc par la repentance et le sang de
l’Agneau.
Mais faites-le maintenant, car demain, il pourrait être trop tard.
“Celui
qui vaincra, Je n’effacerai point son nom du Livre de Vie.” Nous
voici
de nouveau devant un passage de la Parole des plus difficiles à
comprendre. Ce
verset, étudié superficiellement, est utilisé aussi bien par les
arminiens que
par les calvinistes pour défendre leur point de vue. Les arminiens
déclarent
que ce verset annule incontestablement Jean 6.37-44 : “Tous ceux
que le
Père Me donne viendront à Moi, et Je ne mettrai pas dehors celui qui
vient à
Moi; car Je suis descendu du ciel pour faire, non Ma volonté, mais la
volonté
de Celui qui M’a envoyé. Or, la volonté du Père, qui M’a envoyé, c’est
que Je
ne perde aucun de tous ceux qu’Il M’a donnés, mais que Je les
ressuscite au
dernier jour. Les Juifs murmuraient à Son sujet, parce qu’Il avait
dit :
Je suis le pain qui est descendu du ciel. Et ils disaient :
N’est-ce pas
là Jésus, le fils de Joseph, Celui dont nous connaissons le père et la
mère?
Comment donc dit-Il : Je suis descendu du ciel? Jésus leur
répondit :
Ne murmurez pas entre vous. Nul ne peut venir à Moi, si le Père qui M’a
envoyé
ne l’attire; et Je le ressusciterai au dernier jour.” L’arminianisme
fait de la
volonté du Père non un propos souverain, mais simplement un désir
passif; Il
resterait en dehors de tout cela, se contentant de voir ce que feraient
les
hommes de Ses bons et gracieux dons, et même de la vie éternelle.
Sept
âges_chapitre 7
page 258
Les calvinistes le voient autrement. Ils
voient dans ce verset une grande consolation donnée aux saints affligés
et accablés :
qu’importent ces temps de malheur, ces terribles persécutions, car le
vainqueur
est “celui qui croit que Jésus est le Christ”. Son nom ne sera pas
effacé de ce
livre. Certains d’entre eux disent aussi que ce “Livre de Vie” n’est
pas le
même que le “Livre de Vie de l’Agneau”. Mais, comme toujours, quand on
étudie
un verset superficiellement, on n’en tire qu’une signification
superficielle.
La possibilité qu’un nom soit effacé des
registres de Dieu mérite plus qu’une étude superficielle, car jusqu’à
présent,
la plupart de ceux qui étudient la Parole ont simplement tiré la
conclusion que
Dieu inscrit le nom de ceux qui sont nés de nouveau dans le Livre de
Vie de
l’Agneau au moment de leur nouvelle naissance; et si pour une
quelconque raison
ce nom doit être enlevé, sa place dans le livre redeviendra simplement
un
espace blanc, comme avant qu’il y soit inscrit. Ceci
est cent pour cent contraire à ce qu’enseigne réellement la
Parole.
Pour commencer notre étude, disons tout de
suite que PAS UN SEUL passage de l’Écriture n’enseigne que Dieu
est en
train d’établir une liste de noms. Tout cela a été fait avant la
fondation
du monde, comme nous allons bientôt le montrer. Ainsi, nous n’allons
pas
simplement nous engager dans l’étude de deux groupes de gens qui ont
chacun eu
l’occasion de recevoir la vie éternelle; les uns l’acceptant, leur nom
étant
inscrit, les autres la refusant, leur nom n’étant pas inscrit. En fait,
nous
montrerons par l’Écriture que des multitudes de gens qui n’ont pas
passé par la
nouvelle naissance entreront dans la vie éternelle. Aussi étrange que
cela
paraisse, c’est absolument vrai. Nous montrerons aussi qu’il y a un
groupe de
gens dont les noms ont été inscrits avant la fondation du monde, et
DONT LES
NOMS NE PEUVENT EN AUCUN CAS ÊTRE ENLEVÉS. Mais nous montrerons aussi
qu’il y a
un autre groupe DONT LES NOMS ÉTAIENT INSCRITS AVANT LA FONDATION DU
MONDE, ET DONT LES NOMS SERONT
EFFACÉS.
Sept
âges_chapitre 7
page 259
D’abord, il n’y a aucune raison de prétendre
que le “Livre de Vie de l’Agneau” soit différent du “Livre de Vie”. Le
Livre de
Vie pourrait être appelé le Livre de Vie de l’Agneau, ou le Livre de
Vie de
Christ, ou même Ton Livre, ou le Livre des Vivants. Il ne contient que
des
noms. Apocalypse 13.8 : “Et tous les habitants de la terre
l’adoreront (la
bête), ceux dont le nom n’a pas été écrit dans le Livre de
Vie de
l’Agneau qui a été immolé dès la fondation du monde.” Apocalypse
17.8 :
“La bête que tu as vue était, et elle n’est plus. Elle doit monter de
l’abîme,
et aller à la perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la
fondation du monde dans le
Livre de Vie, s’étonneront en voyant la bête, parce qu’elle était, et
qu’elle
n’est plus, et qu’elle reparaîtra.” Apocalypse 20.12-15 : “Et je
vis les
morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant Dieu. Des
livres furent
ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le Livre de Vie.
Et les
morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans
ces
livres. La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le
séjour des
morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon
ses œuvres.
Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu.
C’est la
seconde mort. Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le Livre de Vie
fut jeté
dans l’étang de feu.” Vous voyez que, même si d’autres livres sont
mentionnés,
on ne parle jamais que d’UN SEUL livre contenant des noms. Dans
l’Apocalypse,
il est appelé le “Livre de Vie de l’Agneau”, ou le “Livre de Vie”.
Où donc se trouve ce livre? Luc
10.17-24 : “Les soixante-dix revinrent avec joie, disant :
Seigneur,
les démons mêmes nous sont soumis en Ton Nom. Jésus leur dit : Je
voyais
Satan tomber du ciel comme un éclair. Voici, Je vous ai donné le
pouvoir de
marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de
l’ennemi; et rien ne pourra vous nuire. Cependant, ne vous réjouissez
pas de ce
que les esprits vous sont soumis; mais réjouissez-vous de
ce que vos noms sont écrits dans les
cieux. En ce moment même, Jésus tressaillit de joie par le
Saint-Esprit, et Il dit : Je Te loue, Père, Seigneur du ciel et de
la
terre, de ce que Tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents,
et de ce
que Tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, Je Te loue de ce que Tu
l’as
voulu ainsi. Toutes choses M’ont été données par Mon Père, et personne
ne
connaît Qui est le Fils, si ce n’est le Père, ni Qui est le Père, si ce
n’est
le Fils et celui à qui le Fils veut Le révéler. Et, se tournant vers
les
disciples, Il leur dit en particulier : Heureux les yeux qui
voient ce que
vous voyez! Car Je vous dis que beaucoup de prophètes et de rois ont
désiré
voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous
entendez, et
ne l’ont pas entendu.” Le Livre de Vie se trouve donc bien au ciel, et
il sera
au jugement du grand Trône Blanc. Dans ces versets, Jésus dit que leurs
NOMS
étaient écrits au ciel. Ils étaient écrits dans le Livre de Vie, car
c’est là
que sont mis les noms.
Sept
âges_chapitre 7 page
260
Jésus parlait aux soixante-dix (verset 17), mais
également aux douze (verset 23). Ils se réjouissaient tous de ce que
les démons
leur étaient soumis dans le Nom de Jésus. À cela, Christ
répliqua : “Ne
vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais de ce
que vos
noms sont écrits dans les cieux (le Livre de Vie).” Or, vous
remarquerez ici
que Judas était l’un de ceux qui chassaient les démons au Nom de Jésus,
mais
nous savons qu’il était un démon, le fils de perdition. Jean
6.70-71 : “Jésus
leur répondit : N’est-ce pas Moi qui vous ai choisis, vous les
douze? Et
l’un de vous est un démon! Il parlait de Judas Iscariot, fils de Simon;
car
c’était lui qui devait Le livrer, lui, l’un des douze.” Jean
17.12 : “Lorsque
J’étais avec eux dans le monde, Je les gardais en Ton Nom. J’ai gardé
ceux que
Tu M’as donnés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de
perdition, afin
que l’Écriture fût accomplie.” Jean 13.10-11, 18 : “Jésus lui
dit :
Celui qui est lavé n’a besoin que de laver ses pieds pour être
entièrement pur;
et vous êtes purs, mais non pas tous. Car Il connaissait celui qui Le
livrait;
c’est pourquoi Il dit : Vous n’êtes pas tous purs. Ce n’est pas de
vous
tous que Je parle; Je connais ceux que J’ai choisis. Mais il faut que
l’Écriture
s’accomplisse : Celui qui mange avec Moi le pain a levé son talon
contre
Moi.” Or, si les mots ne sont pas dénués de sens, nous devons bien
admettre que
Judas a été choisi par Jésus (Jean 13.18), et pourtant, il n’était pas
pur
(Jean 13.10-11). Judas aussi fut
donné à Jésus par le Père. Jean 17.12. (Notons ici que le
“choix” et
le “don” ont un parallèle exact dans l’illustration de Moïse et
Pharaon, et de
Jacob et Ésaü, car bien qu’Ésaü et Pharaon aient été tous les deux
connus
d’avance, ils étaient prédestinés à la colère, alors que Moïse et Jacob
étaient
prédestinés à la glorification. I Pierre 2.8-9a nous montre les
réprouvés
et les élus : “Ils s’y heurtent pour n’avoir pas cru à la
Parole, et c’est à cela qu’ils ont été destinés.
Vous, au contraire, vous êtes une race élue.”) Judas était compté parmi
les
douze, et il a bien eu part au ministère avec eux avant la Pentecôte.
Actes
1.16-17 : “Hommes frères, il fallait que s’accomplît ce que le
Saint-Esprit, dans l’Écriture, a annoncé d’avance, par la bouche de
David, au
sujet de Judas, qui a été le guide de ceux qui ont saisi Jésus. Il était compté parmi nous, et il avait part
au même ministère.” La part que Judas avait parmi les douze et
qu’il a
perdue ensuite n’était pas inférieure au ministère des onze autres;
elle
n’était pas non plus un ministère étranger, diabolique, qui se serait
glissé
parmi les ministères des autres. Actes 1.25 : “Afin qu’il ait part
à ce ministère et à cet apostolat, que Judas a abandonné pour
aller
en son lieu.” Judas, un démon, a perdu un ministère du Saint-Esprit,
qu’il
avait reçu de Dieu, il s’est tué, et IL EST ALLÉ EN SON LIEU. Son
nom était même dans le Livre de
Vie. Mais son nom a été effacé.
Sept
âges_chapitre 7
page 261
Avant de poursuivre ces pensées sur Judas,
retournons
dans l’Ancien Testament, et voyons que Dieu avait déjà fait la même
chose. Dans
Genèse 35.23-26, les fils de Jacob étaient au nombre de douze, et leurs
noms
étaient les suivants : Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issacar et
Zabulon;
Joseph et Benjamin; Dan et Nephtali; Gad et Aser. Les descendants de
ces douze
fils sont devenus les douze tribus d’Israël, excepté le fait qu’aucune
tribu ne
porte le nom de Joseph. En effet, selon le plan de Dieu, il devait y
avoir
treize tribus, et les deux fils de Joseph ont reçu le privilège de
faire passer
le nombre de douze à treize. Vous savez, bien sûr, que c’était
nécessaire pour
compenser la tribu de Lévi, que Dieu avait mise à part pour le
sacerdoce.
Ainsi, quand Israël quitta l’Égypte et que Dieu leur donna le
tabernacle dans
le désert, nous voyons la tribu de Lévi exercer le sacerdoce pour douze
tribus
dont les noms sont Ruben, Siméon, Issacar, Juda, Zabulon, Benjamin,
Dan,
Nephtali, Gad, Aser, Éphraïm et Manassé. L’ordre de départ les
mentionne ainsi
dans Nombres 10.11-28. On n’y parle pas de Joseph ni de Lévi. Mais si
nous
considérons Apocalypse 7.4-8, où il est dit : “Ceux qui avaient
été
marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de TOUTES les tribus des
fils
d’Israël”, nous trouvons les noms suivants : Juda, Ruben, Gad,
Aser,
Nephtali, Manassé, Siméon, Lévi, Issacar, Zabulon, Joseph, Benjamin.
Nous
retrouvons douze tribus, y compris Lévi et Joseph, mais sans Dan et
Éphraïm.
Une question se pose donc : Pourquoi
ces deux tribus ont-elles été effacées? La réponse se trouve dans
Deutéronome
29.16-20 : “Vous savez de quelle manière nous avons habité dans le
pays
d’Égypte, et comment nous avons passé au milieu des nations que vous
avez
traversées. Vous avez vu leurs abominations et leurs idoles, le bois et
la pierre,
l’argent et l’or, qui sont chez elles. Qu’il n’y ait parmi vous ni
homme, ni
femme, ni famille, ni tribu, dont le cœur se détourne aujourd’hui de
l’Éternel,
notre Dieu, pour aller servir les dieux de ces nations-là. Qu’il n’y
ait point
parmi vous de racine qui produise du poison et de l’absinthe. Que
personne,
après avoir entendu les paroles de cette alliance contractée avec
serment, ne
se glorifie dans son cœur et ne dise : J’aurai la paix, quand même
je
suivrai les penchants de mon cœur, et que j’ajouterai l’ivresse à la
soif.
L’Éternel ne voudra point lui pardonner. Mais alors la colère et la
jalousie de
l’Éternel s’enflammeront contre cet homme, toutes les malédictions
écrites dans
ce livre reposeront sur lui, et l’Éternel effacera son nom de dessous
les
cieux.” Voici la malédiction prononcée contre l’idolâtrie, qui est la
fornication spirituelle. La tribu qui se tournerait vers l’idolâtrie
verrait
son nom effacé. Et nous trouvons l’histoire des deux tribus dont les
noms ont
été effacés pour cause d’idolâtrie dans I Rois 12.25-30 :
“Jéroboam
bâtit Sichem sur la montagne d’Éphraïm, et il y demeura; puis il en
sortit, et
bâtit Penuel. Jéroboam dit en son cœur : Le royaume pourrait bien
maintenant retourner à la maison de David. Si ce peuple monte à
Jérusalem pour
faire des sacrifices dans la maison de l’Éternel, le cœur de ce peuple
retournera à son seigneur, à Roboam, roi de Juda, et ils me tueront et
retourneront à Roboam, roi de Juda. Après avoir demandé conseil, le roi
fit
deux veaux d’or, et il dit au peuple : Assez longtemps vous êtes
montés à
Jérusalem; Israël! voici ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays
d’Égypte. Il
plaça l’un de ces veaux à Béthel, et il mit l’autre à Dan. Ce fut là
une
occasion de péché. Le peuple alla devant l’un des veaux jusqu’à Dan.” Osée 4.17 : “Éphraïm est attaché à ses
idoles; laisse-le!”
Sept
âges_chapitre 7
page 262
Notez bien que le châtiment de l’idolâtrie
était que la tribu coupable verrait son nom effacé “de dessous les
cieux”.
Deutéronome 29.20. Il n’est pas dit qu’il serait effacé “dans les
cieux”, mais
de dessous les cieux. Et c’est bien le cas, car Israël est maintenant
retourné
en Palestine, et le Seigneur va bientôt marquer de Son sceau cent
quarante-quatre mille d’entre eux. Mais Dan et Éphraïm ne seront pas de
ce
nombre.
Apocalypse 7.4-8 : “Et j’entendis le
nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre
mille, de
TOUTES les tribus des fils d’Israël : de la tribu de Juda, douze mille marqués du sceau;
de la tribu de Ruben, douze
mille; de la tribu de Gad, douze
mille; de la tribu d’Aser, douze
mille; de la tribu de Nephtali, douze mille; de la tribu de Manassé, douze mille; de la tribu
de Siméon, douze mille; de
la tribu de Lévi, douze mille; de la tribu d’Issacar, douze
mille; de la tribu de Zabulon, douze
mille; de la tribu de Joseph, douze
mille; de la tribu de Benjamin, douze
mille, marqués du sceau.” (Notez l’absence de Dan et d’Éphraïm.) Avec
ceci,
voyez également Daniel 12.1, qui se rapporte à ces cent quarante-quatre
mille
qui sont marqués du sceau au moment du sixième sceau, pendant la
période de la
Grande Tribulation, ou de la détresse de Jacob. “En ce temps-là, se
lèvera
Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple; et ce
sera une
époque de détresse, telle qu’il n’y en a point eu depuis que les
nations
existent jusqu’à cette époque. En ce
temps-là, ceux de ton peuple QUI SERONT TROUVÉS INSCRITS DANS LE LIVRE
seront
sauvés.”
Pourtant, après cette période de tribulation
(pendant le millénium), comme on peut le voir dans Ézéchiel 48.1-8 et
22-29,
nous voyons les tribus rétablies selon l’ordre Divin. Mais, dès
l’instant où
Éphraïm et Dan se sont attachées aux idoles, elles sont mortes, et
elles ont
cessé d’exister en tant que tribus. Je suis d’accord que, depuis la
destruction
de Jérusalem, tous les documents concernant les tribus ont disparu, de
sorte
que plus personne ne peut dire avec certitude de quelle tribu il est
issu, MAIS
DIEU LE SAIT. Ce grand Dieu qui ramène Israël en Palestine sait
exactement de
quelle tribu vient chaque Israélite véritable : Dan et Éphraïm ne
feront
pas partie des cent quarante-quatre mille qui seront rassemblés.
Sept
âges_chapitre 7
page 263
Voici les tribus d’Israël. Ézéchiel 48.1-8
et 22-29 : “Voici les noms des tribus. Depuis l’extrémité
septentrionale,
le long du chemin de Hethlon à Hamath, Hatsar-Énon, la frontière de
Damas au
nord vers Hamath, de l’orient à l’occident : Dan, une
tribu. Sur la limite de Dan, de l’orient à
l’occident : Aser, une
tribu. Sur la limite d’Aser, de l’orient à l’occident : Nephtali, une tribu. Sur la limite
de Nephtali, de l’orient à l’occident : Manassé, une
tribu. Sur la limite de Manassé, de l’orient à
l’occident : Éphraïm, une
tribu. Sur la limite d’Éphraïm, de l’orient à
l’occident : Ruben, une
tribu. Sur la limite de Ruben, de l’orient à l’occident :Juda, une tribu. Sur la frontière
de Juda, de l’orient à l’occident, etc. Ainsi, ce qui appartiendra au
prince
sera l’espace compris depuis la propriété des Lévites et
depuis la propriété de la ville; ce qui sera entre
la limite de Juda et la limite de Benjamin appartiendra
au PRINCE. Voici les autres tribus. De l’orient à l’occident :
Benjamin,
une tribu. Sur la limite de Benjamin, de l’orient à
l’occident : Siméon, une tribu. Sur la
limite de
Siméon, de l’orient à l’occident : Issacar, une
tribu. Sur la limite d’Issacar, de l’orient à
l’occident : Zabulon, une
tribu. Sur la limite de Zabulon, de l’orient à
l’occident : Gad, une tribu. Sur la limite de Gad, du
côté
méridional, au midi, etc.”
Nous pourrions encore prendre comme
illustration l’histoire du départ d’Israël du pays d’Égypte pour se
rendre au
pays de Canaan. Le but de Dieu dans
cet âge-là était de faire SORTIR Israël d’un pays et de le faire ENTRER
dans un
autre pour qu’ils Le servent. Ainsi, en quittant l’Égypte, ils
sont
TOUS sortis sous le sang de l’agneau du sacrifice; ils sont TOUS passés
par les
eaux du baptême dans la mer Rouge; ils ont TOUS bénéficié des grands
miracles,
TOUS mangé de la manne, TOUS bu l’eau du rocher, et pour ce qui est des
bénédictions et des manifestations visibles et extérieures, ils y
avaient TOUS
part dans la même mesure. Mais, quand ils sont arrivés à Moab, tous
ceux qui se
sont joints à la fête en l’honneur de Baal-Peor sont morts. Leurs
cadavres sont
tombés dans le désert, car c’est là qu’ils avaient refusé la Parole de
Dieu, et
s’en étaient détournés. C’est de cela que parle Hébreux 6.1-9, ce que
nous
avons fait ressortir avec tant de soin dans l’Âge de Pergame. On ne peut pas prendre une partie seulement
de la Parole, il faut prendre TOUTE la Parole. Il y a des gens
qui
semblent absorbés, presque à cent pour cent, dans les choses de Dieu.
Ils sont
comme Judas. Personne d’autre que Jésus ne savait exactement quel genre
de
personnage était Judas. Ainsi, un beau jour, Judas fit exactement comme
Israël
avait fait la fois de Baal-Peor : il décida de se joindre aux
forces de la
fausse vigne, – d’entrer dans l’organisation financière et politique de
la
religion anti-Parole et anti-Christ, – et il le fit. Il s’était laissé
tromper!
Les onze autres, non. Ils ne pouvaient pas être trompés, car ils
étaient du
nombre des élus. Ainsi, quand Judas partit pour trahir le Seigneur, son
nom fut
effacé du Livre de Vie (Apocalypse 22.19).
Sept
âges_chapitre 7
page 264
Maintenant, je suis sûr que vous avez
remarqué que ceux dont le nom était dans le Livre de Vie faisaient
partie de
l’ordre religieux de l’époque, ils se tournaient vers le vrai Dieu et
L’adoraient, même s’ils ne L’adoraient pas selon la Vérité (la Parole).
Comme
Judas, ils ne sont pas allés jusqu’au bout. Voyez comment Judas avait
été
choisi par Dieu. Il avait été instruit dans la vérité. Il avait part à
la
connaissance des mystères. Un ministère de puissance lui avait été
accordé, et
il guérissait les malades et chassait des démons au Nom de Jésus. Mais,
quand
l’heure de vérité est arrivée, il s’est débarrassé de tout cela pour de
l’or et
pour le pouvoir politique. Il n’est pas allé jusqu’à la Pentecôte, pour
recevoir l’Esprit de Dieu. Il n’avait pas l’Esprit. Ne vous y trompez
pas, si
quelqu’un a réellement été baptisé dans le corps de Christ par le
Saint-Esprit,
recevant ainsi la plénitude de l’Esprit, il sera DANS LA PAROLE
JUSQU’AU BOUT.
Voilà la preuve qu’on est baptisé du Saint-Esprit. Judas a échoué.
C’est là que
des foules échouent aussi. Et quand ils ne continuent pas dans cette
Parole,
leur nom est effacé du Livre de Vie.
Pour mieux comprendre pourquoi un nom peut
être effacé du Livre de Vie, reportons nos pensées vers Israël, à
l’époque de
Moïse. Exode 32.30-34 : “Le lendemain, Moïse dit au peuple :
Vous
avez commis un grand péché. Je vais maintenant monter vers
l’Éternel :
j’obtiendrai peut-être le pardon de vos péchés. Moïse retourna vers
l’Éternel,
et dit : Ah! ce peuple a commis un grand péché. Ils se sont fait
un dieu
d’or. Pardonne maintenant leur péché! Sinon, efface-moi de Ton livre
que Tu as
écrit. L’Éternel dit à Moïse : C’est celui qui a péché contre
Moi que J’effacerai de Mon livre. Va
donc, conduis le peuple où Je t’ai dit. Voici, Mon Ange marchera devant
toi;
mais au jour de Ma vengeance, Je les punirai de leur péché.” Il est
plus
qu’évident que des noms ont été effacés
et seront effacés du Livre de Vie, avant qu’il n’y ait plus de
temps.
Dans ce cas-ci, c’était pour cause d’idolâtrie, comme c’était le cas
pour Dan
et Éphraïm, qui avaient perdu leurs droits de tribu pour avoir adoré
les veaux
d’or. Tous ceux qui se sont livrés au culte des idoles ont vu leur nom
effacé
du Livre de Vie.
Quand Israël a rejeté la conduite de Dieu
par la colonne de feu pour se tourner vers le culte des veaux d’or,
leurs noms
ont été effacés du Livre de Vie. Exode 32.33. (C’est celui qui a péché
contre
Moi que J’effacerai de Mon livre.) Si le fait de se tourner ainsi vers
les
idoles entraîne comme punition d’avoir son nom retranché du Livre de
Vie, alors
la punition d’Israël pour avoir rejeté Jésus-Christ en tant que Messie
se doit
d’être aussi sévère. C’est bien le cas. Dans le Psaume 69, qui nous
montre
Jésus humilié, il est dit aux versets 22 à 29 : “Ils mettent du
fiel dans
Ma nourriture, et, pour apaiser Ma soif, ils M’abreuvent de vinaigre.
Que leur
table soit pour eux un piège, et un filet au sein de leur sécurité! Que
leurs
yeux s’obscurcissent et ne voient plus, et fais continuellement
chanceler leurs
reins! Répands sur eux Ta colère, et que Ton ardente fureur les
atteigne! Que
leur demeure soit dévastée, qu’il n’y ait plus d’habitants dans leurs
tentes!
Car ils persécutent Celui que Tu frappes, ils racontent les souffrances
de ceux
que Tu blesses. Ajoute des iniquités à leurs iniquités, et qu’ils
n’aient point
part à Ta justice! Qu’ils soient
effacés du Livre de Vie, et qu’ils ne soient point inscrits avec les
justes!” Quand
les Juifs ont rejeté Jésus, Dieu s’est carrément détourné d’eux, pour
se tourner
vers les nations. Actes 13.46-48 : “Paul et Barnabas leur dirent
avec
assurance : C’est à vous premièrement que la Parole de Dieu devait
être
annoncée; mais, puisque vous la repoussez, et que vous vous jugez
vous-mêmes
indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les
païens. Car
ainsi nous l’a ordonné le Seigneur : Je t’ai établi pour être la
lumière
des nations, pour porter le salut jusqu’aux extrémités de la terre. Les
païens
se réjouissaient en entendant cela, ils glorifiaient la Parole du
Seigneur, et
tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent.”
Sept
âges_chapitre 7
page 265
Ceci sans suggérer qu’il n’y aura plus, au
sein des tribus d’Israël, de noms restant dans le Livre de Vie, car,
selon le
principe de l’élection, de nombreux Juifs (mais non des multitudes) se
trouveront dans l’âge de l’Église des nations, et entreront dans le
corps de
Jésus-Christ, montrant par là que leurs noms sont vraiment restés
inscrits dans
le Livre de Vie. De même, comme nous le montrerons, selon le cinquième
sceau,
le Seigneur donnera à des multitudes de Juifs martyrs un vêtement blanc
et la
vie éternelle. Il y aura aussi les cent quarante-quatre mille, qui
seront
marqués du sceau à Sa venue, prouvant ainsi que leurs noms n’avaient
pas non
plus été effacés. Mais, comme le montre très clairement le Psaume 69,
ce sont
les méchants et les impies qui rejettent Christ, ainsi que ceux qui
détruisent
Son peuple, dont les noms sont effacés.
De même que la majorité d’Israël (le peuple
élu de Dieu) a renoncé à ses droits au Livre de Vie en rejetant Jésus,
ainsi la
majorité de l’Église des nations sera condamnée, et leurs noms seront
donc
effacés du Livre de Vie pour avoir rejeté la Parole et être ainsi
entrés dans
le mouvement œcuménique mondial, qui est l’image faite à la bête.
Voyons encore un autre point ici. Dans le
jugement du grand Trône Blanc, les gens seront séparés. Le Livre de Vie
sera
ouvert, et un autre livre sera ouvert. Matthieu 25.31-46 :
“Lorsque le
Fils de l’Homme viendra dans Sa gloire, avec tous les anges, Il
s’assiéra sur
le trône de Sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant Lui.
Il
séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis
d’avec
les boucs; et Il mettra les brebis à Sa droite, et les boucs à Sa
gauche. Alors
le Roi dira à ceux qui seront à Sa droite : Venez, vous qui êtes
bénis de
Mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la
fondation
du monde. Car J’ai eu faim, et vous M’avez donné à manger; J’ai eu
soif, et vous
M’avez donné à boire; J’étais étranger, et vous M’avez recueilli;
J’étais nu,
et vous M’avez vêtu; J’étais malade, et vous M’avez visité; J’étais en
prison,
et vous êtes venus vers Moi. Les justes Lui répondront : Seigneur,
quand
T’avons-nous vu avoir faim, et T’avons-nous donné à manger; ou avoir
soif, et
T’avons-nous donné à boire? Quand T’avons-nous vu étranger, et
T’avons-nous
recueilli; ou nu, et T’avons-nous vêtu? Quand T’avons-nous vu malade,
ou en
prison, et sommes-nous allés vers Toi? Et le Roi leur répondra :
Je vous
le dis en vérité, toutes les fois
que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de Mes frères,
c’est à Moi que vous les avez faites. Ensuite Il dira à ceux qui seront
à Sa
gauche : Retirez-vous de Moi, maudits; allez dans le feu éternel
qui a été
préparé pour le diable et pour ses anges. Car J’ai eu faim, et vous ne
M’avez
pas donné à manger; J’ai eu soif, et vous ne M’avez pas donné à boire;
J’étais
étranger, et vous ne M’avez pas recueilli; J’étais nu, et vous ne
M’avez pas
vêtu; J’étais malade et en prison, et vous ne M’avez pas visité. Ils
répondront
aussi : Seigneur, quand T’avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif,
ou
étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne T’avons-nous pas
assisté? Et Il
leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous
n’avez
pas fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à Moi que vous ne
les avez
pas faites. Et ceux-ci iront au
châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle.”
Sept
âges_chapitre 7
page 266
Apocalypse 20.11-15 : “Puis je vis un
grand trône blanc, et Celui qui était assis dessus. La terre et le ciel
s’enfuirent devant Sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux.
Et je
vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant Dieu.
Des
livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le
Livre de
Vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était
écrit
dans ces livres. La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort
et le
séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut
jugé
selon ses œuvres. Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans
l’étang
de feu. C’est la seconde mort. Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans
le Livre
de Vie fut jeté dans l’étang de feu.” Les justes comme les injustes
seront
présents à ce jugement. C’est dit ici. CES JUSTES NE SERONT PAS
L’ÉPOUSE, CAR
L’ÉPOUSE EST ASSISE AVEC LUI POUR JUGER. I Corinthiens
6.2-3 : “Ne
savez-vous pas que les saints jugeront le monde? Et si c’est par vous
que le
monde est jugé, êtes-vous indignes de rendre les moindres jugements? Ne
savez-vous pas que nous jugerons les anges? Et nous ne jugerions pas, à
plus
forte raison, les choses de cette vie?” Apocalypse 3.21 : “Celui
qui
vaincra, Je le ferai asseoir avec Moi sur Mon trône, comme Moi J’ai
vaincu et
me suis assis avec Mon Père sur Son trône.” Vous voyez, l’épouse est
avec Lui
sur le trône. Comme elle doit juger le monde, elle doit être assise
avec Lui
pour juger. C’est exactement ce que Daniel a vu. Daniel 7.9-10 :
“Je
regardais, pendant que l’on plaçait des trônes. Et l’Ancien des jours
s’assit.
Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de Sa tête
étaient
comme de la laine pure; Son trône était comme des flammes de feu, et
les roues
comme un feu ardent. Un fleuve de feu coulait et sortait de devant
Lui. Mille milliers Le servaient, et dix
mille millions se tenaient en Sa présence. Les juges s’assirent, et les
livres
furent ouverts.” Vous voyez, nous retrouvons la même scène, car les
mille
milliers qui Le servent sont l’épouse; en effet, qui sert l’époux, si
ce n’est
sa femme?
Sept
âges_chapitre 7
page 267
La question qui se pose maintenant est
celle-ci : pourquoi ces justes passent-ils en jugement? Il n’y a
pas
d’autre place où ils puissent apparaître, car il n’y a que deux
résurrections,
et puisqu’ils ne sont pas aptes à participer à la première
résurrection, il
faut qu’ils apparaissent dans la seconde résurrection, qui est une
résurrection
pour le jugement. Ceux qui sont aptes à participer à la première
résurrection
(l’épouse) ne passent pas en jugement. Jean 5.24 : “En vérité, en
vérité,
Je vous le dis, celui qui écoute Ma Parole, et qui croit à Celui qui
M’a
envoyé, a la vie éternelle (c’est-à-dire que le croyant a
déjà reçu la
vie éternelle, qui est en sa possession maintenant) et ne vient point
en jugement, mais il est passé
(définitivement) de la mort à la vie.” Mais notez bien que Jésus devait
penser
à un autre groupe qui, lors d’une certaine résurrection, allait
recevoir la vie
éternelle. Ils la recevront à la résurrection, NE L’AYANT PAS REÇUE
AUPARAVANT
EN TANT QUE MEMBRES DE L’ÉPOUSE. Jean 5.28-29 : “Ne vous étonnez
pas de
cela; car l’heure vient où TOUS ceux qui
sont dans les sépulcres entendront Sa voix, et en
sortiront. Ceux qui
auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui
auront
fait le mal ressusciteront pour le jugement.” Or, nous savons
tous
que, dans Jean 5.28-29, IL NE S’AGIT PAS DE L’ENLÈVEMENT, car seuls
ceux qui
sont morts en Christ sortiront de la tombe à ce moment-là, pour être
avec
l’épouse qui vit encore sur la terre. I Thessaloniciens
4.16-17 : “Car
le Seigneur Lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au
son de
la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ
ressusciteront
premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons
tous
ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur
dans les
airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.”Mais il est dit
dans Jean
5.28-29 que TOUS sortiront des
sépulcres. Cette fois, c’est la même résurrection dont il est
parlé
dans Apocalypse 20.11-15, où LES MORTS sont amenés devant le Seigneur
et
jugés selon leurs œuvres, et
où tous ceux dont le nom ne se trouve pas dans le Livre de Vie sont
ensuite jetés
dans l’étang de feu.
Sept
âges_chapitre 7
page 268
Maintenant, nous nous trouvons devant la
question de savoir pourquoi ils recevraient la vie éternelle lors du
jugement,
alors que les Épîtres semblent bien préciser que l’on doit posséder
l’Esprit de
Christ, ou périr. Quoi qu’il en semble, nous ne devons pas refuser de
croire
aux paroles de Jésus, qui précise bien que, parmi ceux qui sont
inscrits dans
le Livre de Vie, il y en a qui recevront la vie
éternelle avant, et
d’autres après la résurrection générale. Paul n’élude pas
cette
vérité, car il dit clairement dans Philippiens 3.11 : “Pour
parvenir, si
je puis, à la résurrection d’entre les morts.” Cette phrase est très
curieuse.
Chacun de nous sait que nous aurons TOUS part à une résurrection, que
cela nous
plaise ou non. Tous ressusciteront. Ainsi, Paul ne pouvait guère
dire :
“Parvenir, SI JE PUIS, à une résurrection des morts.” En réalité, ce
n’est pas
cela qu’il dit. Le sens littéral de ce qu’il dit, c’est :
“Parvenir, si je
puis, à la ‘pré-résurrection’ d’entre les morts.” Il ne s’agit pas ici
de
parvenir à la résurrection générale, la seconde résurrection, mais de
parvenir
à la première résurrection, de laquelle il est dit : “Heureux et
Saints
ceux qui ont part à la première résurrection. La seconde mort n’a point
de
pouvoir sur eux; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ,
et ils
régneront avec Lui pendant mille ans.” La première résurrection n’a
rien à voir
avec la seconde mort. Elle a lieu à la fin des mille ans, quand TOUT LE
RESTE
des morts reviennent à la vie. En ce jour-là, certains entreront dans
la vie
éternelle, et d’autres seront emportés dans la seconde mort. Or, nous
n’avons
pas besoin de faire des suppositions au sujet de ceux qui recevront la
vie à la
seconde résurrection. Il nous est dit qu’ils la recevront parce qu’ils
ont été
bons envers les “Frères”. Ceux qui ressusciteront pour être jetés dans
l’étang
de feu le seront parce qu’ils auront maltraité les “Frères”. Puisque
c’est la
Parole de Dieu, nous l’acceptons simplement. Il n’y a pas lieu de
discuter,
nous ne faisons qu’énoncer les faits.
Pour encore plus de clarté, examinez
attentivement les paroles de Matthieu 25.31-46. Il n’est pas dit que le
berger
sépare littéralement les brebis d’avec les boucs, mais que ce sera
COMME le
berger qui sépare les brebis d’avec les boucs. Il ne s’agit pas de
brebis, à ce
moment précis (au Jugement du Trône Blanc). Les brebis sont dans Sa
bergerie,
elles ont entendu Sa voix (Sa Parole) et elles L’ont suivi. ELLES ONT
DÉJÀ LA
VIE ÉTERNELLE, ET NE PEUVENT PAS PASSER EN JUGEMENT. Mais ceux-ci n’ont
PAS la
vie éternelle, et ils passent en jugement. Il leur
est permis d’ENTRER dans la vie éternelle. Mais, à quel titre
entrent-ils dans la vie éternelle? Certainement pas parce qu’ils ont
déjà Sa
vie, comme c’est le cas pour l’épouse; mais ils la reçoivent parce
qu’ils ont
été bons envers Ses frères. Eux ne sont pas Ses frères; cela
ferait
d’eux des cohéritiers de Jésus. Ils n’héritent de RIEN, sauf de la vie.
Ils ne
partagent pas de trône, et autres, avec Lui. LEURS NOMS DOIVENT AVOIR
ÉTÉ DANS
LE LIVRE DE VIE, ET NE PAS EN AVOIR ÉTÉ RETIRÉS. Et maintenant, à cause
de leur
amour pour le peuple de Dieu, ils sont reconnus et sauvés. Sans doute,
ils ont
servi et aidé les enfants de Dieu. Peut-être, comme Nicodème et
Gamaliel,
ont-ils pris le parti de Ses enfants en des moments difficiles.
Sept
âges_chapitre 7
page 269
Si tout cela revêt une teinte de
“restauration”, faites bien attention, car les méchants ne seront PAS
restaurés, mais jetés dans l’étang de feu. Les noms de beaucoup de ceux
qui
seront détruits étaient également dans le Livre de Vie, mais ils ont
été
effacés, parce qu’ils n’ont pas honoré le peuple de Dieu, qui était la
Parole
vivante manifestée (des lettres vivantes) pour leur époque.
Maintenant, soyons bien clair. Il ne s’agit
pas ici de nations qui seraient jugées et qui entreraient dans le
millénium
pour avoir accueilli et aidé les Juifs. C’est évident, au vu de la
conclusion
de ces versets. “Et ceux-ci (les méchants) iront au châtiment éternel
(l’étang
de feu), mais les justes à la vie éternelle.” Il n’est pas fait mention
de DEUX
jugements où les méchants sont précipités dans l’étang de feu. Seuls la
bête et
le faux prophète sont jugés à la fin de la grande tribulation. Non, il
s’agit
ici du jugement du Trône Blanc, et ils sont jugés selon ce qui est
écrit dans
les livres.
Sept
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page 270
C’est à la seconde résurrection que les
“âmes qui sont sous l’autel”, dont il est question dans le cinquième
sceau (Apocalypse
6.9-11) reçoivent des vêtements blancs et, bien sûr, la vie éternelle –
sans
quoi les vêtements blancs n’auraient aucun sens. “Quand Il ouvrit le
cinquième
sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à
cause de
la Parole de Dieu et à cause du témoignage qu’ils avaient rendu. Ils
crièrent
d’une voix forte, en disant : Jusques à quand, Souverain saint et
véritable, tardes-Tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur
les
habitants de la terre? Une robe blanche fut donnée à chacun d’eux; et
il leur
fut dit de se tenir en repos quelque temps encore, jusqu’à ce que fût
complet
le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères qui
devaient être
mis à mort comme eux.” Remarquez bien ici qu’aucun de ceux qui étaient
sous
l’autel n’avait été tué à cause du témoignage de Jésus. Ils n’étaient
pas comme
Antipas, qui avait été mis à mort pour avoir retenu Son Nom. Ceux-ci
n’étaient
pas nés de nouveau, et ne possédaient pas la vie éternelle. Ils
reviennent à la
résurrection, et reçoivent la vie parce qu’ils se sont appuyés sur la
Parole.
Et voyez comme ils crient vengeance! Ils ne sont certes pas de la
substance
dont est faite l’épouse. L’épouse présente l’autre joue et dit :
“Père,
pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font.” Ce sont des Juifs.
Forcément,
puisqu’ils sont dans le cinquième sceau, et c’est dans le quatrième
sceau que
l’épouse des nations part dans l’enlèvement. Ainsi, ces Juifs ne sont
pas nés
de Son Esprit. Ils ne croient même pas que Jésus est le Messie. Mais, comme ils avaient été aveuglés par
Dieu dans l’intérêt des gens des nations, Dieu leur a donné la
vie
éternelle, parce que, bien que n’ayant pas pu venir à Lui, ils ont
néanmoins
été véritablement fidèles à tout ce qu’ils connaissaient de la Parole,
et ils
sont morts pour elle; en effet, des multitudes sont morts sous Hitler,
Staline,
etc., et il en mourra encore.
C’est à la seconde résurrection que les cinq
vierges folles apparaîtront. Remarquez que c’étaient des vierges. Elles
n’avaient pas le Saint-Esprit, ce qui fait qu’elles ne pouvaient pas
être de
l’épouse, alors que les cinq vierges sages, qui avaient de l’huile,
sont
devenues des membres de cette épouse. Mais ces gens-là, puisqu’ils
étaient à
part, puisqu’ils aimaient Dieu, qu’ils essayaient de demeurer fidèles à
la
Parole selon ce qu’ils en connaissaient, et qu’ils ont apporté leur
aide à l’œuvre
du Seigneur, ils réapparaîtront au temps de la fin. Ils seront absents
du
millénium, qui, comme vous commencez à le voir par ces vérités, est une
période
beaucoup plus importante et merveilleuse que nous n’aurions pu le
penser ou le
croire.
Tous ces gens avaient leurs noms inscrits
dans le Livre de Vie, et ces noms y sont restés. Mais quels sont les
noms qui
n’y sont pas restés? Ceux qui ont été effacés, ce sont les noms des
membres du
système mondial des Églises qui ont combattu l’épouse. Ceux-là perdront
tout.
Ils seront jetés dans l’étang de feu.
Avant de poursuivre, faisons le point sur ce
que nous avons vu jusqu’à présent. En premier lieu, nous savons en
toute
certitude que le dessein de Dieu en est un d’élection. Il en avait
formé le
dessein en Lui-même. C’était le dessein de Dieu de susciter un peuple
semblable
à Lui, qui serait une Épouse-Parole. Elle a été choisie EN LUI avant la
fondation
du monde. Elle était connue et aimée d’avance, avant même d’être
apparue sur
terre au cours des âges. Elle a été rachetée par Son sang, et elle ne
pourra
JAMAIS passer en jugement. Elle ne peut pas être jugée, car aucun péché
ne peut
lui être imputé. Romains 4.8 : “Heureux l’homme à qui le Seigneur
n’impute
pas son péché!” Mais elle sera avec Lui sur Son trône de jugement, pour
juger
le monde et même les anges.
Sept
âges_chapitre 7
page 271
Son nom (chacun de ses membres) a été écrit dans une
section du Livre de Vie de l’Agneau avant la fondation du monde. En
second
lieu, il y a une autre catégorie. Leurs noms sont aussi inscrits dans
le Livre
de Vie, et ils apparaîtront dans la seconde résurrection. Les vierges
folles et
les justes, dont il est parlé dans Matthieu 25, en font partie. Dans
cette
catégorie, on trouve aussi ceux qui n’adorent pas la bête, et qui ne se
laissent pas entraîner dans le système de l’antichrist, mais qui
meurent à
cause de leur foi, bien qu’ils ne soient pas de l’Épouse, car ils ne
sont pas
nés de nouveau. Mais ils apparaîtront à la seconde résurrection, et ils
entreront dans la vie éternelle. En troisième lieu, il y a les
Chrétiens
frontaliers, semblables à ce que nous avons vu au milieu d’Israël alors
qu’ils
sortaient d’Égypte. Leurs noms étaient inscrits dans le Livre de Vie,
et leurs œuvres
étaient inscrites dans les livres. Mais parce qu’ils n’ont pas obéi à
Dieu et
qu’ils étaient dépouvus de l’Esprit, même si les signes et les prodiges
étaient
parmi eux, leurs noms seront effacés du Livre de Vie. Parmi ce groupe,
il y
aura ceux qui, comme Judas, étaient religieux, avaient des
manifestations dans
leur vie, bien qu’étant entièrement dépourvus du Saint-Esprit; ils
avaient beau
être inscrits dans les livres, ils n’étaient pas élus EN LUI. Ceux qui
sont
semblables à Balaam seront aussi dans ce groupe. En quatrième et
dernier lieu,
il y a ceux dont les noms n’ont jamais été inscrits dans les livres, et
ne le
seront jamais. Nous les trouvons dans Apocalypse 13.8 et dans
Apocalypse
17.8 : “Et tous les habitants de la terre l’adoreront, ceux dont
le nom
n’a pas été écrit dans le Livre de Vie de l’Agneau qui a été immolé dès
la
fondation du monde. La bête que tu as vue était, et elle n’est plus.
Elle doit
monter de l’abîme, et aller à la perdition. Et les habitants de la
terre, ceux
dont le nom n’a pas été écrit dès la fondation du monde dans le Livre
de Vie,
s’étonneront en voyant la bête, parce qu’elle était, et qu’elle n’est
plus, et
qu’elle reparaîtra.” Jésus a dit qu’un certain groupe allait
accepter quelqu’un qui viendrait en son propre
nom. Ce quelqu’un, c’est
l’antichrist. C’est bien ce qu’il est dit d’eux dans Apocalypse 13.8 et
17.8.
Dieu les a prédestinés – mais non pour l’élection. Et dans ce groupe,
il y a
ceux qui sont comme Pharaon. Il est dit de lui : “Je t’ai
suscité à dessein. Des vases de colère
formés pour la perdition.” Romains 9.17 et 22. Aucun de ceux-là ne peut
être
inscrit dans les registres de la vie. Je ne dis pas qu’il n’y a rien
d’inscrit
à leur sujet. Sans aucun doute, il y a quelque chose d’inscrit à leur
sujet,
mais CE N’EST PAS DANS LES REGISTRES DE LA VIE. Le but de leur
existence a été
effleuré dans le reste de ce livre, mais nous pouvons mentionner encore
deux
passages de l’Écriture. Proverbes 16.4 : “L’Éternel a fait le
méchant pour
le jour du malheur.” Job 21.30 : “Le méchant est épargné pour le
jour de
la calamité, ils sont emmenés au jour de la fureur.” [version
Darby]
Sept
âges_chapitre 7
page 272
Étant donné que cette portion de la Parole
est difficile à comprendre pour l’esprit de l’homme, il faut l’accepter
et la
croire par la foi. Certains s’offenseront des faits que j’ai exposés,
car ils
ne comprennent pas la souveraineté de Dieu qui affirme que DIEU EST
DIEU, et parce qu’Il est Dieu on ne peut pas
déjouer Ses desseins ni contrecarrer Sa volonté et Ses buts; mais que
Lui,
étant omnipotent, dirige TOUTES choses et fait ce qu’Il veut de Sa
création
tout entière, car tous ont été créés pour Son bon plaisir. Aussi
Paul
a-t-il dit : “Si, d’une même masse d’argile, Dieu tire un vase
d’honneur
et un vase d’un usage vil, qui peut s’offenser et contester avec Lui?”
Le
simple fait qu’il s’agisse de Sa création Lui donne le droit de faire
cela,
c’est indéniable. Pourtant, Il est allé encore plus loin, car, selon
Romains
14.7-9, nous avons la preuve irréfutable que Jésus a payé le prix
d’achat pour
le monde entier, Il peut donc faire ce qu’Il veut de ce qui Lui
appartient. “En
effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même.
Car si nous
vivons, nous vivons pour le Seigneur; et si nous mourons, nous mourons
pour le
Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous
sommes au
Seigneur. Car Christ est mort et Il
a repris la vie, afin d’être Seigneur DE TOUS, DES MORTS COMME DES
VIVANTS [d’après
la version anglaise du roi Jacques].” (Il s’agit ici de propriété, et
NON de
relation.) La même chose est exprimée dans Jean 17.2 : “Selon que
Tu Lui
as donné pouvoir SUR TOUTE CHAIR, afin
qu’Il accorde la vie éternelle à tous ceux que Tu Lui as donnés.”
Or, si nous reconnaissons l’omniscience de
Dieu, nous devons aussi accepter qu’Il est parfait en sagesse et en
droiture.
Ce plan de l’élection et de la réprobation est la sagesse de Dieu
révélée dans
tous les âges, ainsi qu’il est dit dans Éphésiens 1.3-11 : “Béni
soit
Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de
toutes sortes
de bénédictions Spirituelles dans les lieux célestes en Christ! En Lui
Dieu
nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et
irrépréhensibles devant Lui, nous ayant prédestinés dans Son amour à
être Ses
enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de Sa
volonté, à la
louange de la gloire de Sa grâce qu’Il nous a accordée en Son
Bien-aimé. En Lui
nous avons la rédemption par Son sang, la rémission des péchés, selon
la
richesse de Sa grâce, que Dieu a répandue abondamment sur nous par
toute espèce
de SAGESSE et d’intelligence, nous faisant connaître le mystère de Sa
volonté,
selon le bienveillant dessein qu’Il avait formé en Lui-même, pour le
mettre à
exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses
en
Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre.
En Lui
nous sommes aussi devenus héritiers, ayant
été prédestinés suivant la résolution de Celui qui opère toutes choses
d’après
le conseil de Sa volonté.” Si donc Dieu a prévu qu’il y ait des
gens dont
les noms ont été placés dans une section du Livre de Vie de l’Agneau,
et que
ces noms ne peuvent pas être effacés, car ce sont les noms de Son
épouse,
alors, nous devons l’accepter. Si de même il est dit qu’il y en a dont
les noms
ont été inscrits dans le Livre de Vie, mais que, selon la prescience de
Dieu,
ils tomberaient et que leurs noms seraient effacés, nous devons
l’accepter. Et
s’il y en a d’autres dont les noms n’ont JAMAIS été inscrits dans un
registre
de vie, alors, nous devons aussi accepter cela. Et s’il y en a d’autres
encore
qui, après le jugement du Trône Blanc, entreront dans la vie éternelle
pour la
seule raison qu’ils ont été bons et justes envers les élus de Dieu, qui
sont
Ses frères, nous ne pouvons toujours rien faire d’autre que d’accepter
cela.
CAR QUI CONNAÎT LA PENSÉE DU SEIGNEUR, POUR POUVOIR L’INSTRUIRE?
Soumettons-nous plutôt par la foi à Celui qui est notre Père, et nous
vivrons.
Sept
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page 273
Pour comprendre encore mieux ce sujet, il
serait judicieux de l’examiner du point de vue de l’Église à travers
les âges.
Jusqu’à présent, nous avons parlé de personnes dont les noms seraient
effacés.
Nous allons maintenant considérer non plus les personnes, mais les
groupes
représentés dans l’Église. Pour ce faire, assimilons l’Église, à
travers les
âges, au plant de blé. Un grain de blé est planté dans le but que ce
grain de
blé unique se reproduise et se multiplie au bout d’un certain
processus, qui
doit durer un certain temps. Cette semence unique mourra, mais en
mourant, la
vie qui était en elle montera dans un plant qui, à son tour, sera le
support ou
le porteur de cette vie, qui reviendra à la forme d’origine, multipliée
en
plusieurs semences. Jésus – la grande Semence royale – mourut.
L’Incomparable,
qui est la vie de l’Église, se tient au milieu de l’Église tout au long
des
sept âges de l’Église, donnant Sa vie à cette Église (le porteur ou le
support)
pour qu’à la fin, Sa vie même soit reproduite dans des corps semblables
au
Sien, à la résurrection. C’est à la résurrection que la Semence royale
verra de
nombreuses semences royales semblables
à Elle, et ils seront comme Lui, car Jean dit : “Nous serons
semblables à
Lui.” C’est à cela que Jean-Baptiste faisait allusion en disant que
Jésus
amasserait le blé dans le grenier. Il s’agissait de la résurrection
dans
laquelle entreraient les rachetés, ceux qui avaient été élus à la vie
éternelle.
Or, le registre, quant à ce plant de blé
dont le but est de reproduire la semence d’origine en plusieurs
exemplaires,
c’est LE LIVRE DE VIE. Je répète : L’histoire, ou le registre de
ce plant
de blé, c’est le Livre de Vie, et une partie de ce Livre de Vie est le
REGISTRE
DE LA VIE ÉTERNELLE (une section du Livre de Vie). On en sera convaincu
si on
examine le plant de blé. On sème une graine nue. Bientôt paraît une
pousse.
Mais ce n’est pas encore le blé. Ensuite, une tige se forme. Mais ce
n’est toujours
pas le blé. La vie est là, mais non le blé. Ensuite apparaît au bout de
la tige
une petite pointe d’où surgit une aigrette. C’est bien un plant de blé,
mais il
n’y a toujours pas de blé. Alors, la plante est fécondée par le pollen,
et nous
voyons croître la balle. Cela a vraiment l’air d’être du blé, mais il
n’y a pas
encore de semence. Enfin, le blé se forme dans la balle. C’est alors
qu’il est
revenu à sa forme d’origine. Alors le blé, arrivé à maturité, est
moissonné.
Sept
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page 274
Jésus-Christ est mort. Il a donné Sa vie.
Cette vie devait revenir sur l’Église, et conduire à la gloire, par la
résurrection, de nombreux fils semblables à Lui. Mais, de même que le
grain de
blé devait avoir un organe porteur pour pouvoir produire plusieurs
grains de
blé, de même il fallait qu’il y ait une Église qui porte la vie de
Christ. De
même que la pousse, la tige, l’aigrette et la balle ont servi à porter
la
semence, mais qu’elles n’étaient PAS elles-mêmes la semence, ainsi le
corps de
l’Église à travers les âges a-t-il été là pour porter la vraie SEMENCE,
bien
qu’il n’ait pas été lui-même la Semence. C’est pourquoi nous pouvons
dire que
le Livre de Vie représente LE PLANT DE BLÉ dans sa TOTALITÉ.
Revoyons tout cela. Voici cette semence
d’origine
qui a été plantée. Elle a produit une pousse. Ce n’était pas la
semence. Elle a
produit une tige. Ce ne l’était pas non plus. Voici venir la balle,
dans
laquelle le grain de blé doit se former. Ce n’est toujours pas la
semence.
L’aigrette apparaît. ALORS, LE POLLEN TOMBE SUR LES PISTILS. UNE PARTIE
DE LA
PLANTE REÇOIT LA VIE. QUELQUE CHOSE QUI APPARTIENT À CETTE SEMENCE
D’ORIGINE ET
QUI EST MONTÉ À TRAVERS LE RESTE DU PLANT DEVIENT SEMENCE. Pourquoi la
plante
entière n’est-elle pas devenue semence? Parce qu’elle a été créée dans
ce but.
Une partie seulement peut redevenir semence, parce que seule une partie
du
PLANT DE BLÉ EST LE BLÉ DE LA VIE ÉTERNELLE.
La sortie d’Égypte du peuple d’Israël est un
type parfait de cela. Ils sont sortis au nombre d’environ deux
millions. TOUS
ont échappé par le sang du sacrifice. TOUS ont été baptisés dans la mer
Rouge.
TOUS sont sortis de l’eau, bénéficiant des manifestations et des
bénédictions
du Saint-Esprit. TOUS ont mangé la nourriture des anges. TOUS ont bu au
rocher
qui les suivait. Pourtant, tous, à quelques rares exceptions près,
n’étaient
rien de plus que des porteurs, pour leurs enfants, qui devaient les
suivre et
entrer dans le pays de Canaan. Tout Israël n’est PAS Israël. Et tous, à
part
une infime minorité, ont vu leurs noms effacés du Livre de Vie.
Il en est exactement de même aujourd’hui
dans l’Église. Des noms seront effacés du Livre de Vie. Aucun nom ne
sera
effacé du Livre de la Vie Éternelle, car celui-ci est un autre
registre, bien
qu’il soit contenu dans le Livre de Vie. VOICI DE QUOI TÉMOIGNE CE
REGISTRE : DIEU NOUS A DONNÉ LA VIE ÉTERNELLE, ET CETTE VIE EST
DANS SON
FILS. CELUI QUI A LE FILS A LA VIE (ÉTERNELLE), ET CELUI QUI N’A PAS LE
FILS
N’A PAS LA VIE (ÉTERNELLE). Et ceux
qui ont cette vie étaient en LUI avant la fondation du monde. ILS
ONT
ÉTÉ CHOISIS EN LUI AVANT LA FONDATION DU MONDE. La GRANDE SEMENCE
ROYALE,
Jésus-Christ, a été plantée (Il est mort), et cette vie qui était en
Lui est
montée à travers le plant de blé, et se reproduit en des multitudes de
grains
de blé, qui ont la même vie en eux, et qui sont comme l’Original, car,
par
l’Esprit, ils sont d’origine.
Sept
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page 275
Nous pouvons voir à présent pourquoi
l’épouse (elle était en Lui comme Ève avait été en Adam) rachetée
(rachetée par
son propriétaire originel) ne peut pas voir les noms de ses membres
effacés du
registre. Elle fait partie de Lui. Elle est sur le trône. Il est
impossible
qu’elle soit jugée. Chaque membre de l’épouse est l’un de Ses membres,
et Il
n’en perd aucun. Mais ce n’est pas le cas du “tous ceux” dont il est
question
quant au Livre de Vie. Parmi eux, il y a ceux qui sont comme Judas,
entre
autres, qui ont eu une place dans le registre, mais dont les noms ont
été
effacés. Nous pouvons déjà les voir venir dans les derniers jours; ils
auront
fait des œuvres merveilleuses, et pourtant Jésus leur dira qu’Il ne les
a
jamais connus. Ce n’est pas qu’Il ignorait leur existence. C’est exclu,
car Il
est omniscient; mais ils n’étaient pas connus dès le début comme étant
de
l’épouse, et ils n’étaient pas connus non plus comme étant parmi les
justes de
la seconde résurrection. Ils ne portaient pas de fruit (parce qu’ils
étaient en
dehors de la Parole – ils n’y demeuraient pas) et, par conséquent, ils
ont été
condamnés à mort. Ensuite, comme nous l’avons vu précédemment, il y a
ceux qui
ont pris le parti de l’épouse, qui lui sont venus en aide et l’ont
réconfortée.
Leurs noms sont restés dans le Livre de Vie, et ils entreront dans la
vie
éternelle. Enfin, il y a ceux qui, comme Pharaon, n’ont jamais été
inscrits
dans le Livre de Vie; eux aussi seront jetés dans l’étang de feu.
Ainsi le grain de blé qui est devenu un
plant destiné à la moisson témoigne du registre de l’Église. Et, de
même que ce
n’est pas tout le plant de blé qui est la semence de blé, et que ce
n’est pas
tout le plant qui est utilisé pour la moisson, il en est de même de
l’Église : toute l’Église n’est pas l’épouse, et toute ne reçoit
pas la
vie éternelle; mais une PARTIE d’elle est rassemblée dans le grenier,
une
PARTIE d’elle est destinée à entrer dans la vie éternelle à la seconde
résurrection, et une PARTIE d’elle, jugée comme étant de la balle, sera
brûlée
dans l’étang de feu. C’est bien ce qu’ont dit Jean-Baptiste et Jésus.
En effet,
Jean a dit que le grain serait amassé dans le grenier et que la paille
serait
brûlée. Jésus a dit : “Liez l’ivraie, et ensuite amassez le blé.”
Le
mouvement œcuménique liera ensemble les Églises-ivraie, car l’ivraie
doit être
liée PREMIÈREMENT, et bien qu’elle doive être jetée au feu, elle n’est
pas
brûlée au moment où elle est liée, mais elle est réservée pour plus
tard, pour
la fin des mille ans, à la seconde résurrection. Mais dès que l’ivraie
est
liée, alors l’enlèvement peut avoir lieu; ce dernier se produira donc
entre le
moment où elle est liée et la révélation de l’antichrist. Alors viendra
le jour
où TOUS seront là ensemble, comme nous l’avons vu dans Daniel. Le Roi
sera là
avec Son épouse : devant eux se tiendront les multitudes de ceux
qui
doivent passer en jugement. Oui, TOUS sont là. Tous les livres sont
ouverts.
Une mesure finale est prise pour CHACUN. La moisson est bien finie. Les
livres
qui avaient été ouverts sont maintenant refermés.
Sept
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page 276
Je vais conclure ce sujet pour le moment, en
me référant à une chose que j’ai dite en commençant : qu’il n’y a
pas un
seul passage de l’Écriture qui dit que le Seigneur est EN TRAIN
d’établir une
liste de noms. C’est tout à fait exact. Toutefois, il y a un passage de
l’Écriture
qui parle d’un enregistrement futur. C’est le Psaume 87. Ce Psaume
parle de
l’Éternel qui inscrit les noms de tous ceux qui sont nés en Sion. On ne
peut
d’aucune manière prétendre que Dieu devrait attendre la fin des âges ou
cette
période qui traite de Sion pour savoir qui va naître en Sion. Ce serait
encore
exclure Son omniscience. Sûrement qu’Il sait qui sont tous ceux qui
font partie
de ce nombre. Mais alors, qu’en est-il? N’est-ce pas simplement le
registre mis
à jour, la nouvelle liste où Dieu place les noms qui sont restés après
la
seconde résurrection, ceux qui appartiennent à Sion? C’est bien cela.
“Et
Je confesserai son nom devant Mon Père et devant Ses anges.” C’est le grand appel dans le ciel! “Si un homme
meurt, revivra-t-il? Tous les jours de ma détresse, j’attendrais
jusqu’à ce que
mon état vînt à changer : Tu appellerais, et moi je Te répondrais;
Ton
désir serait tourné vers l’œuvre de Tes mains.” [version
Darby] Le
Grand Berger appelle Ses brebis par leur nom. La voix créatrice de Dieu
les
fait ressusciter de la poussière, ou alors, s’ils ne sont pas endormis,
transforme leur corps jusque dans les atomes. C’est l’enlèvement. C’est
le
glorieux Souper des Noces de l’Agneau et de Son épouse.
Mais l’enlèvement n’est pas le seul appel. À
la seconde résurrection, au jugement du grand Trône Blanc, des noms
seront
confessés devant le Père et Ses anges. Or, des gens qui connaissent ce
genre de
chose m’ont dit que le son le plus agréable qu’un homme puisse entendre
c’est
celui de son propre nom. Combien les gens aiment entendre leur nom
prononcé en
public. Combien ils aiment être acclamés. Mais aucune voix terrestre ne
prononcera jamais votre nom d’une manière aussi agréable que lorsque la
voix de
Dieu le prononcera, si votre nom se trouve dans le Livre de Vie, et y
reste
pour être révélé devant les saints anges. Quel beau jour ce sera quand
nous
entendrons Jésus dire : “Père, ils ont confessé Mon Nom devant les
hommes
aux jours de leur pèlerinage terrestre. Je vais maintenant confesser
leurs noms
devant Toi et devant tous les anges du ciel.”
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